L'indépendance belge

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s.n. 1916, 10 Februar. L'indépendance belge. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s46h12w870/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI ; ON H PENïW CONTINENT: «5 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRATION Eï BEDACTJOS • „ . (3 MOIS, 9 SHILÉmGS. ) „ . rtrBOE H0U6E. TTDOfi ST.. LOKDOK, E.C. U. PLACE DE LA ^OUivSE. LONDRES»'- JEUDI 1U FEVRIER 1916» ABOKNEMEKIS- {6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3SSO. TELEPH.: { 23&-7I. __ _ _ US' 3" SHILLINGS" SOMMAIRE. LÀ SITUATION : Offensive russe ea Galicle, Nouveau raid aile. înand sur les côtes frrîtaBni<|nes. L'Âflemagna et la paix. La "Kultur" intégra»: Le peapîa élu.—Jules Coucke. Nos in» ' ternés en Hollande.—Dr Terwagne. En Belgique. Etc. LA SITUATION. t Jeudi, midi. Tous fes efforts des Allemands sur le front occidental .semblent devoir se réduire à des opérations secondaires et se limiter à il conquête de certains saillants dans les lignes françaises, qui w'ont qu'une importance relative pour les Alliés. Pour le moment, c'est en Artois que tes Allemands se montrent le plus actifs, et îte communiqué -de Berlin parle de l'occupation de 800 mètres de tranchées eh de îa. capture d'une centaine de prisonniers .et de cinq mitrailleuses. La version française de cet .incident dit que "l'aanertri a fait exploser deux mines qui bouleversèrent notre ligne avancée et qui permirent aux Allemands dé .pénétrer sur certains pointe dans notre tranchée parallèle, d'où cous les expulsâmes pendant la nuit â coups de grenades. " Cette affaire eut pour théâtre la section comprise entre Neuvi'îe-Saint-Vaast. au mord d'Arras -et ia Colline 140, près de la Ferme La Folie, c'est-à-dire à l'ouest des Hauteurs de Vimy. Ces hauteurs, qui dominent la plaine de Lens, constituaient un des objectifs de îa grande offensive française de l'automne dernier, et la lutte dans ces parages est pour ainsi dire permanente. Les Allemands redoutent une nouvelle avance française qui mettrait nos Alliés en possession des Hauteurs de Vimy, et ils essayent par tous les moyens de leur rendre cette tâche impossible. Toute avance dans cotte région se fait au moyen de miness, et c'est ce qui explique la lenteur des progrès, tant d'un côté que de l'autre. Le communiqué de Berlin, parle également d'un succès français au sud de la Somme que Paris ne juge pas assez important pour le signaler. On remarque d'ailleurs chez les Allemands une tendance à l'exagération qui dénote le désir de créer l'impression d'une activité qui ne répond pas à la réalité. C'est ainsi que le grand raid sur Poperinghe se .réduit, selon le communiqué britannique, au lancement de quatre bombes sur la gare de Poperinghe par un seul aéroplane allemand ! Sur les autres fronts-également les Allemands marquent le pas. Par contre, les Russes, en Ga.licie, reprenant l'offensive interrompue pendant quelques jours, ont franchi le Dniester après avoir occupé le village d'Usciecz-ka, à vingt kilomètres au nord de Za-îeszki et à une trentaine de kilomètres ftu nord de Czernovvitz. Tout progrès de flûs Alliés dans cette région doit être suivi avec la plus grande attention, car il entraînera, pour peu qu'il puisse être développé, l'évacuation de tout ce secteur, ce qui permettrait aux troupes du génraj Ivanoff de tourner fe flanc droit de l'ennemi qui, au surf-est de Czerno-wiitz, s'appuie sur fea frontière de Rou» ma«ie, comme le flanc gauche allemand s appuie, sur île front occidental, à la frontière suisse. Un succès Russie Sur cette partie diu front aurait une répercussion considérable dans les Balkans. La Roumanie surtout suit avec fe plus vif intérêt le développement des événements qui se déroulent à quelques kilomètres de sa 'Ontière, ét on peut être certain qu'à Athènes aussi elles feront impression. Déjà la peur des Allemands d'attaquer les Franco-Anglais à Salonique a modifié l'opinion de ceux qui, trompés par les apparences et encouragés par ■ les tergiversations des Alliés, croyaient en l'invincibilité militaire des Puissances Centrales. Petit à petit ils se ren- « dent compte de la situation dangereuse i dans laquelle se trouvent les Austro- -Germa no-T urco-Bulgares, qui sont ; complètement paralysés. ; Un nouveau conseil de guerre auquel : le roi Ferdinand a été convoqué, s'oc- 1 cupc des dispositions à prendre, tant à | la frontière roumaine qu'à la frontière grecque et il est probable que des questions d'ordre politique seront également discutées, puisqu'on annonce que le Chancelier de l'Empire, accompagné du secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères, est parti, lui aussi, pour le quartier général allemand. Les Bulgares, avec ia menace roumaine dans 1e dos, rte veulent pas attaquer ie général Sarrail, sachant combien lourds seront les sacrifices que pareille opération entraînera, et le moral des soldats bulgares est tel que pour mettre fin aux désertions chaque jour plus nombreuses, il a fallu remplacer par des troupes allemandes les contingents bulgares stationnés 4e long de ia frontière grecque. On annonce que les Alliés ont consenti à la Roumanie uw emprunt de 250 mil-Ikm's de francs, et le gouvernement roumain vient d'adresser un appel au public, Pteviitaint à verser Pot dans îes Caisses publiques. Le comté de Kent a reçu hier, en plein jour, la visite de deux hvdroplanes allemands, qui, après avoir lance quelques bombes, reprirent le large, poursuivis par les aviateurs britanniques. Deux femmes et an enfant ont été blessés, et les dégâts sont presque nuls. L'incident du " Lusitania " est, à ce qu'on annonce de Washington, définitivement réglé, le gouvernement américain n'insistant pas sur la reconnaissance, par l'Allemagne, de l'illégalité de ce crime ! On assure que le Président Wilson, après ce " succès " tournera toute son attention sur la question du blocus britannique. L' "Osservatore Romano," Porgane du Vatican, dément Pkitervention de Mgr Tacci 'dans les pourparlers relatifs aux .prétendues propositions de paix allemandes faites â Sa Belgique. D'autre part, on confirme, et de plusieurs sources, que tes Allemands sont anxieux de provoquer la discussion de cette paix, vers laquelle ils aspirent et dont les Aîîlés ne veulent rien savoir, parce que, conclue dans îes circonstances. actuelles, elle ne comporterait non seulement aucune sanction des crimes horribles commis par nos ennemis, mais permettrait à ceux-ci de recommencer dès que • les circonstances leurs seraient plus favorables. Le colonel House, qui est en ce moment-ci à Londres, serait, en effet, à même d'affirmer que l'Allemagne est prête â signer la paix sur les bases du " statuo quo ante." On verra par la suite ce qu'il en est. Pour le moment enregistrons le fait que l'Allemagne, qui a voulu la guerre, veut aujourd'hui la paix, ce qui est la preuve la plus éclatante qu'elle sent approcher l'heure du châtiment. Qui oserait plaider, à cette heure, en faveur de l'acquittement du pire criminel que l'Humanité ait connu ? 11 1 ^ LA "KULTUR" INTÉGRALE: LE 1 PEUPLE ÉLU. c r Avant d'aller plus avant, si nous mesurons le chemin parcouru en l'espace <3'un siècle par la science historique et philosophique allemande, comment n être pas frappé de voir, chez ses représentants les plus qualifiés, la dégradation successive du concept de justice et la perversion graduelle des notions de morale universelle? Jalonnant 'es étapes, les noms de Niebuhr, Dahl-mann, Mommsen, Treitschke et Nietzsche se dressent en baut-relief aux carrefours de la route. Voyez les modifications et îes lentes déformations de l'idée (lui sert d'armature à leurs œuvres : Il ne s'agit d'abord que de grouper en un «ûsceau compact les Etats chétifs com-Posant la confédération, germanique; puis, ce travail d'assimilation effectué et l'unité réalisée, naissent les projets ambitieux d'étendre la puissance de l'Allemagne par voie de conquête au-delà des frontières germaniques ; puis enfin apparaît la menace exorbitante d'imposer par laforce la "Kultur"allemande àl'Europe entière et ledessein de satisfaire les appétits économiques grandissants de la nation par une politique agressive d'expansion coloniale et maritime. Ces tendances ont trouvé tour à tour leu-r expression dans l'école historique qui a été traversée par trois courants et a subi successivement l'influence de l'esprit national, de l'esprit expansionniste et enfin de l'esprit pangermaniste, sans que ces deux derniers se confondent, car si l'expansionnisme sait limiter ses convoitises il n'est pas de frein aux ambitions éc pangermanisme, grisé du rêve d'hégémonie universelle. Traçons briève- a; ment le schéma de la doctrine au point p où Pa conduite Treitschke : " Une nation cj n'est puissante que si elle constitue un a organisme homogène dont tous les or- p ganes, solidement engrenés, concourent à fortifier l'Etat, expression suprême du h bien social. Une fois qu'il possède la « force, un Etat, entendez l'Etat allemand, doit mettre celle-ci en œuvre pour réaliser toute sa destinée historique, fût-ce au prix de l'écrasement des faibles dont les droits ne comptent pas. Car entre les Etats il n'y a qu'une espèce de droit: celui du plus fort, et le pays investi de la ^ puissance peut imposer sa loi aux autres J!, — la toi n'étant autre chose, dans les rapports internationaux, qu'une " force P supérieure." Appliquée plus spéciale- 1 ment à l'Allemagne, cette doctrine se °j complète d'un élément nouveau et im- c'. portant : la croyance dans la mission civilisatrice imposée en quelque sorte à la ^ Prusse par décret providentiel. ' Déjà Ficlrte voyait dans la nation aile-mande le peuple élu de Dieu, chargé sur la terre d'une mission divine. Cette notion est développée et reprise, sous une forme plus positive, par nombre de phi-losophes et savants d'Outre-Rhin qui in- a sistent sur la supériorité originelle et foncière de J3 race et du géniç allemand. Ils ne se font pas faute, pour étayer leur thèse, de s'emparer d'arguments qu'ils ^ puisent dans des ouvrages étrangers, notamment dans ©eux du Français Go- ; bineau et de l'Anglais Carivle. Esprit aigre et chagrin, 11e pardon- • nant pas à la France l'esprit nouveau t issu de la Révolution, le comte de Go- r bineau crut trouver dans l'ethnologie ^ "la racine et la vie même de l'Histoire," *. et dans son "Essai sur l'inégalité des j races humaines," publié pendant ses séjours en Suisse et en Allemagne (1849-1853), il tente de démontrer que la race est le pivot de toute la civilisation. La » race blanobe, dit-il, a des qualités spé- î cifigues qui assurent sa prééminence «sur I{ les faces jaune et noire, et dans la race blanche le groupe supérieur est -consti- v tué par la branche "ariane. " Il compare l'histoire humaine à "une toile immense." Les deux variétés inférieures de ? notre espèce, la race noire et la race ... jaune, sont le fond grossier, le coton et la laine que îes familles secondaires de la p race blanche assouplissent en y mêlant c leur soie, tandis que le groupe arian, j faisant circuler ses filets plus minces à travers les générations ennoblies, ap- ,3 plique à leur surface, en éblouissant chef- <3 d'œuvre, ses arabesques d'or et d'ar- <3 gent." Or, poursuit Gobineau, les Ger- c mains représentent le type arian avec 0 plus de pureté que les autres peuples de l'Europe ; et quand il décrit le contact 1 des Barbares avec la civilisation greco- 9 romaine déclinante et la chute de Pem- 13 pire romain, c'est avec joie qu'il salue le E triomphe du Germain "à la blonde che-velure, au teint blanc et rose, large d'épaules, grand de stature, vigoureux comme Alceste, téméraire Comme Thésée," écrasant de son poing "tombant comme une masse de fer," les "pauvres neveux de Rémus" dégénérés et corrompus par leur mélange avec d'autres races asiatiques. 1 On devine le parti qu'ont tiré les his-toriens allemands du concours que leur ( apportait cet allié imprévu, dont ils \ n'ont pas hésité à mettre au service de ' îeur thèse îes vues sommaires et super- r ficielles qui ne résistent pas à une cri- \ tique scientifique quelque peu soutenue. , Bien autrement élevée et séduisante est la théorie développée par Carlyîe . dans son ouvrage capital "Le Culte des J Héros," célèbre essayiste anglais. ( Toute les grandes idées, tous les nobles ( sentiments ont été exprimés et en quel- \ que manière révélés â l'humanité par un ' petit nombre d'êtres d'exception, prodigieusement doués, dont le génie, par une sorte d'illumination divine, rayonne sur l'immense multitude anonyme qu'il 5 entraîne dans son sillage lumineux. | Créateurs et inventeurs dans l'ordre in- ; tellectuel, politiques puissants, conquérants fameux, fondateurs de religions et de philosophies,artistes, penseurs,poètes \ illustres—voilà les vrais conducteurs de J peuples, les héros qui s'élèvent au : dessus du troupeau humain, les demi- < dieux qui réalisent en ce monde le divi i, * enseignent les vérités éternelles et for- : ment la prestigieuse élite qui incarne ic droit, le bien, le beau, le juste et a pour devoir d'en projeter la lqpuère dans les : cerveaux frustes des etres inférieurs. Importée en Allemagne, cette doctrine toute'd'intellectualisme aristocratique y rencontra dans les milieux savants une faveur d'autant plus marquée que Car- : lyle voyait dans l'évolution du peuple' 1 germanique, et plus spécialement de la nation prussienne, I illustration historique des principes qu'il formule dans le "Culte des Héros." Il ne se doutait ccrtes pas que la science germanique allait en forger une arme 'de combat au r profit de la thèse du "peuple élu," à la- r quelle sa haute valeur morale venait in-*, c consciemment prêter un appui d'ailleurs c plus apparent que réel. 1 Tel est le dernier trait qui caractérisé 1 la physionomie de la "Kultur," croyance réelle ou feinte dans la supériorité de la nation allemande et foi absolue dans ses destinées mondiales. Joignez-y la théorie de la force, et vous aurez les deux colonnes maîtresses qui soutiennent tout l'édifice du pangermanisme belliqueux. JULES COUCKE. BILLET PARISIEN. A propos d'une étude de M. de Pou-,rourville, nous avions incidemment posé a question des fortifications de Nancy, 'ourquoi cette ville-frontière n'a-t-elle jas été fortifiée? On a donné plusieurs explications, dont la plus répandue est ppen 1871, en acceptant les bases qui levaient servir à rédiger le traité de Francfort, M. Thiers avait pris l'en-jagement d'honneur de ne pas fortifier a ville, moyennant quoi Belfori aurait ;té laissée à la France. Comme en France un engagement d'honneur vaut outes les signatures, Jrous les gouverne-nents qui se sont succédés depuis 1871 juraient respecté cette parole donnée lans des circonstances difficiles. Telle est la légende. Nous demandions ici même ce qu'il y avait de vrai et sur quoi elle reposait. Nous avions provoqué les explications de M. de Pouvourville, dont le père, comiViandant du génie, avait travaillé à des plans de fortifications un moment entrepris et brusquement arrêtés, au bout de quarante-huit heures, par le ministre de la guerre Billot. Nous n'avons rien reçu de ce côté, mais un vieux Nancéen, M. Léon Goulette, président du "Syndicat de la Presse de l'Est," nous envoie l'intéressante lettre 'suivante : " Mon cher confrère, "Dans un récent 'Billet Parisien' vou3 fcvez (d'après une brochure de M. Albert de Pcavourville), signalé ce qu'on appelle depuis ïtngteraps : 'la question de Nancy.'' "£>onrqnoin'ft-t--on pas fortifié Nancy? On le toulait, mais une clause secrète du traité de Francfort anrait mis à néant tout projet. " Telle est la thèse soutenue couramment et ju'indique M. de Pouvourville. Il y a beaucoup ï dira sur la ' question de Nancy ' et je crois bien qu'on s'oecupe, en ce moment même, de la présenter au public sous ses divers aspects. Pour moi, je me bornerai à rappeler qu'au jours de la très longue c» agne que j'ai menée 3ans îes journal 1' ' Est Républicain ' pour obtenir que Nancy fût, tout au moins, mis à l'abri i'nneinsnite, d'un coup demain, j'eusl'honneur 3e recevoir de M. Adrien Volland, ancien maire 3e Nancy, sénateur de la, Meurthe-et-Moselle, □ne lettre ou plutôt une déposition, que je vais gssayer de résumer fidèlement. " Dams le3 années qui suivirent la guerre de 1870-71, Nancy eut comme maire M. Bernard, qui devint sénateur. Peu de temps avant sa mort, M. Bernard manda son successeur à la mairie de Nancy, M. Volland, et lui dit ;je cite de mémoire} : Le général Billot a répaadu le bruit aç îr-iiat ju'une clause secrète du Traité de Francfort iéfendait de fortifier Nancy, J'ai questionné M. de Saint-Vallior, mon collègue et notre ami, imbassadeur à Berlin, qui m'a répondu qu'il l'existait aucune clause de ce genre, qu'il ivait même eu l'occasion de s'en expliquer avec M. de Bismarck. Ija'Mberté de la Franco était nitière. M. Bernard ajoufa- que sa San' étant fortement ébranlée, il 11e voulait pas emporter dans la tombe une déclaration de cette importance ît qu'il la confiait à M Volland, son successeur. "Je viens d'expliquer, à mou tour, dang juellcs circonstances M. \ olland crut devo.r rendre publiques les paroles do M. Bernard. J'ai publié et fait repnblier la lettre <!o M. Adrien Volland. Mais les légend-cs ont la vie Jure, ou, plutôt, on a trouvé plus commode de s'abriter derrière la "clause secrèt'j du l rai'é 3e Francfort," pour ne ritn faire. " Lorsqu'on se décida, à la, veille même de Sa guerre de 1934, il était ua pen tard. Les bombardements sous lesquels l'ennemi s efforce encore d'accabler Nancy en oc moment n'auraien t-ils pas pu être évités, si l'extrême iroiïheie eût été pourvue, dès le temps de paix, d uue défense â, double portée ? "Veuillez agreer, mou cher Confrère, mes sentiments bien dévoués, LEON GOULETTE, Ancien Directeur de ' L'Est Républicain." Voilà qui nous apporte déjà une explication.Le fameux engagement secret n'existe pas. Mais il y a un point qu'on pourrait éclàircir puisque nous y sommes. M. Léon Goulette écrit : "On a trouvé plus commode de s'abriter derrière la "clause secrète du Traité de Francfort pour n'en rien faire." Qui on? C'est trop vague. Puisque nous sommes en train de détruire une légende, arrachons le lierre qui recouvre l'Histoire jusqu'au bout. Ajoutons que le maire de Nancy, dont parle M. Léon Goulette, était le père de notre camarade Maurice Bernard, qui est devenu un des premiers avocats du Barreau de Paris et avec qui nous avons débuté au Palais, dans une affaire assez banale de voleurs, à la Cour d'Assises, il y a... Mon Dieu ! qu'il y a longtemps; cela remonte à 1883. Que d'événements depuis ! JEAN-BERNARD. NOS INTERNES EN HOLLANDE. J'y reviens à nos internés. La question en vaut la peine. Ce n'est qu'en s'occupant d'eux — ce qui se fait même depuis longtemps à leur insu — que l'on obtiendra petit à petit une amélioration à leur sort. Mais le problème est tellement vaste et compliqué que ce n'est pas dans un article de journal, forcément limité, que l'on peut en examiner toutes les faces. De plus, si l'on a pu remarquer que j'ai dit franchement à certains ce qui devait être dit, on doit bien comprendre que îes circonstances de lieu et de temps me font une obligation d'user de retenue au sujet de plus d'une question importante. Je remercie les compatriotes internés qui ont pressenti les difficultés devant lesquelles se trouvent ceux qui, tout naturellement et sans autre obligation que le devoir humanitaire et patriotique, s'intéressent à eux d'une façon constante.Dans la mise au point que j'ai publiée dans le but de faire la guerre aux abus, j'ai dû donner un résumé très succinct au lieu de longues explications. De là, quelques inexactitudes et aussi la raison de ce que quelques internés ont pu croire à du dénigrement. Et puis, ce qui est vrai pour un camp ne l'est pas pour l'autre et l'on ne connaît ordinairement que sa propre misère. Dans mes nombreux rapports avec les internés je n'ai pas entendu de plaintes au sujet de la nourriture à part que l'on m'a signalé des dérangemnts gastro-intestinaux dus au pain trop • lourd à croûte très dure auquel îes soldats belges ont grand peine à s'habituer. La grande misère, c'était le froid et l'humidité dans les baraques. A Olde-broeck il avait du feu, à Zeist et à Hardèrwyk il n'y en avait pas, et ce fut toute une affaire pour arriver à porter remède à la situation. Actuellement si tout n'est pas en règle on peut dire que tout le sera sous peu, grâce à la condescendance des autorités militaires hollandaises. Les plaintes étaient fondées. Le résultat obtenu, ne Pa pas été, en les exagérant... au contraire. Que les internés en soient persuadés... Dans certains camps, îes couvertures étaient insuffisantes. L'humidité qui règne partout en Hollande a provoqué chez beaucoup des manifestations rheu-matismales.Le moral des internés. J'ai déjà attiré l'attention dans raon premier article sur la profonde démoralisation qui aftéete bon nombre d'internés. Ile se figurent qu'on îes oublie, qu'on les néglige, qu'on leur en veut même parce qu'ils n'auraient pas fait leur devoir, ils s'imaginent qu'ils sont considérés comme de mauvais soldats et qu'après la guerre ils auront la honte d'être confondus avec les déserteurs. Ceci' est une preuve au contraire de leurs bons sentiments. D'autre part, le plus grand nombre ne se sont pas laissé abattre; ilsVoccupent, étudient et travaillent. Le travail guérit tout. Ne sait-on pas qu'il en est qui Ont vaillamment combattu à Liège, et même à Namur? Les préoccupations que je signale se retrouvent dans presque toutes les lettres. En voici quelques preuves dans différentes missives, reçues à propos de mon article précédent : (1) " Nous n'existons plus pour ie moment. Nous sommes morts pour le monde. " (2) " Tout le monde blâme les hommes d'être en Hollande." (3) " Je relève des inexactitudes que S7èffi8 année* No. 35

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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