L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 22 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 24 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mc8rb6x55n/
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3ème Année N°. 1002 et 1003 5 cents Dimanche 22 et lundi 23 fu'iiet 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force, Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. 5£. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 3797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlblec, Comité de Rédaction : | René chamtory, Emile Palnparé. Pour les annonces, Abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z.VoorbtirgwaS 234-240, Amsterdam Abonnements : Hoitande fi. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. , ^ I Rien de chargr Et la guerre continue... ^ Par exemple, nul n'avait pensé que le nouveau chancelier allemand Michaelis allait ] nous apporter îa paix sur un plateau d'ar- ; gent. Mais telle est la force^ d'imagination c des hommes que, tout de même, beaucoup ^ croyaient qu'avec l'avènement de 1 homme nouveau il y aurait quelque chqge" de changé. c Il n'y a rien de changé. Il n'y a, et l'on I conviendra que c'est bien peu de chose, il c n'y a qu'un discours de plus. Ce discours, £ a le relire, n'est ni au-de3sus ni'en dessous J des harangues de Bethmann-Hollweg ou de# -Helfferich. C'est le même système et ce sont les mêmes arguments, presque les mêmes mots. Le Reichstag a pourtant semblé faire un accueil sympathique à oe dis- j oours déjà tant de fois entendu. La raison en est simple. On était fatigué de Bethmann ' parce que c'était Bethmann. Mais on a applaudi le nouveau phonographe bien que ce < fût le même rouleau usé. Nous n'avons pas les mêmes raisons que les Allemands de nous laisser impressionner • par des changements de personnes. Il n'y*-a » que la politique de l'Allemagne qui nous i intéresse. Et nous ne voyons pas en quoi la s paix offerte par Michaelis diffère de celle ( offerte tant de fois par son prédécesseur s et par Guillaui?*} II lui-même. C'est toujours la. paix allemande, la pax Germanica . qui prétend imposer au monde l'hégémonie . teutonne. Et les alliés, eux, veulent une paix qui, tout en assurant à toutes les nations leur développement propre, les mette à l'abri d'agressions pareilles à. celle du début d'août 1914 qui les menacent jusque dans leur existence même. Nous n'avons pas voulu la guerre; ( elle nous a été imposée, répète Michaelis après c tant d'autres qui en avaient menti. Mais € l'Allemand qui pense toujours en Allemand r ne saurait abandonner cette prémisse. Elle j lui permet de formuler aussitôt après ses 1 exigences: ,,Nous voulons des frontières qui J nous garantissent contre un retour offensif de nos ennemis". C'est-à-dire que les ancien- a nee frontières de l'Allemagne qui avaient I cependant été fixées par Moltke et Bismarck, c en sorte de constituer de nouvelles marches 1: p#ur la défend de l'empire, ne suffisent I pïus. Il faudra, à l'Est, un nouveau morceau 1 do la Pologne et des provinces baltiques rus- c ses pour servir de glacis. A l'Ouest l'état- s major allemand voulait "Verdun. Il n'a pas Y. ,été en état «*.e prendre Verdun et Michaelis, 1 certainement, n'y songe plus. Mais il pense c à Verviers, peut-être à Liège, au Luxem- T bourg, à Longwy, il pense au bassin minier j de Briey, à cheval sur la frontière lorraine, et dont les généraux pourraient bien c déclarer qu'il est indispensable pour cou- p vrir la ligne Metz-Thionville. c Si modérées que puissent paraître ces \ conditions à des yeux allemands, elles diffè-rent trop des nôtres, non point tant quan- T titativement que dans leur principe, pour ç faire l'objet d'une discussion. Aussi long-temps que nos ennemis ne se départissent j. point de cette thèse qu'ils ont été assaillis, J on ne voit ni à quoi ni comment des négo- î ciations de paix pourraient s'accrocher. 1 L'empereur allemand, en jetant le gant au F tsar de Russie, le lr août 1914, déchaîna ° le conflit que son peuple avait voulu et préparé depuis 40 ans. Repousser la Russie r vers l'Asie', écraser la France et l'abaisser au rang d'une puissance de deuxième ordre, > humilier la Grande-Bretagne, enfin fonder _ le bloc du Mittel-Europe appuyé à la Mer du Nord avec Anvers et Ostende, prolongé I à travers l'Asie-Mineure jusqu'à Bagdad, I tel était le plan. Et qui ne. voit tout de suite que, si, par impossible, les alliés capitulaient devant les exigences de Michaelis et de ÏÏindenurg qui l'inspire, l'Allemagne, s'étant assuré la possession de nouveaux tremplins quasi au coeur même du territoire des Etats voisins, n'attendrait que la pre- d mière occasion pour bondir sur sa proie, et, c cette fois, l'anéantir. S Ces frontières stratégiques, ces glacis né- s cessaires à la défense du pays, c'est nous n qui les exigeons. A l'Est une Pologne libre, v une Pologne intégrale bien entendu, sera le plus sûr boulevard contre une agression aile- c mande. A l'Ouest il faut que l'Alsace-Lor- t: raine retourne à la France en vertu du prin- û cipe même: pas d'annexions. Car nul ne u niera que le traite de Francfort de 1871 qui q viola le droii est à la base du conflit actuel, p L'Alsace-Lorraine doit couvrir la route de a Paris et servir de barrière pour la défense p de la civilisation de l'occident. ^ Michaelis n'a pas parlé de la Belgique. ^ ./Est-ce qu'il abandonne les idées de vassalité économique et militaire que Bethmann nour- ^ rissait à l'égard de notre pays ? Nous ne pouvons interpréter! son silence q*ue comm-p un ^ signe de prudence. Michaelis réserve la r1' Question, et, comme l'autre, il attend tout w ae la situation militaire. Nous aussi. Charles Bernard. j. — Si J H y a un an 22 juillet 1916: Au Caucase les Eusses occupent Ardas, au nord-ouest de Goumisjka. Les Britanvniques occupent Mulena (Est Africain). Les Arabes battent les Turcs à Médina. 23 juillet 1916 ï Les Italiens progressent <k Zcbio{DolomitesJA ' ,t Flandre et Frise Dans son numéro du 19 juillet (édition lu matin), le ,,Nieuwe Rotterdamsche Cou-a.nt" parle de l'entretien que le Frison ?roelstra, actuellement Hollandais socialiste i la Conférence internationale de Stock-Lolm, aurait eu avec le repris de justice de ?onstantinople, Joris, au sujet de la [uestion flamingante. M. Troelstra aurait )arlé au cours de cet entretien de l'état l oppression du peuple flamand, de la néçes-ité d'y remédier et d'introduire cette ques-ion à la future Conférence de la Paix. M. ?roelstra pourrait-il prétendre qu'en Frise le rison est parlé au tribunal, à l'école, dans es gares,'les bureaux de poste, les administrions publiques, au Conseil provincial. :omme le flamand est parlé en Flandre? rout le monde sait que le hollandais est la eule langue officiellement connue en Frise. Dans ces conditions, M. Troelstrâ, est bien dmable de s'occuper autant des Belges, ilors qu'il y a tout à faire pour son peuple. De grâce, qu'il n'oublie pas les siens en pen-ant trop aux nôtres. En échange de ses >onnes pensées pour la Flandre, nous de-t.ar.dons que la future Conférence de la Paix 'occupe aussi du sort de ses frères frison3, [ui vivent en Frise orientale, sous l'oppres-ion allemande. Un Belge, Frison de coeur. ■■■ o~—ssgcc»- Pripageiiie inpiitaiite. Du journal socialiste ,,La Victoire" : Il se poursuit des menées inquiétantes en e moment. Vous pouvez en juger, lecteur, n lisant certains journaux fondés plus ou :ioins récemment et qui ,,travaillent ^our a paix" oui. pour la paix, vous entendez ien : pour la paix, c'est la nouveauté du a?ur ! Dans l'un de ces journaux qui s'adresse ux poilus vous trouverez un article de M. lomain Rolland. C'est une protestation in-shérente et passionnée contre la guerre à iquelle il faut mettre fin à tout prix. Je ce fléau l'auteur rend responsable argent qu'il écrit avec une majuscule : 'est pour les capitalistes, à l'en croire, que > battraient les soldats. "Vraiment, M. Ro-îain Rolland n'est pas bien renseigné sur ;s réalités de l'existence, s'il croit que ette guerre se traduira par un accroissement des fortunes. Tout "de même l'article •araît et tourne des cervelles. Par une coïncidence que personne ne roira fortuite, les avions allemands déver-ent en ce moment sur nos lignes des pa-uets de journaux qui reproduisent une ittérature anarchiste, publiée chez nous, il a. quelques' années, et qui soutiennent la ïême thèse que la guerre est voulue par les aipitalistes, qu'elle profite à ces derniers b pas aux soldats qui sont des naïfs de se attre ainsi pour les autres. Notre frère, en ermi'ssion du front, rapportexun exemplaire e ces journaux qui sont jetés en quantités ar les avions boches pour déprimer nos Dm battants. Comme on le voit, le poilu reçoit l'argu-îentatioa des deux côtés : en même temps ue les Allemands la lui envoient, des ,Français" lui en adressent un duplicata. .'espionnage allemand d'avant-guerre. Du ,,New-York Times" : Lorsque l'Allemagne prépara l'invasion e la Belgique et de la France, elle eut re-duts aux fiches confidentielles de l'agence chimmelfang, qui lui ont fait connaître la ituation financière des maisons de com-lerce, compagnies ou individus des nations ifées. Aussi, à mesure que des régions étaient Dnquises, les envahisseurs levaient des con-ributiors, infligeaient dés amendes ou des rdemnités (le temps importe peu) révélant ne connaissance approfondie des ressources e chacun. Actuellement encore nous ap-renons de temps à autre qu'une nouvelle mende a été imposée à quelque ville et nous ouvons penser qu'une fiche confidentielle b Sdhimmelfang ayant été revue, les Al-•mands ont jugé l'indemnité insuffisante. La ,,Revue des Exportateurs" qui nous >urnit cette preuve nouvelle de l'organi-'-tion. germanique est d'avis qu'en sollici--nt avant la guerre les déclarations confi-r-T,tielles des commerçants ooi'* et bêles les Allemands préparaient des informa-ions utiles pour la guerre. Cela confirme opinion flatteuse du monde sur l'organi-îtion mais moins flatteuse sur Te moral des .llemands. Pour Ses prisonniers de guerre rontant des collectes faites au paiement dit personnel des chemins de fer de l'Etat Belge, réfugié à Bergen-op-Zoopi ..... 8.66 fl. J En Belgique. ' Herr doctor Borms contre Mgr IVlercier Le Herr dr. Borms est fâclié, mais ajorî vraiment tâché, comme seul peut l'être un aktiviste depuis trop longtemps privé de vin généraux de France. Ce qu'il y a de plus amusant, c'est que cette colère est tournée contre le cardina" Mercier ! Cela ne vous fait-il pas songer à le grenouille de la fable? Or donc, Herr Borms, — nous allions écrire Herr Worm — reproche au courageux cardinal d'être ' anti-flamingant, parce que celui-ci a eu le courage de déclarer ouvertement la guerre à tous les aktivistes. Mgi Mercier a en effet envoyé à tous les doyens de l'archevêché un écrit dans lequel les aktivistes s<jnt traités de traîtres à la patrk et dans lequel le cardinal leur recommande spécialement • de combattre par tous les moyens les journaux et écrits aktivistes d* même que les réunions des aktivistes. La jeunesse doit être empêchée d'être entraînée par ces traîtres à la patrie. On comprend que cela ne fasse pas plaisir au sieur Borms, car un seul mot du grand cajdinal suffit pour flanquer le petit Borms et sa clique dans le trente-sixième dessous. La colère du pauvre Borms est d'autant plus grande encore que le cardinal est fer-jnement décidé à ne pas se laisser faire, pas plus par les Boches que par les aktivistes. I] vient même de prendre une mesure qui doi( rudement ennuyer les Boches et, partant-, leurs amis Borms et Co. S. Em. vient en effet de publier une défense par laquelle on ne peut délivrer de diplôme aux éJçves qui finissent leurs études soit dans les écoles normales libres, soit dans un collège épiscopial. Borms en conclut que c'est là une mesure contre la séparation administrative et contre l'université boche de Cand, car, dit-il 6ans diplôme ces normaliens se trouvent dans l'impossibilité d'obtenir line place dans l'enseignement et les étudiants iie peuvent être admis à l'université. Or, en scindant le ministère des sciences et des arts, les boches ont précisément besoin d'instituteurs munis de diplômes flamands comme l'université boche a besoin d'étudiants.Ce n'est pas tout : Aucun prêtre ne peut faire partie de n'importe quel jury gouvernemental, pas plus que des délégués de l'administration (boclié') centrale peuvent être admis dans les jurys des institutions libres et défense est' faite aux professeurs de théologie de professer encore dans les écoles normales qui dépendent du ministère flamand des sciences et des arts. Par cela, dit Borms, le cardinal veut empêcher les normaliens de passer leur examen, puisque, le cours de religion étant obligatoire, aucun diplôme n£ peut être délivré sans que l'élève ait passé l'examen de religion. Nous ignorons si les intentions prêtées par Borms à Mgr Mercier sont les véritables motifs qui ont fait agir le prélat de Belgique, mais, s'il dit vrai, tous les Belges dignes do ce nom ne peuvent qu'applaudir à la décision du cardinal cependant que Borms fulmine au grand plaisir de tous les patriotes. Le cardinal ne s'est d'ailleurs pas arrêté en si bon chemin. Ce n'est pas seulement en Belgique occupée que Mgr Mercier veut anéantir la propagande néfaste des aktivistes; il a également pris des mesures pour •'mpêcher que des prêtres et aumôniers aktivistes aillent jeter le trouble et la désunion dans les camps des prisonniers en Allemagne. Borms, qui, en compagnie de deux autres traîtres, vient de faire, sur invitation des Boohes, une tournée électorale aktiviste dans les camps de prisonniers en Bochie, a pu se rendre compte combien la parole du cardinal est salutaire partout où elle est entendue. Il a constaté de visu que, parmi ceux qui souffrent depuis trois ans dans les geôles les plus inhumaines que le monde ait jamais vues, pas un, malgré toutes ses souffrances, ne veut l'écouter et trahir son pays. De là sa rage bleue, et lui, ancien élève du cardinal Mercier et qui se prétend toujours ;,catholique fervent et fidèle", il ne demande rien moins que... je vous le donne en mille!... le remplacement du cardinal Mercier par un cardinal aktiviste! Non mais, ne croirait-on pas lire un de ces journaux boches qui ont entamé une campagne furieuse pour éloigner Mgr Mercier de Belgique. Voilà donc où perce le bout de l'oreille de l'âne. Les Boclies, n'étant pas parvenus à mâter Je grand patriote Mercier, appellent ur recours Décidément, nos ennemis sont encore plus bêtes qu'on aurait pu le croire. Et ce Borms, avec une naïveté toute aktiviste, de s'écrier: ,,Nous ne noue reposerons pas avant que nous ayons dans Malines flamande un archevêque flamand nui. comme les évêques irlandais, polonais et finlandais, sent et lutte avec ses frères de race." Pauvre Borms ! Ce qu'il sera fatigué s'il doit tenir parole ! Mais qu'il se console. Bientôt il pourra se reposer lorsque les soldats de l'Ysér, ayant chassé ses maîtres, le gouvernement belge le mettra pour quelque vingt ans à l'ombre. A Br»ixeiîes Après avoir signalé les noms des trois nouveaux membres du Conseil de l'Ordre des avocats, élus par leurs pairs lundi dernier, nous publions les résultats complets des élections. Les membres sortants et rééligi-1 bles, ainsi que le bâtonnier, ont tous été réélus. Deux cent cinquante ,,chers maîtres" ont pris part au,scrutin. Ont été élus : MM. Adolphe Max, 230 voix ; Georges Delacroix, 224; Louis De Roye, 223; Emile Ladeuze, 222; Henry Botson, 219; Charles Janssen, 216; Armand Goossens-Barx, 208; Louis André, 204; Henry Jas-par, 128 voix. Ont été élur pour la première fois: MM. Charles Festeau, 165 voix; Paul Van der Eycken, 164; Charles De Reine, 108. Ont obtenu: MM. Thomas Braun, 107 voix; Eugène Stevens, 102; Victor Trockay, 71 voix. * * * i Le projet de création de la Clinique în-I tercommunale de psycliiâtrie pour les faubourgs du Grand-Bruxelles et la capitale elle-même tend à descendre quelque peu de3 hauteurs mystérieuses où on ne pouvait encore l'envisager qu'assez imparfaitement, et les communes de l'agglomération engagent enfin à son sujet des pourparlers d'un caractère sérieux : celui de leur participation dans les frais de premier établissement. Toutefois, la comintuie d'Anderlecht émettrait bientôt, à ce sujet,'le voeu de voir mettre à l'étude la création de deux asiles d'aliénés (un ]X)ur chaque sexe) et d'un j hospioe pour infirmes et incurables, établissements également intercommunaux destinés aux indigents de l'agglomération bruxelloise. Cette nouvelle proposition aurait naturellement pour conséquence de retarder les travaux déjà en cours. * * * La commune d'Ixelles avait conçu le pro- j jet d'acquérir des locomotives routières et du matériel roulant pour le transport du charbon..La proposition a été adoptée par les édiles mardi dernier. Ainsi verrons-nous chacune de nos communes envoyer des délégués au pays noir, les uns en péniches de fortune, les autres en tombereaux à boeufs ou en locomotives routières, derrière lesquelles s'égrèneront des chapelets de légers wagons. Ainsi, l'hiver prochain, la population aura du combustible en réserve. Cette initiative qu'ont eue nos communes de pourvoir par elles-mêmes à leur approvisionnement en charbon est des plus heureuse.A Cfiarleroi Le calme est rétabli, et pour cause: les marchés sont à peu près supprimés ! Où diable sont passés les legumes et les fruits ? Les rayons et, les étalages de nos verduriers sont vides. On attend avec impatience que les comités de ravitaillement livrent au public des légumes et des fruits; plusieurs ont commencé déjà. * * * Depuis le 1er juillet, un local pour la distribution des marchandises de la C. R. B. destinées aux bateliers est installé n. 84, boulevard Audent. * * * Les séances musicales -organisées par le ,,Decem" obtiennent toujours le plus grand succès. Plusieurs artistes de Saint-Quentin prêtent leur gracieux concours aux concerts sy m phoniques populaires. * * * Une regrettable polémique est actuellement engagée entre le bourgmestre de Mon- j ceau-sur-Sambre et le président du Comité j local de ravitaillement. Le résultat 'le plus | clair en est une atteinte portée au prestige de ces deux mandataires. A Tupnhosst A Weelde (nord de Turnhout), les Allemands ont fait le relevé de toutes les mai- , sons et des habitants qui logent sous chaque toit, du nombre de lits disponibles ainsi que des granges,, .écuries, locaux communaux, .etc. De plus, la station de Weelde-Merxplas qui avait été mise hors des fils électriques : par suite du recul de celui-ci vers Turnhout va être de nouveau englobée: les Aile- • mands sont? à l'ouvrage. A M LirsmB>o&ïrg Partout on se plaint de la qualité de la farine fournie dans les magasins publics. La plupart des personnes de la classe moyenne n'ont quasi rien d'autre à se mettre sous la dent, elles n'ont pas droit aux dîners économiques, et leurs ressources ne leur permettent pas d'acheter de la viande. A Hasselt et à Tongres, on vient de fixer les prix ! maxima des légumes. Résultat: plus de marchands au marché. Le Conseil communal de Tongres a fixé les prix de la viande. Hasselt va organiser une boucherie économique, mais le comité constitué à cet effet tarde < bien longtemps à commencer ses opérations. » * * Les membres du bureau de ravitaillement : continuent à être l'objet d'accusations précises: ils se seraient partagé du café, du cho- ! Icolat, du cacao, etc. De la farine blanche aurait été vendue aux riches, alors qu'elle était destinée aux malades et aux pauvres, j Aux frontières | (De notre correspondant particulier) Mercredi, à 10 heures, a eu lieu, au milieu d'une grande affluence de monde, l'enterrement de Florimond de Clerq, de son épouse, née Steyart, et du père de celle-ci, qui furent atteints par une"des bombes jetées par un avion la nuit de dimanche à lundi. On sait que ces bombes étaient destinées à la machine qui fournit l'électricité aux fils frontière.24 heures après le bombardement on n'avait pas encore touché aux décombres et les victimes étaient toujours exposées à la curiosité du public qui, par autorisation spéciale des boches pour ce seul cas, pouvait aj>-procher de la frontière pour voir les dégâts. (A 7 heures du matin les boches photogra-fiaient déjà). L'après-midi, à 2 heures ils firent exploser une autre bombe qui n'avait pas éclaté. Toujours avec leur grosse malice ils firent cette opération dans cette agglomération de maisons, si bien qu'un morceau de la bombe pesant environ 1 1/2 kil. vint tomber sur territoire hollandais dans la cour d'une maison se trouvant à 70 ou 80 m. de la limite. Il faillit faire 2 nouvelles victimes. En effet, une femme et un enfant se trouvaient précisément à cet endroit et l'éclat vint tomber juste entre ces 2 personnes séparées, seulement de 2 mètres environ. —». » % ■ cm— . < Un document Au generaloberst von Falken- ] hausen. Je vous dédie ces lignes 1 Dédier est une façon de parler, car jo voua les flanque à la figure sans aucun respect. > N'ayant aucune raison de vous trouver excel- > lent, je me garderai bien de vous appeler Ex- ; cellence, quoique vous teniez -éperdûment à eu > titre pompeux. Je laisse ces politesses protoco- > laires à ceux qui par état doivent, à contre- > coeur, j'en ai la conviction, correspondre avec > vous qui n'êtes au demeurant qu'un souda.rd j un peu plus galonné qu'un autre Moi, je cogne. » Une excellence, vou6? j Vous voilà installé rue de la Science, dans ^ co palais tout embaumé encore des vertus familiales qu'y laissèrent après eux un prince et une princesse qui sont notre orgueil aujourd'hui, l'orgueil de la Belgique frémissante, et indomptée. ii<t \ous. voilà, Gouverneur, arrivant à cette dignité — si dignité il y a — par l'escalier de 1 service. En etret, en 1902 vous commandiez le 13e corps d'armée allemand. Il faut croire ] que vous étiez un type épatant, puisque trois £ mois après votre installation l'empereur vous donnait congé. En 1916, le même kaiser vous ( plantait, à la frontière alsacienne, à la tête d'un autre corps d'armée. Vous y fîtes si bien merveille qu'on vous dégomma sans tarder. Quelle Excellence ! Et, ne sachant à quelle besogne vous employer, l'homme de Berlin tous . aiguilla ,,no lil fur Belgicn" en qualité d'homme à tout faire. Après le Pacha, nous eûmes le double singe et nous vous avons aujourd'hui, von Falken- < •hausen, exemplaire de la maison des faucons, oiseau 'domestiqué, oiseau <le proie tout de même. ' ii empereur ne pouvait mieux choisir. Le faucon est un Carnivore qui se nourrit essentiellement de chair vivante...... Ah! ma pauvre Belgique! Vous avez 74 ans et encore quelques dents sous votre barbe grise, mais vos ongles sont i longs et acéx-és comme il convient à un rapace. Vous déclariez 'récemment à une haute personnalité que votre prédécesseur revenait quelquefois sur ce qu'il avait décidé, mais que ] vous, vous étiez inflexible. Si vous ne revenez pas sur ce que vous avez arrêté, vous revenez sur ce que d'autres ont solonnellement promis. C'est ainsi que vous déchirez tout simplement cette circulaire de von Sandt affirmant aux fonctionnaires que. le serment de service loyal durant l'occupation « tomberait de soi, si on exigeait une prestation contraire au patriotisme d'un citoyen belge. . Vous êtes de l'école des chiffonneurs de papier et vous déportez en Allemagne ceux qui ne discutent pas avec leur conscience et aie canent pas devant le devoir et ses dures'exigences.Vous continuez la série des vols, des réquisitions, des perquisitions, des arrestations,, vous approuvez tout, vous couvrez tout. Vous signez d'une main légère les ordres d'exécution et le sang coule par votre volonté. Les pelotons abattent nos martyrs, nos cher s et grands martyrs qui, dans le matin clair et parfumé du printemps, meurent, hommes et femmes, héroïquement, avec sur les lèvres le cri suprême do l'espoir: Vive le Roi! vive la Bel-gique ! Et tandis que râlent ces nobles victimes, vous discutez avec votre cuisinier quels de nos vins 1 vous offrirez le soir aux judas du Conseil des Flandres qui dînent chez vous Vous me réhabilitez le duc d'Albe, un agneau en comparaison de vous * * * Mais parlons encore un peu de votre prédécesseur, du chimpanzé dont vous occupez le ■ rond de cuir. Il est des morts qu'il faut qu'on tue. Un joli kolco que ce modéré. Vous connaissez son testament politique, n'est-il pas vrai, freiherr von Falkenhausen r Ne dites, pas non, car vous avez donné les ordres les plus sévères pour qu'on fasse disparaître tous les exemplaires de la revue pan-germaniste ,,Das grossere Deutschland" où s'étalent les dernières volontés d'un homme sur la tombe duquel — a osé écrire le traître Ver-hees, votre ami, — les Belges reconnaissants iraient plus tard effeuiller des roses. Parlons de ce testament et écoutez bien ce que j'en pense, moi, Belge de sang, de coeur et d'âme — et faites-en votré profit. » * * La lettre qu'adressait Bissrng, le 14 janvier 917, à son ami iStresemann, député au Reiclis-ag, fait allusion à un mémoire rédigé par lui t pour lui seul sur l'avenir do la Belgique. )e mémoire, nous l'appellerons le testament. Sacmeister, mémbre de la Diète prussienne, 'a publié. Nous lui en savons gré, car incon-cioaiment il a nettoyé la question. Après cela, il no peut plus y avoir en Bel-;ique de malentendus. Nous savons, nous voyons, clair comme le our, ce que veulent les Boches. Il faut qu'on prenne parti. 11 faut opter entre une Belgique libre, abso-ument libre et indépendante, la nôtre, et une îeigniûe qui ne serau pais qu une province allemande.Plus de faux-fuyants, Messieurs les journa-isi/cs- du ,,l»ruxeliois", de ,,La Belgique", de ,L'Echo de la Presse", de ,,L'Information' Tous vous dites Beiges. :Si c'est vrai, brisez rotre plume, fermez boutique, car l'homme que eus avez toujours défendu,' caressé, léoli^c, l'avait qu'un rêve, l'annexion brutale, déii-litive^ de notre pays à l'empire. Aujourd'hui, ous êtes fixés. fc>i vous persistez à servir au ►ublic l'opium de vos articles coupables, vous lcvoilez votre âme,' vous êtes des vendus, des raîtres, des Allemands. Plus d'ergotage, Messieurs les flamingants, >rêtres ou civils, qui que vous soyez. Le res-aurateur de la liberté des Flandres n'était [ii'un comédien. Il vous bernait. Son but était le vous enchaîner à l'Empire. Si la passion 'ous aveugle au point de ne pas encore voir >lair à présent, tant pis pour vous. Vous a'êtes •lus Belges, vous n'êtes plus même Flamands, ous êtes des misérables, des vaincus, des es- laves Allez-vous-en ! allez-vous-en ! * Donc, plus dJéqUivoque. L'Allemagne veut la Belgique, toute la Belgique. Elle entend écraser sous sa botte et les flamands et les Wallons. Et, cyniquement, Bissing explique cornaient l a trompé son monde: ,,Gn voulait me faire suivre une politique de ,terreur. En secret, j'ai cherché à créer des ,rapprochements. Si même ces rapprochements ,ont été fréquemment rompus, il ea reste ,quelque chose qui subsiste en secret et qui , portera ses fruits aussitôt que l'Allemagne ,pourra prononcer le mot énergique de la conquête. C'est ainsi que j'ai conduit et poursuivi la politique flamande. „J'aurais peut-être eu plus facile à faire ,uue po.icique de cultes, mais nous avons besoin de l'Eglise 6i nous voulons introduire en ,Belgique la manière allemande. (Lettre à Itresemann.)" Voilà qui est net. Mais il y a le Roi et la dynastie. Bissing sent qu'Albert le Grand est le lien rigoureux qui unit les vrais Belges, c'est-à-dire oute la'nation. Il sent que ce jeune souverain, célébré dans es deux mondes, aime son peuple autant quo on peuple l'adore. Il le sent, et, én infâme, il va jusqu'au bout le son machiavélique dessein: Eh bien ! qu'on l'assassine ! Voilà l'homme qui exigeait qu'on l'a#pelât Excellence ! .,La conclusion est grave, ajoute le valet du ,kaiser, mais elle doit être dite, oar il y va ,du bien et de l'avenir de l'Allemagne", Etes-vous toujours d'avis, Verhees, qu'il aille aller jeter des .fleurs sur la tornbo de îelui dont vous avez .suivi le char funèbre 't Quelle horreur! quelles horreurs! Qu'est-ce que vous pensez de tout cela, vieux aucon de la rue de la Science? N'est-ce pas qu'il a de la chance d'avoir à ;emps cassé sa vilaine pipe, votre prédécesseur, . l i- CiiC couru le risque un beau matin do :inir autrement sa jolie carrière? Si vous approuvez sa manière de voir, ne le -riez pas trop haut bu plutôt faites comme Bissing, mettez cela dans votré testament. Le •isquo est moins grand. Quoiqu'il en soit, je dis, moi, que 'te gouver-îeur no II fur Belgien était fou. Il était fou et Allemand, ce cfui est effrayant. En Kabylie* les indigènes se serveat d'un noyen aussi ingénieux que simple pour prendre out vivants les singes qui gambadent dans le» jjorges du Ohabet-el-Akhra. Dana une cale-jasse vide, solidement fixée à une branciho l'arbre, ils mettent une noix. L'animal furt" ;ant, glisso son bras dans la gourde, saisit la îoix, et... le voilà retenu prisoiynier par lo ooing, trop gros pour ressortir par l'ouverture îar jamais singe ne lâohe la proie qu'il tieni ^ant qu'il conserve l'espoir d'y pouvoir mordre ,1s sent bien ce que sa position a de faux et lo >émoigne par de vilaines grimaces, mais l'idtv ie lui viendrait pas d'ouvrir la main pour s.-;irer do là. Sur la fin du joy* le Kabyle re fient et emporte chez lui le singe. N'est-ce pas un peu votre image, ô peuple illemand, volontairement rivé à cette choso mposante qu'.est notre cher pays et qui toru-jerez entre les mains des alliés victorieux plu :ôt que d'abandonner un appât dont vov. l'aurez connu, somme toute, que les aspérité * * * Pour ce qui est de l'Eglise, ne comptez pa.-»ur elle pour votre conquête à l'allemande, Monsieur le Gouverneur. Vous ne savez pas quelle âme de patriote Palpite dans la poitrine du grand Cardinal de Ylalines. Avec lui pas de compromissions possibles.Comme jadis, au Ve siècle, l'évêque Sidoine Apollinaire, il s'écrierait: ,,Çes étrangers qui bloquaient nos murailles et que nous avons souvent 'fait trembler dans leurs camps ont. Sté impuissants à nous épouvanter. Noua avons 3ravé le dénûmont, le fer, l'épidémie; nous ivons versé le sang ennemi, sans aliments pou»-réparer nos forces. Eh -bien ! s'il nous fallait mcorc, pour sauver notre indépendance, eou-senir un siège, combattre, souffrir de nouveau a famine, nous saurions le faire avec joie." 3idon. Apol. I. III. Epist. 3. Ne comptez pas sur les Flamands. En dehors le quelques hurluberlus des deux sexes à qui /ous donnez, aux uns, un hôtel, des appointements et des invitations à dîner, aux autres les directions d'écoles comme à la rue du Marais par exemple, à tous enfin, des croûtes de pain allemand, à part ces renégats, tous nt

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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