L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 09 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/057cr5p78n/
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jêre Année N?. 351 G cents (tO Centimes) ^arraeds 9 octobre !@Ï£S L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal ^asotidiers dis rraatin paraissant à Âmsteï-dîîm. Belge est notre nom de Famille. L Union Tan sa ruruvr Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z- VOORBURGWÀL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . _ .. ( Charles Bernard, Charles îïerliïei. Comité de Rédaction: { „ , „ , , * ( René Chambry, Emile Painparé. Dciya gsi nuire nom as ramiiie. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.5S. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cenfs la ligne. Réclames: 3Q cents la ligne. Violations L'agence Wolff qui jette une note com: que d'un haut goût dans nos lectures nei très a trouvé le moyen de se .surpasser, Cei teins, journaux bcche6 avaient, essay tiraideiaent d'établir un parallèle entre 1 situation de la Grèce vis-à-vis de la Qu? drupl© Entente et celle de la Belgique vis à-vis de ' r Allemagne au lendemain d 2 août 1914. Ils avaient bien vite recul devant l'inanité de l'entreprise, pas un d leurs lecteurs, si Bcohe emboolié qu'il fûi 29 pouvant encore les prendre au sérieus Il est apparu cependant dans les milieu officiels allemands que c'était là le clo mp lequel il fallait frapper. Sur quoi Wolf ayant fourbi sa meilleure plume a envoy de par le monde un de ces morceaux don la digestion n'est possible que si on l'activ par une crise de fou rire qui, comme cliacu: sait, est excellent pour le foie. Wolff va tout de suite au bout de Tim pudenoe. Quelle grande différence exist eijtre les deux cas, Vécrie-t-il. En effet Mais ce n'est pas dans le sens que nous en tendons. ,,La conduite de l'Allemagne vie à-vis de la Belgique se justifie, dit Wolff parc? . que les Français s'apprêtaient ; envahir eux-mêmes ce pays en sorte qu l'Allemagne pouvait se croire en péril. Ai contraire la sûreté de la France et d' l'Angleterre n'a "rien à voir avec une viola tion de la neutralité de la Grèce." Al bah! Comme si la jonction Berlin—Vieniv —Constantinople, vitale pour l'Allemagne ne l'était pas moins pour nous. Mais cec n'a rien à voir daais le# déoat, pour la rai son péremptoire que la neutralité de h Grèce n'a pas été violée. Cette neutralité, tout d'abord, n'a ei aucune façon le caractère de la neutralit) belge. Elle est purement occasionnelle e dépendante des circonstances du moment Nn}, non plus, ne s'en est porté garant ei si ia Grèce, Etat souverain, est absolument litre de s'en départir à l'heure qu'elle juge favorable, l'attaque d'un tiers, si injus tifiée qu'elle, fût, ne pourrait jamais revê tir le caractère d'une violation de traité. C'est vrai que la Grèce a protesté contre le débarquement des troupes françaises \ Salonique. Mais cette protestation a-t-elh I été appuyée d'un seul coup de fusil? Biei ; au contraire. Les autorités de la ville e-du port, d'accord avec les chefs de l'expé ' diîion, ont pris toutes les mesures nécessai res pour que ce débarquement s'opérât dani les meilleures conditions de célérité. L( peuple grec a salué les soldats francs corn-me des ami6 qui allaient monter la çarde c leurs frontières. Le traité qui lie la Grèce à la Serbie, lès intérêts vitaux de la nation qui sont en opposition directe avec les plans 1 de conquête et les désirs d'hégémonie de la f Bulgarie, obligeaient les Hellènes à pren-! dre des sûretés. Outre la mob'iisation de leur armée ils ont accepté avec reconnaissance l'aide militaire des pays dont les événements de demain allaient faire leurs alliés.- Et ai un parallèle entre la situation de ; la Grèce à la veille de la nouvelle guerre [ balkanique et celle de notre pays au début du mois d'août de l'année dernière est possible, on ne le voit qu'en ceci: De même [ que l'Angleterre et la France sont venues à notre secours pour faire face à l'agression | de l'Allemagne, de même ces deux puissance prêtent le concours de leur armée à la Grèce pour repousser l'invasion des Bulgares. Une seule différence. En août 1914 on se trouvait devant un fait accompli et les soldats de French et de Joffre sont apparus frop tard, le 22 aoû£, sur le champ de bataille de Charleroi où, un contre cinq, ils étaient battus- Aujourd'hui, nous nous trouvons seulement devant une menace, Biais suffisamment sérieuse pour que nous sachions qu'elle sera certainement suivie d'effets. Et c'est forts de cette certitude que Français et Anglais débarquent leurs régiments, qui,- cette foi», arriveront à temps et resteront les maîtres du champ de bataille. Aussi tout ce qu'en dit Wolff n'est que pour.cacher son dépit en face d'une ma-j noeuvre diplomatique et militaire qui met j les atouts dans la main de l'Entente. Pendant ce temps les Allemands peuvent brouiller les cartes à Athènes, mettre eu apposition le roi et ses ministres, les minis-frés avec ceux qui ont le violent désir de le I devenir. Ces révolutions de palais et de couloirs nous laissent parfaitement indifférents. Déjà 80,000 hommes sont arrivés dansées eaux de la Chalcidique. Rien ne les empêchera plus d'aller occuper les défilés e la Macédoine que les Germaniques au ^orc}> ks Bulgares au Sud, ne parviendront iPas a forcer. Après quoi Wolff peut s'en prendre e wre une fois à la Belgique. Nous n'avons j .flu a hausser les épaules. Charles Bernard. SI y a un anï 9 octobre 1914: En Belgique, reddition. Anvers: le gros de Varmée belge, avec le ?l Attert; gagne Ostende., une partie de garnison se réfugie en Hollande; exode e <a population. En France, extension du ^ de bataille vers la mer du Nord; ren-de çàvqlerie et violents combats sur ; S7ÎI7, toute la ligne Lens, la Bassée, Arras, Bray-sur-Somme, v Chaulnes, Roye, Lassigny; bombardement de la maison de M. Ray-mond Poincaré à Sampigny, en Lorraine; en Argonne, les Français repoussent Vattaque ennemie près d'Apremont, et sur les Hauts-de-Meusey reprennent FLattonchâtel. '] L'île de Yap, la plus importante des C'aro-l Unes, est prise par les Japonais. a . ; LA PIEUVRE TEUTONNE \ avait un bras e sur les Indes hollandaises M, K. Wybrands, journaliste indo-hollan-dais, de Batavia, nous raconte les faits elii-A vants qui montrent comment les Allemands avaient organisé tous les coups de mains pos-sibleè, dont certains n'ont pas réussi pour des e raisons diverses ; leurs filets étaient tendus . t sur presque tous les j>oints intéressants du 5 globe. i Depuis quelque temps, le consul général de l'Empire britannique à Batavia, M. Becket, avait averti les autorités indo-néerlandaises que les Allemands y préparaient un coup à 3 leur manière. Il s'agissait de bateaux à vapeur, sous pavillon américain, chargés d'armes et de munitions : fusils, canons, mitrailleuses, obus, torpilles, mines... Le tout devait partir do l'Amérique, sous le commandement de capitaines germano-américains, avec un équipage de même origine, traverser le Pacifique, et aborder à une des îles de l'archipel néerlandais.Le but était double: lo. Armer les navires allemands,, internés depuis le commencement de la guerre dans les ports de Sourabaya, Batavia, Tjilatjap, Sabang, en faire des nouveaux ,3Emden", pour nuire au commerce anglais; 2o. Armer jes_ indigènes do Java contre l'autorité hollandaise 1 Aussitôt que la Hollande, de son libre arbitre ou sous pression de l'Angleterre, se mettrait du côté des Alliés, la révolte éclaterait aux colonies hollandaises. Java serait perdue, avec ses trente millions d'habitants; l'Allemagne aurait en cette île, fabuleusement belle et fertile, un gage, aussi précieux en Aus-tralasie, lors de la conclusion de la paix, que la Belgique l'est en Europe. Ce plan est moins fantastique qu'il n'en a l'air. L'armée coloniale de la Hollande est petite: 30.000 hommes au plus, dont 10.000 Européens, j En armant 60.000 indigènes avec de bons fusils, en mettant à leur tête 800 à 1000 officiers allemands (et il ne faut pas oublier qu'il y a, dans l'armée coloniale hollandaise bon nombre de sous-officiers et soldats, voire même anciens officiers allemands, engagés volontaires et pour la plupart bons soldats, connaissant leur métier à fond)... on n'éprouve aucune difficulté à ,,surprendre" les autorités et à se rendre maître des établissements et des points centraux!... L'Angleterre n'a. pas beaucoup de soldats en Extrême-Orient, et ne pourrait pas venir on aide. Le Japon en a..., mais les Hollandais préfèrent ne pas voir le Japonais chez eux,_ et puis, pour une guérilla dans un pays tropical, il en faudrait beaucoup. Les Allemands étaient bien placés pour un coup de main de ce genre. Il y a partout dans le monde trop de Boches, et. les colonies hollandaises n'échappent pas à ce .sort. Lo bureau central des chemins de fer de l'Etat à Bandoeng, centre stratégique de Java et le dernier réduit hollandais, aussi bien que les ateliers pyrotechniques de l'armée,- dans" la même ville, en sont, remplis. Les Allemands ont des plantations, soi-disant pour cultiver le thé, le café, et le rubber, au sud de Java et de Sumatra, dans des districts peu peuplés et touchant la côte. On a souvent soupçonné qu'il y avait des mâts à côté des cocotiers: des installations pour la T.S.F., et que ,,1'Eni-den" recevait de là de précieuses informations, lorsque ce navire poursuivait sa carrière de • pirate dans l'Océan Indien. Quoi qu'il en soit, averti par le consul général anglais, le# gouvernement hollandais veillait. Fin juillet arrivait donc à Tandjong-Prioek — le port do Batavia — le vapeur américain „Maverick", escorté par un contre-torpilleur hollandais. Le ,, Maverick" avait été rencontré à Anjer, c'est-à-dire à un endroit où il n'avait rien à faire, hors de sa route ordinaire. Il avait comme cargaison 10 à 15.000 fusils, un cer- c tain nombre de canons de différents calibres, ] 4000 caisses de munitions, une partie d'un i sous-marin démonté et une complète installa- < tion de T.S.F. Les autorités hollandaises cherchèrent à < étouffer l'affaire et donnèrent un démenti ] aux affirmations do la presse relativement < aux marchandises qui se trouvaient à bord du < ,,Maverick," lorsque celui-ci fut arrêté. Mais ] les faits suivants sont indiscutables et on ne ] peut les nier. Le ,,Maverick'' était consigné à la maison allemande Belin, Meyer et Cie, expulsée de Singapour, et dont l'un des chefs fut mêlé d'une manière très compromettante à l'histoire de l'émeute militaire de Singapour, il y • a maintenant six mois. Or, quelques jour» j avant l'arrivée du „Maverick" dans le port de Batavia, un des employés de Behn, Meyer ; et Cie. _ quittait ce port avec son yacht à "j vapeur, jaugeant lo tonnes, et restait deux c semaines absent. Il est très probable qu il allait à la rencontre du ..Maverick" et qu'il *• aidait ce bateau à débarquer la cargaison suspecte à un point de côte javanaise ou suma- j. tranienne. Ajoutons que le journal du capitaine du \ ..Maverick" était très négligeamment tenu; il y manquait les cinq jours qui précédèrent * la saisie du bateau par le navire de guerre hollandais. j A Batavia, on croit fermement que les T fusils et le reste sont débarqués à une planta- , tion de M. Helfferich, frèro du ministre des r finances allemand, planteur de rubber à Sud-Sumatra.Un deuxième vapeur, avec la seconde moitié du sous-marin et le reste des munitions \ est — selon les informations reçues dans les cercles anglais à Batavia — en route pour Javar._. Espérons -qu'il y sera bien reçu. ^ En Belgique. A Bruxelles, Ainsi que nous l'avons dit, il y a quelque temps déjà, une ,,Lettre ouverte au peuple belge" a paru à Bruxelles sous la signature: ,,Un philanthrope." Il s'agissait. de démontrer aux Belges que, la guerre leur avait été imposée par les Français et les Anglais-; que ceux-ci avaient laissé les Belges en détresse; que le Roi Albert et son gouvernement avaient trahi la Belgique ; bref, qu'il fallait souhaiter pour celle-ci une paix très prochaine que lui accorderait généreusement l'Allemagne. En quelques lignes, la vaillante ,,Libre Belgique" a percé à jour cette ruse boche. Les brochures portaient comme nbin d'imprimeur ,,Van Moer, rue Euphrasie (sic) Beernaert, Ostende." Une rapide enquête établit qu'il n'existait pas d'imprimeur de ce nom rue Euphrosine Beernaert, à Ostende. Les Boches avaient jugé nécessaire d'emprunter un nom belge pour inspirer confiance. Le parque^ de Bruxelles a cru de son devoir de rechercher l'origine de cette.brochure malsaine, publiée sans nom d'auteur. Il n'a pas fallu deux jours pour savoir que l'imprimeur était un sieur Kropp, installé rue de Ruysdael, à Molenbeek-Saint-Jean.A cette officine s'imprimait, déjà, avant la guerre, le ,,Brusseler Zeitung", organe allemand hebdomadaire ! Présentement s'y éditent toutes espèces de choses de source boche, et notamment la ,,Gazet van Brussel."' Le sieur Kropp, sujet allemand d'origine, naturellement, est l'éditeur attitré de la Kommandantur. On s'attendait à le voir poursuivi pour, usage de faux nom, mais M. Jottrand, premier avocat général ff. de procureur-général, s'est opposé à ce que l'aifaire eût une suite judiciaire. Ce qui n'a pas laissé ; d'étonner vivement à Bruxelles. ; * * * Le 39e régiment de la landwehr, qui reçut j une dégelée si formidable à Souciiez, tint : garnison à Bruxelles pendant plusieurs mois. C'est seulement en décembre qu'il rejoignit le front. * * Comme la. majorité des habitants n'ont pas d occupations, ils se passionnent pour tous les événements. Ainsi, tout Bruxelles se passionne actuellement pour la triste affaire que nous allons raconter : Des bateliers dont la péniche est amarrée quai des Usines, à proximité du pont Van Praet, eurent leur attention attirée l'autre soir par la chute d'un corps dans le canal. Au même moment,, des cris d'enfant se firent entendre à la surface de l'eau, tandis que dans l'obscurité les bateliers virent disparaître la silhouette d'une femme. Les braves gens s'empressèrent de détacher uno barquette et d'aller au secours de l'enfant. La. femme qui l'avait jété à'l'eau l'avait fortement entouré de vêtements et grâce à cette circonstance il surnageait. On le ramena à bord de la péniche. C'était un petit garçon très gentil de 4 à 4 ans et demi. Il a. été confié à une voisine, qui a bien voulu se charger.de lui. Et 1 avis suivant a été affiché dans les commissariats de police: ..Rechercher activement l'identité d'un petit garçon, de quatre ans environ, disant se nommer Camille, cheveux châtains coupés à Ja. tondeuse derrière et sur le côté, parlant le français, qui a été jeté dans le canal maritime, avenue de \ilvorde, à Laeken, par sa mère, le 28 courant, à 8 heures 15 du soir. '•La mère, qui, d'après l'enfant, s'appellerait Zulma, serait âgée d'une trentaine d'années au maximum, petite de taille, assez grosse, avec cheveux foncés ou noirs. -,Le père dç l'enfant paraît .se trouver à la guerre. -,En cas de découverte, il v a lieu d'arrêter a. mère et de la mettre à là disposition du parquet..,L'enfant portait un béret noir a>vec inscription ,,marine en lettres jaunes et de chaque ôté un drap.eau rouge avec croix jaune; un •antalon en serge bleu foncé avec fond rapiécé, ine combinaison en coton tricotée blanc, une hemise en coton blanc, un jersey en laine rouge avec col marin et poignets à rayures blanches, l un centimètre de largeur ; un tablier en serge îoire, une vareuse en rétine bordée d'un cor-Ion noir, col de velours, boutons dorés garnis l'une roue avec deux ailes; bottines noires à acets et à crochets avec tirants à carreaux >laucs et noirs. ,,11 avait la tete entourée d'un essuie-mains ?n coton blanc,-sans marque; vraisemblable-nent pour qu'il ne vit pas qu'on le jetait, à 'eau." * * * Les Boches, voyant l'insuccè6 du ,,Bruxel-ois", feuille hermaphrodite rédigée en fran-ais par des Allemands, ont décidé de créer un ournal nettement boche, mais qui porterait me manchette belge teutonne. Subtilités que ela. Et le ,,Belgisoher Ivurier" n'aura pas I lus de lecteurs que le ,,Bruxellois". Ce n'est 'ailleurs qu'une édition, pour la Belgique, du ,I)eutschen Kuricr". Il n'a guère d^annonces elges. Les annonciers sont tous des Boches ou ignés de l'être. Parmi ceux-ci, le docteur '"inkelstein (deutscher artz), 28 Boulevard du ' lidi. On voit également trois fois la même dresse: 5, rue du Mont-Blanc: on loue des lumbres dans cette maison et l'on veut y ven-re une bibliothèque (oder Geschâftssclirank). es autres annonciers habitent respectivement. 1 rue- Charles Martel, 20 rue Navez, 287 rue 'uillaume Duden. * * * On rit beaucoup du trait d'esprit lancé par ne . do nos jolies mondaines à un officier cuton. II.y" a quelques jours, cette, mondaine,- qui , st aussi une femme, généreuse, avait organisé i no coîiîipa an dç nos blessés de la i guerre au Cinéma-Eden de'la. rue Neuve. Quelques officiers allemands y assistaient. Entre deux films, notre aimable concitoyenne fit une collecte; comme elle passait, assez indifférente, auprès des Boches, l'un d'eux, ouvrant son portefeuille, déposa un billet de vingt marks dans le plateau : — Voilà pour votre beauté, Madame, fit-il. — Merci. Et maintenant pour mes blessés, s. v. p. ?' Le Bpclie, la mine déconfite, y alla d'un deuxième billet. Il parait qu'il quitta la salle avant la fin de la séance. * * * Toutes les écoles sont ouvertes." Avant l'ouverture des cours, les élèves, réunis dans les préaux, ont entonné de vibrantes Brabançonnes. A Aovers. Il ne faut pas s'étonner du geste du Boche, Nicolas Weber, ex-déserteur allemand, persona grata à la Kommandantur pour services rendus à l'Allemagne, j II vient de s'inscrire sur la liste des souscripteurs à l'emprunt de guerre pour | la somme de 20.000 marks. Le comble, c'ést que cet argent sort de ; la poche des Belges, puisque Weber, venu i sans un sou d'Allemagne, passe pour être actuellement tirés riche. * * * La rentrée du tribunal s'est effectuée le 1er octobre Sur 214 avocats inscrits, il ne s'en est présenté que 120. A LIéie. Avis a été donné h toutes les localités comprises dans l'enceinte de la position fortifiée que la circulation serait dorénavant autorisée de 5 heures du matin à minuit. & S ES S3. Nous apprenons la mort du Vicpmte Alfred de Spoelberch, décédé à Deurle dans sa 81e année. * * * La Ligue agricole.que préside le député Maenhout s'occupe activement de la fourniture aux cultivateurs des Flandres des matières nécessaires à la nourriture du bétail et aux besoins de l'agriculture en général. Les magasins de la Ligue répartissent entre les différents centres agricoles les, marchandises reçues. La plupart de celles-ci proviennent de Hollande. * * * Tous les lundis, lés Boches nous offrent un petit concert, Place d'Armes. On y va parfois, pour, se moquer des musiciens, trop gros, trop rouges, trop laids. Or, dépuis la pile magistrale qu'ils ont encaissée, les concerts n'ont plus lieu. Nos ennemis ne sont plus à là joie et, dans l'ordonnance de leurs concerts, ils vont devoir remplacer la „Veuve Joyeuse" par des marches funèbres. A moins que les musiciens n'aient été priés d'aller faire le coup de fusil sur l'Yser. C'est encore, de la musique... * * * Le correspondant du ,,Petit Parisien", A. de Smit, au cours d'un .Voyage effectué en Belgique sous' l'occupation allemande,- a rencontré à Gand une famille amie. Voici la partie'la plus intéressante. de la conversation échangée. — Maintenant que ta curiosité est. satisfaite, c'est à mon tour de t'interviewer. Qû'as-tu fait à l'approche des Boches ? — J'ai pris la fuite, avec ma femme et mes enfants, en Angleterre. — Sage précaution. Puis je suis revenu, ce dont je me mords les doigts. Ah ! mon cher, quelle misère en ville, tu ne peux pas t'en faire une. idée : presque tous les ouvriers sont' sans travail. Les Allemands nous répètent chaque jour':' '..C'est \» faute à vos amis les Anglais si vous êtes dans la misère, car ils défendent à la Hollande de faire passer des matières premières'"' Mais nous autres, Belges, nous .comprenons fort bien que les Anglais no sont pas assez naïfs pour nous faire parvenir des matériaux qui prendraient la route de l'Allemagne immédiatement. Notre seule distraction est le Va-et-vient des troupes. Nous avons un baromètre qui nous renseigne mieux que tous les" communiqués allemands affichés au coin des murs, et nous nous rendons mieux compte que n'importe qui du moral des troupes allemandes.'C'est.depuis janvier que nous avons pu constater le changement. A présent, lorsque les soldats vont à l'exercice, l'officier qui les commande a bëau entonner un chant c'est à peine si deux ou trois obéissent. Naus avons eu beaucoup d'Alsaciens ici, et l'officier qui logo chez moi en est un. Nous n'avons eu qu'à nous louer d'eux. A Brassées. En même temps que M. Aelitergaele, officier de marine, un maçon brugeois, M. De Wispelaere, et un cultivateur de Water-vliet ont été mis à mort. Les Allemands leur refusèrent l'assistance d'un prêtre belge. Il fallut se confier à, un religieux allemand! L'un des trois condamnés prêtera se passer d'une telle assistance. LeKreigschef obligea deux éclievins delà ville à assister au meurtre officiel. Nos trois compatriotes sont morts en braves. Ils ont ^norgiquement refusé de se laisser bander l s yeux. i Encore une fois, ces malheureux ont été 1 condamnés à mort pour des peccadilles. La ' aatiou belge ne les oubliera pas! ! * * * Nous apprenons la mort de M. Charles Fer- iinand Marie de Pape, artiste peintre minia- ' ;nriste, paléographe, ne à Bruges (Bclgimie) î o 31 mai 1839, et décédé à Brampton, Hun- * ingdonshire (Angleterre) le 2-3 septembre 1915. ( I Inoonnemenis: Houanaeii. Annonces: 15 cents la lig ——n—■«j— Il était un des plus grands peintres de son temps, mais sa modestie le tint toujours à l'écart et jamais il ne* rechercha les honneurs. Ses principales oeuvres furent exécutées poulie duc de Brabant (plus tard Léopold II Roi des Belges), les princesses Charlotte et Stéphanie de Belgique, prince Alphonse de Chimay, prince Eugène de Chimay, comtesse Marguerite de Vanzouty, princesse Joseph de Chimay, Montesquiou, comte Auchatel, ministre de Louis-Philippe^; comte C'arel de Mercy-Argen-tian. princesse Czartomska ("VVolna, Pologne), baron Durolstein, vicomte de Montesqùiou-Fezensac, marquis de Mac-Mahon, comtesse de Clermont Tonnerre, comtesse de Large, duchesse de \ allombrosa, comte Robert de Bruce, comtesse de Courcy, duc d'Ursel, comtesse d'Ursel, comtesse de Liedekerke, comte d'Hen-ricourt de Grammont, comte Walbot de Bas-seghem, vicomte Chaudon de Briailles, marquise de Radigues de Chenevières, comte Win-dischgratz, comte de Pauge, comte de Mont-blanc, baron de Nisch, marquis de Stackpoole, Lady Owen Hornby, les familles Le Gallais-Metz, Moretus de Bouchout, van Overbeke de Man de Lennick, Scrive de Negri, van den Abelle, van de Wallô. Plusieurs de ses peintures, se trouvent à l'église de Saint-Sulpice à | Paris. Pour le révérend Keating il fit des canons d'autel destinés à la chapelle du camp d'Aldershot. En 1872 les légitimistes de France lui firent exécuter une adresse qu'ils offrirent au comte^ de Chambord. Diverses autres oeuvres exécutées par lui se trouvent au Vatican, 1 une d'elles obtint la médaille d'or à l'Exposition vaticane à Rome. Le défunt était fils du grand miniaturiste brugeois.Ferdinand.de Pape, qui prit une part active dans la guerre pour l'indépendance de la Belgique en 1830 et fut décoré de la Croix de fer par le Roi Léopold I. A IVIeaiiM Jetons un coup d'oeil sur un fait qui a-eu -pour théâtre la malheureuse ville de Meniii. C était au début de l'occupation allemande. L'ennemi 's'était battu contre les Anglais qui, devant la supériorité numérique des Boches, ayaient dû abandonner la ville. Un brave homme, x ommé De Cuyper, avait eu l'imprudence de ramasser une cartouche anglaise. Il l'avait glissée dans sa poche. Survinrent des soldats allemands qui le fouillèrent. Un officier ordonna aussitôt qu'on fusillât De Cuyper. Ce qui fut fait, sans autre ferme de procès, instantanément. Mais c'est ici que' commence l'odieux. Les meurtriers avaient enterré le corps de leur victime le long d'une grande route. Lorsqu'il?} furent partis, soit quelques, jours plus tard, la femme de l'infortuné De Cuyper et un dé ses cousins songèrent à lui donner une sépulture, décente. Us procédèrent donc à l'exhumation du corps qui fut placé dans un cercueil et conduit au cimetière communal. Lorsque les Bo-ches ,,justiciers" revinrent,, ceci ne fut .pas de leur goût. Ils se mirent à la recfherohe de la tombe qu'ils avaient donnée à la dépouille du malheureux fusiïlé. Ne l'ayant plus retrouvée, ils s'en furent aux renseignements,, retrouvèrent la piste, déterrèrent le corps de De Cuyper et brisèrent son cercueil. Là ne s'arrêta pas leur vengeance imbécile. Us transportèrent le cadavre devant la porte "de la veuve et' le laissèrent là, au-plein air- Mais ce n'est pas tout. Mme De Cuyper fut obligée de se tenir .accroupie, les mains liées, à côté du cadavre, tandis que le cousin de feu son mari se trouvait-attaché à un arbre devant le mort. Une sentinelle ne le perdait pas de vue et le frappait à coups de crosse sous les prétextés les plus futiles. Pour couronner leur oeuvre» les Barbares (car il n'est pac d'aiitrès mots) obligèrent les deux enfants de la victime à assister à cet écoeurant spectacle.Ces faits sont malheureusement rigoureusement exacts. Nous nous gardons bien d'apporter lè moindre commentaire à ce récit d'un acte abominable. Aiax frontières. Dernièrement, un négociant de Gand .et le nommé R^.:. qui lui servait do guido, furent arrêtés près de Bouchout'au moment où ils allaient franchir la frontière. Us passèrent en jugement. L'affaire était d'autant plus grave qu'au cours de leur arrestation un soldat allemand avait été tué d'un coup do feu tiré par un de ses camarades. On s'attendait donc à une condamnation formidable et tout le monde tremblait ' pour la vie de nos deux compatriotes. O surprise ! Le négociant ne fut condamné qu'à 750 marks d'amendo et lo guide à six nois de prison. Au PaysWaSîon. Avec la guerre, il vient d'éclore une îouvelle boulangerie coopérative dénommée ,La Semeuse", qui panifiera pour compte ' lu comité d'alimentation. Comme on pro-net une exellente panification l'es bulletins 1 l'adhésion à la nouvelle coopérative sont ignés en masse par la population ouviéroise et des communes limitrophes. Le ' ervice a commencé le 1 octobre. * * * ; Aux environs de la frontière française la < létresse est grande; là, il n'y a plus de mon- 1 laie de change et l'on remplace le billon par ] les bons de papier. Plusieurs communes n'ont i >lus d'argent et ont toutes les .peines du monde i- accomplir leurs obligations, envers les f<yn- i nés des soldats. c Dans le pays dè Charleroi, la misère est pouvantableelle oblige beaucoup d'ouvriers ? accepter du travail dans les charbonnages 7 t aux voies ferrées des Allemands pour ne < as mourir de faim. La plupart cependant 1 .ou par nt ois. Etranger fl. 2.00 par mois ne. Réclames: 30 cents la ligne. refusent do^ faire n'importe quoi pour l'ennemi et souffrent en silence, * * * L®' freiherr qui commande momentanément la position fortifiée d© Nannir a enjoint à tous les ecclésiastiques des arrondissements deDinant et dePhilippevill© d'annoncer aux Kommandantur de ces deux locali tés les temps et les espèces de sonneries de cloches auxquelles les habitants sont accoutumés. S'ils contreviennent à l'arrêté pris immédiatement par les Boches et qu'une sonnerie n0 correspond pas exactement à l'annonce faite, une amende de 1000 marks ou trois mois de prison viendra frapper le délinquant! — Alexandre Franck Lorsque nos armées victorieuses auront délivre notre patrie de ses tortionnaires nous serons épouvantés par l'inouï des vexations qu auront endurées nos malheureux compatriotes. L Des échos nous ont appris la sévérité outrée des tribunaux instaurés par l'envahisseur. Les dernieres condamnations, impitoyablement exécutées semblent avoir pour but do continuer système "v de terreur employé par l'armée allemande. Comme lès neutres se sont indignés des procédés sommaires, on entoure ' à présent les exécutions d'un semblant de légalité, on y | met do la forme. Les apparences sont sauvées mais c'est toujours la même inhumanité! Des "verdicts, froidement appliqués dans des enceintes isolées, aucune rumeur ne transperce au dehors qu'après la salve meurtrière! Les éclaircissements que nous ne pourrons recueillir que plus tard justifieront les présomptions qu'ont soulevées en nous ces arrêts doublement iniques: par les vies qu'ils détruisent et par l'appareil de la justico qu'ils prostituent à des desseins abhorrables. Nous savons l'empressement des Allemands à publier les documents qui pourraient établir les méfaits des Belges et par conséquent la nécessité de la répression. Le silence confirme nos doutes quant à l'équité des juges. Si les dossiers démontraient la culpabilité des prévenus ils n'hésiteraient pas à les publier. • Parmi tant,d'autres, l'oxécution d'A. Franck a grandement étonné et profondément ému les personnes que des relations d'amitié ou le hasard du commerce avaient jadis liées à lui. Il détenait une influence considérable dans les cercles du négoce anversois. Fils do ses oeuvres, - arrivé par son intelligence, son labeur assidu et sa subtilité dans les affaires, jamais il ne se départit de sa contenance modeste et paisible, se retrempant des tracas de la journée dans l'atmosphère de sa famille. Dans la fortune, qui atec les splendeurs apporte souvent la morgue et le mépris pour les inférieurs, il conservait envers ses employés la plus amène sollicitude, s'enquérant de leurs -besoins, de leurs charges, stimulant les capables, les aidant à ce qu'ils s'établissent et les soutenant dans les passes difficiles des premières années. Il était le dirigeant de la firme von Mal-linckrodt etCo. Pour qui connaît les attaches de cette maison avec l'empire et la personnalité do l'Allemand Mallinekroclt, la mort de rranck est apparue comme un fait surprenant. Comment les Mallinckrodt ne se sont-ils pas interposés et ont-ils laisse périr l'Homme qui fut l'artisan do leur fortune et. qui ne ménagea ni son temps, ni ses peines, pour mener leur firme à la prospérité? Ces messieurs s'implantèrent en Belgique et y réédifièrent leur fortune que la -méconduite avait mise à mal. Guillaume II leur rendit le titre de Freiherr autrefois enlevé. La complaisance de notre gouvernement leur permit de construire une villa à proximité du fort do Cappellen. L'aveuglement et la confiance trouvèrent bon qu^jls installassent un bassin de natation dans les eaux même du fort. Une protestation de leur part aurait pesé sur les sphères supérieures qui ont refusé do ratifier la grâce accordée par von Bissing. C/lui-ci comprit qu'on ne pouvait condamner sous l'inculpation d'espionnage un père qui entretenait une correspondance av;ec ses enfants exilés. Sa mansuétude fut contrecarrée par les ordres de Berlin. Le gouverneur général ne gracie pas à la légère et Berlin, en n'approuvant pas ce fonctionnaire supérieur, fait preuve d'un© sévérité voulue ou bien des intéressés ont profité do l'éloig-nement de la cour de bien des événements pour obtenir l'approbation du jugement: Dirigeant de plusieurs grandes firmes, Franck s'efforça toujours de lancer nos produits sur les marchés étrangers. Il exporte aux Amériques des ouantités de matériaux provenant de nos industries. Sa compétence s'étendait surtout dans la question des grains du Danube et dans les affaires congolaises. Il connaissait à fond la Roumanie et la Bulgarie et il fut un des piliers 6ur lesquels s'appuyait Léopold. II dans la direction du Congo. Le groupe Albert Cousin-Paul Leroy-Beaulieu le •omptait parmi ses collaborateurs pour l'exploitation du Congo français. Cet homme intègre ne dévia jamais, dans 'agio et les spéculations du négoce, d'une con-luite probe et honnête. Respecté de ses concurrents, son opinion, son expérience et sa oyauté prévalaient au Tribunal de Commerce lans les questions de l'arbitrage. Sa connaissance particulière des langues le mettait à nême de s'aboucher directement et do surveil-er de près les bourses'étrangères. Après avoir vécu en citoyen consciencieux, m philanthrope désintéressé, il est mort ;toïquement, victime de la rancune que nos ennemis nous ont. vouée.. Ni l'âge vénérable, ni a situation prépondérante n'ont suscité la )itié. Sa mort restera un des plus grands cri-nes commis par l'envahisseur. A ses enfants, douloureusement atteints, ious présentons nos plus compatissantes con-loléances.L'avenir innocentera leur père d'une accu-ation injustement portée et son souvenir so icrpétuera parmi la phalange des martyrs qui mt versé leur sang pour la Patrie. René van der EIst»

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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