L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 26 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/057cr5p79z/
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2ôme Année N°. 7Q3 s cents Mardi 26 septembre 1 «?*.£» L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journai caasoÉidlMesî cSu malin paraissant en Hollande »> £s/#e esf notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en CheS: Gustave Jaspaers. „ ( Charles Bernard, Charles HerliieC, Comité de Rédaction: ■ „ , - , • ( René Chambry, Emile painparé. ww» ■ w il» KABDBtB il V» Pour les annonces, abonnements et vejiîe au numéro, s'adresser à l'Administration ta journal: N.2. Voorburgwal 234-240,Amster(Satii Téléphone: J775. Abonnements: HoiSantiefl. I .SSI par mois. Etranger ii. 2.00 pac- mcïs Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents !a ligne. Un Chef! Vox populi, vox Dei! Après avoir tant de fois invoqué son Dieu féroce et partial, le Kaiser est forcé d'écouter la voix du vrai Dieu qui lui parle par les innombrables bouches de son propre peuple. Ce ne furent d'abord que d'éparses rumeurs^ Nous avons faim! — bientôt suivies d'émeutes, de voies de fait; à présent, les cris se précisent, s'enflent, deviennent- clameurs, et les oreilles impériales entendent des choses redoutables; des pamphlets, des brochures, des appels à la révolte, confirmant les petits papiers jetés par les aviateurs alliés, sont répandus à profusion en Allemagne; de l'amas nauséabond des mensonges, des forfaitures et des savantes falsifications, la [Vérité émerge lentement, mais sûrement, inexorable et terrible, autrement ,,étince-lante" que le glaive allemand de 1914, à présent terni et brisé ! Et les femmes s'en mêlent! Un grand capitaine français a dit: ,,Quand les^ femmes s'y mettent, nous n'avons plus qu'à nous rendre!" Réflexion profonde, car si le sexe soi-disant faible veut faire oeuvre de force, c'est toujours poussé par Un sentiment très juste, par une nécessité si impérieuse qu'elle finit par faire triompher des obstacles; mais si l'impulsion est bonne, le but n'est pas toujours atteint à cause de l'inhabileté de l'exécution: ce fut le cas pour les manifestations... brisantes des suffragettes anglaises; en général la femme manie maladroitement la force; cependant, au point de vue de la réussite de nos projets, question de sentiment à part (école allemande) nous ne pouvons voir d'un mauvais oeil la violence des Allemandes et même la souhaiterions-nous plus énergique et plus coordonnée. Là aussi le gouvernement de la Kultur applique sa méthode favorite: ,,diviser pour régner", en gratifiant d un supplément de vivres les femmes des gardes forestiers, douaniers, pontonniers, petits fonctionnaires qui n'occupent pas le , dernier échelon de la hiérarchie sociale. Le . calcul réussit parfaitement et les émeutic-res, au lieu de dépenser leur énergie contre l'autorité, l'emploient à se jalouser, à s'injurier, et finalement à se crêper le chignon, passe-temps stérile. En somme, les méthodes allemandes de , domination, reposent sur un petit nombre de principes appliqués le plus souvent possible et dans la plus large mesure; mais il ne suffit pas de les connaître pour déjouer ]a manoeuvre qui est leur conséquence. Les troubles d'Irlande, les incidents d'Amérique et la question toute brûlante de la fla-mandisation de l'Université de Gand prouvent qu'un homme averti n'en vaut pas toujours deux. Néanmoins les résultats sont piteux et l'Allemagne attendait évidemment de son ,,divide et impera" un rendement autrement efficace. lie clan impérial n'a pas d'amis: il n'a que des ennemis, des alliés et des sujets qu'il traite indistinctement suivant les mfcùes principes; alliés et sujets ne bénéficient d'une certaine sollicitude dans l'application que parce qu'on a besoin d'eux. Il en fut Souvent ainsi en politique, mais chez nos ennemis cette manière d'agir est étalée sans vergogne. Le peuple allemand, malgré la ,,poigne de fer", commence donc à comprendre et à désapprouver la façon dont il a été dirigé et exploité spirituellement au profit d'une ambition démoniaque. Mieux placé que nous pour déjouer des manoeuvres qui pourraient retarder l'avènement de sa volonté, il se dresse contre son plus grand ennemi: son maître! Et la prédiction: ,,11 mourra dans la solitude et la démence", si elle ne s'accomplit pas à la lettre, caractérise d'une façon frappante l'état d'affolement moral dans lequel se trouvent dès à présent les Grands Responsables, menacés dû dehors et au dedans ! Quoi qu'on en dise, le peuple allemand, qui applaudissait naguère aux succès de son emperêur, ne lui reconnaît plus les qualités infaillibles dont il aime tant à se parer. Si le bloc enfariné (que ne dit rien qui vaille) se crevasse sous l'action de forces intérieures complices des nôtres, si le peuple lui-même collabore à la besogne des alliés, ce serait absurde de s'entêter à le confondre avec son maître. Certes, nous continuerons à abattre tout ce qui porte l'uniforme allemand, mais, par dessus des tranchées, nous pouvons crier à ces person-nages gris: — ,,Rentrez chez vous, soldats ! Vous jouez un jeu de dupes, ne vous acharnez pas a votre propre extermination ! ' ' leur rétorquant les paternels conseils donnés aux nôtres à Anvers, par le moyen de ,,Taubes", lanceurs de proclamations (la Vérité ne vient pas toujours du ciel). Barbares, nous ne pourrons vous considérer comme des victimes que le jour où vous aurez renié d'une manière violente et irréparable vos anciens errements. Quant aux Grands Rcsjjonsables (les majuscules peuvent aussi marquer l'énor-mité d'un crime), que feront-ils1? ^ ont-ils, avec l'aide de paperasses savamment truquées, tenter un coup d'état? • .e serait folie, car ils n'ont ni la souplesse, : ni l'intelligence voulues et la condamnation -de Liebknecht montre bien qu'ils n'y songent pas. Il y a trop de marge d'un Poin- j car» à un Kaiser I II m lêHT restera plus • I qu'à s'abandonner au gré des forces qu'ils ont déchaînées. Ceux qui estiment que la guerre se terminera par l'épuisement des adversaires oublient peut-être que la vérité est dans un camp et l'erreur dans l'autre, erreur qui renferme des germes de mort pour ceux qui la découvrent seulement après l'avoir commise. N'oublions pas le facteur moral: confiance d'un côté, doute grandissant et vérité funeste de l'autre; le chancre qui travaille nos ennemis et que nous avons aperçu depuis longtemps frappe leurs regards libérés et ils sentiront de plus en plus la nécessité de l'extirper. Si vous voulez vivre, Allemagne, il est temps de couper! - La révolution est proche. Elle s'annonce dans les villes où l'on a faim et gagne les campagnes où le paysan commence, lui aussi, à ouvrir les yeux. Bientôt le mouvement sera mûr et il ne manquera plus qu'un chef, émule actif dé l'auteur de ,,J'accuse", qui organisera les énergies éparses et aiguillera l'Allemagne vers la voie de justice et de liberté qu'elle est fatalement appelée à suivre. De quelles forces disposera-t-il ? De femmes, de vieillards, d'enfants, d'éclopés?? Force redoutable — l'histoire le-montre maintes fois — quand la cause est juste et qu'une sainte exaspération anime les courages, force à laquelle se joindront bientôt peut-être ces soldats qui, au front, ,,ne saluent plus leurs officiers". ,,Demandez le pain et la paix, si vous ne voulez pas que c'en soit fait de toutes les familles allemandes", dit une lettre adressée à un prisonnier de guerre; un autre document reconnaît la légalité du blocus et que les Alliés sont jjarfaitement dans leur droit i à ce sujet. < Ils ne veulent pas écraser l'Allemagne — ' impossibilité — mais tout simplement trancher sa tête hideuse. Qu'il surgisse, le chef qui aidera à \ l'abattre ! Que sous sa direction le peuple j renverse l'impérialisme allemand, c'est ce < I que les belligérants et même les neutres doi- < vent souhaiter de toutes leurs forces. Et c c'est avec ce libérateur de l'Allemagne que s seraient discutées les conditions de la paix. Ê Vision? Mirage? dira-t-on? Non, mais probabilité d'autant plus forte que les alliés \ ont juré de lutter ,,jusqu'au bout", que s L'Allemagne acculée à la famine ne pourra 1 plus attendre le moment où des victoires s décisives seront remportées par eux sur son 1 territoire; le drame s'esquissé dès à préssnt 1 d'une façon très nette; quand la pression-est trop forte, la. chaudière éclate! e Allons ! Allemands affamés et indignes, d coupez-vous', organisez-vous... rachetez- d vous! Détruisez, renversez... chez vous cette P fois, épurez et reconstruisez! s; Telle est votre tâcihe futur©... et il est P de votre intérêt direct d'en hâter les pré-liminaires violents. F- d Neutraafs .. j Nous lisons dans le ,,XXe Siècle" : d Il y a des journaux ,,neutres" qui, sans ol être gais, sont extrêmement amusants. Ia Depuis deux ans, ils s'appliquent à servir ^ de toutes façons lés intérêts allemands, le quitte,à verser un pleur tous les deux mois rf sur la misère des Belges. En considération <ii de ces bêlements timides, il faut que les qr Belges les tiennent pour des neutres dont pi la conscience est exempte de tout reproche. C1T Si un journal belge ose traiter l'un d'entre eux d'organe germanophile ou emboclié, il ™ se voit aussitôt accuser d'imposture et de m mensonge avec une énergie qu'on aurait Pc aimé voir s'exercer contre des crimes pour- rc tant plus patents. C'est ce qui nous arrive une fois de plus à propos d'un journal „neutraal" de Hol- cc lande. . b< Le ,,Nieuwe Courant" de La Haye, qui fi mène depuis quelque temps contre le ,,XXe n: Siècle" une campagne dont nous avons b: signalé des échos à nos lecteurs, s'indigne m longuement, dans son numéro du 31 août, sa de ce que nous ayons osé le taxer de germa- b< nophilie. B ,,Lo ,,Nieuwe Courant", écrit ce journal, vi est si peu germanophile, qu'en dépit de la v< censure plutôt douce exercée en Belgique st par les autorités allemandes, tout récem- or ment encore il a reçu en retour de la fron- ai bière belge 1,600 kilos de papier interdit à ne l'importation en Belgique!" se Nous n'aurions pu souhaiter de plus naïf d« aveu ! Pourquoi ce marchand de papier in n'a-t-il donc pas ajoute combion de milliers lii ie kilos il a pu envoyer en Belgique sous 1 ' le regard bienveillant de la censure aile- f° mande si douce aux journaux ,,neutraal"? ca Ce renseignement eût été bden plus pertinent que le démenti opposé à une anecdote l'ailleurs accessoire que nous avions re-prise dans les colonnes d'un de nos confrè- C1^ :es belges de Hollande. mi D'ailleurs, la ,,neutralité" du ,,Nieuwe C0: Courant", si mal récompensée par ces Belges ingrats, trouve sa récompense dans br les journaux allemands qui citent avec reî îomponction ce bon ,,Courant". Dans son riuméro du 5 septembre, la ,,-Frankfurter Seitung" reproduit encore un appel en faveur de l'Université flamande de Gand pré- J™ ienté par le journal hollandais comme l'ex-pression des voeux du peuple flamand. Comme nous devons savoir gré à cet idmirable ,.Nieuwe Courant" de n'être pas K; rermanopMle/ fn En Belgique. Le Régime de Sa Terreur La comtesse Georges d'Oultremont a été arrêtée à son domicile en l'absence de son mari et emmenée à la prison de Saint-Gilles. On ignore la raison de cette arrestation^ La comtesse Georges d'Oultremont, qui est de santé délicate, a huit enfants, dont deux sont à l'armée. A Bruxelles Le gouverneur allemand en Belgique vient de retireç l'autorisation du séjour en Bel- ! gique aux épouses et autres parentes des militaires et fonctionnaires civils allemands. Elles devront quitter le territoire occupé avant le 1er octobre ! Au cas où elles auraient installé. leur ménage, leur départ pourra être retardé jusqu'au 1er janvier 1917. Les militaires et les fonctionnaires civils sont personnellement responsables de l'exécution de cette ordonnance. Celle-ci ne laisse pas que de nous faire plaisir% Elle prouve que von Bissing, lentement mais sûrement, s'occupe de faire ses paquets, lui et ses subordonnés et les épouses de ses subordonnés. On ne saurait assez insister sur l'enseignement que l'on peut tirer de cet arrêté, — ni trop s'en réjouir, ^uand le navire fait eau, les rats- le quittent.. * * * Les Allemands, en août 1914, affectèrent xmjours, une fois l'occupation de la capitale "éalisée, une assurance parfaite dans la solidité le leur établissement à Bruxelles et en Belgique. En réalité, durant plusieurs jours et nême plusieurs semaines, ils furent extrême-nent inquiets et tremblèrent de se voir expul-er par une opération heureuse dè l'armée )elge. Us redoutèrent aussi une explosion popu-aire dont pourtant il n'y eut jamais de menace, t, s'il fallait en croire certaines correspondants de journalistes allemands publiées en 19|), ette crainte n'aurait pas été sans influeiw-e ur la résolution prise de brûler Louvain, pour ervir d'exemple préventif à Bruxelles. Quoi qu'il en soit, la vérité finit toujours )ar être connue. On peut lire dans un article le la ,,Frankfurter Zeitung", à côté d'autres ouvenirs curieux sur les premiers jours de occupation allemande à Bruxelles, oet aveu ignificatif des craintes- allemandes et des loyens employés par le commandement alle-la-nd pour faire illusion. 6ur 6es forces: ,,Tout ce que j'ai vu, dans le courant de ces remièrés semaines, ne peut pas encore être atièrement publié. Nous nous trouvions assis, ans la capitale belge, sur un tonneau do pou-re que, il est vrai, les Bruxellois n'allaient as mettre en feu, mais dont la mèche eondùi-lit idans la direction d'Anvers. Le corps d'ocou-ation allemand était minime, infiniment mini-îe pour le nombre de 800,000 habitants et pour armée belge de 100.000 hommes qui se trouaient à 40 K.M. do là. Le premier gouverneur a Bruxelles, le général-major von Luetwitz, ous a raconté à ce moment-là qu'il fit par-burir la ville, pendant toute la journée, par s troupes, comme au théâtre les mêmes figu-mts défilent à plusieurs reprises sur la scène, ne sortie d'énergie des troupes belges dans la irection de Bruxelles nous aurait peut-être )ligé à évacuer de nouveau, provisoirement, ville. L?audace resta, toutefois, de notre ito. Les Belges ne parvinrent que jusqu'à ilvorde, à sept kilomètres au nord de Bruxel-s. A différentes reprises, ils avaient inter-mpu le service automobile sur la route con-lisant de Louvain à Liège. Le caractère criti-le do La situation ressort, en tout cas, du emieiv conseil tenu dans la ,,Zivilvenvaltung" ! li venait d'arriver. L'administration civile se ^mandait si elle ne ferait pas bien de retour-ir, jusqu'à nouvel ordre, à Liège. Elle resta, a-is les fonctionnaires qui avaient leur loge-ent ainsi yjue leurs autos dans les dépendan-s des ministères belges furent, à différentes ' prises, consignés, le soir, chez eux". 1 * * # ( Le Conseil communal de la capitale, \ >nvié par MM. Maurice Lemonnier, f.f. de - >urgmestre, et ££ax Hallet, échevin des ' nances et du ravitaillement, a visité der- £ èrement les installations de la Meunerie 1 •uxelloise situées sur les bords du canal 1 aritime à Haren. M.M. Mettowie, Bos-ert et Delleur, bourgmestres de Molen- !ck-St-Jean, Koekelberg et Watermael- ] oitsfort, assistaient également à cette 1 site. Les honneurs des installations de la i ,ste minoterie ont été faits par M. Vuyl- t 3ke, administrateur-délégué. Les visiteurs i t aussi parcouru les nouvelles installations t tnexées à la Meunerie, où se déchargent ] itamment, se transbordent et s'entrepo- nt les vivres et objets de ravitaillement e istinés au Nord de la France. Ils se sont ] téressés à la fabrication de la ,,Torréa- x îe" qui est en pleine exploitation et sur ( isage de laquelle M. Lemonnier a ( urni d'intéressantes et suggestives expli- s tions. i * * * 2 L'examen des mercuriales des abattoirs ^ marchés d'Anderlecht-lez-Bruxelles sus-e chaque fois un intérêt nouveau. Il ç mtre que la disette de la viande va s'ac-îtuant toujours dans le territoire occupé. ® ndant.la semaine finissant' le 2 septem-3, 1.027 têtes de gros bétail (boeufs, tau- 2 iux et vaches) ont été offertes en vente itre 2.090.pendant la semaine correspon-nte de 1915. Le nombre des moutons est de 314 pour e agglomération de plus de 800,000 habi- c its. Aucun porc n'a été mis en vente. f * * * ti lu cours de la dernière réunion du Conseil P umunal d'Etterbeek un amendement de M. ' hn, qui proposait un emprunt de 42,000 a «ncs cour payer, le personneL a été reieté à par 10 voix contre 10. Après cet amendement, l'emprunt do 450,000 francs fut rejeté par 10 voix contre 10, malgré la concession faite par M. De Cort, échevin de l'instruction publique, d'accepter dans les divers comités des personnes désignées par l'opposition. Un crédit do 50.000 francs pour le Bureau de bienfaisance fut encore rejeté, ainsi qu'un crédit pour rachat de bancs destinés aux écoles communales. Rejetée aussi l'indemnité prop.o-| sée pour le personnel intérimaire. A, Anvers Jusqu'ici les bateliers hollandais autorisés à venir ^ Anvers pouvaient circuler librement à condition de porter un brassard spécial. Depuis quèlques jours cette autorisation a été retirée. Lorsque les allèges chargées de moules arrivèrent, la semaine dernière, à Anvers, les bateliers néerlandais constatèrent qu'une clôture, haute de Heux mètres, avait été élevée le long du quai de déchargement. Le personnel des allèges ne peut plus descendre à terre. Les hommes de peine aidant au déchargement sont visités avant et après le travail. Les paiements et le change de la monnaie sont effectués sous la surveillance allemande. En un mot, tout rapport entre Belges et Hollandais est rigoureusement interdit. * * * On lit dans une feuille embochée: ,,Le comité royal néerlandais, sections provinces d'Anvers, Brabant et Hainaut, nous prie d'informer les intéressés de 'ce que le service de ravitaillement de la population en pains hollandais sera repris le 25 de ce mois. Les Stocks de céréales en Hollande étant fortement réduits et les arrivages d'outremer ne se faisant plus de façon régulière, le comité sera obligé de remplacer le pain blanc par du pain gris. Celui-ci constituera néanmoins un supplément sérieux aux rations distribués en ce moment-ci à la population bel^e". * * * Une exposition très originale s'est ouverte rue des Lombards. Elle est composée des denrées contrefaites ou falsifiées, saisies par la police. Et il y en a des quantités ! * * * Quand un adulte peut, tous les trois jours, manger cent grammes de pommes de terre, il se déclare l'homme le plus heureux du monde. On appren'd, d'autre part, que les approvisionnements seront défendus pour l'hiver ! * * H Un camion, très chargé et recouvert d'une bâche, s'acheminait vers la gare de marchandises d'où les trains partent vers l'Allemagne. Le cheval s'effraye au passage d'un gamin qui sifflait, heurte un pavé, s'abat et la bâche qui avait été soigneusement tendue sur le chargement glisse et découvre.... des centaines et des centaines de kilos de carottes qui allaient être expédiées vers le pays ie la faim. * y * Le mouvement du port est peu impor-:ant! Qu'on en juge par les arrivées et les iéparts du 10 septembre :' Arrivées : 2 stea-ners, 1 remorqueur, 1 bateau-moteur, 53 illèges. Départs: 2 steamers, 1 remorqueur, ) bateaux-moteur et 45 allèges. A Liège En novembre 1914, la Ville a désigné 24 Doulangers sur 225 pour cuire le pain- de a population. Après maintes protestations :e .nombre fut porté à 48, puis à 80 et, .ujourd'hui, il est de 107. Actuellement, ^50 boulangers ont panifié pour la Ville et '5 n'ont donc jamais travaillé depuis la ;uerre. Par suite do la diminution de la ation à 280 gr., quinze boulangers vien- Lent d'être supprimés. * * * La disette s'accentue de jour en jour. j ' administration communale recourt à tous es moyens pour y remédier. Ainsi, le oom- ■ tierce du "beurre est interdit sur le terri-oire de la ville. Une centrale communale, ion allemande, concentre le ravitaillement Lu beurre et a le monopole de ce commerce. 1 est prématuré d'envisager les résultats. Et encore, cette situation est privilégiée n comparaison de celle qui est faite aux .lillois. La c'est épouvantable. Les gens ne langent plus, la mortalité est effrayante. )n ne rencontre que des cortèges funèbres, î'est la conséquence de l'alimentation in-uffisante. A Lille un oeuf coûte un franc, î beurre 25 à 30 francs le kilo, la viande 0 à 25 francs. Ce sont des victuailles venues en fraude. Hors de là, il n'y a rien, 3Aif ce que fournit le comité de secours. , !ela se réduit à une ration quotidienne,, urtout de riz. Le riz forme le fond de ] pute la nourriture. On ne donne que 200 1 ranimes de viande par quinzaine. 1 ] A Gand < Nous publions ci-après une lettre qui pro- 5 tirera à nos lecteurs un instant de vive ] itis.faction. Le professeur Verschaffelt, rec- < )ur de l'Université d'Amsterdam, a com- ( ris — et il exprime son opinion — que la amandisation de l'Université de Gand — \ ctuellement — était un acte d'hostilité vis- 1 dâ l'Etat belge^ une» tentative de [ < désunion entre Wallons et Flamands, particulièrement criminelle dans les moments pénibles que nous vivons. M. Bodenstein, professeur à l'Université d'Amsterdam, avait critiqué le rapport de son recteur, le prof. Ed. Verschaffelt, un visiteur assidu des Congrès naturalistes et médiéaux en Belgique et un ami dévoué du ■mouvement flamand. Or, l'honorable recteur adressa la fière missive suivante à M. Bodenstein: Mon honorable collègue, Dans mon rapport, j'ai dit textuellement ceci: ,,J'ai appris que le dr. Barge a été prié d'occuper à l'Université de Gand la chaire d'un des professeurs qui refusent de collaborer à la flgmandisation de cette faculté tant que durera la domination étrangère et que le dr. Barge refusa. Nous sommes heureux de pouvoir garder M. Barge à Amsterdam.,,D'après les journaux, le dr. E. C. God-dée Molsbergen aurait accepté une pareille nomination ,,Tout le monde comprendra qu'en écrivant ces lignes je n'ai eu nullement l'intention de priver ce dernier docteur de l'estime qui lui revient indiscutablement pour son enseignement à Amsterdam, mais j'ai tenu à lui exprimer une désapprobation — combien douce — pour avoir accepté une chaire à Gand. On prétend que comme recteur je n'en avais pas le droit. A mon avis on ne peut pas bannir totalement dans un rapport annuel l'expression des opinions personnelles et de la critique. ,,Or, quiconque accomplit l'acte ,,sensationnel" d'accepter une fonction du gouvernement allemand en Belgique occupée, doit s'attendre à être critiqué. Ed. Verschaffelt. Amsterdam, 22 septembre 1916. Nous n'ajouterons à la lettre de cet hon- ' nête homme que les remerciements des Belges. * * * D'après le ,,Nieuwe Botterdamsche Courant" les Allemands n'ont pas eu facile à trouver des professeurs pour leur université. Parmi les personnes pressenties, la ' crainte régnait que l'université inaugurée par les Allemands manquerait de base! Parbleu! Nos ennemis ont dû assurer une pension aux professeurs nommés, même au I cas où l'université — faute d'élèves — de- j vait fermer ses portes. Nous ajouterons que les Allemands ne risquent rien, puisqu'ils savent qu'ils vont être boutés hors du pays. Que leur coûte de promettre la lune. L'étonnant, c'est qu'il s'est trouvé quelques imbéciles pour s'y laisser prendre. * * * Pour le service de la ,,Goutte de Lait" et des établissements charitables, la ville de Gand possède une vacherie communale, ou plutôt plusieurs établissements de vacherie répartis dans la banlieue gantoise, auxNeer- i meerschen, à Tronchiennes et à Melle. Ces divers* établissements comptent ensemble 103 vaches, dont 91 laitières; deux taureaux et dix veaux. La production de lait est, au total, de 670.5 litres par jour, soit environ j 7„36 par vache laitière. Le rendement est j assez mince, 26 génisses étant pleines, et le ' fourr.aige cher. On nourrit les animaux avec j , des tourteaux de lin, des pelures de pommes , de terre, de la farine de maïs, des drèches, du foin, du trèfle. Le lait, avant d'être distribué aux divers établissements de la Goutte de Lait et autres, est pasteurisé j . d'abord à l'Institut de brasserie. La laiterie ! < existe dépuis dix mois et a produit jusqu'à : ] présent 463,401 litres. A IV arts ta ï* Il est question d'accorder une ration de : : 108 kilos de pommes de terre, par per- ! 1 sonne, pour dix mois! Et ce n'est là qu'un 1 < projet qui satisfait cependant les malheu- ]- ( reux habitants de la Belgique occupée. On ! j voit que ceux-ci doivent se contenter de ' f peu ! I ; I ] Dans le Hainaut j> La Chambre du Conseil de Mons, sur avis | favorable, a ordonné le mise en liberté im- • -j médiate de M. A. Legrain, ff. de diréeteur c aux moulins La Royale, à Châtejineau. s Appel de cette décision a été interjeté. | * * * La Cour d'assises du Hainaïut statuera t prochainement sur le cas de Nestor-Joseph Petiau (dit ,,Hector"), négociant en fer à t Ecaussinnes-d'Enghien, accusé d'avoir noyé Marthe-Marie Sevrin, repasseuse, âgée de 24 ans, domiciliée à Ecaussinnes-d'Enghien. | Plus de 300 témoins seront entendus. A Tournai On a commencé le remblaiement des prairies situées vers le talus du chemin de fer, iu côté de l'Escaut. Cet important travail s'effectue avec 'aide des wagons des Vicinaux; la terre ;ransportée par les boulevards provient des ,errains de la citadelle, terrains que l'on îivelle actuellement en vue de la création l'un parc public sur l'emplacement même les fortifications de Vauban. Ce parc, qui era de très grandes proportions, renferme-•a les restes d'un ancien bastion avec l'an-ienne porte de la citadelle et le pont-levis [ui y donnait accès. Les travaux de terrassement sont exécu- 1 rés par des chômeurs qui travaillent huit îeures par et sont payés à raison de 25 c entimes l'heure* ' c lut. laccidinca. eu cenns sa iagne. // y a un an 26 septembre 1915. — Brillants succès des Lusses dans le secteur, de. Dwinsk. ' ; ——<Tr i La Belgique et ses mutilés de la Guerre Le problème de la rééducation des mutilés de la guerre préoccupe actuellement les nations belligérantes. La petite Belgique, qui, avant la guerre, occupait le premier rang dans divers importants domaines de l'activité économique, a tenu malgré les conditions difficiles dans lesquelles se trouva son gouvernement à maintenir son renom dans l'exil, et c'est son drapeau qui flotte, ru France, à l'entrée du plus vaste et du plus complet des établissements fele rééducation professionnelle qui aient été édifiés jusqu'à ce jour. Nous avons déjà p/irlé de cet Institut de Port-Villez qui, à l'heure présente, abrite environ 850 grands blessés de la guerre, répartis dans de nombreux ateliers où s'exercent 48 métiers. Cette oeuvre a été conçue par M. de Paeuw, chef du Cabinet Civil du Ministere de la Guerre de Belgique, qui a été puissamment aidé notamment par un officier aussi actif qu'entreprenant, qu'il a appelé la, vraie cheville ouvrière dé l'Institut, le Capitaine Haccour. Celui-ci, à la tête d'un détachement du Service Technique du Génie, a dirigé les travaux de construction, d aménagement, ainsi que l'organisation des ateliers, leur outillage, le recrutement des professeurs, sans compter les importants services généraux régularisant l'arrivée des matières premières et l'écoulement des produits fabriqués. Il y a eu un an, le 20 août, que les premiers mutilés sont arrivés à cet Institut: dix professions s'offraient- alors à leur choix. Aujourd hui, rétablissement comporte plus de 80 grands baraquements très conforta- 1 bles s'étendant sur une superficie de 17,00.0 mètres carrés. C'est, somme toute, un petit village, desservi par deux kilomètres a demi de bonnes routes carrossables, éclairé par 1400 lampes électriques. Une fête commémorative a eu lieu à l'occasion de l'anniversaire de l'ouverture des premiers ateliers. Cette fête coïncidait avec l'inauguration d'une superbe terrasse annexée à la grande salle qui sert à la fois de Réfectoire, de théâtre et de chapelle, et qui domine un panorama merveilleux sur la vallée de la Seine. Parmi les invités, on remarquait les lieutenants-généraux belges de Selliers de Mo-ranville et Michel, le général français Bol-j*ert, commandant- la Sème région, le Mécïe-sin-Inspecteur Sieur, du gouvernement militaire de Paris, le Sénateur français M. Astier, les députés belges Brunet et Neveni M. le préfet de la Seine-inférieure, le Médecin ^principal de Ire classe Deghilage de .'armée belge, de nombreux officiers, mé-iecins, fonctionnaires etc... Une assemblée, présidée par M. de Paeuw, qu entouraient les chefs de service, lonna à ceux-ci l'occasion de développer en 1 intéressants rapports ce qui avait été réaisé pendant l'exercice écoulé. M. le médecin de régiment de Ire classe uejeune, directeur de l'Institut, après ivoir donne un aperçu sur l'organisation générale de l'Institut et sur le service ad-ninistratif qui relève de la direction géné-ale, exposa en détail le fonctionnement du ervice médical, prenant le blessé à son irrivée à Port-Villez et le suivant jusqu'à ;e que sa rééducation fonctionnelle et pro-essionnclle soit un fait accompli. Le muti-é est 1 objet d'un examen approfondi à la inte duquel sa fiche d'aptitude est dressée; iventuellement le traitement à suivre est ndiqué. A ce point de vue, l'orateur insista urtout sur la gymnastique médicale orga-nsee sous la direction du Sous-Lieutenant lyon d'une façon aussi originale que cientifique. M. le médecin-directeur Le-leune donna ensuite un aperçu sur la façon lont on comprend à Port-Villez la rééduca-îon fonctionnelle par le travail et exposa omment on prépare l'orientation profes-îonnelle du nouvel arrivé. Ce rapport se ermina par un hommage mérité rendu aux nspecteurs de l'Institut et à ses collabora-eurs dévoués. » Le capitaine Haccour donna ensuite lec-ure d'un très intéressant travail sur le ser-ice technique dont il assure la direction, n s'occupant de l'organisation matérielle t de la surveillance de l'apprentissage. Coût serait à citer de ce rapport substantiel, [ui donne une idee du travail énorme ac-ompli pour arriver à mettre en mouvement ette admirable machine aux multiples ouages, où l'on a su combiner les exigences L'un apprentissage méthodique et rationnel -vec la .nécessité d'assurer une certaine pro-luction, où l'on a réuni côte à côte les me-iers exercés à la ville et ceux ori frvv't ,ux diverses cultures et aux petits élevages. On cherche, à l'Institut do jrort-\ i,, .. . mettre -les mutilés" à même de pouvoir agner normalement leur vie, en s'efforçant le les faire arriver, directement, par la réé-Lucation des membres, et indirectum >ar l'adaptation de l'outillage aux infirmités t la généralisation de l'emploi des moteurs, un rendement équivalent à celui d'un lomme valide. Le capitaine Haccour parla encore de* la omptâb'lité. du recrutement du personnel nseignant, etc. ; et il conclut en attribuant

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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