L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 27 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/j38kd1rp6w/
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«eme Année IV. ÏÎ30 e^cenîs T«arm novemore ©ïî L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au {bureau de rédaction: N. Z. VOOBBURGWAU 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 177S. Rédacteur en C-lieî : Gustave Jaspaers. _ . _, . ( Charles Bernard, Louis Piérard, Comité de Rédaction:^ René Chambry. Emile Painparé^_ Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour les militaires au Iront et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ilsrs lltéjj guerre. (Carnet de roufc) rouit, le S novembre. le stoïcisme français. — Plaignons l'observateur négligent et superficiel qui, venant d'un pays neutre, voit Paris plein d'animation, brillant, avec une population d'étrangère qui sont ou uniforme au lieu d'être en „pékin" (voilà tout)... Plaignons ce touriste de guerre qui, la bourse bien «amie, fait au cabaret de petits déjeunera fins, V» le soir aux Folies-Bergères on, à Montmartre, voir là Revue des Mollets, et qui rentrera dans son pays pour y dire: Mais Paris a repris sa physionomie normale. On ne s'y aperçoit plus_ de la t*uerre" Ce bourrage de crânes, ce chiqué en rose ne vaut pas mieux que le ch'wué en noir. Pour qui sait voir, pour qui sait écouter et découvrir le sens profond et pathétique des moindres incidents, de* moindres paroles de la rue, du restaurant ou du métro, la vérité eet autre, plue tragique et plus belle. Sous ce masque souriant de Paris, dont jamais le charme ne fut plus prenant, il se cache aine immense *>mme de souffrances cachées, refoulées, au delà des limites de temps prévues, qu'explique la prolongation de cette terrible guerre. Mais il faut bien faire attention pour les discerner. C'est à peine si l'on remarque que l'amusante vivacité naturelle du Parisien s'est muée en une irritabilité qui provoque facilement des incidents, sans conséquenoe d'ailleuTs. Cela fait quelques mots un peu vifs, pittoresques en diable, rarement des coups: „Espèce d'emmanche! _ crie un poilu dans le métro à un civil qiii ne se tasse pas suffisamment vite à son gre. Aux vestiaires des petits théâtres parisiens, si mal commodes, on 6e bouscule autant que dans les voitures du Métro. Un jeune officier, qui veut reprendre sa capote, s'écrie, ne pouvant approcher du comptoir étroit: ,,C'est autrement dur à enlewr qu'une position!" Dans un petit mfueic-hall, un imprésario à l'accent indéfinissable présente Mme Blanche de Paunac, voyante extra-lucide, qui fait la „lectoure dè la pensée". ,,Demande-lui donc c' qu'y pense ce S.... de GuillauW lui crie, à côté de moi, une petite Padfcenne aux yeux fié- VT6UX. > . . Les mots de Paris sont toujours aussi pittoresques mais on y sent maintenant toujours un peu d'amertume. L'admirable en vérité, c'est que poilus et civils (je parle des civils qui souffrent et non de l'immonde race des profiteurs de guerre) tiennent, malgré toutes leurs souffrances, malgré que la bête renâcle parfois. On appelle les soldats français, descendants des vainqueurs de Magenta et de Solferino, au secours de l'Italie envahie. On grogne d'abord, on murmure à l'adresse des Italiens quelques phrases injustes. On dit que c'est toujours aux ,,pauv' poires de Français" qu'on demande ,,à en mettre '. Mais raisonnez un instant les protestataires. Il ne vous faudra pas longtemps pour les convaincre de la nécessite (imposee, hélas I par nos revers) du front unique et leur prouver qtie la France envahie, victime, comme la Belgique, de la plus odieuse agression et qui, comme elle, se bat en ce moment encore pour son droit à l'existence, que la France se défend sur le Piave ou sur 1 Adige aussi bien que sur la Marne et l'Aisne. L'un© des révélations de cette guerre, c'est celle du bon sens et de la générosité du peuple français auxquels on ne fait jamais appel en vain, du stoïcisme magnifique de ce peuple réputé frivole, dégénéré, facilement impressionnable. On ne louera Jamais assez le courage des femmes françaises efc le rôle qu'elles ont joué, à Paris notamment. Il faut admirer l'énergie physique, la présence d'esprit et la poigne que mentirent les receveuses du métro ou des tramways, les serveuses de certains restaurants :lont le personnel a été forcément réduit. Dans une maison humble d'aspect, voisine les Halles, fréquentée par les marchands en ;arrau bleu et haute casquette qui aiment e bien boire et le bien manger, une brave 'emme qui nous sert perd la tête deux ou rois fois, exécute les commandes de travers ît fait — à son détriment le plus souvent — le grandes erreurs d'addition. „Ah! monder me dit-elle tout à coup en se mettant a main devant les yeux. Il faut m'excuser. le ne sais J>lus ce que je fais^depuis que^ j ai non mari et mes deux fils a la guerre '.... La vie est faite ici de ces mots baylever->ants, de ces mots qui font mal.... De la guerre — L'irritation des Français, dont nous parlons plus haut s est tournée fréquemment ces temps derniers —- on ne peut le nier — contre la Russie ]ui est la cause principale de nos déboires nomentanés et de la prolongation démesurée de cette guerre. Qu'il s'agisse de la Russie tsariste, dont la pourriture vient ^d'être îtudiée jusque dans ses moindres recoins (*) par M. Charles Rivet, qui fut 12 ans correspondant du Temps à Pétrograde et qui reproche a ses compatriotes leur aveuglement*, ou bien qu'il s'agisse de la Russie le» Soviets, travaillée par les agents de l'Allemagne, les songe-creux, sectaires et doctrinaires de tout poil, paralysée par une ;orte d'immense apathie, c'est elle qui, par ton inaction militaire, par ses défaillances xmtinueiles, par ses trahisons, conscientes ou non, a permis à l'Autriche et à l'Allemagne de retirer impunément de leur front oriental les divisions avec lesquelles Mackensen frappa l'un de ces coups de bélier dont il a le secret, sur le plateau de Bainsizza. D'aucuns ont dit ici: „C'est le Charleroi d'e l'Italie". Nous crayons plus exactement que c'est son Verdun, la grande épreuve dont la quatrième Italie sortira grandie par la souffrance, plus forte et plus unie. ,,Comment se 'fait-il, demandent beaucoup de gens, qu'on n'a point su parer à temps au ce;*# de renouvelé de ses ex ploits de Tarnow, de Serbie et de Roumanie? On a pu pourtant remarquer pendant près de 15 jours de fortes concentrations de troupes". On a dit que le coup de surprise des Austro-Allemands avait été favorisé par un brouillard épais. Mais voici, que dans le Journal des Débats un écrivain, qui fait autorité en matière de politique étrangère, M. Auguste Gouvain, peut, avec l'assentiment de la censure, publier ce qui suit: ,.,0n 4it ce matin dans la plupart des journaux: l'armée italienne recule héroïquement devant la poussée de vingt-cinq divisions allemandes... Les Austro-Allemands ont manqué leur coup... Le plan austro-allemand a échoué. Agitant de mots, autant d'erreurs, Les Allemands n'ont pas -envoyé vingt-cinq de leurs divisions sur le front italien; ils en ont sensiblement moins de dix sur l'ensemble de ce théâtre d'opérations. L'armée italiénne du Nord-Est n'a pas cédé sous la pression de masses supérieures se ruant sur elle par surprise. Elle était prévâtiue de l'attaque depuis longtemps. Elle a éprouvé de fâcheuses défaillances sur des points essentiels. Elle a été travaillée par une propagande analogue à oelle des leninistes. Il faut que l'Italie et la France le sachent. La connaissance de la vérité est la condition nécessaire de la réparation de fautes graves. 11 faut que l Italie sache qu'une partie^ de ses soldats a été contaminée par le défaitisme. Pour trouver le remède, il est indispensable d'atteindre la cause du mal. Les lignes de repli n'ont de valeur, que ce soient des cours d'eau ou de3 montagnes, que si elles sont couvertes par des troupes résolues à se défendre jusqu'à la mort. Comme en Russie, toutes les combinaisons stratégiques seront vaines si elles ne sont pas exécutées par des armées sûres. En Italie, heureusement, l'opinion publique est devenue unanime. Toute la nation se raidit contre l'adversité. Mais, pour que son effort et ses sacrifices soient efficaces, l'abcès léniniste formé sournoisement dans quelques-uns de ses corps doit être débridé à fond. En nier ou en cacher l'existence est un crime contre la patrie". D'ailleurs, ceci ne fait que confirmer un communiqué de Cadorna faisant allusion à certaines défaillances. Déjà, dans une brochure intitulée: „ Qu'est-ce que le zimmervraldisms?" mon ami d'Arsac, qui fut le rédacteur en chef du Soir à Bruxelles, avait montré le danger. Ah ! le fameux Goldenberg, délégué du Soviet, peut se vanter d'avoir fait du beau travail en Italie et si les choses vont plus mal je n'envie guère la jolie responsabilité dont se sont chargés les socialistes belges comme Huysmans qui ont encouragé les primaires exaspérés de Pétrograde, les Français comme Moutet et Cochin qui ont perdu la tête devant eux. Mais n'allons pas nous inquiéter outre mesure. Les nouvelles d'Italie indiquent au contraire que, devant le danger, devant l'envahisseur, au moment où les Tedeschi descendent vers la Vénétde, toute la nation se ressaisit et il n'est pas jusqu'aux socialistes neutralistes qui ne t'asseoit bloc avec elle. (A suivre.) Louis Piérard, ■ <KL.. : „Sous aucun prétexte il ne faut Eâoiier Ses Flandres!" La Ligue pangermaniste d'Essen a voté, au cours de sa dernière séance, une résolution dont elle a adressé le texte au maréchal Hindenburg et aux amiraux Tirpitz et Scheer. En voici la partie essentielle: ,,Les habitants des provinces occidentales de la patrie allemande déclarent qu'ils seraient perdus sans remède si la Belgique était soustraite à l'influence allemande, l'Allemagno venant à être vaincue dans une prochaine guerre. L'ennemi aurait bientôt fait do metre la main sur toute noter grande industrie, arsenal des armées combattantes, et de nous imposer une paix honteuse. „En face de nos victoires dignes do figurer dans les fastes de l'histoire universelle, ils veulent lutter eux aussi, à l'intériour et dans leurs foyers, afin que l'arrogance britannique et les prétentions de nos ennemis ne parviennent pas à nous ravir, au cours de négociations diplomatiques, le territoire que, sous aucun prétexte, nous ne devons leur céder: les Flandres."Le maréchal Hindenburg a répondu comme suit : ,,Je remercie sincèrement la Ligue pangermaniste d'Essen pour son aimable pensée et pour son serment do tenir jusqu'au bout. Tout le monde est forcé do reconnaître qu'une Belgique, dont les tendances politiques et économiques iraient à la France et a l'Angleterre, mettrait en grand péril notre industrie rhénane et westphalienne." —■ iCTUii L'Union fait la foroeS ,,Quelque puisse être le jugement de l'histoire, écrit le „Berliner Tageblatt", personne ne pourra dire que l'Allemagne a hésité un instant à mettre au secours de ses alliés touto la, puissance de l'empire. Une part' considérable do la sagesse politique résido dans l'aphorisme: ,,L'union fait la force" ". i C'est un hommage bien involontaire rendu par l'ennemi à notro belle devise nationale dont il a appris, à ses dépens, à connaître la valeur. C'est du reste la raison pour laquelle, dès le début de l'occupation, les Allerrian&s ont mis tout en oeuvre pour désunir les Belges. Heureusement leur politique malhonnête n'a guère obtenu de résultats. Quant au jugement de l'histoire sur la guerre entreprise par les Boolies, il est connu d'avance. SI y a m an 27 novembre 1S16: En Macédoine les troupes italiennes étendent leurs progrès dws fa WHicés mp&tat/newê de Uljima.. En Belgique. La Flandre et les Brittaniquss (De notre correspondant particulier) Si Roulers est complètement évacuée par la population civile, Rumbeke est encore habité. C'est un point de concentration des troupes allemandes et les Boches obligent la population à continuer d'y résider. Quoi d'étonnant, dès lors à ce qu'il y ait des victimes parmi les Belges, victimes que nos ennemis renseignent, avec une joie sauvage, dans des communiqués officiels, comme étant tombées sous les obus anglais... Car c'est pour eux une façon —du moins, ils se l'imaginent — de monter l'opinion publique contre nos alliés. Ouvrez leurs journaux .11 n'est pas rare d'y trouver des listes d'habitants des deux Flandres -tués à la suite de raids aériens britanniques. Car les Anglais sont toujours coupables de ces méfaits, d'après les Boches. Ils n'osent s'attaquer à la France, persuadés de courir à un échec certain. On ne les croirait pas. Et les aktivistes suffisent amplement, — d'après eux, — à soulever la grande et légitime colère du peuple flamand contre la décadence française! Pauvres d'esprit qui courent les yeux fermés à travers la Flandre, sourds volontaires, aveugles par ordre et qui ne veulent point tenir compte de l'opinion publique, des sympathies et des antipathies du peuple flamand. Depuis la guerre on aime davantage la France alliée. Et je ne parle ici que des Flandres. On a vu les pantalons rouges à Melle, les fusiliers marins à Nieu-port. Nous savons la valeur des amitiés françaises et ce n'est pas en imposant le flamand au détriment de notre seconde langue nationale: le français qu'on nous fera perdre l'usage de celui-ci, oublier ce que nous devons à la civilisation latine, oublier ce que la France a fait pour notre indépendance, oublier comment les soldats de France, attaqués par la brute teutonne, se sont battus sur la Marne et devant Verdun. Les Anglais sont plus lointains et moins connus des nôtres. On en a dit beaucoup de mal parce qu'ils se mettaient si lentement à l'oeuvra, oubliant qu'ils avaient tout à apprendre et tout à faire dans l'art de la guerre. - Depuis troi« ans l'opinion publique s'est complètement modifiée. On rend enfin justice à la bravoure des Tom-mies, on voit plus large, on comprend l'effort admirable et grandiose tenté et réussi par l'Albion tenace. Les canons qui bourdonnent, grondent et tonnent dans les plaines de Flandre sont des canons anglais. C'est aux soldats de la Grande-Bretagne et des Dominions qu'on doit d'avoir gardé Ypres et reconquis plusieurs villages, des hameaux, nos champs, nos prairies. Aussi, la propagande boçhe se heurte-t-elle actuellement au bon sens du peuple qui voit la situation avec logique. Il n'a que faire de ces communiqués relatifs aux bombardements aériens. Il sait que, s'il y eut des victimes parmi ses compatriotes, c'est que les Bochfcs obligent ceux-ci à résider à côté de fabriques de munitions, de gares stratégiques, de champ6 d'aviation. La liste de ces derniers, pour les deux Flandres seulement, est longue. Nos ennemis, en effet, ont aménagé des terrains pour leurs aviateurs à Hamdzaeme, ïhou-rout, Lichtervelde, Eeghem, Wynghene, Aertrijke, Sparappelhoek, Ghistelles, En-gel, Snelleghem, Varssenaere, Breedene, Visseghem, Houthaire, Uytkerke, Moer-kerke, Gontrode, St. Denis-Westrem. Nos hommes-oiseaux doivent-ils laisser le Boche à l'oeuvre sans le bombarder? Faut-il que celui-ci aménage la Flandre en une immense forteresse d'où on lié pourra pas le chasser, d'où il pourra prendre son élan au jour propice pour bondir contre les nôtres? Ne voyez-vous pas la nécessité de détruire leurs hangars à aéros afin que ceux-ci, pendant les combats qui ont pour but la délivrance de Belgique, ne viennent pas mitrailler nos fantassins, repérer nos batteries, écraser nos états-majors sous leurs obus ? Il n'est plus personne qui, en Flandre, ne comprend la raison des. raids aériens, la nécessité de courir le risque de perdre la vie pour en sauver d'autres. Et l'on attend le moment où le premier Tommy débouchera à Bruges ou à Gànd, avec nos ,,piottes", pour les porter en triomphe au milieu d'un enthousiasme dont l'ardeur ne se calcule qu'à l'âpreté des tortures morales et physiques que le Boche nous a infligées. Non ! mille fois non! la Flandre n'est pas antianglaise. Au contraire. Chaque jour qui passe marque dans la sympathie des nôtres un progrès plus sérieux. Nous connaissons déjà les Britanniques par leurs exploits. Notre amitié sera plus vive quand nous aurons accueilli à nos foyers les héros qui aidèrent à rejeter dans ses forêts sauvages le Teuton qui s'illustra à Termonde et mit Ypres en feu. La Flandre, dont la terre si souvent fut abreuvée du sang de nos soldats, nous sera doublement sacrée d'avoir été trempée du sang de nobles étrangers qui prirent part à la Grande Guerre, simplement parce que la neutralité de la Belgique avait été violée. Voilà ce que les Boches oublient. Ou peut-être ne savent-ils pas ? A Anvers Le Comité provincial d'alimentation a publié son rapport annuel. On y lit entre autre que, en mai 1917, 430.000 per-. sonnes bénéficiaient de la création de soupes populaires qui, quelques mois auparavant, en octobre 1916, n'en nourrissait que 60.000. Actuellement, il y a 122 services de ce genre et, grâce à eux, de nombreux pauvres ont échappé à la famine. Cent soixante mille enfants dans la province reçoivent journelleiijent et gratuite-| ment un bol de soupe. ' ' # .*. * Nous avons à plusieurs reprises montré combien il était peu probable que les alliés eussent bombarde Anvers, comme les Allemands et les journaux aktivistes le prétendent. Nous avons dit et répété que, dans aucun communiqué de l'Entente, ni belge, ni français, ni anglais, il n'avait été fait mention d'une expédition aérienne sur la métropole. Or, de jour en jour, la vérité se fait sur ce douloureux événement. Les documente qui accusent les Boches de cet innommable méfait s'accumulent. Il y a quelque temps, un ami de province nius communiqua la carte d'un de ses parents, de passage à Anvjra au moment de la visite des avions. La carte était à peu près rédigée ainsi: ,,Depuis longtemps les Anversois n'avaient plus reçu la visite d'avions assassins". Et, dans un stvle^ indigné et violent, le correspondant décrit toutes les horreurs qu'il lui a été donné de voir,. les maisons détruites, les morts et les blessés. ,,Vous connaissez la ville, poursuivait-il, or aucun établissement militaire ne fut atteint. C'est à maudire penda-nt toute sa vie l'imbécilité des aviateurs qui ont assassiné de malheureux innocents". Notre ami fut d'autant plus surpris à la lecture de cette carte que l'Entente y était fort maltraitée puisqu'elle avait ordonné ce massacre.... Or, il y a quelques jours, il reçut de son même correspondant un mot dans lequel il est dit expressément que le contenu de la carte précédente doit être pris dans un sens diamétralement. opposé. Puis, une lettre, qui passa la frontière sans visa de la Kommandantfir, sans avoir été lue par les censeurs, insiste sur le méfait abominable commis par ies Allemands qui ont bombardé la ville pour monter la population contre les alliés. Et il cite des personnes qui ont assisté au départ d'avions allemands alors qu'aucun oiseau allié ne fendait l'air à ce moment! ,,Tout Anvers connaît la vérité à présent. Plus personne ne doute de la culpabilité de nos affreux ennemis qui ont semé^la mort parmi la population d'une ville située loin du front dans le seul but d'acquérir quelques nouveaux adeptes à leur politique. Seulement, ils avaient compté sans leurs hôtes qui ne se laissent pas prendre à des trucs aussi grossiers. Et, à présent, il n'est aucun homme de bonne foi qui accuse encore les Anglais d'avoir préparé et exécuté ce raid sanglant sur la grande ville belge. Je vous ai envoyé le lendemain matin de cet incident ime carte que je savais devoir franchir aisément les bureaux de la censure puisque je maudissais les alliés. Vous aurez compris pourquoi et ma seconde carte, mise à la poste à quelques heures de la première, devrait vous ouvrir les yeux et mettre les choses au point. Je n'ai pas douité un instant de votre clairvoyance. Je savais que vous" auriez lu ma première correspondance en bon patriote. Mais j'ai voulu tout de même insis-, , ter dans une seconde, car ce crime est trop horrible pour qu'on n'en parle pas durant de longs jours." A Namiiî* Mgr Heylen, évêque de Namur, s'est rendu en Italie via Lyon. Le gouvernement de la République française avait fait chauffer un train spécial et a témoigné au prélat les marques les plus bienveillantes de son attention en reconnaissance des services rendus par Mgr Heylen aux populations françaises du territoire envahi. Au Pays Wallon Les usines des Engrais chimiques d'Engis et de la Nouvelle Montagne à Hollogae sont occupées par les Allemands et travaillent pour eux. Les charbonnages de la région et notamment celui de l'Arbre-Michel travaillent aussi mais à traits réduits. La laotien est aocaparée par l'ennemi; les Belges n'ont plus de houille. Les carrières et fours à chaux travaillent aussi. La population ouvrière trouve de l'occupation. L'on dispose de 1 k. 729 gr. de pain par semaine et par personne, ce qui représente à peu près 250 gr. par jour, avec un supplément de 75 gr. pour les ouvriers manuels. lue vicinal de Jeqieppe à Hannut marche encore pour les voyageurs ; celui de Ilannut-Saint Georges-Engis ne circule plus que pour les marchandises. Les soldats allemands sont devenus peu nombreux. Il n'y a plus que des postes d'e sentinelles sur les grand' routes, soi-disaob pour surveiller la fraude. Mais les fraudeurs, qui les connaissent, les évitent en passant à travers champs. Il y a trois mois sont arrivés à Engis 300 évacués français venant des environs de Lille. Ceux-ci étaient dénués de tout. Ils contaient avec quelle brutalité ils avaient été expulsés de chez eux. Ils ont été logés dans les maisons vides et partout où il y avait des chambres libres. Les Belges leur ont fait grand' accueil. Le Comité de ravitaillement prend soin de leur subsistance en attendant qu'ils soient rapatriés par la Suisse. Il y avait parmi ces évacués français, tous vieillards, femmes ou enfants, sans aucun homme valide pour les soutenir, une cinquantaine de malades que M. le docteur Declairfait a reçus dans sa demeure, transformée, en ambulance, et qu'il a soignés avec le plus beau dévouement. Médecin de la Croix Rouge, M. Declairfait est parti il y a quelques semaines pour la France, via la Suisse avec quelques autres médecins belges, conformément aux conventions internationales de Genève, mais il n'a pu obtenir l'autorisation d'emmener sa femme et ses enfants, qui sont restés en Belgique. Il a remis les soins de son ambulance à M. le docteur Lhonneux, qui en a assumé la p.ha.rprpj avec la même abnégation. Les opérations militaires. Un succès français sur la Meuse. Entre Samogneux et la contrée au sud de la ferme d'Anglemont les troupes du gênera! Péta in s'emparent des deux premières lignes de tranchées ennemies sur un front de 3'/ 2 kilomètres et font 800 prisonniers. Nouveaux détails sur la bataille de Cambrai. Résistance énergique des italiens. Sur le front be!ga. Les Belges enrayent une forte reconnaissance allemande. (Communiqué officiel hebdomadaire.) Du 17 au 23-11-1917. L'activité de l'artillerie s'est ralentie de part et d'autre au cours de la semaine écoulée. Elle a gardé néanmoins à certains jours une intensité plus vive dans les régions de Dixmude et de Merckem où les tirs de harcèlement, 'principalement par obus à gaz, furent nombreux. Dans la matinée du 22 nos barrages d'artillerie et de mitrailleuses ont mis en échec une forte reconnaissance allemande dirigée contre un des postes avancés do la région de Merokem. Adinkerke a été bombardé par des avions et des pièces à longue portée. Bien que le temps ait fortement contrarié les opérations aériennes, notre aviation a effectué de nombreux vols dans les lignes ennemies. Au cours des combats qui ont été livrés deux avions ont été contraints d'atterrir désemparés dans leurs lignes. Mort d'un aviateur belge. ( GGmimvwmqU'é officiel.) Mardi passé Robert Ciselet, jeune pilote émérite, était parti en patrouille avec quelques-uns de ses camarades, malgré les circonstances atmosphériques très défavorables. A 1,000 mètres environ Ciselet rencontra un Allemand. Il prit de la hauteur et se perdit dans les nuages pour attaquer. Mais trois appareils ennemis l'avaient suivi. Il en rencontra vraisemblablement 3 ou 4 autres encore. Attaqué par des forces six ou sept fois supérieures, Ciselet fut abattu à coups de mitrailleuse. Il fut atteint do 3 balles dans la tête et d'une troisième en plein coeur. L'appareil tomba près de Caeskerke. Les funérailles du jeune héros ont eu lieu vendredi matin au cimetière d'Adinkerke au milieu d'une assistance nombreuse et recueillie. Le colonel Berger, au nom du Roi, a épingle sur 1© drapeau tricolore qui recouvrait le cercueil la Croix de Chevalier de l'Ordre de Léopold et la Croix de Guerre, en témoignage de gratitude de la Patrie reconnaissante. Le deuil était conduit par les trois frères de Robert Ciselet, dont deux appartiennent à l'aviation et où le troisième va entrer bientôt. L'offensive des alliés à l'Ouest. Les Britanniques améliorent leur position vers Banteux. (Communiqué officiel) LONDRES, 24 novembre. Pendant la journée on s'est battu avec acharnement dans le Bois de Bourlon où l'ennemi fit plusieurs tentatives énergiques avec des troupes fraîches pour reconquérir le terrain élevé. Ce matin, au cours d'une attaque ennemie, nous dûmes céder quelque terrain dans cette région. Plus tard dans la journée nos troupes rétablirent l'ancienne ligne par une contre-attaque. Sur l'aile droite extrême nous avons amélioré nos positions dans les environs de Banteux et fait plusieurs prisonniers. Sur le front de combat près d'Ypres l'artillerie ennemie fut très active dans le secteur de Passchendaele. Les opérations des avions britanniques (Communiqué officiel) LONDRES, 24 novembre. Au cours des combats nos aviateurs ont abattu 6 appareils ennemis. Nous perdîmes 9 avions, dont deux fûrent victimes d'un accident au-dessus des lignas ennemies. L'appoint de l'aviation britannique (CommuM'iqué officiel) LONDRES, 24 novembre. Au cours des attaques exécutées hier nos avions coopérèrent avec les fantassins. Ils survolèrent les colonnes d'assaut et contribuèrent avec letirs mitrailleuses à refouler les fantassins ennemis. Ils attaquèrent également des troupes, de réserve, des colonnes de transport sur les routes et bombardèrent à l'arrière du front de combat d'importantes bi-furoations où l'ennemi avait concentré du matériel roulant et déchargé des wagons. Des escadrilles australiennes participèrent à l'action qui fut poursuivie toute la journée sans interruption, bien que le temps la rendit parfois presque impossible. Les avions ennemis se montrèrent à nouveau actifs et attaquèrent nos appareils de bombardement et nos avions volant à une faible altitude. Pendant la nuit nos avions profitèrent d'une courte éclaircie pour reprendre le bombardement' des gares ennemies. Dens les combats 6ix appareils ennemis furent abattus. Nous avons perdu neuf avions, dont deux sont entrés en collision au-dessus des lignes ennemies. ^ J 3 24, en dépit du mauvais temps, les aviateurs britanniques exécutèrent plusieurs expéditions de reconnaissance et attaquèrent à coups de mitrailleuse les troupes ennemies. L'après-midi une violent tempête rendit presque impossible 1'«action de 1 aviation. Un de nog appareils n'est pas rentré au camp. La prise du Bois de Bourlon. LONDRES, 24 novembre. Le correspondant de Reuter au front écrit: Malgré les tentatives de l'ennemi pour nous arrêter nous continuons à progresser lentement. Les Allemands ont entrepris avec des troupes fraîches plusieurs contre-attaques, dont trois vers Fontaine et le Bois de Bourlon furent d'une puissance! parti culière. Mais toutes ces actions lurent repoussées. Chaque fois qu'une attaque se terminait nous rassemblâmes les fantassins et les chars d'assaut et nous nous frayâmes graduellement un chemin dans le bois et vers la pente de Bourlon. Au début de l'après-midi nous pénétrâmes, à l'issue de continuelles escarmouches, dans la partie centrale du bois et vers le soir quelques-uns de nos hommes l'avaient complètement traversé. Le bois était non seulement défendu au sud et à l'ouest par de solides positions mais il était encore rempli de postes de mitrailleuses et de points fortifiés. Dans la partie est et ouest la bataille . fut très vive. A l'ouest de Moeuvres nous progressâmes à nouveau dans la ligne Hindenburg et nous avons élargi la base de notre saillant dans les lignes allemandes. On signale de toutes parts que l'ennemi, en s'enfuyant, abandonna des canons. Le butin promet d'êt/re plus considérable qu'on ne l'a prévu. Les Anglais occupent Bourlon, (Cmimwniquc officiel.) LONDRES, 25 novembre. (Reuter.) Nous nous sommes emparés du village de Bourlon et de presque tout le Bois de Bourlon avec tout le terrain élevé. Le nombre total des prisonniers allemands (Communiqué officiel) LONDRES, 25 novembre. (Reuter). Aujourd'hui de violents combats ont eu lieu à l'ouest de Cambrai. Dans l'après-midi l'ennemi attaqua violemment nos positions aux environs de Bourlon et parvint à rejeter nos troupes de certaines parties du village. Dans le Bois de Bourlon et sur le terrain élevé nos positions sont intactes. On se battit également sur la ligne d'appui de la ligne de Hindenburg, à l'ouest de Moeuvres, où nous fîmes des prisonniers. Depuis le début de nos opérations, le 20 novembre, nous fîmes 9774 prisonniers, dont 182 officiers. Détails sur les combats autour de Bourlon, LONDRES, 25 novembre. (Reuter.) Hier après-midi la lutte dans et autour du Bois de Bourlon continua et fut menée de part et d'autre avec un grand acharnement. A plusieurs reprises l'ennemi fit des contre-attaques.Dans la nuit du 25 novembre, à la suite de vigoureuses contre-attaques ennemies, nos troupes furent rejetées du village de Bourlon dans lequel elles s'étaient introduites au cours de la première attaque. Samedi matin, de bonne heure, l'ennemi fit une violente contre-attaque plus à l'est. Il refoula nos troupes sur la cote dans le Bois de Bourlon sur une faible distance. Plus tard dans la matinée l'ennemi fut rejeté de la cote par une vigoureuse contre-attaque et avant midi notre ligne à la lisière nord du Bois de.Bourlon fut rétablie. Dans l'après-midi la lutte continua et vers le soir l'ennemi, avec des forces importantes, fit une attaque de la direction nord-* est. Dans la partie nord-est du bois il refoula quelque peu nos troupes. Tôt dans la nuit nos troupes reprirent l'attaque et s'introduisirent de nouveau dans le village dont elles s'emparèrent après un violent combat. Sur les points fortifiés du village des détachements ennemis offrirent une résistance acharnée. Actuellement nous sommes maîtres du village de Bourlon et de presque tout le Bois de Bourlon avec tout le terrain élevé situé dans ce bois. Au cours de ces opérations les troupes anglaises, galloises et écossaisses, appuyées par de la cavalerie non montée, firent preuve d'un courage et d'une fermeté extraordinaires, tant à l'attaque qu'à la défense. L'importance du succès anglais, LONDRES, 2o novembre. (Reuter.) Notre correspondant près de l'armée anglaise en Franco annonce que dans les l>ois les villages et les bâtiments on continue à trouer des canons, parmi lesquels il y a des pièces de campagne, des pièces de 5.9 pouces et des obusiers de 8 pouces. Mardi matin nous nous avançâmes sur une profondeur dépassant la longueur de notre base d'attaque, de sorte que nous fûmes obligés d'élargir cette base, ce qui ne fut possible qu'en bombardant les différentes lignes du front de Hindenburg. Des troupes d'Ulster avancèrent de trois milles. De nombreux Allemands furent tués ou faits prisonniers. En deux jours 40 milles carrés de terrain, dix villages et un certain nombre de hameaux furent occupés. Pour le front occidental c'est un succès extraordinaire dans une «ruerre comme celle-ci. Le canal de l'Escaut constituait un grand obstacle à l'arrière de la ligne de Hindenburg. Sur un point nous dépassâmes la ligne de tranoliées et le canal en même temps. Sur d'autres points nous nous sommes approchés jusqu'à 3 kilomètres de Cambrai. _ Entre notre ligne et la ville se trouve uno ligne de tranchées où l'ennemi a ooncentré beauooup d'artillerie. Actuellement les Allemands ne peuvent plus utiliser les routes et les chemins de fer qui conduisent à Cambrai. Un ordre du jour du maréehal Halg. Reuter mande que, dans un ordre du jour, lq maréohal Baig dit au« d* U

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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