L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 16 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rv0cv4d109/
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icme Artnee _j eenis ' venssreûi it> août L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. Journal «$aaot3cJ8en du trtziilm rs (baissant ers MoHljarssle Belge est noire nom de Fsntllle. I Toutes les lettres doivent être aaressc^s hureau de rédaction: N. Z. VOOKBUKQWAi 334-240, 5i/VIsTËBOAM. Téléphones: 2797 et Rédacteur en CheS: Gustave »!assîaers. Comité de ^ Charles Bernard, René Chamtory, 0 d «ftdactïou.) Emile 0J«înparé. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour leï militaires au front et les militaires internés en KoSiande (5. 0.7S par mois. poyab5< par anticipation. Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I [e Traité à irest-liitovs! I et le Marché des Trônes Le drapeau rouge do M. Joffe, arbor comme un défi Tinter den Lmdeii , ri révoltera plus longtemps les sentiments loye I listes des Berlinois. M. Joffe est parti pou ! Moscou en même temps que M. ile.iteiic partait pour Pskoff. Les journaux officieu I allemands mettent le voyage de M. Jofw © I rapport avec la ratification définitive d l traité de Brest-Litovsk; il n'y aura ceper | <lant pas de modification à ce traité, diseni ■ ils. Il ne s'agit que de points de détail € | d'exécution. Sans doute le payement de 1 ir I c-nmité de six milliards de roubles,^ non pr< I vue au traité, fait partie de ces règlemcnl I de détail 1 Les gazettes officieuses allemand* ! n'en soufflent mot. Quant aux journaux no I officieux ils voient une relation directe er I tre le repli de M. Helfferich à Pskoff et 1 I faillite ou même plutôt la mise à néant d I traité de Brest-Litovsk. En effet, s'il n y I pas à Moscou un gouvernement assez foi ■ pour protéger la vie de l'ambassadeur d A' I kmàgne et des membres de son ambassade I c'est°qu'il n'y a pas là de gouvernement d I tout. Il est vrai que les commissaires du pei I pie parviennent à maintenir un régime d I terreur, c'est-à-dire à empêcher par la vie I lence la constitution d'un gcuvememei: I régulier qui puiserait son autorité dans 1 a| | pui d'une majorité.,Mais ce gouvernement I là se hâterait de deolarer caduc le traité d ! Brest-Litovsk dont Lenine et Trotzky sor I impuissants à observer les clauses. Et M I Helfferich, en allant 6e mettre à proximit I des armées d'occupation allemandes, a von I ouvertement que ce traité de Brest-Litovsl I sur lequel on avait en Allemagne fonde tar d'espérances, n'a été qu'un chiffon de papie à ajouter à la collection déjà si riche de | écrits sans valeur qui bourrent les archive impériales. Ainsi le traité de Brest-Litovsk concli avec les bolschevistes n'existe plus pour ail ; tant que l'on puisse dire (ju'il ait^ jamai existé. Et vis-à-vis de l'Ukraine? L'assassi nat de l'ambassadeur von Mirbàch, le pro l consul aliemand à Moscou, présente ave l'assassinat du maréchal von Eichhorn, 1< I pro-consul allemand à Kiev, une analogie ■ que l'on peut étendre sans risquer de s'éga M ter. Le pouvoir de l'hetman Skoropadsk] I s'étend aussi loin que peuvent ou que veu I lent bien aller les régiments allemands qui h I 6cutiennent. Et l'on ne sait pa* encore, pou; I le moment, si ces régiments vont être rappe I lés Vers l'Ouest ou s'ils vont devoir marche: I contre les Tchéco-Slovaques qui menacent ; I l'Est. Le jour dé leur départ marquera h I chute de Skoropadsky et de son régime, e' I les intrigues boches seront impuissantes 2 V fifre dévier, le grand courant d'union qu 1 pc:■ 8 aussi bien les paysans de l'Ukraine qu< I i'é!ément intellectuel du pays vers les frère: ■ de la Grande Russie Reste la situation des provinces baltiquec I et de la Pologne. Ici le traité de Brest ■ Litovsk n'avait fait que reconnaître le prin- ■ cipe de leur séparation d'avec l'Etat russe,. I II n'admettait, ni explicitement, ni im-I licitement, leur réunion avec l'Empire I allemand. Ici c'est l'Allemagne qui viole I délibérément cette paix de Brest-Li-I tc.sk aux obligations de laquelle elle ■ sa plaint que les Russes se dérobent. I K ' ' veut maintenir sous sa tutelle I la Finlande, la Ccurlande et la Litihuaniej I de même que la Pologne, et, pour mieux ■ exercer son contrôle, elle prétend imposer à ■ ces Etats des princes aUemands. Il y a quatre ■ trônes ;il y a au moins quarante amateurs. I II n'est pas en Allemagne un principicule ■ ^ul ne meure d'envie d'administrer aux H gfl's d'IIelsingfors, de Riga ou de Varsovie, ■ les bienfaits de sa tyrannie. Guillaume II ■ sera- plus que jamais leur maître mais ils ■ 6eront si loin de Berlin qu'ils auront l'illu- ■ «on d'êtres libres. Le rappel de l'aventure ■ grotesque de leur cousin, le prince de Wied, I qui éprouva le3 vicissitudes du métier de roi ■ en Albanie, ne les effraye pas. Ils multi- ■ plient leurs démarches et ourdissent chaque ■ jour'de nouvelles intrigues. Mais leur attenta ■ ne sera pilus longue. La Finlande vient de se ■ décider. Svinkufvud, le chef des grenouilles I du parlement finlandais qui demandent un ■ ici, a fini par l'emporter sur la fraction I républicaine. Ses émissaires 6ont à Stock - ■ ko:m où ils examinent les candidats. On ne H dit pas s'ils les regardent à la bouche: La B caution de Guillaume II suffit et c'est, évi-B demment, le favori du kaiser, peut-être B même un fils du kaiser, qui l'emportera. Nous évoquions l'équipée du prince de I Wied. Il est plus près de nous un autre B exemple qui montre que le fait d'appartenir B à la noble et puissante maison des Hohen-B zollern n'est pas une sauvegarde. Quand M. B Jcnnart, commissaire de la République fran-B çaise à Athènes, a enjoint à Constantin de B faire ses malles, il a poliment mais ferme- ■ ment prié la reine Sophie, la propre soeur de Guillaume II, de le suivre. Est-oe que le Hcxhenzollern, le Mecklembourg ou le n'importe quoi, qui 6'apprête à ceindre la couronne de Finlande, e6t bien sûr qu'il 11e devra pas la rendre comme le soldat Fritz, devenu le général Fritz, ditt rendre à la grande duchesse de Gerolstein le sabre de son père ? Car cette distribution de sceptres et de trônes autour du lac Baltique ressemble fort *u partage de la peau de l'ours. Il existe cependant une Europe, une Amérique et une Asie qui ne reconnaissent pas le traité de Brest-Litovsk, même quand c'est l'Allemagne qui 1© viole. Les armées de cette Europe et de cette Amérique ont même remporté sur les frontB de Champagne et de Picardie des avantages que les Allemands ne songent pas à nier. Les premières divisions des armées d'Asie viennent de se mettre en marche à travers la plaine sibérienne. Or, aussi long- tc-mna miA c-oa a-rin^sia no crsnf. t>3q V9.1 npiwc et- il n'y a point d'apparence qu'elles le L soiei}t jamais, aucun prince allemand ou f autre ne se sentira l'heureux possesseur d'un trône qu'il tient de l'unique grâce de Guil- Ilaume IL H y a des Allemands qui voient le danger 1 et le ridicule de cette situation. Sans avouer sa crainte secrète de voir l'Allemagne perdre la guerre, le ,,Vorv/àrts" part de la suppoei-é tien qu'elle ne puisse pas non plus la gagner. e ,, Allons-nous continuer à nous battre pour . des intérêts purement dynastiques, absolu-r ment étrangers au peuple allemand?" de-h mande ce journal. Mais, depuis 1914, pour-x quoi se bat-il, le peuple allemand, si ce n'est q pour les intérêt^ d'une dynastie et de la caste L1 que cette dynastie incarne? Le peuple alle-_ rnand continuera donc à se battre très exac-tement jusqu'au jour où il sera battu. Et t alors les trônes et les couronnes qui excitent _ tant d'ambitions aujourd'hui seront empor- tés dans la débâcle, •s GharJçs Bernard. a I Les internés belges a ^ Dans le beau discours prononcé par M. Théodor, bâtonnier de l'ordre des avocats ■> de Bruxelles, président de la réunion des II parlementaires belges, à Sain-tor A dresse, il " y a un passage qui intéresse tout spéciale-0 ment nos militaires internés en Hollande et que nous faisons suivre ici : ,,Nos pensées les plus affectueuses iront k~ vers nos compatriotes du pays occupé, nos collègues de la Chambre et du Sénat, les ° prisonniers et les déportés, victimes de leur J patriotisme, vers nos soldats, ceux qui sont ; tombés à Liège, à Namur, à Anvers, sur e l'Yser, en ^.frique et ceux qui combattent 0 encore; ceux aussi qui ont 'permis notre glo-7 rieuse retraite sur l'Yser et qui ont payé 1 leur vaillance et leur courage d'un long et ,r pénible internement en Hollande.*' ^ C'est là une déclaration quasi officielle, faite dans une assemblée de parlementaires, t que nos internés n'ont cessé de réclamer et qui. pour venir un peu tard, n'en sera pas 3 moins bien reçue. ; L'organisateur allemand de ; la manoeuvre séparatiste au camp des prisonniers ^ de guerre belges à Got-: tingen. L Un prisonnier de guerre belge, d'expression ^ flamande, a tracé du directeur de la propagande ^ allemande, au camp de Goettingen, un portrait savoureux. La traduction que voici respecte le sens du tableau flamand sans prétendre en donner toutes les nuances; 1 ,,A côté de 1a ,,Kommandantur" se dresse i la ,,Fursorge" (Prévoyance) avec, à sa tête, M. de Dr. Stange, professeur en philosophie ; kantienne à l'université royale de Goettingen. De taille moyenne, éternellement vêtu d'une redingote, parfois noire,- parfois grise, un chapeau soupîo sur le chef, le visage affaissé et pâle avec de grandes cavités rondes autour j des yeux, des lunettes, barbe courte et moustaches, il marche un peu courbé et , porte, à gauche, un portefeuille, à droite une canne. Dans le camp, il a un chien que les prisonniers nourrissent et entretiennent. Son langage est onctueux. Mais il 11e faut pas s'y fier plus qu'il ne convient. Il est malaisé d'apprendre à quelle opinion il appartient, parce qu'il est, avant tout, préocoupé de gner de l'argent. Dans le domaine théologique il jouit d'une grande réputation parmi les protestants; néanmoins, il ignore qu'il n'est point parmis aux prêtres catholiques de se marier et quJun aumônier ne peut dire la messe à cinq heures de l'après-midi, même si cela faisait mieux l'affaire de la discipline 1 du camp. E mène une politique protestant» dans lo camp et donne des leçons de kantism» et d'éthique. Jadis, il édita des livres sur ces sujets et ainsi, consciencieusement, il offre ses livres aux étudiants avec une réduction do 20 p. c. ,,J3ien qu'il ignore le flamand et qu'il n'entende rien au caractère flamand, c'est un ,,ak-tiviste" ardent, parce que c'est l'affaire à l'ordre du jour, que cela lo libère du service militaire et que lo Gouvernement allemand lui donne pour cela 400 marks par mois. „I1 publie beaucoup en français, mais rien encore n'a paru en flamand, parce que les étudiants du camp refusent de traduire sa prose en néerlandais. „I1 aime gagner de l'argent, c'est pourquoi il a ouvert un magasin dans lequel on trouve» do tout avec... 50 p. c. d'augmentation. C'est à lui que le camp doit son ,,kino". Il était en ; bons termes avec les Américains, oar il a le langage onctueux ; aussi obtipt-il do cette puis- I sance la mise à la disposition des étudiants do \ plusieurs chambrettes. Mais ce que l'Amérique n'avait ni prévu, ni stipulé c'est que, pour obtenir la disposition d'un do ces réduits, il faudrait collaborer à ,,0nze Taal'' et écrire , un article pour lo livre qu'il compte distribuer sur le camp. Il est en bons termes aussi avec les peintres et les sculpteurs et, dans la Bel- ! gique entière, il organise des expositions dans lesquelles les meilleures oeuvres de prisonniers flamands- sont vendues au profit des prison- j 1 niers de guerre, mais je ne sais ce que devient j ! l'argent. „A l'occasion, le professeur Stange ost aussi ; wallonisant. Pour l'instant, il est Pan-Néerlandais puisque, avec cinq ,,aktivistes" du camp, il défend l'idée de la fusion de la Flandre et de la Hollande". ■■■■§ O Pour Se Duhheltje Belgs, Vain eenige gasten van het ,,Hôtel d'Orange" te Zandvoort â.22h fl. Il y a un an 16 août 1917: Les Français passent le Steenbeekf les Britanniques occupent Lan- . ne.rnarlz. 1 En Belgique. Ce qu'on voit on Belgique Depuis fin juillet, aucune permission, pour quelque motif que ce soit, n'est plus 1 accordée dans l'armée allemande qui tient* ! garnison en Belgique. I Jusqu'à présent, il n'était pas rare de j voir, les samedis, de pleins trains de per-I missionnaires partir pour l'Allemagne, où les militaires originaires de la région rhénane surtout allaient jiisqu'au lundi se retremper dans le fameux sein familial qu'ont chanté les auteurs de ,,lieds" soucieux de la bonne renommée germanique! Tous les trois mois, en tout cas, un congé de six jours au moins était accordé à tout homme qui en faisait la demande, surtout à ceux qui sont mariés. Touchant souci de la repopulation ! Dans les garnisons allemandes, où les vieux „landsturmer", qui n'ont pas les goûts belliqueux, forment la grande majorité, on est consterné de cette mesure, qui est évidemment motivée par les événements graves *de ces dernières semaines et par la pénurie d'hommes dont commence à souffrir l'armée bcche. Cette suppression des permissions en dit long 6ur les pertes énormes que nos ennemis ont faites depuis quelque temps surtout. * * * Ces pertes-là, les Allemands.se gardent bien de les avouer. Mais les longs et nombreux trains-lazarets qui ne cessent de sillonner nos voie3 ferrées de Belgique depuis la seconde quinzaine de juillet sont une précieuse indication pour nos compatriotes restés au paye. Dans un but facile à comprendre, les boches les font circuler maintenant de préférence la nuit. Précaution inutile! Les plaintes et les cris des blessés attirent suffisamment l'attention. Au début de ce mois, on a compté sur la ligne Namur—Liège deux-cent-quarante-huit trains de blessés en trois fois vingt-, quatre heures. Empilés dans les wagons de la Croix Rouge et plus souvent encore, dans des wagons à charbon simplement couverts d'une bâche, les malheureux soldats du kaiser, mutilés et gémissants, regagnent leur pays natal. Triste retour de la ,,guerre fraîche et joyeuse"! * * * Si, en certains endroits, l'esprit de discipline est encore suffisamment visible parmi les troupes allemandes, il paraît s'être singulièrement relâché partout où, les officiers étant en nombre restreint., les hommes de j '■ troupe échappent davantage à leur autorité. | Que les gradés aient beaucoup perdu de leur ancien prestige ou qu'un vent de fronde souffle maintenant sur les années impériales, les marques habituelles du respect paraissent bien souvent être tombées dans l'oubli le plus complet: il n'est pas rare de voir le© soldats ne plus saluer leurs chefs. Pour quiconque connaît l'esprit qui régnait jadis dans l'armée allemande, cela est assez significatif. Bien plus, récemment, au camp de Scheepsdaele, au nord-ouest de Bruges, les pionniers, mécontents de la qualité de la soupe et du pain, ont manifesté leur mécontentement en chantant la ,,Marseillaise'' au nez et à la barbe de leurs officiers ! * * * La chasse étant interdite par les Allemands, qui s'en attribuent le monopole, le j gibier foisonne. A défaut du Jusil, qui est naturellement prohibé, beaucoup de gens de la campagne usent des différente systèmes de pièges pour s'emparer des lièvres et des lapins sauvages qui pullulent littéralement dans nos provinces méridionales. Et ccla varie un peu le menu. Malheureusement, il est aussi d'autres bêtes dont en signale aussi l'apparition en grand nombre et dont la présence enchante beaucoup moins nos cultivateurs. Nous voulons parler des sangliers, qui, cet été, ont fait invasion dans le Luxembourg, le Na-murois et le pays de Liège. De tous côtés on en signale qui, par troupes nombreuses, parcourent, la campagne et dévastent les récoltes. Celles-ci n'avaient pourtant pas besoin de ce nouveau fléau ! On cite un cultivateur d'Aywaille qui, en se rendant en voiture à Louveigne, fut obligé dans la vallée des Chantoires d'attendre pour continuer son chemin qu'une troupe de ce6 pachydermes consentît à abandonner la route qu'ils obstruaient littéralement-.Et voici aussi que, sans attendre l'hiver, les loups commencent à faire leur apparition: ils sont nombreux sur Je plateau désolé, couvert de bruyères et de sapinières, qui s'étend entre la fronti."re luxembourgeoise et la val-l'e de l'Ourtht-, et l'on en a signalé qui s'étaient avancés jusqu aux premières maisons de Bastogne et de Houffalize. Près de Sibret. l'un d'eux a pénétre dans la cour d'une ferme, dont les habitants se sont prudemment barricadés ]usqu'& son départ. On en a vu également dans les environs de Verviers, qui viennent évidemment des forêts de l'Hertogenvvald et qui rôdent en plein jour autour des endroits habités avec une audace inquiétante. A plusieurs reprises, des gens qui travaillaient dans les champs, du côté de Sarb et de Jéhanster, ont dû fuir pour éviter des loups Aussi, dans un certain nombre de localités, va-t-on solliciter de? autorités allemandes l'autorisation d'organiser des battues contre ces dangereux carnivores, dont l'audace: à cette époque de travaux des champs, offre des dangers évidents. Que sera-ce quand l'hiver sera venu? * * * On commence à se préoccuper, au sein des Comités de ravitaillement, de l'alimentation mm l'on nmirra assurer l'hiv#vr nrn- chain à la population belge. Afin de pare: à certaines éventualités qui pourraient & produire et interrompre, pour une périod-plus ou moins longue, les arrivages du de liors, on a dû prévoir l'utilisation de cer tains produits, comme les tourteaux di maïs, jusqu'ici réservés au bétail, et dont i esfc possible de se servir pour l'alimentatioi humaine. Il paraît que, moulus et reblutés, ce tourteaux peuvent constituer une sorte d< pain très convenable, un peu lourd mai: suffisamment nourrissant, en raison de 6E teneur en huile. On se demande ce qu'on finira par nous faire manger. A Bruxelles Un drame s'est déroulé, mardi soir boulevard du Midi. Une cabaretière de le place du Jeu de Balle, Mme L..., âgée d< 45 ans, après aVoir fermé son établissement était allée faire un tour dans le quartie] et était entrée dans un cabaret du boule vard du Midi, où 6e trouvait également ur de ses anciens locataires, un nommé Jule: P..., avec lequel elle avait eu mainte foi: des difficultés. Cet individu l'accosta bru talement et bientôt une discussion s'éleva entre eux. Mme L..., pour éviter-une que relie, voulut s'en aller, mais aljors Julei P... s'arma d'un couteau pointu et er frappa la femme qui, saignant de plu6ieuri blessures, tomba. L'hommè prit aussitôt h fuite. Quand le commissaire adjoini Stayaert arriva sur les lieux, un médecir donnait ses soins à la victime, dont les bles sures étaient graves : elle avait plusieurt blessures au ventre et les intestins étaieni atteints. La blessée fut reconduite er civière à son domicile. Jules P... a étc arrêté. Malgré les preuves accablantes, i •nie la tentative de meurtre. Il a été écrou< à la prison de Forest. A Anvers Des soldats "aperçurent, vers 2 heures d< relevée, flottant dans l'Escaut à hauteur di hangar no. 12, deux cadavres de fem mes attachés l'un à l'autre au moyen de cordes. La police a trouvé sur les victimes leur carte d'identité, d'où il résulte que ce sont deux Parisiennes, la mère et la fille, âgées respectivement de 62 et de 30 ans et domiciliées rué Carnot. Elles avaient disparu depuis quatre jours. On suppose un suicide. * a » On annonce la mort du docteur Arents, emporté en quelques jours par une pneumonie.A L'Université flamingo-boche' vient de fermer ses portes... Hélas! ce n'est que pour quelques semaines, le temps des1 vacances annuelles ! Avant de se séparer, là douzaine et demie d'étudiants, qui suivent les cours de ses professeurs, ont donné une grande fête, à laquelle, en dehors d'une paire de généraux prussiens et côte à côte avec les étrangleurs de leur pays, paradaient quelques gros bonnets du Parti des Traîtres. Les professeurs de cette parodie d'Université, tous à moitié boches pour le moins et ayant à leur tête l^ur recteur, le Luxembourgeois Hoffmann, étaient également de la fête-. Celle-ci a eu lieu à cette ,,Maison des Etudiants'' qui coûta près de 100.000 marks aux Allemands — nous voulofis dire au budget belge, puisqu'on fin de compte c'est lui qui paie toujours les frais — et qui fut inaugurée en. grande pompe le 8 juin dernier, en présence du vieux Falkenhausen en personne.Cette fois, la chose 6e passa avec un' peu moins de cérémonial : on discourut en flamand et... en allemand — parfaitement! — et, fort tard dans la soirée, des flots d'éloquence coulèrent, avec des flots de bière. La petite fête fut un peu gâtée par les mauvaises nouvelles qu'on reçoit depuis quelque temps du front; on en oublia même — contrairement à ce qui avait été fait le jour de l'inauguration — de porter des toasts à la prochaine victoire allemande, ce qui eût évidemment été considéré comme une plaisanterie d'un goût douteux. Tout se passa à l'allemande; et l'on aurait pu se croire à quelque ;,bier-abend" des étudiants d'Outre-Rhin. Il n'y manquaîfcr-que les balafres, dont nos jeunes aktivistes ne se sourient pas d'abîmer leur physionomie ! Le jardin avait été illuminé a giorno. Lo lendemain matin, on trouvait encore sur les pelouses quelques étudiants de l'Université von Bissing, qui y cuvaient leurs libations de là nuit... « » » Une scène des plua dramatique s'est déroulée l'un de ces derniers soirs dans le quartier du Rabot. Depuis quelque temps, les policiers allemands traquaient un nommé Louis B... qu'ils accusent de transporter de6 lettres en contrebande et qui a toujours réussi à leur échapper. Ayant appfis qu'il se trouvait dans une maison du quartier, ils l'attendirent à la sortie et se mirent à le poursuivre. Une véritable chasse à l'homme eut lieu dans les rues de Wondelgem, De Smet, etc. Furieux et voyant que l'homme allait leur échapper, les agents boahes se mirent à tirer des coups de revolver. Une balle atteignit et blessa à la jambe un jeune garçon de soize ans qui, attiré par le bruit, était sorti de chez lui. Finalement, Louis B..., essoufflé, put être arrêté; il paraît qu'il avait été dénoncé aux boches par un certain Paul H..., aubergiste de son métier et aktiviste d'opinion, qui 60 fait pour quelque argent l'„indicateur" de la nolice allemande. Une femme de Gand, Anna K..., a été aussi arrêtée comme complice, et, en attendant qu'on défère les deux malheureux* au tribunal militaire, ils ont été Emprisonnés. ) A Charleroi It y a quelques jours, un individu se présenta chez l'épouse Fagnard, âgée de 50 ans , qui tient une maison de soldes, 36, rue du Mambourg, à Charleroi-Brouche-terre.'-Lo quidam offrit en vente une paire de pantoufles. Le lendemain il se représenta à nouveau. Après s'être rendu compte que la tenancière se trouvait seule au logis, l'individu, qui méditait un mauvais coup, réclama un billet de 100 marks, alléguant qu'il remettrait la différence en coupures de 2 marks. Sans défiance, Mme Fagnard tendit le billet réclamé, mais à cet instant elle reçut un coup de hache sur la tête. Grièvement blessée, la pauvre femme put cependant s'enfuir sur la rue où elle appela à l'aide. Des voisins et passants s'empressèrent aussitôt, ce pendant que le docteur Haolewyck venait prodiguer ses soins à la blessée. La police arrêta peu après l'assassin, un nommé Octave Bal, sans résidence fixe, repris de justice dangereux. Au Pasrs WaiMcsmi Un valet de ferme, Lambert H..., 24 ans, ayant chagé une charrette de fourrage dans dans les champs, à Haillot, plaça la faulx sur le fourrage et s'assit sur l'avant-train du véhicule. En cours de route, celui-ci versa et le malheureux tomba sur la faulx, qui lui traversa le corps de part en part. Lambert-, qui avait conservé toute sa connaissance, supplia qu'on enlevât l'instrument de la plaie. Quand ce fut fait, un flot de sang jaillit et le malheureux expira. Les premiers voisins accourus qui ont prêté leurs soins à la victime ont reçu d<s l'affreux spectacle une commotion telle qu'ils ont dû s'aliter. Nos bra¥@s Voici un extrait d'une lettre que nos, lecteurs ne liront certes pas sans émotion: ,,-Avant . la guerre j'étais bouilleur ; 'en '14 je faisais justement mon service militaire, étant de la classe '13 ! Voilà donc cinq ans déjà que je vis loin de mon coin natal, de mes parents chéris, de mes quatre soeurs ! Et cependant, ma chère marraine, j'en ferais encore autant, et de bon coeur, pour que la bochie soit vaincue à jamais. Jamais nous ne ferons la paix avant que ces cochons nous rendent notre chère Belgique dans son entière et complète indépendance. Voici la oe offensive boche commencée depuis quelques jours. (Que d'événements heureux pour nous, depuis cette lettre datant du 19 juillet! N. d. 1. R.) Quelles-têtes dol-vcnt-ils faire, les maudits! Ils sont 'tombés en plein sur un monumental bec de gaz et laissèrent des monceaux de cadavres sur. le champ de bataille. Vous verrez qu'avec l'aide de nos alliés et de nos amis américains nous les repousserons- jusque dans leur sale pays! Si je pouvais de temps à autre déguster un bon verre de bière, au lieu de l'éternel café que l'on nous sert toujours. Et encore quel café ! Toujours on voit le fond do la tasse... Mais enfin',.on s'y fait! Je rentre d'un congé, ma chère marraine, ■ et je fis partie du détachement beige qui défila à Paris le ,14 juillet . Comme nous avons été heureux ! Ce fut pour-nous, petits ias belges, une journée inoubliable ; la population parisienne nous fit un accueil délirant. Nous étions sourds, tant on criait; ,,Bravo les Belges! Vive la Belgique!" Voilà une musique qui nous était plus agréable à entendre que le bruit du canon. C'était émotionnant au possible; nos ' coeurs bbndissaient d'ans nos poitrines. En do pareils moments on oublie toutes les misères passées; au contraire, on est fière de les avoir connues et bravées. Tout le détachement était couvert de f leurs ; on nous en jetait a pleines brasseos, et nous marchions j sui un tapis parfume. Comme c'est réconfortant pour un soldat d'assister à un tel spectacle, de pouvoir y jeuer un petit rôle, i Cela ranime le courage et fortifie en nous j la volonté de vaincre!" Jules Laurent, ■■i ifi'g» » ^ ,. -- Le soldat belge I l'oeuvre . D'après les ordres journaliers de l'armée. Front belge. Avril 1918. L'autre jour, je vous marquais quel grand intérêt l'on trouve à lire les listes de distinctions annexées aux ordres journaliers de l'Armée, les O. J A. comme on dit en ces temps d'abréviations et d'initiales. Les citations, dans leur sécheresse voulue, sont autant de préceptes de patriotisme comparables à ceux que les Romains de la République gravarent dans l'airain. Cornélius Nepos et Tite-Live pourraient les commenter. Elles for-înnront plus tard un ,,De Viris" moderne. En feuilletant les O. J. A. de mars on peut suivre les péripéties des furieux combats du 6 à Regersvliet et à Oud-Stuyvekenskerke, du 7 et du 8 à Kippe, où les cavaliers démontés, les carabiniers cyclistes des lignards ont rivalisé d'endurance et de courage. La plupart sont connues> du public, non pas toutes. En voici deux encore: Le brigadier J. Rousseau reçoit la Décoration militaire de 2e classe et un autre chasseur à cheval, le brigadier A. Williquet, reçoit la Décoration militaire de 2e classe et la Croix do guerre avec cette citation: ,,Gradé résolu et énergique. Faisant partie le ' 6 mars 1918 de la contre-attaque chargée de prendre un poste de la grand' garde du Rei-gersvliet, où une mitrailleuse ennemie s'était mise on action, a traversé une partie de l'inon- lation et s'est élancé avec un camarado sur eite mitrailleuse, obligeant les servants à se endre." Cet assaut d'une mitrailleuse en action, à ravers la boue et l'eau est épuique. Il ne l'est >as moins que ce geste du carabinier cycliste r. Dawagne, cité à l'O. J. A. et décoré de la 2roix de Guerre: ,,Soldat d'un grand courage et d'une bra-'oure extrêm^. Le 6 mars 1918, lors de l'atta-[ue sur la grand' garde d'Oud-Stuyvekcnskerke, 'est particulièrement distingué pendant le bombardement d'un poste avancé où il maniait m fusil mitrailleur. A encouragé les défen-curs du poste en criant: ,,Allez, mes amis, en iras» de chemise" en joignant l'exemple à ia larole." Nos hommes font prouve des plus belles qua-ités militaires. L'O. J. A. foisonne d'exemples. De courage et de sang-froid: Le sergent Joseph Guiot, d'un régiment de i^nc,^ cité à l'Ordre du jour de l'Armée et lécoré de la Croix de Guerre : ,,Sous-officier rès courageux ayant beaucoup de sangfroid et •ayant de sa .personne. Au cours d'une ronde •ux avancées, a été attaqué à quelques mètres .2 distance par une patrouille ennemie. Blesse la jambe, il a conservé tout son calmc, a nis un Allemand hors de combat et a donné au usil mitrailleur du poste voisin le signal d'iij-ervenir, ce qui a mis l'ennemi en fuite. N'a Utttte le commandement de èon poste que lcrs-[u'iT a été relevé par un autro sous-officier". De dévouement et de bravoure : L adjudant aviateur "Walter Mouton et lo ' îeutenant observateur Pierre Depa»e, cités eus deux et décorés tous deux do la "feroix de nierre pour des motifs semblables: ,,Pilote de jrenner ordre, doué de très grandes qualités e dévouement et do bravoure. Chargé d'une ussion photographique le 17 février 1918, a 'eçu 25 éclats de shrapnells dans son avion. Est eparti peu après et a eu les oommandes de on appareil coupées par l'artillerie, au-do=sus es lignes ennemies. Est y parvenu néanmoins, ;raoe à son sang-froid, à ramener son avion ans nos lignes, sauvant ainsi la vie de l^émii-âge et des documents photographiques impor-ants.'vDe conscience professionnelle : lo médecin auxiliaire Eobert Schejirmajœ l.un régiment de chasseurs à cheval, cité L vi ■■ et, décoTê •<Jc la Croix <3® Guerre: ■ Volontaire de guerre, présent au' front depuis 1 mois, bous le bombardement précis du b-ra-uement occupé- par son unité, a dirigé avee e plus grand sang-froid l'évacuation des bles-es et malgré quo le baraquement fut en eu, y .est rentré pour prendre le coffre ontenant les médicaments nécessaires au trai-ement dos hommes atteints, sans se soucier les slirapnells. qui balayaient les abords.'1 ■Uo solbdarité fraternelle: Tjq soldat Léopold Van de Caveye d'un egimc.1t de ligne, cité à l'O.J.A. et décor# de * de ("'erre: ,,Instituteur, volontaire 10 guerre, 23 mois au front Mortro dai". es fonctions de brancardier un dévouement et m esprit de solidarité fraternelle qui domina 3S plus grands dangers. Lors d'un raid allemand violent, préparé par l'artillerie et les ombes, s est porté dans la zone battuo nu . ecours des blessés. Le lendemain, a tran-soc-t'» ; 1 arrière, par jour clair, à faible distance ' ennemi, tin autre blessé grièvement atteint Admirable est l'entr'aide des chefs et des ommes : le grenadier Jean-Baptiste De Bco est cité 10.J.A. et décoré de la Croix do Guerre: ,Au cours d'un violent bombardement a fait reuvo d un courage et d'un dévouement au-essus de tout éloge en se portant au secours un sous-officier mortellement blessé et qui vait été projeté à dix mètres dans l'inoli-ation . Le lieutenant Jules Desenfant, d'un régiment e, h.fme, est nommé chevalier de l'Ordre de «eopold: ,,Modèle do courage et de dévouaient. Déià décoré de la Croix de Guerre et onuce Chevalier de l'Ordre de la Couronne our deux faits de guerre distincts, vient de onner une nouvelle preuve d'abnégation: le 1 'février 1918, au travail, ayant été blessé ar <_es éclats d'obus, en même temps que 14 0 ses hommes,- est allé, malgré son état très rave. d(erc!jer du secours au posto lo plus roche et a aidé à les panser, ordonnant qu'ou occupât d abord d'eux plutôt que do lui-tôme."Et dans cette armée, a côté des tout jeunes ens quj ont passé le fil de fer électrisé do t. frontière hollandaise, il y a de „vieux ser-tcurs ', tel le guide Pierre Jacqmin, qui vient 3 recevoir la décoration militaire de 2e classe t la croix do guerre: ,,Soldat exemplaire lisant partie de la garde do la Légation à ékin au moment do l'entrée eu campagne demandé de rejoindre le Nmo Guides au •ont plutôt que de passer au corps des trans-31-ts comme le lui permettait l'ancienneté de t classe (1907). A été grièveniaat blessé aux )stes avancés". pas aussi aTOC fesP?ct la citation 1 O. J. A. et la décoration de la Croix de uerre des lieutenants du Corps des Transits- Louis Coui-fceillo, qui .a 55 ans, et Jean "altener, qui a plus de 60 ans, et dont il est it : ,,N'a cessé de se distinguer pendant toute ' campagne par son activité, son courage et 11 dévouement-dans les circonstances lés°plus •itiqu<& (Namur-Anvers-Yscr) et de montrer 1 sang-froid et un entrain remarquables dans ravitaillement des batteries." L O.J.A. tout entier serait à citer pour quo an sache bien ce que vaut l'armée belge. faut se borner.. Rendons encore hommage -pendant à deux chevaliers posthumes oe >idre de Léopold II, décorés de la Croix de • uerre, lof sergent Jean Schats, des grenadiers le soldat Jules Van Put, d'un régiment do ;ne. Du premier il est dit: ,,Etant chef de jste dans un endroit particulièrement expose ix tentatives adverses, al repoussé énergique-ent une attaque do l'ennemi sur le poste rancé dont il avait le commandement et qu'il maintenu en place d'une manière inébranlable. >t mort des suites des blessures reçues au •urs de l'engagement." Du second: ,,Soldat très courageux et très ave. Dans la nuit du 14 au lo févr. 191S cupant dans le secteur de Steen6traat un ►ste de surveillance violemment bombardé <-t loiquo ayant les deux jambes broyées, a con-lué à-actionner son fusil mitrailleur, coopé- v nt ainsi héroïquement à la défense.'do so;i >ste attaqué par un ennemi supérieur en imbre. Est mort des suites de ses blessures." Et pour conclure je rapporterai les dernières rôles do Joseph Couroùbelle, un ,.piot", du me, nommé chevalier de l'ordre fie Léopold II décoré de la Croix do Guerre, un lieros: Crès bon soldat, remarquable de courage et dévouement. Bien que mortellement blessé, dit dajis un sublime accent de patriotisme : vais mourir pour ma Patrie. Mon capitaine, tes bien à ma mère, à ma femme et à m enfant que c'est pour les délivrer que je is tombé".

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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