L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 09 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ff3kw58k4c/
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2^me Année N°. 443 8 cents (ÎO Centimes) Dimanche 9 Janvier 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: | Re„é Chambry, Emile Painparé. wwiyw uui it v wti oui m «y x ojjjj a a * Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. i'Acimânistration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger H.2.GO par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'exempleanglais lies Russes ont commencé leur offensive 1 Qui donc eût osé croire il y a trois1 mois seulement, lorsque les armées du tsar avaient été obligées, après avoir reperdu la G-alicie et la Prusse orientale, de se retirer en Pologne, qu'elles auraient pu se cramponner enfin sur la sainte terre de Russie et opposer à renvahisseur un mur infranchissable? Qui aurait cru que cette armée, où les canons de Mackensen avaient fait des vides effroyables, qui avait dû laisser entre les mains de ses poursuivants des centaines et des centaines de mille prisonniers et un matériel énorme, aurait pu se reconstituer, ce réarmer et présenter à ses adversaires surpris un front plus redoutable que jamais ? Et qui donc aurait cru que, moins de cent jours après, les rôles allaient changer eî> qu'on aurait vu à leur tour les Austro-Allemands chanceler sous le choc des armées moscovites ? Ce miracle s'est réalisé pourtant. En faut-il encore, après tant d'autres, pour convaincre les esprits inquiets et timorés que la victoire finale, qui, elle, ne sera pas un miracle, mais un événement que l'on peut humainement prévoir, comme l'a dit le général de Castelnau, avec une certitude mathématique> que cette victoire-là, dis-je, nous est ae&urée? Il vient pourtant de s'en produire encore un, et tellement extraordinaire, que pas un homme sensé, pour peu qu'il fût au courant de l'histoire et de la politique, n'eût osé y croire jamais: l'institution du service obligatoire en Angleterre. Et voilà une chose tellement inouïe qu'elle peut nous servir de mesure en quelque sorte pour déterminer à quel point l'époque où nous vivons est trouble et anormale. Il a fallu vraiment une commotion qui menaçât l'Angleterre dans son existence même pour qu'elle fit ainsi violence à ses traditions les plus sacrées, à son idéal, et à son caractère même. Jamais l'Angleterre n'a connu la conscription. Pendant vingt ans elle a Soutenu les guerres napoléoniennes sans jamais obliger un citoyen anglais à prendre un fusil. Mais alors l'Europe toute entière était liguée contre un homme. Et, si généreuse que la France voulut se montrer du sang de ses enfan/ts envers celui à qui elle pardonnait tout pour l'amour de la gloire, à la fin ils étaient trop ,,de corbeaux contre l'aigle expirant." Aujourd'hui où la menace de l'Allemagne a obligé ses voisins à instaurer le systeme de la nation armée, où, par un singulier retour, nous sommes revenus aux temps où tous les hommes de la tribu, depuis les adolescents jusqu'aux vieillards, ceignent ' l'épée pour la défense du foyer et des récoltes, les armées sont tellement formidables qu'il est impossible à un Etat, si puissant qu'il soit par ailleurs, de faire abstraction de oette loi commune sans déchoir. Or, l'Angleterre a relevé le gant que l'Allemagne lui a jeté. Elle veut la victoire comme elle la voulait il y a cent ans. Mais l'idée de domination et d'asservissement, à quoi elie oppose avec la France les éternels principes de liberté et de justice, a fourni à l'Allemagne trois alliés, l'Autriche-Hongrie rapace, la Bulgarie perfide, la Turquie avide d'effacer dans le sang trois siècles de décrépitude et de déchéance, et dont l'ensemble forme un inépuisable réservoir de soldats. Et il ne suffit plus, mainte-tenant que la flotte de l'Angleterre les affame, que sur le champ de bataille des contingents d'élite mais peu nombreux soutiennent le vieux renom de la bravoure anglaise, non. Comme les autres, l'Angleterre doit payer, non seulement avec son or et avec son formidable outillage économique, mais enccre avec tout son sans-. Elle paie, et comme elle a l'habitude de payer, largement. Elle a payé tout d'aoord 1 d'un élan spontané, sans contrainte, voulant prendre sa part de la guerre au même titre que les autres, mais en voulant garder jusqu'au bout la coquetterie de pouvoir dire que pas un de ses fils ne se récuse quand, selon le mot de Nelson, elle attend de chacun d'eux qu'il fasse son devoir. Ét ç'a été un élan superbe. Quatre millions d'hommes ont répondu à l'appel. Mais l'Angleterre juge que ce n'est pas assez. Et ' puisqu'il reste une minorité, insignifiante en regard du nombre dés engagements volontaires il est vrai, mais une minorité de cinq cent mille hommes assez forte pour décider de la victoire, l'Angleterre rompt avec tout son passé, avec des habitudes qui, pour elle, consti tuaient vraiment une seconde nature, afin d'obliger ces cinq cent mille hommes à sortir de leur sécurité inglorieqise et à s'en aller renforcer les rangs de leurs frères plus courageux qui se battent pour le droit et aussi pour leur terre menacée, peur leur femme et peur leurs enfants, dans les plaines de Flandre et d'Artois. Qu'une telle mesure ne se prenne pas sans ' heurts, Sans commotions profondes!, sans <-déchirements même est évident. Ne nous -v arrêtons pas pour l'instant. Ne considérons pas ce que certain parti, certaine 1 fraction de parti plutôt, a pu dire ni faire contre le projet de loi en discussion, devant ' le parlement. Ne voyons que l'ensemble, la résolution de l'Angleterre de jeter dans la ba.lance toutes sœs forces vives, ar- , gant et hommes, sa yojonté de .vaincre. Et ; qui donc, après cela, s'il est de bon sens et de bonne foi, oserait douter de notre victoire?Cibles Bernard. Pour nos soldats au front Après notre envoi de 1955.30 francs et 110M.10 fl. au front, eu^oi dont M. le baron Fallon, ministre de Belgique à La Haye, a bien voulu nous accuser réception dans sa lettre que nous avons publiée dans notre no. du 31 décembre, nous avons prié M. le baron Falilon de bien vouloir faire parvenir encore la petite somme qui nous avait été remise après la clôture de notre liste. M. le ministre vient à ce propos de nous envo}rer la lettre suivante : La Haye, le 6 janvier 1916. LEGATION DE BELGIQUE. Monsieur le Diréc£e<ur, \ J'ai eu l'honneur de recevait votre. lettre ' au Jj. de ce mois, ainsi que les sommes de ■ vingt francs et d'un florin* qui y étaient . annexées, dons recueillis -par votre journal < comme suppléments de votre souscription ' précédente». \ Je n'ai pas manqué de faire, parvenir cet i argent à sa destination et vous réitère mes < remerciments pour, le dévouement avec lequel vous cuvez, coopéré aw bien-être de nos j soldats. t Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, 1 les assurances dei ma considérations très dis- * tingwée* Le Ministre de Belgique, [ (s) Baron A. Fallon. 1 • ( Pour nos prisonniers ; de guerre XJn ami hollandais 5.00 fl. , ■ o ■ î L'Aviation française en Orient : Les premiers éléments d'aviation ont débar- < que a Salonique le 10 octobre. On imagine < aisément les difficultés qu'il fallut vaincre pour j installer le parc et les différentes escadrilles ; la ( Grèce étant mobilisée, avait naturellement réquisitionné pour son usage tous les endroits \ propices. * Près de la mer, on finit par trouver un ter- ^ rain ; on le nivela, on y posa un petit chemin de < fer Decauville et on y éleva des hangars. 1 La première escadrille était prête en moins ( d'un semaine, et, le 31 octobre, elle entrepre- | nait ses premières reconnaissances dans la , région de Ghevgeli. Successivement, et dans les délais les plus rapprochés, les autres escadrilles arrivèrent, « mettant à la disposition du général comman- j dant l'armée d'Orient la force qu'il avait 1 demandée. L'aviation est particulièrement difficile en l Macédoine, les champs d'atterrissage sont à . peu près inexistants, le terrain est très montagneux et les pilotes ont couramment à Iran- e chir des crêtes de 1,600 à 1,800 mètres, abruptes, et sur lesquelles une panne ne pardonne- c rait pas. Au passage de ces crêtes, ils sont g fusillés à faibleN hauteur par la couverture bul- \ gare ou par les comitadjis. Ils doivent égale- c ment survoler des vallées encaissées au-dessus desquelles les remous sont très brusques et très ^ violents. De plus, le froid est très vif, il atteint G Fréquemment — 20o. Enfin, l'absence des routes e rend le ravitaillement malaisé. Néanmois, les aviateurs ont pousse des reconnaissances jusqu'à cent vingt kilomètres à l'intérieur des lignes bulgares. Dans le seul mois de novembre, ils n'en ont pas fait moins le oinquante-quatre. Us ont recueilli de précieu-bcs observations et de nombreuses photographies qui ont été particulièrement utiles dans le nouvement stratégique de repli que le général Sarrail vient de faire accomplir à son armee. c Soit isolément, soit par escadrille, ils ont n bombardé des campements et des cantonno- j; ments importants, notamment à Uskub, Istip, a Kana, Hadjali, Strumitza et Pétrie. Ces bombardements ont produit de gros îffets, notamment celui du 24 novembre sur \ strumitza. Des renseignements provenant de • ®, prisonniers bulgares et communiqués à l'état- *] [najor anglais établissent que cet exploit a p :ausé un véritable affolement. Les avions-canons ont fait également de très heureux bombardements contre les camps ennemis de la vallée de la Strumitza. En même temps qu'ils recueillent en aéroplane d'innombrables documents photographiques de la plus haute importance militaire, les aviateurs s'occupent d'établir, au point de vue planométrique et d'une façon précise et détaillée, la carte de la région, car il n'existe actuellement qu'une mauvaise carte autrichienne au L/200.0000. n Grâce à la T. S. F., les observateurs ont pu n aire également d'utiles réglages d'artillerie. K Pour aider nos aviateurs, un service aérolo-;ique très complet et très perfectionné a été «•ganîsé. Dans cette région montagneuse et ~ [ifficile, il fournit des renseignements précieux. " 3'est ainsi qu'il publie chaque jour trois bulle- F ;ins donnant jusqu'à 3.000 mètres la vitesse lu vent et la hauteur des nuages. p Enfin, il faut constater l'admiration que les ti îxploits de l'aviation française ont inspirée au n-peuplo et à l'armée grecs. Notre organisation, a perfection do notre matériel, son utilisation -P pratique, l'héroïsme de nos pilotes et de nos 0 pbservateurs servent et développent utilement c lotro influence» 1< En Belgique. A Bruxelles. Nous apprenons la mort des agents d' change Singer, Demeuse, Victor Ber train et Berthouin, greffier de la Commission d' la Bourse. * * * Pauvre vieux von Bissing! Il est oblig< d'avouer officiellement que les Belges son rétifs et ne veulent pas goûter les bien faits d'une Kultur à laquelle ils doiven cependant une éternelle1 reconnaissance l Voici quelques passages d'une lettr adressée par le septuagénaire général ai Collège des Bourgmestre et éohevins de h ville de Bruxelles. C'est une réponse à 1< missive que l'administration communal* avait fait tenir à von Bissing, en manière le protestation contre la menace d'installe] ies soldats boches chez les particuliers. Et /oilà la prose de von Bissing: ,,L'attitude de la population bruxelloise i l'égard de la garnison allemande montré lans tous les domaines une hostilité nor justifiée. Non seulement on distribue et on achète roi on tiers continuellement dans la ville de* îcrite injurieux, d'un caractère obscène sic) contre l'administration allemande, sous les yeux de la police de la Ville ; nor leulement des officiers allemands ont été nsultés en pleine rue (par exemple le cas le Jonghe), mais souvent la populatior bruxelloise en est arrivée à prêter au service de renseignements ennemi une aide ac-ive, en lui fournissant des renseignement* rur la situation militaire en ville, par exemple, sur l'occupation temporaire des hangars aéroplanes, et elle a ainsi rendu possible de6 actes hostiles contre la garaisor allemande établie dans ses murs. Il est regrettable que, même des employés coramu-îaux n'aient pas eu honte de participer à >e>3 actes hostiles, et d'y prêter aide comme ogents de l'espionnage ou comme détenteurs l'explosifs. De plus, et. sur une grande ichelle, malgré des avis réitérés avec menace le pénalités sévères de la part du gouver-lement général, la population bruxelloise l tenu des armes cachées et a ainsi indique on intention de se garder armée en vue l'un soulèvement.De même dans le domaine les logements, l'attitude hostile de la population bruxelloise s'eSt manifestée ouver-ement. Non seulement on a créé des diffi-mltés de toutes sortes aux officiers et aux employés allemands, pour la location d'appartements convenables, mais encore lee juelques bailleurs qui ont loué à des offi-ier ou employés allemands, pour gagner insi légitimement leur vie, ont été en but-e. de la part de leurs concitoyens, à des chi-anes continuelles, à des menaces et à des lumiliations. C'est ainsi que pour les offi-iers et employés allemands la question du ogement est devenue particulièrement embrassante."Il n'est rien de plus vrai, M. von Bissing, t l'on déteste en Belgique les Allemands, >ré?ents et à venir. On les' déteste, on les iait et on les haïra chaque jour davantage. Est-cs que von Bissing s'imagine que tous sommes des moutons qui se laissent ondre sans murmurer? A-t-il oublié Liège t la défense de l'Yser? Mais ce document est significatif, n'est-e pas? Qu'est-ce que les Wertheimer et utres fabricants de copie pour journaux al-amands pourront bien inventer pour faire roire aux neutres, crédules jusqu'à l'in-raisembiauce, que la situation est normale n Belgique et que les rapports entre les nvahisseUrs et la population sont corrects? A Anvers. Les Allemands ont affiché sur les murs e la ville l'avis suivant : D'après une ordonnance du gouverneur e Beùgique, un recensement général det hevaux, bêtes à cornes, mulets, cochons, routons, chèvres, etc— aura lieu le 15 mvier 1916 et sera fait par les soins des dministrations locales. L'attention de la population est attirée riricipalement sur le fait que ce recen-ïment n'est pas ordonné dans un but mi-taire ni en vue de réquisition^, mais pour ourvoir à l'alimentation du bétail. Keizerlijk Kommandantur, f. f. de Kommandant, Schusïer, général-itiajor, Compte là-dessus, comme disait Gavroche ! Cl & ra d. Le comité local de l'Assistance aux chômeurs rend des services nombreux. Le coite de Gand, présidé par l'avocat Meche-•nck, a pour mission de répartir entre les ms-travail des communes de Gand : Le-sberg, Mont-St-Amand, Gentbru^ge et and même les sommes reçues du comité rovincial. Ces sommes se chiffrent à 150.000 francs ar semaine, ce qui représente une assis-moo hebdomadaire de 3 francs 50 par choeur. Cette moyenne sera augmentée sous îu d'ailleurs et. s'élèvera alors à 3.60 ou à .65 francs. Chaque assisté reçoit une irte. Celle-ci est remise par le comité >calA les syndicats^ les mutualités^ les caisses d'épargne ou par les administrations communale^. 3 / Des abus ont été nécessairement commis, j La commission de contrôle instituée récem-3 ment s'occupe d'enquêter minutieusement chez tous les chômeurs. C'est ainsi que des 39.000 fiches, 5.000 ont été annulées! Aus-i si, l'institution donne-t-elle à présent d'ex-f. cellents résultats. Outre les cent bureaux d'inscription .. créés par les syndicats fédérés et les sociétés mutuelles, on travaille encore dans les ; quartiers les plus populeux de la ville. Et quatre bureaux sont ouverts pour les L ouvriers qui ne sont affiliés à aucun orga-. nisme. * * * Parmi les redoutables cadeaux que les Allemands donnent aux Flamands pour les gagner à leur mauvaise cause figure évidemment la flamandisation de l'Université de Gand. On sait qu'un projet Anseele-Franck-Van Cauwe-» laert avait été déposé et allait être problable-; ment accepté à brève échéance, lorsque survint la guerre. Von Bissing, sur les instances du hollando-boohe Wirth, promoteur du projet, a décidé de ^flamancjiser" d'office. La nouvelle fut annoncée le soir de la St. Sylvestre au ,,Vlaamsche Tooneel", ancien Alhambra bochisé, où certains groupes de manifestants l'apprirent avec enthousiasme, cependant que des coups de sifflet et des cris montaient, indiquant à MM. les flamingants , que. même parmi le public du ,,Vlaamsche-Bocne-Tooneel", tout le monde n'était pas partisan de cette atteinte portée à la langue française en Flandre. Aujourd'hui les Allemands essaient cîe recruter une partie du corps professoral en Hollande, car les rénégats belges ne sont pas a-ssez nombreux. H est très douteux, écrit le ,,Tijd", que la tentative de von Bissing réussise. Nous publierons aussitôt que possible la liste des noms de ceux qui ont accepté de professer sous la pantoufle boche du boche von Bissing. AyLïêie. Jean Dechesne, négociant à Liège, qui avait vendu des pommes de terre à un prix , trop élevé, a vu sa marchandise saisie (il lui restait 11.000 kilos de ,,patates") et , vendue aux prix maxima fixés. La peine est minime et il faut qu'on punisse le plus sévèrement possible ceux qui rendent la vie impossible à ceux de nos compatriotes vivant de moyens forcément réduits. A Verviers. Il s'est constitué en ville un comité de secours pour les victimes de la guerre de Verviers, Andrimont, Ensival, Hodimont, Larabermont, Stembert et Wegnez. Le Comité distribue des vêtements eb des J ustensiles de ménage. * * * s H paraît que les agents de police ne saluaient pas convenablement messieurs les officiers allemands. Un jour, on les a réunis à la caserne, où on leur apprit le rigide | salut militaire prussien. A H S.3 3A M. de Dorlodot communique au ,,XXe Siècle" des renseignements, rétrospectifs et actuels, sur la vie à Huy et dans les environs.Fin août 1915, écrit-il, le Comité Hispano-Américain de ravitaillement a fait-don à la ville de Huy de 23.000 bons de pains qui ont été distribués immédiatement aux familles secourues. Ces 23.000 bons représentent une valeur totale de 10,350 francs. Au commencement de septembre, le Comité de Secours et d'Alimentation a nommé une commission spéciale, composée de MM. C. Limage, J. Derriks et J. Nicolas pour enquêter sur les fraudes et proposer les mesures utiles. Vers le 10 octobre, le Comité Hispano-Américain a fait un nouveau don de 19,750 Ixxns de pains aux familles nécessiteuses de la ville de Huy. Le 25 octobre, une somme de 900 francs a été distribuée, à titre de secours, aux familles sinistrées de la rue des Jardins. La Société Horticole, sous la présidence de M. Pierre de Lhoneux, avait organisé une exposition, suivie d'une tombola, les 25 et 26 octobre, au profit des oeuvres de secours de l'arrondissement de Huy. Cette heureuse initiative a obtenu le plus vif succès. * * *. C'est au moulin Mouton, à Ombret, que doivent être centralisées pour la mouturo les récoltes de la région pour 1915. Les grains américains seront moulus aux moulins de Stat-te. . Cette décision a été prise par le Comice Hispano-Américain qui ne veut pas que la farine étrangère soit mélangée à celle des grains belges. Le 25 octobre une partie du service des postes belges a été réinstallée dans l'Hôtel des Postes (partie donnant sur le boulevard du Nord). La partie donnant sur la chaussée de Liège et les guichets restent affectés au servies de la peste militaire, du télégra phe et de la censure. Le public devra continuer à s'adresser au bureau de la rue Montmorency. Les facteurs partirent désormais en tournée à 9 heures et il y aura une deuxième distribution fixée à 6 h. 1/2 du soir. Les boîtes aux lettres de la ville seront levées 3 fois. * * * Sous peu sera mise en adjudication publique la construction ,d'un cimetière à Hermalle-sou3-Huy. Le devis estimatif est de 22.500 frs. * * * Les vendanges, dans le pays huttois, sont terminées. La récolte est supérieure, en qualité et en quantité. * * * 600 ouvriers ont travaillé cette année pendant 6 à 7 semaines aux sucreries de Wanze. Les betteraves y ont été amenées par bateaux et par lourds chariots. En Campinej A Turnhout, — la ville du macaque autrichien Springael — la nouvelle année s'est passée bien tristement. Pour qui connait ies habitants de la Campine, écrit ,,Do Telegraaf", l'abattement a posé sa lourde poigne sur bien, des épaules, mais sans ébranler cependant la confiance qu'on garde dans l'issue do la lutte. Mais la Campine endure tant de privations I Lo rôle hypocrite des gouverneurs, des kommaudants et des inspecteurs du travail allemands apparaît plus clair de jour en jour. Les comités locaux mettent tout en oeuvre pour faire reprendre la vie économique, mais les Allemands, au lieu d'appuyer ces nobles tentatives, contrecarrent systématiquement leur activité. Une note des autorités à Bruxelles avisa ces comités de travail qu'il est nécessaire pour eux de cesser de procurer de la besogne aux sans-travail. On n'accéda pas — bien évidemment — à ce désir. Peu à peu, nos campar-gnards et nos administrations des localités cam-pinoises considèrent toutes ces ordonnances comme autant de chiffons do papier, — qu'on I ne lit même plus. Les comités locaux prêtent secours à dix mille pauvres, parmi lesquels plusieurs mères de famille dont le mari combat ou est morfc au front. En dépit du bon vouloir de ces comités ét de l'appui prêté officiellement ' par la Hollande aux communes frontières, il règne une misère noire dans un grand nombre de ménages. D'aucuns arrivent à peine à se procurer un morceau de pain en contrebande 1 Plusieurs briqueteries travaillent à raison de quelques heures par semaine. Une grande indignation règne à Turnhout contre une centaine de Belges coupables de s'être vendus, preuves en main ,aux Allemands pour frauder, de Hollande en Belgique, des vivres destinés à l'armée allemande. Leur service est fort bien organisé parce qu'il y a des oompliees des deux côtés de la frontière. On passe surtout de la farine. Âux frontières. Maeotricht et quelques autres localités frmitaères commencent à manquer d'ou-:. vriers. Des milliers d'hommes y arrivaient journellement de Veldweselt, Smeermaes, Lanaeken, Vroenhoven, etc., et n'avaient aucune elifficulté à craindre lorsqu'ils possédaient un passeport en règle et un certificat de celui qui employait leurs services. Or, ces ouvriers ont été avisés par le? Boches qu'après le 15 janvier tous ceux qui habitent en Belgique ne pourront plus passer la frontière et que, pour la zone frontière elle-même, des mesures très sévères seront prises. Les hommes, même âgés, n'obtiennent plus de passeport. Beaucoup d'ouvriers, employés à l'usine à gaz de Maestricht, ont décidé d'habiter cette ville. Mais les hommes qui ont femme et enfante en Belgique ne gagn<*nt pas suffisamment pour avoir deux domiciles; Les voilà donc privés de leur gagne-pain par nos ennemis. Car cette nouvelle mesure n'est pas en rapport avec des opérations militaires que l'on pourrait — —u I O ! H y a un an 9 janvier 1915. — Raids d'avions allemands et de Zeppelvns sur Dunkerque, Calais, Hazebrouck, Armentières: plusieurs victimes; fuite des piratons aériens, au retenir, vers la côte anglaise et la côte belge. De Reims à l'Argonne, duel d'artillerie lourde forçant l'évacuation de tranchées allemandes; maintien des positions françaises sur le reste du front, notamment à Perthes-les-Hurlus, Beauséjour, le Four-de-Paris, Fontaine-Madame, Saint-Hubert, Bou-reuUles, etc. Front oriental: en Bucovine, avance des Russes à Dorna-Watra et Dor-na-Kradreny, et, en Transylvanie, à Ujrad-na. Le ,,Goeben'} heurte à nouveau une mine dan# les Dardanelles et rentre à Con-stantinople avec de sérieuses avaries. Sur la mer Noire, raid naval de la flotte russe, qui incendie barques et voiliers turcs avec leurs chargements, bombarde les navires turcs ^KamidieW et ,,Breslau" et les met en fuite fortement endommagés. En Afrique occidentale, nouvelle attaque de. l'Angola, colonie po-rtugaise, par les Allemands, supérieurs en nombre.. Ordre du général allemand Stenger, trouvé sur des cadavres et sur les. prisonniers des 112e et lJf.2c rêr/im.enfs d'infanterie: y,Achevez les blessés." Nouveau rapport belge sur les atro'ri.'és allemandes. A Berlin, ni fêies ni réjouissances à l'occasion de Vanniversaire du» kajiser. Notre marine iniét ietire. Exploitation familiale de la batellerie. Nous entendons par là l'exploitation, par le batelier et sa famille, du bateau dont ils sont propriétaires. C'est en même temps la demeure et l'instrument de travail; maison flottante où l'on naît et dans laquelle on meurt parfois; c'est le cadre de toutes les joies, du labeur quotidien et des épreuves inévitables; aussi rattachement voué à la maison mobile est-il profond ; son occupant en soigne les moindres détails, mais il orne spécialement la cabine, le home. Le batelier, chef de famille nomade, que de longues excursions solitaires sur les canaux calmes rendent grave, patient, réservé, est, à de rares exceptions près, sobre, de physique endurant, vigoureux. Presque toujours, la famille est unie et laborieuse. Au cours des pérégrinations, l'homme pousse la gaffe, la femme tient le gouvernail. Si les fils ont plus de douze ans, ils s'attèlent au bateau, à moins que le halage ne soit fait par un cheval loué. La mère et la fille font le ménage. Ce noyau est une I excellente pépinière pour le recrutement de mariniers. Au repos, le père restaure minutieusement la propriété qu'il doit conserver, procède aux grosses réparations provisoires, remédie aux légères avaries, peint, vernit et goudronne la coque, raccommode les agrès et l'outillage portatif. Les facilités aocoraées par la loi de l'hypothèque fluviale ont fortement augmenté le nombre des propriétaires de bateaux (1). Sur les douze mille environ qui parcourent nos voies hydrauliques, plu3 do la moitié probablement sont exploités par leurs possesseurs. Cette même loi bienfaisante permet la transformation — par acomptes espacés — du bateau à voile en bateau à moteur. Le petit patron batelier libre fournit le plus économique des transports, ne lui demandant que de quoi nourrir sa famille', remplacer ses outils et garder son bien eu bon état. La marchandise qui lui est confiée, et dont il assume la responsabilité, est l'objet de toute son attention. Son rôle, pour modeste qu'il soit, n'en est pas moins très utile. Faisant preuve d'initiative, il va au besoin, chercher du fret, des courants nouveaux d'affaires, les provoque en cas de pénurie de charges, et les canalise, aux deux sens du mot. En dehors de son lieu de résidence électorale, il se choisit alors deux ports d'attache entre lesquels il navigue, avec chargement complet dans un sens et, des fois, avec cargaisons incomplètes et fractionnées dans l'autre. Il se fait ainsi agent diligent et contribue à intensifier les transports par eau. S D'autres fois, il s'attache à une usine, à une fosse. Le chef de l'une ou de l'autre a jugé que le bateau proposé s'adaptait aux exigences de son industrie, il met le propriétaire de celui-ci au courant des particularités de son exploitation et des conditions auxquelles il devra se plier; et, au bout de quelques voyages, le batelier sera incorporé dans l'entreprise comme un rouage essentiel bien réglé. Rarement des difficultés s'élèveront entre les deux parties. Si l'une prolonge trop les jours de planche, le tribunal compétent du ressort aura vite fait de rappeler le transgresseur à l'observance des accords, ou aux us et coutumes de la contrée. Entre employeur et employé les rapports ne sont pas gênés par une routine administrative, règlements rigides ou pléthore de paperasseries embrouillées. En somme, l'un des contractants disposera d'un auxiliaire laborieux, régulier, honnête; l'autre, à moins qu'une grève n'éclate, sera assuré d'un travail ininterrompu et rémunérateur à suffisance. Aussi la petite batellerie veut rester indépendant^, et sa clientèle compte bien pouvoir lui rester fidèle afin dp continuer à utiliser les avantages qui lui sont offerts. A côté de puissantes industries de transports, la batellerie primaire travaille et prospère; néanmoins, il lui arrive de se louer temporairement à ces organismes. En France, les bateaux à faibles tonnages luttent avec des compagnies qui possèdent, comme la compagnie de navigation Le Havre-Rcuen-Paris-Lyon-Marseille, de multiples ramifications, de gros capitaux et un matériel nombreux et perfectionné. En résumé, la petite batellerie est à la grande, ce que la ferme dé quelques arpents ou la culture maraîchère est à la grande exploitation agricole; toutes ont leur raison d'être, répondent à des besoins différents. II y a, en plus, un intérêt social indiscutable à ce que la classe des modestes bateliers, ainsi que des plus humbles propriétaires terriens, soit renforcée, ét non amoindrie.La batellerie belge. Mais, il n'y-a pas que la petite marine, il y a aussi la batellerie moyenne et la grande. On présente souvent la première ccmmo archaïque, démodée, et par suite vouée à l'extinction par défaut d'emploi ; nous croyons avoir fait justice de cette allégation. D'autre part, on discrédite volontiers les deux autres catégories en les traitant en industries inférieures, que le chemin de fer remplacerait avantageusement en bien des cas, et réclamant une réorganisation fondamentale; les projets de réforme de quelques-uns vont même jusqu'à l'ex,-

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