L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 31 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/b27pn8zd8f/
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jème Année N". 738 & cents Jsiami 3a octobre 1916 ■■■ L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «îoisrnaî quotidien du matin paraissant en Hollancîe Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chel: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: j René éhamtory, ISraiïe l^ainparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: IV.Z. Voorburgwal 234-.240, Amsterdam Téléphone: 177 S. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger SI, 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Une lettre A Monsieur le Directeur du journal l',,Echo Belge", Amsterdam. Monsieur le .Directeur, L',,Echo Belge" du 26 octobre a publié tout au long le texte du discours inaugural prononcé par S. E. monsieur le Gouverneur-Général provisoire de Belgique, lors de l'ouverture des cours de l'Université flamandisée de Gand. Ne trouvez-vous pas qu# c'est lui faire beaucoup d'honneur? Mon intention n'est pas ici de discuter ni l'opportunité, ni la portée pratique de cette flamandisation que de malheureux égarés,- sur le point de l'obtenir du Gouvernement belge, n'ont pas hésité à solliciter de l'occupant teuton. Par considération pour leur intellectualité, je ne^ veux pas un seul instant admettre que même le .plus exalté d'entr'eux poussée la naïveté jusqu'à croire que c'est par amour de notre .vieille langue de Flandre que Son Excellence a, jusqu'à ce point, prodigué ses bonnes grâces et ses sourires. L'exemple de la Bclikme, de la Pologne et du Schleswig-Holstein e3t là pour nous donner la mesure de l'amour professé par le Germanique pour la langue dç9 populations soumises à ses lois ! Je né veux pas davantage appuyer ici sur le crime — oui, le crime de lèse-pa-trie, — sciemment et volontairement perpétré par ceux qui ont prêté les mains à cette manoeuvre de division jetée entre les Belges. Un avenir prochain leur ouvrira les yeux,... trop tard pour eux. Verdun nous en est garant. Mais, en attendant que vienne l'heure vengeresse, mon seul but est de demander jusques à quand les journaux belges vont nous rebattre les oreilles des noms, faits et gestes des misérables, auteurs de toute cette félonie? Ne voit-on pas que cette réclame indirecte comble les voeux de leurs nulk- ' t^s collectives? Parmi les sous-vetérftaires j (bruyants, les poseurs de clystères, ha- ■ bleurs de cabarets et autres fruits secs ; signataires de la fameuse liste, combien eussent jamais pu espérer voir leurs noms sortir de l'ombre, sans cette publicité malsaine dont se gargarise leur puéril et criminel cabotinage? Et sur les Neutres, — en Hollande surtout, — quel effet regrettable ne doivent pas produire ces polémiques entre Belges, auxquelles nous prêtons, sans lo vouloir, une importance qu'elles n'ont pas ! Grâce à une optique faussée par nous-mêmes, ils vont se figurer que c'est donc sérieux, Iqs ,,aktivistes" ? Alors que, nous autres, nous savons parfaitement n'avoir ' affaire qu'à de vagues bâtons flottants, que la première houle emportera! Les leaders du mouvemeait flamingant se sont, eux, soigneusement abstenus. Ils ont vu le danger. Et ce danger, pour les justes revendications flamandes, est immense. Il est même grand à, ce point que je le croit devenu, aujourd'hui, sans remède. Je m'explique. Le Belge est, par nature, ré-fractajre au despotisme, ce qui a fait dire ïpar le Freiherr von Bissing qu'il est ,,ingouvernable". Oui, Excellence, ingouver- ( nable par la tyrannie! Et plus on le condamnera, plus on l'exportera, plus on le fusillera, plus alors il ressuscitera, se le- ; vera tout debout èt se révoltera. Toute son histoire €6t là pour en témoigner.Ne remontons pas à la bataille des Eperons d'Or contre Philippe-le-Bel, ni même aux siècles ; qui suivirent, si fertiles en émeutes, révoltes et luttes intermina.bles, éternelles réactions contre l'action oppressive. Reportons-nous seulement à quelque cent vingt ans en arrière. • Quand Dumouriez conquit la Belgique, la Convention nous imposa le français. Bien qu'il eût, de tout temps, compris et même ! souvent parlé cette langue, le Flamand se rebiffa et, en 1815, c'est avec bonheur qu'il accepta son union avec les Pays-Bas : pre- i mière réaction. Mais ce mariage ne fut pas ] heureux et la lune de miel fut courte. Mal < inspiré, et mal conseillé par ses ministres, le roi Guillaume exigea que, dans ses nou- ; velles provinces du Sud, on parlât le même idiome que dans le Nord: l'usage du né^r- ( landais devint obligatoire. Mesure fatale ] pour ce monarque, car elle fut, avec la c question des écoles, la principale des causes t do la révolution de 1830. A part quelque € rares exceptions, la révolution fut aussi ] populaire à Gand, à Bruges, à Anvers, dans i toutes les Flandres et le Limbourg qu'à f Bruxelles et en Wallonie même. Sous l'in- j fluénce de cette nouvelle réaction •. en sens ( contraire, et malgré la liberté des langues, \ le français redevint de mode courante et r l'usage du flamand se rétrécit de jour en ] jour. Surgirent Henri Conscience èt la s pléiade des poètes et des littérateurs qui c réapprirent les beautés de leur langue ma- j ternelle aux jeunes générations en passe de j l'oublier. Le mouvement flamand était né. u Il grandit, fit tache d'huile et obtint bien- j tôt de son Gouvernement, du nôtre, le re-, dressement graduel et successif des divers griefs qui lui avaient donné naissance. Mal- -heureusement, de linguistique à son début, le mouvement, peu à peu, glissa sur la pente politique et, pour plusieurs, devint un simple tremplin électoral. Le9 hommes avisés commenceront à y voir un danger pour t *>l'.Union qui fait la Forcé", et les agisse- 1 ments d'aujourd'hui démontrent qu'ils n'avaient pas tout à fait tort. N'importe, le flamandisme, dont je suis, — ou plutôt-le flamingantisme, dont nous ne sommes pas, — prit, de plus en plus, le haut du pavé, conservant, malgré tout, la sympathie du plus grand nombre. Il était arrivé à son apogée. Pour couronner définitivement son oeuvre, il ne lui manquait plus que il possession d'une Université où il fût seul maître. Le Gouvernement Belge semblait disposé à faire droit encore à cette dernière lacune.Tout à coup, voici la guerre et l'occupation du territoire. Appliquant la devise romaine ,,diviser pour régner", et mentant à toute leur politique antérieure dans leurs provinces polonaises, tchèques et danoises, voici que les Allemands, tout à coup, sont pris d'un amour immodéré pour la langue de leurs ,,flàmische briider" ét prétendent V\mposer. De leurs mains dégoûtantes de . beau sang flamand aussi bien que de sang wallon, et encore roussies par la flamme des incendies qu'ils ont partout allumés, voici que, de ces mêmes mains, ils viennent d'ouvrir les portes d'une Université flamandisée par eux, et S. E. le Gouverneur-Général (provisoire) ne dédaigne pas d'y venir, en grande pompe, prononcer, en allemand, le discours d'ouverture ! Et cela, le jour même où il fait saisir, dans cette même ville de Gand, cinq mille hommes qu'il condamne aux travaux forcés, en Allemagne. Un comble ! On peut prévoir que ceci sera, pour après la guerre, un coup mortel, hélas ! à la cause flamande, si belle et si légitime à , ses débuts. Ah! ce n'est pas le Gouvernement qui aura à faire justice des traîtres : c'est le peuple, le peuple belge tout entier qui s'en chargera. Il les vomira, dans un sursaut de dégoût. N'oublions pas que la moitié des députés belges sont, d'ores et déjà, à bout de leur mandat et que, d'ici peu, il en sera de même de l'autre moitié. Sitôt la Belgique évacuée, il faudra donc, d'urgence, procéder à des élections générales. Or, il est hors de tout doute possible que celles-ci se feront £out d'abord contre tout ce qui rappellera le régime allemand, —- y compris les renégats belges qui y auront sali leurs mains, La belle cause flamande n'en paiera-t-elle pas % les frais ? La chose est, malheureusement, plus que probable. Et S. E. von Bissing ne l'aura si bien serrée daiis ses bras que pour mieux l'y étouffer. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc. Un Gantois écœuré. ... ■ ..«s.S7~>-0-<5-»-g= ' les reswess fales ds i'Angielerrs D'après le rapport que vient de publier [a Trésorerie anglaise, le produit des impôts sur la propriété et sur le revenu a presque doublé au cours du dernier exercice □udgétaire. Le montant des impôts s'est élevé l'année finissant au 31 mars 1916 à £ 319,356,000, comparativement à. £ 213,595,500 en 1914—1915. Voici quelques comparaisons des différents postes qui iénotent les progressions les plus sensibles: 1915—16. 1914—15. c £ • £ Droits de douanes 55,655,000 35,972,000 t ,, d'accises 52,977,000 36,059,000 * ,, sur les héri- 1 tages 29,850,000 27,472,000 Droits de timbre. 6,469,000 7,131,000 c ,, sur les pro- c priétés et les re- ^ venus 126,249,000 67,975,000 I Produit du service 1 des Postes ...... 32,665,000 19,553,000 s Produit du service } du Télégraphe . 3,287,000 2,786,000 i Produit du service r du Téléphone... £,241,000 6,066,000 r Depuis 1819, alors que l'ensemble des d mpôts se traduisait par £ 52,605,508, le r •evenu de l'Etat anglais a sextuplé: le c :hiffre le plus bas fut celui relevé l'année .f .839, année où l'Etat n'encaissa que s 2 47,286,842. ' ci Il est à remarquer que les impôts commer- ( iaux (Postes, Télégraphes, Téléphones et 1 douanes) n'ont .pas suivi la #même formi- lable progression que les droits sur la for- F une acquise. Il est probable que la presse r t le public ont contribué à l'avance du ^ >roduit des services publics et que la plus- d ralue des douanes provient en partie de q ournitures militaires introduites dans le a lays. Le plus caractéristique du tableau ^ Iressé plus haut réside dans le fait que ? 3s droits perçus sur la propriété et le j1 evenu ont presque doublé en rendement. c St cependant propriétaires et rentiers ne ^ ont pas les moins décidés à la continuation e le la guerre jusqu'au moment où les Aile- 4 aands se soumettront aux conditions d'une a iai'x qu'ils ne pourront plus troubler; les a Anglais veulent une paix définitive et y n icttront le prix nécessaire. L. Teugels—De Vos. CJ î- —W 1J il f b un m s< 31 octobre 1915. ïïn Russie. M. Goremliîn d st nommé, chancelier dé l'Em-pire et M. P Ivostoff président dv, Conseil.. h En Belgique. Le Guignol! est ouvert Le correspondant bruxellois du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" raconte, au long d'une colonne, la fête d'ouverture de l'université von Bissing à Gand. Il nous apprend même qu'il a été, jadis, le condisciple de classe de quelques-uns des nouveaux professeurs. Mon Dieu! il n'y a pas là de quoi se vanter. C'est un malheur qui a pu arriver à de bons Belges, patriotes. Le correspondant bruxellois du journal de Rotterdam semble du reste se moquer agréablement des fumistes qui se sont réunis autour du gouverneur von Bissing, en grand uniforme, pour entendre tomber de ses vieilles lèvres le discours <^ue vous avez lu et auquel le Luxembourgeois Hoffmann n'avait qu'une phrase à répondre: ,,Tant que vous voudrez, mon général!" Au lieu d'une phrase courte, mais bonne, ce sempiternel instituteur gratifia ses collègues d'une interminable harangue qui a réussi à le rendre un peu plus odieux encore aux yeux de tous les honnêtes gens de Flandre et de Belgique, aux dépens desquels — indirectement — il a vécu jusqu'ici. Il a fallu qu'il annonçât la mort d'un des renégats, le professeur Adolf Van den Berghe, auquel le vieux dieu des Allemands n'a *pas permis de commencer son cours. La tête chaude des harangues que s'étaient renvoyées, comme une balle légère, von Bissing et von Hoffmann, le professeur de chimie s'en était retourné à bicyclette à Saint-Martin-Loethem, où les pâles politiciens de l'endroit l'avaieîit élevé, jadis, à la dignité de bourgmestre. Le chimiste a dû faire une mauvaise réaction, car il décéda dans la nuit, sans soins, parce qu'il habitait seul et qu'il n'eut pas la force d'aller chercher de l'aide chez ses proches voisins. Les Romains consultaient les augures ivant d'entreprendre un voyage ou de commencer un travail important. Les personnes . superstitieuses en Flandre vous diront que a mort d'un professeur le jour do l'ouverture de l'Université ne fait augurer rien qui vaille. C'est pareil au vol éperdu des corbeaux qui jadis portaient malheur. La cohue des élèves n'a pas nécessité .'emploi de la force armée, représentée par quelques ,,garde-ville" en uniforme des grands jours. Ces malheureux, qui étaient le service commandé, ont dû contempler l'un oeil morne le défilé des Boches* et le léfilé des traîtres. Et celui-oi .dut être le dIus pénible à ces braves agents de l'ordre, >bligés par leurs fonctions de veiller à la iécurité de ces méprisables flamingants dont m voit aujourd'hui qu'il faut les enchaîner ùsqu'à la fin des siècles au lieu de leur iccorder — comme jadis — toutes les aveirrs et toutes les assiettes au beurre, ils sont arrivés à quelques-uns, de Bruxel-es, conduits par Frans Reinhardt, un gratte-papier de l'administration commu-îale de la capitale, d'Anvers, par Raf Ver-îulst, le poète fainéant qui, au lieu de >rofesser au Vlaamsch Konservatorium, nvoyait toujours un remplaçant et ne laignait se déranger que pour encaisser son raitement mensuel. Raf Verhulst a aussi margé au budget communal en maintes irconstances. Les professeurs, nous dit-on, étaient en oge et rien de plus grotesque que le spec-acle de paysans de Nevele ou de Water-îael déguisés en professeurs d'université. Par contre, l'analphabétique Augusteyn?, éputé d'Anvers, avait endossé sa redingote es grands jours. Ah ! cette redingote, ■ uigustôyns ne l'a pas commandée en vain. ,a dernière fois — il nous en souvient — il i tira de son armoire ptfur aller, présenter 2S plus plates excuses à Mme Osterrieth. 'aut-il rappeler qu'Augusteyns avait isulté grossièrement le Roi et la famille oyale et que ce fonctionnaire à gros salaire, lis entre le choix de garder entre ses oigts crispées l'assiette au beurre ou de eoen naître publiquement qu'il s'était con-uit comme un mufle et un malotru, pré-éra, en parfait flamingant, faire des bas-îsses devant Mme Osterrieth, présidente u comité et généreuse donatrice du bureau e bienfaisance dont relevait le sieur Lugusteyns. C'est lui que nous retrouvons, blond et aie (,,on dirait du veau!"), à la suite du imeur Verhulst et aux côtés du petit idelfons Henderickx, en habit. Cet habit oit aussi rappeler au député meetinguiste uelques souvenirs. Mais ceux-ci sont d'un utre ordre. N'est-ce pas M. Adelfons Hen-erickx qui acceptait, il y a quelques an-ées, de la ville d'Anvers vingt francs par )ur pour aller festoyer à Paris? Quand le atholique député se trouvait assis à l'une es tables de l'Abbaye de Tolède (pour < nployer l'expression du doux Jan De Vos 1 ui préférait Tolède à Thélème) et sablait * larges coupes le Champagne payé par des mis français^ pensait-il à l'université fia- j lande? ^ Il y avait à l'ouverture du Guignol 'autres ingrats, tel la ,,rouquin" Domela i fieuwenhuys Nyegaard, propagandiste à . . solde des Barbares, représentant la Hol-nde germanophile. On vit aussi beaucoup : a femmes et d'enfants, parents de profes- c surs, amies d'officiers allemands qui para-aient en grand uniforme. Le déserteur -ietjens manquait à la fête, les journaux f ollandais qui remploient n'ayant pas ^ [ voulu faire les fonds pour envoyer un correspondant spécial à Gand, puisque la ' Kommandantur de Bruxelles leur fournit, gratis, une copie abondante, sinon bien rédigée. L'orchestre, figuré par quelques gratteurs de boyaux dissimulés derrière de gigantesques palmiers — pour qu'on ne vit pas les revers crasseux de leurs smokings — ne joua pas — évidemment — la ,,Brabançonne". Il évita cette profanation, — c'est bien. Ceci prouve surabondamment que les „Vlaajnsclie Arrivisten" sont conscients de l'acte déloyal qu'ils ont commis. Ils ont préféré remplacer l'hymne de Van Campen-hout par l'air ,,Berg-op-Zoom, Iloudt u vroom", qui emballa l'assistance. Les quelques trente traîtres en toge, derrière le Luxembourgeois Hoffmann, faisaient face à von Bissing . On se montrait surtout du doigt le Judas de Diekirch, ou d'Echter-nach. à côté de l'autre méprisable individu, le professeur J. Obrie .Quant au troisième larron, Lahousse, il était resté prudemment dans son lit. Est-ce que la honte commencerait à l'accabler,- celui-là, qui aurait vendu son âme pour quelques marks? ' Il paraît qu'Hoffmann avait étudié tout spécialement le ,,klemtoon" de son discours avec un ancien pensionnaire d'un théâtre flamiand en quête d'engagement. Et il parvint à masquer assez habilement l'horrible accent allemand qui lui reste, comme une tare. Enfin, après les deux discours que nous avons reproduit avec une impartialité à laquelle René De Clercq lui-même, sorti pour la circonstance d'un fourré des bois de Bussum, rendra hommage, — un chanteur entonna ,,Mijn Moederspraak" dans la version dietsch qui ressemble si étrangement au bas-allemand. L'assemblée se sépara ensuite aux accents du ,,Wilhelmus van Nassau", tandis que des larmes de colère impuissante emplissaient les yeux des braves agents de police, toujours de faction, daiis la salle et à la porte d'il local. Mais l'un d'eux résuma d'une phrase brève le sentiment des vrais Gantois et de l'honnête. population flamande. En désignant les trente-six traîtres, qui sortaient du bâtiment, il se tourna ' vers des curieux rangés sur le trottoir et leur dit à voix basse: ,,Zou men ze er niet afstam-pen?" <• A Bruxènes Lo comte Conrad de Buisseret, ministre do. Belgique à Pétrôgrade, écrit de Londres à la ,,Gazette de Lausanne" : Monsieur le Rédacteur en chef. Le JL7 février 1915, la ,,Gazette de Lausanne" a publié la lettre suivante du baron Rom- j berg, ministre d'Allemagne à Berne: Berne, le 16 février 1915. j Monsieur le Rédacteur en chef. Vous avez reproduit dans la ,,Gazette de i Lausanne" du 26 janvier, sous le titre.,,amabilités",. une nouvelle du ,,Temps" qui, pour des raisons personnelles, m'avait vivement impressionné. Il s'agissait d'une nouvellle d'après laquelle le ministre de Belgique à Saint-Pétersbourg, le comte de Buisseret, n'avait pas été autorisé par l'empereur d'Allemagne à se rendre à Bruxelles auprès de sa femme mourante. Or, d'après un renseignement qui me vient du gouvernement général à Bruxelles, les choses se sont passées tout autrement. L'ambassadeur d'Espagne à Saint-Pétersbourg s'était adressé au ministre d'Espagne à Bruxelles pour obtenir par son entremiss l'autorisation en question pour M. de Buisseret. Or, le ministre d'Espagne à Bruxelles n'a été ;aisi de cette demande qu'après le décès de Ja comtesse de Buisseret. T1 a, par conséquent, l'accord avec la famille, conseillé au con:i.2 Buisseret, qui, en attendant, était arrivé à La 3aye, d'abandonner son plan et de se contenter de voir ses enfants à La Haye. Son fils aîné $e' 17 ans n'a pas pu les accompagner parce que, à la suite d'une grave maladie, il l'était pas encore en état de voyager. Vous voyez, Monsieur, que ces faits, que le ninistre d'Espagne à Bruxelles m'autorise à oublier, donnent à cet incident une tournure entièrement différente. Je vous serais très reconnaissant de vouloir bien faire part à vos ecteurs de ce renseignement. Agréez, Monsieur, etc... Roïttberg. Jo n'ai connu cette lettre que récemment et iout à fait par hasard. Comme il me paraît important de rétablir les faits, j'ai l'honneur de ?ous prier de me laisser user du droit de ré-oonsé et de publier ce qui suit: Le 5 décembre 1914, un télégramme m'ar.-lonçait que ma femme était malade à Bruxel-es, et que son état laissait peu d'espoir. M. Polo Bernabé, ambassadeur d'Espagne à 3erlin, fut aussitôt chargé de demander pour noi au gouvernement allemand l'autorisation le traverser l'Al'^magne pour me rendre à Bruxellep. Arrivé à Stockholm, je reçus un télégramme disant que ma femme allait un peu nieux, mais que son état restait grave. En nême temps, le duc d'Avila, ministre d'Espagne ï Stockholm, me communiquait un télégramme [u'il venait de recevoir de son collègue de Ber-in. II. disait qu'à sa démarche le gouvernement .llem&nd avait répondu : ,,Le ministre des affaires étrangères de Ber-in serait disposé à accorder l'autorisation de-nandée, mais les autorités allemandes à Bru-elles la refusent." M. Polo Bernabé ajoutait: ,,Je vais faire une louvelle démarche, mais sans grand espoir de siiloès". Je, partis aussitôt pour La Haye, et arrivai i Londres quatre ou cinq jours après avoir uitté Stockholm. J'y reçus le télégramme m'apprenant qu'il ïtait trop tard. Comme le dit M. le baron de Romberg, mes uatre derniers enfants furent autorisés à me rejoindre à la Haye. Quant à l'aîné^ il est exaçt qu'il relevait de maladie: mais cela ne l'empêcha pas de venir, lui aussi, me retrouver à La Haye, malgré le refus d'autorisation de la kommandantur de. Bruxelles'.. Veuillez agréer, Monsieur lo Rédacteur en chef, l'expression de ma considération ti^ès distinguée.Comte Conrad de Buisseret. A Anvers Les denrées alimentaires sont vendues à des prix toujours plus élevés, et, ce qui est plus grave, elles semblent se raréfier toujours^ Dans les magasins communaux, où l'on peut obtenir certains articles à des conditions raisonnables, les quantités mises à la disposition du public sont fort minimes. A Anvers, par exemple, pendant le mois d'octobre, les habitants pouvaient acheter, sur présentation d'une carte spéciale, 150 grammes de saindoux par personne et par mois; 500 grs. de riz, 250 grs. de lard, 100 grs. de café dans les mêmes conditions et 575 grs. de sucre pour 6 semaines. , Les mercuriales d'Anvers, de Liège de Bruxelles donnent un aperçu éloquent du renchérissement des vivres. Voici quelques chifffes, les prix moyens du temps de paix étant indiqués entre parenthèses : riz 3 frs.50 (0.50) ; pois secs 2 frs. 85 (0.60) ; haricots 3 frs. 25 (0.60) ; café 13 frs. (2.50) ; fromage de Hollande 9 frs. (2.50); Jambon II frs. (5 frs.); graisse de boeuf 12 frs 50 (I frs.) ; savon mon 10 (0.35). On peut dire que, sans les nombreux millions j consacrés à l'assistance alimentaire du peuple, la population serait vouée à la famine la plus complète. Depuis longtemps déjà, la viande, le beurre et les oeufs sont réputés aliments de luxe. Aaa Brabant i Le petit village d'Herfelinghem, dans l'arrondissement de Bruxelles, a été mis en émoi dimanche soir par une véritable catastrophe. Un tram composé de six voi- ^ tures de voyageurs ayant mal pris l'aiguillage, la locomotive franchit les rails avec trois wagons qui vinrent se briser contre le c mur d'une laiterie voisine, tandis que les trois autres voitures allaient se jeter contre lo mur de la fabrique de margarine de M. , Schellekens. Le bruit a fait accourir les ! voisins ; on entendait les cris des blessés, qui devaient être nombreux, car des flots de sang coulaient de tous côtés. Bientôt, plus de deux cents personnes arrivèrent à la rescousse et, tandis que les uns allaient quérir les médecins de Caster, Lerbeek, Lehnick, j etc., les autres s'empressèrent de retirer les j, victimes des débris des voitures. On en x retira tout d'abord une dame de 30 ans ] environ; elle était morte, le crâne était fracassé et la poitrine défoncée. Son père, 1 assis à côté d'elle, avait le bras arraché <-net, mais son enfant n'avait pas -une égra-tignure. Transportée à la morgue commu- c nale, des papiers ont permis d'établir que ^ la malheureuse était une dame D..., habitant Uccle. Furent retirés ensuite sept q blessés très grièvement atteints qui furent soignés dans les maisons particulières les ] plus proches, puis un étudiant tout en- ^ sanglante, qui rendit le dernier soupir dans a les bras do ses sauveteurs et dont il n'a pas été possible d'établir l'identité. Plu- ^ sieurs autres blessés sont allés se faire soigner dans la gare; leurs noms ne sont c pas encore exactement connus. d Le parquet a fait une descente et l'en- q quête administrative a été commencée d^s a le , lendemain; les rapports ne cont pas j' encore déposés. e A Verviers , Le dernier numéro de ,,Vcrvi Vola", | nous apporte (les nouvelles toutes fraîches de Verviers. ,,A l'exposition des travaux de la femme, on a continué les auditions musicales, sous la direction de nos célébrités. La dernière, qui constituait le ,,gala artistique de clôture", fut donnée par les classes de déclamation, de diction et d'orchestre du Conserva-toire, "direction A. Dupuis. Voici le pro- z granyne de cette séance: ,,Le Maître de 3 Chapelle", opéra; ,,Ce n'était qu'un rêve", ■ T comédie lyrique; ,,La recommandation", 3h comédie en un ac£e. lu Les oeuvres d'assistance aux victimes de la guerre continuent à fonctionner d'une 11 manière admirable. A la date du 27 août, s le Sou du Dimanche pour nos prisonniers s avait expédié 1.120 colis. Le Comité de ^ Secours pour les Victimes de la Guerre est j acheteur de 3.000 tonnes de charbon de ménage et met l'affaire en adjudication. La C ville a organisé dans les' vastes locaux du h Louvre, place du Martyr, une grande exposition maraîchère et horticole, au profit des 0 Jardins Ouvriers et de la Bouchée, de Pain, ^ les 17 et 18 septembre, de 9 heures à 17 i heures. Entrée : 10 centimes. ]- Le Magasin de Verviers du Comité National de Secours et d'Alimentation a mis en vente du 4 au 10 septembre la ration {f de 200 grammes de saindoux, 0 fr. 45; la ration de 250 grammes de savon, 0 fr. 30 : la ration du kilogramme de semoule, Ô fr. 55. Les cours commerciaux du ,,Bien-Etre social" reprendront le 3 octobre à 6 heures. On annonce l'ouverture prochaine d'une zi Ecole Commerciale (4e degré) pour filles, v< place du Marché, 37. m Nous apprenons la mort de Mme veuve Jean Moignée, décédée à Verviers, le 23 août, dans sa 87e année ; de M. Hubert. Po-then, inopinément décédé le 22 août; de e M. Thomas Coureaux, échevin, membre du 3 Bureau de bienfaisance de Herve, décédé le g 23 août; de M. Joseph Rensonnet, veuf " d'Elisabeth Nelles. — Mlle Léonie Simar, J soeur de Robert Simar, caporal au 5© de ligne, est décé.dée à l'âge de 32 ans.' JL NrifaiZiN ïM/l\ PARDESSUS '4 D'HIVER Il ! I' depuisfî.27.50. ^7 ÉHiofweg 11 la Haye. Appel général des Belges au seinies ie la pairie. Avis aux Belges se trouvant aux Pays-Bai. En vertu de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 st de l'arrêté ministériel du 15 octobre 1916, les Belles mes après le 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1898 sont tenus d'envoyer avant e 15 novembre 1916 des bulletins d'inscription dûment remplis à la Légation de Belgique ou au Consulat de Belgique le plus rapproché do leur résidence. • les intéressés pourront se procurer ces bulletins en les demandant verbalement ou par écrit à cette légation ou à ce Consulat* Rcmmcs mariés nés après 180If. et céliba* aires nés après le 30 juin 1886: sont priés de se présenter à la Légation ou Consul ai b qui leur fera connaître leurs obligations.Hommes mariés nés avant 1895 et eêliba•* aires nés avant le 1er juillet 1886: _ Jusqu'à ce que l'arrêté royal prévu à l'a-r-:icle 30 de l'arrêté-loi du 2*1 juillet 1916 en ,'ispose ^ différemment, • ils n'ont pas d'autre >bligation que celle de s'inscrire. 'La Haye, le 25 octobre 1916. îensoSat Généra! de Belgique à Flessingye. Arrêté-Ioj du 21 juillet 1916. AVIS. En vertu do l'arrêté-loi du 21 juillet 1916, 2S Belges'nés après le 30 juin 1S76 et avant i 1er juillet 1898, résidant à l'étranger et qui ie sont pas sous les armes, sont appelés, pour a durée de la guerre, à servir la Patrie. En conséquence, les hommes résidant dans i _ circonscription consulaire de Flessingue oivent se présenter avant le 1.5 novembre '916,' munis de leur pièces d'identité, à la Chancellerie du Consulat Général, 18, Boulevard Evertson, qui,leur fournira los instracions nécessaires. Est réfraetaire, et puni comme tel, le milicien ni néglige do se faire inscrire. Est réputé déserteur et passible des peines rrévues par le Code pénal militaire le mi lien qui change de résidence pour se soustraire ux opérations du recrutement ou qui, dans > même but, emploie des manoeuvres fraudu-mses (arrêté-loi du 21 juillet 1926, cité ci-essus).Jusqu'à ce que l'arrêté royal prévu à Parti--e 30 de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916 en ispose différemment, n'ont d'autre obligation ue celle de s'inscrire les hommos mariés nés v'ant 1895 et les célibataires nés avant le 1er lillet 1886 qui sont, depuis le 20 juillet 1916, } continueront à se trouver aux Pays-Bas. FlessiRgue, le 15 octobre 1§16. ilpiiHa p« derlelgen om lie! ?sfey te dienen. 3erïcht aan de Belgen die zlch in Noderland bevinden. * Krachtens Besluit-Wet van 21 Juli 191G en linisterieel Besluit van 15 October 1916, ijn do Belgen, geboren na 30 Juni 187Ç en oor 1 Juli 1S98, verplicht voor 15 Novembpr 316 inschrijvjngsbulletins behoorlijk inge-uld aan het Belgisch Gezantsohap of aan >t Belgisch Consulaat waar fcij aan toobe-K>ren te doen bezorgen. De belanghebbenden kunnen inschrijvings-ulletins bekomen door ze mondelings of ?hriftelijk aan het Gezantsohap of het Con-.ila-at aan te vragen. De getrouwde mannen geborcn na, 189i m e ongeliuivde matmen geboren na> 1 Juli S86: zijn verzocht zich aan het Gezantsçhap of onsulaat aan to bieden waar zij kennis zUl-ai krijgen van hunne verplichtingen. Getrouwde mannen geboren voor 1895 en ngehuwde mannen geboren voôr 1 Juli 188C: hebben geen arudere verplichtimg ,totdafc et bij artikel 30 van Besluit-Wet van 21 Juli )16 er anders over bescliikke, dan zich te ,ten inschrijven. 's-Gravenhage, 25 October 1916. ionsislaat O.eoeraaS van Be!|ië te Vlissingen. Besluit-Wet van 21 Juli 1916. BERICHT. Krachtens Besluit-Wet van 21 Juli 1916 jn de Belgen, geboren na 30 Juni 1876 en ior 1 Juli 1898, in den vreemde verblijvende, jRiMÂLDO" J cigare à 4 cents. , A. SOH0ÏERMN, Utrechtschestr. 34 :él. Ï4S - , Amersloort. -.-w . . .. • CJbVx/4 .

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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