L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 31 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 15 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2804x55f28/
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2âme ASfBBrW^B^ S ceiïf's ffO ConïlmesO vendrédï 3î ascemïfFÊ ï9ïs L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal qaoUdîen du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Hcrblei, Comité de Rédaction: ^ Re„é Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements el vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etrangerfl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Edmond Picard et les Allemands. Bien des fois, depuis un an, les Belges sous les armes, sous la botte ou en exil ' auront pansé à lui, au vieux lutteur dont la Voix sardonique, dont lo clairon aigu, sonna, dans l'indifférence générale, la diane patriotique. Il trouva des accents fiers et 1 attendris pour chanter, dans la „-Forge Roussel", les beautés de la Belgique vue à vol d'oiseau. H batailla vaillamment-, avocat de toutes les nobles causes, en faveur de notre art et de notre jeune littérature, exaltant l'originalité nationale, d'une "inspiration qui tire le meilleur de sa vertu d'un pieux attachement au terroir natal, à la .Flandre ou à la Wallonie. L'un des premiers, il dénonça le danger allemand pour notre pays. Il apporta un jour au Sénat une carte suggestive, extraite de l'atlas de Tan-nenberg, l'un des prophètes du pamçerma-nisme intégral,et il la déploya sur leiibancs. D'honnêtes pères conscrits, forcés de sortir de leur béate torpeur, durent bien constater que la Belgique, tout comme la. Hollande, étaient englobées dans les limites naturelles" de la grandie Germanie. Mais Edmond Picard était pour la plupart d'entre nous ïe père de ,,1'Ame Belge". Se basant sur les constructions de notre grand historien Pirenne, il affirmait l'existence, la pérennité d'une âme belge, où les éléments latins et germains se condaient harmonieusement. A tort ou à raison, beaucoup d'entré nous voyaient dans cette ,,Ame Belge", que le grand patriote nous proposait en exemple, une sorte de fâcheux compromis entre les originalités flamande et wallonne où l'un et l'autre génie, sans rien gagner, devaient s'atrophier. Et nous étions surtout mis en défiance par l'insistance que mettait Picard à dénoncer comme perverse l'influence spirituelle de la France ou plutôt de Paris qu'injustement il chargeait de tous les péchés, de toutes1 l'es tares. Et puis, il citait comme un trait essentiel de cette âme belge qu'il exaltait sans cesse la middelmatigheid, l'esprit de demi-mesure que nous étions enclins à confondre avec une méprisable pusillanimité. De là vient que Ici père de l'Ame Belge (la , ,Lame #Belge" disaient les jeunes revues irrévérencieuses) était loin d'avoir avec lui toute la jeunesse. Il n'importe: l'universel respect entourait Edmond Picard, grand honnête homme, qui a pendant une longue carrière donné toutes ses forces à la Justice et à la Beauté. Il est demeuré à Bruxelles, ne daignant point quitter sa ville parce que l'envahisseur immonde s'y trouvait. On nous Fa décrit, suivant les opérations, du siège d'Anvers et la bataille d'Eppeghem qui le précéda de la cou,pôle du Palais de Justice, où depuis quarante ans il passait toutes ses matinées. Les Boches, on le sait, se sont installés dans le babylonien palais de Poe 'laert qu'ils ont transformé en un corps de garde infect. Dans les salles austères, flotte cette odeur écœurante où l'on retrouve les relents de la Sommerbier, le goût de la choucroute et ce suint que M. Borillon a étudié; les soudards du kaiser se sont faits photographier fumant, buvant, dormant parmi lets liquettes qui sèchent, sous l'oeil sévère delà Justice de Delville. Les a,vocats, les magistrats ont défendu le palais pied à pied. On sait ce qu'il en a coûté à M. Théo-dor, bâtonnier de l'ordre, actuellement dans lune prison d'Allemagne. Le Saubsrzweig qui. fit assassiner Mis* Cavelil a condamné l'entrée principale du Pa lais. Les avocats sont forcés de pénétrer dans le Temple par une entrée sordide de la rue aux Laines, donnant dans les sous-sols. Depuis lois, Picard préfère rester chez lui: ,,Je n'entre pas au Palais de Justice par les égouts", dit-il dédaigneusement. Récemment, il y eut chez lui, dans cette maison de la rue Ducale, où jadis s'arrêta Lord Byron, une réunion de la Fédération des Avocats. Une soixantaine de maîtres, dont quelques-uns comptaient parmi leg célébrités du barreau belge, emplissaient le magnifique studio, où l'on voit, pendus aux murs, un Laermang poignant, un fougueux Danton d'Henry de Groux, des estampes japonaises et des dessins de Rodin. On introduisit un officier allemand, délégué par le gouverneur de Bruxelles, régulièrement avisé de cette réunion. ,,Donnez une chaise à Monsieur", dit Picard de sa voix de créoaile, en se tournant vers son domestique. Le^herr leutenant s'as6it tout gêné, assez honteux de la sale besogne qu'on lui faisait faire, sentant braqués sur lui les regarda pleins mépris de tous ces hommes qui n'étaient tqg les premiers venus. Edmond Pioarj ouvrit la séance et donna lecture d'une proestation contre l'arrestation et la condamnation de Théodor, protestation rédigée en termes dignes et mesurés. Mise aux voix elle ftt approuvée sans discussion. L'officier, de plus en plus embarrassé, 33 leva et déclara qu'il était difficile de se faire une idée d'un tel document, d'après ume simple lecture à haute voix. Il demandait à pouvoir lire le texte. ,,Passez une oopie à Monsieur", dit dédaigneusement Picard, eai se tournant vers son domestique. L'officier, debout, parcourut 1© papier t— un silence glacial régnait — puis, pour rompre les chiens, demanda au président: , ,.Et maimrtxmant, qu'allez-vous faire?" — ,,M-aîntenant? répliqua Picard en riant, maintenant... eh! bien, nous allons boire vm peire de lambic.^." Uouis Piérard, 1 1 Pour nos soldats au front Voici le texte de la lettre que nous venon de recevoir de S. Ex. M. le baron Faîlon ministre de Belgique à La Haye: La Haye, le 28, décembre 1915 LÉGATION DE BELGIQUE Monsieur le Directeur, J'ai eu Vhonneur de recevoir votre lëttr du de ce mois, par laquelle vous vovle bien me faire connaître que l'Echo Belg a recueilli d? importantes sommes pour l Noël et les Etrennes de nos valeureux sol dats. Je m1 empresse de vous exprimer me plus chaleureux remercîments pour le dé ■vouement a/vec lequel vous avez conitribu à procurer quelques adoucissements à la vi si rude des tranchées. Je vous envoie, sous ce pli, un reçu de sommes que vous avez bien voulu m'en voyer. VcuÀUez agréer, Monsieur le Directew Vassurance de ma considération distinguée Le ministre de Belgique, (s.) Baron A. Faîlon. Reçu de. l'Echo Belge les sommes de di. neuf cent cinquante-cinq francs # trent centimes et de onze cent neuf florins di. cents, montant de la souscription en faveu de la Noël et des Etrermes des soldat belges cm front. La Haye, le '28 décembre 1915. Le ministre de Belgique, (s.) Baron A. Faîlon. 'A-près la clôture de notre liste nou avons encore reçu: Après la'■ fête de Coccw 1-00 fl. H. D. C. à ses anciens canna* rades du front —— 20.00 frs Croix Rouge lie Belgique. De la part du personnel des Chemins de fer, Postes et Télégraphes de l'Etat Belge itir-scrit au comité de Bergen op Zoom —— S.25 fl. — mm 9 mm Les deisx cortèges* Vous avez visité Paris et Berlin, de mandait un rédacteur de „La Liberty" 1 un confrère d'un grand journal de New York, prêt à rentrer dans son pays, quelle: impressions emportez-vous 1 je les emporte, dit-il, comme photogra phiées en deux tableau xqui ont frappé mes yeux. ,,A Berlin, j'ai vu au pied de l'Hôtel d< Vi^e un cortège sombre de femmes de tou tes conditions, de vieillards, tous tristes muets, honteux comme des mendiants. Ib venaient réclamer des bons de pain et d< saindoux ; la queue s'allongeait, s allongeait. Et l'énorme façade rouge avalail silencieusement ce noir ruban de misère ,,A Paris, j'ai vu aussi un long cortège d< gens de toutes conditions, mais' animés d'ui contentement communicatif. J'ai pénétri avec eux dans le hall de la Banque de Fran ce. Ils venaient souscrire à l'emprunt et c'était comme s'ils souscrivaient à la victoire, tant ils paraissaient pressés de versea leurs économies. ,,Là-bas, ils tendaient les mains pour re cevoir. Et, ici, pour donner. ,,Ah ! si. les hommes de mon pays, si tou: les hommes des pays neutres avaient pv sentir comme moi l'énergie et la foi de cett« nation, après seize mois de guerre, sa riche 6i généreuse, si confiante... ! ,,Après ma visite aux troupes admirable; du front, la vue des bataillons qui allaient ; l'assaut des guichets de l'emprunt a fin do me convaincre. La victoire ne peut pa: trahir l'effort unanime d'un peuple s: vaillant. ' - irO^-O- lu ■ ■ Pour le nrnel-an. Nous rappellerons à ceux do nos lecteurs qui désireraient faire paraître leur carte dt nouvel-an dans le numéro du 1er janviei 1916 de l',,Eclio Belge", que le prix de 25 cents que nous avons fixé par insertion pour le pris de la main d'oeuvre doit être payé d'avance, L'administration du journal accepte d'ailleurs; en paiement, les timbres-poste hollandais. Voici le modèle des cartes que nous imprimerons à cette occasion. M. et Mme X. de actuellement à Souhaits cordiaux. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonné: qui reçoivent leur journal par la poste et donl l'abonnement expire le 1 janvier de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste Renouvellement d'abonnement. En Belgique. A BrMxeÙeSt La Compagnie Internationale des Wagons-lits, qui avait son siège social à Bruxelles, va • être exploitée prochainement par les Boches sous lo nom ,,Mitteleuropàische Speise und Schlafwagen-Gesellschaft". Nos voitures — germanisées — circuleront sur les lignes Elfrin-gen—Constantinople, avec correspondance avec Anvers, Ostende, Copenhague et Varsovie. Encore du bluff! Et c'est nous qui fou mi s-2 sons, contraints et forcés une fois de plus, l'oc-2 casion d'en faire. s * *- * z Julius Wertheimer, le sinistre roux qui joue - premier censeur au théâtre de la Kommandan-tur, a perdu jusqu'au sentiment d-u tact le plus 5 élémentaire. 11 ne veut plus se souvenir des j égards — d'ailleurs ridicules — qu'on eut pour j , lui avant la guerre, ni des réceptions au cours desquelles il but jusqu'à plus soif, en parfait goinfre boche, ni des dîners où il mangea beaucoup et salement. s Cet individu cracho son fiel dans la ,,Vos- - sische Zeitung" et nourrit ses lecteurs de bê- : tises. C'en devient grotesque. Le fond de l'ai- j } ticle que nous allons reproduire dans ses ! grandes lignes â d'ailleurs été pillé par Wert- ; heimer dans tous les journaux; il y ajoute dos commentaires qui écoeurent. AVertheimer écrit, par exemple, que, bien qu'on ne sache rien de précis au sujet des diV-c sensions qui régnent au Havre, on peut dc-s duire de plusieurs nouvelles arrivées indirectc-p ment en Belgique que la situation financière y est très mauvaise. Il paraît, dit-il, que lo s gouvernement anglais ne veut plus donner de l'argent au gouvernement belge, car on annonça il y a quelque temps que le nombre des ministres serait réduit d'onze à cinq. Au sur-plus, le ccrps des fonctionnaires devait ètr-3, lui aussi, réduit Sensiblement. L'article, richement paré de fleurs empoisonnées, di*, que ces nouvelles ont d'autant plus vraisemblables que le ministre des finances 5 est parti récemment en Amérique pour tâchei d'y conclure un emprunt. Wertheimer avoue 113 pas connaître le montant de celui-ci, mais il écrit que dans ,,les milieux bien informés'1 de Bruxelles on est d'avis que le besoin d'ar gent du gouvernement belge est si grand qu'on' peut compter sur un emprunt d'un demi-milliard do francs. Partant de cette supposition ' que les Yankees sont bons commerçants, Wertheimer croit qu'au cas où ceux-ci seraient disposés à aider le gouvernement belge, ils exigeraient de sérieuses garanties. En effet, tout l'encaisse en or de la Banque Nationale est aux mains de l'Aneleterre... Le gouvernement ne perçoit aucune contribution. Reste donc la possibilité de donner en garantie le Gongo belge!.,. Pour une affaire aussi douteuse, le financier américain Morgan, dans les circonstances actuelles, ne s'engagera pas à s'occuper du placement de cet emprunt sans uno forte garantie. Lo vilain merle estimo que le projet do L limiter le ministère belge est exact, car, ■ dit-il ; ,,Que fait un gouvernement sans pays i composé d'onze ministres? Un libéral et un socialiste se trouveraient cependant parmi les cinq ministres restant au pouvoir. On tirerait parti do cette nouvelle ordonnance pour donner congé aux réprésentants diplomatiques qui Yrnrent assez clairvoyants d'avertir le gou-! vernement belge de ]a politique de l'Entente, • dressée oontre l'Allemagne. Les ministres démissionnaires les remplaceraient. ; Wertheimer ignore si le ministre de Belgique à La Haye sera remplacé. Ce diplomate représente aussi la fraction qui a exactement jugé les tendances de l'Entente, ajoute-t-il. Dans ' les milieux intellectuels belges, ainsi termine Wertheimer, l'étoile do M. do Broquevillo : pâlit sensiblement ainsi que celle de son fidèle L collaborateur M. Carton de Wiart. ; Et le sinistre farceur, à face hideuse, trouve moyen de baver sur notre ministre de la justice qu'il accuse de s'être fait de la réclame a l'occasion de la mise en liberté de sa femme! On n'est pas plus boche. Il y a des individus qui déshonorent la presse. Ainsi ce Wertheimer, qui nous paie en fiel de toutes les bontés que nous avons eues pour lui. Car il a gagné son pain en Belgique, ce messager secret de la lé-. gation d'Allemagne, mais il n'en a cure. Il a tout oublié, sauf la haine envers ceux qui lui ont; fait du bien. C'est un bel exemple de Kul-! tur que celui de ce monstre, attaché — sans livrée — à la Kommandantur et qui essaie uno odieuse campagne do calomnies et de > mensonges. Il est vrai qu'il est aussi employé L au Wolff-Bureau.... * * * Le gouverneur von Bissing a décidé de convoquer les conseils provinciaux pour le 4 janvier prochain dans le but d'approuver les comptes pour 1916. A Anvers. Nous apprenons la mort de M. PasschaeJ, contrôleur de la ville au Théâtre Royal. Tous les abonnés et habitués de notre première scène lyrique ont connu le brave Passchael qui vit défiler bien des directeurs et combien d'artistes. Et on avait plaisir à lui serrer la main et à lui parler des choses de théâtre qu'il connaissait si bien. C'est encore un aimable homme qui s'en est allé et qu'on regrettera, lorsque, la paix signée, notre Royal fera sa réouverture. * * » Il a été constitué à Anvers la société du Dîner Anversois. Son but est l'exploitation de restaurants en faveur de la bourgeoisie, l'achat et la vente de produits alimentaires nécessaires pour l'expiloitation des dits restauiants. Le fonds social se divise en ' parts d<o 50 fcanes chacune ; il est illimité, mais son minimum est fixé à 27.000 francs. Le président du H'""3™.-' ' 'i'm e6t M. Robert Ostenrieth; vice-présidents:' MM. Henry Mosaly, a , s Hospices civils, et Ch. Pirée, négociante-secrétaires : MM. Augusteyns, membre de la Chambre des députés, et R. de NTave, professeur; trésorier: M. J. Tissen, comptable; directeur: M. E. Van Obberghem, industriel; économe: M. A. Christiaens, instituteur; administrateurs: MM. Robert Os-terrieth, Mossly, Pirée, Augusteyns, de Nave, Tissen, Van O'bbergheon, Christiaens, Vanderaa, administrateur du Mont-de-Piété, tous à Anvers; Hasse, architecte, à Berchem-lez-Anvers, F. Claessens, directeur de société, et A. Roelandts, ingénieur de l'a ville d'Anvers. Commissaires: MM. J. Van Doorseiaere, président du Bureau de bienfaisance, A. Vermeulen, négociant, J. Mee3, directeur de la minque commrunale, et F. Steger, conseiller communal à Anvers. R. G a ai d. Les contributions sur les célibataires vont être payables très prochainement. La liste de ceux qui devront payer et le barrême des sommes à acquitter sont dressés. Voici le texte officiel qui intéressera, sans nul doute, nos lecteurs: Le Conseil communal, Vu la lettre de la députation permanente du 15 novembre; Article I. Tous les hommes non mariés, les veufs ou les époux divorcés sans enfants, qui, le 1er janvier 1916, auront atteint l'âge de 27 ans et qui, au cours de l'année, auront habité depuis trois mois des maisons ou des bâtiments situés sur le territoire de Gand, paieront annuellement un impôt personnel de 5 francs pour ceux qui sont âgés de 27 à 30 ans; 10 francs de 30 à 35 ans; 15 francs dé 35 à 40; 20 francs de 40 à 45 ; 25 francs de 45 à 50 ; 30 francs pour ceux qui ont dépassé la cinquantaine. Article 2. Au surplus, ils seront contraints d'acquitter une taxe supplémentaire dont les détails se trouvent sous l'article 4, — ceci pour la totalité du loyer des maisons ou des bâtiments qu'ils occupent, en entier ou en partie, — au cas où ces immeubles seraient frappés d'un impôt personnel pour une valeur locative d'au moins 300 francs. Article 3. Au cas où aucune valeur locative n'aurait été fixée pour ces immeubles, on appliquera le nouveau revenu cadastral institué conformément à la loi du 30 décembre 1899. Article 4. La taxe complétementaire prévue dans l'article 2 s'élèvera à 5 francs pour ceux qui habitent un domicile ayant une valeur locative de 300 à 500 fres. 10 fr. pour un loyer de 500 à 750 fres. 20 „ „ „ „ „ 1000 à 1250 „ 35 „ „ „ „ „ 1250 à 1500 « 55 „ „ „ „ „ 1500 à 1750 „ 80 „ „ „ „ „ 1750 à 2000 „ 105 „ „ „ „ „ 2000 à 2250 „ 130 „ „ „ „ „ 2250 à 2500 „ 190 „ „ „ „ „ 2500 à 2750 „ 220 „ „ „ „ „ 2750 à 3000 „ 260 „ „ ,3 „ „ 3000 à 3250 „ 300 ,, ,, „ ,, ,, 3250 et au delà. Article 5. Cette taxe complémentaire sera diminuée de moitié pour tout fils ou beau-fils domicilié chez ses parents, ainsi que pour les frères et beaux-frères habitant sous un même toit, 6ans que le total des taxes puisse dépasser la taxe exigée conformément à la totalité du loyer. Au cas où trois ou plusieurs personnes d'une même familile rentrent dans la catégorie des personnes soumies à la taxe, la taxe complémentaire totale sera acquittée par eux proportionnellement. Article 6. Les personnes qui habitent un domicile privé, une chambre ou un ,,quartier" seront contraintes d'acquitter 4, 3, 2 et un dizième de la taxe complémentaire, suivant qu'ils habiteront le rez-de-chaussée, le 1er, le 2e, le 3e étage ou des étages supérieurs à ce dernier. Article 7. Les personnes qui habitent des chambres ou des quartiers dans dès cafés, des hôtels ou des établissements similaires seront imposées de la moitié des trois-quarts ou du quart de la taxe complémentaire, selon qu'ils habitent au rez-de-chaussée, au le, au 2e au 3e étage ou plus haut. Article 8. Les taxes ne seront redevables que pour la moitié au cas où le contribuable se marie ou quitte la ville au cours du premier semestre de l'année. Article 9. Au cas où le contribuable change de domicile au cours de l'année, la taxe complémentaire doit être payée pour la maison que le contribuable a occupée le plus longtemps. Article 10. Sont exemptés de la taxe: les domestiques, les personnes qui ont atteint l'âge de 65 ans au 1er janvier 1916 ou qui sont devenues veufs après l'âge de 50 ans, ceux qui ont perdu un bras ou une jambe, les idiots, les fous, les aveugles, les sourds-muets, ceux qui sont frappés d'épilepsie ou de paralysie, mais il faudra que ces personnes exhibent un certificat médical qui devra être ratifié par le médecin en chef du service d'hygiène de la ville. Article 11. Lee personnes appartenant à des communautés religieuses et qui habitent un même local seront frappées personnellement d'un cinquième de la taxe complémentaire. Au cas où le total collectif de ces impôts, énumérés conformément à la valeur totale locative, dépassait la taxe fixée d'après'la valeur locative de la maison, le total de la taxe complémentaire devra être acquitté entre les contribuables d'après le nombre de ceux-ci. Ainsi établi en séance du Conseil communal le 20 décembre 1915- A Bruges. L'avocat Willem Maertens est décédé. ! était bâtonnier de l'ordre des avocats e vice-président de la fédération des avocat belges. * * * A Bruges, écrit ,,L'Indépendance", il y une quinzaine de mille Boches. Ils 6ont car tonnéîi dans les casernes et dans les bâtiment publics; leur moral est loin d'être aussi bril lant qu'il y a quelques mois. La populatio souffre énormément du régime de terreur qi: pèse sur elle. Les espions y pullulent. Le dénonciations de touto nature y battent leu plein, entraînant amendes, punitions d'empr: sonnement, voire même la déportation. Les hommes de 18 à 35 ans doivent se prt senter à la Kommandantur deux fois par mois Dans uu temps très prochain, les Boches réquisitionneront les cuivres. Déjà la popula tion a reçu ordre de signaler aux autorités bc ches les cuivres qu'ils possèdent en spécifian la quantité, la qualité et la valeur, et pou celle-ci, 6i les objets présentent un caractèr antique, artistique ou utilitaire. La population nourrit toujours le plus ferm espoir dans la victoire des Alliés. Sa confianc est inébranlable. Toutes les vexations qui 1 tyrannisent ne font qu'accroître journellemen la haine contre l'envahisseur, haine présente ment contenue à grand' peine, mais qui, pou avoir couvé si longtemps, n'en éclatera pa moins terrible le jour de la délivrance. Cett haino contre tout ce qui est boche, nous 1 transmettrons fidèlement à nos génération futures. Grâce au comité américain, le pain no mari que pas à Bruges. Il paraît que la Holland a autorisé l'exportation do pain vers Brugc et environs. Du porc, on n'en voit plus. De 1 viande de vache, on peut s'en prociirer que ques jours par semaine. Lo beurre fait défaut La classe pauvre souffre le moins de cette p« nu rie actuelle. Les bourgeois et les pauvres honteux son le plus à plaindre. Leur bourse, bien garni encore il y a un an, 6'est vidée par une anné de dépenses forcément exagérées et non contre balancées par les rentrées habituelles. Les prévisions pour l'hiver sont inquiétantes Dans les Flandres On a redouté des inondations graves e Flandre. Heureusement, le niveau de l'ea a baissé rapidement dans le courant de 1 semaine dernière. On a redouté la crue surtout à Wetterei Les prairies ont été inondées à Calcker Uitbergen, Overmeire, Wichelen, Berlaere,et La Dendre a été très grosse également Quelques caves à Termonde ont été inor dées. Le Vondel a débordé, rendant in: praticable la chaussée vers Alost. L'eau a envahi l'église de Baesrode jus qu'au choeur. Dans les Centre Les travaux d'achèvement des ascenseur hydrauliques du canal du Centre, poursuivii depuis le début do la guerre, sont arrivés i leur dernière période de construction. Aux ascenseurs nos 2 et 3, situés à Houdeng Aimeries et à Bracquegnies, tout est entière ment achevé et en ordre de marche. A l'ascenseur no. 4, à Thieu, la grosse chai pente métallique est terminée. La plupart de prosses sont montées. Les cabines contenan les appareils de manoeuvre d'amont et d'ava sont achevées. On monte en ce moment les charpentes di choc d'avant. Tous les bétonnages des aqueducs salles des machines, sont terminés. Il ne reste plus que la grosse question d'ali mentation à résoudre. Il s'agit, en effet, d la fourniture de l'eau nécessaire à la partie du canal comprise entre l'ascenseur no 4 et 1: tète d'amont de l'écluse no 1. Aux frontières. Dans la région de Selzaete, les heures d< passage de la frontière ont été modifiées ains qu'il suit : de 9 à 11 heures du matin et de 2 i ■i heures de l'après-midi. Les visites corporelles sont plus rigoureuse et plus brutales que jamais. * * * Les Allemands utilisent peu souvent le pon de Selzaete sur la ligne d'Eecloo. * * * Tous les soldats boches qui reçoivent uno per mission pour rentrer dans leur pays s'ei retournent chargés de paquets contenant de 1; nourriture. * * * Un grave incident s'est produit au post frontière de Selzaete. Vendredi, de grand ma tin, tous les officiers reçurent l'ordre de se pré senter d'urgence devant le colonel d'Erteveldc Le résultat de l'enquête ne se fit pas atten dre. Les officiers préposés au bureau des passe ports et au poste-passage de la frontière furen déplacés le jour même. ■■m » — Il y a un an 31 décembro I91!j: Sur tout le. front duels d'artillerie et engagements locau;. sans changement de situation. Des amateur, français bombardent, la nuit, les gorets mi litaires de Metz et d'Ama-viUe. En Polo gne, attaques allemandes re poussées en tri la Vistule et lai Pilitza, de, Bolimof à Med îwwntzc; à Raaca, sanglantes rencontres à Ix baïonnette à l'avantage des Russes, ains qu'à Inowlodz, Malogostcha, etc. En Gali rie, ■positions fortifiées autrichiennes d< Kotan, de Iyrcmp, de Barvinck et d'Iasli) enlevées par les Russes; retraite des Autri chiens à Baligrod. Au Caucase, bombarde ment de Vekmi-San/hœmysch par les Rus ses. Un Tau-be sur Nancy mis em fuite* De. avions alliés détruisant les magasins mili taires de Liesdorf, près de Sarrelouis. En t revue de M. Miller and, ministre de U guerre, avec les généralissime, Joffre, a,i quartier, général [j'avisais. , La Oélense de Oixaude. t s (Suite et fin) Les dernières heures de Dixmude. ^ 12 novembre. — C'est fini; nous sommes do _ l'autre côté de l'Yser ; l'ennemi a pris Dixmudo g ou plutôt ce qui fut Dixmude et qui n'est plus que son cadavre. n Depuis le 8 il redoublait d'efforts, 6'aohar. - nant contre le cimetière, qui est sous le feu di-s rect de l'imprenable château de Woumen. Lo 8 r notamment, ceux des nôtres qui l'occupaient _ essuyèrent d'épouvantables rafales d'artillerie. Dalles, couronnes, croix, volaient en éclats. Quoique une douzaine de pièces neuves d<3 braves 7ô — eussent remplacé nos anciens ca-y nons belges, nous n'étions pas' au bout de nos 1 peines. Avant-hier, lundi, les Allemands nous - avaient enlevé une tranchée par surprise, t mais mon camarade, l'enseigne Melchior, no r tarda pas à la reprendre de haute lutte. Fu-0 neux apparemment de cet éohec, l'ennemi recommençait avant-hier, vers 11 heures, à bou- 0 déverser le cimetière et les sections qui lo te- 0 na-ient reçurent une telle dégelée do shrapnells 1 dpblf q110 la moitié de leur effectif fut t bientôt ihors de combat. Peu après l'ennemi attaquait de tous les r points à la fois. Il avait reçu de6 renforts et s les prisonniers nous ont dit qu'il était décidé à e sacrifier 10,000 hommes pour prendre Dixmudo % et Passer l'Yser. Il prendra Dixmude, soit, s mais il no passera pas l'Yser. Encore ne me Buis-jo jamais expliqué qu'il ait pénétré aussi vite a 1 intérieur de la défense. Les premières b flui craquèrent furent celles do la route s d Eessen. Ce qui restait des sections se replia a, en bon ordre vers la ville et tenta - fe s y barricader. Mais il était déjà trop tard. L'ennemi surgissait de par- " ^ gauche,1 à droite, devant nous, derrierc nous, peut-être des caves où, après i auffourée du 25 octobre, un certain nom- 0 bre de ces brigands s'étaient terrés avec la 3 complicité do leurs espions. Ce fut tout do _ suite uno effroyable mêlée. Impossible de se servir du fusil en raison de l'enchevêtrement des adversaires.^ On se battait au revolver, à la baïonnette, à coups rde crosse, à coups'da tete, à coups de poing. * un colosse, était près do moi avec son □ frère. Celui-ci tombe. Les yeux hagards, D... a le contemple un instant, puis. ^ans une brusquo a et terrible explosion de fureur, il jure qu'il aura la peau de vingt Boches. Sur ce serment insensé, il „décapelle" sa capote et, * baïonnette au canon, fonce comme un démon , au plus épais de la mêlée. Vingt fois son arme C jette un éclair et vingt fois elle disparaît . dans le corps d'un adversaire. Finalement, - après en avoir tué vingt-deux, n'ayant plus - Un ennemi devant lui, jl se retourna contre nous. On dut le ligoter: il était fou! Une scène non moins tragique se déroulai*} sur les bords de l'Yser. Parmi les prisonniers -qu'avaient faits les premiers détachements ennemis, se trouvait lo lieutenant de vaisseau Lérieyx, grièvement blessé à l'épaule. Ces , lâches le poussent vers la rivière, dans la di-» rection de nos tranchées, s'abritant derrière lui et les autres prisonniers pour échapper à 1 nos décharges, et là ils lui ordonnèrent do nous inviter à nous rendre! C est la mort pour ce brave et les autresj prisonniers, quand une fusillade éclate brusquement sur la droite de l'ennemi. Le lieutenant Sérieyx fait un signe à ses hommes. Lui-' même, donnant l'exemple, se jette dans l'Yser, J et, nageant de son bras valide, l'autre ,,en pantenne", réussit à franchir la rivière aveo quelques marins. La contre-charge qui l'a sauvé est menée par * le lieutenant de vaisseau d'Albia, à la tête d'une section do la 1ère compagnie du 1er régiment. D'autres sections s'élancent. Et, de nou- ® veau, c'est la tmêlée. Fous de rage, écumants, nos hommes se jettent dans le gouffre de feu 1 ouvert au milieu do ce charnier qu'est Dixmude. La compagnie Mauros, qui s'est retranchée derrière une barricade à l'entrée de la route d'Eessen, est en péril et il faut la déga-ger. Comment décrire, évoquer seulement pa* ^ la pensée, cette ruée à la mort, ce ressac i froyable de vagues 'humaines qui se rabatt.... i de l'Yser jusqu'au centre do la ville, tournent, s étalent, se reforment et, finalement, sur trois 5 mugissements lugubres — le clairon de la retraite — refluent vers la rivière, dont l'amiral s'apprête à faire sauter les ponts? Dixmude, ■j (>n effet, n'a plus aucun intérêt" pour nous et il ne sera d'aucune utilité pour l'ennemi; on peut lui laisser ce foyer de pestilence, où plus une maison, plus un mur n'est debout, sauf la terrasse en ciment armée de la mino-1 terio. Et, tout à l'heure, en deux salves de nos 1 jjRi'mailhos", l'amiral la jettera bas On ne passe pas: l'inondation er.t tendue. ^ L'important, c'est que l'ennemi ne puissd [ passer l'Yser. Il n'a pas passé et il ne passera pas. Notre grand allié est enfin arrivé. Il est ' là tout proche, il nous touche, il est là derrière l'Yser: c'est l'inondation. Elle couvre tout à " présent, cllo est ,,tendue". Dixmude, sur cette immenso laguno d'eau douce, à peine profonde encore de quelques centimètres, mais toute semée de pièges invisibles, voter gang.; et canaux collecteurs, est comme un grand cap déchiqueté dont les pans tombent, l'un après l'autre, sous les coups do notre artillerie. Non, la situation n'est pas mauvaise — bien au contraire. Et, dans . la nuit, quand tous les croyaient tués ou prisonniers, nous avions encore cette joio inespérée do voir revenir vers nous lo lieutenant de vaisseau Cantener, avec près de Ô00 hommes des diverses compagnies de son bataillon qu'il avait maintenus jusqu'au bout à leur poste de combat, et que, par la plus audacieuse des manoeuvres, sur une plains aux trois quarts noyée et que balayait lo feu de l'ennemi, i] ramenait sains et saufs dans nos lignes— Qu'ajouter à ce que je viens d'écrire? On nous avait demandé de tenir deux jours, puis quatre. Les jours ont été des semaines pour nous et nous avons tenu du 16 octobre au 10 novembre. „Tiens bon!" n'est-ce pas la devise de la marine ■— tenir jusqu'au dernier souffle, jusqu'aux dernières limites de la résistance? La brigade, qui a laissé devant Dixmude la moitié de ses effectifs et 85 poiur cent de ses officiers, peut dire, je crois, qu'elle a tenu bon. Jean Capikem^ s

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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