L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1665 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1916, 22 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kd1qf8kn6h/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Année HP». 76Q S cents Mercredi 22 novembre !9î6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ „ ( Charles Bernard, Charles Hterbleî, Comité de Rédaction: : , . „ . , / René Chambrr, Emile JPainparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl.l.5Q[»armois. Etranger ft.2.00 parnto^a Annonces) 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Sous la Blanche Hermine Le métier de roi, 011 s'en doute un peu n'est pas à la portée du premier ambitieu: ,venu. Pas qu'il y ait des examens extra ordinairement difficiles, mais ce n'es qu'assez rarement qu'on voit, à la 4e pag< 'des journaux, comme dans la fable du boi î^a Fontaine: ,,Les grenouilles demanden uii roi", mais bien plutôt ,,A céder d'occa sion M'bret presque neuf". D'autre part, le népotisme est à la basi 3e la carrière: l'indispensable premier* condition est d'être fils à papa. Cela décou rage beaucoup de vocations. Les autres conditions nécessaires et suf fisantes varient avec l'époque, les coordon nées géographiques, le climat, la faune indigène, etc. Alexandre le Grand, roi de Macedoine: qui reçut à Corinthe le titre de généralissime des Hellènes — tombé en quenouille à présent —, le même qui résolvait militairement le problème du noeud gordien d'un coup de sabre, répondait assez candidement à ses généraux s'enquérant à quel successeur il allait laisser l'empire: ,,Au plus digne..." Mais plus de 2000 ans ont passe, et... il n'est pas donné à tout le monde d'aller à «Corinthe, si près que ce soit d'Athènes. Nous avons une autre indication précieuse de la bouche de ce roi Jean II de •France, qui acheva sa vie en captivité, par scrupule de faire honneur à sa parole: ,,Si la bonne foi était bannie du reste^ de la terre, dit-il non moins candidement à cette occasion, *elle devrait se retrouver dans le icoeur et dans la bouche des rois . ^ 1 Il en est mort, d'ailleurs, ce poseur d'un âge envolé où l'on ne jurait que par sa „foi ]de gentilhomme". Plus près de nous, nous constatons, avec satisfaction, qu'il n'est pas partout nécessaire de jouir de la plénitude de ses facultés pour porter la couronne: on a pu lire ces jours-ci qu'en 1886 une députa tion de ■oraves dignitaires se rendit à Furstenried, avec tout le cérémonial d'usage et, dans la circonstance, d'un comique lugubre confinant au sublime, faire part de son avènement au prince, fou depuis 13 ans, Othon de Bavière, proclamé roi en vertu de la loi d'hérédité, et qui le resta jusqu'en 1913. La fô-ô-rme, il faut savoir respecter la ïorme, et, ma foi, une loi d'hérédité n'est pas un chiffon de papier, comme un traité, international ou non, une convention, de La Haye ou d'ailleurs, fût-ce même une simple constitution nationale. Je ne connais pas celle de Grèce — car faous m'entendez venir? — et ne songe pas a la discuter. Peut-être est-ce un hochet que l'on donne à ce peuple pour l'amuser et le faire tenir tranquille, pendant que Tino déchiffre ,,Si [j'étais Roi" et qufe la reine bat la mesure» et, à l'occasion, le pianiste, avec le bâton de maréchal „made in Germany". ! D'ailleurs, y a-t-il une constitution grecque1? Qui sait, un pays où de l'argent s appelle talent", un peuple dont les soldats se font appeler Hellènes et s'habillent en danseuses est^eut-être un peuple constitutionnel, bien que certains discours récents tendraient à le' montrer plutôt constorztitutionnel. Sa Majesté Constantin — car c'est Sa Majesté qu'il faut l'appeler, encore qu'on n'aperçoive pas .énormément celle-ci —, prenant une pose avantageuse devant les recrues fraîchement débarquées de Fouilly-les-Oies, leur parodie en grec le ,,hoc volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas" de Vir-gile.Ci le petit discours aux bleus (pas. en-bore de Prusse, comme son 4e corps d'armée) lors de leur prestation de serment: ,,Vous avez à exécuter mes ordres, vous „êtes mes soldats, et ceux de personne autre. ,,Vous devez m obéir aveuglément dans „vos chefs, car c'est moi qu'ils représen-,,tent. Si chaque soldat pensait comme il „veut, et croyait juger le mieux des intérêts de la nation, ce serait un vrai désastre ,,pour l'armée et pour le pays. On vous racontera toutes sortes de choses pour vous „pousser à l'infidélité, mais ne vous laissez i,pas séduire par un soi-disant patriotisme. ?,Vous entrez dans une armée dont l'esprit „est excellent. N'oubliez pas ce que je vous „ai dit: soyez fidèles, prêts à supporter des ^sacrifices, et ayez confiance!" Voilà qui est parlé, scrongnieugnieU ! L'histoire ne dit pas s'il'a ajouté ,,Suivez mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur..." Et quel soulagement pour ces braves tourlouroue grecs, dispensés de toute préoccupation et de la fatigue de penser par la sollicitude royale: il pensera pour eux tous ■— moi seul et c'est assez! — qui n'auront qu'à suivre —,,je ne pense pas, donc je suis" — et tous ne se feront tuer pour la Grèce que quand il les y autorisera... de seconde main. Défense de cogner sur le Bulgare; l'inverse du ,,frappe, mais écoute: ne frappe pas, mais n'écoute pas non plus; défense d'entendre. Défense d'y regarder de près aussi: obéissez aveoiglément. Ni voir, ni entendre: une armée à l'esprit excellent, mais une armée de sourds-muets i aféugMs. Il n'est que légitime que, dans ( un tel flayq» ua borgne soit roi. I Une armée de cadavres animée, du ,,matériel humain", quoi! de la chair à canon pure qui ne voit, n'entend, ne pense et ne seul que si tel est le bon plaisir du roi — autorisé par la reine — est certes une armée à t l'esprit excellent: elle n'en a plus. - Peut-être touche-t-elle, au moins, sinon . tous les sens y seraient abolis. • : Quant à la Grèce, baste! ,,Soyez prêts à î supporter un petit sacrifice, et ne faisons i pas des drachmes pour un chiffon de papier, 3 venu à échéance depuis un an seulement. . Non licet omnibus adiré Co-rinthumi; traduction libre en grec moderne du généralissime » récalcitrant: dire ,,pas de ça, Lisette" à tous ; ceux de Corinthe. Il est assez piquant de rapprocher de ce pauvre discours l'éloquente lettre que certains journaux hollandais ont publiée sous le titre ,,L'avis de la Reine sur le refus de servir, en réponse à celle d'un ,,conscien-tious objector" qui se réclame de son amour du prochain et de son obéissance au Christ pour refuser de servir sa Souveraine. Après avoir rappelé que les mots invoqués ,,Christ avant tout" ont été écrits par S.M. sur un portrait d'elle offert à une dame d'Argentine, en remerciement du don, au Palais de la Paix, d'une reproduction du fameux Christ des Andes, le secrétaire particulier de la Reine continue: ,,A mon avis, il n'y a aucunement contradiction entre ces mots et la préparation à défendre éventuellement les siens, son foyer et son Souverain. Au contraire. Il me semble que, d'un'Txiut à l'autre de l'Histoire Sainte, émane l'enseignement que le devoir le plus sacré de l'homme est de défendre sa femme et ses enfants, sa maison et son foyer, comme tout animal lui-même y est poussé par l'instinct inné que Dieu lui a donné. La nature tout entière est fondée sur cette loi-" ,,Laissez-moi vous donner un vraiment bon conseil, jeune homme. Ne vous laissez pas séduire par des expressions ou des pensées théâtrales. Ayez confiance dans ceux qui ont à vous conduire, même si vous ne pouvez pas comprendre. Méditez, tranquille et calme, le devoir que non seulement le Gouvernement, mais toute la nature et vos propres sentiment de virilité vous imposent, d'être prêt à savoir défendre les vôtres. Et ne vous attachez uniquement qu'à cela. ,,Faites votre devoir, et efforcez-vous de servir le Christ en déployant toujours, dans votre entourage immédiat, autant d'affection, de dévouement et d'abnégation que possible, mais non pas par des mots ou des actes théâtraux. Encore une fois, suivez mou conseil. Il n'y a pas contradiction". Voilà qui est parlé, Tino! Je me garderais de déparer par un commentaire cette lettre après ce discours, qui ont tant de commun et tant de différent, et qui se font valoir l'un par l'autre d'une façon plutôt saisissante. Il serait suprêmement inconvenant, d'ailleurs, quand les rois ont parlé, d'élever encore mon humble voix, moi qui ne suis pas même né. Je pourrais rappeler Colbert, qui ne l'était pas non plus, mais qui fut près du soleil, du Roi-Soleil, et l'avertissement de sa devise: ,,Pour le Roi, souvent, pour la | Patrie, toujours", mais S. M. le roi de j Grèce ne fraye qu'avec des rois et des Empereurs du Monde, et ignore de simples ministres, qui l'attristent. Que dirait-il d'un modèle de discours historique dans ce goût, ,,qui lui va comme .un gant—: ,,Attaché étroitement à la population, soutenu par elle, le Gouvernement a conscience de ses responsabilités et les assumera jusqu'au bout avec la. conviction, réfléchie que les efforts de tous,, unis dans le patriotisme le plus fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays". ,,Si l'étranger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera tous les citoyens groupés autour du "Souverain, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du Gouvernement, investi de la confiance absolue de la nation tout entière." ,,J'ai foi dans nos destinées; un pays qui se défend s'impose au respect de tous: ce ■pays ne périt pas.' Voilà-qui est parlé, Sire! Quel retentissant succès ces paroles royales n'auraient-elles pas à la Chambre grecque, si l'on en juge par celui qui, le 4 août 1914, les accueillit aux Chambres belges où la nation, debout, acclamait le fier langage claironné en son nom au monde par le Roi Albert, le gentilhomme de la parole tenue. Mais, ,,11 n'est pas donné à tous d'aller à Corinthe" quand, hélas! il en coûte de choisir entre la reine et l'arène, entre demeurer roi d'une Hélène ou roi des Hellènes.A ceux-ci de tirer férocement aux cheveux, au risque d'une migraine, le probable mot de la fin: Veni, je l'ose; Vidi, c'est l'host; Vici, c'est l'oste.... toi de là. A. P. S! y a un m 22''novembre 1915: La légation d'Angleterre à Athènes arunonce que VEntente a l'intention de proclamer le blocus commercial de la Grèce,. i En Belgique. Les Marchands d'Esclaves Le ,,CliicagQ Daily News" publie le télégramme suivant de son correspondant de Londres: ,,Un commerçant américain m'affirme que l'Allemagne a l'intention de déporter tous les hommes valides de Belgique. Cet homme, dont la moralité et le jugement font foi en Europe et en Amérique et dont le nom sera publié en temps utile, est arrivé à Londres après avoir assisté aux scènes qui se sont produites en Belgique, incroyables et déchirantes suivant son expression. De trente à quarante mille hommes ont déjà été arrachés à leur foyers, parquée dans des wagons à bestiaux et déportés en Allemagne. On les placera devant le choix ou d'aider les puissances centrales dans la guerre ou de subir les plus terribles châtiments. Sans doute*, beaucoup d'entre eux refuseront de travailler, étant donné qu'ils considèrent que ce travail est une trahison envers leur pays. Et, à moins qu'on oblige l'Allemagne à renoncer à sa politique odieuse, deux à trois cent mille Belges j seront déportés. H va de soi que la déportation forcée provoque des scènes extrêmement pénibles. Les pères et les fils défendent leur liberté avec acharnement. J'ai vu un long convoi de dé-pontés, parqués dans des wagons à bestiaux. Beaucoup de ces infortunés opposèrent une résistance désespérée et firent la connaissance des baïonnettes allemandes. Des femmes et des enfants se battirent pour leurs parents. Les vêtements étaient déchirés, des yeux étaient pleins de larmes. On oriait,, de désespoir, jusqu'à en être rauque. En général les soldats allemands brisèrent toute résistance énergiquement, mais an^ec le moins de rudesse possible. Les militaires en armes visitèrent les maisons de fond en comble. Les Boches ne firent aucune distinction entre ouvriers au travail et chômeurs. Leur but unique est de ramener le plus grand nombre d'hommes valides et forts. Lorsque le train fut rempli, les femmes se jetèrent sur la voie ferrée devant la locomotive et s'y ac-croohèrent en poussant des cris déchirants. ,'ves soldats durent les éloigner de force, après quoi le train put démarrer.' Un fait douloureux est aussi la déportation, £ forcée des populations françaises du territoire occupé. La politique du gouvernement allemand paraît être de déporter les Belges en 1 Allemagne et les Français en Belgique. Cette 4 mesure provoque de pénibles incidents. Beau- 1 coup de Français, tout comme les Belges, refusent de travailler en déclarant qu'il est intolérable d'être forcé d'aider les Allemands à combattre leur propre pays. Un jour, 35 Français, qui refusaient le travail, ont été liés à des arbres durant 24 heures. Ce traitement barbare ^ ne brisa pas leur volonté. Il fallut les remettre 1 en liberté, mais comment ces malheureux 1 devront-ils vivre? Le6 Allemands ne leur don- f neront pas à manger s'ils ne travaillent pas. € D'autre part, la commission d'assistance * américaine ne peut pas se charger de l'alimen- i tation de ces gens, parce qu'elle ne peut pas nourrir ceux qui sont contraints à participer, directement ou indirectement, à des actes de guerre. Dieu seul sait comment' tout cela finira? Les autorités allemandes ont un argument £ tout prêt. Elles prétendent que les Beiges et i les Français, en territoire occupé, perdent par < leur chômage leurs facultés de travail. Elles 4 émettent l'avis qu'il vaut mieux qu'ils soient ; déportés pour exécuter un travail forcé, contre salaire. Ainsi, ils seront en mesure de conser- s ver leur personnalité et d'envoyer des fonds à < leurs familles. * Mais les Allemands, volontairement, ne tien- ! nent pas compte du fait que des ouvriers en i activité sont aussi déportés, pas plus que des < difficultés que soulèvera le vibrant sentiment national des Belges et des Français. Leur 1 sort est pis que l'èsclavage, car c'est de l'es- * ciavage compliqué de trahison forcée." < * * » i La presse américaine s'est vivement émue de 9 l'infamie des affreux Barbares allemands. L',,Evening Post" dit qu'on peut redouter ( le pire en Belgique. Aucune argutie ne peut jus- € tifier un acte qui est non seulement en contradiction avec les règlements des méthodes de , guerre, mais qui apporte aveo lui une infinie cruauté. 11 Le ,,New-York Times" écrit que les agisse- P ments de l'Allemagne sont une violation flagrante des lois et coutumes de la guerre. C'est P un acte tellement monstrueux qu'on peut à £ peine y croire On lit dans le ,,Washington Times": C'est D. tout simplement la manière prussienne, qui ^ montre l'étendue des nouvelles atrocités aux- e quelles on peut s'attendre. L',,Evening Star" insiste auprès de son gouvernement pour qu'il intervienne énergique- " ment. "k . 86 3È S M Un correspondant nous apprend qu'à Ecaus-sines d'Enghien (es Allemands ont déporté la majeure partie des hommes du village. Parmi les malheureux emmenés en esclavage ^ se trouvaient des hommes de 47 ans et des u, pères de six enfants ! ti C'est la Kultur !. * * • 1Î A Anvers, quelques membres de l'administra- n" tion communale refusèi-ent de remettre aux 1* marchands d'esclaves les listes des chômeurs, sj Aussitôt l'esclavagiste en chef, général von q Huehne, fit savoir que tous les chômeurs de- P vaient se présenter à la gare du Sud, où Jeurs r papiers seraient examinés. Les ouvriers sans d travail ou ceux qui gagnent un salaire minime sont obligés par les Teutons de signer un con Ï€ trat de travail de six mois, 65ils ne veulent pas à être envoyés d'office en Allemagne. b< Le bourreau-gouverneur a fait savoir à tous n les bourgmestres de la province que ceux-ci ti avaient à remettre immédiatement les listes il des chômeurs aux. autorités allemandes. Au i p< cas où ils s'y refuseraient, les Allemands se j d réservent le droit de faire des rafles de bour- d: geois, sans distinction de rang, ni de classe. ' Et dire que c'est aux nôtres, qui ont fait si campagne pour détruire l'esclavage au Congo, se que pareil malheur arrive! i cc On se demande avec angoisse quand prendra n< fin ce régime odieux auquel les nerfs les j (1 mieux trempés ne résistent pas. Les Teutons accumulent une haine que cent années ne parviendront pas à éteindre. * * * Le fameux Kommandant d'Eecloo, qui s'est signalé par des atrocités sans nombre,, s'est mis aussi à la traite des blancs. Il paraît que ce* gentilhomme a pris plaisir au jeu, car il continue à faire déporter les habitants, par petits groupes. Sous prétexte de réquisitionner des ouvriers pour le travail des tranchées voisines, il fait prendre à ces malheureux le chemin de Gand. De là, on les embarque dans des trains à destination de l'Allemagne. C'est une forme déguisée d'esclavage, qui ne change rien — hélas! — au résultat. * * • Il est utile de rappeler ici la proclamation du premier gouverneur d'Anvers. Elle était rédigée dans les termes suivants: ,,.Le soussigné, commandant de la position fortifiée d'Anvers, déclare que rien ne s'oppose au retour des habitants d'Anvers dans leur demeure. Il ne sera fait de mal à personne et la propriété privée sera respectée, à condition que l'on s'abstienne de tout acte d'hostilité. Les membres do la garde civique, désarmés, ne seront pas considérés comme prisonniers de guerre et peuvent rentrer sans crainte. Anvers, 10 octobre 1914. Freiherr von der Schiitz Général-Commandant. Ou von der Schiitz est un imposteur, qui a trompé sciemment la population, ou il a été trompé lui-même — ses chefs, — ee qui n'aurait rien d'étonnant. Le Régimg de ia Terreur D'après une information venue d'Anvers et parvenue à la rédaction d'un journal belge, on connaît maintenant les motifs de l'arrestation de M. l'abbé Jageneau, curé de Saint-André, à Anvers. L'abbé reçut un beau jour la visite d'un officier allemand qui lui demanda l'autorisation de monter à la tour de l'église, afin de jouir du point de vue. Le curé ne fit pas l'objection. Cependant l'officier, au lieu de ;e borner à son rôle do spectateur, prenait ses dispositions pour installer sur la tour des piè-oe3 d'artillerie, probablement des oanons ou les mitrailleuses contre les avions. Voyant :ela, le prêtre ferma la tour et ën refusa 'accès. Le lendemain, un d.éiégué de la ,,Komman-iantur" se présentait chez l'abbé et lui demandait de§ explications. # • * u Mademoiselle Degraux, fille de M. Augustr >egraux, administrateur des chemins de fer de 'Etat belge, que les Boches emprisonnèrer, Drsque les ouvriers de l'arsenal de Malines re-us/èrent de travailler pour l'ennemi, se trouve mprisonnée à Siegburg, près de Cologne. El; . été arrêtée au mois de mai dernier et condam-lée à un an de prison. A. Bruxelles _ Un arrêté du gouverneur général de la Belgique occupée, en date du 24 octobre' 1916, nterdit, dans toute l'étendue du territoire, l'aliéner, d'acquérir ou de céder des chevaux ît de faire saillir des juments ayant plus de 3 ms 1/2. Les infractions seront punies d'un empri-onnement d'un an au plus ou d'une amende te 300 à 10,000 marks. Les deux peines peu-ent être appliquées simultanément. En outre es Conseils de guerre ou les commandants mili-aires pourront prononcer la confiscation des hevaux. Les Allemands préparent ainsi une saisie touvelle de chevaux qu'ils comptent utiliser out de suite; de la l'interdiction de la saillie es juments en pleine force. Après que leurs maquignons eurent parcouru le pays en tous ens, achetant tout ce qu'ils pouvaient obte-iir, à des prix extraordinairement élevés, ils nt procédé à des saisies générales ; celle qui st en préparation scr? la troisième du genre. • • * En novembre, le travail à la prison de St. filles se répartit comme suit: Pour la van-erie, 60 hommes; pour la bambouterie, 1: our la sacheterie, 160; pour les écritures et i main-d'oeuvre, 2; pour le filochage, 35, our la tréfilerie, 2 ; pour les autres branches e l'industrie, 11 hommes. Ces travaux se mt pour le compte do particuliers. 50 hora-ies sont encore disponibles pour la fabrication es sacs en papiers et 10 pour les écritures, srit une feuille boche. « • • Le Conseil communal d'Anderlecht a décidé 3 solliciter l'autorisation de percevoir 75 oen-mes addit:onnels spéciaux (soit au total 50 ■ 75 = 125) affectés au service d'intérêts de emprunt de 5 millions. » * • Le Conseil communal de Molenbeek, en sa eraière séance, a décidé de maintenir sans lodifications, pour l'année 1917, les imposions communales. Le Conseil a aussi mis le règlement-tarif de . taxe sur les divertissements publics en har-onie aveo la nouvelle législation fiscalo sur . matière, en rendant la taxe applicabie aux •ectacles cinématographiques au même titre l'aux autres genres de divertissements et en révoyant la remise de l'imposition à ooncur-mee du montant de la oart de la Commune wis la taxe perçue par l'Etat. Enfin, le Conseil a porté, à partir de 1916, nombre d'additionnels^iu droit de patente k charge des assujettis donit l'ensemble des méfices, traitements ou profits profession-ols atteint au moins 10.000 frs. ; ces addi-onnels devant être perçus sur la base des npositions à régler conformément aux dis->sitiou de l'article 4 de l'arrêté du 18 mai I srnier, modifant la législation en matière [ impôts directs. En conformité des instructions de l'autorité ipérieure, les décisions dont il s'agit sont umises à une enquête de ..commodo et in-mmodo". Les règlements-tarifs desdites im_ isitions pont déposés à la maison communale >ureau du contentieux), où le public peut les ^ consulter de 9 h. 1/2 à 4 h. jusqu'à la clôture do l'enquête, en séance publique (le 28 novembre 1916, à 10 h. 1/2). A Anvers On apprend, de Rotterdam, la mort de M', Frans Focketyn, journaliste anversois, colla/borateur de ,,Het Land", du ,,Messager de Bruxelles", de ,,La Réforme", du ,,Patriote", de plusieurs journaux anversois, entre autres le ,,Nouveau Précurseur" et le ,,Matin". Notre confrère Focketyn disparaît à l'âge de 50 ans. • *. • La chambre correctionnelle vient de consacrer une audience à une affaire de distillerie olandestine. Il y avait six prévenus, qui avaient été renvoyés sous l'inculpation d'avoir, dans le courant du mois de septembre, comme auteurs, coauteurs ou intéressés, organisé, exploité ou favorisé l'exploitation d'une distillerie clandestine. L'administration des finances, représentée par Me Vaes, réclamait à charge de tous les prévenus une peine de une à deux années d'emprisonnement, une amende de 10,000 francs et la confiscation, avec destruction, des appareils et de ses accessoires. On a entendu six témoins à charge et un nombre triple de témoins à décharge. Le premier inculpé est un négociant de nationalité allemande; tous les autres sont Belges. Les deux premiers faisaient l'exploitation pour compte commun. Parmi les autres, il y a le fournisseur de l'appareil, ceux qui avaient livré le sucre, le poivre, etc., nécessaires à la fabrication; c'est de cognac qu'il s'agit. Le prévenu V...., qui avait enseigné la méthode, a prétendu que le cognac n'était pas de l'alcool, > opinion qui a été vivement combattue par l'administration.M. le contrôleur Leblond et un^ inspecteur des douanes avaient fait les constatations. Quand ils se sont présentés, accompagnés de la police, dans le local, l'appareil n'était pas en activité, mais il était encore chaud, et il y avait cinquante litres de cognac. Les deux premiers prévenus allèguent que la liqueur ne provenait pas de leur fabrication.; l'appareil devait servir à un tout autre usage, assertion combattue par l'expert de l'administration.On a entendu les personnes qui avaient transporté la machine de la localité rurale où elle a été achetée au prix de 500 francs à 1a maison de la rue de la Voile, etc. Les ac-. cessoires ont coûté 100 francs. Après délibération, le tribunal a condamné quatre des prévenus dont le Boche à une année d'emprisonnement et à 10.000 francs d'amende, ou subsidiairement 3 mois de prison, avec arrestation immédiate. Les deux autres ont été acquittés. A Tournai - Les vivres atteignent actuellement des prix fabuleux et il faut avoir une fortune rondelette pour pouvoir se payer les choses les plus élémentaires nécessaires à l'existence. Les oeufs sont à fr. 0.50 pièce, et, d'un marché à l'autre, la hausse s'en accentue. Quant au beurre, il est invisible depuis des mois. Place Saint-Pierre où se tenait autrefois le samedi le marché hebdomadaire au heure et ; aux oeufs, on a construit des barrières en vue ! de protéger les villageois et leurs produits des bousculades de la foule : les barricades sont là, mais il n'y vient plus de marchands. L'huile d'olive est à 16 francs le litre; tout l'été s'est passé sans qu'on vit do salade, les pommes de terre font défaut, les envois sur lesquels on comptait n'arrivent pas et les pauvres gens attendent en vain ; or, la commission du ravitaillement vient de décider la diminution de la ration de pain! Aux frontières La population de Welckenraedt sera citée en exepaple pour le patriotisme de ses ■ enfants. Au commencement de la guerre, 250 habitants de cette localité durent re- < joindre l'armée belge. Or, depuis, 400 vo- f lontaires se sont joints à eux, soit 650 sol- ; dats représentant la petite localité-frontière, i Le fait est d'autant plus symptomatique ' que la plupart de ces braves gens parlent . j l'Allemand et étaient en rapports constants [ j avec des Allemands. C'est, sans doute, parce < qu'ils les connaissaient mieux que quicon- j. que qu'ils se sont spontanément levés pour les combattre. Ces 400 volontaires n'ont pu 1 rejoindre l'armée belge qu'en secret, au prix des difficultés les plus grandes. <: # * * ] Le territoire neutre de Moresnet est également sous la terreur allemande. Le Comittee for Relief pourvoit à la nourriture des habitants de la petite localité, — qui sont en grande majorité pro-alliés. Supplique à la ie« Wifhelmins Le congrès des comités belges qui s'est tenu à Baerle-Duc a décidé à l'unanimité d'adresser à Sa Majesté la Reine Wilhelmine une supplique pour obtenir sa haute intervention contre les déportations de civils belges. _ Upe commission, composée de MM. Dierckx, Dupbnt, Fierons, Simonis et Van Cauwelaert, a 1 été chargée d'eu rédiger le texte et de réunir c les signatures de tous les Belles résidant en T Hollande. Les listes, qui sont déposées dans les c locaux des divers comités belges, seront reliées plus tard en album et présentées à S. M. la t Reine. t Les Belges résidant à La Haye sont priés do 1 se rendre d'urgence au local du Comité belge, ^ Groenmarkt 29, pour signer les listes qui sont g tenues à leur disposition de 11 heures à 12|. F Les Belges résidant à Amsterdam peuvent i signer ces listes soit au local de 1',,Union Belge", Heerengracht 617, tous les jours ouvra- z bles, de 10 heures à midi, soit chez M. Férir, a président de la Société Belge de Bienfaisance, iu Bazar de la Bourse, ou bien encore aux bu- v -fau''e l',,Echo Belge", N. Z. Voorburgwal 234—240.. § Mettes 4 Zooo PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hofweg 11 la Haye. ——————i-1', 11 1 -M- ———! Pour la St. Nicolas, la Noël et les Etrennes de nos soldats au front Montant des listes précédentes lJfî0.82\ fl. -f" Jfi6.80 frs. A vec mes regrets de ne pouvoir faire plus, Julia Gré-9oire. 2.00 fl. Une lectrice assidue Mme B. La Haye 1.00 fl. Mme B. Chambry 5.00 fl. De la part de notre excellent confrère François Olyff, directeur des „NouvellesMontant d'v/ne somme qui lui avait été remise, pour qu'il en disposât à son gré, au cours d'une manifestation de sympathie organisée par ses amis à Maastricht, le 19 novembre dernier 30.00 ,, Produit de la collecte faite à l',,Ecole Belge" de Zand>vQort à la suite de la conférence de M. Vavocat De Groeve sur Ta commémoration de la bataille de l'Yser, à l'occasion de la féte patronale du Roi SJ 10 „ 4-' 2.00 frs. Collecte faite par M. Léon îe Chaffoy de Gourcelles iyrès du négoce en tabacs de Hollaih-de, et du commerce et de l'industrie s'y rapportant (2e ver- bernent) 1000.00 fl. M. L. Dermont j(.00 ,, N. B. Nous avons reçu il y a quelque temps un don anonyme de )f0 francs à la suite d'un ippel fait par notre ami et collaborateur L. Piérard pour \tn soldat au, front demandant une marraine. Nous avons envoyé cette somme directement m soldat en question. Croix Rouge de Belgique De. la part du personnel du •hemin de fer beige, inscrit i Iliïversum et environs Ï£Q\ fl. ' — ——-T3S3S}-o—-- - ■ AVIS ^UX MSLSÏÂmES BELGES DÉCLARÉS INAPTES AU SERVICE. MBS EN CONGÉ ET L2GSNGIÉS DEPUIS LE 31 JUILLET 1914. L'article 1er — 2o. — de l'Arrêté-Loi du 21 uillet 1916, considère comme faisant partie de armée, les militaires qui, depuis le 21 juillet .914, ont été déclarés inaptes au service, mis sn congé ou licenciés pour quelque cause que ce oit. En conséquence, tous les militaires belges :ppartenaut à ces catégories et se trouvant lans le Brabant Septentrional, à l'exception des antons Breda, Tilbourg, Oosterhout, Zeven-lergen et Bergen-op-Zoom, doivent se présen-er au Consulat do Belgique à Bois-le-Duc, Jtationsplein, no 6, pour y être iastruits des ibligations qui leur incombent. En cas d'inaptitude, ils seront traités cornue militaires proposés pour la réforme. La Chancellerie est ouverte tous les jours livrables de la semaine de 9 à 12 et de 2 à 3 teures. Le Consul, J. J. Dony. BERÏCHT iAN DE BELG1SCME SOLDATEN DIE ON* GESCHSKT VERKLAARD ZIJN VOOR DEN DIENST, OP VERLOF GE-STELD OF AFGEDANKT ZIJN GEWEEST, SEDERT 31 JULI 1914. Het eerstj artikol — 2o. — van het besluit-et van '21 Juli 1916 beschouwd als deeluit-îakend van het leger de iniiitairen aie soderti en 31 Juli 1914 ongeschikt voor den dienst erklaard, op verlof gesteld of afgedankt wer-en om even weLke oorzaak. Ingevolge, moeten aile. Belgische Militairen ot die categoriën toebehoorende en zich in foord-Brabant, met uitzondering der kantons ireda, Tilburg, Oosterhout, Zevenbergen en îergen-op-Zoom, beviuden, zich op het Bel-isch Consulaat te 's Hertogenbosch, Stations-lein 6, aanbieden, ten eindo er do noodige istructies te ontvangen. Ingeval van ongeschiktheid voor den dienst nllen zij behandeld worden als militairen voor fkduring voorgedragen. De Kanselarij is open elken werîsdag der eek van 9 tôt 12 en van ? +ot 3 uur. De Consul, J, J. Dony.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume