^■èmeaDDie' No 2C9 L'INDÉPENDANCE |0YAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ■^XIS^TION KEBAC I ^ PLACE DE LA BOURSE, ■Lxb ste.. Hion holbokn. W.C.l. (311-57 et FtêLEPHONE : HOLBORIM 1773-4 TELEPH.: { 2 38.7 5. MERCREDI 5 SEPTEMBRE 1917. ( 3 mois. 9 shillings. 1 _ . ' " ° abonnements: \ u mois 17 shillings. ^conservation par le progrès. En vente à Londres à 3 h. le mardi 4 sept. ( t an, 32 shillings. J LA SITUATION I Mardi, midi, i événements se précipitent sur le russe. Riga et toute la région en-.nante, c'est-à-dire toute la^ rive e Je la Dvina, ont été évacuées et usses se retirent dans la direction !6t une débâcle que le communiqué ident de Pétrograd ne laissait pas jonner, puisqu'il nous cachait deux essentiels : le passage de la Dvina plusieurs divisions allemandes, et la [tion des troupes russes chargées de jfense de la'région attaquée. Les es que nous émettions hier sur l'effi-(, de la défense étaient'fondés et Lgrad avoue que plusieurs détache-:s russes ont volontairement aban-ié leurs positions ! communiqué de Berlin enregistre, ussi, la défection des troupes russes .rie d'attaques vigoureuses ''là où les es offraient de la résistance." mine exploit militaire, l'occupation ,iga se résume donc en une simple naïade, et l'état-major allemand ne s pas même à s'en .vanter. s opérations qui ont abouti à la re-s russe n'ont duré que trois jours, éû effet le 1er septembre que les iers détachements allemands passè-la Dvina des deux côtés d'Uxkull, !gés et couverts par l'artillerie et les idiers chargés de netto3~er le ter-Après avoir repoussé les détache-s russes postés sur la rive droite juve, les Allemands, franchissant la de chemin de fer Riga-Dvinsk, cèrent jusqu'à la rivière Jaegel, qui : parallèlement avec la Dvina à'quel-sept kilomètres à l'est de celle-ci. 1, dans ia soirée du 2 septembre, Ennemi occupa les positions russes sur tte rivière (région Melmugor-Skripto) la seconde ligne de nos alliés était rcée. Les contre-attaques livrées par s unités russes ^restées loyales ne parurent plus à rétablir la situation, et ne resta d'autre alternative au haut mmandement de nos alliés que d'or-mner une retraite générale sur toute la me. C'est ainsi qu'un désastre fut évité les Allemands par les deux ponts qu'ils it jetés sur la Dvina 11e peuvent le difficilement poursuivre leur succès. Berlin annonce que des colonnes in-fases de troupes, de réfugiés, de mafcé-|el, etc, s'avancent précipitamment dans la direction du nord-est, le long des lûtes partant de Riga, et que ' 'les villes et fermes en flammes marquent le «min de retraite de l'aile occidentale i.la 12e armée russe." La ville fut occupée par les Allemands 11s la journée du 3 septembre. La route de Pétrograd est ouverte à mvahisseur, et si le moral de l'armée sse ne s'améliore pas rapidement, la pitale risque fort de voir les Allemands les portes. , Il s'agit de savoir si le maréchal Hin-iburg ose assumer le risque de pareille itreprise, qui allongerait de près de W kilomètres ses lignes de commun i-iions, tout en étendant un front déjà Sicile à défendre avec les effectifs tuels. Nous ne serions pas autrement surpris e voir l'état-major allemand renoncer poursuivre leur conquête du côté de étrograd car celle-ci présente non seule-[ent des inconvénients stratégiques sé-eui, mais pourraient exercer des con-te-coups politiques diamétralement fposés aux intérêts allemands. Il est peu probable, en effet, que l'élément extrémiste en Russie pourra ri continuer à imposer au gouverne- d ment et au peuple ses volontés alors c que l'envahisseur menace la capitale, et e rien ne saurait mieux démontrer aux masses ignorantes du peuple russe grisé a de liberté, l'utopie du régime anarclïîste I que l'envahissement du pays par les hor- p des ennemies. F Bref, le succès allemand de Riga peut avoir du bon et contribuera peut-être plus qu'on ne croit à la régénération de , la Russie. Le seul désastre réel qui nous mena-çait du côté russe était la paix séparée ou la débandade complète de l'armée. La première éventualité est totalement écartée et la seconde, malgré les défec- . tions locales, devient de jour en jour •' moins probable. 11 n'y a donc pas lieu de s'alarmer outre mesure. La Russie est j grande et elle a triomphé d'envahisseurs plus sérieux que le Teuton, mais elle est ignorante, et c'est là un danger beaucoup plus grand, car la faiblesse actuelle de s notre alliés n'a pas d'autre cause. 1 Sans l'ignorance, les extrémistes- < utopistes seraient depuis longtemps i balayés, mais la lumière finira bien , par pénétrer dans les cerveaux, et ce ( jour-là la Russie sera sauvée. 1 Pour le moment, le Gouvernement Pro- j visoire est encore plus ou moins prison- < nier'des extrémistes, mais le général; Korniloff montre de la poigne et ne se < soucie pas outre'mesure de l'administra- ; tion de Pétrograd lorsqu'il s'agit de la défense' nationale. Il vijnt de confisquer 1 chez les paysans de la zone des armées les 1 céréales dont l'armée a besoin, et il s'oc- ; cupe également de satisfaire les demandes des cheminots afin d'éviter la grève qui menaçait "d'éclater. La situation sur les autres fronts est bonne, quoique stationnaire. Au nord de 1 l'Aisne, les Français ont repoussé quatre oontre-attaques allemandes dans la région de Hurtebise. Du côté de Havrincourt nos alliés britanniques ont repoussé pour la troisième fois une tentative ennemie contre leurs : avant-postes et le duel d'artillerie en Flandre est très intense. Les aviateurs alliés ont bombardé les aérodromes ainsi que les voies de communication de l'ennemi, tandis que les , aviateurs allemands ont lancé des boni- ( bes sur Dunkerque, Belfort, Douvres et • l'a côte sud-est des Iles Britanniques. Quelques civils ont été tués ou blessés. La bataille sur le front italien continue. Elle est particulièrement intense à l'est de Gorizia et sur le Carso. Dans cette dernière région nos alliés ont fait des progrès -intéressants (vallée de la Brestovizza), tandis qu'à l'est de Gorizia elles encerclent de plus en plus les positions autrichiennes du Mont Gabriele. Le Congrès des Trade-Unions s'est ouvert hier en présence de 700 délégués, représentant trois millions d'affiliés. Le président, M. John Hill, a prononcé un discours dans lequel, reconnaissant que les Alliés font la guerre au militarisme prussien, il a dit qu'en tout état de cause il ne saurait être mis en doute que "la Belgique doit être évacuée, redevenir indépendante et restaurée," et qu'elle, de même que la Pologne, l'Alsace-Lor-raine et le Trentin sont assurés d'obtenir pleine justice de la part des Puissances alliées." Quant à la question de Stockholm, elle ne sera discutée qu'aujourd'hui. Le Congrès s'est également occupé des problèmes de l'après-guerre. h Cl'ERRE EUROPEENNE iwmtiowFmvm.es Un paquebot américain coulé On mande de Capetown à la date du . 1 août (retardé dans la transmission) ®e le steamer- "City of ,At;hens," de «'-York, a coulé au large de cette 1 à la suite d'une explosion. Le pa-,:-'-'0t transportait, outre une cargai-' importante, quatre-vingt dix-sept "sag<v dont soixante sont arrivés ài "petown -vers minuit. Quinze passagersj quatre hommes de' l'équipage sont norts ou manquants. Le "City of Athens," qui doit avoir heurté une nine, a coulé en une heure. Courriers perdus en mer Le secrétaire général du Post-Office signale que les colis à destination des 'orces expéditionnaires britanniques en Egypte, déposés dans le Royaume-Uni et ]ui ont atteint le bureau des colis pour l'armée, entre le 24 juillet à 6 h. du matin et le 31 juillet à 6 h. du soir, ont été perdus par l'action de l'ennemi. La îoi respondance et les colis déposés entre le 10 et le 14 août pour Terre Neuve ont également été perdus par l'action de l'ennemi. operations aeriennes Un nouveau raid Lord French signale que des aéropla-es ennemis ont survolé la côte sud-est e l'Angleterre, lundi vers onze heures lu soir, -et ont jeté des bombes à divers ndroits. Aucun rapport quant aux victimes et ux dégâts n'est encore parvenu au [ome Office. Un certain' nombre d'ap-areils britanniques se sont mis à la oursuite des,.aéroplanes ennemis. Le raid sur Douvres Un nouveau communiqué officiel a té publié au sujet du raid sur la côte st de l'Angleterre que nous avons an-.oncé hier. Ce raid a été exécuté par n seul appareil ennemi, qui a jeté quel-ues bombes sur Douvres vers onze heu-es du soir. Au total, sept bombes en été etées. Un homme a été tué et quatre femmes insi que deux enfants ont été légère-aent blessés. 15,000 pilotes américains Le correspondant particulier de l'As-ociated Press auprès du quartier-géné-•al américain en France télégraphie [u'un des concours fès plus importante iccordés jusqu'à "présent par les Français aux Américains, est le prêt de quelles centaines de prisonniers allemands, lont la plupart sont activement occupés 1 l'aménagement d'un immense champ l'aviation. Ce champ* où des cantonne-nents seront édifiés pour loger 15,000 îlèves-pilotes américains, s'étend sur dusieurs kilomètres carrés. De nombreux aviateurs américains s'entraînent actuellement sous la direc-ion de maîtres frapçaû e* portent l'uni-iorme français. Us seront attachés au service de l'aviation française, d'où ils pourront être retirés lorsque les troupes les Etats-Unis prendront définitivement leur place sur le front occidental. le controle des vivres Pains et farines Les dispositions prises par le Contrô-eur des vivres au sujet de la diminution lu prix du pain à partir du 17 seplem-Dre prochain sont les suivantes : (a) Fixation maximum des prix de /ente au détail du pain et de la farine; b) fixation des pris de gros de la farine ; c) contrôle des minoteries ; (d) compensation aux propriétaires des stocks exis-:ants.Les prix maxima pour la vente au détail sont; Pain: quatre livres, 9d. ; leux livres, 4|d.; une livré, 2^d. Farines : sac de 280 livres ou demi-sac de 140 livres, 50s. par sac; 7 livres et plus 'mais moins d'un demi-sac), 2s. 8d. les L'4 livres; le quartern (3£ livres), 8^d. ; le demi quartern (lf livre), 4^d. ; une livre, 2^d. ; farine fermentée (self-rai-sing flour), la livre, 3£d. Une augmentation raisonnable pourra être faite pour la vente à crédit ou pour frais de livraison à domicile. Des prix plus élevées seront permis par licence spéciale, pour des marques spéciales de farines. Aucun détaillant ne pourra exiger de prix spéciaux pour des pains de fabrication particulière, à quelques exceptions près. Les Comités de Contrôle des vivres seront autorisés à prendre des licences temporaires et provisoires pour augmenter les prix de vente au détail prévus si-dessus. Chaque demande de licence devra être faite, duement motivée, au Ministre du Ravitaillement. Le prix de la viande Il nous semble intéressant de donner les prix fixés par le Contrôleur des vivres pour les différents morceaux de bœuf et de mouton suivant qu'ils sont vendus au marché de Smithfield, par les bouchers affiliés à la fédération de la cité de Londres et par les autres bouchers. Les prix cités ci-dessous suivent l'ordre de la catégorie de marchands nommée ci-dessus : Bœuf.—Ribs, ls. 6d., ls. 8|d., ls. 7£d. ; sirloin (aloyau), ls. 7d., ls. 9£d., ls. 9d; rump (culotte), ls. 9d., 2s. ôfd., ls. lOd. ; topside (petite tète), ls. 6d., ls. 8£d., ls. 7id. ; thick fiank. ls. 3d., ls. 6d., ls. 5d. ; silverside; ls. 2Jd,, ls. 5d., ls. 4d; aitchbone: lld., ls. ljd., ls. £d. ; legs of beef 1 (jarret), 6d., ls. 2£d., ls. ; suet (graisse . de rognons), ls. 4Jd., ls. 7d., ls. 5d. ; 1 middle ribs (plates côtes), ls. Jd., ' ls. 3d., ls. 2d. ; clod et sticking, 9d., : ls. 5Jd., ls. ; shin beef, 7d., ls. 3|d,., j ls. ; brisket (poitrine), 9d., ls. 5jd., 1 ls. ; rump, loin and ribs (en une pièce), 1 le. 6Jd., ls. 9d., ls. 8d. Mouton.—Legs (gigot), ls. 3d.> ls. i 5|d., ls. 5d. ; saddle (selle), ls. 5d., ls. 7£d., ls. 6^d. ; best end neck (col- : let), ls. ld., ls. 3£d., ls. 2|d. ; shoulder épaule), ls. ld., ls. 3£d., ls. 2d. ; breast (poitrine), 10d., ls. £d., 10d.; scrag (bout osseux ?), 8d., 10^d., 10Jd. i L'importation du vin La taxe de 50 p.c. sur l'importation 1 des vins sera prochainement diminuée, 1 s'il faut en croire le "Daily Express." : De nouvelles démarches ont été faites par les gouvernements alliés et neutres, dont les pays sont spécialement intéres- 1 ses dans l'industrie vinicole. L'Espa- ' gne, le Portugal, la France et quelques colonies britanniques ont déjà subi un grand préjudice du fait de la restriction de leurs exportations et le public britannique est privée de ce qui, dans les circonstances présentes, serait pour lui un stimulant et un breuvage relativement bon. marché et sain. Il est ion de dire, conclut notre confrère, que durant la guer*e aucun bateau employé pour le transport des vins n'a jamais été mis à meilleur service, dans l'intérêt national. Le commerce avec la France Le Board of Trade annonce que, suivant un accord intervenu récemment entre les gouvernements français et britannique, des licences seront accordées à partir du 15 septembre prochain, pour l'importation de France dans le Royaume-Uni de marchandises d'origine française par l'intermédiaire du bureau du jBoard of Trade, 10, Place Edouard VII, LA SQNFERENQE DE ST0CKH0L1 Protestation des socialistes de Belgique A la fin du mois de juillet les socialistes de Belgique ont rédigé un manifeste qui vient seulement de parvenir à Londres, trop tard pour être soumis à la Conférence socialiste inter-alliée. Il dénonce avec une franohise rafraîchissante, dit le "Times,'*' non seulement le servi le acquiescement à la guerre de la majorité socialiste allemande, mais les tentatives des camarades pacifistes des pays neutres et belligérants de conclure la paix avant que le militarisme prussien ne soit écrasé. Le manifeste rappelle qu'au début de la guerre le parti socialiste belge proclama (1) que la démocratie sociale n'en était pas responsable ; (2) que le prolétariat belge ferait tout son possible pour arrêter l'invasion de la Belgique, et ce d'autant plus ardemment qu'en défendant la neutralité et l'existence de leur pays contre la barbarie militariste, il avait conscience de servir la cause de la démocratie et des libertés politiques de l'Europe ; (3) que les camarades belges appelés sous les drapeaux se montreraient en toutes circonstances fraternels et bons et n'oublieraient jamais qu'ils appartiennent à l'Internationale des Travailleurs. Après trois ans de tristesses sans nombre et de terribles souffrances, la classe ouvrière de Belgique peut affirmer avec fierté devant le prolétariat du monde qu'elle est restée fidèle aux principes proclamés à la première heure. Dans les pays neutres, l'opinion socialiste, comme l'opinion publique, a épousé la cause de la Belgique; mais si l'on peut comprendre que les gouvernements de ces pays aient tenté de les sous-, traire à la tourmente, il reste incroyable que les sections de l'Internationale n'aient pas pris position dans le conflit d'une manière plus nette en dénonçant les actes des Puissances centrales et des partie socialistes de celles-ci, et qu'elles se soient réfugiées également derrière de vagues formules qui évitent de déterminer les responsabilités. Il nous a été particulièrement pénible de constater l'attitude incohérante de certains socialistes anglais qui, par haine de l'Impérialisme, ont blâmé leur gouvernement d'avoir pris part la guerre, sans voir lue l'abstention de l'Angleterre aurait ;cnsacré le triomphe du pire des impé-■ialismes et militarismes. La classe ouvrière belge, dont le cœur bat d'un imour et d'une admiration sans limites )our la France héroïque, sera éternelle-nent reconnaissante à l'Angleterre pour ivoir respecté les "traités et sauvé son ndépendance, au lieu de jouer sans cou-•age, comme les neutres, le rôle de Ponce Pilote que certains socialistes lui recommandaient- Complicité des socialistes allemands Après avoir rappelé qu'au début de la _ guerre, alors que tout semblait sourire ïux assaillants, et que leur Kaiser affiliait sur nos murs que son cœur saignait m songeant aux souffrances qu'il était obligé de nous infliger, la majorité des socialistes allemands se montrèrent net-:ement impérialistes et se mirent à prêcher au monde la doctrine de la mis-iion civilisatrice de l'Allemagne, le manifeste reprend une à une toutes les atro-;ités commises et montre dans chaque ;as la complicité, parfois active, mais souvent silencieuse, des socialistes alle-nands.Certains disent : Us ne sont pas tous les mêmes. C'est entendu. Nous avons tendu l'oreille avec anxiété vers le<s noindres sons venant d'Allemagne; ious avons vu Rosa Luxembourg et Ilara Zetkin jetées en prison pour avoir, iès le premier jour, levé haut le drapeau le l'Internationale. Nous avons vu, peu à peu les vétérans de la démocratie sociale sortir de leur torpeur et prendre la tête d'une minorité, après avoir désavoué leurs erreurs premières. Mais nous ne pouvons oublier néanmoins que ces hommes ont manqué de pénétration et de courage, qu'ils n'ont pas protesté lorsque le militarisme prussien s'est abattu sans pitié sur le prolétariat belge, qui reste soupçonneux et dans Uattente passionnée d'une action plus décisive. Et c'est au moment où la classe ouvrière allemande revient lentement sur ses pas et montre des tendances à répudier ses mauvais bergers (comme Schei-demann l'a éprouvé à Solinge), que des socialistes neutres viennent dire aux socialistes belges : "Ne discutez pas le passé ; reprenez les relations ; venez et parlez avec eux comme avec de bons et sûrs socialistes." Comment peut-on supposer que nous puissions croire à la sincérité socialiste et à l'esprit d'équité de ces hommes, alors qu'ils ne peuvent se montrer ni justes, ni mêmes tolérants vis-à-vis de leurs propres compatriotes qui appartiennent à la minorité? Le parti socialiste belge a une plus haute idée de ce que devrait être une réunion socialiste internationale, et c'est pourquoi il a refusé jusqu'ici toute invitation venant d'une section neutre de l'Internationale.Les neutres suspects Mais il y a d'autres raisons pour lesquelles il refuse de se prêter à des tentatives de rapprochement venant de l'un ou l'autre neutre complaisant. Les ouvriers belges n'oublient pas l'attitude de certains soi-disant neutres : le Suisise Greulich offrant Fr. 100,000 aux socialistes italiens pour la propagande contre la guerre (offre d'ailleurs refusée)j le scandaleux voyage en Belgique, sous l'égide de l'occupant, de militants Scandinaves qui évitèrent soigneusement de s'informer auprès des militants belges, et ce dans le but de tromper l'opinion publique internationale ; la récente tentative de Grimm d'amener une paix séparée entre la Russie révolutionnaire et l'autocratie prussienne; enfin,l'action de Troelstra, président du comité hollando-scandinave, recevant les activistes flamingants, gens sans le mondre mandat ni la moindre autorité, et discutant avec eux avec un sérieux qui Confine à la bouffonnerie. En faut-il davantage pour que les mouvements de ces neutres nous inspirent une certaine méfiance?Pas d'illusions Le manifeste dénonce ensuite le programme équivoque et systématiquement hypocrite de la Majorité socialiste allemande à Stockholm et y voit une nouvelle raison pour rçe pas se faire d'illusions quant à la possibilité 'd'arriver à Stockholm à un accord honorable avec des hommes qui n'ont pas la moindre pensée profonde en commun avec les socialistes occidentaux. Le parti ouvrier belge ne refuserait pas de prendre part Suite ii la 4e paje.

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