L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 09 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0000000z3n/
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[iEmc Aiine< T^t»rïl42"eïlï43 " S cents Dïmariclïc 9 et luncfi 10 csecdnlbre 1911? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal caaotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille Toutes les lettres doivent être adressées au sureau de rédaction: IV. Z. VOOHBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 177.=». I Rédacteur en Clie! : Gustave Jaspaers. „ , . f>/, . ( Charles Bernard, Louis Piérard. Comité de Rédaction.) Renié Chambrv. Emile Painparé. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger tl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. En route vers l'Italie en guerre Le leninisme italien. — Charleroi ou Verdun? — Les soeurs latines. — L'Italie et les neutres. La quatrième Italie. Paris-frontière italienne, 4 novembre. — Lo "journaliste propose et Valte gott dispose. Ayant quitté la Hollande le 13 octobre dernier, j'espérais pouvoir être à Udine, au grand luartier général italien, dans les tout premiers iours de novembre. Hélas! je no verrai, à moins l'un brusque retour des armes, ni Udine, m ïorizia ni le Carso, ni, de loin, les clochers de ïrieste, ni imême les1 'hautes lalaises jannes et roses du Cadore. Mais1 je pars pour Kome et à j'attendrai, comme Tannhaiïser, que mon xi ton de pèlerin, ma canne ferrie de reporter ja guerre fleurisse au soleil de la victoire et te la résurrection. Il n'y a pas à dissimuler qu'à Paris, dans les milieux les plus italophiles ou même-italiens, les nouvèlles du repli général ont opéré comme (i,vj coups de massue. Tout d'abord, on ne s'expliquait pas, malgré que l'attaque allemande ût prévue depuis, longtemps et que la frontière Mistro-suisse eût été hermétiquement fermée rendant des semaines. On a cru primitivement «ne Mackensen avait frappé au plateau do 3ainsieza un coup do boutoir renouvelé de 'arnoAV, des campagnes de Serbie et de Rou-nanie, avec un nombre considérable de divi-ions retirées du front oriental où les soldats usses ,,soviétisés" sont en train de couvrir la euno Révolution d'une honte égale, à celle ue valut à la Russie tsariste la bande des tiirmer, des Raspoutine et des Protopopoii. i présent, on sait ici cè qui s'est passé du côté lo l'Isonzo. (L'admirable soldat (;ui a nom 'adorna, grand et rude taciturne, en qui l'on etrouve les vertus romaines a dit franche-ient dans un communiqué, dont la censure rançaise a finalement laissé filtrer quelque liose, que des défaillances regrettables s'étaient roduites parmi certaines troupes do la Ile rmée. Ces troupes, travaillées par une propa-ande défaitiste, ont lâché pied devant les 'edesehi. Nul d'ailleurs n'eu fait plus mystère, pas lus en France qu'en Italie. M. Marcel Sembat rit le"preimer à en parler, dans la ,,Lanterne". I. Julien Luchaire. directeur de l'Institut rançais de Florence, l'un des plus sûrs amis .e l'Italie, écrit de la ville au lys ronge à .,Oeuvre" : ..Noiis pouvons bien révéler que i plus grande douleur de toutes ici n'est pas la jerte de territoires conquis au prix de tant de ang, ni, la pensée des sacrifices qu'il faudra faire encore, c'est l'idée que la catastrophe n été causée par la défection de quelques trou-3es italiennes qui ont laissé passer l'ennemi, et laralysé d'abord, puis fait tomber tout le ystème de défense. Il faut entendre les ex-ressions de colère et do souffrance." Mainte-ant s'éclaire la crise politique qui, prélu-lant à Ja catastrophe, aboutit voici moins de rois semaines à un remaniement ministériel, laintenant s'éclairent les mots terribles et cin-lants que Bissolati, le grand socialiste pa-riotc, lançait de la tribune do Montecitorio l);vdresse des socialistes officiels. Ceux-ci mfc encouragé, comme Troelstra et Camille luysmans, en Hollande, depuis la résolution usse, ' cette idée simpliste que la guerre pou-•ait finir avant l'hiver, tout à coup, d'une açon presque providentielle, par la volonté de uelques-uns, puisque les peuples étaient prêts . s'entendre, puisque l' Allemagne, grâce au nii-aclo russe, était démocratisée, puisqu'on 110 ouvait plus rien attendre de la Russie comme ollaboration militaire, etc. etc. Do là à ad-îettre la paix à tout prix, il n'y a qu'un pas t les pauvres gens du peuple, encore excités ar quelques retards et difficultés dans le fivitaillement comme il s'en est produit à Turin ù des troubles sérieux curent lieu, ont vito lit de franchir ce pas. Or (il faut toujours en evenir à cela), l'Allemagne et l'Autriche, qui étiennent des gages formidables n'ont pas ncore prononcé, une sentie parole. qui permette l'affirmer qu'elles sont prêtes à lâcher leurs >roies. 11 y a plus grave que tout cela: 1 Allemagne ntretient en ^Italie, bien plirè qu'en France incore. une nuée d'agents défaitistes qui y èment l'alarme et la panique et le socialisto lusolini, dans son ,,Popolo d'Italia", vail-ant journal patrioto et révolutionnaire, ^ reprochai b au cabinet Boselli d'avoir trop usé de a manière douco à l'égard de ces saboteurs lo la guerre libératrice. Il est certain que lo 5oloïsme avait poussé dans la péninsule des amifications bien plus dangereuses encore n'en France. Mon éminent ami d'Arsac, an-ien rédacteur en chef du ,,Soir" de Bruxel-?s, qui vit en Italie et connaît admirable-oent ce pays, a dénoncé le mal il y a'quel-ues mois déjà dans une brochure docu-rentée, lumineuse et prophétique ,,Qu'est-ce ue le Zimmenvaldisme ?" (Paris, impri-lerie de la Bourse, 35, Rue Jean-Jacques ousseau). Il a démontré que le Zimmerwaldis-1e était une invention de pro-Geranains fono-onnant pro-Germania. Or, c'est en Italie sur-out qu'il a opéré. C'est d'ailleurs là et en uisse qu'il est né. Le zimmerwaldisme a été crée, dit-il: lo. Par des Suisses pro-germains; 2o. Par des Italiens neutralistes, amti-autri-lions, on même francophiles avérés, convertis ar le social-démocrate Sudekum, missionnaire fficiel du kaiser. Le zimmerwaldisme, qui n'est, à proprement irler, que le sudekumisme, s'est employé ou emploie encore: A égarer l'opinion publique sur les origi- îs de la guerre, pour disculper l'Allemagné, 1 calomniant les Alliés, en cachant systéma-quement tout ce qui pourrait nuire au pan-îrmanisme;— A présenter la situation de la Belgique us un faux jour pour atténuer les crimes al-inands : la violation do la neutralité, la dé-istation du pays, lo martyre de ses habitants ; — A empêcher par tous les moyens la guorra ) l'Italie contro l'Autriche: — A aider de toutes ses forces l'entreprise î ceux qui avaient comploté une attaque de France par l'Italie : — A empêcher la déclaration de guerre de rtalie à l'Allemagne; — A saboter la guerre italienne et celle des lliés : — A empêcher tout intervention des neutres 1 faveur de l'Entente; — A semer la zizanie parmi les Alliés; — A diviser les socialistes de l'Entente, etc., :c. ; — A pousser les Russes à conclure une pair En un mot, lo zimmerwaldisme n'a pas cessé un seul instant d'œuvrer pour les Empires centraux contre l'Entente.A quels mobiles ont obéi et obéissent les zimmenvaldiens? Ces mobiles sont évidemment d'ordre divers — et pour certains zimmerwaldiens, les naïfs, les sectaires doctrinaux, par exemple, la bonne foi n'est pas exclue. Pour les autres, nous laissons au lecteur le soin de se prononcer. Il y à quelques semaines, d'Arsac m'écrivait d'Italie: ,,J'ai crié à tout le monde que, si l'on n'avisait, on allait tout droit à un soviet italien. Les ravages du boloïsme, du bolche-vikisme, du von Gerlachisme et du Zimmerwaldisme dépassent tout. L'attitude de beaucoup de socialistes français, anglais et belges à l'éganj des socialistes russes et italiens est simplement idiote ou criminelle. Ou bien ils ne savent et ne voient rien, ou bien ils veulent notre mort, il n'y a pas de milieu." Si d'Arsac parle des Huysmans, des Longuet et autres Ramsay Macdônald, il a raison. Quant à un Thomas ou uii Vandervelde, jo sais qu'ils voient clair. * * * Il n'y a pas à cacher que les premières nouvelles graves du revers italien ont fait ici une profonde impression. Cela s'est traduit, chez quelques Français, ■par des cussès de nauvaise humeur, par quelques paroles injustes à l'adresse de l'Italie que certains Français • sont toujours trop enclins à considérer comme une soeur cadette, à peine arrivée à maturité. Mais j'ai pu constater que l'opinion à Paris s'est vite ressaisie. La fraternité latine parle plus haut que tout. Ce n'est pas sans fierté que Tes Français, on lisant que les poilus do Joffre et de Pétain ont été reçus avec enthousiasme dans les rues de Brescia et de Milan, se sont souvenus des noms fameux do llivôîi,"de Magenta et de Sol-ferino, des campagnes où Jes soldats des deux Napoléons furent acclamés par le peuple italien comme des libérateurs. Le peuple français,dont, malgré quarante mois de souffrances, le stoïcisme est toujours aussi beau, demande qu'on lui parle franchement, que rien ne lui soit caché de la vérité. Et surtout, pas de ,,bourrage do crâne" ! Les Parisiens haussent les épaules quand ils lisent à la fin d'un article de Paris-Midi: .,Les Allemands veulent en Italie une nouvelle bataille de la Marne? Soit! nous sommes prêts." Lo moral du peuple français est trop ferme ' pour qu'il supporte encore de telles fanfaronnades. Il préfère lire, sous la plume de M. Auguste Gauvain, dans lo ,,Journal de's Débats" : ,,Les empires centraux ont manqué moralement leur coup en ce sens qu'ils ont surexcité . lo patriotisme italien au lieu de le déprimer. Mais, militairement parlant, ils ont remporté un succès qui dépasse probablement leurs plus grandes espérances. Pourquoi nous bander les yeux devant l'évidence." La première .remarque faite par M. Aug. Gauvain est l'expression de la vérité même. J'ai pu m'en rendre compte, par des renseignements qui arrivent chaque jour ici dans des milieux italiens. Les Allemands, une fois de plus, ont fait preuve de leur balourdise énorme au point, de vice, psychologique. S'ils ont cru semer la panique en Italie en envahissant ce pays, ils se sont lourdement trompés. Car c'est exactement le contraire que .se produit. Tcrute la nation italienne fait bloc devant l'envahisseur. Le choc en retour a été on no peut plus curieux. .,Lo patriotisme italien, écrit M. Jacques Bainville dans ,.l'Action française", loin d'être entamé par l'infortune, a retrouvé un nouvel élan." L'Italie ne vient pas d'avoir son Charleroi comme je l'ai entendu dire le premier jour par 1111 Parisien trop pessimiste. Non: c'est son Verdun qu'elle a en ce momènt. Elle traverse la grande, la douloureuse épreuve de matura tion, d'où, comme la France, elle sortira épurée moralement. ..Par la souffrance un simple instruit", chante Parsifal. C'est dans la souffrance qu'elle doit enfanter • l'Italie nouvelle, l'Italie absolument libre et une dont feront parité le Trentjn de Battisti, • socialiste patriote pendu pat* les Autrichiens, et ; la Trieste d'Oberdank, la belle cité inconso- : lée au bord de la mer Adriatique, chantée par CardUcci et Gabrielo d'Annunzio. M. Luchaire écrit encore de Florence au , sujet de l'état d'esprit nouveau qui s'est forgé dans l'amertume de ces jours, derniers dans cette Italie, qui à son tour, comme la France, • la Belgique, la Serbie, la Roumanie, voit son sol envahi et profané par les barbares monstru- ( eusement puissants, descendants de ceux qui brûlèrent Aquilée : ..L'esprit public italien, s'élevant au-dessus de la douloureuse contingence actuelle, cliereho les raisons de sa fermeté dans les raisons' uni- < verselles du grand conflit. Tout le monde com- ] prend ici désormais qu,e ce n'est pas par la : conquête territoriale qu'on aura la victoire, . mais que c'est par la victoire commune que , chacun recevra la part territoriale qui lui revient." Liltalie comprend enfin que cette guerre, ce n'est plus ,,nostra guerra", une guerre contre 1 l'Autriche, une guerre inspirée par le sacro 1 egoïsmo, mais la grande croisade de tous les- j peuples civilisés de l'humanité entière cçm-tre l'Allemagne, contre la puissance monstru- , euse dont les alliés no sont que des instruments < dociles'entre ses mains, contro l'Allemagne ' faiseuse de nuit ainsi que l'appelait Emile Ver- ' haeren. 1 Louis Piérard. i (A suivre). i —1 , % ■ twm 1 L'appréciation d'un américain S 1^ Croix Rouge des Etats-Unis envoya £ en Europe une mission dirigea par le major Murphy. La section spéciale où se dévoue le major Bioknell et le commandant John 1 van Schaik, de Washington, s'occupe exclusivement des Belges. Van Schaik visite actuellement le front belge avec le consul des Etats-Unis au Havre, John Bell Os-borne. Il appartient à l'aristocratie républicaine des descendants des premiers colons américains. John van Schaik dit: ,,Votre méthode d'organisation est excellente. Tout va rapidement chez vous. Votre façon de traiter les affaires concorda avec la nôtre plus que celle de n'importe quelle nation ( alliée. Quand on demande réponse rapide i on l'obtient. J'ai eu surtout l'ocasion de ( constater cette qualité çriez vos dirigeants. 1 Mais je crois qu'elle ne leur est pas parti- 1 culière. Soyez persuadé que c'est bien mon impression, que je vous exprime et que. je J ne dis pas cela pour vous ffrire plaisir. 1 xUoôA < En Belgique. Le Régime de la Terreur. M. L'êchevin Victor Desguin condamné à 1000 marks d'amende. Depuis quelque temps les activistes anver-3ois mènent une vive campagne contre M.Victor Desguin, le vénérable éehevin do l'Instruction Publique. Bien que M. Victor Desguin, Wallon de naissance, eût toujours tenu très strictement la main, à l'observation des règlements concernant l'emploi du flamand et qu'il eût donné à la cause flamande suffisamment 3e gages de loyalisme, les activistes ne lui par-lonnent pas ses origines wallonnes. Jusqu'ici, pourtant, leurs tentatives d'écarter M. Dcs-guin de l'administration avaient échoué. Enfin, ils viennent de trouver le prétexte lu'ils cherchaient pour nuire à l'homme de :œur et au grand et bon citoyen qu'est M 'éehevin de l'Instruction Publique. Celui-ci xvait convoqué dans son cabinet, à l'Hôtel de. Ville, les élèves de l'Ecole Normale, qui ve-aaient d'obtenir leur diplôme d'instituteur, pour leur rappeler les prescriptions ministérielles qui interdisent aux instituteurs de s'occu-oer activement de politique. A ce propos il les invita de s'abstenir de propagande activiste et antipatriotique. Ceci transpira bientôt au dehors. Les activistes, toujours prêts à implorer l'appui du ,,grand frère allemand", portèrent plainte auprès des autorités allemandes contro l'honora-jle magistrat. Celui-ci dut comparaître de-iran un conseil do guerre où on lui reprocha la gourde hostilité de l'administration communale d'Anvers en ce qui concerne l'application les rèp-lements do la séparation administrative, r.e défenseur de M. Desguin fit valoir, en lehors des arguments résultant du fond de la :ause, que son client avait été décoré d'un U'dre allemand pour avoir» porté ses soins, en I870, en sa qualité de médecin, à des blessés îllemands. Le conseil l'acquitta. Mais cet acquittement ne plut pas en haut ieu. Le jugement fut cassé et M. Desguin renvoyé devant 1111 autre conseil. Celui-ci le condamna à 1030 marks d'amende, ajoutant ]ue seul le grand âge du prévenu, 80 ans, lui évitait la peine de la déportation en Allemagne ! On peut croire que cet incident, où les activistes jouent un rôle plus odieux encore que e pouvoir occupant. 110 fera pas beaucoup do )ion à la cause de l'activisme. A cause de la pénurie do charbon et pour rParguer }c gaz, lo Collège échevinal de Schaarbeek vient d décider que dorénavant les bureaux de l'administration communale se l'ermeront à 2 heures. * * * Le mandat de plusieurs juges d'instruction est expiré- depuis le début de la guerre. En effet, la loi du 18 juin 1869 dispose, en son article 21, que les juges d'instruction seront choisis par le Roi parmi les jugeç de première instance, pour trois ans. Les magistrats dont le mandat est expiré ont continué purement et simplement leurs fonctions. Les titulaires qui se trouvent dans ce cas exercent-ils légalement -leurs fonctions ? La question a été résoltie par l'affirmative en vertu de l'extension donnée au littéra 2 de l'article 23 de la même loi. C'est donc à. la demande du ministère public, en l'espèce M. le procureur du Roi, que le tribunal a maintenu les intéressés dans leurs fonctions. * * * On a beaucoup parlé naguère d'un jugement, :rès bien motivé, d'ailleurs, de Mtre d'Union, uge de paix du 2e canton d'Ixelles, accordant 1 un pâtissier une réduction-de 50 p. c. sur son loyer. L'interdiction par l'occupant de ?aii*e ou de vendre de la pâtisserie autorise e locataire, disait le juge, à réclamer une exonération partielle de loyer, si, bien en-;endu, l'immeuble a été loué spécialement Dour semblable commerce. Le tribunal civil de Bruxelles, jugeant en legré d'appel, vient de confirmer ce jugement. A Anvers Les rations pour la première quinzaine le décembre sont fixées définitivement couine suit : 1()0 gr. de saindoux par personne t fr. 0,40 ; 100 gr. de lard à 0.4Q ; 200 gr.« le riz à 0.24 ; 200 gr. de flocons de riz à ),24 ; 75 gr. de café à fr. 0.60. # # # Dans une usine de chocolatier on a dé-obé des courroies pour une somme de 17,000 francs. On est sur la trace des cou-jables.Chez un tailleur rue Saint-Gommaire on . volé la nuit, avec escalade et effraction, Î0 costumes d'homme, 46 pardessus, 40 pan-alons, 35 gilets, 18 coupons d'étoffe, cinq >ièces de doublure, et chez un tailleur rue îaint-Roch 7 pantalons, 1 pardessus, trois ^estons, 3 gilets, des bourgerons, etc.; au jréjudice d'une habitante de la rue des For-ifications un jupon, un certain nombre de )louses, des chemises et pantalons, des es-luie-mains, des mouchoirs, des briques de lavon et une somme de 1,026 marks. * * * Pour le Comité National sont arrivés: L'al-ège „Pascal" est entrée dans le port avec .G 1,388 kilos de lard, 16,142 kilos de sain-loux et 24,530 kilos de riz. Les allèges „In /laanderen Vlaamsch", „Teniers", ,,Scaldus" it „Successeur" ont apporté respectivement 570, 398, 402 et 1,527 tonnes de froment, lies allèges ,,Anna", ,,Twee Gebroeders" et ^atervogel" sont arrivées avec 22, 19 et .1 tonnes de moules. « * * Rue du Canal des Brasseurs on a volé lans une maison dont les propriétaires sont . l'étranger, de nuit, une quantité de bijoux, les objets d'habillement, du linge, des vieil-es monnaies et autres objets, pour une va-eur de plusieurs'milliers de francs. Rue du Kruishof on a volé, au moyen de ausses clefs, des rideaux, des tapis, ur,e >endule et autres objets; rue des Crabes, les literies et du linge. Un individu, prévenu d'avoir fracturé deux troncs dans une église de banlieue où il n'a trouvé du reste que quelques ,,cens", a été condamné à deux peines de 6 mois de prison. Uu autre, inculpé d'avoir volé des pommes de terre dans un champ à Berchem, a été gratifié de 7 mois d'emprisonnement. Dans les Flandres (De notre ccsrresjmndatit spécial) Décidément l'attaque vers Cambrai, effectuée par nos vaillante alliés les Anglais, a jeté un très grand émoi parmi l'état-major boche. Il y a environ un mois on vit aux frontières zélandaises des transports ininterrompus de troupes boclies se .dirigeant vers le front de l'Yser par la ligne de chemin de fer d'Eecloo et par des transports par route. Inutile de dire que ces troupes venaient du front, oriental, résultat de la trahison de la bande leniniste vendue aux teutons. Tous les villages de la Flandre regorgeaient de soldats. C'est ainsi^qu'à Selzaete 5000 soldats séjournèrent, à Asséné de 3000, à Wachtebeke 2500, à Moerbéke 6000 à 7000. Bref, c'était le fort contingent des passages d'octobre 1914. Tout le monde se doutait qu'un terrible choc allait se produire au front d'Ypres. Or, les 23. et 24 novembre on vit revenir de nombreux trains venant des Flandres se dirigeant les uns vers Gand, les autres vers d'autres lignes. En ces deux jours et deux nuits plus de 170 trains repassèrent. Tous étaient traînés par 2 puissantes locomotives qui crachaient feu et flammes pour avancer plus vite. Certains de ces trains comptaient 70 à 80 voitures et wagons chargés de troupes, de matériel, d'automobiles, etc. Inutile de dire que ces jours les services de tous les trains ordinaires étaiept supprimés dans toute la Flandre et nos braves, villageois, qui remarquaient quelque chose de très anormal parmi nos ennemis toujours de plus en plus détestés, étaient à la joie. Ces mouvements durèrent environ 6 jours. A ce moment on crut à une débâcle de l'armée boche, tant le désarroi était grand. Maintenant le calme est un peu rentré parmi lies ennemis chez lesquels, cependant, on remarque toujours une certaine nervosité. Chez nos compatriotes il n'en est pas de même; les rafles parmi les hommes ne font q 11'augmenter. Depuis une quinzaine de jours les'boches dressent de nouveau d'énormes listes d'hommes valides à Selzaete, à Wachtebeke, etc., pour les travaux militaires. La semaine dernière ce fut la commune d'Assenede qui fut atteinte par les mesures inhumaines de nos ennemis. 90 hommes de toutes les classes étaient désignés à partir pour une direction inconnue. Ce fut la consternation dans la commune et combien de larmes et de soupirs ! Ils aiment tant la Flandre! Un certain nombre de nos compatriotes voulurent se soustraire au calvaire qui les attendait et 10 jeunes gens les plus hardis purent passer les fils. Malheureusement d'autres furent arrêtés et renvoyés à l'intérieur. Ce que ces malheureux racontent est atroce. Les souffrances et les privations de nos populations sont tout ce qu'il y a de plus terrible, une calamité inimaginable. Rien qui ne soit trop bon pour opprimer et faire souffrir nos compatriotes. Personne 11'ignore la grande production de nos mines charbonnières ; celle-ci, évidemment, est réquisitionnée pour être envoyée en Allemagne et vers les pays neutres. Pour les Belges rien. Une ordonnance est actuellement affichée à Selzaete disant que toutes les écoles doivent être fermées, faute de combustible. Par ces temps de gelée et de vents glacials le spectacle de cette situation déplorable est aisé à s'imaginer. A Liéie D..., père et fils, de Hollogne, en fouillant le sol de la cave de leur maison, ont trouvé du charbon. Ils ont exploité cette mine improvisée, ce qui est interdit. Ils viennent de l'apprendre à leurs dépens par le tribunal qui leur inflige à chacun 300 francs d'amende. * * * On dit que la première session des assises pour l'année 1918 s'ouvrira dans la deuxième semaine de février. Une affaire y est déjà renvoyée: le crime de la rue des Muguets, à Cointe, où un sieur G... a tué à coups de revolver une demoiselle B... dans le courant do l'été dernier. * * * Le garde Duchesne, d'Ougrée, a surpris le sieur Adrien B... porteur d'un volumineux paquet. A la vue du garde, il se sauva en abandonnant son paquet qui contenait treize kilos de cuivre volés aux hauts fourneaux de Marihaye. Poursuivi, puis rattrapé rue du Tige par le garde, il se rebella et parvint encore à se sauver. Une perquisition opérée à son domicile n'a rien fait découvrir. Ëim CSiaraiistrae A Turnhout on a constaté 1800 cas de tuberculose ou de prédisposition à la terrible maladie- sur une population de 20,000 personnes. Il y a m m 9 décembre 1916: Un Roumanie, au sud-ouest de Yalepo-iitny, les liasses enlèvent deux hauteurs et font 510 prisonniers. 10 décembre 1916: Sur la chaussée de lluzeo à Plousti les Roumains fissent à l'offensive et rejettent Vengerai cou, delà de la rivière Gl'ikovul. Lundi 10 décembre et jours suivants à la Maison George de Bruxelles momentanément à La Haye, la Plaats - 136a Noordeiode. Mise en vente de blouses, gants, lingerie, — — Jupons soie. Occasions en manteaux. — Complets, robes. — Oomaies île Guerre II Le remploi ( Suite)' La longue explication que nous avons cru devoir faire dans un précédent article, au sujet du remploi des immeubles, nous permettra d'être plus concis en ce qui concerne les meubles. La loi française établit une pi'erriibre catégorie de meubles dont les dommages sont réparés de la même façon que les dommages aux immeubles. Il suffira de se souvenir de ce que nous avons dit au sujet de la réparation des dommages aux immeubles. L'indemnité comprend également trois éléments et l'octroi de cette indemnité est 2>areillement soumis à' l'obligation de remploi. Une seule différence, c'est que le délai do remboursement est de dix années au lieu de 25. Cette première catégorie de meubles comprend : les outillages industriels, commerciaux, professionnels et agricoles; les objets servant à l'exploitation agricole; les matières premières indispensables à l'exploitation industrielle pour une fabrication pendant trois mois, enfin les marchandises des petits commerçants en détail, à concurrence d'une somme de 3000 francs. Une seconde catégorie de meubles comprend les objets offrant une nécessité industrielle, commerciale, agricole, professionnelle ou domestique et non compris dans l'énumération précédente. O11 ne tient compte que de là perte subie évaluée au jour de la destruction. Il y a cependant une exception importante à ce principe de réparation, c'est que les dommages causés aux meubles meu-ifJo.nts} linge et effets ]}er$07inels sont réparés jusqu'à concurrence de 5000 francs si l'attributaire est célibataire, et de 10.000 francs s'il est marié (avec une augmentation de 2000 francs par enfant ou personne vivant avec l'attributaire) dans les conditions permettant la réparation ou le remplacement de la chose, c'est-à-dire avec une prime de reconstitution. Au delà de cette somme, les dommage^ à de tels meubles sont réparés dans la mesure de la perte subie. Enfin, dans une troisième catégorie sont compris les meubles n'offrant pas une utilité industrielle, commerciale, professionnelle ou domestique; tels sont par exemple les bijoux, pierreries, oeuvres d'art, collections de tableaux, objets anciens et généralement tous les objets dits somptuaires, voluptuaires, répondant à une idée de luxe. Les dommages à ces meubles sont réparés dans la mesure de la moitié de la perte subie. ' En résumé, la loi votée par la Chambre française (et que du reste le Sénat a, pa-raît-il, complètement modifiée) déclare le remj>loi obligatoire lorsqu'il s'agit de meubles assimilés aux immeubles ^arce qu'ils offrent une utilité économique et nationale; à défaut de remploi, le sinistré n'a droit a aucune indemnité, sauf s'il y a dispense ou interdiction de remploi. S'il s'agit de meubles des autres catégories, le remploi est facultatif, c'est-à-dire qu'en cas de remploi l'indemnité est versée en espèces, par acomptes, et comprend la prime de reconstitution; en cas de non remploi elle est versée en titres nominatifs sur l'Etat et comprend le montant de la perte subie. Il n'y a pas ici de déchéance du droit à l'indemnité en cas de refus de remploi. * * * Sans vouloir entrer dans les détails, on peut affirmer que les pouvoirs accordés en France, par là Chambre, aux tribunaux de6 dommages de guerre, paraissent exorbitants : eux seuls sont, sans recours possible, juges de l'opportunité du remploi et de la nécessité d'accorder des dispenses; eux seuls, par exemple, 6ont considérés comme mieux à même que le sinistré de décider si le remploi lui est onéreux ou non, s'il est irréalisable en raison de la situation des personnes, s'il y a lieu d'interdire le remploi parce qu'il est contraire à l'intérêt économique ou à la santé publique. Le tribunal des dommages de guerre est appréciateur souverain des modalités comme de l'opportunité du remploi. On peut affirmer qu'à cet égard il est dépourvu des compétences nécessaires. On pourrait montrer aussi les inconvénients du caractère d'inaliénabilité attribué aux titres nominatifs sur, l'Etat qui sont remis au sinistré en cas de dispense ou d'interdiction de remploi. On peut critiquer autsi la classification en deux catégories mal délimitées des meu bles présentant une valeur d'ordre économique et l'octroi aux meubles de la première catégorie' d'une indemnité calculée au prix de remplacement et à ceux de la seconde catégorie d'une indemnité d'après le montant de la perte subie. Ne faut-il pas, même en ne tenant compte que de l'intérêt social, replacer les victimes dans une situation équivalente à celle d'autrefois, et ne faut-il pas décider que tous les meubles, dès qu'ils présentent une utilité et une valeur d'ordre économique, doivent être traités comme les immeubles? Revenons aux principes rappelés au début de cette étude: deux intérêts sont en présence: le droit individuel basé sur la justice et l'équité, l'intérêt national. L'intérêt national exige la reconstitution de tous les objets ayant une utilité économique ou sociale; dans ce but une indemnité de remplacement doit être accordée. Par contre on* peut soutenir que le droit individuel est suffisamment respecté si on n'acoorde qu'une indemnité correspondant au montant de la perte subie par la destruction de tous ! objets de luxe ou n'offrant pas une utilité sociale. Mais la question principale qui se pose ici, pour nous, Belges, est celle du remploi obligatoire. En Belgique, à quelle solution faudra-t-il s'arrêter? déclarer le remploi obligatoire et à défaut de l'effectuer proclamer la déchéance de tout droit à indemnité, ou bien proclamer la faculté du remploi, c'est-à-dire accorder : 1. une indemnité basée sur le montant de la perte subie, 2. une prime de reconstitution lorsque le sinistré reconstruit ou reconstitue la chose. Quel est le motif qui a poussé la Chambra française à consacrer l'obligation du remploi sous peine de déchéance de tout droit à indemnité? C'est la crainte de la désertion des régions envahies. Cette crainte «est-elle fondée? | R. Jacquelin, dans son ouvrage ,,Le droit social et la réparation des dommages en régions envahies", en donne une réfutation qui semble péremptoire: les richesses naturelles de certaines régions y retiennent les habitants; en outre les rapports des commissions chargées de visiter les départements qui ont souffert de l'invasion citent le courage des habitants qui partout, même sou* le feu de l'ennemi, sont demeurés au milieu des ruines et ont repris le travail là où il était possible, ,,à deux kilomètres du canon et des tranchées boches un paysan labourait philosophiquement son champ pour préparer les semailles d'automne."... ,,à Arnientiè-res, un industriel, au lendemain du sinistre qui avait détruit ses bâtiments et ses métiers, a pu trouver dans les matériaux subsistants au désastre les éléments d'une restauration immédiate". L'unanimité des rapports . semble con-, dualité. Quoi qu'il en soit, au point de vue belge, la crainte n'est pas à envisager: toutes lies provinces ont été dévastées et l'habitant qui serait poursuivi par la crainte d'une invasion nouvelle 11e songerait pas à transporter son installation d'un bout du pays à l'autre. Du reste cette considération ne doit pas, à notre avis, entrer en ligne de compte: en France, indépendamment de la question de l'indemnité à payer par l'Allemagne, en cas de défaite, un droit est créé à charge de l'Etat et au profit du sinistré. Il est logique que os dreit étant un droit sbcial, c'est-à-dire un droit accordé uniquement dans l'intérêt de la société et de la nation tout entière, soit soumis à certaines conditions. La Belgique, de par la situation internationale qui lui a été faite, a un droit incontestable à la réparation comiplote des dommages soufferts. Notre loi sera directe-mont et nécessairement dépendante de l'octroi de cette indemnité. C'est en réalité l'Allemagne qui réparera, par l'intermédiaire de l'Etat Belge, les dommages subis par le* particuliers. Dès lors la situation se présente comme suit: un immeuble a été complètement détruit par suite de la guerre ; deux hypothèses peuvent se présenter : 1. si le sinistré 11e reconstruit pas l'immeuble, n'effectue pas le remploi: il a droit à une réparation basée sur la valeur au moment de la perte. Le droit individuel est respecté; eu réalité le sinistré ne. subit pas d'autre dommage, puisqu'il ne reconstruit pas et ne pâtit donc pas de la hausse du prix des matériaux de construction et de la main-d'oeuvre; 2. si le sinistré reconstruit, effectue le remploi: une indemnité de remplacement doit lui être accordée; l'intérêt national exige que l'industrie, le commerce, l'agriculture puissent se rétablir dans les conditions antérieures à la guerre. Voulant reconstruire, le sinistré subit un dommage par suite de la hausse des prix consécutive à la guerre. Il 11'est que juste que ce dommage soit réparé. Remarquons qu'il s'agit en réalité d'un dommage indirect: la hausse ne provient pas directement de l'invasion, ni même de la guerre. Cette augmentation des prix dérive des conditions économiques nées elles-memes de la guerre: il en est si bien ainsi que ces conditions économiques nouvelles, ce renchérissement de toutes choses seront subis, non seulement par les victimes de dommages directs, mais encore par tous les habitants.La guerre 11'aura donc été que la cause médiate et indirecte de ce préjudice. Aussi 11e s'agit-il pas en réalité de réparer ce dommage indirect mais de mettre, dans un intérêt social, le sinistré à même de reconstituer ses biens en lui accordant ce qu'on a appelé en France la prime de cherté. L'indemnité doit être calculée dans ce cas au prix de remplacement de l'objet détruit. Il doit en être de même en ce qui concerne l'augmentation du prix des matières ^ premières, de l'outillage économique, agricole, commercial, en un mot pour tous les meubles offrant une ùtilit-é ou une valeur d'or-, dre économique. A notre avis, dans ce,s différents cas, 1©

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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