L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 11 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3j39020d6b/
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3eme Antiee t» cents "mercrecsna"jtï!sïes ïsigj> L'ECHO BELGE L'Union fait la Fores, iw^ajanwg^ppo——^^i •lotarsigal caaaoticSiein du rrasitln paraissant eis HoHarscIe. Belge est notre nom de Famille. II m —» »-»— »™ | ,minmew—B«l»«MIB Toutes Ses lettres doivent être adressées eu bureau de rédaction: KL Z. VOOHBUHOWAl, 234-340, AMSTERDAM. Téîépîiones: 2707 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herlbîes, Comité de Rédaction: {„ , , ., , f René Chatnbry, JErasîle Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du iournal:N.Z.VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. L'abcès allemand 2/abcès dont souffre l'Allemagne est en : train de mûrir. Il ne tardera pas à crever. ! Et, si un bistouri ferme et habile en hâte j la crevaison, il est possible que la malade en réchappe. Mais elle semble bien malade, l'Allemagne. D'autant qu'à coté de ce cancer, qui lui mange le flanc, elle a perdu beaucoup de sang en ces derniers temps. Puis, elle n'a confié le soin de sa santé qu'à-de vagues et mois rebouteux, parmi lesquels le plus chancelant des chanceliers! L'imprudente 1 La grande consultation de lundi soir — on appelle cela un ,,conseil de la icouronne", afin sans doute de ne pas ef-! frayer la famille -— a prescrit un nouveau régime, un nouveau traitement interne et externe. Des médicastres, qui avaient en-itassé sur des Pélion d'âneries des Ossa de forfaitures, sont partis en claquant les portes, comme des malappris; d'autres médecins ont été appelés. Sauvera-t-on la mal-', heureuse? C'est possible. Mais ce sera dur, et long. Elle est si bas. Pour parler sérieusement, la crise allemande, prévue depuis des mois par les quelques esprits que la guerre n'a pas rendus complètement fous ou complètement imbéciles, est arrivée brusquement, mais avec telle netteté et un caractère si menaçant que les gens qu'elle menace n'ont même pas tenté de résister. Ils ont immédiatement crié: '"Kamerad !" Et ils ont parlé tout aussitôt de compromis. Cela a commencé par un discours d'Erzberger devant la commission du Reichstag. Vous connaissez cet Erzberger, un des chefs du Centre, catholique ardent, politicien retors et malin, et d'une ambition immense. Erzberger a beaucoup voyagé depuis la guerre, ^lans les rares pays du monde où un Allemand peut encore se montrer sans se faire interner. Il a observé. Il a écouté et il a réfléchi. Il û vu son pays, qu'il aime, aller tout droit aux abîmes. Alors, il a parlé. On n'a pas publié son discours, efc pour cause. Mais nous savons qu'il n'était ejmpreint de nulle tendresse, même légère, pour les chefs actuels du gouvernement impérial. Erzberger a dénoncé leur incompétence, leur maladresse,, et sans doute aussi leur sens très vif de la mystification. Il a bsé dire que la campagne des sous-marins n'avait pas donné ce qu'on avait dit qu elle donnerait, ni surtout — ce qui est plus grave —- ce qu'on a dit qu'elle donnait. Bref, un éreintement soigné. Leurs excellences en étaient, si j'ose dire, ,,baba". Le mélancolique von Capelle, vieux loup de mer à qui seules les attaques terriennes donnent le mal de mer, se remit difficilement, puis il apporta devant la Commission des statistiques où il était prouvé, ou presque, que l'Angleterre était bel et bien affamée et que Erzberger, qui prétendait le Contraire, en avait menti. M ïlelfferich, ministre civil qui est surtout connu pour son incivilité, voulut aussi montrer que les affaires de l'Allemagne n'avaient jamais mieux marché que depuis que lui, Helffe-trich, leur consacrait ses veilles. Mais Erzberger ne les laissa pas dire. Il répliqua, et vertement, à la Cambronne. Et voilà, la j guerre allumée ! Et si bien allumée que le simple discours d'Erzberger changea en une heure toute la situation politique de l'Allemagne. Une fois qu'il eût parlé, la majorité du Reichs-tag se rallia à ses conclusions, et surtout à ses exigences: ,,Paix sans annexions et sans indemnités" et ,,Reformes constitutionnel-' les immédiates tant en Prusse que dans PEr.oiro". C'est le programme de la majorité socialiste. Les radicaux s'y étaient ralliés précédemment. Mais radicaux et socialistes n'avaient point la majorité. Avec le Centre, amené par Erzberger, ils l'ont. Ils ont 253 voix sur 397. C'est bien. ,,Mais, me direz-vous, qu'importe la majorité du Reichstag, puisque le gouvernement allemand n'est pas un .gouvernement responsable et que le chancelier ne dépend que du kaiser et non de l'assemblée élue." . Fort bien. Mais, actuellement, l'Allemagne marche droit vers le régime parlementaire et personne n'oserait gouverner l'empire contre la majorité parlementaire. Personne.- Bismarck ne l'eût pas osé, lui qui osait tout. Bethmann-Hollweg n'osera pas davantage, lui qui n'ose rien. Alors quoi ? Renvoyer le Reichstag comme un méchant petit garçon ? Impossible. Ce serait la révolution. Il n'y a donc qu'à se soumettre. Mais, se soumettre, c'est admettre le principe de la souveraineté nationale exprimée par le parlement. C'est le parlementarisme même, et, toute prochè, la fin du régime absolu du kaiser. Mais parfaitement ! C'est l'abcès de l'Allemagne, L'absolutisme. C'est cet abcès-là qui crève! Et c'est pourquoi l'empereur d'Allemagne a. immédiatement jeté du lest. Il est trop bon aéronaute pour n'avoir pas compris que c'était indispensable, et qu'autrement son brône... Il jette du lest, à pleins bras. Et allez donc ! Et allez donc ! Il commence par se débarrasser de plusieurs ministres prussiens, excellents vieillards, conservateurs fossiles et qui ne veulent pas (parbleu !) de la réforme électorale en Prusse. Le conseil de la couronne de lundi soir leur a apporté le lacet de soie. Et, de même, ce conseil a offert à plusieurs ministres impériaux le sabre damasquiné avec lequel ils doivent — ministériellement — s'ouvrir le ventre. La liste des victimes est imposante et Guillaume II, lorsqu'il se met à jeter du lest, va fort. On affirme que ce pauvre von Capelle va le prasRier C-tre précipité dans l'onde amère des ,,chère études". Cela lui revient.. Ayant vécu comme Tirpitz, il finit comme lui. Puis viendra Zimmermann. Encore un que l'Allemagne verra partir sans larmes. Cet homme devait ,,sauver" le pays. On saluait en lui le ,,self made man", celui qui voyait ,,clair" et qui — enfin! — savait ce qu'il voulait. Or, personne n'ose contester aujourd'hui que son passage au ministère des affaires étrangères a vu s'accumuler plus de gaffes et de bévues qu'on n'en avait fait à la Wilhelmstrasse depuis le baron Marshall .jusqu'à M. von Jagow! On lui reproche surtout une de ses plus ingénieuses initiatives, à savoir le tango mexicain, qu'il espérait danser avec le président Carran-za sur le cadavre du président Wilson ! Vous vous souvenez de ce projet d'alliance entre l'Allemagne et le Mexique. La grande duchesse de Gerolstein et le général Boum ne l'eussent pas désavoué. Nous en avons bien ri. En Allemagne, un peu moins. Et aujourd'hui Zimmermann, à la veille d'un dégommage sans gloire, doit se dire... Ah! que ' ne doit-il pas se dire, Zimmermann ! Mais la charrette des victimes n'est point complète encore. M. Helfferich doit aussi être de la fournée. Ce qu'on lui reproche, à celui-là? D'abord il s'est fait détester au Reichstag par son insolence, par ses mauvaises façons de feldwebel rempli de hargne et de suffisance. Dès qu'il montait à la tribune, il jouait au dompteur et agitait un grand sabre invisible devant ses obscurs blasphémateurs! Mais il n'y a pas que cela. Il y a aussi la faillite de toute l'organisation intérieure de l'Allemagne, et qui est l'oeuvre intégrale de Hellferich, faillite à tous les degrés, faillite dans tous les domaines, faillite surtout de cette sacro-sainte organisation allemande. Hier encore les Allemands passaient — à leurs propres yeux, notamment — pour les premiers organisateurs du monde. Oui, mais l'Entente organise mieux! Et c'est pourquoi Helfferich s'en va. Et Bcthmann ? Survivra-t-il à ce replâtrage ? On peut en douter. Replâtrer, c'est bien, Mais ce n'est pas assez. Réduire au silence les incapables, excellent. Mais l'Allemagne a besoin d'autre chose, et avant tout, et surtout, de paix extérieure. Et ce n'est pas en remplaçant tel ministre ou tel secrétaire d'Etat que la venue de la paix sera hâtée. Si l'Allemagne déclare son intention de se démocratiser afin qu'elle puisse se désolidariser d'îwec les criminels de 1914, si l'Allemagne officielle — pas Scheide-mann, ni Meyer, ni Schmidt ! — s'accorde officiellement sur un programme de paix conforme aux principes émis récemment par M. Lloyd George et par M. Ribot, alors la paix est encore possible cette année. Mais autrement, bernique. On commence à le comprendre en Allemagne. L'autre jour, le capitaine Persius ,,renonçait'»' à Zee-brugge, ce qui est tout de même d'un bien gentil garçon. Hier, le petit baron von Zedlitz, membre du Reichstag, et conservateur farouche, ,,renonçait" à son tour à la Pologne. Bon, cela, très bon même. Mais ça ne suffit pas. Persius est une âme tendre et von Zedlitz est la générosité même. L'un et l'autre craignent d'abuser de raisins trop verts, ce qui est pourtant un mets.de goujats. Mais, que leur gouvernement se déclare d'accord avec eux, et les Alliés,, qui ne se battent pas pour le plaisir de se battre, seront sans doute enclins à l'écouter. En attendant, les Allemands occupent la Belgique, le nord de la France, la Serbie, la Pologne et la moitié de la'Roumanie. C'est ce qu'il ne faut jamais oublier. Et que Bethmann s'en aille ou reste, c'est intéressant en soi, oui, mais il faut tout de même autre chose pour engager les Alliés à désarmer. En attendant, ce qui se passe en Allemagne est symptomatique. Les Allemands commencent, à leur tour, d'épeler le mot de .liberté. Et ce mot-là ce .sont les Alliés qui le leur ont appris! Mais vous verrez qu'ils no leur en sauront aucun gré ! René Feibelman P.S. Depuis que ces lignes furent écrites, le télégraphe nous a apporté la nouvelle officielle de la démission de MM.' Zimmermann et Helfferich et de quatre ministres prussiens. L'amiral von Capelle "semble avoir échappé au balai. Mais c'est partie remise. Au lieu d'ouvrir la marche des proscrits, il est probable qu'il la fermera. L'ordre des facteurs n'altère pas le produit, et que les excellences se fassent des politesses en sortant de la vie publique, c'est une chose dont on peut se moquer. L'essentiel c'est qu'elles s'en aillent. L'ordre du départ n'importe pas. Ce qui est intéressant, c'est le désordre de leur retraite. R. F. — —- la tichesss les Etats-Unis Du ,,Chicago-Tribune": Nous pouvons facilement souscrire aux emprunts du gouvernement. Voici, en entre, quelques chiffres qui le prouvent: En dollars: Numéraire dans les banques américaines ...— 1.486.118.000 Dépôts individuels dans les banques américaines 22.773.713.000 Dépôts dans les caissies d'épargne 7.171.546.000 Valeurs de chemins de fer 9.279.911.000 Il est aisé de comprendre dans ces conditions que les chefs militaires américains puissent se permettra de demander au Gouvernement un crédit de six oerit millions de dollars rien que pour l'aviation. 1 En Belgique. Encore aisi Joli Coco! On n'a pas lu sans une certaine stupéfaction amusée la déclaration que le nommé Joris — éditeur à Anvers, dit la dépêche Wolff — est allé faire à Stockholm au nom des... socialistes flamands. C'est notre bon ami Camille qui aura fait une tête en voyant arriver ce loufoque, toujours caché'derrière une immense barbe, dans lequel il n'aura pu reconnaître aucun des compagnons connus, étiquetés, catalogués, et qui représente un groupe encore moins connu que lui et qui n'a avec le Parti Ouvrier Belge aucun rapport. Ce Joris, cependant, a eu son heure de célébrité. Il y a. quelque douze ans, étant à Constantinople, il fut impliqué dans un complot contre Abdul-Hamid. Joris avait-il jeté sur le passage du sultan rouge des bombes ou bien des pastilles du sérail ? L'histoire n'est pas très explicite mais toujours était-il que Joris allait être proprement pendu quand un mouvement se prononça en sa faveur. Les chancelleries s'émurent et le ministre de France fut assez heureux d'obtenir l'élargissement de l'anarchiste Joris qui revint à Anvers où il a installé une librairie d'ouvrages de théosophie et de végétarisme. C'est ce même Joris qui montre aujourd'hui sa sympathie aux Turcs qui ont voulu le pendre, en se retournant contre les Français qui l'ont fait dépendre. Il est vrai que les Turcs sont les alliés des Allemands à qui Joris, en sa qualité de socialiste-activiste. n'a rien à refuser. Et c'est pourquoi, dans le moment même où von Falkenhausen fait déporter les Belges en masse et dresse en permanence le poteau d'exécution dans toutes les villes, ce Joris demande une paix ,,sans indemnités'.'. Comme quoi l'on a parfois tort d'empêcher d'être pendus les gens qui devraient être pendus. Les déportations L'autorité allemande continue de violer de la façon la plus impudente ses promesses solennelles de rapatrier les déportés belges. Le nombre des rapatriés'est insignifiant: ce sont presque tous des malades ou des invalides. Les autres ne sont autorisés à quitter l'Allemagne que pour une quinzaine de jours et après avoir été pressés de signer un engagement de travail de 4 ou 5 mois. La grande majorité s'y refuse. Les rares déportés admis à rentrer chez eux sont avisés, lors du visa des passeports à la ,,Kommandan-tur", dès leur arrivée en Belgique, de ce qu'ils ne peuvent y séjourner que, deux à trois semaines, sous sânetion d'être châtiés et enlevés de force en cas de résistance. TJne vingtaine de rapatriés furent ainsi arrêtés soi^chez eux, soit où ils travaillaient, et emmenés sans même avoir eu le temps i d'emporter le strict nécessaire. * * * De renseignements parvenus au ministère de la guerre français, il résulte que, dans un camp situé a quelques kilomètres de Liï-beck, seraient internés des civils belges qui se refusent au travail. Sur 2,000 internés, 500 seraient morts en trois mois, faute de nourriture. La misère des survivants serait effrayante. •k- * * On sait que le génie inventif des Allemands s'est donné libre cours dans la création des. moyens de torture destinés soit à tirer vengeance de l'héroïsme des soldats alliés, soit à, vaincre la résistance courageuse des prisonniers civils qui se refusent à travailler- pour les envahisseurs de leur patrie — ou les deux à la fois. L'affamendent est en grand honneur dans les camps teutons où sont aussi employés, tour à tour, entre autres: le poteau, par tous les temps ; la course, avec ou sans charge, jusqu'à perte de souffle; les travaux dans les marais malsains; l'immobilité complète dans de difficiles positions; l'isolement moral par- l'éloi-gnement des prêtres et la suppression de la correspondance, le tout accompagné de coups de poing, de pied, de matraque, de crosse de fusil ou de baïonnette ! Des tortures énumérées plus, haut, nulle, sans doute, n'est aussi cruelle que celle à laquelle les prisonniers donnent le nom de ,,bain turc". Elle consiste à faire passer de la chaleur la plus intense au froid' le plus vif les malheureux sur lesquels les autres supplices sont restés sans effet. Deux fantassins français, originaires du Havre, MM. Maurice et Emile Lebris, évadés d'Allemagne où ils ont passé 15 mois de captivité, viennent de donner à un reporter du ,,Petit Havre" les intéressants détails ci-après sur l'inique ,,bain turc": ,,Pendant qu'ils (les frères Lebris. N. D. L. R.) étaient interrogés au Consulat de Rotterdam, d'autres prisonniers ont fait, sous la foi du serment, des déclarations qui montrent l'extrême barbarie de nos ennemis. ,,Dans-certaines usines et dans les mines, dirent les fugitifs, le3 Allemands emploient le moyen suivant pour contraindre au travail les malheureux prisonniers qui ont été désignés pour, être occupés dans ces bagnes où le travail est particulièrement- pénible : des chambres étuvrs ont été spécialement aiténagées et l'ouvrier récalcitrant, enfermé flans ces étuves, v. est soumis à une température qui atteint jusqu'à 42 degrés. Lors que l'homine est sur le point de succomber et s'évanouit, on le sort et, malgré la rigueur de la température, ou le met en plein air. Revenu à lui; s'il persiste dans sa résistance, on le remet à l'étuvef en ne lui donnant qu'une soupe tous les quatre jours. ,,Ce n'est qu'après 45 jours d'un pareil régime que des irréductibles ont été renvoyés dans leurs camps, mais, comme l'on pense, c'était pour y mourir peu après de tuberculose galopante. Les témoins de ces faits ont déclaré qu'à leur départ un instituteur en était à son 42e jour de résistance opiniâtre. ,,De tels faits donnent une Ixaute impression de la mentalité de 'nos adversaires." > Le témoignage ci-dessous émane également des frères Lebris.: ,,Dans les damps, les prisonniers de toutes sortes sont mélangés et ne manquent pas de s'entr'aider. Mais les. Allemands se montrent là encore d'une extrême barbarie pour obliger les hommes au travail. ,,Au camp de Mechede, on avait amené des Belges considérés comme chômeurs. Ces hommes refusèrent généralement de travailler pour l'Allemagne et furent, pour ce fait, privés de nourriture. ,,Les Français, qui recevaient des paquets, ne manquèrent pas d'encourager leur résistance en leur procurant la nourriture qui leur était indispensable, mais les Allemands j veillaient et prirent de sérieuses dispositions pour isoler les Belges. Résultat, ceux-ci continuèrent à résister à leurs bourreaux, mais, en trois mois, quatre-vingts d'entr'eux moururent. " A, Arswera . Une feuille teutonisée de Bruxelles publie l'information suivante, sous la rubrique Anvers : ,,La journée de neuf heures. — Le personnel ouvrier est affaibli par suite du manque de nourriture; une diminution do rendement a été constatée pour le travail dans lés divers services communaux. C'est pourquoi l'administration a décidé de restreindre le nombre d'heures de service à neuf heures par jour, sans rien changer au montant du salaire." Il serait bien difficile, après cela, de soutenir, comme l'ont fait certains observateurs superficiels, que les conditions de la vie sont normales en Belgique occupée. * * ■ * On annonce le décès de M. l'huissier Van Gastel, rue des Juifs, à Anvers. A Liège La situation sanitaire n'est point meilleure à Liège qu'à Bruxelles, Anvers et Gand. Des chiffres officiels il résulte que, du 1er janviér-au 10 juin 1917, on enregistra 699 naissances et 1,881 décès alors qu'en 1916, année. déjà très défavorable cependant, on constatait encore 733 naissances pour 1,458 décès. Il serait bien difficile au plus optimiste des observateurs de soutenir qu'une situation pareille est normale et qu'elle peut, sans danger pour la nation, se prolonger indéfiniment.Att Pays Wallon ,,En Hesbaye, la vie est très chère : le froment se vend 250 francs les 100 kilos; le café, 20 fra,ncs le kilo; le beurre, 13 francs; le savon noir, 20 francs, les oeufs, 40 centimes pièce. Dans les villages, les pauvres souffrent énormément de ces prix élevés.,,Les écoles sont fermées et les locaux scolaires affectés au logement des troupes. ,,Les marchés de la ville de Tirlemont, 6i animés en temps normal, n'ont plus lieu. ,,Le charriage se fait au moyen d'ânes; il n'y a plus ni chevaux, ni boeufs." A Jemelle, les Allemands ont fait la visite des maisons pour enlever les cuivres. Le long de la grand'route de Rochefort à Jemelle les gros arbres (ormes) sont marqués pour être coupés. Les voies du chemin de fer de Rochefort vers les-grottes de H an sont enlevées. Depuis trois mois sont arrivés à Rochefort 1150/ évacués - français venant de La Fère. Tous les évacués, sauf les hommes valides en-dessous de 60 ans et de plus de 15 ans et leurs femmes, doivent se faire inscrire à la commandantur pour être rapatriés par la Suisse avant la fin du mois. Les travaux de la gare de Jemelle, qui avaient été interrompus par l'entrepreneur adjudicataire lors de la déclaration de guerre, ont été repris par l'entrepreneur Hardonne, de Wavreille (Namur), qui les termine. Le pharmacien Fontaine, de Jemelle, et l'abbé Gobert, vicaire à Jemelle, sont aux travaux forcés en Allemagne. Le photographe Emane a été condamné à' 3 ans de prison. !! y a im m 11 juillet 1916. Les Britanniques reprennent G ont aï mai son. Les opérations militaires. L'importance à mess use prie le Ifoiiii les troupes du général Broussilof [s'emparent de la ville de Jesupol, des villages de Tsionjoff, Pavelisje, RySsno et de la station de Lyssetz. r xi r j. . __ x.. - t l^U SUUULLUU OUI l Les opérations à l'Ouest. Les Français repoussent uno attaque ennemie en Alsace. . (Communiqué officiel.) PARIS, 9 juillet. (Reuter.) Au sud de Filain et dans la contrée de 1a. cote 304 l'artillerie déploya une grand© activité. En Alsace une attaque de surprise de l'ennemi sur nos tranchées dans le Bois de Ca-rs-pach fut enrayée par notre feu. Pour le reste il n'y a rien à signaler. Actions d'artillerie près d« Bullecourt, d'Ypres et de Nieuport. (Communiqué officiel.) LONDRES, 9 juillet. (Reuter.) La nuit dernière, au cours d'urfv raid, des troupes ennemies s'introduisirent dans nos postes avancés à ■ l'ouest de Warneton et dans nos tranchées à l'est de Laventie. Quatre de nos hommes manquent.Au cours de la journée l'artillerie ennemie montra de l'activité aux. environs do Bulleceurt, ' d'Ypres et de Nieuport. A la suite du brouillard et du ciel couvert, •hier, les avions n'entrèrent pas en action de part et d'autre. ( L'offensive russe Nos alliés s'emparent de la ville cîe Jesupol, des " villages de Tsionjoff, Paveltsje, Rybno «t de la station de Lyssetz. (Communiqué officiel) PETRQGRiGi A DE. 9 juillet. Bans la contrée d'Hoczow efc au sua-est de Brzezany, de part et d'autre, l'artillerie déploya de l'activité. Dans la contrée de Dolinsk, le S juillet, vers ' midi, les troupes du général Kornilof, après un bombardement préparatoire, prirent l'offensive contre les positions fortifiées de l'ennemi à l'ouest de Stanislau, sur le front de Jam-nitza—Zagvend.Après avoir rompu les lignes avancées de l'ennemi, nos troupes s'avancèrent en combattant et se rendirent maîtresses de la ville de Jesupol, des villages de Tsionjoff, Paveltsje, Rybno et de la station do Lyssetz. La cavale- 1 rie qui se mit à' la poursuite de l'ennemi en retraite atteignit la rivière Loukva. Nous fîmes prisonniers 131 officiers et 7Ô00 soldats, tandis que nous nous emparâmes de 48 canons, dont 12 lourds, et de nombreuses mitrailleuses. Les avions russes bombardent Pinsk (Communiqué officiel.) PÉTROGRADE, 9 juillet. Nos avions lancèrent des bombes sur la station de Pinsk oô des incendies se déclarèrent. j Une escadrille d'avions ennemis fit un raid ] do nuit sur Dwinsk et lança une dizaine de hnmbps. ( r ïù UULtCS J tUtUS, L'offensive des Italiens Lo bilan de l'offensive italienne au printemps ROME, 9 juillet. Un rapport officiel sur 'offensive du printemps, de mars à juin, fait ressortir le développement de la force de .'armée italienne pendant l'hiver. Dans les opérations sur le front des Alpes juliennes, au cours de l'attaque sur le cours moyen de l'Isonzo, les troupes italiennes >'emparèrent du Cuzzo, du Vodice et des pentes du Monte Santo et capturèrent 7115 prisonniers, 18 canons et un grand nombre ie lance-bombes, de mitrailleuses et d'autre matériel. Au cours de l'assaut irrésistible sur le 2arso, les troupes italiennes capturèrent en-< ;ore 6568 prisonniers, 20 canons et nombre le mitrailleuses. Du 14 au 28 mai nous fîmes au total 23.681 prisonniers, dont 604 officiers, efc nous îapturames 38 canons, 148 mitrailleuses et un matériel considérable. . Les Autrichiens, tirant parti de la situa-non en Russie, entreprirent une vigoureuse xm tre-of fen^ive, qui d'ailleurs échoua, -/'.ennemi ne conquit qu'un terrain de 2 cilomètrea sur 100 mètres de largeur et aissa 585 prisonniers entrei nos mains. Dans le Trentin nous enlevâmes le col de ^ Agnella et le massif d'Ortigara et nous imes 1500 prisonniers. D'ans les combats aériens nous abbatîmes 55 avions ennemis. Nous exécutâmes de nombreux raids lériens couronnés de succès. La situation dans les Balkans Une nouvelle attaque aérienne sur Valons ROME, 9 juillet. (Stefani). Le 7, au soir, .me nouvelle attaque aérienne sur Valona 'Albanie) fut repoussée par le feu des Ita. îens. De nombreuses bombes furent lancées, nais sans aucun résultat. La lutte au Caucase Une violente poussée des Tur9 (Communiqué officiel.) PÉTROGRADE, 9 juillet. Par suite <ïe la foussée des Turcs les troupes russes abandon-îèrent Pendsjrwini, Hanikin et Kasrisjerim. Les postes" d'observation avancés furent !Orî)lp»mpn+. évrrjrvnnc -rvo». ~ _ La crise rnïsiistérieiie ers Allemagne. Modifications importantes dans le liiiiei Une réunion du Conseil de la Couronne. — Six ministres destitués. — Une motion des nationalistes-libéraux. — L'attitude du Chancelier. La séance du Reichstag. ï sp>rn. Kp.ai.ro An /lon-v r_ • , BERLIN, 9 juillet. (V. D.) A la séance d'aujourd'hui le Reichstag s'est occupé de l'interpellation des socialistes-démocrates au sujet des légumes. Demain après-midi, à 3 heures, le Reichstag s'occupera de Ja politique extérieure et de la politique intérieure. Il discutera les demandes cie crédits et les pétitionnements. Le kaiser préside un oonseil de Sa couronne. i5KK.JLLN, S juillet. (Wolff.) Officiel. Cet après-midi un conseil de la couronne s'est tenu dans le padais du chancelier. Le kaiser le présida.Les ministres d'iEtat prussiens et les secrétaires d'JUt-at des départements de l'empire y assistaient. Lo Conseil de la Couronne BERLIN, 10 juillet. (Wolff.) Suivant une communication ultérieure il résulte que la commission centrale du Reichstag s'est réunie pour continuer les discussions confidentielles. Au début de la séance un socialiste-démocrate j demanda au chancelier les résultats du Conseil i de la Couronne qui se réunit hier. JLe chancelier répondit que, dans les journaux de ce matin, il avait lu des communications qui ; ■ font honneur à la fantaisie des rédacteurs, j < Il ne pouvait encore faire des déclarations au , sujet du Conseil de la Couronne et il demanda de patienter encore quelque peu. Un nationaliste-libéral dit que l'information 1 suivant laquelle sa fraction aurait voté une : motion de blâme pour le chancelier est in- < exacte. Ensuite la socialisté-démocrate proposa de 1 cesser la discussion parce qu'après la réponse du chancelier erie n'aurait plus de sens. Cette proposition fut adoptée. j < Six destitutions! j < COLOGNE, 10 juillet. (V. D.) La ,,Politi&che j 1 Correspondenz" annonce: _ i ^ En Prusse démissionnent: les ministres de ! l'intérieur, <jlu commerce, des chemins de fer i et de l'agriculture. "i En Allemagne les secrétaires d'Etat pour les affaires étrangères et pour l'intérieur donne- s ront leur démission. Le dernier département < d'il chancelier est assurée. Helfferich et Zimmermann s'ên iraient COLOGNE, 9 juillet. (V. D.). Snivanfi e correspondant parlementaire du ,,Kol« aische Volkszeitung", le chancelier aurait fait de nouvelles concessions à la commission principale du Reichstag. Il serait non seule-ment disposé à introduire des réformes inté-i rieures, mais il sacrifierait également ses coIj taborateurs Helfferich et Zimmermann. En filtre conq membres du ministère prussien reulent donner leur démission pour faire de la place à cinq ministres libéraux. Une résolution contre le chancelier. BERLIN, 10 juillet. (V. D.) Le „Lokal An-seiger apprend qu'hier la fraction des natio-lalistes-hbéràux du Landtag a pris à l'unanimité une résolution déclarant que le chancelier ie jouit plus de la confiance des nationalistes-iberaux.L'attitude des nationalistes-libéraux. BERLIN, 9 juillet. (Y. D.) La fraction des îationahstes-hberaux désapprouve le projet do a résolution au sujet des buts de guerre et des lésirs de paix. Jn avertissement de la ligue des 3gricuUears Samedi et dimanche ]a direction de la Ligue les ajgriculteufrs allemands s'est réunie. Los nembres du Reichstag, Fegter efc Ivcch, ainsi lue d'autres propriétaires fonciers du parti îrogressiste, assistaient à ces réunions. La mo. -ion suivante a été adoptée: ,,'Les réformes en Allemagne devront être par-.îculièrement dirigées suivant les désirs de ceux [ui ont défendu l'indépendance de l'Allemagne tvec leur sang et leur vie. En Prusse, par suite lu système électoral existant, cela est imposable, de" sorte qu'après la guerre chaque in-luenc^L décisive du peuple serait aussi limitée. C'est un devoir patriotique d'apporter im-nédïatement des modifications au droit élec-roraJ."La motion 6e termine par un avertissement tu gouvernement prussien contro - tout retard lans l'exécution des réforme».

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