L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 16 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/db7vm43x7j/
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,eme Année N", 14S4 6 cent SssntecSI I© novembre S0S@ L'ECHO BELGE I l'ilninn fait la Fnnna. Journal Quotidien du matin paraissant en Hoilande Belno est notre nom r!n Familln. Toutes les lettres doivent être adressées au .«•eau de rédacîion : IM- 3C. VOOÏÎBURGWAL 234-240, UtERDAM. Té!éphones: 2797 et 1775, Rédacteur en Chef : Gustave »ïaspaers. Comité de Rédaction :S S^r^SjHSSSK?''ReBé ch«mbp*- Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les militaires au Iront et les militaires internés en KolSando fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. |.i fête du Roi Albert A Amsterdam. âci le texte du discours prononcé liiei par notre ami et collaborateur M. Ch. ard à l'occasion de la fête de S. M. le Albert organisée au Concertgebouw Mesdames, Messieurs, , 27 septembre, au soir, le Roi Albert sait à ses troupes la proclamation sui- loldats! Vous allez lancer un puissant tt contre les positions ennemies. Aux de vos héroïques camarades britanni-et français il vous appartient de refou-envahisseur qui opprime vos frères déplus de quatre ans. L'heure est déci-Partouti l'Allemagne recule. Soldats, jez-voua dignes de la cause sacrée de i indépendance, dignes de vos tradi-eb de notre race. En avant pour lë ( pour la liberté, pour la Belgique glo-» et immortelle. ' ' 28, au matin, les soldats de l'Yser sor-t des trous pleins d'eau, où ils avaient pendant quatre ans, jour pour jour, et la mitraillé et les effroyables tirs de ge qui ouvraient la terre sous leurs ls abordaient les lignes ennemies. Une e plus, selon la parole du Roi, ces ad-iles soldats se montrèrent dignes de la sacrée de notre indépendance, dignes s traditions, dignes de notre race. Ils mtrèrent tels ' qu'on les avait vus au de la guerre, à Liège, à Anvers et à ude, mais, cette fois, comme si la for-étonriée devant tant d'opiniâtreté et aoe avait voulu leur rendre d'un coup 'elle leur avait sj. obstinément refusé î-là, ils remportaient une victoire dé-Quinze mille prisonniers, des centai-Lfanons, l'Allemand successivement .ors de ses positions puissantes du plaie Passchendaele, de la forêt d'Hout-et de la cote, toute la Flandre rceon-Bruges délivrée, tels furent les, résulte cette bataille de quelques semaines ?ngeait quatre années de misère, d'op-on et de servitude. L'on nous a dit os soldats partaient à l'assaut en çjian-élevant leurs casques au bout de leurs .nettes, et qu'une immense allégresse garant, de l'armée en jetait les flots îx sur les plages croupissantes et fétides enlisait l'Allemand interdit. Oh! Mes-s et Messieurs, mes amis, nous nous laminons bien ce magnifique et terrible wcfcaofe et une sorte d ' é tour discernent nous rend, comme un délire où se mêle de l'émo-on et de l'orgueil. Mais, je vous île deman-î: cette victoire 6i féconde dans ses résulta, cette victoire, qui est un des épisodes b plus brillante de Ja grande bataille où 6 forces du Droit ont définitivement trioin-ic des puissances de la barbarie, cette vic-enfin, qui r.our. rend notre pays et qui place entre nos mains 6es destinées, wb ce pas la diminuer que de l'attribuer l'effort et à l'excitation d'un jour? Nous ivons considérer la patiente préparation ni a précédé cet effort, nous devons faire somme de toutes les souffrances qui ont louti à cette excitation sublime, et alors ulement notre reconnaissance pourra se uszer au niveau de l'héroïsme de nos sol-tî. Ayez-vous déjà pensé à ceci: tandis le leurs camarades français et britanni-ics, à des périodes régulières, allaient se tremper dans leurs foyers, tandis que les lilus changeaient de secteur et dans Ja rersité du paysage français, tantôt dans s ^ osges, tantôt en Argonne, tantôt en ampagne, trouvaient un dérivatif à la >notonie de la vie des tranchées, eux devaient toujours obstinément rivés à la ffle boue, devant la même plaine inondée, •ù le vent d'ouest leur apportait des re- j 'a de pourriture, • devant le même liori-i où le soleil ne se levait que pour éclair- ! lï plus affreuse, la plus déprimante scè- ! le désolation et de mort que des yeux r-i as aient jamais contemplée. Et, dans k boue, chaque jour, ils creusaient des 115 que l'eau remplissait chaque nuit, que, cette boue, c'était leur terre à • et leurs yeux, en parcourant la morne 'due glauque, se remplissaient de larmes que, au delà, il y avait leur village 'r maison, leur foyer, parce que, derrière J avait des villes opulentes, des champs !,ô3j des fabriques, et d'humbles églises do magnifiques cathédrales, il y avait patrie qu'ils voulaient reconquérir — [I11 ils ont reconquise ! 'aus doute nous avons eu des alliés puis-1 " Nous avons eu avec nous la bravoure nçaiae, la ténacité britannique, les im-ases ressources des Etats-Unis et le génie capitaine illustre entre tous, le maré-l'och. Mais, au cours d'unê*"tampagne cinquante mois, où nous avons été les ®»6rs à soutenir le choc des armées alle-ad°3, nous pouvons dire que nous,,Beî-» nous avons donné autant que nous M reçu. Aussi, à l'heure des grandes of-llVe8> c'est comme une récompense comme un droit que notre armée a ré-sa part de la bataille qui était de reûdre la Belgique. Et notre Belgique ourd'hui, notre Belgique dont tous ici B nous sentons les fils fraternellement 8 dans la victoire comme nous l'avons dans les revers, notre Belgique nous la feulement à l'héroïsme cfe nos sol-e*a.la vertu de notre Roi. j®Roi de la paix n'avait pas craint d'ac-;6r la guerre le jour où l'insolent ulti-'ira (Ju César allemand l'avait pjiacé en-maux dont la guerre était le moin-nassé de sa capitale, ayant tout perdu * honneur, dans ce lambeau de patrie entre la mer et un fleuve débordé -assauts cent fois renouvelés des plus 1 abîes légions de l'Allemagne furent ssants à l'arracher, la lourde ironifl ennemie le souffleta de cette insulte: roi sans terre! Hé bien il l'a reprise, s< terre. Elle est à lui par son courage, ell< lui appartient par sa courtoisie, elle lui i été donnée par l'amour de ses sujets, non par la confiance de ses concitoyens qui sa 1 uent en lui le premier, le meilleur, le plui grand d'eux tous. Ah! Mesdames et Messieurs, l'histoire i de terribles retours. Plus se font attend,r< , ces revanches certaines de la Justice immanente et plus elles nous déconcertent paj l'absolu de leur grandeur. Tandis qu'un ro: reprenait possession de son pays, un autre fuyait le sien. Comme nous-mêmes il y £ quatre ans, chassés devant l'invasion, le massacre et l'incendie, un roi, un empereur, chassé, lui, par la désaffection de ses sujets, fuyant tout ensemble et la colère d'un peuple qu'il avait plongé dans le deuil, et les horribles visions d'un remords qui remplit ses nuits de millions de fantômes, venait ici demander l'asile qu'on ne refuse pas aux errants même criminels. Le Ro: Albert, victorieux, rentre dans Bruxelles en fête à la tête de son armée; l'empereur Guillaume, vaincu, s'enfuit en Hollande, et, roi sans terre, accumulant sur lui tout le tragique des souverains déchus et .tout l'opprobre des despotes précipités dans la boue et le sang, commence la plus exemplaire et la plus effroyable des expiations. Détournons-nous de cet ennemi terrassé. Elevons plutôt nos aines à la hauteur de nôtre destin. Oui, pour être demeurés fidèles à la foi jurée, pour avoir eu confiance dans la justice, nous avons été magnifiquement récompensés. Et lequel d'entre vous, mes amis, je vous le demande, interrogeant sa conscience aux moments de crise les plus terribles, en ces heures d'épaisses ténèbres où ne subsistait même plus l'espoir de l'aube du lendemain, lequel d'entre vous n'a pas dit: ,.Si c'était à refaire, nous le | ferions encore!" Et vous voyez bien que vous avez eu raison de le faire. Vous avez eu raison de le. faire parce que, demain, vous alilez rentrer dans une Belgique encore toute couverte de ruines et saignante de mille blessures, oui, une Belgique anémiée par les exactions, vidée par les rapines, ravagée par quatre apnées de destructions systématiques, mais une Belgique libre, une Belgique cent fois plus belle encore que celle que vous aviez quittée ,une Belgique dont son Roi pourra dire avec fierté qu'elle est vraiment le plus beau royaume du monde, parce qu'elle est le royaume du Droit, le royaume de la Loyauté, le royaume de l'Honneur. Aviez-vous jamais ambitionné un sort plus beau? Hé bien, dans ce moment où nous nous apprêtons à en recueillir toutes les pures, les réconfortantes bénédictions, notre, pensée doit aller à ceux qui nous l'ont fait: nos morts. Nos morts couchés dans la vallée de la Meuse, dans les plaines d'Aersfchot, dans les limons de la Nèthe. nos morts ensevelis dans les marais de l'Yser, réintégrés pour- jamais à cette terre maternelle .qui fut leur plus grand amour et pour laquelle ils ont fait le plus grand sacrifice, ah ! oui. que ce soit la voix d'un peuple entier, aujourd'hui^ qui les berce dans leur tombeau. Et que notre piété jalouse qui les ressuscite dans notre souvenir, que notre gratitude sans bornes qui les élève bien loin âù-dessus de ce que nous avons de plus cher et de plus sacré, que tous ces sentiments mélés, que des paroles ne peuvent pas dire, soient tellement immenses que se vérifie enfin la sublime dédicace du poète: Entre les plus beaux sorts, leur sort est le plus beau. Oui, il est un sort plus beau encore que celui des Belges qui vont rentrer dans leur patrie, c'est celui des Belges morts pour ia patrie. Eux ont accompli leur devoir. A nous il nous reste encore de grands devoirs à remplir. Nous devons songer à la reconstruction de notre pays, reconstruction matérielle, reconstruction morale. C'est une tâche tellement lourde, à ce point multiple que nous puiserons seulement la force de l'entreprendre d^ans la pensée de la tâche que nous avons déjà accomplie. Et qu'est-oe donc qui nous a conduit au magnifique triomphe que nous célébrons aujourd'hui? C'est l'union. ; Nous ferons cette union autour de notre Roi, et c'est ainsi qu'au milieu du formidable écroulement de l'ordre ancien un trône restera debout, un trône plus solide que ces récifs de basalte qui brisent la fureur de l'Océan, un trône cimenté avec l'amour et la confiance d'un peuple. Ce sera un spectacle à confondre la pensée mais qui n'étonnera point les coeurs. En ce moment suprême c'est du coeur, du coeur de tous les Belges indéfectiblement unis autour de leur souverain que jaillit ce ori unanime de reconnaissance et d'admiration: Vive le Roi ! —i B m ■M Le Ghâîimenî les traîtres par la population de le Beipique occupée Dans lo Petit Journal" (25 octobre 1918), M. Gérard Harry rapport© quelques détails fort intéressants que, lui a donnés M. H. Carton de Wiart, ministre belge de la Justice, à son retour de Bru ces. En voici un qui peut se passer de commentaires: ,,D'autre part, M. Carton de Wiart a pu goûter," au milieu de l'allégresse des Brugeois délivrés, cet inoubliable tableau: la foule basant, en pleine place publique, quelques femmes de mauvaise vie qui, pendant l'occupation, | avaient notoirement eu des complaisances pour la soldatesque ennemie. C'était le commencement de l'oeuvre de la Némésis, prenant le plus curieusement du monde, la'forme d'une coutume de moyen-âge qui flétrissait, par la tonsure, les femmes adultères et les' vierges j' folles. Pendant le même temps, d'autres groupes envahissaient certaines maisons de plaisir , et^de débauche des soudards allemands, en 1 brisaient les vitres, en jetaient les meubles par , les fenêtres et faisaient de ces meubles des feux • le joie.'-i j En Belgique. I A Bruxelles La population de Bruxelles 6e trouve, e ce moment, accrue de plus de cinquante mill âmes, peut-être davantage. L'afflux de évacués du Nord de la France, qui son venus, poussés par les baïonnettes alleman des, se réfugier dan6 la capitale belge,»ea en effet énorme. De Lille, de Douai, d Cambrai, de Denain, de Condé, de Valen ciennes, voire de Guise et de Laon, ils son partis, les uns à pied, par petites étapes les autres — les malades et les vieillards — en chemin de fer, n'emportant avec eux qu le strict nécessaire: un peu de linge, quel ques couvertures. C'est surtout dans les lo calités de la périphérie, à Forest à Lae Ken, à Etterbeek, etc., qu'ils ont pu trou ver un gite. A eux sont venus se joindr des habitants de Tournai, de Mons, de Pé ruwelzj d'Ath, qui fuient, non pas l'arri vée des alliés libérateurs, mais bien les atro cités auxquelles se livrent les Allemands ai fur et à mesure de leur retraite. L'accueil fait par la population bruxel loise à ces malheureux réfugiés èst tout sini plement admirable. C'est à qui, dans lt mesure de ses moyens, qui sont forcémenl limités en ce moment, leur viendra en aide Sous le nom de 1',,Oeuvre de l'Accueil fra ternel aux Evacués", un comité s'est organisé pour assurer le pain quotidien aux plu: malheureux, qui sont la grande majorité, el pour faciliter l'existence des autres. Tous lee théâtres donnent d^s représentations dont la recette est versée à l'oeuvre; les sociétés de musique organisent des soirées à son profit I Enfin beaucoup de particuliers ont tenu offrir chez eux l'hospitalité à des famille* entières de ces pauvres réfugiés, dont beau-coup se trouvent dans le dénuement le plus complet. Bruxelles a 6U se souvenir du geste fraternel qu'a eu la France, en 1914, pour recevoir les réfugiés belges. * * # La vie est pourtant exceptionnellement chère en ce moment dans la capitale. En dehors de ce que l'on peut se procurer dans les magasins du ravitaillement, c'est à prix d'or que l'on trouve de quoi varier un peu les menus quotidiens. Les oeufs se paient couramment 2 francs pièce. Et,ces jours der-uiers, quelqu'un a dû payer 80 francs un gigot de mouton. Par contre, on se procure assez facilement du vin à dee prix plus abordables: pour 12 francs on peut avoir une bouteille de bon Bourgogne 1906. Le cognac très ordinaire vaut 20 francs la bou-taille. Heureusement, tout cela va changer: les Bruxellois le savent et prennent patience. * * • Un affreux accident s'est produit pîaee Rogier. Une vieille dame, Mme T..., habitant à Woluwe-Saint-Lambert, ayant voulu monter sur le tram du cinquantenaire, alors qu/il venait de se mettre en marche, glissa et roula sous la lourde voiture qui lui passa sur le corps. La malheureuse a expiré pendant son transport à l'hôpital. | A Charïeroi 1 On sait que les Allemands avaient fai s ouvertement des préparatifs pour détruire s au moment où ils auraient dû se retirer de k vant l'avance victorieuse des alliés, tous le - charbonnages belges du pays de Churïero t èt que cela avait récemment fait, de la par 3 du gouvernement de Berlin, l'objet d'ui ■ marchandage répugnant. k On pouvait du moins espérer que l'ar mistioe, en suspendant promptement le hostilités, sauverait une des principales in dustries do la Belgique, une de celles qu assure l'existence et le pain quotidien d< tant de travailleurs. Or des personne qui viennent d'arrivée de Charleroi à Bruxelles racontent qu'il y £ déjà quelques jours que, par ordre des au torités militaires boches, un certain &*mbr< des puits d'extraction des soixante-dix char, bonnages dé cette région ont été rendus toul à fait inutilisables: des équipes de spécialis' tes boches, composées de mineurs westpha-liens, les ont obstrués ou inondés, de telle façon que, pendant un certain nombre d'années, leur rendement en 6era insigo$iani ou nul. Un certain nombre de nos charbonnagee pourra-t-il être sauvé? On l'espère, 6am toutefois oser trop y compter. Ce qu'il y a de certain, c'est que dans ces derniers temps tous les dépôts de charbon, qui se trouvaient dans la région, ont été systématiquement enlevés par les Allemand: 1 et transportés de l'autre côté du Rhin. C'esl par milliers de wagons que l'on peut estimer la quantité de combustible que se son1 appropriés nos envahisseurs dans ces toutes dernières semaines, et l'on peut affirmer sans crainte de se tromper qu'à l'heure actuelle l'approvisionnement nécessaire pour la reprise des industries et pour les besoins de la population équivaut à peu près à zéro. On se plaît à croire qu'un des premier.» { soins des gouvernements alliés va être d'obli i ger nos ennemis vaincus à rendre gorge et à 1 assurer, sans plus tarder et sans délai, le I ravitaillement de la Belgique en combustible.• * * Fidèles à leur constante habitude les bo« clies ont, complètement dépouillé de tàut leur outillage toutes les usines de la région de Charleroi, et, en particulier, les établissements métallurgiques et les verreries, si nombreux dans cette partie industrielle de 1a Belgique. A Lodelinsart, à Montigny-sur-Sambre, à Châtelineau, à Couillet, à Marchionne-au-Pont, tout ce qu'il y avait comme machines et comme cuir a été enlevé, chargé sur des wagons et envoyé en Allemagne ; tout ce qui avait été laissé par eux comme inutilisable ou de peu de valeur a été raflé et emporté dès la fin d'octobre. • La plupart du temps ils ont démoli et fait sauter les bâtiments, dont il ne reste t que de3 murs lézardés et noircis par l'incendie. Aux ha.uts-fourneaux de Monceau j et de la Providence, en particulier, les dé-I gâts sont énormes. La libération de notre territoire Les troupes beiges à Âswers Vendredi, à midi, les soldais de l'Yser sont entrés dans la métropole L'entree au koi a ^ana. G and. 13 octobre. Ce matin le Roi, la Reine, le Prince Léopold, à cheval, avec une suite brillante composée des généraux Jungbluth, Gillain, Dégoutté, comte Athlove et de nombreux officiers des états-majors alliés, entrèrent en tête de la Ire division d'armée, commandée par le général Bernheim, la division dite de Gand. La ville toute entière était pavoisée de drapeaux alliés. Depuis deux jours la population fêtait chaleureusement les soldats belges et alliés pendant leur passage. Celui des Français provoqua notamment une manifestation sympathique. L'entrée solennelle du Roi déchaîna un enthousiasme indescriptible, les mots manquent pour rendre le spectacle inoubliable. Sur le parcours du cortège royal et des troupes des milliers de spectateurs agitant des clrapelets. Le Roi et la Reine passèreut au milieu d'une tempête d'acclamations-, dos fenêtres et des balcons, des toits. La foule, contenue par un cordon de soldats, laissait tomber une pluie de fleurs, aux cris de ,,Vive le Roi, vive la Reine, vive le Prince, vive la Belgique" partant de toutes les poitrines. C'est le loyalisme et le patriotisme qui ont été comprimés pendant plus de quatre ans. Dans toutes les rues des enfants offraient des fleurs à la Reine. A la place d'Armes le Roi s'arrêta pour passer la revue de la première division d'armée. Les Gantois furent au 2e, au 22e, au 3e régiments de ligne, à deux groupes d'artillerie de 75, à un groupe d'artillerie de 155, à un détachement du génie, au 4e régiment des lanciers, leurs régiments. Un accueil ' frénétique fut fait au général Gillain, qui commandait le 4e lanciers et qui, au moment de son entrée, avait les larmes aux yeux; tous les soldats avaient des fleurs au canon de leur fusil, -les pièces d'artillerie étaient fleuries au passage. Les drapeaux portant les noms glorieux des batailles acharnées soulevaient de nouvelles vagues d'enthousiasme. Apr^ le défilé le Roi, la Reine et le Prince allèrent à l'hôtel de ville où, dans un cadre émouvant qui vit se dérouler l'histoire de la grande commune flamande, Anseele, le député socialiste, f.f. . de bourgmestre, dit no tarai- '' ment: ,,ivxajeste, pour vous et pour uancl c'est un jour inoubliable. Gaud est délivrée de l'Allemand, ses fils lui sont rendus, elle sent que dans un avenir prochain elle grandira avec tout le pays. Cent "mille bouches souhaitent la bienvenue ici à Votfe Majesté et Vous disent merci de tout ce que Vous avez fait pour la Belgique. Si nous sommes reconnaissants à l'armée, c'est parce que sa valeur héroïque conserva notre existence nationale et accrut . l'estime des nations pour notre pays et) notre peutpie. L'armée appréciera aussi le courage de notre population civile. L'armée aura son livre d'or, car nous voulons savoir en détail tous les faits héroïques pendant ces quatre longues années qui commencèrent si sombrement et clôturant si brillamment- par le triomphe de la fête d'aujourd'hui. Mais nous aurons deux autres livres d'or pour les oeuvres j de secours et d'assistance, pour la population civile, ses fusillés, ses déportés. L'union de toutes les classes de la société fut admirable. Les bourgeois rendent hommage à la alasse ouvrière. Votre Majesté ne l'oubliera jamais." Puis, s'adressant à la Reine, Anseele dit: ,,De Votre Majesté nous avons entendu pendant la guerre beaucoup d'éloges. Nous les avons appris avec joie mais sans étonnement. Avant ces années terribles la Belgique savait combien. Votre coeur était bon, Vo-e tre esprit clair, Vos intentions excellentes. Toutes les victimes des calamités sociales sentaient leur peine adoucie par Votre Aide pleine d'amour. Vous avez poursuivi Votre noble tâche auprès de nos soldats. Us Vous ont récompensée du regard, du sourire, de leurs larmes. Je vous remercie au nom de leurs mères, de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs aimées. Que la reconnais-sauce de ces milliers de coeurs soit une bénédiction pour Vous, pour Votre époux, pour Vos enfants." M. Anseele conclut en criant: ,,Vive la Belgique indépendante,, vive le Roi et la Famille Royale". Le Roi remercia en flamand au nom de la 1 Reine et de3 siens: ,,Dites à vos concitoyens que nous sommes touchés par. leur accueil et leur resterons toujours reconnaissants. Je sens une profonde émotion en me trouvant j parmi les Gantois. Vous avez souffert beau- I coup, mais vous avez supporté .courageuse- | ment la tyrannie inhumaine pendant 51 mois. Vous avez toujours été confiants en le droit et la cause sacrée de l'indépendance. La population flamande disait: plutôt la mort que la germanisation. Au nom du pays et de l'armée je vous remercie d'être sortis b triomphants de cette guerre. Nous sommes , redevenus nos propres maîtres. Une nouvelle aurore pointe. Travaillons à la recon-3 stitution de notre pays comme nous avons i lutté- pendant quatre ans contre l'oppres-seur, la main dans la main, honnêtement i_ unis et animés de l'esprit de sacrifice, sous l'égide de nos libres institutions qui doi-. vent garantir les droits et les intérêts de j notre peuple. Puisse votre fière ville retrou» . ver sa prospérité en prenant sa place briJ-[ lante dans la patrie délivrée." Les dnnx j discours furent fréquemment ponctués d'applaudissements et terminés de nouvelles ovations au Roi et à la Reine. M. Jean de Hemptinne, président provincial dos oeuvres d'assistance pendant la guerre, souhaita aussi la bienvenue au Roi et à la Reine et les remercia en exprimant le désir que les oeuvres continueront à travailler pendant la période difficile de la reconstitution nationale. t Au milieu d'une foule toujours énorme et enthousiaste le Roi va au gouvernement provincial où il déjeune. Puis, toujours acclame, il quitte Gand pour regagner son : quartier général. Les troupes belges à Anvers. PARIfe, (Havas.) Par ^télégraphié sans fil: Le -commandement en chef allié lo. au gouvernement militaire d'AnVers ; 2o. au • quartier général allemand à Spa; 3o. à la quatrième armée allemande: Comme suite au radiogramme du gouver-: nement d'Anvers, reçu à 2.10 heures de l'après-midi (heure française), le 15 courant les troupes belges seront dirigées sur Anvers» pour occuper la ville. Elles ne dépasseront pas le pont à Burcht avant midi (heure française). \ Prière d'accuser réoeptiçn. La joie à Liège Suivant une dépêcîie Vaa Dias les Liégeois célébrèrent l'armistice avec un enthousiasme particulier. Il y a encore beaucoup de militaires ! allemands. Les officiers et soldats allemands portent tous des cocardes rouges. Des prisonniers de guerre italiens et russes sont arrivés dans ]a ville. Il y ©ut des pugilats entre ces derniers et les Allemands. Sur les trains la fameuse inscription ,,nach Paris" a été remplacée par celle de ^nacli der Heimat". A la frontière. Hier lea Allemands avaient déjà quitté • I Esschen, Wildert et Calmpthout. A la fron-| tière, près de Nispen, se trouvent déjà des gendermes belges armés de fusils. A Esschen, ancien chef do station a repris son service. La douane a repris également son service. Los Allemands quittent Maaseyck. On annonce de Thorn au ,,Telegraaf"' en date du 15 novembre: Hier la garnison allemande quitta Maep-eyclc via la Hollande. La population cria et siffla. 2000 militaires quittèrent la ville, emportant des chariots, des bicyclettes, dos automobiles, des chevaux et des vaches. Ce fut un triste cortège. Aujourd'hui la retraite continue. On entend de violentes ex plosions. Les bâtiments que les Allemands viennent de quitter se trouvent dans un triste état. Tout a été brisé et saccagé. L'Armistice, Avant l'armistica LONDRES. 14 novembre. (Ileuter). Un peu avant la fin des hostilités l'ennemi était démoralisé et complètement épuisé. Si la guerre avait duré encore trois jours, les armées allemandes se seraient brisées probablement en deux et celles qui se trouvaient en France auraient été jetées au delà de la frontière hollandaise. Fooh avait préparé une nouvelle grande ataque à l'est de la Meuse qui aurait ; porté un coup décisif à l'ennemi. Au moment, de la signature de l'armistice les Allemands se trouvaient au bord du précipice. La retraite de leur armée est une tâche considérable qui pourrait bien conduire à -une dis-■ location complète de l'armée L'8venir est très j incertain. Il est prématuré de penser que nous pourrons libérer immédiatement un grand nom-' bre d'hommes ou que d'ici peu la démobilisation pourra commencer. 11 est impossible que l'ennemi oontinue à offrir de la résistance mais certains éléments peuvent nous causer enboro des difficultés. Jusqu'à ce moment l'armistice n'est qu'une transaction sur papier. La paix n'est pas encore conclue et aussi longtemps que nous n'aivons pas désarmé l'armée' allemande et que nous ' n'avons pas occupé suffisamment de terrain pour rendre toute résistance impossible il serait imprudent de diminuer beaucoup nos forces. La façon d'agir des Allemands sembl# indiquer qu'ils n'ont pas l'intention de faciliter notre tâohe. M. Wilson sv rendra en Europe LONDRES, 14 novembre. Peu ter apprend que soùs peu le président Wilson arrivera en Angleterre. La méfiance tîe la presse française PARIS, 14 novembre. (Havas). La situation i intérieure semible être encore peu claire en Allemagne. En général les journaux français disent que l'attitude des chefs du mouvement actuel e6t louche et ils expriment tous leur méfiance aiu sujet de la sincérité de la démocratisation. La coopération de tous les fonction- ] naires d'Etat et surtout oelle do ELindenburg < leur parraît sigulière. D'un autre côté plu- < sieurs journaux font remarquer que la révolu- j tion aliemagne, qui essaie d'avaler l'Aturiche < allemande, vise des conquêtes. 1 La conférence des alliés PARIS, 14 novembre. (Havas). En vue de -préparer les préliminaires de paix MM. Balfour et Sonnino, ministres des affaires étrangères de Grande-Bretagne et d'Italie, sont arrivés aujourd'hui à Paris; MM. Lloyd George et Or-la ndo sont attendus dans quelques jours* < Le congrès de la paix LONDRES, 15 novembre. (Reuter). Suivant 10 ,,Daily Chrouiole" il a été déoidé que le congrès de a paix se réunira à Versailles au début de l'année prochaine. MM. Lloyd George, Balfour et Barnes feront partie de la délégation britannique, dont le personnel (oonseillers, interprètes, secrétaires, commis, dactylographes) so composera de plus de 200 personnes. Une mission américaine à Spa PARIS, 14 novembre. (Havas). Le commandement allié au commandement allemand : Une mission américaine, composée do 6 officier^ et 19/ hommes, voyageant dans 9 autos, avec le général Rhonddes oomme chef de la mission, partira le 10 dans la matinée pour Spa par la route La Capelle-Beaumont-Plulippeville-Liéfe-Spa. Prière de donner des instructions pour laisser passer cette mission. Les délégués alliés sa rendent à Spa PARIS, 15 novembre. (Havas). Par télégraphie sans fil. ■— Le chef de l'état-major général de l'armée belge au com.niandcflnent en chef allemand : Le général Decoble, le major Carbonellc, la major Nicaise, le lieutenant Petitbois, membres de la commission internationale de l'armistice, quitteront Gand le 15 novembre, à 9 heures (heure belge), afin de se rendre à Spa par la route d'Alost - Bruxelles - Lotivain - Tirlcmoîjt-Liége - Spa. Le mouvement révolutionnaire En Allemagne L'ex-empereur Quiltëuire fait des visites Vendredi, vers 11 h., l'ex-empereur Guillaume s'est rendu en voiture au château Zuglestein, chez le frère du comte Godard d'Aldenburg Bentinok» en compagnie de son hôte. Il rentra chez lui vers midi et quart. L'ex-impératrice d'Allemagne en Hollande BERLIN, 14 novembre. (Vaz Dias). Par l'intermédiaire do la. légation des Pays-Bas à Berlin l'ex-impératrice d'Allemagne a reçu l'autorisation de'se rendre aux Pays-Bas. Elle prendra le train, 1© vendredi lo matin, et arrivera l'après-midi à Zevenaar. On ànnonce de Zevenaar au ,,Telegraaf" en date du 15 novembre: On attend aujourd'hui l'arrivée d'un train spécial amenant ici l'ex-impératrice et sa suite. Il paraît que le train a subi des retards. Déjà des parents hollandais so trouvent ici pour recevoir l'ex-impératrice. L'abdication du duo de Saxe-Cobourg-Gotha GOTHA, 14 novembre. Lo duc Oliarlo» de Saxe-Cobourg-Gotha a abdiqué. L'abdication dli grand-duc de Mecfclenbcurg Schwerin SCHWERIN, 14 novembre. Conformément à la résolution du ministère, le grand-duo de Mecklenbourg Schwerin a renoncé pour sa dy-» uastie et pour lui au trône grand-ducal. L'abdication du grand-duc de Bade On annonce de Karlsruhe que le grand-duo de Bade a déclaré qu'il renonce à l'exercioe des pouvoirs jusqu'à ce que la constituante aura pris une décision. La république en Saxe Meiningen SADEFELD, 14 novembre. Le due Bernard et le prince Ernest ont renoncé à leur souveraineté. Le prince Ernest a reçu 5 millions à titre de dédommagement. La république a été proclamée en Saxe-Mei-nin^en. Les domaines de la couronne ont été déclarés propriétés de l'Etat. I Le ministère M. Schiffer (nationaliste-libéral) » été nommé secrétaire d'Etat aux finances, M. Edouard Bernstein (socialiste-démocrate indépendant)- fera partie également du département* Hïndenburg à Cassel. CASSEL, 14'novembre. (Wo'ff). Hindenburg e6t arrive, ce matin, à Cassel avec le grand quartier, général. Il fut reçu à la gaie par un représentant du Conseil des ouvriers et soldats et par le bourgmestre. Des exécutions à Brème HANOVRE, 14 novembre. (Wolff). A Brème 20 membres do la division volante qui prirent part à de nombreux pillages ici ont été exécutés sur le champ. Hier il s'étaient empares do la station de Hanovre d'où ils dirigeaient un violent feu de mitrailleuse sur les environs, do sorte que le trafic des trains fut arrêté pendant plusieurs heures. En Hollande Mesures ccr.tro une grève éventuelle des cb-minots LA HAYE, 14 novembre. Les autorités jnt pris. toutes les mesures nécessaires pour prévenir une grève éventuelle des cheminots. Lo peint de vue du ,,NedGrlandsch Ver bond van Vakverzsniginger." •Jeudi lo „N. V. V." a tenu une réunion à 'Amcrissn Hôtel à Amsterdam. 11 adopta une motion disant que c'ect avso mthousiasmo qu'il prit connaissance du ^.programme d'exigences" du S. D. A. P. et du N". V. V. et qu'elle se déclare complètement l'accord avec les différentes exigences. Elle fait un appel aux ouvriers pour commencer une grève organisée dès quo lo comité don-îcra le signal. Le caîme à Amsterdam Jeudi soir tout fut càlme à Amsterdam. Au 3aan il y eut des rasscmiblennents mais aucun ncident ne se produisit, ju Un détachement de ca^perie est arrivé à Amsterdam pour maintenir l'ordre éventuelle-nent.En Suisse La situation en Suisse PARIS, 14 novembre. (Havas). On télégra->kie de Genève au ,,Temps" : La situation ton-lue créée en Suisse nllémanique par les exigeri-es du comité dit d'action d'Olten n'a presque >as de répercussion parmi les Suisses romands. 3enèvo, particulièrement, est tout ei>tière à 'nllégresse oausée par la victoire des alliés. Qlle pavoise, acclame et embrasse dans les rues il v a un an 1G nov cm bre 1917: Les B rit mini q ut s tendent leurs yv'oyrès au <&? Jafkt.

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