L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 14 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6w96689k2x/
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24me Année N°. 691 5 cents «Jeudi septembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force», Journal asioÉidien cSu matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau cie rédaction: N- 35. VOORBtIRGWAL, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _, ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: •! _ , _ . , | René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : JV.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. l.âOpai- mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: (5 cents la ligne. Réclames: 30 cents (a ligne. Aberration morale Les traîtres continuent d'avoir beau jeu en Belgique. Laissons un Marc, (de Salm) plus déprécié encore que le mark qui s'écrit-avec un k, se tortiller comme une anguille dans la poêle à frire en attendant l'heure prochaine du grand coup de balai. On sent à la prose nauséabonde de l'individu^ que l'inquiétude le mord. Le commencement de l'expiation. Il en est d'autres, cependant, qui parlent et agissent comme si l'occupation allemande devait bientôt se changer en une prise de possession définitive, sanctionnée par un traité de paix humiliant pour nos armes. C'est le groupe des signataires du manifeste de l'université de Gand. dont le journal du renégat Borms, la ,,Gazet van Brussel", est l'organe. Curieux phénomène. Interrogez •un étranger qui vient de Belgique — il en vient encore —, coordonnez les nombreux témoignages qui nous ' viennent de la frontière, et l'on acquiert aussitôt la conviction que les boches sont les derniers à croire en une victoire allemande. Au surplus, le découragement et la crainte percent assez dans leurs journaux et ce n'est pas de France, c'est d'Allemagne que nous arrivent les bruits significatifs d'un raccourcissement du front de l'Ouest comme s'il s'agissait de préparer le peuple à une débâcle. C'est ainsi que la ,,Gazet van Brussel" continue imperturbablement de soutenir non seulement la politique allemande mais de servir à ses lectëurs les plus sottes calomnies inventées par les pires organes conservateurs et pangermanistes. Sans doute l'intervention de la Roumanie a été saluée en Belgique par une explosion de joie, une exaltation des âmes dont le retentissement ^ fut d'autant plus aigu et profond qu'il était défendu de le manifester extérieurement. Six cent mille hommes jetés dans le plateau, c'est le triomphe non pas plus certain mais plus rapide. C'est six mois de tranchées, c'est-à-dire six mois de souffrances et •^e fatigues épargnés à nos soldats, c'est la vie sauve de plusieurs milliers de nos enfants. Et c'est le martyre de notre malheureuse patrie abrégé d'autant, c'est la délivrance certaine de notre pays avant sa ruine irrémédiable. Ces six mois, c'est le l salut. Ne pouvant pas imprimer cela, la ,,Gazet van Brussel" aurait peut-être bien fait de se tairé. Cependant elle tient à dire son mot pour... stigmatiser l'attitude d'un royaume de proie qui a suivi l'exemple de l'Italie afin d'assouvir son désir de conquête!Chez les requins de Berlin ou de Vienne un tel langage n'est que ridicule. C'est l'histoire du voleur qui crie ,,au voleur!" quand on l'oblige à rendre gorge. Chez des Belges, des fonctionnaires belges, car beaucoup de ces indignes ont émargé au budget de l'Etat qu'ils veulent détruire aujourd'hui, il atteint un degré d'odieux qu'on a peine à imaginer. Il est cependant une chose à quoi ces messieurs n'ont pas pris garde. S'il existe en Belgique une question flamande d'essence purement sociale, la question des langues, des racés et des nationalités en Autriche-Hongrie se pose avec une acuité autrement grave. Les Flamands ont tous les droits politiques; ils bénéficient même d'un système électoral qui avantage le petit propriétaire terrien des Flandres vis-à-vis de l'ouvrier hennuyer ou liégeois. Ils peuvent, d'un vote, renverser le gouvernement qui ne leur plaît pas. Au contraire les Italiens, les Tchèques, les Croates, les Polonais, les Roumains de la Double Monarchie sont opprimés par l'élément allemand ou hongrois, hongrois surtout. Car le Magyar prétend imposer Bon empreinte à tous les peuples qui dépendent de la couronne de Saint- ' Etienne. Il leur impose l'étude et l'emploi ( de sa langue, une des plus difficiles qui soient. Le jeune Roumain ne peut' apprendre que le magyar à l'école et, plus tard, il sera administré et pressuré en magyar, < et il obéira dans l'armée à des officiers ma- i gyars. Et c'est ainsi que la Roumanie — ] comme ç'avait été le cas avec l'Italie — 1 a cent raisons pour une de prendre rang parmi les puissances qui combattent pour 1 le droit et la liberté des peuples. Cb sont là des choses-que la petite clique ( des flamingants inféodés à l'Allemagne j refuse de voir désormais. Ils ambitionnent ] seulement de plaire à leurs nouveaux mai- \ très et, dans cette rage de servitude et cette émulation à la bassesse où ils ont perdu f toute conscience morale, ces rilisérables qui G osent se réclamer du peuple vont jusqu'à 1 outrager une nation dont l'appui peut sauver de la mort des milliers de braves gas -flamands.Sans doute de pareilles , infamies ne sont répandues que dans le cercle des égarés ou des bandits qui paient leurs auteurs poulies écrire. Mais qu'elles tombent sous les < yeux d'un honnête homme et l'on imagine s assez quelles tortures doivent lui causer le a. sentiment de son impuissance et son dégoût mêlés. C'est pour surmonter un tel malaise, bien plus que pour supporter les privations #t ( les avanies du régime de l'occupation, qu'il . a besoin du ,,bon courage!" que, du haut des airs, méprisant les shrapnells des boches y et leur impuissante fureur, vient lui jeter j un aviateur allié. Bon courage, oui, l'heure mù 1a. "Bftlrnnua. enfin. sera rendue aux "Rel- * ges, n'est plus loin. Ce jour-là les traître n'auront qu'à suivre les incendiaires d Louvain et les bourreaux de Dinant, s'il trouvent encore une place dans leurs four gons. Car, ne pouvant plus s'en servir, le Allemands les mépriseront autant que nous Charles Bernard. La copafde aux berceaux. Pour Pierre et Monique de Busbeck En passant, hier, devant la demeure d'ui Belge exilé ici, par la croisée ouverte sur h mélancolie d'un ciel de septembre j'ai aperçu au front d'un berceau, tout blanc, une immens< cocarde, noire jaune et rouge, ' arc-en-cie' d'espoir dans l'horizon de cette existence non ! velle. Avant cette guerre, même chez les meilleur! patriotes, ce spectacle était inconnu. Qu songeait à associer la patrie à la joie des berceaux ? De temps en temps, de loin en loin, ui vieux brave, un soldat, un serviteur du payî était mené au champ du repos recouvert dœ trois couleurs nationales. Et puis nous avons eu l'invasion, la guerre, la Belgique en danger. Par milliers, nos con-citoyens ont couru au drapeau tricolore menacé, et sont morts dans ses plis. Nous ne savons pas leur nombre. On murmure tout bas : 100.000. Ce qui est certain, c'est que le sacrifice continue, quotidien, et qu'on meurt chaque jour pour la patrie. Mais c'est d'aujourd'hui seulement, do hier, depuis cette guerre, qu'on naît, chez nous, sous l'égide de la cocarde nationale. Le drapeau, couché sur les tombes, se relève enfin pour parer les berceaux. Endeuillé tantôt de crêpe et de souffrance, le voici voisinant avec la dentelle et le sourire de ceux qui viennent d'en-.trer dans la vie. Avant 1914, le6 couleurs nationales ornaient-elles souvent, de leur pavois tendre et glorieux, les berceaux belges ? Répondez pour moi. Aujourd'hui, je l'ai «vu do mes yeux, c'est un fait. L« patriotisme, endormi seulement, pendant la longue prospérité qui suivit la proclamation de notre indépendance, le patriotisme s'est réveillé et ne se rendormira plus. Ce qui était, june rareté, çett<**,cocarde au ciel d'un berceau, pourra devenir et rester la règle. Allons, les pères et les mères, vouez à la patrie les nouveaux-nés, dès leur apparition sur le seuil de la vie. Qu'ils soient Flamands ou Wallons, que l'éducation ou le milieu en fasse un jour des catholiques, des libéraux ou des socialistes, ils sont destinés .à porter ce nom de Belge, grand déjà au temps des Césars, magnifié au cours desvsiècles pâr la plus admirable série de chefs-d'oeuvre et d'exploits, immortalisé par tout l'héroïsme des jours que nous vivons. Ah, oui, les mères, cousez solidement la cocarde nationale au fronton de ces berceaux, que ce soit un des premiers spectacles dont s'émerveille leurs yeux; et puis aussi parfois endormez-les au chant de la Brabançonne, adoucie sous vos lèvres maternelles en une sorte de berceuse. Nous nous chargerons, nous autres, les pères, de faire taire autour d'eux lo blasphématoire ,,Niemand gedwongen soldaat" et les cris fratricides des «mauvais patriotes, et toutes les paroles de mauvais. » conseil négatrices do la devise nationale. Auger de Busbeck. r ^ ^ ^ ^ Les intérêts beiges «sais. Voici un passage traduit d'un journal allemand qui montre éombien nous avons raison d'insister depuis un an pour que les alliés se mettent d'accord afin de concilier leur politique douanière avec les besoins économiques de la Belgique — pays logiquement libre-échangiste — ainsi que pour fixer les compensations qui sauvegarderont les intérêts anversois compromis. Le ,,Volkszeitun.g", de Cologne écrit: ,,Nous voudrions bien savoir ce que les braves gentlemen de l'Entente, qui ont organisé la guerre commerciale contre l'Allemagne, s'imaginent que sera l'attitude de l'Allemagne en ce qui concerne l'immense trafic du port d'Anvers. Le commerce d'Anvers dépend grandement de ses relations commerciales avec l'Allemagne, et les étranges dirigeants qui conduisent les affaires .anglaises demandent que la Belgique, une fois restaurée, néglige toute connexion commerciale avec l'Allemagne; ce qui serait, en d'autre mots, une cause déterminante de suicide. Est-ce que vraiment ces gentlemen se figurent que l'Allemagne serait assez naïVe pour rester impassible devant la participation de la Belgique aux mesures priser contre elle? Qu'y aurait-il de plUs facile pour nous que .de donner la préférence à Rotterdam ou à nos propres ports de la flier du Nord, réservant ainsi à l'Àljemagne tout le bénéfice de son futur trafic?" L'avis ne laisse aucun doute. A nos ■ puissants protecteurs de parer à la menace, ^ntr'autres par les moyens que nous n'avons cessé de préconiser. L. T. D. // y a un an lJf septembre 1915. — Les Russes franchissent la Goryn et font plus de 10.000 prisonniers. \ AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 sept, de bien vouloir nous envoyer un mandat poste tfe: fl. 1 50 en mentionnant sur le mandat poste Renouvellement d'abonnement. En Belgique. lu ne! d'il milliard. Notre correspondant particulier de Bruxelles nous fait savoir que ce n'est pas six cents millions, mais un mi'jlifl.rd de francs que réclament les Allemands. Ils prétendent que cette somme constitue un prêt et qu'il sera remis -— en échange a de celui-ci — de l'emprunt de guerre [ allemand. -En réalité, les Boches se ven- 0 gent de l'obstination que mettent les direc-»I teurs de banque à leur refuser de vider les l- coffres-forts des particuliers. C'est le plus grand vol que l'histoire ait ® enregistré. ii Bruxelles punie. s . ... s A la suite des manifestations qui se sont produites à l'occasion de la venue d'un avia-.teur allié sur la capitale — ainsi que notre ,! j correspondant particulier nous l'a fait savoir e | (nous avons publié sa lettre dans notre numé-e ro d'hier) — le gouverneur Hurt a fait tfi-; cher l'avis suivant: Bans la nuit du 6 au 7 de ce mois, il a et J q constaté que de différentes parties du centra da la ville on a donné des signaux lumineux à un aviateur ennemi. En outre, à cette occa-s sion, des manifestations se sont produites } dans les rues. Pour la partie de la ville de Bruxelles située t entre: le boulevard do l'Entrepôt, le boule- - vard Barthélémy, le boulevard de l'Abattoir, - le boulevard du Midi, le boulevard de Waterloo, lo boulevard du Régent, le boulevard Bi-schoffsheim, le boulevard du Jardin-Botanique, le boulevard d'Anvers et le square Sainc-telette.Pour la partio de Molenbeek-Saint-Jean située à l'est de la gare de l'Alléé-Verte et pour tout le territoire de la commune do Saint-Josse-ten-Noode, j'ordonne ce qui suit: 1. Du 12 au 18 de ce mois (ces deux jours v compris), tous les établissements publics sérvaiUi aux divertissements, tels que les théâtres, cinémas, concerts, etc., tous les restaurants, cafés, magasins, maisons de commerce devront être fermés à 9 heures du soir. Il ne sera fait exception que pour les restaurants, etc., qui auront obtenu de la Kommandantur la permission de rester ouverts pius longtemps. 2. De 9 h. 30 du soir à 4 heures du matin, seules pourront circuler dans les rues les personnes qui en auront obtenu la permission écrite d'une autorité allemande. La dijte interdiction n'est pas applicable aux personnes de nationalité allemando et aux res- - sortissants des pays alliés ou neutres. Ces per-, sonnes devront prouver leur nationalité en b montrant leurs certificats d'indentité. 5 La dite interdiction, n'est pas non plus ap-, plicable aux fonctionnaires de la police com- > munale portant leur uniforme, aux employés des compagnies de tramways et des sociétés de , veilleurs de nuit et d'autres entreprises analo-ï gués, à la condition qu'ils portent l'uniforme > ( de leurs' sociétés et prouvent leur qualité d'em- > ployé. 1 lies infractions aux présentes dispositions seront punies soit d'une amende pouvant atteindre 10,000 marks et d'une peine d'emprisonnement de trois mois au plus, soit d'une de ces deux peines à l'exclusion de l'autre. En outre, ou pourra prononcer la fermeture, pour une période de temps plus ou moins longue, des établissements publics servant aux di-vertisse- 1 ments, aux restaurants, cafés et magasins, etc. Les tribunaux et commandants militaires sont compétents pour juger les dites infrac-: tions. A Bruxelles Les chiffres desx tableaux statistiques de la 30me semaine de l'année 1916 . montrent que, d'une, façon générale, dans l'agglomération bruxelloise, le mouvement de régression de la natalité va s'aggravant, tandis que la progression de la mortalité s'accentue. Depuis, plusieurs mois il en est ainsi. Les derniers chiffres comparatifs sont tristement éloquents à cet égard. A Bruxelles, la natalité est descendue à 9,6 p. mille et la mortalité s'élève à 13.5 pour mille habitants. Dans les faubourgs, on a relevé, en cette 30me semaine, 113 naissances contre 129 décès, pour une moyenne annuelle correpondante de 154 naissances et de 120 décès. La mort frappe,. surtout, dans les rangs des personnes ayant dépassé la cinquantaine et parmi les petits enfants, que l'on s'occupe activement de protéger. Les rava-1 ges de la tuberculoise, favorisés par l'insuffisance de l'alimentation, tendent à s'étendre également; aussi des mesures spéciales sont-elles prises,' de plus en plus, en faveur des personnes prédisposées à la tuberculose. * * * On a annoncé en son temps la création d'u,ne école professionnelle ayant pour but de former le petit personnel de nos chemins de fer (contremaîtres-surveillants de travaux, etc.) à laquelle l'administration communale de Saint-Josse-ten-Noode fournit les locaux de son école primaire de la rue Liiinée. La séance constitutive de cette nouvelle institution d'enseignement professionnel a eu lieu récemment à l'Hôtel Communal de l'Avenue Galilée, MM. Tondelier, administrateur-directeur de l'exploitation des chemins de fer; Du-trieux, inspecteur-général; Genard, admi-| nistrateur des chemins de fer vicinaux, etc., | assistaient à la réunion, ainsi que des repré sentants de l'industrie, parmi lesquels M. Canon-Legrand et M. Léon Monnoyer. Le bourgmestre Frick-, entouré des éche-vins, a souhaité la bienvenue aux créateur» de l'école, puis la Commission a été con-' stituée avec M. Dutrieux comme président d'honneur et M. Golard, ingénieur en chef, comme président. L'école est conçue sur le modèle de l'Institut commercial des industriels du Hai-naut, fondé il y a 17 ans par M. Henri Dutrieux. La nouvelle école est une institution privée et compte sur le concours des pouvoirs publics; déjà elle a obtenu celui de la commune de Saint-Josse. * * * Le 14 juillet dernier, trois soldats belges furent faite prisonniers sur L'Yser. Leur traversée de la Belgique dura quinze jours ; mais, aussitôt arrivés en Allemagne, ils s'évadèrent, car ils étaient déjà libres le 12 août. Le ,,XXe Siècle" a reçu des détails sur l'odyssée de ces troiG braves. Dans toutes les localités belges qu'ils traversaient, les Boches tenaient énormément à l'es montrer à 1" population., Peut-être espéraient-ils ainsi décourager nos compatriotes: Ils ont tout justement donné à ceux-ci l'occasion de montrer leur sollicitude pour les1 prisonniers; A Bruxelles, nos trois vaillants restèrent sept jours à la kommandantur. Chaque matin, ils purent y recevoir des visites.'-Ce qu'on ]eur apporta de chocolat, de t^bac, de cigarettes et d'aliments de toutes sortes, c'est inimaginable- Ils ne savaient plus où mettre ce qu'on leur apportait, car il n'était personne à Bruxelles qui ne voulût se priver d'un peu en leur faveur. En outre, grâce à l'exhibition imaginée par les Boches, beaucoup de nos compa.trio tes eurent des1 nouvelles de soldats de leur famille ou de ?eurs amis. Une. jeune fille, ont ainsi, pour la première fois depuis vie début de Ta guerre, des nouvelles de son frère, lequel appartient à la même compagnie que lies trois captifs. Contrairement a ce que pensent les Boches, l'exhibition de prisonniers .beleres. au lieu de déprimer la confiance de ^nou compatriotes, ne fait qu'exalter leur patriotisme et grandir leur espoir. A Ara vers Beaucoup de jeunes filles de la meilleure bourgeoisie travaillent', dans les locaux de la Société 'd'Harmonie. Elles préparent les dîners pour' les enfants pauvres1 et servent ceux-ci. Elles s'occupent absolument de tout ce qui a rapport au service et à la nourriture de ces nombreux enfants. * * * Depuis plusieurs semaines circulaient en ville des fausses pièces de monnaie de 25 centimes. Toutes les recherches faites pour remonter à la source de l'émission étaient demeurées infructueuses. Finalement, des soupçons se portèrent sur certains individus qui se réunissaient régulièrement dans une maison de la.4e section. Avant-hier matin, la police fit irruption dans la maison dent il s'agit. Elle y découvrit un appareil complet et des outils variés servant à la fabrication de pièces de 25 centimes. A la suite de cette découverte, on a procédé a 1 arrestation d'un homme et de deux femmes que l'on soupçonne compromis dans cette affaire. L'instruction continue. A Gand Les réquisitions allemandes ayant rendu le ravitaillement en conduites à gaz, en robinets et compteurs des plus difficiles, et, d'autre part, l'approvisionnement en char- ; bon étant devenu très malaisé, l'adminis- ; tration de la ville de Gand se trouve dans ! la triste nécessité d'avertir le public qu'elle j ne peut garantir une livraison régulière de gaz d'éclairage et de chauffage pendant la prochaine saison d'hiver. Il se pourrait que l'édilité fût forcée de suspendre, partiellement ou totalement, cet important service. Etant donné la rareté du combustible, l'absence de pétrole et le coût extraordinaire-ment élevé des bougies et du carbure, un tel événement constituerait pour la population une véritable calamité. A MaOraes Tous les cliefs de famille de la ville sont obligés de se présenter, sur convocation spéciale, dans les bureaux du Comité d'alimentation, Longue .rue des Bateaux, où de nombreux employés ont entrepris la vérification minutieuse des cartes de ménage et des cartes de pain. A Namup La commune de Jambes vient de décider le raccordement à la distribution d'eau de tous les immeubles situés dans les rues où est placée la canalisation. Tous les raccordements devront être effectués pour le 12 novembre 1916. Dans les rues non canalisées, des robinets publics seront placés qui permettront aux habitants de s'approvisionner d'eau potable en cas de contamination des puits. L'administration communale fera exécuter d'office les travaux de raccordement des immeubles de propriétaires récalcitrants, et ce, bien entendu, à leurs frais. Les raccordements seront exécutés d'après ; les règlements cle la Distribution d eau d< Namur. * * * Le parquet de Namur instruit en c moment une très grave affaire d'empoison nement. Une jeune fille de 17 ans, domi ciliée chez ses parents, à Bois-de-Villers mise sous mandat d'arrêt depuis samed dernier, a tenté de supprimer son père ei mêlant à ses aliments une forte quantit de strychnine. 'Heureusement, la dose em ployée était beaucoup trop forte, et le pèr< en a été quitte pour une forte indisposition il est maintenant hors de danger. Le frèr de la jeune empoisonneuse, qui avait, lu aussi, absorbé des aliments rendus nocif par le poison, n'a été que légèrement ma lade. Le juge Loiseau a continué lundi l'inter rogatoire de la jeune fille coupable. Il < entendu de nombreux témoins. L'inculpéi s'appelle Joséphine Servotte. Lundi, MM les docteurs Miasoin, Ranwez et Vernion ont procédé à son 'examen au point de vrn mental. Leurs conclusions ne sont pas en core connues. * * * Un arrêt de la Cour de cassation, en dat< du 18 août, a rejeté le pourvoi formé pa; René Chabart, né à Namêche le 29 juille 1899, y domicilié, contre un arrêt de 1; Cour d'assises de la province de Namur di 11 juillet 1916 le condamnant à 5 ans d< réclusion -du chef d'attentat à la pudeui avec violence. Le pourvoi était basé sur h fait que le jury avait répondu ,,oui" à un< question de circonstance aggravante avan que de savoir comment serait résolue h question de fait principal à laquelle il avail répondu ,,oui" par 7 voix contre 5. Au Pays Wallon Deux grèves viennent d'éclater à Seraing La première s'est déclarée au charbonnag< du Many, parce qu'il n'y. a plus de pains d( Hollande. La seconde est à Vieille-Marihaye. Une altercation y eut iieu entre un surveillant et un ouvrier, à la suite de laquelle la di rection renvoya l'ouvrier. Les mineurs exigent le renvoi du surveillant. La direction n'y consentant pas, les ouvriers ont cessé le travail. # * # Il y a quelque temps, nous avons relate que Jacques L...., mineur à Herstal, ayant voM près du cimetière de Herstal, en août 1914, des porte-monnaie sur les cadavres de soldats morts pour la patrie, le tribunal lui avait infligé 4 ans de prison. La Cour d'appel vient de s'occuper de cette affaire ; après plaidoirie de Me Buis-seret, elle a réduit cette peine à 3 ans. Que signifie? Samedi, les Boches quittaient Putte, dimanche ils quittaient Fouron, Mouland et Lanaye avec armes et bagages. Tout io long de la frontière limbourgeoise. les Boches ont retiré leurs postes do surveillance. Le correspondant du ,,Maasbode" dit à propos de l'évacuation do Putte à peu près Co que son confrère du ,,Tijd" rapportait hier. Il ajoute que, lorsque lo drapeau allemand fut amené, les Belges de Putte chantèrent la Brabançonne à pleins poumons. Le sous-off. riait, mais les soldats étaient furieux. Le „Maasbode" continue ainsi : „Deux heures après, une voiture s'arrêta et les guérites allemandes furent enlevées. Putte (belge) était délivréo de sa petite garnison allemande. C'est à peine si, à heure fixe, une patrouille, venuo de Stabroeck, traverse lo vil-lage.Il est curieux de constater qu'à là suite de ces faits la garde hollandaise est maintenue avec une telle sévérité qu'aucun Belge dé Putto ((belge) ne parvient à passer la frontière par la route. Les Belges, qui n'ont pius rien à craindre' des Allemands pour passer la frontière, se soient désormais arrêtés par les Hollandais. Mais cette mesure est peu efficace, car nombre de Belges ont pu gagner la Hollande par les chemins détournés et les bois. D'un do ces Belges nous avons appris qu'hier quantité d'Allemands s'étaient rendus à Putte pour y réquisitionner du bétail. Do même' que les Belges de Putte (belge) no peuvent passer en Hollande, les Hollandais le Putte (Hollande) ne reçoivent pas'l'autorisation do la garde hollandaise d'aller rendre visite à leurs amis de la moitié belge du village, dont ils ont été séparés pendant si longtemps. Queilo est la raison do co cas mystérieux? Je n'ai pas pu l'établir, mais l'on suppose que les jrès nombreuses désertions dans les rangs des Allemands — lesquelles sont plus nombreuses mcore depuis les mauvaises nouvelles du front sccidental —• ont décidé ceux-ci à éloigner les postes-froutière. La même mesure a d'ailleurs îté prise à d'autres points de la frontière, tels pie Bieduinenhof, Huibergen, Essclicn, le 3roote Meir et Platluis. Le commandant hollandais à la frontière, à pii nous avons demandé des explications, s'est nontré aussi réservé que les Allemands qui ont ivacué Putte. Il m'a même formellement défen-lu d'interroger les soldats sur ce point. De nême, il m'a refusé l'autorisation do causer ivec les Belges de l'autre côté de la frontière. Entretemps, la garde hollandaise qui doit dé-endro do passer la frontière a une tâche quasi mpossible à remplir, car une quantité de Belles saisissent cette occasion pour passer par ous les chemins." Sans doute le commandant hollandais a-t-il eçu l'ordre d'être sévère et de ne pas répondre i l'interrogatoire dfis journalistes de son pays. 2eci nous fait souvenir qu'avant ,1e bombarde-nent d'Anvers la sévérité était moins grande >t que, bien qu'on eût décrété, qu'il fallait mon-,rer patte blanche avant de franchir le sol hol-andais, la consigne n'était pas aussi stricte-nent observée.. Les derniers jours d'Ostende avant l'occupation allemande i. , presse do divers pays a signalé tout l'in-L 'teref et toute la valeur du très (bel ouvrage: ; ,,La Belgique et le<x Belges pendant la Guerre", publie recemment, en édition française (1), , l,ar le commandant de Gerlache, après avoir - paru d abord en suédois et en norvégien, sous ' le titre: „ln Pays qui ne veut pas mourir". : D uno richesse de documentation remarqua-l ble, co livre constitue un des réquisitoires les ; plus accablants qui aient été dressés contre la félonie et la barbarie allemandes à l'égard de 1 héroïque nation !>elge. Aussi son influence a-t-elle été considérable. C'est l'oeuvre d'un grand patriote. Sa lecture, au surplus est ' vraiment captivante. Car l'auteur, tout en se s bornant la plupart du temps «à laisser parler . les faits dans leur vérité irrécusable, a su les ■ présenter avec un talent tel qu'on no peut > parcourir sans émotion ces pages éronvtriccs do tant de souffrances stoïquement endurées. Des soxivenirs personnels ajoutent à l'ouvra-ge un frisson de vie intense. Lo commandant de Gerlache^ a vécu entre autres les dernières > journées d'Ostendo avant l'occupation onrie-• mie : ,,Jo servais d'intermédiaire," écrit-il do ,,truchement entre les services militaires et ; navals anglais et l'administration belge, et ( j étaisj notamment, en rapports constants • avec le ,,Commissariate" et avec le ..Naval i Transport Service". | Chacun goûtera certainement les pages ci-après reproduites, et qui suivent la description consacrée par l'auteur à la vio mouvementée d'Ostende, depuis les premies jours de la guerre jusqu'au moment où l'évacuation d'Anvers fit do la ,,Reine des Plages" le centre provisoire de l'activité belge. ...Et tout convergeait maintenant vers Ostende: Des milliers de fugitifs, des dépôts d habillement et les services d'intendance de . I armée belge, des blessés que l'on transportait dans les ambulances locales ou que l'on dirigeait vers d'autres points du littoral, ou bien encore que l'on évacuait vers-la France ou l'Angleterre. Puis arrivèrent des trains chargés de troupes, les premières venant d'Anvers, — d'An- j vers dq&it &c,XènaZ% d'apprendre la chute avp. plus de stupeur que "d'émoi. Des troupes vinrent aussi pàr les routes; des milliers et des milliers de fantassins exténués, couverts de boue, déguenillés presque; de la cavalerie, do l'artillerie, tout un immense charroi. j ^ C'était, dans les rues et sur les quais, un • inimaginable grouillement; et le soir surtout,» dans la complète obscurité où on la laissait, à i cause do ces taubes et de ces zeppelins do malheur, la petite ville toute congestionnée présentait un aspect inouï, indescriptible... Au fond, on était à Ostende dans une situation extrêmement précaire, et qui n'allait pan tarder à devenir intenable. Mîilgré l'arrivée et la concentration en Flandre des troupes anglaises et françaises, aucune ..jonction" efficace n'avait pu s'opérer en temps utile. Des mesures s'imposaient donc, si l'on voulait éviter la catastrophe qui avait été si habilement éludée à Anvers, et ces mesures : il fallait qu'on les prit et qu'on les exécutât sans retard. Lo 10 octobre eut lieu un conseil do Cabinet auquel assistèrent le général. Pau et le général anglais. On y décida la retraite sur l'Yser, où se ferait la liaison des forces, et le transfert du Gouvernement au Havr^... Que de difficultés de toutes sortes qui, sans cesse, se, présentaient à nous et dont les principales résultaient de l'insuffisance de l'outillage du port et de la hâte avec laquelle il fallait faire toutes choses 1 Mais aussi, en revanche, quelle unanime bonne volonté chez tous ceux à l'assistance desquels il fallait recourir: fonctionnaires et employés de la marine, des chemins de fer, des télégraphes et des téléphones, chefs des services civils et militaires les plus divers, fournisseurs, pilotes, mécaniciens, débardeurs! Quel bel esprit de solidarité animait • tout ce monde et, surtout, quelle rapide et complète ,,adaptation" aux circonstances les plus imprévues. Quand, dans la journée du 12, nous arriva de Londres au ,,Naval Transport Service" l'ordre d',,évacuer" ^ complètement pour le lendemain, il y avait dans l'avant-port et dans les bassins une quarantaine de vapeurs: six ou sept fois autant qu'à l'ordinaire. Quelques-uns de ceux qui avaient servi au transport do troupes ou de chevaux purent s'en aller sur 'iest, immédiatement. Néanmoins, quoi encombrement dans ce petit port! Ces bâtiments qui partaient ne tardèrent pas, du reste, à ctre remplacés par d'autres, envoyés d'Angleterre pour l'évacuation des blessés. Et, sur les quais aussi, c'était un encombrement des choses les plus diverses qu'il fallait embarquer au plus vite, tout on s'évertuant ' à mettre de l'ordre dans tout ce chaos, d'organisé»» cptf-o désorganisation de tout. Des troupes continuaient à passer par Ostende pour poursuivre ensuite vers Nieuport leur exténuante retraité:. • troitpes belges et anglaises venant d'Anvers et troupes d^infan-terie et^ d'artillerie anglaises qui avaient débarqué. à Zeebrugge. Grand mouvement de blessés ' également il y en avait des milliers qu'il fallait transporter soit vers_ la France, par lo chemin de fer vicinal," soit vers l'Angleterre. Et c'était aussi un interminaible convoi de véhicules l'es plus divers: autos de maîtres, chargées do bagages et tout em-poussiérées, do camions, fourgons, voitures de déménagement, •chariots, autobus (oui, des autobus londoniens .,mobirisés"), canons de campagne, mitrailleuses à traction canine (beaucoup de ces pauvres braves chiens étaient éclopés). Pour corser lo tout, un incessant mouvement d'autos en service militaire passant en bolides et, dans l'après-midi, un taube survolant la ville et les installation^ maritimes, et jetant des bombes qui, heureusement, ne blessèrent personne et ne créèrent même pas la moindre petite 'panique.Vers 8 heures du soir, nous recevons, an Service des Transports, un nouvel ordre de Lon- *) Chez Berger-Levrault, un gros volume de 330 p. avec 154 illustrations et 6 cartes. Prix 6 fr*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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