L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 21 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/db7vm43x39/
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3è»e Annee i%°. 789 5 cent» «Jeudi 21 décembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. l uniufi ian su ris rue. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOOHBliRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaer9. _ ... . l Charles Bernard, Charles HerbieS, Comité de Rédaction: ; „ , , , ( René Chambry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eiu Journal:N.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 177S. , Abonnement*! Hollande!!. 1.50 par mois. Et ranger H. 2.00 par mois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Au sud de la Somme IIM) VJflM W l» 8» WQBblll (Voir „Echo Belge" des 16 et 20 décembre 1916.) Comment fut puni le bluff des Boches. Nous voici dans les ruines de Foucai court, le village d'où partit le 7 novemb] l'offensive brillante. C'est toujours le mi mo spectacle infiniment lamentable d'u village de la terre de France qui dut êti charmant et qui ne montre plus maintenar cuo des plaies ou des moignons de pierr déchiquetée. L'église n'a plus que se cfuatr© murs. Les tombes du cimetière or été saccagées par les obus. Un toit sui monté d'un pigeonnier gracieux pen comme une leque, prêt à s'écrouler a moindre coup de vent un peu fort, tenau en équilibre par on ne sait quel miracle Parmi les ruines, on voit des petits âneî de ces bourriquots d'Algérie* qui porter) la soupe aux tranchées, broutant ce qu reste de verdure dans les jardins, parmi le ruines. Des chasseurs à pied, en béret bleus, agiles et souples, à la fois élégant et robustes, si représentatifs de la rac< française, jouent a la marelle sur la plac publique. A l'entrée du bois de Soyécourt, on nou montre une curiosité qui est un chef-d'oeu vre de puffisme boche. C'est une baraqu chachée dans un repli de terrain et au fron ton de laquelle ou lit cette inscription : ,,Kasino fur offiziere. Macht Joffre auch ein boss' gesicht Hier treffen uns seine Granaten nicht Ce qui veut dire: Casino pour officiers. Joffre a beau rouler des yeux furieux Ses obus ne nous atteindront pas ici. Cette inscription présomptueuse prend u: sens d'un comique amer pour les Boches quand on sait que ces messieurs sont main tenant à six ou sept kilomètres de là.... Au pays de la Mort. Nous voici dans un bois à travers leque serpentent les anciens boyaux de communi cation allemands, maintenant effondrés ej partie, ou pleins d'eau stagnante. Ce bois quelle horrible vision ! Des hêtres gigantes ques coupés presque à ras de terre, brisés i mi-tronc, comme des tuyaux de pipes. Oi cherche en vain des yeux un arbre intact Sur le sol, des troncs,, des branchages en chevêtrés. Et c'est à travers ce fouillis inex tricable, sous les obus, qu'a dû avancer l'in fanterie française ! Dans ce bois, plus ui chant, plus un vol d'oiseau... Nous somme: au royaume de la Mort, de la désolation in finie. A travers une éclaircie, nous aperce vons à notre droite, sur une hauteur, le vil lage de Soyécourt, ou plutôt l'endroit oî était Soyécourt, car de ce village plus rier ne subsiste qu'un lit de briques et de pier les pulvérisées... Nous traversons un autre bois qui s'appel le le bois du Satyre. Quelle ironie ! Où sont-ils les génies des bois, aegipaus, nymphes el dryades, dociles à la flûte du dieu a us pieds fourchus, à la voix de la fée Titania' Le bruit des éclatements a remplacé le: musiques sylvestres. A notre gauche, ar loin, nous entendons des coups sourds; comme d'un obstiné qui voudrait en vain enfoncer une trop lourde porte. Ce_sont des obus allemands qui se perdent... Et puis voici la rase campagne. Ici, le spectacle est plus affreux ou, pour parler (exactement, plus meme encore. Le passage n'a plus rien de terrestre. On croit se trouver sur quelque autre planète dont la croûte, à peine refroidie, a été ravagée creusée, bouleversée par un cataclysme. La comparaison a été faite déjà: je la trouve très juste. Le sol n'est qu'en entonnoirs. L'artillerie française l'a bien labouré pour arracher la ligne allemande. Sur oe champ de bataille, on voit encore nombre de débris: des casques à pointe ter-reiix, rouillés, des grenades, des bandes de mitrailleuses, des corps d'obus. Et puis, de temps en temps, des croix de bois blanc sur lesquelles on lit ce simple mot — an pluriel — qui en dit long: ,,cadavres". Nous arrivons aux ruines d'un vieux château dont il ne subsiste, intacte, qu'uue moitié de la grille d'honneur en fer forgé, ©t les vastes sous-sols où les Boches avaient un© importante centrale téléphonique. Un téléphoniste allemand y a été tué à son poste, par des briques, détachées de la voûte, eous le9 coups de bélier de l'artillerie française. Il est enterré là. Quand les chasseurs pénétrèrent dans un abri voisin, où se trouvait naguère le chauffage central du château, ils trouvèrent une bible ouverte sur la table et, assis dans un coin, • recroquevillé sur lui-même, un Allemand devenu fou qui tenait dans un sac son bras droit qu'un obus lui avait arraché. L'homme mourut, exsangue, peu de temps aorès... Parmi les décombres, on a retrouvé quel-Quss-uns des livres de la bibliothènue du château: de beaux ouvrages édités au XVIIIe siècle à Paris ou Amsterdam, reliures en plein cuir, avec les armes du propriétaire, un blason orné de fleurs de lis... Le poilu dans In tranchée. Pendant une demi-heure, nous cheminons dans les boyaux de communication, glttftnte de boue. Les Allemands tirent I quelques fusants qui éclatent de ci, de là; Ej on sent qu'on a à faire à un tir maladroit pas réglé, fait à l'aveuglette. Tout de même, il arrive que certains obus tombent non loin du boyau. Malgré cela, je vois un soldat qui lit tranquillement, assis sur h parapet; un autre se fait les ongles du pied, un autre encore, nu jusqu'à la ceinture malgré le froid, secoue son linge: il fait sans doute la chasse aux totos! Par une i coïncidence piquante, la tranchée où nous >e sommes s'appeJle; .,La Tranchée sans-gêne".u Mais, à mesure que nous nous rapprochons 0 de la ligne de feu, le tir des Allemands se ^ fait plus nourri et nous devons même at-e tendre, pendant près de vingt minutes, ,3 dans un abri souterrain qui s'enfonce jus-£ qu'à quinze mètres sous terre, qu'une averse un peu trop dangereuse soit passée. Les ^ hommes qui sont là appartiennent à un ré-À giment breton. Ils ne parlent guère. Les ^ chasseurs à pied que nous verrons un peu en arrière, à,notre retour, sont plus loqua-} ces. Un ,,bleuet" de 19 ans, au visage déli-t cieufiement jeune et souriant, rassure un ± ,,pépère" qui rentre de corvée tout essoufflé 3 et à qui le bombardement allemand a fait s pr. ..er le pas... ,,Bong sang.!" dit le brave s territorial, ,,je crois qu'y veulent m' faire >, mon compte aujourd'hui". Le bleuet lui 3 dit en souriant: ,,T'en fais pas, vieux père!..." s Touchante fraternité: elle fleurit partout sur le front français. ? Pour moi, je ne puis songer sans une - profonde émotion à ces équipes de travailleur des vieilles classes qui ne se battent plus, ne connaissent point l'honneur et l'ivresse de la bataillé mais qui, assurant le , ravitaillement, réparant les tranchées bouleversées, sont peut-être plus constamment exposés que les combattants. Louis Piérard. —g. Pour la Noël et les Et rennes de nos soldats au iront Montant des listes précédentes: . iSSîMifl- 4- 722.00 frs. Un anonyme nou^ fait parvenir 1,00 fl. II faut croire que 1<l personne qui envoie ce florin est bien moins courageuse qu'Edmond Picard puisqu'elle garde l} anonymat. Que les misérables auteurs responsables de la calamité mondiale, dévorés, de remords, se hâtent de vendre leur âme exécrable à Santon (Th» V.) 1,00 ,, Pour les prisonniers de guerre Que M. Edmond Picard fasse connaître où il a vu que les alliés prétendent rayer du globe un pays de 70.000.000 d'habitants Th. V, 1.00 fl. Pour les orphelins de la guerre Qu'on leur apprenne de- bonne heure le refrain patriotique:. y,Oui je suis/Belge, moi, . Je m'en glorifie et suis fier sur ma foi du nom de ma paartrie. 1,00 fl. Liai . O ■ Pire qu'on le dit C'était, il y a deux jours, dans un tramway de Rotterdam, deux dames boches se livraient à une conversation animée et parlaient suffisamment haut pour qu'on puisse les comprendre.— Vous êtes revenue récemment d'Allemagne? dit l'une à sa compagne. — Qui, à la fin dd la semaine dernière.- — Et -cpniment cela va-t-il là-bas? — Mal, bien pire qu'o-n le dit (vie! schlim-mer als man sagt). On tache de fis procurer de la nourriture comme on peut. C'est ainsi que nos compatriotes achètent maintenant, au poids d'or, des cygnes. — Des cygnes ? ce n'est pas mangeable. * — On le oroyait jusqu'à présent, mais les Allemands ont trouvé le moyen de rendre ce volatile comestible en le laissait mijotor pendant quatre heures dans de l'eau où trempe du foin. Le cygne devient alors un mets d'une saveur exquise." Ce3 quelques mots sont symptomatiques et jettent une vive clarté sur la situation écono-miq\ie de l'Allemagne. S'il est tout naturel que les Boches trouvent un goût délicieux au cygne ,,au foin", il n'en est pas moins vrai qu'ils préféraient se mettre un bon bifteck sous la dent. Et voilà comment le blocus a fini par rendre tout d'un coup pacifique la bête féroce allemande. —■ s*— Il y a un an 21 décembre 1916. Les Russes occupent Koum en Perse. Le général De Wet et 118 autres rebelles condamnés sont remis en liberté^ En Belgique. Le commerce des esclave: ' Près de deux cents bourgeois de Boor ont été déportés. On a convoqué toute 1 population mâle. Elle a été rassemblée dan les locaux d'une école, les anciens garde I civiques à part. Puis un major, fit son choix | Il appela 196 personnes et, sous la conduit de militaires, les obligea à prendre la rout de Willebroeck. Nous ne reviendrons pa sur les % scènes déchirantes qui se produisi rent. Pour peu, un combat jetait les uns con tre les autres, Beiges contre Allemands. Une fillette avait voulu remettre à soi père, qui partait, un morceau de pain. Un brute casquée l'en empêcha et repouss; l'enfant pour laquelle la foule — qui ac compaguait les partants —r- prit parti. Aussi tôt, lés cavaliers qui suivaient le convo chargèrent les manifestants et des arresta tions furent opérées, parmi lesquelles coll< de la fillette que les ,,juges" boches con damnèrent à six mois de prison 1 Et ces sauvages veulent signer la paiî avec ceux qu'ils terrorisent et réduisent er esclavage? Pas encore. Ils n'ont pas regard( assez longuement dans les yeux le .visa® j effrayant de la douleur. Le tour des Barba j res de souffrir n'est pas encore venu, i ^ * * ♦ Les marchands d'esclaves ont fait de: razzias à Moll, GheeJ, Oolen et dans d'autre; localités campinoises. Car, malgré les pro positions de paix — ce noeud coulant dam lequel nos ^ennemis voudraient nous faire passer la tête, comme l'a si justement dil Lloyd George —-, malgré les propositions de paix, lh. Barbarie continue de sévir en Belgique occupée. *■ » * On n'a pas oublié la lettre que les sénateurs et les députés belges résidant à Bruxelles adressèrent à von Bissing-Kassongo. Celui-ci a répondu que la requête était irrecevable. Aussitôt, nos représentants écrivi-i rent une nouvelle lettre de protestation dam | laquelle ils accusent nettement les Allemands — et .rien que les Allemands —-d être la cause du chômage en Belgique. Ils refont l'historique de la mauvaise gestion de von Bissing. Ils lui reprochent d'avoir enlevé les rails des tramways vicinaux, ce qui paralysa les^ moyens de transport, d'avoir réquisitionné les machines-outils et saisi, pour les besoins de l'armée allemande, les matières premières. L'histoire dira, avec impartialité, qui obligea les laborieux ouvriers belges à chômer. Ce n'est certainement pas de leur propre volonté que ces braves gens en sont arrivés à se croiser le3 bras. Tel est le sens général de. cette lettre, fière et éloquente, à l'homme qui mangea sa parole. On doit ajouter que c'était une parole d'Allemand. s * 'À La société anti-asclavagiste adresse un pressant appel aux gouvernements des Etats-Unis, du Danemark, des" Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède, de l'Espagne. Une . profonde émotion doit étreindre le monde en. songeant aux dernières mesures appliquées par les Allemands en Belgique et dans le nord de la France. Or, oeg faits sont absolument en désaccord avec les textes des accords solennels internationaux concernant le commerce des esclaves. Les puissances européennes ont fréquemment mis tout en oeuvre pour réprimer la traite des esclaves et ses odieuses consé-quenoes. En 1890, toutes les puissances signèrent le traité de Bruxelles qui devait mettre fin au commerce des esclavagistes. Aujourd'hui le gouvernement allemand défend son attitude en se ; retranchant derrière le principe que le6 déportations, ont lieu dans l'intérêt des déportés eux-mêmes! Or, tout le s;, ~tème d'esclavagisme a été combattu à la suite de ce prétexte ! Les seules raisons qui auraient pu être avancées avec quelque valeur eussent été des raisons d'ordre administratif. Mais cette justification relative n'a même pas été invoquée. Il y a des exemples où le travail forcé peut-être justifié dans quelques cas de force majeure, tel pour le peuple néerlandais qui pourrait être appelé à construire des digues, pour éviter l'envahissement des eaux, pour les habitants de la vallée du Nil, afin de parer aux débordements du fleuve. Or, le gouvernement allemand ne peut' pas 6e prévaloir de tels faits pour l'invasion et la destruction de la Belgique. L'abus de ces pratiques est d'autant plus odieux que le travail exigé est en contradiction absolue avec les intérêts des déportés et sert ,,exclusivement" au pays ennemi. * * +!• Et l'interpellation Duys? Elle n'a pas encore eu lieu. Mais, le courageux député hollandais, craignant que son interpellation ne put recevoir de suites avant que la réponse de l'Allemagne eût été reçue par le gouvernement hollandais, s'est rendu chez le ministre des affaires étrangères. M. Lou-don lui a répondu que le gouvernement hollandais attendait, pour le courant de la semaine, la réponse allemande. M. Loudon avait déjà télégraphié à Berlin afin qu'une prompte réponse lui fut donnée. » • ' s Eu Belgique, le recrutement des ouvriers volontaires ne se fait pas sans difficulté. On en trouve la preuve dans l'avis suivant, affiché dans une commune limbourgeoise; 5 „Par ordre du Gouverneur Général e: Belgique j'ai été chargé de la misé en mar ^ che de la fabrique d'acide sulfurique appar tenant à la Vieille-Montagne, à Baelen g Wezel. g Si c'est possible il sera employé pour c travail seulement des ouvriers, contre l maîtres et d'autres employés qui 6e pré ^ senteraient volontairement en s'inscrivan 3 dans la liste se trouvant chez le concierge. I est dasn l'intérêt piême des ouvrier de faire usage de cette offre, parce qui ces volontaires seuls peuvent espérer d' ^ ne pas être transportés en Allemagne. t Les salaires resteront les mêmes qu'avan ^ la guerre. La liste d'inscription sera clôturée le 1( décembre 1916. Der militârische Leiter der saurefabrik Baelen-Wezel, } (S.) Vonberg, leut. d. L." Ceux qui acceptent volontairement h travail doivent signer un contrat ains conçu: ' " Le soussigné demeurani | rue à déclare | par la présente contracter un engagemenl de travail avec la maison § 1. — Il s'engage en qualité de aux mêmes taux et^ conditions que les ouvriers allemands de même catégorie, se 1 Ion le travail fourni à Frs. de moyenne 1 par jour. Il assure être spécialiste et expérimenté dans ce genre de travail. § 2. — Il reconnaît expressément les loi; ' de travail de l'Empire allemand et le règle-' ment en vigueur dans l'usine, tout en reconnaissant le § 5 du présent contrat. § 3. — L'ouvrier sera assuré contre le* maladies et accidents de travail exactement comme les ouvriers allemands. § 4. — Il se soumet à l'obligation d'habiter un logement qui lui sera désigné et qu'il lui sera porté en compte, pour logement et nourriture, par jour environ fr., d'après les usages locaux. § '5. — I^e contrat a une validité de 4 mois. Il ne peut être résilié par àucune des parties pendant cette période. Ra résiliation des ouvriers de charbonnages ne peut se faire qu'à la fin dès derniers jours du contrat Au cas où la famille veut accompagner ou suivre l'ouvrier mineur, ce contrat a une validité de neuf mois. Fait en triple à Liège le L'ouvrier certifie être sain de corps êt assume la responsabilité de tout ce qu'il a dit. • • • * En attendant, les déportations continuent et l'on attend toujours la protestation énergique des gouvernements neutres. S. E. le cardinal-archevêque de Paris , a formulé du haut do la chaire de Notre-Dame et devant une foule considérable, la protestation suivante contre les déportations d'ouvriers belges: ,,11 y a quelques semaines, en lançant un émouvant appel en faveur de son peuple, le grand cardinal Mercier adjurait tous ceux qui, dans le monde, détiennent une autorité de s'unir à lui pour lutter contre l'esclavagisme allemand. ,,Illustre frère, votre voeu est aujourd'hui exaucé. Le Pontife suprême a clairement condamné la barbarie qui renouvelle- les horreurs de l'esclavage antique. Permettez-moi d'élever, moi aussi, contre ces crimes, une protestation qui trouvera, j'en suis sûr, un écho profond dans le coeur de mon clèrgé.'et de mon peuple." • « • Le ,,Globe", de New-Yorfc, écrit à propos des déportations : ,,Cette vilaine action n'a pas été rendue plus belle parce qu'elle a été recouverte d'un vernis d'hypocrisie. Les négriers africains, eux aussi, déclaraient jadis qu'ils prenaient les noirs et les transportaient par-delà l'Océan parce qu'ils vivaient dans l'oisiveté. ,,On parlait autrefois de l'hyprocrisie anglaise, mais on trouverait difficelment dans les annales du monde une hypocrisie pareille à celle de l'Allemagne. Il faut que le monde abatte l'esprit de l'Allemagne ou soit abattu par lui." A Bruxelles L'administration des finances de la Ville de Bruxelles vient d'achever l'important travail d'élaboration du projet de budget pour l'année 1917, tel qu'il va être soumis à l'approbation du Conseil communal. Voici la récapitulation générale du projet de budget pour 1917 : Encaisse du compte de 1915 ... frs. 43,712.78 Recettes arriérées 8,124,203.32 ,, du service ordinaire ... 30,798.923.91 ,, extraordinaire 9,562,9f6.00 Prélèvement sur l'emprunt de 1905 15,500,000.00 Total Fr. 73,029,816.13 Dépenses du service ordinaire Fr. 30.798,600.88 Dépenses du ser-! vice extraordinaire 33,216,905,16 : 73,015,685.04 Excédent en recettes Fr. 14,130.09 Le projet de budget pour 1916 se balançait I par Fr. 64,454,409.96. A Gand On nous écrit: ,,Je crois que beaucoup de lecteurs de l',,Echo Belge" qui s'intéressent à M. lo professeur Pirènue apprendront avec plaisir qu'il est grand-père depuis le 27 novembre dernier. Sa belle-fille, (y nngnneineni»! nuiianucn Annonces! 15 cents la lis Mme Jacques Pirenne, actuellement à Neuilly, a mis au monde un fila qui a reçu les noms de: Pierre, Albert, Henri, Jules." * * * La petite comédie est amusante et tourne 1 au vaudeville. Von Bissing Veut envoyer " des élèves à ,,9on" université, mais Gand, " étant un territoire d'étape, le duc de Wurtemberg refuse énergiquement. Si bien que quelques fiis Melis, deux ou trois commis-3 sionnaires de place racolés autour des gares pour ,,figurer",7 ne peuvent pas atteindre " Gand. • Des notes sont constamment échangées, sans résultat, entre le duc et le baron. Et les Belges de rire ! Notez qu'en Belgique 3 occupée les Allemands se donnent un mal 3 énorme pour»créer la fiction qu'on y vit d'une vie à peu près normale. C'e6t à ce , dessein que répondent notamment les mesures prises pour faire disparaître les ruines j et les dévastations de la guerre et pour réorganiser l'enseignement universitaire. Après Gand, ils ont voulu que l'Université de Liège rouvre ses portes. ,,La Belgique", l'un des journaux de la t Kommandantur de Bruxelles, publie une ■ prétendue lettre d'un jeune étudiant liégeois où celui-ci, enviant le sort fait aux étudiants flamands par l'ouverture de l'Université von Bissing à Gand, réclame la réouverture de l'Université de Liège. Ce singulier jeune homme regrette même de ne point connaître assez de flamand pour pouvoir suivre avec fruit les ,,cours" de Gand et proteste au nom dés intérêts de la ,,jeunesse studieuse wallonne"! Ce serait évidemment faire injure mortelle à la jeunesse liégeoise et à son patriotisme que de croire un instant qu'un seul de ses membres ait- pu écrire pareille lettre. La place des jeunes gens, qu'ils soient wallons ou flamands, n'est pas en Belgique occupée et le nombre des jeunes Liégois ,,évadés" le prouve à suffisance. Il ne faut voir dans cette prétendue lettre qu'une nouvelle manoeuvre des Allemands pour tâcher de faire croire que, sous leur botte, tout est pouc le mieux dans le plus malheureux des pays. Rouvrir les Universités, ce serait aussi pour eux un argument de prix pour faire croire aux Neutres que vraiment les odieuses déportations ne concernent que les ouvriers chômeurs, puisque la ,, jeun esse studieuse" se livre paisiblement à se^ travaux intellectuels en Belgique occupée. Et c'est, pourquoi ils annoncent aujourd'hui à grands coups de tam-tam que les cliniques de l'Université sont ouvertes pour le traitement gratuit de malades et de bles-• sés. Mais personne ne songe à se faire ausculter par des renégats- Pour obtenir des élèves, les cours sont rendus accessibles aux ouvriers, commerçants, fonctionnaires, qui désirent suivre des cours spéciaux en rapport avec leurs professions ou leurs fonctions. A quand l'appel aux croque-morts? Dans les Flandres Le Comité de secours et d'alimentation déposa dcrnièiemenfe une plainte centre des actes i-épréhensibles - commis par certains habitants do St. Pierro-Cappelle., On découvrit notamment 150.000 kilos de pommes de terre cachés dans nnp grangç. Lo bourgmestre, qui détenait 7000 kilos dans sa cave ! a été arrêté. Au LSmbourg M. Castagne, inspecteur provincial des contributions nommo directeur à Mons, a refusé et envoyé sa démission au ministère. M. Van der Eycken, d'Anvers, est nommé directeur des contributions pour la province de Lim bourg. # * * .On annonce la mort de Mme la douairière de Grady de la Neuville, née baronne de Cecil. La défunte, qui avait 74 ans, s'est éteinte dans son château de Wimmertingen, près do Hasselt. Au Luxembourg Nous apprenons la mort de M. Wynand Hey-nen, ancien président du Conseil provincial du Luxembourg, membre et ancien vice-président de la Chambre des représentants, décédé le 28 novembre dernier à Bertrix, à l'âge de 81 ans. M. Heynen représenta à la Chambre pendant une quarantaine d'années l'arrondissement de Neufchâteau-Virton et Ton peut dire que, du- t rant toute cette longue periode, pas un joUr ne s'est passé sans qu'il ait rendu, en même temps qu'à la cause ptiblique, des services constants à la population luxembourgeoise qui, pendant si longtemps, lui maintint sa confiance. A Nivelles M. de Lalieux, bourgmestre do Nivelles, prisonnier des Allemands, est sérieusement malade. On a des craintes sérieuses que l'état de sa santé s'aggrave à la suite du régime qui lui est infligé. ■ «--s» Un fait. L'Office-Belge de La Haye nous communique:Tous les raisonnements, tous les télégrammes Wolff, toutes les lettres du général von Bissing, n'ôteront rien à ce fait significatif: Scheidemann, pendant son passage en Hollande, n'a pa6 caché que les déportations avaient été exigées par le maréchal Hinden-burg et que le chancelier ne les avait pas provoquées. Les déportations constituent donc bien une mesure d'ordre militaire. .i.junarmais. tirangepn.kMioparmoii ne. Réclamess 30 cents la ligne. Jocrisse et demi, Le marchand de lotions capillaires pou: poilus de l'Yssel s'est aperçu que la perl< de son ,,algemeen overzicht" du 15, signalé* dans notre numéro du mardi 19, faisait a3 sez déplorable effet. Il s'en est aperçu, tout à fait spontané ment, sans nul doute, après 3 jours: 3 jours disait Colomb, et je vous donne un monde.. Il la reprend donc, et pour mieux en fair< valoir l'orient, la monte en épingle de cra vate qu'il offre en hommage au Roi Alberi et à son vaillant peuple. Il y joint un petit compliment flagorneui dont les plus difficiles seront satisfaits Mais, en présentant son joyau, il trouve l'occasion d'eu fourrer, en passant, une pe tite piqûre, qui voudrait être traîtresse, ar Gouvernement belge, et une autre, ven\meu se, à la France et à l'Angleterre. Son exposé, vendredi, était ,,peut-être quelque peu concis" et ,,niet ieder is eer goed verstaander" ; il croit — tout à fait spontanément sans nul doute — utile de lécher encore un peu son ourson comme suit: ,,L'invasion de la Belgique est, indéniablement, une grave culpabilité (zware bchuld) reconnue par le chancelier lui-même et ,,une irréparable injustice". ,,Personne cependant ne contestera que le Gouvernement belge avait le choix entre la résistance par la force et un consentement — sous protestation, naturellement, — au passage. ,,Et, dès Ions, nous voulions faire voir que les motifs qui l'ont décidé ne sont pas connus, ne voulant pas dire par là tous les motifs — le traité relatif à la neutralité de la Belgique eu constituait un trèa puissant — mais bien qu'on ne connaît pas tous les motifs, qu'on ignore ceux qui ont entraîné la décission, et, notamment, quelle influence les puissances de l'Entente ont exercé sur eux." Après ce saut périlleux, assez pénible, l'acrobate retombe sur ses pattes, salue à droite et à gauche, et, la bouche en coeur... de poule, applique le cataplasme réparateur de son petit boniment laudatif: ,, Après tout ce qu'ils ont montré dans cet-,,te guerre, chacun ne peut avoir que l'a 1-,,miration la plus profonde pour le Roi et le ,,,peuple belges. Si cependant le choix du ,,Roi avait été autre, s'il n'avait pas, avec ,,sa petite et héroïque armée, essayé d'arrê-,,ter le colosse tout puissant, nous n'aurions ,,pas mêlé notre voix à celles de la réprobation (hoon) qui ne lui aurait certes pas ,,manqué." Et le héraut de Zwolle ajoute, en français: ,, A l'impossible nul n est tenu. Une ,}question cependant, absolument étrangère ,,au jugement sur l'attitude de la Belgique: ,,l'Entente n'a-t-elle pas, aussi bien que ,,l'Allemagne, une culpabilité envers ce i ,,pays pour avoir provoqué, au sujet de la ,,hâte et de la puissance de l'aide à re-,,cevoir, des espérances qui se sont trouvées ,,illusoires". C'est l'existence de cette question, et le manque de données pour y répondre, que nous avions en vue. Et cela reste entièrement dans la note de notre démonstration, qu'il faut se garder de chercher tous les torts d'un seul côté et, au lieu d'essayer de démêler les dessous de la tragédie mondiale, se garder d'admettre pour vrai le mélodrame en lequel on la veut transformer, avec un zèle rusé et non sans succès, mettant toute l'innocence immaculée d'une part et là noirceur criminelle de l'autre." Une pirouette — il faut se retourner — un sourire, un salut. Où est l'as de coeur? Le voilà, il passe, il va, vient, repart^'ar-rête— et le pointe, refait, retourne l'as de pique. Il n'y a vu que du feu: ,,niet ieder is een goed verstaander" Vendredi, le passage par la Belgique était une obligation, admise par la conviction générale, ce qui le rendait presque légi time et, pour un peu, en aurait fait un 'devoir Mais voici, lundi, la France coupable pour avoir, elle aussi, cru au- ,,chiffon de papier" et avoir exécuté en conséquence son déploiement stratégique sur sa. frontière de l'Est. Et l'Angleterre, pour avoir dû mobiliser, avant d'intervenir avec ce qu'elle avait: sa ,,méprisable petite armée". H faut une certaine impudence placide pour opposer, comme culpabilité, au crime de la nation sans foi ni loi, l'honnêteté des victimes surprises par son guet-apens. Que cela s'accorde fort avec la thèse d'une guerre préventive de légitime défense des pauvres Teutons n'est pas en question ici • à chaque jour suffit sa peine. Pour un ,,chiffon de papier" — un vrai — osant traiter officieusement de l'éventualité de ce crime ,,universellement admis d'avance partout" la Belgique a été accusée d'avoir prostitué sa neutralité, comme l'insinue d'ailleurs encore sournoisement l'Es-cobar zwollois. Qu'eût-ce été, grands dieux! si l'aide française et anglaise se fussent produites autrement ? C'est alors que cela aurait escobardé pour notre ^matricule ! Heureux zwollois, qu'on lanterne avec des vessies... sans calculs, et pour qui, sous prétexte qu'elle ne transpire pas, faute de ,,données suffisantes", on fait suer la vérité, mise à la torture. A, P.

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