L'information de Bruxelles

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s.n. 1915, 31 Oktober. L'information de Bruxelles. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s756d5qq0k/
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^"Uimancne, 31 Octobre 1915. L'INFORMATION ABONNEMENT : Bruxelles et agglomération'. : Un an, fr 4.00 — Su mois, fr. 2.00 Troi* mois, fr. 1.00 Province et l'Etranger, le port en sus On s'abonne dans tous les bureaux de poste DE BRUXELLES JOURNAL HEBDOMADAIRE Affilié à l'Union de la Presse Périodique belge »M»>w : 8 7029 8nt« postal» I" 4 il» Braitlks 1 Cmpt» cMmti Hitm »jl BUREAUX : 148, RUE NEUVE. ANNONCES : Petite annonce la ligne fr. o.35 Réclames >» fr. i.oo Nécrologies et Judiciaires» fr. 1.50 Sous MVariaa „ fr. a 50 Les annonces sont reçues par les Agences dé Publicité et aux bureaux du journal — ■ ■ ~ 1 UViVUnWi» • *V V/Arf 1 ' ■' ■■ ■ ■ ■ ■! 1 .M. ■ ■ n Toute* les communioation* doivent être exclusivement adressées à M. le directeur de ,,1'INFORMATIOIt DE BRUXELLES" Bruxelles SOMMAIRE : LES GRISES aOÏÏVERNEMENTALES La Liberté des Mers » • Impressions italiennes i®" ANVERS - BAGDAD La puissance financière et industrielle de l'Allemagne : l'Allemagne pays pauvre? — La situation politique en France. — La Semaine agricole : a Romerée. — Bruxelles-Attractions. — Exploitation de Brevets Belges. Les crises gouvernementales. Le système politique qui consiste à cacher ia vérité aux nations et qui, sous prétexte d'entretenir la confiance, les abreuve de fausses nouvelles, peut être excusable en présence d'une situation momentanée. Il est difficile à maintenir pendant une longue période d'insuccès, et il peut même aboutir à des désillusions et à un état de défiance et de découragement plus grave que la vérité. L'on tombe d'un excès dans l'autre. Nous avons maintes fois signalé les exagérations pessimistes dans lesquelles s'est complue une partie de la presse anglaise, tout en publiant, quelquefois dans le même numéro d'un journal, des nouvelles travesties tendancieusement dans un sens opposé. Dans plusieurs pays, l'on a persisté dans ce système, malgré les leçons de l'expérience et les démentis apportés par les faits à des télégrammes qui transformaient en prétendues victoires des offensives ou des tentatives sans issue ou sans conséquences. La déception, le mécontentement, d'abord contenu, puis s'élevant à l'indignation contre ce système trompeur, doit finir par provoquer un orage contre ses auteurs et contre ses complices, et par attribuer à l'incapacité politique et militaire des chefs le dessein machiavélique de cacher la vérité dans un but d'ambition, de domination ou même d'intérêt. C'est alors que les crises éclatent et jettent un jour trop cru sur des mécomptes que le manque de préparation à les recevoir fait apparaître parfois aux populations comme des désastres pius terribles qu'ils ne le sont en réalité. Il faut alors des victimes. Ainsi la prétendue retraite stratégique russe, après la perte de la Galicie, de la Pologne, de la Gourlande et d'une grande partie de la Lithuanie, a abouti à la révocation de plusieurs généraux, puis à celle du ministre de la guerre Scukhomlinoff, du ministre de i intérieur Ma-klakoff, enfin du généralissime, le Grand-Prince Nicolas Nicolaïévitch lui-même. Et depuis lors la crise sévit à l'état continu dans le vaste empire; les troubles, les déportations en masse, La famine à côté de l'abondance, appellent fréquemment de nouveaux changements du personnel dirigeant, et le Novo'ié Vremia ose réclamer publiquement ces jours-ci la démission de M. Sazonoff, qu'elle déclare incapable et digne de suivre dans la retraite M. Delcassé. One profonde impression a été produite en France par la chute de l'homme qui depuis quinze ans, au témoignage notamment des diplomates belges, porte une grande part de responsabilité dans l'évolution agressive et belliqueuse de son pays. D'abord l'effet a consisté dans une stupeur muette, que les essais d'explication par une prétendue maladie n'ont pas calmée. Un ministre des affaires étrangères, qui, depuis 1898, a poursuivi avec persévérance des plans aussi vastes, n'abandonne pas le pouvoir au milieu de la guerre qui doit réaliser ses conceptions, s'il ne s'agit que de quelque indisposition ou de fatigue, ou même pour un échec diplomatique relatif à un point se-oondaire, sur un théâtre non essentiel de la partie engagée. Tout le monde arrive à se dire, après peu de jours de réflexion, que la cause d'une telle retraite doit résider dans le découragement ressenti par l'inspirateur et le chef de l'entreprise, devant l'effondrement probable de ses calculs. Et les illusions soigneusement entretenues par lui dans le peuple s'effondrent à leur tour. On ne se contente plus de sa démission volontaire. On s'en prend à ses collègues, aux amis qui lui ont permis d'entraîner le pays dans l'aventure qui tourne mal, et même, comme en 1814 et en 1870 en France, on s'attaque au chef de l'Etat. Avec une unanimité et une persévérance remarquables, nos représentants à l'étranger n'ont cessé d'appeler l'attention sur les excitations et les provocations venues du groupe d'hommes politiques français au pouvoir depuis trois ans. Le 21 février 1913, notre ministre à Paris signale « le danger que présente la présence de M. Poin-caré à l'Elysée. C'est sous son ministère que se sont réveillés les instincts militaristes — légèrement chauvins — du peuple français. On a vu sa main dans cette modification. » Gomment des milieux clairvoyants ne la ver raient-ils pas aussi aujourd'hui? Et le 17 avril: « Comm< j'ai déjà eu maintes fois l'honneur de vous le dire, l'espri public fen France devient de plus en £>lus chauvin et impru dent. On devrait prendre des mesures pour arrêter ci courant que le Gouvernement a véritablement encouragi depuis les incidents d'Agadir et la constitution du Jninistèn Poincaré-Millerand-Delcassé. » Le 12 juin de la mêm< année: « La responsabilité de ceux qui ont entraîné 1j nation dans cette situation sera lourde. » Le 16 janvie 191A : « J'ai déjà eu l'honneur de vous dire que ce son MM. Poincaré, Delcassé, Millerand et leurs amis qui on inventé et poursuivi la politique nationaliste, cocardièr et chauvine dont nous avons constaté la renaissance. C'es un danger pour l'Europe — et pour la Belgique. J'; vois le plus grand péril qui menace aujourd'hui la pai: de l'Europe. » Le 8 mai 191/4: « Il est incontestable qui la nation française, durant ces derniers mois, est devenu* plus chauvine et plus confiante en elle-même. Les même hommes autorisés et compétents, qui, il y a deux ans, té moignaient des craintes très vives à la mention seule d difficultés possibles entre la France et l'Allemagne, on changé aujourd'hui de ton; ils se disent certains de 1; victoire, font grand état des progrès, d'ailleurs très réels accomplis par l'armée de la République et se disen assurés de pouvoir, tout au moins, tenir l'armée allemand en échec pendant une durée de temps assez longue pou permettre à la Russie de mobiliser, de concentrer de troupes et de se jeter sur son voisin de l'Occident. » L, guerre, écrivait le 12 juin 1914 notre ministre à Berlin « ne serait pas nécessaire à l'Allemagne. Dans peu d'an nées, l'équilibre des forces ne sera plus possible entre fell et sa voisine. L'Allemagne n'a qu'à prendre patience qu'à poursuivre en paix le développement incessant de s. puissance économique et financière, qu'à attendre les effets de sa natalité prépondérante, pour dominer san conteste et sans lutte toute l'Europe centrale. M. Barthoi et M. Poincaré auraient donc mieux fait peut-être d'exa miner avec pius de sangfroid s'il n'existait pas de meil leur moyen d'assurer la paix entre la France et l'Aile magne que cette concurrence dans les armements et l'aug mentation des effectifs, dont la première n'est pas capabl de supporter le poids aussi longtemps que la seconde. Ces opinions et ces prévisions des diplomates belges les plus impartiaux et les plus désintéressés de tous leur collègues des autres pays, finissent par pénétrer dan tous les milieux, grâce à la lumière jetée sur les res ponsabilités par les, faits, impossibles à cacher aujourd'hui Notre ministre à Paris écrivait prophétiquement aussi, 1 i4 février 1918: « M. Poincaré est trop avisé pour ne pa savoir que les réactions sont fréquentes dans l'opinioi publique française, et qu'il n'est aucun pays où la Roch Tarpéenne soit aussi proche du Capitole. » C'est ce qui paraît se vérifier aujourd'hui. On s'ej prend à M. Poincaré, comme on s'en est pris depuis de mois à M. Millerand, par des intrigues de coulisses poli tiques que nous avons qualifiées ici avec sévérité, tout ei n'y faisant qu'une courte allusion. Il devient impossibl de ne pas attirer les réflexions sur les attaques persis tantes de M. Clémenceau et de divers groupes parle mentaires contre le gouvernement, contre M. Viviani e contre M. Poincaré, qui est la bête noire du « tombeu des ministères ». Le président, rendu responsable des échecs diplomati ques et militaires, serait acculé à la retraite. M. Des chanel donnerait sa démission de la présidence de 1; Chambre des députés pour ne pas devoir présider 1 Congrès éventuel et pour pouvoir présenter sa candidatur à la présidence de la République, candidature, écartée ai début de 1913, un peu par la faute du candidat lui-mêm€ au profit de celles de M. Pams et de M. Poincaré. 11 es question aussi de M. Ribot, qui a 75 ans, et de M. Bar thou, très mai vu des socialistes à cause des débats pas sionnés qui signalèrent sous son ministère le vote d< !a loi du service des trois ans. La visite du Roi d'Angleterre aurait-elle eu pour but d sauver M. Poincaré, comme celle de Lord Kitchener il y deux mois a contenu l'opposition contre M. Millerand' Chose à noter: les adversaires du gouvernement fran çais, en veulent provoquer au moins une crise ministé rielle que le Temps déclare imminente, en France comm ; en Angleterre, n'affichent pas l'intention de préparer une t paix transactionnelle dans le conflit mondial. Au contraire, les pacifistes relatifs qui combattirent la loi des trois ans, ; reprochent aujourd'hui de la timidité et de l'hésitation aux ) dirigeants actuels, aux hommes que nos ministres à l'étran- ; ger qualifiaient cependant d'instigateurs efcle provocateurs 3 de la politique de guerre. On exige une action plus résolue 1 dans les Balkans. r II n'est pas absurde de supposer que, mieux informés t que persorine de tout ce qui se passe, les dirigeants actuels t de la France ne voient au contraire tous les dangers d'une 3 politique plus tranchante, et qu'ils reculent devant ses t conséquences. C'est l'histoire du 4 septembre 1870. Ceux r qui veulent s'emparer du pouvoir sont peut-être des im- L prudents qui prendraient des décisions aventureuses, non 3 seulement en Orient, mais aussi sur le territoire de la 3 guerre de l'Ouest, où l'on verrait, alors peut-être aussi, se 3 renouveler les expériences dangereuses et inutiles qui suivirent Sedan et le changement de forme de gouverne- 3 ment réalisé en pleine guerre. t Mais, malgré tous les motifs de prudence, le Parlement i et l'opinion sont surexcités par le secret que l'on garde , vis-à-vis d'eux et par l'expérience pénible de reticences t prolongées, de fausses nouvelles ou de prédictions falia- 3 cieuses de succès qui n'arrivent jamais r On a réclamé maintes fois la lumière, au moins pour 3 la Chambre, dans une séance qui serait secrète. Le dernier 1 vote a réuni 190 députés demandant des éclaircissements , confidentiels, contre 3o3. Il suffisait du déplacement de - 57 députés, soit d'un dixième de la Chambre, pour mettre s le Gouvernement dans une posture impossible vis-à-vis de , ses Alliés et notamment de l'Angleterre, qui exige le 1 secret absolu sur la situation diplomatique et peut-être i sur certains aspects de la situation militaire, et qui estime 3 que les communications faites à près de 600 députés, 1 dont beaucoup de Méridionaux, équivaudraient à une publicité absolue et dangereuse pour certains plans. Mais le secret, le mystère, la dissimulation, le système des illusions est-il encore soutenable longtemps pour le - tempérament français? 3 Un ancien ministre des affaires étrangères, M. Gabriel > Hanotaux, en a déjà presque assez et reproche au Gou- , vernement de n'avoir « que des oreilles et pas de bou- 3 che ». La France, dit-il dans le Figaro, a agi maintes s fois avec beaucoup trop peu d'égoïsme. Elle n'a eu absolument aucun motif de prendre part à l'expédition des Dardanelles, et dans les Balkans aussi, voici qu'elle met s toutes ses forces à la disposition des Alliés. Si le gouver- 3 nement se Iprésente maintenant devant le pays, il en obtien- i dra encore une fois un vote de confiance. Mais que l'on 3 réfléchisse alors, que ce pourrait être la dernière tentative de ce genre. 1 On voit de quoi il s'agit. Il y a anguille sous roche. La 3 patience de la France, occupée en partie, sans pouvoir - briser l'étreinte, au témoignage des critiques militaires 1 anglais, se fatigue des lointaines entreprises faites au ® profit des autres. Elle sent l'épuisement quand on lui - demande dès maintenant la classe de 1917, et elle ne peut plus guère supporter des phrases décevantes ni un t secret trompeur. r En Angleterre, la crise n'est guère moins aiguë. La démission ministérielle de Sir Edward Carson, l'organi- - sateur peu scrupuleux de la révolution protestante dans - l'Ulster pour le cas où le Home Rule serait réalisé, montre i les mêmes impatiences qu'en France en opposition avec 3 les mêmes hésitations et les mêmes réticences gouverne-3 mentales. Sous le titre de « Tromperie », le journal amé-1 ricain New York Tribune, favorable d'ailleurs à la cause , de l'Angleterre, discute ce qu'il appelle la défaite de la t diplomatie anglaise dans les dix dernières années. La - crise ministérielle actuelle, dit-il, est le dernier pas dans - la révélation progressive d'une tromperie et vers l'effon-' drement final d'un mensonge. Peut-on s'étonner de ce que le peuple anglais soit fatigué des politiciens, auxquels s manque le courage de dire la vérité, parce qu'ils croient i que le peuple ne veut pas savoir la vérité? (On dirait que 5 ceci n'est pas écrit pour les Anglais seuls: il y a encore - ailleurs des gens qui ne veulent pas savoir!) Mais l'An- - gleterre, continue l'organe américain, en a assez des char-9 latans et des menteurs, et elle est prête à regarder la

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'information de Bruxelles gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Bruxelles von 1915 bis 1918.

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