L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 13 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cn6xw48v2s/
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gèine Année iv°. 5b» S cents CIO Centimes) • Samedi 13 mal 1996 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. • , ■ _, ( Charles Bernard, Charles Hertoleî, Comité de Rédaction: j Hené chamhry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du ]ournal:N.Z. Voorburgwal 234-24», Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents 9a ligne. Considérations actuelles Notre ami Terwagne a "prononcé à Maes-tricht un. beau discours, certes le plus beau discours de sa carrière pourtant si féconde d'homme public. Avec l'émotion du Belge qui sont d'une façon aiguë l'affront et le mal qui a été fait à son payé, avec le lucide et profond coup d'oeil du politique — et v prenez ce mot dans son sens général et élevé — il a exposé en somme toute la question belgé. Voilà qui est vaste, trop vaste pour que nous tentions d'en donner un aperçu. C'est pour cela que Terwagne doit faire son discours ici même, partout en Hol* lande où il y a des Belges. Car (Terwagne a précisément trouvé les mots qu'il faut dire en ce moment et je m'imagine que l'impression générale de ses. auditeurs, di-- manche dernier, s'est traduite dans cette formule un peu familière mais si expressive: ça fait du bien. Il y a parmi nous des gens qui doutent, d'autres qui se découragent. Ferments malsains qui sont .attisés par certaine campagne que nous avons dénoncée ici même. Et des paroles comme celles que Terwagne vient detdire font l'effet d'un coup de vent venu du large qui chasse tous les miasmes" et purifie l'air. Après la lecture du. discours de Terwagne jo me suis dit qu'un devoir s'imposait à nous tous, à chacun dans sa sphère d'action.. Nous devons collaborer à cette belle propagande patriotique, nous devons relancer ces faibles, ces inquiets, ces mécontents, en un mot tous ces civils de l'arrière qui ,,ne tiennent pas". Nous devons essayer auprès d'eux de la persuasion, parler à leur raison et à leur coeur, nous devons les ramener à eux-mêmes et à nous. Imaginez que vous en tenez un de ces flancheurs. Regardez-le bien en face et demandez-lui si nous avons eu raison, oui ou non, de faire ce que nous avons fait le 3 août 1914. Je ne pense pas qu'il y en ait un seul, même si vous allez le chercher parmi les lecteurs de certain brouillon de Genève, qui vous réponde, même par une échappatoire, avec un mais ou un si. Là-dessus nous sommes tous d'accord. La Belgique ne pouvait répondre à l'insolente proposition de l'Allemagne que par un refus méprisant. Ceci établi, ne devient-il pas évident que nous devons supporter les conséquences de ce refus, toutes ses conséquences? Qu'ayant préféré l'honneur à nos biens et à notre existence même, nous n'avons plus à revenir sur un sacrifice qui a été une fois consenti. Et q^uel est pour beaucoup d'entre nous ce sacrifice? Ah! loin de moi l'idée de Je déprécier. Ces mères, ces épouses en deuil, sommes-nous dignes seulement de baiser le bas de leurs voiles noirs?' Et quand nous voyons passer une de ces femmes au grand coeur à qui va notre respect ému, nous nous irritons des vains propos de ceux qui n'ont perdu en somme que leurs petites habitudes, le .café où ils avaient coutume de faire leur partie de cartes ou de dominos, le pays en somme où ils vivaient heureux. Hé, oui, cela est beaucoup aussi, mais cela peut leur être rendu, cela leur sera rendu un jour peut-être plus prochain qu'ils ne le croient. Et c'est à eux que je m'adresse, ; car c'est parmi eux seulement qu'on trouve les grincheux et les pessimistes, et je leur dis: — Celle-là, elle avait un fils, un époux... Elle n'aura même pas la consolation d'aller prier sur sa tombe. Jamais, jamais elle ne saura où achèvent de se dis- \ soudro les restes d'un être tant aimé et j elle n'aura qu'à éparpiller autour d'elle les fleurs que machinalement elle avait cueillies. Homme faible, devant cette mère, devant cet/te veuve, redresse ta force et salue. Ah ! quel est donc le Belge de notre entourage qui, même ayant beaucoup perdu et croyant avoir le droit de se plaindre, ne se trouverait pas désarmé et confus devant une telle douleur? Et quel est celui xqui ne ferait pas volontiers le sacrifice le plus lourd quand il considère le sacrifice plus lourd encore que d'autres Belges ont fait avant lui? Nul' parmi nos compatriotes n'accepte de briser ces liens de solidarité qu'ont noués parmi nous tant de deuils, tant de malheurs, tant de souffrances communes, pas plus qu'il ne s'en trouve un seul pour se désolidariser de nos haines ou de nos espoirs. Je le sens, nous sommes tous d'accord. Mais ceci, objectent quelques-uns, enlève-t-il le droit dé critique? Et les hommes qui ont en ce moment la terrible responsabilité du pouvoir, ont-ils bien fait tout le nécessaire pour abréger autant qu'il était humainement possible nos1 misères et hâter ce moment tant convoité du retour ? Il n'est qu'une seule réponse à leur fairé et cela sous forme de conseil: qu'ils prennent un fusil et s'en aillent au front. Voilà qui est vite dit, peut-être, et les choses ^dans la pratique sont moins aisées. Mais néanmoins ceci nous fait toucher du doigt Tin justice et l'impertinence de ces plaintes qui font injure aux braves qui donnent leur peau et qui paient de leur sang. Car ce sont eux et eux seuls qui nous rendront notre patrie et nos foyers et, s'il est vrai que le gouvernement — puisque c'est à lui qu'on s'en prend -%s4§ur a donné dès canons, des mitrailleuses et des fusils, *'il est vrai qu'ils sont pourvus non' seulement de tout ce qu'il faut pour se battre mais encore dç tout ce qu'il faut, matériellement et moralement, pour bien se. battrç, ie dis .que ce gQiiveç- " / -..... .^■vyr nement a fait son devoir et qu'il mérite notre confiance: Je me suis à diverses reprises exprimé avec une liberté peut-être excessive, mais que je ne regrette' point, sur une autorité d'essence politique et que combattent légitimement ses adversaires politiques. Mais ce gouvernement, depuis le jour où le premier uhlan prussien a franchi notre frontière, est devenu par le fait même un" gouvernement national, puisqu'à partir de ce moment, qu'il le voulut ou non, il n'a plus eu qu'une seule préoccupation: défendrè le sol sacré de la patrie. Et sans même prendre en considération ce fait que l'entrée dans le ministère de libéraux comme Hy-mans et Goblet d'Alviella, de socialistes comme Vandervelde, a mis d'accord en quelque sorte les personnalités qui composent ce gouvernement avec le principe qu'il représente, je dis que tous ceux qui l'attaquent aujourd'hui pour des motifs politiques ne prennent point garde qu'ils affaiblissent une autorité indispensable pour le salut commun et qu'ainsi, dans une mesure plus ou moins grande, ils jtait cause commune avec nos ennemis... Qu'on ne se méprenne pas. Rien de tout ceci ne se trouve dans le discours de Terwagne qui m'a servi de point de départ. Mais ces quelques lignes ne sont que le développement d'une idée parallèle et que Terwagne, j'en suis sûr, ne désavouera pas dans son principe. Je sais gré. à Terwagne d'avoir amorcé ces considérations. D'autres suivront. Charles Bernard. ■ 1 Pour le professeur Pimn! A Monsieur le rédacteur en chef de ,,l'Echo Belge". Monsieur, Nous nous empressons d'accepter votre offre obligeante d'ouvrir vos colonnes à une souscription publique pour l'oeuvre du livre et de la cigarette du professeur Pirenne. Vous trouverez ci-joint un appel aux Belges et aux amis de la Belgique, rédigé par notre groupe. Nous; avions eu d'abord l'intention d'associer à cette oeuvre Monsieur le professeur Fredericq. Mais nous avons appris, de bonne source, que ce dernier jouissait d'un traite-j ment bien moins rigoureux que celui auquel Monsieur Pirenne est soumis. Dans ces conditions nous estimons qu'il faut avant tout cherc'ber à adoucir le sort du plus éprouvé et témoigner davantage notre sympathie et notre admiration à celui qui est plus spécialement l'-objet des rigueurs injustifiées du gouvernement allemand. Agréez, Monsieur, nos salutations distinguées. APPEL! L'Oeuvre du Livre et de !a Cigarette du Professeur Pirenne. Depuis le. jour où Véminent historien belge. Henri Pirenne fut arrêté et déporté en Allemagne, nous avons eu peu de nouvelles de lui, mais, celles que le hasard nous a fait connaître et dont nous avons pu vérifier ; l'authenticité suffisent à exciter notre intérêt. Henri Pirenne a écrit à un ami hollandais qu'il désirait deux choses: des livres et ,dcs cigarettes! Il n'est pas nécessaire d'épiloguer longuement sur ce double voeu, tout le monde en comprend la poignante signification. Pirenne ne demande pas qu'on le libère. Il n'a peur de souffrir, mais il revendique le droit d'alimenter ce qui en lui demeure libre et ne peut être interné: sa pensée! Et... comme il a coutume de penser parmi la fumée du tabac et le geste désinvolte de l'amateur de cigarettes, pour mieux lire et détacher plus élégamment sa pensée du milieu, il demande à fumer. Plusieurs Belges, apprenant ce désir, ont senti qu'il y avait lieu d'y répondre avec une spontanéité pleine d'enthousiasme. Pirenne a consacré sa vie entière à élaborer pour nom un livre ,,l'Histoire de Belgique" c'est-à-dire ce qui 7ious est aujourd'hui le livre par excellence, puisque nous y trouvons groupés et analysés en des formules définitives toutes les raisons qui servent de fondement à notre patriotisme. Pourquoi donc, nous, Belges réfugiés en Hollande, en Angleterre, en France, ne saisirions-nous pas cette belle occasion de payer notre dette de reconnaissance à Pirenne en lui donnant à notre tour des livres? Nous y trouverions matière à manifester en même temps notre amour pour la Belgique et notre admiration pour un homme qui nous apprit à l'aimer! On a créé tant d'oeuvres! En voici une de plus que nous proposons à tous les gens d'esprit, aux braves coeurs, aux patriotes, aux amateurs de beaux gestes et d'élégances!Telle 'est l'idée. Ses moyens de réalisation- sont simples. L',,Echo Belge", toujours à l'avant-garde de beaux mouvements, acceptant avec enthousiasme notre idée, a ouvert ses colonnes à une souscrip-tion publique parmi les Belges et les amis de la Belgique. Quand les sommes seront récoltées, la rédaction du journal publiera la liste des envois de livres et de cigarettes dont l'acquisition sera faite par les signataires du> présent manifeste qui s'inspireront 'volontiers des indications que pourraient leur donner éventuellement les souscripteurs.gt on enverra, au. prisonnier, P{rerme le paquet qui lui sera destiné et qui, mieux que tous autres, apparaîtra là-bas sous les aspects d'un >,don d'amour", Belges _ de coeur, allez-y donc du beau mouvement! Aidez-nous à mettre un peu de pocie, de lu filière et la fumée d'une cigarette, qui restera ironique, dans ces murs qui servent de jïïison à l'historien de nos libertés! Arthur Buysse. Francis Delbeke. Laurent Fierens. Chanoine Heynssens. W. Schmalzigang. Marcel Wynen. Ch. Bernard. Les envois peuvent être adressés à Mr. Francis Delbeke, 18 Hugo de Grootstraat, La Haye, ou aux bureaux de l',,Echo Belge"'. Il y a un an 13 mai 1915. — Sur l'Tser, rive droite, les Belges repoussent les attaques de l'ennemi. A I\'otre-Dame-de*Lorettef très violente contre-attaque allemande, sans résid-, tatpour l'assaillant. A Carency, nos troupes prennent d'assaut le village tout entier et le bois voisin, au nord (cote 125), faisant plus de 1,000 prisonniers, avec un matériel de guerre considérable. Elles occupent Ablain-Saint-Nazaire, sauf quelques maisons: plusieurs centaines de prisonniers. Dans sa retraite précipitée, l'ennemi incendie cependant la moitié du village. Dans les Dardanelles, le cuirassé anglais „Goliath" torpillé et coulé. Le sous-marin anglais „E-1J/." coule un transport et deux canonnières turcs. Dans le sud-ouest africain allemand, la capitale, Windhoeh} tombe aux mains des Anglais. En Belgique. ils commencent L'arrêté boche que nous publions ci-dessous montre combien les Boches sont impatients de germaniser notre pauvre pays. Après tout, ils ont raison de se dépêcher tant car bientôt ils n'en auront plus l'occasion. Mais cette prose officielle n'ouvri-ra-t-elle pas encore les yeux des quelques flamingants qui sont ,,germaansch" avant d'être belges ? Voici les principaux passages du factura: ARRETE concernant la. langue véhiculaire des écoles primaires communales, des écoles adoptées ou adoptables de la région de langue allemande. Pour la région de langue allemande en application de l'article 20 de la loi organique du 15 juin 1915 sur l'enseignement primaire, il est déterminé : Article premier. — Dans le sens de cet arrêté,, les communes suivantes' appartien- | lient à la région de Langue allemande : I. Dans la province de Liège; Aubel, > Balen, Gemmenich, Henri-Chapelle, Hom- 1 burg-Bleiberg, Homburg (Binnen [Mitte]), ] Meimbach, Montzen-Bleiberg, Montzen (Binnen [Mitte]), Moresnet, Sippenaken, Welkenraedt; . v II. Dans l'a province de Luxemburg une cinquantaine de communes. Art. 2. — Comme langue usuelle des enfants, la langue allemande est en vigueur dans la région allemande, si le chef de famille n'indique pas, dans une déclaration cignée eu faisant inscrire l'enfant, une j autre langue comme langue maternelle ou ; usuelle do l'enfant. Cetto déclaration doit ; être conservée dans les arohives pendant j toute la durée du temps d'école obligatoire ■ de l'enfant. j Art. 3. — Cette déclaration éventuelle , du chef de famille doit être examinée par la direction de l'école oour savoir si l'enfant j est capable de suivre les' cours avec fruit. | Cette enquête sera basée sur l'origine de l'enfant, la langue habituelle de son entourage immédiat en particulièrement sur leo connaissances de l'enfant même. Si la direction d'une école détermine qu'un enfant ne peut réellement suivre avec, fruit les cours dans la langue indiquée, le chef de famille a le droit de faire appel à l'inspecteur des écoles. Art. 6- — Si une écple est fréquentée j par des enfants de langues maternelles dif- ; férentes, l'enseignement sera donné dans la langue de la majorité des élèves. Il est défendu d'établir des classes ou des divisions avec double langue véhiculaire. Cependant, s'il y a dans une classe 20. élèves dont la langue maternelle n'est pas la langue véhiculaire, on établira pour eux une classe particulière. .Art. 8. — A l'enseignement en langue maternelle on doit consacrer au moins: Au premier degré : six. Au second degré : cinq. Au troisième degré : quatre. Au quatrième degré: quatre heures entières d'école par semaine. Art. 9. — La commune ou la direction de l'école reste libre d'adopter une ou plusieurs langues comme branche libre dans le programme des études. Pour que l'étude approfondie de la langue maternelle ne soit pas par là préjudi-ciée, on ne peut pour le moment commencer cet enseignement avant la sixième année d'école et l'on ne peut y consacrer plus de trois heures ou six demi-heures entières par semaine. Art. 10. — Aucun instituteur ne pourra enseigner line classe, s'il ne possède pas entièrement la langue véhiculaire établie pour elle. Art. 11. — Aucun instituteur ne peut limiter les élèves dans le libre emploi de la langue maternelle, excepté dans l'enseignement prérvu dans les articles 6 et 9. Art. 12. — Les manuels doivent être rédigés dans la langue qui est prescrite pour cette branche comme langue véhiculaire. Pour les diplômes et les attestations, la langue véhiculaire de la classe à laquelle l'élève appartient doit être employée. De même gour les avis de. la; direction, | l'école et les déclarations écrites aux parents ! des. élèves. Art. 13. — Si les articles ci-dessus ne sont pas observés, la commune ou la direction de l'école court le danger que l'appui de l'Etat lui soit entièrement ou partiellement enlevé. Art. 14. — Les prescriptions de cet arrêté seront, en vigueur à partir de l'année scolaire 1916-1917. Bruxelles, le 22 avril 1916. Le Verwaltangschef auprès du Gouverneur Général en Belgique, Dr, Von Sandt. A Bruxelles On nous écrit de Bruxelles: Un imprésario allemand vient d'organiser à la Monnaie une série de représentations wagnériennes destinées aux ,,Feld-grau". La première a eu lieu cette semaine et,^ de l'aveu même des Boches, le four a été noir. Les espions allemands qui. habitaient Bruxelles avant la guerre, et qui y font leur service maintenant sous l'occupation de von Bissing, peuvent faire des comparaisons et se rappelleront sans doute les représentations modèles données par MM. Kufferath et Guidé. Auprès de celles-là, celles de l'imprésario boche ne sont que de pâle3 parodies. Il est amusant de noter que Richard Wagner est mieux servi à Bruxelles par les Belges que par ses propres, compatriotes...La représentation de ,,Riheingold" fut sensiblement égayée par un accident qui survint à l'une des Filles du Rhin au premier tableau. La malheureuse, sans doute mal acorochée par un metteur en scène presse ou assoiffé, se décrocha et tomba avec un bruit terrible dans les profondeurs du Rhin. On entendit, par dessus le vacarme orchestral, les hurlements de la Nixe saignante et les clameurs des accessoiristes cependant qu'Albérioh, réduit à ne faire la ccur qu'à deux Filles du Rhin au ' eu de trois, continuait ses beuglements de baryton allemand... Les feldgrau eux-mêmes riaient et dans une loge d'avant-scène le gouverneur de Bruxelles fronçait un sourcil mécontent. La représentation se termina tant bien que mal, et au dernier tableau l'cndine blessée avait retrouvé sa voix. Mais son..., mettons son corps, portait la marque bleuâtre des cailloux que charrie le Rhin... Il n'y àvait pas un seul Belge à la représentation. Dwelshauvers lui-même s'était fait excuser. * * * Une femme, domiciliée' dans l'agglomération bruxelloise, est déeédée après avoir mangé, croit-on, du saucisson. La Ligue contre la falsification avise le public de ce que le cas ne restera pas isolé ; si les vendeurs continuent à se laisser trom- ; per par certains fournisseurs. La Ligue a analysé des saucissons qui contenaient en grande partie des matières : qui n'avaient rien de commun avec la viande. Son laboratoire a eu à examiner un de ces produits, qui contenait de la sciure de bois, en plus d'autres poussières ou rejets. * * * La conférence des bourgmestres de l'agglomération bruxelloise avait décidé, dans une de ses séances, de constituer une commission chargée d'étudier les statuts- d'un organisme intercommunal de mutualité dont la création avait été votée. Différentes réunions eurent lieu pendant le cours de l'année 1914 et les conclusions suivantes avaient été prises: Accord général pour établir sur des bases communes les indemnités revenant aux mutualités; subsides alloués d'après le siège de la société; règles uniformes et légales pour l'obtention de ces subsides, frais d'administration futurs calculés d'après le nombre de mutualistes et non d'après le chiffre cV la population. Les conclusions prises et les statuts votés ont été renvoyés à la réunion des bourgmestres qui devaient décider s'il y avait lieu d'en saisir les conseils communaux. Jusqu'à présent aucune solution n'a été apportée à cette question» ' ** * Le Comité local d'alimentation d'Ixelles vient de porter , à la connaissance des habitants que les approvisionnements . étant actuellement insuffisants pour satisfaire aux besoins de tous, il est fait un pressant appel aux personnes dont les ressources leur permettent encore de se fournir chez les commerçants, pour qu'elles s'abstiennent momentanément de faire leurs achats dans les magasins communaux. *i * * La direction des magasins communaux : de Woluwe-Saint-Pierre n'a pu encore, malgré d'incessantes démarches, se procurer du sucre. Cette commune fait partie du Grand ' Bruxelles au point de vue du ravitaillement, mais, administrativement parlant, n'appartient pas à l'agglomération bruxelloise. C'est là, nous dit-on, l'unique cause pour laquelle les habitants sont privés de la part de sucre qui leur revient. Des demandes, ont été adressées successivement à la direction des magasins communaux à Bruxelles, à M. Max Hallet, à la Centrale des sucres, à la sucrerie Gra-ff, etc., mais sans résultat. .C'est l'éternel renvoi d'Hé-rode à Pilate. A Anvers Parlant de la rafle des vins réquisitionnés par les Boches à Anvers, le correspondant de ,,La Métropole" donne les détails pittoresques que voici: Grâce à mon service secret d'espionnage intensif à la ,,Kommandantur", je possède aujourd'hui la liste détaillée des ,,réquisitions" en question. En yoici les extraits les plus intéressants : La superbe cave de M. Michel Hunïer, qui ne contenait pas moins de 6.570 bouteilles, fut presque entièrement mise à... sec; en ne laissa que 700 bouteilles. Parmi les crus enlevés, citons : 285 Chambertin, 1.280 Laga.ffoier, 1.385 Château-Latour, 340 Ràmelet et 1.281 bouteilles de Gruau-Larose»Rue Lamorinière, on vida les caves de MM. Itschert, Fred. Jacobs fils et Biscops, tandis qu'au boulevard Léopold, les boches firent, sans la moindre peine, une récolte des plus abondantes. Citons parmi les maisons dépouillées, celles des familles- Ver-strepen'-Eliaerts, Storms-Fontaine, Mme Vve Van den Abeele, Oscar Pollet, Béliard père et fils, de l'Arbre, D'ineur, Vve Storms-Landau, Gevaerts, Mlle de Gottal et Mme Merlin. Ils ont ensuite continué leur petite excursion par la chaussée de Malines, où ils visitèrent les caves des maisons Monu, Ulens de Schooten, Mmes Niguet et Landtmeters, Mlle Van de Vin, M. Jean Van de Vin, M. L. Tonnelier et M. Ch. Van der Linden. Chez M. Beyens-Meeus on enleva 400 bouteilles, tandis que 1.600 bouteilles sortaient de la cave de M. Levionnois pour s'en aller rincer le gosier des soldats du kaiser. Le butin fut encore plus brillant chez Mme Denis, où on n'enleva pas moins de 2.808 bouteilles. A l'avenue des Arts, des rafles furent opérées chez MM. Lysen-Pinnoy et Cour-tois-Marsily. Citons encore parmi nos concitoyens honorés, en leur absence, de la visite peu agréable des Allemands : M. Keus-ters, agent de change ; M. Schuermans ; M. Gustave Grisar, avenue Van Put, où les Prussiens clignèrent dès yeux en découvrant des vins du Rhin à 12 frs la bouteille ; Rod. Fester, voire même chez M. Henri Cogels, d'où les escarpes sortirent chargés d'un millier de fioles. Disons, toutefois, que des bonds en due forme et revêtus du sceau impérial furent remis à ceux qui représentaient les propriétaires. Ils auront la valeur du papier et constitueront pour nos petits-enfants un précieux souvenir de la Grande Guerre. Cette formalité ne fut pas remplie pour ceux de nos concitoyens ayant muré leurs caves, ce qui fut le cas de notre confrère de Cauwer et de MM. Max Tom, Good et Courtois-Marsily. On leur confisqua le vin sans leur donner le moindre bon en échange. Jadis, chez nous, en Belgique, on aurait donné à cela le nom de vol avec effraction. Disons, avant de terminer cette lettre, que, jusqu'à ce jour, environ 85.000 bouteilles ont été enlevées; on estime qu'on prendra, si nécessaire, 300.000 bouteilles aux absents. Les caves des présents seront respectées, si la guerre ne dure pas plus d'un an de cette date, et si... les Boches ne prennent pas trop de goût au bon petit vin qui vient de France... En attendant, vive la Belgique, et bien cordialement vôtre. A Gand Le Conseil de guerre à Gand a condamné le 19 avril Joseph. Eeckhoutte, de Lede-berg, à 3 ans de prison, pour avoir cacihé cher lui des pigeons voyageurs. L'avis suivant a été placardé le 4 mai : Alphonse Van, den Berghe et Gustave Leroy, d'Ingoygihem, tenaient cachés chez eux quatre pigeons. Au cours d'une perquisition une patrouille» alleanande a trouvé ces pigeons, le 22 décembre 1915. Cette infraction avait passé inaperçue grâce au fait que l'administration communale d'Ingoyghem avait -négligé d'organiser des perquisitions domiciliaires afin de découvrir les pigeons. A cause de cette négligence coupable, la commune en question a été condamnée à 30001 marks d'amende par l'état-major du 4e corps d'armée. j| inmf ' Hofweg 11 HAYE. I wkk Costume iffe sur mesure depuis f 27.50 Au IPasm de JLiéâe Ces derniers jours, des sangliers sont apparus en bandes dans le joli village de Bon-; celles, si célèbre aujourd'hui. On doit retourner fort en arrière pour se ressouvenir d'une pareille... surprise. Il y a quelques années, on vit des sangliers dans le grand bois de St-Jean et dans le bois de Keequée; ils n étaient cependant jamais apparus dans un village. La semaine passée, une laie et quatorze jeunes ont traversé, très calmes et sans crainte, les champs et les prairies à la lisière du bois. Un ou deux jours après, on vit une autre troupe de treize sangliers au lieu dit ,,Les Gôtas". Un champ peu étendu,-planté de pommes de terre, fut entièrement bouleversé ét les tubercules furent dévorés. La présence de ces animaux dans le Voisinage de la localité présente de grands dangers, car beaucoup d'enfants mènent le bétail ' dans les prairies et même dans les bois. La France et la Belgique en Afrique On n a pas assez insisté sur le concours admirable que les troupes coloniales belges ont été appelées à donner aux troupes françaises au cours des engagements qui ont eu lieu dans l'Afrique équatoriale. On nous signale à ce sujet les deux extraits que voici, — le premier d'un discours prononcé à Brazzaville par M. le gouverneur général de l'Afrique Equatoriale française, le second d'un communiqué officiel français, — ce dernier relatif aux engagements qui ont amené la conquête du Cameroun. Ces deux citations sont glorieuses pour l'administration du Congo'x>elge, et pour M. Félix Fuchs, qui était alors k la tête .de cette administration. Voici ce que disait M. le gouverneur général de l'Afrique Equatoriale française des services éminents rendus par M. le gouverneur général Fuchs à la cause commune : ,, Je manquerais, par ailleurs, à un devoir qu'il m'est doux de remplir, si je n'associais, aux éloges que je viens de faire de nos vaillants soldats, les troupes du Congo belge. Avec cet empressement qui double le prix des offres, le Gouverneur Général Fuchs les a mises à notre disposition, largement et sans, réserve, dès que je lui en ai fait la demande. Dans les différentes rencontres où ces troupes combattirent, à nos côtés, l'ennemi commun, leur solidité au feu, le courage et le sang-froid de leurs officiers ont témoigné de la valeur de leur concours. Cette confraternité d'armes que les circonstances ont réalisée dans le centre africain, comme dans nos métropoles, ne peut que rendre plus étroite et plus précieuse pour nous, Français, la sympathie qui a toujours existé entre les deux colonies voisines et que les conjonctures actuelles ont eu pour heureux effet de transformer en les liens d'une solide et durable amitié, pour le plus grand profit de notre commune civilisation en Afrique." Et voici l'extrait du communiqué, qu'il est bon également de rappeler ici: ,,De récentes communications à la presse ont fait ressortir l'importance des succès obtenus au Cameroun par nos troupes de l'Afrique Equatoriale française. Il serait particulièrement injuste de ne pas mentionner à ce propos la valeur de l'appui qui a été prêté à nos colonnes par les détachements belges mis à leur disposition. Au début des hostilités, le Congo bei^e, poussant à l'extrême le souci d'observer les conventions internationales et en particulier le traité de Berlin, avait décidé de se maintenir dans une stricte neutralité, bien que l'action français» fût déjà engagée dans le Cameroun. Les Allemands ayant, par l'attaque "de Lukuga, manifesté leur intention de ne pas respecter cette neutralité, le gouverneur général du Congo belge avisa le chef de la colonie française qu'il pouvait compter sur le concours belge le plus empressé, quand il L'estimerait utile. La coopération belge débuta par une action particulièrement brillante."

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