L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 19 März. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/542j679t8m/
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génie AïlSl©ë SIS Scents tîo Centimes) Dlmancîiél9maïi§ reraer L'ECHO BELGE L'Union fait fa Foree •Journal quotidien du iralin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: fi. Z. VOORBURGliTAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. _ Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ... . ( Charles Bernard, Charles Herlbieî, Comité de Rédaction: ■! „ , „ . , / ( René Chambry, Emi!e Paînparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: HoISandefl. 1.50 par mois. Etranger 13.2.00 parmois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Rhinocéros Ja n'ai pas eoua les yeux un traite d'histoire naturelle et c'est de mémoire que ijo donne ioi la définition du rhinocéros: Gros pachyderme, redoutable pour sa force i et sa férocité. Armé sur la face d'une ou | de deux cornes puissantes, il fonce droit sur | tout objet où il orOit discerner un ennemi, ! en sorte que, une fois lancé, il ne se détourne jamais, ce qu'expliquent sa vue imparfaite , éb la difficulté qu'il a de pivoter sur son arrière-train.... On pense bien que nous ne sommes _ pas : d'humeur à jouer au Buffon et que le rhinocéros, pour l'instant, ne -nous intéresse que comme symbole. Déjà on l'a deviné. Nous avons affaire, le monde entier a affaire à un rhinocéros. Jamais bête à ce point colossale et aveuglée de fureur n'a fait 'tant de dégâts. Ses cornes formidables brisent tout ot°sa oeau épaisse la rend quasi insensible aux coups. Voyons-la à 1 oeuvrç. Une fois déchaînée, ses voisins dont elle àvait envahi le territoire se sont efforcés de lui opposer de solides barrières, de l'enfermer dans une immense cage dont les barreaux fussent assez fermes pour briser son élan. Depuis un an et demi, un peu au hasard elle fonce tantôt à droite, tantôt à crauche, s'use les cornes en vain par-ci et par-là, réussit à enfoncer de larges pans de clôture qu'on parvient heureusement, chaque foi9 à relever plus loin. Ainsi elle a gagné du champ, mais pas assez pour subvenir à son appétit vorace. Elle sent qu'il n'y aura plus bientôt de pousses tendres à brouter, ni d'herbe, ni rien, et qu'alors les chasseurs qui la guettent auront facilement raison de sa fureur. Efc qu'est-ce qui se passe maintenant dans sa sombre cervelle, sous son crâne épais et dur? Le „Lokal Anzeiger", qui est un journal officieux, veut bien nous l'apprendre: . ,,Déjà le chancelier a fait connaître que, si sou désir de voir mettre une fin aux^hoi-reurs de la guerre ne trouvait point d. echo1, eou3 redoublerions notre effort en sorte d'Ouvrir les yeux à notre ennemi le plus aveuglé. Chaque instrument de combat que nous avons entré les mains doit être employé. Nous sommes sûrs que tous nos geais haut placés sont conscients de la violence extraordinaire de la guerre de destruction qui s'est déchaînée contre nous et bien résolue de la mener avec toutes les armes que nous possédons. Où, quand et comment ces armes seront employées, c'est ce quo nous devons laisser à leur décision..." Nous ne sommes pas très inquiets sur Les surprises que de telles menaces nous réservent. Nous connaissons les armes de la bête, toujours les mêmes mais combien formidables, et nous n'avons de surprises à attendre que ' du degré de vigueur avec quoi elle est encore capable de les employer. Cette vigueur est toujours aussi grande que le premier jour, la rage même semble l'avoir accrue. Après s'être aiguisé le3 cornes, le rhinocéros s'est rue sur Verdun, un des endroits' de sa cage où les barreaux étaient les plus solides et leg plus rapprochés. Quel chcc! Pas mal de barreaux ont sauté en l'air comme fétus mais le barrage a résisté. Depuis, 1 animal s'acharne et, s'acharna ut, il s epuise. Ses cornes se sont émoussées, son mufle formidable n'est plus qu'un amas de bouillie sanglante mais, dessous, le petit oeil féroce n'a rien perdu de son éclat et on y sent l'obstination qui le pousse à toujours ^e précipiter sur le même obstacle, insensible, sous sa peau fugueuse comme une carapace, aux coups qui lui sont portés par ailleurs-Combien de fois encore reprendra-t-il son élan? II saigne, oui, et il est tout fumant. Mais ses jarrets de fer n'ont rien perdu de leur souplesse et, chaque fois, avec un regain de vigueur, lancent en avant la formidable masse de son corps. Veillons aux barreaux. Voyons maintenant un autre aspect de sa fureur. Le rhinocéros, dit-on, est stupide et sa vue basse est cause qu'il prend pour un ennemi quiconque se trouve dans son chemin. Incapable de bien discerner les navires anglais des navires neutres, le rhinocéros allemand ne se dit pas que dans le doute il faut s'abstenir. Non, il fonce quand Même en avant-, irrité au surplus de ce que ces navires neutres puisserft encore montrer leur pavillon alors que les navires boches sont impitoyablement' chassés des mers. Et, bien que les affiches lumineuses dont se parait la, ,,Tubantia" désignassent suffisamment sa nationalité, d'un coup de tutoir ]e rhinocéros l'a envoyé au fond de l'eau. C'est en quoi éclatent surtout là stupidité «t l'aveuglement de cette bête dont, à Verdun, nous n'avions constaté que le surcroit de rage. Il est donc d'un intérêt général de l'abattre au plus tôt et rien ne serait plus juste et plus raisonnable que de voilées tiers, aussi menacés que les belligérants eux-mêmes, intervenir pour mettre le rhinocéros hors d'état de nuira. Le plus fort d'entre eux et dont l'aide pourrait être efficace ne lui adresse que des1 discours <st Jui présente des chiffons de papier. A quoi bon? Le rhinocéros n'entend rien et ne sait pas lire. Que voulez-vous que fassent les autres"! Protester? Un rhinocéros en se Boucie bien des protestations. Aient | Les chasseurs alliés viendront bien à bout de la bête malfaisante. Ils sont à peu près édifiés sur la solidité de la clôture où ils l'ont enfermée. Il s'agit maintenant de ?a capturer. Dans l'antiquité on jetait des chaînes aux rhinocéros et on les emmenait ainsi, solidement entravés, entre deux élé-piiants. Les éléphants sont des animaux plus forts encore que le rhinocéros. Par sur- a croît, ce sont des animaux intelligents. Ils I auront bien raison de leur adversaire. c Charles Bernard. * Pour la fête du Roi Montant des Ustes -précédentes 317 .Jf.8^, fl. ^ 668.50 frs. Mme Jos Len-aerts 20.00 ,, M. L. D. Dordrecht *20.00.,, M. et Mme G. L 5.00 ,, M» J. LaUemcind < 5.00 „ De la part de Max Cochart, pour son Roi bien-edmé 0.50 fl. Pour la fête de mon Joeke lieve * 1.00 „ 3me liste de M< Van Marse-nille, à Maestricht : Dan§ l'espoir de voir les autres localités de Hollande, habitées par des Belges, suivre Vexemple de Maestricht 1.00 fl« Allons, les Belges, un peu plus 1.00 ,, M. N. Theunissen, Maestricht 1.00 ,, M. Alf. de Wvide, „ 1.00 „ M. R., „ 1.00 ,, M. SchenJc, ,, 1.00 ,, M. H., „ 1.00 ,, M. Jean Wingen, ,, 1.00 ,, M. Van den Dijck, ,, 1.00 ,, M. H. Hollmann, ,, 2.00 frs. M. Hamers, ,, 1.00 fl. M. Botta, ,, 1.00 ,, M. Beerman, ,, 10.00 frs. M. SpaosS, ,, 1.00 fl. M. J. V. rA. Eberkensh, Maestricht 1.00 ,, M. F. Sauvage, Maestricht... 1.00 . Pour que. tous les Belges de Hollande soient un, peu,plus empressés à souscrire 1.00 ,, M. Donnay, Maestricht 0.50 ,, M. Charles Eyvaert, ,, 0.50 ,, M. Deborre, ,, 0.50 ,, M. Marres, ,, 0.50 „ M. Vervier, ,, 0.50 ,, Anonyme, ,, 0.50 ,, M. Félix Imbroux, ,, 0.50 „ M. J. Wellen-s, ,, 0.25 ,, M. Mambour, ,, 0.25 ,, M. Lawarree, ,, 0.50 ,, l'héroïsme le ras sildâts. Le correspondant particulier de la „Gazette de Hollande'* sur le front belge a envoyé récemment à son journal quelques considérations intéressantes, dont nous extrayons ce qui suit: _,,Le major du génie G... avait gagné l'amitié de ses soldats en joignant aux lumières d'un grade supérieur toutes les vertus du chef de troupe qu'il n'avait cessé d'être. Pour aller reconnaître, en loctobre 1914, l'emplacement do travaux de défense à organiser par son bataillon, il longeait la terrible route de Caes-kerke. Derrière lui Dixmude brûlait. Sous les trajectoires et les explosions l'air était balayé en tous sens de courants et de remous. Tout à coup, sur* l'écran rouge le major, petite silhouette noire, tomba. Le long des sapes, la nouvelle se répandit: le major est blessé!... Aussitôt, quatre soldats accoururent avec une civière pour transporter leur officier au premier poste do secours. Mais le cortège, repéré, disparaissait à chaque instant sous les cônes de fumée, de briques et. de balles. A plusieurs reprises, l'officier fit signe aux quatre homn^ de le déposer et de se coucher dans le #fosséfl(refusant d'obéir, ils continuaient leur marche. 'A un moment donné, le petit groupe devint si serré par les projectiles que le major, rassemblant les forces qui lui restaient, de sa voix de commandement, cria par dessus le feu : ,, Je vous donne ordre de vous coucher." Alors les deux soldats de relève, comme les lévriers <îes tombes, s'étendirent aux deux côtés de la civière, mais les porteurs, la main aux brancards, livides, la mâchoire serrée, tenant haut le corps de leur officier, debout, attendirent la mOrt ou l'interruption de la rafale. Aucun mausolée de somptueuse cathédrale ne vaut, je crois, ce monument dressé, sur fond de pourpre et panaches de mitraille, par l'héroïsme ingénu de quatre petits soldats." // y a un m 19 mars 1915. .— A Notre-Damc-de-Lo-rette, nous enlevons les boyaux de communication de l'ennemi vers A Main. Au nord-est de Mesnil-les-Hurlusjious repoussons une attaque violente sur la cote 196, et, entre le Four-de-Paris et Bolante, nous progressons de 150 mètres. Autre contre-attaque allemande repoussée dans le bois de Consenvoyé. Aux E purges, l'ennemi perd le saillant est. Front oriental: combats autour de Prasnysch (Pologne); entrée des Russes en territoire prussien sur la route de Memel; échec de toutes les offensives ennemies dans les Carpathcs. Da-ns les Dardanelles, attaque du goulet par la flotte alliée; les cuirassés ,,Bouvet" (français), ,,Irrésistible" (anglais) et ,, Océan" (anglais) sont coulés par des mines; le ,,Gaulo\is" (français) et ,,l'Inflexible" (anglais) gravement endommagés. De la mer Noire, la flotte russe ?ne-i nacc le Bosphorea En Belgique. Flamandisafîon Le ,,Groot Nederlanclsch Persbureau" mande aux journaux hollandais : ,,Nous apprenons de Bruxelles que des mesures ont été prises pour ouvrir l'Université flamande de Gand aussitôt les vacances de Pâques terminées. Parmi les professeurs de l'ancienne université française, les opinions sont partagées en ce qui concerne l'application de la langue néerlandaise à l'enseignement. Plusieurs professeurs flamands ont offert leur collaboration. Les autres seront remplacés autant que possible (sic) par des savants flamands ou hollandais. Il se confirme qu'aucun Allemand ou Autrichien ne sera nommé professeur ou chargé de cours. Parmi les étudiants flamands, notamment à Anvers, on travaille beaucoup pour favoriser la fréquentation de la future Université flamande. A cette fin, un ,,yiaamsch Nationaal (sic) Studentenverbond" a été fondé qui a des ramifications dans toutes les provinces flamandes.On nous signale aussi qu'il est sérieusement question de fournir l'occasion à ceux des étudiants Belges qui se tronveirt prisonniers de guerre en Allemagne de poursuivre leurs études à l'Université de Gand. Ils seraient cantonnés à Gand de la même manière que les étudiants belges internés en Hollande sont admis à fréquenter les universités d'Utrecht et de Delft." D'autre part — ceci regarde la Flandre — à partir du 1er mai les nouvelles instructions entreront en vigueur pour l'emploi de la l,,moe-dertaal" dans l'enseignement primaire. Elles sont basées sur celles que le gouverneur géné-< ra a décidé d'édicter à Bruxelles. Les diplômes, certificats, livres, la correspondance, etc... devront être faits dorénavant en flamand. Les» instituteurs doivent être en état de professer dans cette langue. C'est donc la condamnation du régime bilingue facultatif et l'exclusion de la langue française des Flandres. Belle victoire boche, en vérité! D'abord, qu'est-ce que le ,,Groot Neder- 1 iandsch persbureau"? Le texte de ses informations est sujet à caution. Ça sent| bougrement la choucroute. Le dr. A. Ja- i oob, dans ,.Het Vlaamsche Nieuws", le jour-* nal pro-allemand do l'Auguste Bornas, s'exprimait à peu près dans les mêmes termes.i N-ous croyons donc utile de mettre nos compatriotes en garde. Le ,,Groot Nederlandsc.il Persbureau", qui se mêle si insidieusement de nos affaires, a-t-il qualité pour parler officielle^ ment au nom des Flamands? Nous ne le pen-' sons pas et, si vraiment ce organisme n'a rien de commun avec la cause allemande, il nous ' fera connaître la composition de son comité. Nous publierons cette liste aussi volontiers que celle du bureau polonais qui s'est fixé à La Haye pour défendre, paraît-il, la cause polonaise ! Nous attendons^ A Bruxelles Nous app'i'enons que le père Cambîer, condamné par les Boches à deux années de prison, se trouve enfermé à Aura-t'h, près Crefeld. * * # On a fait courir le bruit de la mort d'Estlier Detenre. Rassurons ses admirateurs : elle n'a jamais été mieux portante. Malgré le manque de graisse alimentaire, îa joyeuse artiste bruxellois© n'a pas maigri ' d'une once. * * * Les autorités allemandes viennent de recevoir de Berlin l'ordre uirgent de ne plus accorder de passeport aux étrangers qui veulent se rendre en HoUianide et de garder les frontières strictement fermées. * * * Le Wolff-bureau annonce que von Bissing ; a décidé que la Croix Rouge de Belgique ' doit tenir son assemblée générale le dimanche 26 mars dans le bâtiment du Sénat. Peut-être est-ce pour lui rendre les deux cent milTe francs qu'il lui a pris ? * « * Les cours pour chômeurs viennent d'être : supprimés à Bruxelles. A Laeken, on vient, au contraire, d'en instituer, pratiques et professionnels et à la portée de tous les chômeurs. Pourvu que ceux-ci y viennent! ; « * * On annonce à Molenbeek-St-Jean — comme un événement extraordinaire — que < de la graisse sera débitée dans les onze « magasins de la commune. La vente durera quatre semaines et, après ce laps de temps, ; on pourra encore durant quinze jours s'en ( procurer aux cinq magasins du Comité National, — de façon à éviter les longs stationnements1 dans les rues. Tous les quinze jours, chaque personne a droit à acheter 250 grammes à raison de 2.30 francs le kilo. C'est si beau, — que personne n'y croit. Un général allemand, écrit ,,Le Temps". ( qui était en logement à Bruxelles, à l'hô- , tel de France, rue Royale, s'est suicidé en , se tirant une balle de revolver dans la tête. Au bruit de la détonation, le garçon < d'hôtel qui était à son service accourut et pénétra dans la chambre. Le général gisait ' iiianimé dans un fauteuil. Le garçon d'hôtel alla immédiatement prévenir le com- i missaire de police du quartier ; mais un i quart d'heure plus tard il était arrêté et ; emmené à la kommandantur pour n'avoir pas averti d'abord les autorités allemandes. ' L'hôtel est fermé et le personnel est consigné pour qu'aucun renseignement ne soit donné sur cette affaire.: A Anvers A la suite de l'arrêté du gouverneur général prescrivant un nouveau relevé des stpeks de pommes de terre, le gouverneur de la position fortifiée d'Anvers a décidé que toutes les personnes résidant dans cette enceinte, qui avaient le 8 mare, soit en propriété, soit en dépôt, plus de 50 kilos de pommes de terre, doivent déclarer leur stock au bourgmestre de la commune dans laquelle les pommes de terre se trouvent. Les bourgmestres ont jusqu'au 15 mars pour envoyer les listes au commissaire civil de la circonscription. Les bourgmestres sont rendus' responsables pour l'exécution soigneuse du rélevé de3 stocks. 1Q.OOO marks, et la confiscation des stocks le'gouverneur fera examiner l'exactitude de celui-ci par les troupes sé trouvant sous ses ordres. Tous ceux qui n'auraient pas fait la déclaration dans le délai prescrit ou ceux qui auraient fait une déclaration inexacte, seront punis, conformément à l'arrêté du gouverneur général en date du 5 décembre dernier, d'une peine pouvant aller jusque 10,000 mark, et la confiscation des stocks non déclarés pourra être ordonnée. * * * L'effet des 75 français est remarquable, disent tous les soldats allemands revenus de Verdun. Il rend fou. Ceci est si vrai qu'une centaine de dé-menits sont arrivés dia-ns notre ville pour être dirigés sur Vieux-Dieu et Merxplas où l'on espère, dans le calme de la campagne, les guérir. * * * L'état de la pauvre femme qui a tenté Hio se suicider avec ses trois enfants en se l'étant dans le canal à Merxejnt est toujours grave. Ses enfants sent bien portants. Le mari de la malheureuse est un soldat beige, interné en Hollande. J_.e sauveteur, qui a fait preuve de courage et d'esprit d-'a-propos, s'appelle Commaire Wyckmans, domicilié 41 rue Jean Palfyn. C'est un invalide de la guerre. # * * Une triste nouvelle nous parvient: M. le receveur communal Boelens a été frappé d'une attaque' d'apoplexie, vendredi dernier. Les médecins considéraient que l'état du malade était gî ave. Uno collection assez importante de petits anî-maux^ du Jardin Zoologique a été transportée au Dierentuin de Rotterdam. D. était devenu impossible de nourrir les animaux. C'est à peine si les Anversois trouvent, à des prix insensés, les vivres indispensables à leur alimentation. A Liège Une ordonnance vraiment inattendue informe la population que les personnes qui ont des membres de leur famille prisonniers invalides internés en Allemagne peuvent introduire une requête pour solliciter la mise en liberté de ces prisonniers. Ces requêtes seront adressées au bourgmestre, qui les fera parvenir à l'autorité compétente, laquelle ordonnera les enquêtes nécessaires. L'instruction portera, notamment, sur les ressources de la famille des invalides. Si Ces ressources ne sont pas suffisantes à leur entretien, la ville devra pourvoir à leurs besoins et mettre tout en oeuvre pour procurer du travail à ces malheureux. Les autorités locales s'attacheront également à venir en aide, aux réformés par tous les moyens possibles, quitte, à en refaire des hommes capables de pouvoir figurer plus tard dans le monde économique. L'autorité occupante a attiré principalement l'attention sur le fait qu'il importe de donner à cet avis la plus large publicité possible. Cette magnanimité prouve simplement que les Boches ne parviennent plus à nourrir leurs prisonniers de guerre, même avec les épluchures de pommes de terre dont les porcs n'ont pas voulu. Nouvelle crise des oeufs ! De 4-50 le quarteron, ils se paient aujourd'hui 5740. * a » Au théâtre Trianon a été organisée une soirée Grétry au profit des prisonniers belges en Allemagne. On joua ,,L'Epreuve Villageoise", sous la direction de M. Sylvain Dupuis. Les élèves de Mme Armand se distinguèrent au cours de cette soirée, très réussie, qui avait commencé par une conférence de M. Hogge sur le grand compositeur wallon. Asa Brabanî (De notre correspondant dé Bruxelles.) De fréquents combats ont eu lieu ces jours derniers entre soldats Allemands. La peur de derniers aller au front et d'être dirigés sur Verdun est toujours le début de ces rixes. Récemment, des hommes de la landsturm, cantonnés aux environs de Louvam, refusèrent formellement de partir pour le front, invoquant que c'était contraire aux usages et aux promesses. On les arrêta et, par petits groupes, ils furent conduits dans la station de Corheeck—Loo. Là, la discussion recommença et prit tout de suite un caractère de violence que les officiers ne parvinrent pas à réprimer. Des coups de poing on passa aux coups de fusil. Les vitres volèrent en éclats, des blessés s'écroulèrent en gémissant. Lorsque des hommes de renfort arrivèrent, ils relevèrent plusieurs soldats grièvement atteints et dix morts I Ça été uno vraie consternation parmi les troupes du landsturm qui devaient partir le ! lendemain vers la boucherie. v- A Jodoigne, une partie de la garnison était en route, pour le front sur le tramv/a.y vicinal de Louvain, lorsque dix hommes sautèrent sur la route et s'enfuirent à travers champs. Les officiers firent stopper et, avec les soldats qui leur étaient restés fidèles, se mirent à la poursuite des rebelles qui furent » finalement repris. Cette affaire, jointe à celle de Corbeeck— i Loo, fait grand bruit dans tout le pays. On ne , s'entretenait que de ces mutineries dans la capitale au commencement de cette semaine. * * * , On a.-nnonce, de Wavre, la mort du no- -, taire Fortamps. A MaSInes 1 L'agence Wolff annonce que, conformément à l'ordonnance du gouverneur général, considé- ? rant comme punissable le fait d'imprimer des écrits sans autorisation de la censure, une pour- * ; suite judiciaire a été intentée, tout comme lors d'une occasion analogue en janvier 1915, à charge de -l'imprimeur du mandement de carême du cardinal Mercier. L'imprimeur et quatre de ses employés ont été arrêtés. Nous croyons savoir que l'imprimeur visé est M. Dessain, l'imprimeur de l'évêché, frère du bourgmestre de Malines. Aux fs*OKitIèB*es A Foiiron siégea récemment un tribunal de campagne ,,volant". Une affaire de fraude de lettres l'intéressait particulièrement. L'enquête n'a pas été longue et, comme il convient aux chasseurs de ne pas rentrer bredouilles, les juges allemands J — traqueurs d'hommes et de femmes — sont rentrés à Liège avec un tableau' assez j coquet .: La soeur supérieure du convient de Fouron a été condamnée à 2 mois de prison j et à 200 maries d'amende, Mme Leenaerts < à 500 marks et cinq autres personnes ont dû ( payer des amendes moins élevées. Autant ^ de pris pour la caisse impériale. ■■■ ig> ■ 0-*-<SBa'u . ■ , , ( taers et l'Angleterre ' i La lecture dès journaux allemands, si elle n'est pas toujours instructive, est généralement édifiante. Les organes de la grande presse ennemie décèlent la- curieuse mentalité des Boclies durant le Grosse Krieg : rien n'est plus faux que les théories qu'ils .défen- ^ dent, rien n'est plus égoïste, plus étroit que j leur point de vue. Peut-on écrire l'histoire en ( y mêlant un sentiment mesquin de haine? ^ Mais les Allemands, qui ont tenté d'induire j les neutres en erreur sur la politique qu'ils j out été ,,obligé" d'adopter, aiment aussi qu'on ^ les trompe. Les dépêches Wolff sont significatives à cet égard. Et, tout naturellement, à j. force de mentir, ceux qui se sont découvert ( un talent d'historien, pendant cette guerre et à cause d'elle, ne pourront plus débrouiller j l'écheveau serré des mensonges tissés par leur 1 imagination fébrile de gens affamés. En un mot ils écrivent l'histoire à l'allemande. C'est \ tout dire. j On pourra objecter que leurs livres, leurs ^ brochures, leurs opuscules et leurs articles de journaux ne sont que des chiffons de papier. ^ Mais ces chiffons de papier auront réussi à convaincre quelques millions de cerveaux boches ou pro-boches et c'est , trop. Nous ne voulons pas ici, dans le cadre étroit qui nous est réservé, réfuter les arguments des „Hamburger Nachri^iten" dont nous extrayons aujourd'hui un article intitulé: ,,Anvers et l'Angleterre". La réfutation est inutile. Toutefois, il est bon. que nos compatriotes sachent avec quelle impudence les Allemands griffonnent l'histoire. Le plus éton-nantj c'est qu'ils trouvent des journalistes, en pays neutres, pour croire à leurs folles élucubrations. C'est encore un indice que la mentalité proJboche n'est pas à modifier. Réjouissons-nous de la haine que les ,hamburger Nachrichten" et le Dr Paul Ehlers portent à l'Angleterre. C'est la preuve la plus sûre que nos alliés tiennent l'Allemagne à la gorge et sont occupés à l'étouffer, tout tranquillement. Enregistrons, avec satisfaction, les derniers râles d'un peuple qui a fait un mauvais coup et qui va l'expier. ,,Depuis le milieu du loièmo siècle, écrit le journal hambourgeois, un ensablement progrès- j sif se faisait remarquer de Boulogne à Heyst. En conséquence, Dunkerque et Bruges perdaient de leur importance comme ports com- ^ merciaux et le trafic se déplaçait vers Anvers, j L'Angleterre, ayant de tout temps essayé de . dominer la côte du nord de la France et de la Belgique, regarda avec, envie la prospérité { d'Anvers, elle craignit pour le commerce de ( Londres et de Liverpool. Comme elle ne s'est -, jamais occupé du bien-être d'autres Etats (ainsi qu'elle le prétend) -et qu'elle ne s'est ( mise en avant que pour la domination constante < de l'argent (toutes les affirmations jusqu'ici ( n'ont été que des prétextes hypocrites), elle ] poussa, en 1648, lors de la paix westpha- -j lienne, à la fermeture de l'Escaut. Anvers ^ s'appauvrit donc complètement. < Il est bon qu'on se rappelle ces faits histori- ] ques, qui prouvent que l'Angleterre a-, pendant j des siècles, suivi toujours la même politique, j employant toujours les mêmes moyens pour se débarrasser de concurrents inopportuns. Si | nous revenons aujourd'hui à ces faits éloignés, ] c'est parce qu'une intéressante petite brochure novis y invite directement. L'auteur en est,un Hambourgeois, le Dr. Pgul Éhlers. Elle a pour c titre: ,,England, Antwerpen und die belgische , barrière". 1 Nous suivons avec d'autant plus de plaisir .-les explications historiques de l'auteur qu'elles { reposent non seulement sur des études approfondies et une estimation exacte de la situation, mais aussi parce qu'elles ont été" poussées ' jusqu/à la touto dernière actualité. Dans leur J suite d'aperçus clairs et succincts, elles déroulent devant nos yeux un tableau saisissant des 1 causes qui amenèrerrâ? la guerre universelle. ( Qu'on nous permette-de nous occuper des quel- ( ques points principaux de ce livre, pour le profit} et l'édification de> tous les intéressées* HEODEJiS & m Hofweg 11 LA HAYE. Pardessus sur Mesure depuis f|. 25.— ff.-lAlMMTITTMl ni i ni ■■ n iihiii.... i A la paix de Campo Formio, en 1797, l'Autriche céda les provinces des Flandres à la ^France. Suivant les conditions du traité, Anvers, totalement appauvrie entretemps, pouvait redevenir un port mondial, sa situation favorable donnant toutes les espérances. Elle pouvait donc aussi devenir un adversaire dangereux pour l'emporium britannique. A partir de ce moment, la guerre à outrance entre l'Angleterre et la France devint inévitable. L'Angleterre se sentait tellement menacée, comme dit le dr. Ehlers, par l'invasion de la France en Belgique qu'elle était disposée à évacuer Malte en 1803, lors des préliminaires de la paix d'Amiens, si la France rendait la Belgique. Napoléon, indiquant l'importance d'Anvers comme port de commerce mondial lors d'une visite à la ville, commença sa guerre commerciale contre l'Angleterre, connue sous le nom de -blocus continental et qui a causé tant de pertes au Royaume-Uni. En effet, ce fut l'Angleterre qui conduisit la guerre, visant entre 1813 et 1875 à l'abolition finale de la domination napoléonienne, et l'obtenant, exactement comme aujourd'hui, par le versement de fonds de soutien. La seule bataille dans laquelle le commandement supérieur anglais joua un rôle fut celle de la Belle-Allianoe. Seulement, l'armée de Wellington était composée d'un tiers d'Anglais seulement, et, sans l'assistance prussienne, elle eût été perdue. Par reconnaissance, l'Angleterre a su dérober au congrès de Vienne presque tous les fruits de la victoire à la Prusse, qui avait entrepris la plus grande' et la plus importante partie des faits d'armes. On peut lire dans l'oeuvre spirituelle du dr. Ehlers les détails des jeux d'échecs diplomatiques qui suivirent 1815, l'histoire de la révolution en Belgique, qui est plus en rapport avec la politique égoïste de l'Angleterre. • Cette oeuvre montre l'attitude équivoque, et peu sincère de l'Angleterre dans toutes ses manifestations. L'auteur a tout à fait raison et met les points sur les i quand il dit à propos de la paix conclue, après bien des difficultés et sous la garantie des puissances, entre la Belgique et la Hollande: ,,Jugée 6a.ns préjudice, suivant cet arrangement, la garantie n'a trait à ceci : que les pouvoirs garantiraient l'exécution des 24 articles par l'autre partie, le roi de Hollande". — Une convention nouvelle fixant les droits et les devoirs entre les pouvoirs d'un côté et la Belgique de l'autre côté, concernant la neutralité, n'a jamais été conclue sous une forme indubitable. L'Angleterre n'â jamais autrement considéré la Belgique que comme une barrière, qu'elle voulait utiliser d'abord contre la France et puis contre l'Allemagne, par peur que ce dernier pays ne se procurât des points d'appui à la côte de la mer du Nord, en face des îles britanniques. Il s'agissait pour l'Angleterre d'utiliser Anvers comme porte d'invasion, puisqu'elle ne pouvait plus empêcher, comme autrefois, son développement commercial. — Tous ses plans et calculs allaient dans cette direction et elle ne s'est inquiétée de la neutralité supposée (sic) de la Belgique que quand il lui manqua le mot qui prend et fait de l'effet sur la masse de la population. La fortification d'Anvers fut le résultat de ses calculs. C'est contre les forts que la population de la ville a toujours protesté énergi-quement, allant jusqu'à l'expression la plus sonore de sa mauvaise, volonté contre l'Angleterre. Rien n'y fit, les fortifications ..ont été bâties pour la sécurité de l'Angleterre, parce que c'était, pour elle, un point d'appui sur le continent. — On sait que les intentions des Anglais ont échoué dans la guerre actuelle, à cause de leur propre incapacité; car, avant qu'ils purent occuper Anvers avec une forte armée, la forteresse tombait entre les mains allemandes. Ensuite le dr. Ehlers raconte les événements en Belgique, les débats parlementaires sur la défense du pays et arrive enfin à l'époque de la constitution de l'Entente jusqu'à la capitulation d'Anvers. A ce sujet il dit : à la fin du siècle l'Angleterre-guetta le moment favorable pour détruire la concurrence allemande et pour remettre le pays à la place qu'il occupait en 1848. La France couvait l'idée de la reconquête de l'Alsace-Lorraine, pour laquelle efîe prêta des milliards à la Russie, et porta ses efforts vers la fondation d'un grand empire africain. La haine commune contre le rival commercial, le possesseur de l'Alsace-Lorraine et 1<S co-acquéreur en Afrique du nord et en Afrique ouest, fit enfin que l'Angleterre et la France enterrèrent leurs rancunes millénaires. Lorsqu'au printemps de 1904 la France sentit vaciller ses appuis par. l'attaque japonaise contre la Riissie, les deux ennemis s'accordèrent, la France laissa l'Egypte et l'Orient à l'Angleterre; celle-ci laissa à la République française l'Afrique du nord. Par cette convention, fondamentale dans l'histoire du 20me siècle, le rôle de la barrière belge fut, après plus de deux siècles, sinon terminé, du moins changé de fond en comble. Comme autrefois contre la France, la Belgique serait, après l'accord, la barrière oontre l'Allemagne.Le reste est assez, connu par les trouvailles faites dans les archives de Bruxelles. Nous ne pouvons pourtant pas terminer sans donner encore une fois la parole à l'auteur. Il écrit: Pendant l'été de 1914 la Belgique a en effet été utilisée comme barrière peur empêcher l'Allemagne d'arriver à la côte de la Manche et en même temps comme marionnette pour 'fouetter l'opinion publique dans son propre pays et justifier cette guerre devant les neutres. Au moment même où l'armée de von Kluck menaçait direotemejrfc Jâ se.d^touçnant

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