L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 08 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hx15m63c5t/
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gôme Aîlïlêe N°. 8Q7, g cents IwtincBi a janvier jis?fl' L'ECHO BELGE Journal quotidien du matsn paraissant ers Hollande. L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famiht. _ _ . — ,*ï=:» «n/unjiiwBiiacjiia a. i«« lettres doivent être adressées Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. . au numéro, s'adresser à l'AolKiïiniistratioini clzs joutes les '«"^s , journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam au bureau de rédaction. AHGTPnniM „ ( Charles Bernard, Charies Herbleî, Téléphone: 177S. N- z. VOORBURGWAL/ 2 " ' " Comité de Rédaction. \ liesKï Chanibry, Emile Painparê. Abonnements: Hollanalefl.l.SOparmois. Etranger!!.2.00 parntc'rs Téléphone: 3797. 1 Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents !a ligne. lettre de Paris. Noël de Guerre. ï.a 'inf ! 7 mité secret au Sénat. Le sal des années. La participât! belge. 25 décembre. Noël ' C'est le troisième Noël de guéri Est-il besoin de dire que, pas plus a Pa qu'ailleurs, eo n'est un joyeux Noël? Pc l'aire des économies d'éclairage, 1 arche: que de Paris, imité par beaucoup d'é> ques de France, a décidé qu'il n'y auri pas de messes de minuit. On lui a su gi de son intention patriotique mais ce f une déception. Aussi bien l'an demi qu'en 1914 les églises furent bondées d rànt la nuit de Noël; des gens qui ne mi taient jamais les pieds à l'Eglise s'y rem rent en foule, conduits par l'obscur dei de se retrouver entre Français, et de coi munieiï dans le culte le plus ancien de France. Dans la petite ville de banlie qus j'habite la oérémonie fut partiouli rement émouvante. L'église était Beaucoup de permissionnaires en bleu n rizon, des femmes en deuil, des enfant oui donnaient à la pieuse assemblée je . sais quoi de tendre et de familial. Le eu de la paroisse, qui met tout son zel toute son activité à maintenir le moral p triotique, le moral de guerre (Je ses paro siens, trouva des mots très simples, tr émouvante, pour parler de la France sor frante, ,,qui sera bientôt la France tnoi pliante." Puis des voix enfantines s'élev rent du fond du choeur, chantant c vieux Noël français, où l'on retrouve tou la "race de la dévotion humaniste de Sai François de Sales: „I1 est né, le divin e faut" eu : ,,Sous le beau ciel de la J dae". Voix pures d'enfants, pleines < tentbesse et d'espérance, et qui versaie dans tous les coeurs beaucoup de douce, et de réconfort. Peut-être ce réconfort y lait-il que, pour l'obtenir, on fit quelqi dépense d'électricité, mais le vent est l'austérité, à l'économie, a 1 esprit ( g&erre ,et l'on ne saurait blâmer le. cler; français d'avoir obéi à un mot d ordre p triotique. , . * Le Comité secret, au Sénat, vient de terminer par un ordre du jour énergiqi que le télégraphe vous aura transmis, où l'on trouvera une réponse parfaiteme nette à toutes les suggestions de paix pr maturées, qu'elles viennent d'Amérique < d'Allemagne, de Suisse, de Suède ou d'aï leurs. Voilà le gouvernement consolide poi longtemps, espérons-le. L'immense majont peur ne pas dire l'unanimité du public, < éprouve un grand soulagement, non qu ait le fétichisme des hommes actuellemei au pouvoir, mais son clair bon sens lui d que ce n'est pas quand l'ennemi occupe e cor© une grande partie du territoire qu iaut songer à refaire la» maison et à eu co. fier les plans à un architecte quelconqu dont on ne connaît encore le savoir-faire q' par le bien qu'il en dit lui-même. Il y au 'beaucoup de choses a refaire après la guer. en France, comme en Belgique, comme ai leurs. t , Ce|jbe guerre comporte une infinité c leçons, mais le moment n est pas venu de J dégagea : il faut d'abord se débarrasser d Boches, les* mettre à jamais hors d'état c nuire : tel est, ici, le sentiment unanim sentiment contre lequel aucune fatigu aucune invite à la paix ne prévaudra. C e oe gue lo Sénat a très bien compris et, quar i! dit dans son ordre du jour qu aucune pa n'est possible tant que l'ennemi occupera territoire, il prend un engagement soleun qui exprime bien le sens du pays. Vernissage, hier, à -la Salle du Jeu < Paume, mais vernissage de guerre : c inaugurait le ,,Salon des Armées", dont Bulletin des Armées a pris l'initiative. 0 a fait appel à tous les poilus artistes, et . tous les artistes poilus, et rien qu'à en: ■Ils ont envoyé beaucoup de jolies choses croquis d'amateurs, aquarelles d'une naïve touchante, charmantes notations de pr fessionnels, à qui la vie des tranchées n pas fait oublier le métier. Beaucoup de caricatures et de desei humoristiques qui, tous, portent marque de Ncette bonne humeur volontai: qui caractérise les journaux du front, et q' est un si précieux indice du moral d armées.' * N'y a-t-il pas quelque chose d'héroïqi et de touchant dans la gaité, un p< appliquée. parfois, de ces braves gens qv depuis des mois et des mois, vivent sous 1 obus, les pieds dans la boue? La section belgie, car il y a une sectic belge, est plus exclusivement artistique. C y retrouve les noms de quelques-uns de n meilleurs peintres: Bastion, Wageman Allard l'Olivier, Huygens, Houben, Iv? Cerf, Marc-Henry Meunier, .Jules Berc man, Henry Anspach, James Thirier. La fixité du front belge fait "qu*ori pe v amener sans trop de peine tout un attira de peintre, de sorte que nos compatriot ont pu exécuter des toiles d'assez grancî dimensions : types militaires, aspects c paye ravagé, premiers éléments de ce mua de la guerre qu'on ouvrira certainement Bruxelles. On v retrouve toutes les qualit de vigueur et de coloris qui caractérise; l'éoole belge: aussi le public a-t-il fait- cette partie de l'exposition un très vif su cèe. Ainsi s'est affirmée nne fois de pli i cette solidarité des deux peuples et des dei armées, où nous devons voir un des meilleui •o- gages d'avenir. Dn L. Dumont-Wilden. Dn Pour Ses prisonniers eis de guerre l*1 De la part du personnel des chemins de fer,• postes et télé-f" graphes de l'Etat belge, réfugié l3fc et inscrit au Comité d'Amster-e_ damy à l'occasion du, paiement ut des secours de décembre 1916 il. 8,1 pr u_ i Parmi les héros le Verdun n-* Vainqueurs et vaincus. De Serge Basset, dans 1e , .Petit Parisien'' : *° A quelques pas de la petite maison où J c- général Mangin a établi son quartier généra e. on a groupé des prisonniers allemands. Cinq o 0- six cents environ. Le reste, déjà nourri, inte; s rogé, nettoyé, a pris la route de la captivité Ceux qui sont là sont ies derniers dénombré; • Une partie a passé la nuit dans une grangt Un de nos officiers s'y rend justement et j e> profite de l'occasion. Quand la porte s'ouvre a- les prisonniers se secouent, puis instinctif s- ment s'empressent vers celle-ci avec la liât è= inquiète des moutons à la sortie de l'étable f. lorsque se présente ie berger. Puis, au con Q_ mandement d'un sous-officier, ils rectifient 1 position, saluent et attendent, figés dar e" l'attitude du respect. es Ils sont lamentables ; de l'effrayant bourbie te qu'était lo. champ de bataille, iis gardent toute lit les souillures; leurs tuniques grises et leui q. bottes courtes ne sont que des baquets de bout 1_ Tls ont l'air harassé et abruti.' La foudroyai s te rapidité, de l'offensive les a assommés. Tro: ^ types d'hommes parmi eux: l'Allemand" ma lu gre, sec, pâle, avec des yeux faux qui regaï ir dent de côté et en dessons : l'un d'entre eu a~ surtout est ignoble avec sa figure cruelle, goi 10, ailleuse et ses lunettes de myope sur un min ^ ce nez blêmi. Quelques gars solides, la min , intelligente, assez tristes. Les autres, petit* .. trapus, visage rond et sans expression. Il ni' 3e paru que ce qui les caractérisait, - c'est leu a- jeunesse — et aussi leur satisfaction secret ou avouée d'en avoir fini avec la terrible lutt< J'en entends interroger quelques-uns. V se petit. Alsacien qui no cache pas sa joie de soi 10 tir de ce cauchemar : un officier du 6e grens ^ diers qui, chaque fois, répond en portant 1 ^ main à sa casquette. Aux questions délicate; il se détourne un peu et dit à demi-voix, en 3* barrasse : )U — Mon "honneur d'officier m'interdit d 1- parler. Un autre, officier également, ©tait, àrant 1 é guerre, régisseur dans un château du Nor ' de l'Allemagne. Mine obséquieuse, rusée, ai -, tentivè. — Je répondrai, dit-il à l'interprète, mai ^ n'écrivez pas Ce que je dis it Xi dira tout ce qu'on voudia, mais il n i- veut pas être compromis. Il .finasse et ru- 11 tout le temj)s. En voilà un h qui je ne confit 3_ rais pas mes propriétés — si j'en avais! ^ D'autres mangent carrément le morcear ' Leurs réponses sont notées, classées et fourni; sent deux sortes de renseignements précis : de détails techniques, des indications morales, no '© moins précieuses. Tous ceux que j'ente ne 1- sont unanimes à déclarer qu'on a lu dans le tranchées le télégramme du kaiser sur la pai [6 et eju'on soutient leur oourago avec cetto ide es de la paix imminente. Un d'entre eux est sti péfait que les adversaires" n'y croient pa; Deux jours avant l'assaut, il a crié en frai -e cals élu bord des tranchées aux Français e e5 face : c, - Kamerades, la paix sera signée pou st Noël. Aussi la fin do la guerre leur para-issar x tsi proche, chez tous la 'joie est double d'êtr I prisonnier. Quand, n ma prière, l'interprèt leur demande ce qu'ils pensent de leur 1101 *L vel état, leur figure lux traits écrasés de i; tigue s'éclaire, quoi qu'ils fassent pour cache leur contentement. Seul, l'officier de grelin le diers, à cette question, a pâli, ro.ugi, puis re n pondu, avec beaucoup de tristesse: [e — Co sera une tache éternelle sur ma vif J'aurais préféré mourir... Confiants dans la parole du kaiser — d a ce kaiser qui leur aura menti chaque jour de puis deux ans et elemi! — les autres se disent : ..La paix étant si proche, nous ne serons pa té longtemps prisonniers et nous échapperor d- aux derniers coups." Race moutonnière c 'a aveugle, qu'on conduit avec des mensonges e des coups de trique à l'abattoir! J Gemmant les offres île paix k kaiser furer " connues dans iss iranclées ailemaniies ie • Voici comment les soldats allemands sur 1 ;u front occidental ont appris les propositions d j paix du kaiser. Le jour même où le Chancelier lisait sa dt claration au Réichstag, dans la matinée, tou les états-majors de toutes les armées àllcmàn ,n des reçurent uno enveloppe scellée qui poi hi tait cette mention : .',A ouvrir à midi." Pe: 33 sonne ne se doutait du contenu historique d s, <*'t envoi. Mais l'ordre avait été donné à tou :U les télégraphes et à tous les téléphones milita h- res d'avoir ;ra lignes librest de midi à un heure. A midi, l'enveloppe fut ouverte par les coni _ mandants d'armée ot l'ordre du kaiser, annor il çant l'offre ele pais, fut lu aux otats-majoi 33 réunis. En même temps, le texte fut télégr:i es phio ou téléphoné à tous les états-majors d [lt corps d'armés ot ,de. là aux divisions, aux br: - gades, aux régiments et aux bataillons dans le tranchées, où :1 parvint vers une heure. ;l Le journaliste dit qu? l'offre de paix fu -s reçue avec joie, notamment par les pères «1 it famille: ,.Nous serons heureux de revenir chc à nous, disaient-ils, et de sortir de cette boue. En Belgique. A Aravers On annonce lo décès de Monsieur Ernést Van Hoof, président du bureau des Marguil-liers ele l'église St. Joseph. Le service a eu lieu le 23 décembre. * » * Les recettes du Mont-de-Piété pour 1916 sont estimées à 168.400 fres, les dépenses à 149.231,24 francs. A Oand Tous les élèves des écolbs payantes reçoivent chaque jour, â midi, une assiette de soupe. Les enfants des classes inférieures reçoivent une assiette dé soupe au lait, les autres un bon bouillon avec du pain. • * * « Le successeur de Mgr. Stillemans, à l'évè-ché de Gand, vient d'être nommé. C'est le e chanoine Segliers, curé de l'église St. Jean. I * * ,i On annonce que M. Ferdinand Feyerick^ - l'industriel gantois, aurait été déporté au :. camp de Celle-Schloss. e A Verviers -, La vie esr< calme et monotone; la population est tenue à peu près au courant des faits ele guerre, c grâce à certains journaux hollandais, dont l'en-;, trée, cependant,, est interdite, au moindre suc-i- ces eles alliés. Parfois, un débrouillard parvient a à se procurer un journal belge do Hollande. Il s faut mettre le prix naturellement. La somme offerte varie d'après les événements du mo« r ment, mais on peut dire que le vendeur no s lâche jamais son précieux journal à moins de s 25 francs. Au moment ele l'offensive de la Somme, une i- gazette française (vieille d'une semaine) a été s enlevée pour 150 francs. Les , .Lectures pour i- tous", ,,Je sais tout" et 1',,Illustration" se - payent minimum 50 francs. On se les passe en x lecture moyennant finance ! Les espions-pullulent et le moindre délit (?) est- sévèrement puni; bqpucoup de Verviétois 0 ont fait connaissance avec les cellules de la , chaussée de Heusy pour eles motifs les plus a futiles les uns que les autres. C'est ainsi que v plusieurs concitoyens ont été condamnés à un e emprisonnement de quelques jours pour avoir l. reçu des nouvelles de leur fils soldat. Mais faire u de la prison est aujourd'hui un honneur en Bel- gique ; on vous y conduit en famille et les amis - vous félicitent à votre sortie ! a On ne se sert du chemin elo fer eju'en cas de •, nécessité absolue ! La gare Ouest est complètc--- ment déserte et les herbes croissent comme en plein champ; les escaliers sont garnis de fiïs do e fer barbelés pour en défendre l'entrée. Les civils n'emploient que très peu la gare Est, a car le prix du voyage Veiviers-Liége est de 1 3 francs, tandis que Pepinster-Liége no coûte - que 2 francs. On va donc en tram jusqu'au terminus pour 25 centimes et on réalise ainsi une s économie de 75 centimes. e ° A CtîarSeroi Les Allemands ont aménagé un nouveau quai le long d'une voie ferrée, d'utilité stra-/ tégique, qu'ils viennent de construire. 1 Aaa Wallon s •s ,.;v Grérourille, aucun immeuble ne fut incen-^ ciie dans la commune, ejui comprend les ha-e j meaux de Limes et eîe la Soye. Aucun civil ne i. fut fusillé sur lo territoire même de Gérouville, ;t mais M. Vital Schuster, qui était allé voir un parent, fut fusillé à la gare ele Sainte-Marie ; ^ Aime Léger (fille de Louis Lambinet et do Zoé Piraux) fut-fusillée avec son mari à Ethe; M. [• Eugène Lallouette a disparu depuis la bataille elo Neuf château : il avait été réquisitionné avec t son attelage par les troupes françaises; on sup-o pose qu'il aura été fusillé par les Allemands, e .Jusqu'au printemps de l'année 1915. Gérou- - ville ne fut plus occupé : des patrouilles alle- - mandes passaient de temps en temps, réquisi-r tionnant eles porcs ou des chevaux, mais co ne - fut que vers la fin de mars que 2o0 Allemands - .s'y installèrent. Chaque famille doit loger un .ou plusieurs. soldats. La Kommandantur est ;. établie chez i\f. Camille Schuster : le mess des .officiers à la elistillorie Jacqmain; les loge-e ments et cuisines des sous-officiers chez M. - Dupont-Loché. les cuisines de la troupe chez M. Jules Fayon. Les officiers logent à la villa s de M. Léon Schuster. ^ Les soldats allemands font l 'exercice au lieu t dit ..le Paquet", où ils ont établi un champ ele t tir. Ce sont eles hommes ele la landsturm, âgés de 32 à 45 ans. De temps à autre, ele jeunes troupes de toute arme viennent passer quel-que^ se-maines de repos élans la région. En juin . 191.6. dés troupes du génie, établies à Limes, | ont elémonté la voie du tram entre Gérouville et Villers-devant-Orvai et ont envoyé ce matériel à Verdun. II n'existait, fin août 1916. aucun important e travail ele défende h Gérouville. A Thonne le.s-e Prés (France), il y a un champ d'aviation. Les soldats qui y sont cantonnés viennent chercher leur bière et eles provisions à la Soye. 3* Gérouville se trouve elaus la Zone d'étapes-; - on y entend le canon nuit et jour. Les Alle- - , mands ont transformé les établissements Lam- biotte et Afarbéhan ài usiiies de guerre. e '■ Tous les hommes «e 16 à 42 ans et les person-s nés ele nationalité étrangère eloivent se pré*- - senter, les premiers tous les mois, et les se-? couds tou.s les dimanches, à la Kommandantur. La circulation à bicyclette est interdite. * * * Depuis longtemps à Anderlues l'on n'a-, s vait plus vu de pommes de terre; le lard manquait également: le pétrole so payait 9 fr. le e litre; le savon 10 fr. le-kilo: le riz valait 4 fr. - 40 lo kilo. Les oeufs et !_• beurre étaient in-s _ trov.vables. j Les femmes de soldats touchent l'allocation t journalière à laquelle elles ont elroit. e Lé bâtiment d<> la care Sért elo magasin po .iv y. . le r'omité dg ravitaillement-. - j La police e'-L faite par douze hommes. | Aaa Luxembourg AI. do Dorlodot communieiuc au ,,XXo Siècle" sur la situation dans Jes communes do Sugny, Pussemange et Bagimont, une sérje de nouvelles qui seront lues avec lo plus vif intérêt-"Elles datent d'octobre dernier: ,,Hâtons-nous ele le dire : à Sugny, l'on ne meurt pas do faim. Le ravitaillement des Américains assure uno bonne nourriture, que complètent le lait, le beurre et les oeufs, que l'on trouve toujours à la campagne. Do plus, les jardins potagers, cultivés avec on ne* peut plus ele soin, assurent aux familles une alimentation saine et de premier choix. Toutefois, ]a récolte des pommes de terre n'a pas été bonne, à cause des pluies: pour compenser la chose, la ration de pain a été augmentée depuis lo mois d'eîctobre. Le Comité do ravitaillement est présidé par des Messieurs de Bouillon, sous la surveillance elesquels MM. Cagnaux et Bourguignon (Bren-ne) distribuent eles marchandises: saindoux lard, café, chicorée, riz, haricots, céréalines, savon noir et blanc, carbure, et surtout farine donnée régulièrement pour un mois. Chaque 1 famille a sa carte de ravitaillement indiquant le nombre de personnes qui la composent, plus Je chiffre du bétail, voire même le nombre de lapins ou de poules. Les denrées sont alors reparties proportionnellement. Le local choisi par le Comité est celui epii était habité avant la guerre par M. Jacques, douanier. Ce dernier habite actuellement la maison Leger, un peu au-dessus de chez M. Berthulot. Le sucre devient do plus en plus rare. M. , AI ai me, bourgmestre, a pu en procurer à ses x administrés plusieurs fois cette année, eu dehors , du ravitaillement. Ici, c'est M. Louis Arend qui est le vendeur. Le dépôt des sons, matières fourragères, se ' trouve chez Warin Marcel. \ Les bouchers et boulangers sont en vacances... On ne tue plus et chacun fait son pain. On achète, la levure chez Pierrarel (Saxon), et ( chez Playe. Mais c'est une marchandise qiii est plutôt rare. Les sabotiers Mardi al et Lepage ont fort à faire : le cuir devient rare et excessivement cher; aussi les sabots sont-ils. la. chaussure commune. Les cordonneries do MM. Codart, Renault ot Bourguignon regorgent de vieilles .chaussures à raccommoder. La guerre apprend à devenir économe ! Les magasins ne chôment pas, celui de M. ; Hatrival en particulier. Le docteur Bai jot est toujours à -Sugny : il a aussi la clientèle des villages voisins, qui se trouvent sans médecin. A Pussemange, la maison du docteur Coulon a été complètement pillée lors de l'arrivée des Allemands. Lfi, commune a pu. jusqu'en août 1916. occuper les ouvriers chômeurs. Une route de Sugny-Bohan a été commencée. Elle prend sur la route ele Membre, à 500 mètres de la ..Bonne Idée". La tranchée au-dessus élu village a été fort élargie. D'autres travaux de voirie ont été faits au Creutin. - En septembre 1916, on no sait pour quelle raison, tout a dû être interrompu. Les hommes se disputèrent alors les places de veilleur de nuit, pour éloigner les sangliers, qui affluent et qui ne se gênent point pour venir jusque dans les jardins du village. Des ravages dans les seigles et les pommes de terre inquétaient les habitants de Sugny. Les places, rénummérées à 2 fr. 50 par. nuit, ont dû être tirées au sort pour accorder tout le monde. Un groupe de sept à huit hommes parcourt les bois chaque nuit en sonnant de la trompette. , D'autre part, une oeuvre charitable assure à toutes les couturières du Village élu travail pour une dizaine de francs par mois. L'ouvrage est distribué èt examiné par les dames de Bouillon, dans une salle du pensionnat. * * * , Depuis l'an dernier jusqu'au 15 septembre 1916. les Allemands occupent la commune au nombre de 150 à 200, 6e renouvelant à peu près tous les trois mois. Les bureaux sont installés à la maison 'communale, au-dessus de la salle el'asile. Ils font leur cuisine au patronage, dans les salles élu bas. La salle , supérieure est réservée pour lp jour où ,,,ils font leur culte", ce qui arrive une fois par mois. Les hommes sont logés dans les maisons du village. Leur rôle consiste à garder assez rigoureusement la frontière, pour empêcher lès Belges de ravitailler les Français. Mais, presque chaque nuit encore, eles balles ele marchandises passent la frontière: Toutes n'arrivent pas copenelant à destination : les Allemands ramènent de temps en temps au ,,poste" les marchandises prises, avec ou sans les porteurs. Si ceux-ci sont pincés, ils sont gardés prisonniers ou paient des marks ! La prison | dure deux ou trois jours pour les femmes ou jeunes filles; plus pour les hommes. Ce commerce nocturne a coûté la vie à un jeune homme, le fils Bertrand (qui demeurait entre chez Colinet-Radélet et Mme veuve Alexis Lambert). Surpris par une patrouille allemande couchée élans un ravin, il avait essayé de fuir avec ses deux compagnons, laissant là leur charge. 11 fut blessé mortellement par les balles allemandes. Un de ses camarades, le fils élu boucher Lefèvre, lut également blessé grièvement aux genoux. Lo troisième, affolé, put rentrer sain et sauf au pays, laissant CC3 deux jeunes gens aux mains ele l'ennemi. Le premier, qui mourut peu après, fut emporté ;• Vrignes-àux-Bois et y fut inhumé. Le deuxième fut soigné à Char-leville dans une ambulance en attendant d'être emmené en Allemagne comme prisonnier (printemps 1916). Les soldats ont installé un champ de tir du côté du moulin Nemry. Aussi la route el'Alle est-elle souvent interdite.. Le garde champêtre en prévient les habitants. Il y a aussi à Sugny des gendarmes allemands à cheval, habitant la gendarmerie, mais qui sont indépendants des soldats. Us exigent que les rues soient balayée» le mercredi et le samedi ; que les fumiers soient entourés de gazons, etc. Ils font eux-mêmes la police à cc sujet et les amendes de 5 marks sont la première sanction. Le contrôle de la garde civicjue se fait cha jue mois par le Meldeamt de Neufchâteau.Pou: a circonstance, les hommes do Pussemange e :1e Bagimont viennent à Sugny. Le contrôle si t'ait dans la salle de l'école gardienne. Les Allemands réejuisitionnent tout ce qu'il trouvent en fait de vieux chiffons, ferraille etc... Ils achetaient, cet été, les noyaux di jerises, ele pruneaux à raison do 0 fr. 75 envi ron le kilo. Ils coupent les orties pour en fair les cordes. Il n'en reste guère à Sugny. L moral eles soldats boches est déprimé ; parfoi l'un d'entre eux se fait sauter la cervelle. De puis cet été, on ne leur sert plus que lo repa du matin. On leur donne 0 fr. 50 en plus pa jour, et ils eloivent chercher leur nourritur pour le reste de la journée. Le 15 septembre toute l'infanterie a été rappelée. La'garnison cl Sugny partit aussi. Pour la remplacer, un quinzaine de cavaliers seulement. On respira ni peu plus librement. Leur cuisine est installé chez Godefrin. AM ÎLItl£»E°^3 Voici quelques détails sur l'état actuel cl Zèefcmrugge. Le mur élu môle est intact et défi les bombardements. L'écluse du canal mari :imo n'a pas souffert. Un seul obus est tomb jusqu'ici dans son voisinage, mais n'a endom nagé que le pont. Par contre, sur la digue aeaucoup do. bâtiments sont démolis. Le châ ■eau d'eau est par terre : il a été abattu pa es Allemands, parce qu'il offrait un repair lux Alliés. Ils eurent également, à certain mo nent, l'intention d'abattre le clocher de l'égli se, mais n'ont pas donné suite à ce projet. De irains ot des remorqueurs circulent continuel cment entre Bruges et le port. Il y a beaucoup de sous-marins et de tor ailleurs à Zeebrugge. Le but des Allemands, ei îapturant les malles hollandaises, dont le por l'attache est à Flessingue, est évidemment eh jerturber autant que possible les communica lions anglo-hollandaises. Tant que la base ci< Seebruerge existera, cette situation ne changer: >as. D'autre part, les événements montrer, îombieu il est difficile de détruire un parei -epaire, une fois qu'on laisse le temps à l'en icmi de s'y organiser. Il faudrait un bombar lement pratiquement continu pour y par renir. Le gouverneur militaire de la West Flandre, général Aiidringa, a chargé l'archi tecte Dhuicqu© de dresser les plans d'un < i rneticre national qui serait établi dans le iunes, ,à proximité de l'Avenue Adinkerkc La Panne. Aux Sromtières A Membach (Belgique), près d'Eupen leo Allemands ont construit une scierie oi ieux cents mètres cubes de bois sont traité tous les jours. » * * Les Boches ont réquisitionné la fabriqu le zinc située près de la frontière nèerlai: iaise, dans la province da la Flandre orien Laie. Un grand nombre de membres cl personnel, le directeur, les ingénieurs, etc 3nt pris la fuite, pour ne pas travaille 50-us la férule des ennemis. *■ *. * Les Boches ont également réquisitions aux environs de Liège six allèges de fer bonnage ■!> li liaison Mm Armée de Champagne. ... décembre. Voici un incident de la jxîtite guerre. ôngue et .dure petite guerre qui se poursui le tranchée à tranchée à toute heure de jou :t de nuit, dans les secteurs les plus calmes es communiqués l'ignorent — ,,Canonnades lia rituelle", ,,Rien à signaler" — mais elle exige les hommes autant d'audace, d'attention et d "orce héroïque que les plus brillants combats Nous voici dans un poste d'observation d'ar illerie, dissimulé tant bien .que mal parmi d raux buissons; il est creusé dans la craie d Champagne ; lo «temps, heureusement, est sec sinon nous serions poissés là-dedaiis comme «« nouohes à la glu : aménagé pour une person ie, l'abri en contient trois ce matin; à oh a pie mouvement nous nous heurtons les uns au: mtres, ou bien nous éra-illons nos vareuse îontre les parois. Le lieutenant B..., titulaire du poste, a pou; premier souci de garantir son appareil té phonique contre les gestes maladroits de se invités ; il se préoccupe aussi ele dissimuler au: ,yeux d'en haut" ce groupe bleuâtre do '(roi personnes entassées dans lo même trou. Et dou zement, remuant à peine la tête, il nous'oxpli [pie la situation. A droite, un chaume pelé, grisâtre, s'éten jusqu'aux ondulations des collines de V..., qui contournant la plaine, se déploio derrièr nous en démi-rcercle : c'est là qu'est en positio: la première ligne d'artillerie française, ne tamment le groupe avec lequel notre post correspond. A gauche, notre vue est arrêté par une sorte de butte, triste monceau au arêtes dures, zébré'd'éra-flivres blanches/Not-r zone d'observation s'étale devant nous, sur u terrain à pente insensible, dépasse un hamea dont- les maisons, par un hasard miraculeu> tiennent encore et qui est aux mains ele l'ennc mi, et se relève enfin vers les hauteurs située précisément, en face de nous et où l'on voi courir les lignes irrégulières des tranchées bc ches. — Ce matin, nous cli-t le lieutenant B..., mo luit serait de repérer une pièce qui nous t v du mal et qui est si bien défilée, la sale bête qu'elle décourage notre saucisse et nos avions Depuis six jours .je la guette; elle tire comm il lui plaît, quand il lui plait... et moi, moi çu suis du pays, qui connais les moindres replis cl 3o terrain, eh bien, je suis là comme un gran nigaud! Mais aujourd'hui, gare! Rien n'est drôle comme cette colère imme bile du lieutenant IL... attentif à ne bouger n [>ied, ni patte, tandis que la fa'reur bouillom =n lui. . ! — Nous savons, reprend-il, que cette pièc • est à petite distance. Je la croyais dams la : tranchée qui nous fait face: les Bpchcs ; sont venus planter, par-ci, par-là, une pir.t de fort calibre dans leurs toutes premières i:-i gnes. Ca nous déroutait d'abord. U a fallu que , notre aviation se donnât du mal.... Mais nm! ) Cette pièce n'est pas dans la tranchée. JV.i . mes soupçons. Je veux la forcer à se dcur.s- > quer. Ali!.... ; ] Brusquement, le lieutenant s'arrête. Un s point gris descend vivement la pente d'uno - route étroite qui nous fait face et contourne lo s hameau. C'est un cycliste. Il sent ilen&roit l* peu sûr et se hâte. i ; Le lieutenant B... a saisi son transmetteur. , : Un ordre. Nous guettons à travers notre buis- > son. An 'bout do vingt secondes, un obus fran-ï çais va tomber sur la route, à cent mètres o:i-î ! viron devant le cycliste qui, suffoqué, met pied 1 • à terre, retourne sa machine et grimpe la côte \ avec autant do vigueur qu'il mettait à la des-> cendre. —- J'attends la réponse, dit le lieutenant. Rien. La mystérieuse pièce boche méprisé cette provocation. 3 ' — Bon! murmure encore le lieutenant B... -> au bout d'un instant. C'est un petit convoi de trois fourgons qui ; vient d'apparaître cette fois au tournant de la . route. L'aventure du cycliste ne lui fait pas f peur. Encore un ordre. Un obus de 75 siffle . derrière nous,-grince sur nos têtes, et r'râout : éclate rageusement sur le troisième fourgon. ; Comme c'est cocasse! Comme c'est amusant! Gulliver devait rire de même en voyant fourmiller les Lilliputiens à ses pieds. j En un clin d'oeil les «trois fourgons se sont immobilisés sur la route, de drôles d'insectes Ont sauté à bas,, se sont élancés à droite et. à gauche, fuyant follement à travers champs. L Puis, la première terreur passée, voilà les con- > dueteurs qui reviennent, coupent les traits en ; hâte, et tournent le dos en emmenant les chevaux au trot. ; — Un «bonhomme et un cheval tués, dit le , lieutenant, qui observe à la lorgnette. Péuh! • Ncm, cela ne le contente pas. Soudain, près-[ que sans intervalle, une détonation puissante, l'air déchiré, broyé par un projectile en trom-be. Ce»b la réponse! „ Je n'ai jamais vu visage humain ton eu comme celui de notre ami par une contractio ■ violente, un désir aigu, le besoin de voir et elo savoir. — C'est là! dit-il d'une voix toute frémissante, en désignant le hameau. — La pièce? 5 — Elle es't là, là, là, j'en suis aussi sûr que si j'avais vu sa.filmée! Et le téléphone marche encore. En avant du hameau go détache une. assez belle maison bourgeoise, toute blanche, aux volets bruns, entourée de communs et d'un jardin.— Attention! dit le lieutenant. Et, les yeux rivés là-bas comme lui, nous voyons tout à coup le toit de la majson éclater, s'ouvrir, jaillir en tous sens; notre obus i a porté jus^e. I — Hein? fait-il. Est-ce assez précis? - Il attend. Pas longtemps. La nouvelle ré- * ponse arrive: — Sont-ils culottés, tout de même! Tant l mieux. Ils en veulent, on va les servir. Le duc!'devient âpre. Deux obus" français L. écrasent le premier étage do la maison blanche. — Voyçz-vous, dit le. lieutenant, nous pou-; vons maintenant atteindre directement' la buanderie. Elle est cimentée. Je parie que c'eïofc ' là que ces salauds ont fourré leur mécanique, t Le voilà qui parle dans l'appareil, avec tant j d'animation qu'on dirait que son grand nez j pioche dedans. - j Un de nos obus brise deux arbres. Le suivant, j après rectification, atteint sûrement la buan-| clerie, car le lieutenant B... saute de joie; il j applaudirait si sa main ne tenait la lorgnette ii ses veux. / i Ah! quelle déception sur son visage... Lo coup boche n'a pas attendu. La buanderie est b détruite, et la pièce ennemie 'tiré toujours! t- — Imbécile que je suis! r.'écrie soudain notre ; ami en so tapant le front. Us sont dans la cave. Us ne peuvent être que dans la cave et tireno i par le soupirail! ) Une espèce de frénésie joyeuse l'agite tandis qu'il donne ses ordres. Un, deux gros obus - dans, les ruines de la maison. La cave est sûre- > ment effondrée. Mais le canon boche? i Nous sommes tous saisis d'angoisse pendant , les minutes qui suivent. Cette fois... rien... i Nous n'osons parler, mais nos figures s'éclai- - rent, nos yeux s'interrogent, nos sourires s:.> répondent... : Non, non, la pièce boche ne tirera plus ! > — Je l'avais bien dit, s'écrie le lieutenant B... Pour plus de sûreté-, il demande un obus incendiaire dans les décombres. Puis, lentement, 5 en file indienne, nous suivons à moitié cour-c bés le boyau mal creusé qui nous ramène vers s les lignes. — Mais, dis-je,. saisi d'une pensée subite, - comment connaissiez-vous si bien les détails d;; cette maison, mon lieutenant? 1 II se retourne et d'une voix sérieuse: — C'était la mienne, mon ami. ? JDans cette guerre, les faits dont on est tc-i moin ne vous frappent pas tout de suite; il - faut quelques instants pour qu'ils prennent 0 leur valeur. C'es ainsi que nous cheminâmes c d'abord sans mot dire. Lo lieutenant B... nous précédait de que1-e ques pas; Nos yeux ne pouvaient se détacher 1 elo son grand corps maigre, souillé do .terre i crayeuse. — C'est égal, murmura mon camarade bran-. c-ardier, quand on voit des choses comme ça, en s en est tout décousu ! t | („Le Petit Parisien''.) . j Jean Yioih's, D U y a an i S janvier 191.6. —• Le\ Alliés occupait-■' l'île de Milos. 1 Concernant la question (le la ..Lusiia- 11 ia" VAUemagm offre (les dedomixaru- : ments et promet de ne plû» attaquer fuVs J préavis des navires marchands dans la il/c- i dit erronée. i

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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