L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 20 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/td9n29qf2p/
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2ème Année N°. ©35 S cents (ÎO Centimes) *ïe&a«Si 2© Juillet S91© L'ECHO BELGE L'Union tait !a Forcer Journal quotidien du ir»«Uin pamissanî en Hollande Belae est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. a. VOORBURGWAt 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clief: Gustave Jaspaere. ( Charles Bernard, Charles Herbled, Comité de Rédaction: ^ René Cîiambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au num'éro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterifam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger ï). 2.OC par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Etatisation de Hustrie et il ssiaeros Chaque jour de la guerre accomplit une évolution économique. Les Etats commencèrent par mobiliser les industries de paix en industries militaires. Puis leur contrôle s'exerça sur les produits du sol et industriels contribuant à la vie publique. Ensuite, le blocus amena les belligérants, les uns à interdir rigoureusement l'exportation dans les contrées ennemies, les autres à importer administrativement les facteurs essentiels de la lutte et de 1 existence. Enfin, chacun des deux groupes de combattants a réglementé le commerce des pays transiteurs, pour autant que la chose était en leur pouvoir et à leur profit respectif. La Suisse, tributaire de l'empire allemand pour ses charbons, et dépendante de la France pour ses céréales, fut sommée par l'empire de compenser ses envois au moyen de denrées que lui cède la République, ce à quoi les alliés se sont opposés. Le Conseil fédéral a dû intervenir par voie diplomatique; son action en matière d'approvisionnement nécessaire à l'activité industrielle et à l'alimentation de ses administrés ne cessera pas dans la suite, puisque l'existence perjnanente d'un stock suffisant devra écarter le retour du danger couru. Les dépôts seront à renouveler constamment, ce qui fera du gouvernement suisse un acheteur régulier très important, en même temps qu'un fournisseur rétrocédant au commerce et à l'industrie nationale les articles à remplacer. Au courant des besoins des pays auxquels il achètera, il stimulera la production des fabricats locaux aptes à servir de moyens libératoires. Le change sera ainsi régularisé dans la mesure du possible. Le rôle des Etats en ces matières ne se limitera pas à la' durée de la guerre; en Allemagne, par exemple, le Zentral Ein-kaufs Genossenschaft continuera, aussi longtemps que l'intérêt public l'exigera, son contrôle sur les opérations du commerce international de nature à influencer le change allemand. D'autres cas de nationalisation de l'industrie et du commerce se sont produits depuis 1914. L'Angleterre, ainsi que le firent la Russie, l'Allemagne, l'Italie et la France, appliqua ce régime à la fabrication des armes, du matériel, des munitions et des équipements de ses armées de terre et de mer; elle administre provisoirement les chemins de fer, et l'exploitation des mines de charbon par l'Etat fut examiné. Il fut question de la réglementation du cours des frets. Le Congrès Economique de Paris a voté des résolutions d'ordre international qui répercuteront leurs effets sur la vie économique des nations signataires du contrat provisoire. Les décisions ont trait aux modes de transports propres à multiplier les échanges entre les contractants; elles règlent, grâce à une politique douanière commune, leurs rapports commerciaux, spécifient leurs relations avec les neutres et prévoient des barrières à opposer aux pays exclus de l'accord. Un appui mutuel sera établi entre toutes les puissances coalisées, mais les plus faibles d'entre elles seront protégées d'une façon spéciale. Afin de réaliser cette entr'aide, les gouvernements faisant partie de l'alliance décideront sous quelles conditions les ressources naturelles, les richesses en matières premières seront livrées aux pays associés demandant à être approvisionnés. Pour obtenir des effets durables, une entente cordiale sera de nécessité constante. Le choix des méthodes d'application du pacte sera laissé »ux différents gouvernements adhérents; l'orientation des courants d'affaires internationales leur incombera par le fait. Donc, en plus de la nationalisation de l'activité productrice, s'annonce l'internationalisation de la vie économique de la moitié de la population terrestre. Depuis longtemps les pouvoirs publics se sont approprié bon nombre de monopoles sous couleur de fournir, à des taux raisonnables et fixes, les éléments indispensables aux contribuables. Mais, jusqu'ici, ils se sont confinés dans des spécialités à prix unitaires, à des services taxés uniformément; en un mot, ils n'ont pas fait acte de négoce puisqu'ils achètent par adjudication et vendent d'après des tarifs officiels. C'est ainsi que l'Etat belge, exploitant du railway, a pu étendre sa régie par une ligne de ^avi" gation pour transports convenus, classes, à double parcours invariable, sans devenir entrepreneur de trafics maritimes. L'Australie sera la première à innover dans ce domaine. En voici la cause occasionnelle. A la demande de la Grande-Bretagne, cette colonie avait, au cours de la dernière saison, malgré la présence de centaines de mille de ses fils dans les armées anglaises, intensifié d'un tiers sa récolte ordinaire de céréales. Quand il s'est agi de transporter ces trésors ' vers l'Angleterre ■et ses alliés, le Gouvernement britannique déclara ne pas disposer du matériel flottant requis. Il était inutile' de songer à la navigation libre qui profite des circonstances pour réclamer des frets pour ainsi dire prohibitifs, car ses prétentions s'élèvent en considération d'un voyage plus long que celui des Amériques. En présence d'une perte certaine de plusieurs centaines d« millions» .que fit le «Gouvernement du Commonwealth australien? Confédération de vigoureux Etats déliés de traditions encombrantes, elle fit, sans hésiter, par elle-même ce qu'elle ne parvenait pas à obtenir ni de la Mère-Patrie, ni de l'initiative particulière. S'improvisant armateur, elle créa un service public nouveau; elle va établir une ,,Commonwealth Government Line", avec quinze navires de 4 à 5.000 tonnes qu'elle acheta par l'intermédiaire de M. Hughes, premier ministre, au prix moyen de £ 130,000 l'unité. Le service de steamers à inaugurer prochainement ne se bornera pas au transport des grains, car l'Australie s'apprête à fournir sur les marchés de l'Entente des minerais variés, des laines, d'autres matières brutes également dont les prix sont fortement dépendants du taux de fret. Il sera aisé de déterminer des conditions de trafic pour ces quelques catégories de chargements pondéreux à destination de ports peu nombreux. Par contre, il faudra une organisation commerciale dans chacun des ports visités pour la recherche du fret de retour et pour procéder aux diverses opérations subséquentes. L'Etat australien, dont la puissance financière est énorme, deviendra par conséquent un concurrent redoutable aux entreprises privées. Quant aux Etats dont la marine marchande est embryonnaire, la compétition australienne sera des plus menaçante. Aussi, en prévision de l'âpre lutte maritime de demain, le Gouvernement belge a-t-il accordé son patronage et son concours pécuniaire à la Société de Navigation 1) dont nous sommes heureux d'annon- . cer la forte constitution, et qui contribuera, nous en sommes certain, au renouveau des industries nationales, par suite, au, relèvement du port d'Anvers. L. Teugels—De Vos. (1) Le noyau de la nouvelle société est formé par l'entreprise connue sous le nom Brijs et Gijlsen, et comprend: la Mercantile and Shipping Co. Ltd., l'Antwerpsche Zeevaart Mij., la Mij. Gijlsen, l'Anglier Steamship Co. Ltd., la River Clyde Shipbuilding Works, Whiteinch, etc. ; d'autres compagnie^ se joindront à la liste. La société s'appellera Lloyd royal belge et M. Brijs sera son directeur-général.■ ii i b> 11' "* tarai les Allemands exploitent le iravaii des ouvriers beïges La presse allemande, au moyen d'une série de communications, donne à penser que les autorités allemandes du pays occupé font preuve du plus grand respect à l'égard des ouvriers belges. Voici une lettre qu'un ouvrier belge a adressée à ses parents qui est significative. Nous omettons naturellement le nom do la ville allemande d'où elle est adressée. Chers Parents, Je vous ai écrit d'Anvers plusieurs lettres qui sont restées sans réponse. La misère m'a forcé d'aller travailler en Allemagne mais les conditions que l'on me fit ici ne furent pas les peines que celles que l'on me posa au moment, où je signai un contrat de travail de 4 mois. Après 2J jours de travail j'ai rompu le contrat et je suis actuellement en prison pouf ce motif. Je no suis pas encore 2 semaines en Allemagne et suis déjà enfermé depuis 6 jours. J'ignore pour combien de temps je suis ici et cela est encore le pire. J'ai eu l'oeil à tout chez moi; si j'avais voulu vendre quelque chose je ne serais pas venu ici. Je suis bien malheureux. Je connaissais à Borgerhout une brave fille que j'aurais pu épouser si vous aviez encore été à la maison. J'ai tout dû quitter maintenant et j'ignore pour combien ■ de temps. Ecrivez-moi si possible.En attendant une réponse, je vous fais mes meilleures amitiés. Yotro malheureux fils Jules. _ tsiœp suisse à l'aimée Jielge M. P. Calame, envoyé spécial de la ,,Gazette de Lausanne" sur le front belge, qu'il -a été admis à examiner en détail, termine comme 6uit (no. du 7 juin 1916) la brillante série d'articles qu'il a publiés au sujet de cette visite: ,,On ne peut s'empêcher de s'émerveiller du sang-froid de ces soldats belges qui, depuis deux-ans bientôt, luttent pour la liberté de leur pays. -Ils se savent réorganisés. L'armée belge aujourd'hui est une force qui ne manque de rien. Partout dans les lignes vous vous heurtez à des canons de petits et de gros calibres, alors qu'au début de la guerre l'armée belge ne possédait pas de pièces lourdes, à des mitrailleuses habilement dissimulées dans des abris blindés, des obusiers, des lance-bombes, des grenades, des munitions. ,,A l'arrière, ce sont les hôpitaux qui ont été transformés, les parcs d'aviation qui ont été agrandis; le service de ravitaillement qui a été perfectionné. ,,Notre visite sur le front belge, qui nous permit d'être en contact avec des hommes de l'arrière et de l'avant, qui nous donna l'occasion de visiter les différents services de l'armée, nous a convaincu que les trou-per d'Albert 1er, Roi de Belgique, sont prêtes à résister à tout effort allemand et à se lancer en avant le jour où les chefs de l'héroïque nation belge auront décidé de reconquérir leur patrie envahie.'^ . En Belgique. Encore eux! Les flamingants ont trouvé moyen — c'est presque un tour de force — de se rendre .plus adieux qu'ils n'étaient. Ces agents de von Bissing et de l'Allemagne — la preuve éclatante en a été faite — se sont assemblés récemment devant un bock de la Brasserie flamande, rue Auguste Ortsj à Bruxelles, afin de créer une nouvellç ,,chocheteïe" pour la séparation administrative du pays ! _ Ces flamingants, qui n'ont jamais su faire preuve d'éducation, encore moins de tact, choissisent donc le moment où nos soldats luttent et se font tuer pour reconquérir le sol de la Belgique encore souillé par la présence d'un ennemi exécré pour demander le morcellement do ce pays et vouloir sa ruine et sa perte. Quelle mentalité! Or donc, les éternels mécontents discutèrent à perte de vue, sous la présidence d'un individu nommé Brys. A ses côtés trônaient avec l'éclat qu'on peut imagi-ner-les sieurs Josson et Tack. (?6 triumvirat d'imbéciles avait préparé un projet en trois points qui fut lu à l'assemblée. Suivant Brys, Josson et Tack, le pays devra j être divisé à là frontière linguistique. Le pays wallon aura Liège pour capitale et les Flandres: Bruxelles. Pas si bêtes qu'ils en ont l'air les Josson, Tack et Brys, mais ils ont oublié, nous paraît-il, de demander aux Bruxellois à quelle sauce ils désiraient être mangés. Faut-il ajouter que cette réunion fut organisée avec l'assentiment absolu de nos ennemis les Allemands? Notre confrère Auguste Monet donne dans le ,,Telograaf" quelques détails relatifs à ces trois olibrius qui rêvent de gouverner la Flandre et dont le réveil sera désagréable, en vérité, lorsque nos ,,jas" et le gouvernement rentreront dans Bruxelles reconquis. Le Brys qui présidait est un industriel alos-tois, beau-fils du folkloriste Alf. De Cock, d'Anvers. Le bouillant Achille Brys ignore probablement — mais ce n'est pas une excuse — qu'une commission a été constituée qui jugera les traîtres. Pierre Tack, lui, est plus connu. C'est un Anversois qui fit ses études a Gand. Il était — comme ,,tous" les flamingants — nanti d'une.bonne petite position. Comme do Zigezaar, De Clercq, Jacob, Borms et tant d'autres, Tack est fonctionnaire de l'Etat belge, professeur à l'Athénée Royal d'Ixelles. Son ressentiment contre le gouvernement date^ du jour où, étant encore professeur à l'Athénée • de Maliues, il postula une chaire à Anvers et qu'il fut nommé à Ixelles. Ceci est un exemple typique: les flamingants — on l'a dit avec raison — sont d'éternels mécontents. De là à être traître, il n'y a qu'un pas pour ces pseudo-défenseurs de la Flandre et qui, en réalité, sont ses ennemis les plus perfides. Et le troisième. Nous y voilà. Dans des cercles plus étendus, le nom de Mau-rits Josson est connu. Nous dirons tout de suite qu'il voulut intenter un procès à l',,Echo Belge" jadis, qu'il vint à Amsterdam avec l'autorisation do von Bissing (comme tant d'autres ennemis de la Belgique), qu'il nous envoya une sommation d'avocat à laquelle nous fîmes la réponse que nous dictait notre patriotisme et que le Josson s'en retourna, l'oreille basse, à Bruxelles. Auguste Monet écrit qu'on est étonné que Josson ait tardé si longtemps à s'enrôler sous la bannière des ,,Vlaamscho Sinn-Fein". Mais, il v a pour lui des circonstances atténuantes a cause de son irresponsabilité prouvée. Durant toute sa yie, on lui pardonna. Aucune sottise que les fiamingants bruxellois n'aient faite sans qu'il fut du nombre. Tout ce qu'il a entrepris a sombré dans le ridicule (ex. : son procès contre „L'Echo Belge"!). Les efforts qu'il a faits, inconsciemment, pour rendre le mouvement flamand . insupportable, voire haïssable, sont considérables. Sa vie n'est qu'une succession de stupidités. A plusieurs reprises, avec quelques héros de sa troupe, il posa sa candidature devant les Chambres, comme représentant du .,Vlaamsche Volkspartij". Il recueillit les voix de deux cents bourgeois qui voulaient ridiculiser le système électoral. Cet individu souffre depuis des années d une haine fanatique pour tout co qui. est français. Le mot France — même après la Maj-ne, Verdun et la Somme — produit sur lui l'effet d'un rideau rouge sur un taureau. Il y a quelque dix ans, il se mit en stête d'écrire un livre sur la révolution de 1830. Il possédait si parfaitement son sujet et y mêla avec une si insigne mauvaise foi les ï rançais, que les descendants du général Niellon durent le traîner devant la justice belge qui lui infligea une sévère condamnation. Après cette aventure peu agréable, il commit quelque autre sottise qui lui valut d'être rayé du barreau de Bruxelles. Et, enfin, il s'en alla vivre à l'étranger, au Transvaal. On n'entendit plus parler de lui. Sans doute, cette mise à pied lui avait-elle produit l'effet d'un bain froid ? Mais les flamingants avaient besoin d'un Casement. Josson so reconnut digne de marcher sur les traces du traître irlandais. Et, à l'heure gravé où les alliés jouent une partie si lourde de conséquences pour eux et pour nous sur les champs do bataille de 1 Europe. que nos soldats sont tombés par milliers pour reconquérir notre territoire souillé, que la France — noble et généreuse — étonne le monde par sa bravoure magnifique, le piètre avocassier rayé du barreau bruxellois, Maurits Josson, se permet de parler de séparation administrative? De deux choses l'une: Ou il est conscient' et il sera jugé à l'heure où le tribunal des honnêtes gens appellera à sa barfe les flamingants renégats, ou il est fou et il faudra qu'on l'enferme. Il n'y a pas d'autres solutions au problème. A Bruxelles Le gouverneur général rappelle qu'il a pris deux ordonnances les 14 et 15 août 1915 contre le refus de travail des ouvriers belges. Il est bien bon ! Wolff, qui gagne la vie de ses administrateurs en fournissant une copie abondante, mais non toujours pure, aux journaux boches, pro-boches^ et neutres, télégraphiait ces jours derniers que M. von Bissing avait pris en considération la profession des intéressés, les aptitudes dont, ils étaient capables et qu'il n'y avait donc aucun motif pbur qu'ils se refusassent à travailler. Car les Allemands — ils sont seuls à le : croire — respectent toujours à la lettre les conventions de La Haye. Nous allons voir triompher une fois encore leur bonne foi. L'ordonnance concernant le refus de travail fut modifiée le 15 mai. A partir de cette date, les tribunaux belges n'étaient plus compétents pour juger les infractions, qui ressortissaient uniquement des cours militaires allemandes.. Wolff est cynique. Il écrit : ,,Au lieu de prendre des mesures de rigueur, comme dans les autres pays, tel l'envoi" forcé dans un atelier, ou dans une colonie de travail, l'arrêté désirait que le travail fut en rapport avec les capacités de l'ouvrier.. On voit qu'il s'agit ici de mesures prises dans l'intérêt gérféral, pour limiter l'abus des appels à l'assistance publique . alors que les ouvriers sont vigoureux et de constitution robuste. Un mémoire anglais nous reproche de ne pas appliquer les clauses des ordonnances dans leur esprit le plus large. Nous rejetons ce reproche avec énergie. Il se condamne d'ailleurs lui-même, parce qu'il est basé sur l'article 19 de la Commission d'enquête belge — considérée dans les pays neutres comme peu digne de foi, comme tous les rapports précédents — et qui parut à une époque — le 6 août 1915 — où les ordonnances en question n'avaient pas été entièrement élaborées." Tel est, à peu de choses près, le sens du charabia Wolff. Les Boches jouent sur les mots. Ils ont assassiné la Belgique et essaient encore de salir sa mémoire. De tels actes fcnt été. flagellés, comme il convient, par le grand poète Spitteler notamment. Les Allemands invoquent à tout moment les Conventions de La ITaye qu'ils violent avec un sans-gêne peu commun. Nous ne rappellerons pas leur attitude vis-à-vis des crânes ouvriers des arsenaux de Malines et de Luttre.... Mais, comme Wolff fait abus des textes de la Convention de La Haye, nous lui demanderons d'enseigner aux neutres honnêtes —■ qui n'ajoutent guère foi cependant à ses mensonges et à ses calomnies — en vertu de quel article un chef de bureau de commissariat d'arrondissement belge peut être remplacé par un avocat allemand? Le fait vient de se passer à Cliaineux, dans la province de Liège. La Constitution belge insiste sur le fait qu'un étranger ne peut pas remplir un emploi public. Or, si la Convention de La Haye stipule que les lois restent en vigueur dans les pays occupés, nous serions désireux de céder la parole au loyal von Bissing ou, à son défaut, à l'honnête Wolffbureau. Il ne faut ' pas que les Allemands tiennent tous les neutres pour des imbéciles. A âsivers Tous les jours, la commune de Borgcrliout offre un repas à 620 enfants que le docteur Janssens, médecin en chef des écoles, désigne comme ayant plus particulièrement besoin d'une nourriture substantielle. * * * A l'audience correctionnelle de la cinquième chambre ont comparu les trois individus qui se sont rendus coupables de vol d'ornements de tombes, spécialement des objets en cuivre, au cimetière de Deurne. La police évalue l'importance des soustractions à plus de 3000 francs. Deux des coupables ont été condamnés à une annéo d'emprisonnement et 26 francs d'amende ; le troisième à 7 mois et 26 fr. Un quatrième individu, qui s'était fait le recéleur de la bande, a été frappé, lui aussi, d'une peine d'une année de prison et 26 francs d'amende. * * * Il paraît» que les Boches ont installé un poste de télégraphie sans fil sur la gare * * * Les négociants en tabac de la place ont appris avec une surprise attristée que les droits d'entrée étaient encore augmentés par les Boches insatiables. Dorénavant les cigarettes paieront à l'entrée 60 % de la valeur! Le précédent'décret du 1er mars de cette année fixait ce droit à 1000 francs par cent kilos, augmentés de 10 % de la valeur. Les négociants en vins constatent que 'e vin mousseux en bouteille, libre de droite d'entrée, mais frappé d'un droit d'accise de 90 francs par hectolitre, devra être augmenté à la vente, puisque c'est 150 francs qu'il faudra payer aujourd'hui. Les Boches veulent même gagner quelques sous sur le Champagne que nous commandons dès à présent pour fêter le jour du retour de notre vaillante armée. Ces nouvelles stipulations allemandes sont entrées en vigueur le 30 juin. Le renchérissement du beurre s'accentue. Les fournisseurs campinois en ont exigé cette semaine le prix de 7 fr. 80 c. Quant aux oeufs, légère amélioration: on les livre à 28 centimes. * * * Samedi dernier, au local de distribution de la soupe aux indigents, il a fallu renvoyer plusieurs femmes et enfants, parce qu'il n'y avait plus de provision... fc * & Le Comité provincial de secours et d'ali-mehtation t a porté la ration de farine de 250 à 300 grammes par jour et par personne. Cette mesure s'applique aux communes industrielles de l'arrondissement: Anvers, Berchem, Borgerhout, Hoboken, Wilryck, Merxem, etc. Notre ration de pain augmenterait par ce fait dé 65 grammes par jour et par personne. On n'oserait affirmer toutefois quM s'agisse là d'une mesure de ,,consistance" ! A Cliasus! Le rapport qui a été soumis par la commission des darses à l'administration communale vient de paraître. Ce sera vers la fin d'octobre très probablement que la darse sud aura atteint 'a profondeur prévue par les plans, c'est-à-dire 3 m. 50 au-dessous du niveau de flottaison du canal; on fera cesser les travaux graduellement, de manière à donner de l'ouvrage le plus longtemps possible aux ouvriers dont les charges de famille sont les plus lourdes. Cela terminé, il y aura 9,110 ouvriers et employés atteints de nouveau par le chômage. Les travaux ont commencé le 10 août 1914; à ce moment, il n'y avait que 203 ouvriers qui s'étaient fait inscrire, mais ce chiffre augmenta rapidement: il s'élevait fin décembre 1914 à 5,063, fin décembre 1915 à 7,289 et au commencement de juin dernier à 8,334. Il ne faut pas s'imaginer que tous ceux qui ont travaillé au port furent des terrassiers; la commission en a publié la liste, et l'on compte: 1,354 métallurgistes, 1,120 débardeurs, 742 maçons, 672 manoeuvres, 550 fileurs de coton, 528 charpentiers, 422 peintres, 320 terrassiers, 398 aides-maçons, 277 ébénistes, 240 bateliers, 215 ouvriers du lin, 200 voituriers, 180 tisserands, 150. typographes, 115 cigariers, et.c. Le comité national intervenant dans îa ' dépense hebdomadaire de 108,000 francs . raison de fr. 4.50 par chômeur, la charge pesant sur la Ville est de 70,000 francs par semaine. D'après ce mêrçie rapport, il y a dans ces 70,000 francs une part de secours de près de 56,000 francs. * .* * Le Conseil communal accorde une subvention do 4000 francs au Comité de secours aux prisonniers de guerre pour l'envoi d'un kilo I de pain par semaine, pendant deux mois, aux Gantois prisonniers en Allemagne. * * * Le Comité National a décidé' d'accorder gratuitement des soins médicaux et pharmaceutiques aux malades nécessiteux, de même qu'aux veuves des militaires morts pour la patrie, et aux femmes et enfants mineurs des militaires en service actif ou prisonniers. Alix Srosulières Jeudi, une animation extraordinaire n'a cessé de régner à Koewacht. Plusieurs automobiles, chargés d'officiers allemands, sont arrivés. Tous les habitants avaient reçu ordre de rester enfermés chez eux. On les interrogea minutieusement, à tour de rôle. La raison de tout ce bruit était qu'un officier boche s'était suicidé aux environs de Koewacht. Les Allemands voulurent — bien que le mort eût encore en main son revolver d'ordonnance, dont il s'était servi pour se tirer une balle dans la tête, — les Allemands voulurent rendre la population responsable. On voit d'ici les amendes qu'ils auraient infligées ! Malheureusement pour eux, il n'y avait vraiment aucun doute sur les causes du d^cès et il fallut bien abandonner une ai belle occasion de battre monnaie. * * * Les Boches, craignant de nouvelles désertions de leurs soldats,, font placer des' fils électriques le long du canal de Gand à Ter-neuzen, jusqu'au pont de Selzaete. Un des soldats, commandé pour effectuer le travail en question, n'attendit pas ^a fin... et passa la frontière. Les autres Boches n'ont retrouvé que son képi et ses outils. — ttoe lettre M. Maurice Ivufferath, directeur du Théâtre de la Monnaie, actuellement domicilié en Suisse, où il a tant fait, avec des hommes comme Wa&weiler, MM. Octave Maus et Charles Dojongh, pour la défense de notre cause nationale, vient d'envoyer au sieur Bary, l'exécuté, la lettre que voici: Genève, le 5 juillet. Monsieur Jean Bary, Rédacteur-directeur de la ,,Belgique indépendante," à Grenèvè. Monsieur, Le derjiier numéro de la ,,Belgique indépendante." me fixe définitivement sur votre valeur morale. A votre arrivée à Genève, il y a cinq mois, je vous ai reçu à bras ouverts et j'ai continué, depuis, à vous défendre contre les terribles suspicions que vous a values la déplorable campagne entreprise par vous. Des amis de Paris et de Londres m'avaient averti de votre manque de scrupules. Je n'avais pas tout d'abord voulu les croire. J'ai eu tort. Us avaient raison ! Après tant d'autres, mon tour est venu d'être vilipendé par vous. Je ne m'en émeus pas autrement. Je me trouve» en bonne compagnie et c'est presque un honneur de recevoir votre bave. Seulement je tiens à démentir catégoriquement etrgans aucune réticence toutes vos affirmations me concernant, ne fût-ce que pour mettré en évidence l'audacieuse effronterie avec laquelle vous écrivez des choses inexactes. Je reprends donc une à une vos affirmations.1.) Je n'ai pas l'honneur de connaître l'honorable consul d'Angleterre à Genève, | et je rie suis donc pas son ami intime. Je ne l'ai jamais rencontré, je ne lui ai jamais parlé, je ne lui ai fait et je n'en ai reçu, ni directement ni indirectement, aucune commuriication de quelque nature qu'elle soit. 2.) Je ne figure dans les conseils d'administration d'aucune société anonyme, financière, commerciale ou industrielle, ni en Belgique, ni ailleurs! 3.) Je ne fais actuellement et je n'ai jamais fait partie de la Ligue libérale de 1 Bruxelles. Je ne la représente donc pas à Genève, pas plus que je n'y représente d'autres associations politiques belges, so.it progressiste, soit radicale, soit socialiste. 4.) Je ne suis pas hospitalisé par le comité suisse de secours aux Belges. Je vis à Genève de mes ressources strictement personnelles. Je n'ai donc pas eu à demander ni à recevoir de ,,précieux services" de qui que ce soit. 5.) Je n'ai pas eu à prêter mon appui, comme vous dites, à aucune combinaison de forces financières, policières, diplomatiques ou de presse dont vous sériez la victime innocente. Rendez-vous bien compte de ceci : il n y a contre vous qu'une coalition, toute spontanée, celle des honnêtes gens outrés de la vilaine besogne que vous accomplissez. 6.) Je n'ai usé vis-à-vis de vous ni de subterfuges, ni de tergiversations. Dès le premier numéro de votre pamphlet, je vous ai dit nettement ma désapprobation. Je vous l'ai écrite, mais, vous avez bien soin de ne point parler de ces' lettres-là ! A l'auteur et aux signataires du ,,Voeu des Belges", eh avant de le signer moi-même, en présence d'un de vos amis, j'ai nettement déclaré qu'il devait être entendu qu'il n'y avait aucune connexion entre cette manifestation et votre campagne. Ultérieurement, au ,sein d'une association belge fondée dans un but d'entente, de conciliation et d'entr'aide morale, j'ai tout aussi nettement, dès la première séance et devant vos amis, condamné les polémiques personnelles que vous veniez d'inaugurer dans votre méchante. publication. Depuis, je me suis retiré du Comité de cette association en déclarant par écrit à son président que je n'y voulais pas rester si l'on ne repoussait nettement toute solidarité avec vous. Tout cela -est net, catégorique, très frahc, très direct et très clair. 7.) Je n'ai jamais dans ,,l'Indépendance belge", ni ailleurs, traité l'état-major suisse de bande de polichinelles, ni insulté les autorités fédérales. H y a beau jour, si j^ l'avais fait, que je ne serais plus à Genève! J'ai toujours, au contraire, rendu le plus éclatant hommage, dans mes articles, dans mes lettres privées ou dans m^s conversations avec les hommes politiques, les écrivains et les artistes belges ou français rencontrés dans mon exil, à la loyauté du peuple suisse, à Son admirable droiture et à son inlassable esprit de bienfaisance. Quant-aux Flamands, mon article du ,,Journal de Genève" est un loue hommage à la belle et fière attitude des chefs autorisés de ce groupe ethnique belge, qui ont repoussé avec indignation les fallacieuses promesses et les machiavéliques machinations de nos ennemis.Conclusion : Potins de cabaret, ragots de concierge, allégations fantaisistes altérant la vérité, fables ridicules et vilaines insinuations, voilà, Monsieur, vos écrits. Votre hannetonnage malfaisant cogne à toutes les vitres. Don Quichotte à la manque, vous pourfendez les moulins à vent d'une fantaisie médisante et brouillonne. Brisons là, Monsieur! J'ai eu la naïvejé, j'en conviens, de penser qu'il était possiole de vous éclairer; vous avez feint de vous laisser ramener et j'ai pu croire, un moment, vos amis me l'assuraient, que j'avais remporté sur vous cette bienveillante victoire. Je dis ceci pour que vous n'abusiez pas des ligues que. je vous ai adressées dans cette croyance. Après tout, vous en êtes bien capable ! Comme il m'importe de prévenir toute falsification de texte ou de sens dans ces écrits, et qu'il y a lieu, au surplus, d'éclairer complètement les Belges exilés qui pourraient encore s'illusionner à votre sujet, je vous requiers, Monsieur, d'insérer intégralement cette lettre dans _ le^ prochain numéro de votre ,,Belgique indépendante" qui se meurt d'ailleurs de la réprobation générale! Après quoi, que le diable vous emporte, vous et votre misérable pamphlet. Maurice Kufferath. — H y a un an 20 juillet 1915. — Bombardement des tranchées françaises de Souciiez et do Neu-ville-Saint-Vaast par Vennemi. Soissons et Reims reçoivent nombre de gros obus qui font jilusieurs victimes et causent d'impor-tants dégâts. Attaques ennemies repoussées sur la tranchée de Galo-mue, JUjtarges çt le l>_ois_ Le?PrUrç.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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