L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 30 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 05 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tq5r786w37/
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3ôme Année N°. 768 » cents Jeudi 30 novembre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force Jouriial quotidien du matin paraissant en Hollande.. Belge est notre nom de Famiile. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: j*. X. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. 1 - —■ ■ —; —— s Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Charles Herbier, Comité de Rédaction: < _ , . „ „ „ . f René Clianibry, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! Hollandefl.1.50 par mois. Etranger il.2.00 parmois Annoncesi 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents ia liane. Emile Verhaeren L'affreuse, l'horrible coïncidence! Dan mon courrier un livre de la librairie du Mer cure: Emile Verhaeren, ,,Les Ailes Rouge de la Guerre".... Le maître, l'ami a biei voulu y inscrire une dédicace: avec ma cor diale poignée de mains— Et tout à la joie à la légitime fierté de ce précieux témoigna go, cependant qu'avec hâte je découpe le feuillets d'où s'envole sa grande âme har monieuse, on me soumet la sinistre dépêche Stupide et injuste coup du sort. Pour 1; première fois, depuis cette guerre où le I désastres s'accumulent, je sens passer l i) vent mauvais de la défaite. Lui, si grand ' i si bon, le plus grand et le meilleur des Bel ges, un exemple, mieux, un drapeau et ui symbole. Pareil à un chêne millénaire poussant les profondes racines de son âm< a-u tréfonds de la raoe et de la terre natale comme «nourri par la pensée de tous le: morts deint la poussière a fait cetij© terr< sacrée et fçconde, il était l'incarnation 1< plus parfaite de notre patrie, de sa gran deur et de sa1 .beauté. Et c'est cela que 1< destin renverse jpt dont il fait de l'horreu: et du néant. , Ah! oui, cette lois l'ange mauvais nou: a effleuré de sa triste aile noire et la nui nous entoure. Où trouver un guide, uni consolation, cette lueur annonciatrice d'uni aurore peut-être encore lointaine mais qu ne peut cependant pas ne pas venir, où dom si ce n'est chez Verhaeren lui-même? N'a vait-il pas, lui, longtemps marché le lon< du gouffre, enveloppé de ténèbres qui n< se déchiraient que pour d'affreuses vision! de cauchemar.'Il en était revenu cependant de cette maladie dont^ il avait longtemps ,,pour sa gloire souffert". Comme lui, s i faut que nous souffrions, ce sera pour notre gloire, cette gloire qui l'enveloppe au jour d'hui do son radieux manteau,de lumière pour l'emporter au Panthéon des héros e\ dès demi-dieux. Et n'est-ce pas lui qui nou: enseigne au soin des pires désastres de levei la tête vers le ciel et, quels que soient lej maux qui nous accablent, de garder quanc y même le roseau vert entre les dents! En ce moment, d'un tel homme, que dire qui ne soit en rapport immédiat avec leî ierribles événements qui ioouleversent le londe et notre pays. De la littérature... Ah! Verhaeren, l'oeuvre de Vej^jaeren n5f rien de commun avec tout ,,ce reste" qu< méprise Verlaine. Un grand poète est ne sui une terre vouée par le Destin à la gloire el au malheur, que toutes les armées de l'Europe ont toujours choisie pour champ d< bataille mais où s'amalgamèrent aussi tous Ira courants de la civilisation occidentale. Portant en lui toute l'ardeur et les rouge* et tumultueuses visions des grands peintres qui furent les porte-étendards de la race, il fut celui qui transposa' leurs oeuvres da.ns le plan lyrique comme s'il avait été élu pour leur donner là' forme *la plus complète et la plus universelle. Il est commc la fin dernière dé nos grands artistes et son oeuvre a la.jvaleur d'une apothéose. Et iL fallait, sans rdoute, que lui aussi disparut dans la tourmente, pour que le symbole de sa vie fut1 complet et que sa merveilleuse destinée ^ârticipâb à la fois de notre lustre et do notre misère. Mpitro.et ami ... Son génie n'avait d'égal que sa bonté. Son appui était le plus sûr, son amitié la plus agissante. Il n'y avait que do la noblesse en lui et une foi irréductible dans le bien dont il avait fait sa religion. Son enthousiasme toujours renouvela comme aux sources fécondes d'une Jouvence universelle, ce don rare de ne voir que le beau en toutes choses lui avaient dicté l'admirable maxime où il est tout entier : ,,admirez-^vous les uns les autres", tandis que son optimisme, qui nous poussait dans les larges voies où l'homme d un pied ferme et confiant marche vers ses destinées, éclatait magnifiquement dans ce cri sublime: Jm vie est à monter et non pas à descendit! Et tous, accouru6 auprès de lui en rang? pressés, ardents et graves, nous étant fait de notre avenir comme de l'avenir de notre patrie une image de clarté, nous le répétions à l'cnvi, ce cri admirable, ce cri que nous répétons malgré tout devant (jette dépouille où les couronnes de laurier amoncelées s'humectent <b sang, parce que le 7>oète le veut, parce que le voyant, qui, un ■jour, habita ce pitoyable corps, le commande ! Et cependant les temps d'épopée que nous traversons ont-ils à ce point bardé nos coeurs que des courants simplement humains n'y trouvent plus de fissure? Accordons à la douleur ce que nous lui devons et laissons-nous glisser a cette melancolie ardente dont les gerbes sans cesse renouvelées déchirent notre coeur. De tels deuils nous purifient et nous ennoblissent. Pensons seulement à l'être bon qui est là gisant, pensons à la compagne de toute une vie que cet affreux cfépart accable d'un coup mortel. Nu'le union ne fut èmbellio de plus tendres et de plus chauds rayons. Et, devant ce cadavre, maintenant que les cierges brillent et que des grands arums renversés sur la bière s'échappent les lourds parfums funéraires, nous ne voulons, pour marquer le moment d'une séparation éternelle, que prendre un seul de ces livres parmi tous ceux où le poète perpétue ce^e autre vie contre laquelle la mort ne peut rien. C'est le livre qui marque les instants culminants de son passage sur la terre, là où il a fixé ses extases lit ni us pures et ses pins douces émotions : I ,,Les Heures Claires", dédiée©: ,,A cel] qui vit à mes côtés".... Nous sentons qu'ainsi nous obéissons a voeu secret de l'ami, puisqu'ainsi la dot leur de l'adieu se tourne en consolation pou s. l'épouse admirable qu'il laisse après lu: Depuis le jour où, confiant et dévotieux, 5 lui disait : x Voici quinze ans déjà que nous pensor d'accord que d'années se sont écoulées où ce - accord est devenu toujours plus intim 3 et plus complet. Ah! oui, il n'y a dans c . vers que tout juste le regret que l'on accoi de à une chose passée. C'est en vain qu'o l v chercherait la moindre nuance d'amei 3 tume. tellement est présent cet amour qv 5 rie finit qu'avec les amants eux-mêmes^ e , dont ils croient qu'il est immortel, sux - qu'ils sont d'en garder la vision jusque dan l le tombeau. C'est cette vision-là que le poète a em ; portée et, ainsi, il continue de -vivre dian , l'admirable rêve qu'au coure de sa vi * passagère avait formé soji coeur plus for > que )a> mort. ! Ceux qui vivent d'amour vivent d'étemit > Ils vont par des chemins lointains, choisi par eux, Vivant des vérités que renferment leur. ■yeux, ' Simples et nus, profonds et doux comm V aurore, > Et pour eux seuls les paradis chanten encore. ' Maintenant il a emporté ces paradis di vins dont son âme était perpétuellemen ' enchantée. Que cette pensée soit douce j ! celle qui pleure devant sa tombe ouverte e 1 qui a gardé la mauvaise part. Son âme m demeure-t^elle point présente à la sienne Et, malgré l'horreur d'un trépas qu le destin a voulu foudroyant, n'est-ce ^a une consolation encore de penser que le poet< lui-même a embelli cette idée du devenir qu est notre 60uci et notre inquiétude suprême ! et qu'il l'envisageait avec une admirabl< ! sérénité. Mon être entier sera perdu, sera fondu, Dans le brassin néant de leurs tumultes, Mais renaîtra après mille et mille ans, Vierge et devin, sauvage et ^lair et frissonnant,1 Amas subtil de matière qui pense, Moment nouveau de conscience, ' Flamme nouvelle de cl-arté^ "■ Dans les yeux d'or de l'immobile éternité Ainsi, toujours, le poète nous ramène ver: ce thème constant^ de la vie et de l'espoii , dans la vie. Et c'est lui, après que devanl sa dépouille? périssable et dans la prostratior des parfums et des chants funèbres nom avons donné libre cours à notre douleur, qu; nous enlève sur son aile puissante. A traven l'angoisse du dies irae nous percevons déjl les accents lointains de l'hosanna qui s'es sore en bc-nds puissants de l'oeuvre du plu: grand de nos poètes. Charles Bernard. —— ■■ «s. ■■■ Pour la Si. Nicolas, la Noël et les Eirennes die nos soldats au front Montant des listes paécéden- tes: ' 3616.87\ fl. 4- 55240 frs. Parce qu'un professeur de jacqu-et a> bien voulu, laisse-r gagner a- 0.25 fl. Une élégante marquise 0.50 ,, Pour que mes fils Albert, % Ernest, Gustave, Henry, René, Lucien et mon petit- 1 fils Jean me reviennent en _ bonne santé. Mme 'Vvc Héda 2.60 „ Whist officiers belges Amers- foort (2e versement) 2.50 ,, _ «l_ Pour nos prisonniers de "guerre De la part des commandants P. et B. indemnités de novembre » 60.00 fl, l'ennemi est moins prriip le ses obus Le correspondant de ,,-La Croix'' au Havre écrit: On a successivement affirme, nié, puis affirmé encore, dans ces derniers temps, que les Allemands ont cessé d'être prodigues de leurs munitions. Sans exagérer les proportions du fait, nous le croyons cependant établi à suffisante. C'est ainsi que, 6ur les quelque 3C kilomètres du front belge, on a pu faire les constatations suivantes : naguère, les jours dits ,,calmes", l'ennemi nous envoyait une moyenne d'obus qui, depuis septembre, les mêmes ours ,;calmes'', est diminuée de moitié. Par contre, l'artillerie beige, renforcée chaque jour en canons de tous calibres et en projectiles, ne cesse d'accroître l'intensité de ses feux, préparant l'oeuvré de l'infanterie, que 'notre armée appelle de tous ses voeux. Mais l'armée belge est une armée disciplinée elle accepte, malgré ses impatiences, l'immobilité qui lui est imposée. Le général Joffre la trouvera prête à bondir, au jour et à l'heure qu'il lui plaira de fixer. Le généralissime qui connaît notre armée et l'apprécie, sail qu'il peut, compter sur elle comme sur se: meilleures troupess' En Belgique. [i1 Les déportations Le courant électrique n'a pas cessé un i 5 stant de passer dans les fils tendus aux fro -tières, depuis le jour que les déportations o t commencé. Actuellement, les postes dè su e veillance ont été doublés. Les soldats oi e l'ordre de tarer, sans avertissement, sur 1 fuyards. v « * • x a Toute la population mâle dos environs < '7 Maeseyck, soit des villages de Kessenich, M i lenbeersel, Kinroy, Geystingen, a dû se réun t sur la place du marché de Maeseyck pour çt s déportée. s Les Boches n'ont aucune pitié. C'est ain qu'ils ont arraché du lit de leur père mourai les deux fils d'un fermier de Vlaarterhof. s * * * 3 Ils profitent aussi de la situation poi , battre monnaie. A Kessenich ils ont fait a ficher que les pères do famille de plus . ( cinq enfants seraient Laissés en liberté, , condition qu'ils paient uno somme de 5( K marks. Toujours la Kultur! s - * * Le pillage marche de pair avec les dépo ? tations. Los serviteurs de von Kassongo oi profité de l'heure troublée pour faire une ri ? fie de cuivre dans toutes les usines et brassi rie? du pays wallon. A Liège, deux brasserii j seulement peuvent continuer à brasser. A Gembloux ils ont fait sjivoir, qu'aussit< la campagne sucrière terminée, ils se saisiraiei . de tous les cuivres. * * * Cent soixante-dix habitants de Willebroec 1 ont encore été déportés, après les quatre cen " malheureux qui se trouvent déjà en Âll< ^ magne, ? * * * î Aux environs de Lokeren, deux mille cin 5 cents ouvriers ont été déportés, î * * * i D^> vendredi à lundi, six postes-frontièr< » ont arrêté 173 personnes qui essayèrent de pas ; ser en Hollande, parmi lesquelles 38 femme! * * * Dans tout le pays de Liège les déportatior ont commencé lundi. Les ouvriers d'Ans or été dépouillés par les Kultivés de tout l'argei: qu'ils portaient sur eux. On n'a laissé que troi marks à chacun d'eux. L'opinion publique est extraordinairemer surexcitée. * * * On a trouvé le long de la voie ferrée de Liég à Herbesthal un papier sur lequel ces moi étaient écrits : ,,Je m'appelle X, instituteur, âgé de 55 auî * domicilié à Mons, rue Prévenez ma fî mille, car j'ai été emmené pendant que je dor - ' lûais mon cours." • •** ; On apprend que, dans certaines localités d Limbourg, il ne reste que dix ou douze hon ^ mes. Tous les autres ont été emmenés par k marchands d'esclave». Nul doute que les brute 1 recommencent à piller et à violer comme a commencement de la guerre. Les justifications de , von Bissing. On sait que von Bissing adore se laisse interviewer. C'est un -petit péché qu'on pet pardonner à son grand âge. Ce bienfaiteu ,de l'humanité aime la réclame et comprem le bluff. Aussi, régulièrement-, cliaqu mois, il fait venir l'un ou l'autre reporte de gazette allemande pour lui dire que so administration en Belgique est vraiment re marquaible. Dernièrement, les journaux catholique d'Allemagne accusèrent von Bissing d favoriser/ ouvertement les fonctionnaire protestants. Excellente occasion, se dit 1 vieux général, de me tailler une réclam peu coûteuse. Et il pria le reporter d'tu journal westphalien de venir le voir san retard. ,,Je proteste, commença von Kas songo, je proteste de toute l'énergie de me soixante-dix ans contre le reproche que m font les journaux du Centre. Précisément les catholiques prétendent que je soutien les protestants. Alors? Que voulez-vou que je fasse?" Et von Bissing d'explique qu'il dut avoir recours au commencemen de son entrée en fonctions aux services d fonctionnaires protestants parce qu aucui catholique ne s'était présenté. ,,Ce person nel, dit-il, je l'ai gardé. Qu'eussiez-vous fai à ma place?" Le journaliste n'eut garde de répondre — Croyez-vous que, si j'avais fait appel , un plus grand nombre de fonctionnaires ca tholiques, j'aurais obtenu un meilleur ré sultat ? f Le reporter se tint coi. • — Pour l'université de Gand, reparti von Bissing, — qui s'exaltait, je n'a pas trouvé autant de profèsseurs catholique que je l'eusse désiré. Est-ce ma faute Voyons, est-ce ma faute? Von Bissing s'étai^ levé et arpentait 1 cabinet de travail à longues enjambées. Di moins, nous nous imaginons qu'il en fu ainsi, car le représentant du ,,Diisseldorfe Tageblatt" est sobre de détails. Et von Bis sing continua: ,,0n me reproche ma troi grande douceur (sic). Mais, Monsieur (ici 1 général fit un effet de torse), je ne suis pa ici pour martyriser le pays et le discipliner ,,Je suis ici ('nouvel effet de torse et gest emphatique) pour l'administrer dans l'inte rêt de l'Allemagne. Ceux qui savent com bien l'administration d'un territoire occup est difficile me comprendront. Et l'on re i connaîtra unanimement qu'on ne pouvai faire mieux que je n'ai fait»".. Satisfait de l'ordonnance de cette p^rioe du discours, von Bissing se tourna vers v public imaginaire et regagna son fauteui 1_ t— Je me laisse guider, Monsieur, p; it mon sentiment du droit et je respecte L r- édits rédigés d'accord avec les droits d it peuple. -s Aucun éclat de rire n'accueillit cette pla santerie et le journaliste restait sérieux con le me un Allemand. > — Mais, quand il faut punir, reprit vo ;r Bissing, je n'hésite jamais. Mon devoir < -0" ma responsabilité me le commandent. Je do écouter la voix de ma conscience et agir*coi si formément à celle-ci. lt Le journaliste ne soufflait mot. — N'est-ce pas un mérite, continua impe: turbablement le gouverneur, qu'aucun troi r ble ne se soit produit dans cette région situé immédiatement à l'arrière du front? Je su f un vieux soldat, moi, Monsieur, et je n'ag ,q rai point par les armes contre une popuh tion sans défense (sic). Grâce à moi, ne troupes ne paient pas de leur sang l'occi pation de la Belgique. tt Nous faisons grâce à nos lecteurs de la su i- te de cette justification. Elle ne tromper >- que les Boches pour lesquels, d'ailleurs, ell *s est écrite. Nous, nous avons payé de noti sang, de nos larmes et de notre argent pou ^ connaître l'oeuvre de von Bissing. Cel 1 nous suffit. A Anvers x_ Plusieurs dos steamers qui étaient empr. sonnes à Anvers ont quitté notre port, aAjrt avoir été réparés. D après ce qu'on dit io q c'est „Lc Neptune" qui parle, ces bateaux on regagné des ports allemands; ce qui est plu certain, c'est (au due <ie gens qui navi^ueni que ces bateaux sont ancrés en rade attenàan 's une occasion favorable de partir. Les Allemand ^ auraient demandé aux tioiiandais le iibre pas sage, ma/is ceci leur aurait été refusé, bur li quais du fleuve et "dans les bassins, c'est 1 s même situation: la mort. Lt voilà plus d t deux ans que cola durel Quelle désolatio * quand on fait un tour des bassins ! * Beaucou s ci'allèges pleines d'eau ou à moitié; peu de vi sur les autres où de-ci de-là un batelier aidé d t sa femme et de son aide travaillent à reparer, astiquer. Interrogez ces malheureux et ils vou répondront par des phrases à vous faire.pleurei 0 C'est la ruine pour ces braves gens, comm 3 pour beaucoup d'autres. 11 y a, cependant, u peu de navigation : quelques petits vapeurs ho landais, des allèges—la plupart étrangères-pour le relief, des bateaux de charbon, feur 1 fleuve, patrouillent de pet:tes embarcation munies de petits canons et de mitrailleuses Eiles naviguent de Burgiit à Bath.et d'aucun 1 ont des projecteurs électn.ques. Sous les iiar gars, l'herbe pousse. 6 La situation dans les passes est devenue mei. s laure. Les Allemands ont fait draguer les dil J iérentes passes dont quelques-unes n'avaieu plus que 3 à 4 mètres à marée basse. Beaucoup de chômeurs au porc. (Cette lettr fut écrite avant les déportations.) On leur fait des propositions pour aller travailler au fortifs, ils ont refusé en bloc. On a pris pou faire ce trava.l, et de force, des paysans. lx Boches ont envers les ouvriers du port un r attitude très prudente, car ils savent qu il t sont liais là plus que partout ailleurs. On voi r . rarement un soldat allemand dans le ,,Schii: i perskwartier". x * * * TJn mot (le la nourriture! La situation es mauvaise. Mais grâce à l'entr'aide do tous 1 c'est encore supportable. Tout est rare, tout es " très cher. On s'y fait, on s'y rés.gne. Dans biei des ménages, c'est l'état voisin de la misère 3 , dans tous le régime des privations. Ceux qui 3 sont à plaindre, ce sont les employés du bureau 3 J'en connais beaucoup, qui vendent des partie a de leur mobilier pour avoir do quoi se nourrir e ^ se vêtir. Heureusement, la charité publique es 3 sans bornes, il me faudrait des colonnes pou 1 vous donner les noms de ceux qui se dèpcnsenl 3 mais il faut des sommes énormes et bien de - misères se cachent quoi qu'on les lise sur le 3. visages. Ce qui frappe, ce sont les toilettes, sur î tout celles des hommes. Anvers bourgeois étai élégant, maintenant on porte ce qu'on peut 3 casquettes, vêtements uses, sabots, galoches ei 3 bois, et puis Anvers est bi>rbu. Ce qu'il y ; do barbes! Le coiffeur coûte cher, le savon es c, cher et introuvable. L'ne remarque à faire c'est qu'on a beaucoup vieilli eu ces deux ans 3 Mais le moral est bon, malgré l'inaction, malgr 1 ia misère. On espère, on sait que ce sera Ion*; - mais on attend. Seulement on craint l'hiver, qu b ajoutera aux privations. Il y a quelques ,,traîtres", mais ils sont compter. Dans les bassins il n'y a qu'une tren j taine personnes qui travaillant pour les A. lemands ; quelques ouvriers ont aidé à répare 8 les bateaux allemands, ouvriers d'un atel'.er Mais ont ils été forcés? C'est possible. En tou cas, quelques-uns ont été rossés d'importance Il y a aussi quelques employés ^belges de firme t allemandes qui sont retournés au bureau, y tra i vaillent avec des Allemands, 6ont accoquiné 3 avec eux. Ceux-là, on les méprise ouverte 9 ment. * * * Que dire de l'hôtel de Mlle? Au début, cei 3 taine clique et la majorité était pro-allemande J mais tout cela a bien changé, et les pro-Alle b mands deviennent de plus eu plus rares. Pou r ce qui est -de M. Franck et de ces licteurs, o les hait franchement, et plusieurs incidents s d seraient .produits en pleine rue, entre l: 3 dynastie „franque" et les patriotes. Mais je n 5 préfère pas insister trop, l'avenir nous en ap prendra plus. 1 * * * 6 Un mot encore sur la vie : elle est triste c monotone, 6ans découragement. Que voulez I vous, au fond de tout cela, c'est l'inaction qt e est le plus grand ennemi. Rien à faire, qu - bayer aux corneilles. Si certaines firmes on t encore du travail, ce sont quelques firmes d charbons. Au premier abord, on dirait la vill très animée, surtout vers le soir car on se promène beaucoup pour tromper l'ennui. Les cafés sont moins fréquentés qu'au début, ca l'argent vient tout doucement à manquer et les consommations sont chères et certaines Lrès rares. C'est ainsi que le pale-ale et le stout sonc ^8 introuvables, le whisky est une rareté. Lea in bières allemandes sont dans les cafés allemands il. ouverts, mais les Belges, en général, n'y met ar tent pas les pieds. Et les Allemands, revenus? es Polis, en général, jusqu'à l'obséquiosité; jus-}u qu'à éooeurement parfois. Un petit trait ,,Dans un café près du Lyrique, entre un Al-. lemand qui avait habité longtemps Anvers. Il s'y trouvait un expéditeur apversois. L'Alle-n" mand s'avrance la main ten due, l'Anversoia se détourne. Le Boohe va s'asseoir, prend une con >n sommation, vide son verre, so lève, passe der-et r.ère l'expéditeur récalcitrant et lui. prend de lis force la main et la presse: ,,Nous redevien-t]__ drons bientôt amis". ,,Aîi! cela, jamais, s'écrie notre ami furieux". A Ewïêge L}" On distribue 10 Ogrammes de haché de boeuf 36 par personne et par semaine, à raison do cin-is quante centimes par portion. :i- ' # • » a~ Les enfants qui fréquentent les éooles souf-os frent tellement do la faim que nombre d'entre il- eux s'évanouissent ou sont incapables de suivre les cours attentivement. Déjà, la ville leur fai-sait servir, le matin, un déjeuner. Il est ques--a tion de leur donner le goûter, qui consistera en i café et en brioches lb * * * * re La famille Rack, de Liège, compte cinq fils. ,r L'aîné, après avoir été deux ans au front et y avoir conquis le grade de sous-lieutenant du génie, a été onvoye au Congo en qualité d'officier télégraphiste et a pris part à la campagne de l'Est-Africain. Le deuxième, grièvement blessé, au début de i_ la guerre, en qualité d'observateur, a été décoré deux fois; à peine guéri de ses blessures, il a ij repris le service qu'il *n'a plus quitté depuis. Le troisième est sous-lieutenant d'artillerie. 1S Le quatrième est dans l'infanterie et est adju- ; dant depuis longtemps^ lt, i Enfin, le plus jeune, à peine âgé de 17 ans, ls vient de rejoindre ses frères! ! Belle famille, en vérité ! .■s ' i» { A M.alin.es 'e • Le bourgmestre Dessain n'a pas encore été ' relâché. Mieux, on ne lui a pas même permis P d'être interné dans un camp. Le malheureux ■ est enfermé dans une cellule de la prison d'An- , radt, près do Crefeld. , * * * is r_ Les conférences et les concerts n'ont jamais ie été si suivis. On en organise partout. Quc'ques- u unes do ces soirées paraissent très intéres- il- santés. £ A Ginant s Après avoir détruit la ville, Messieurs les Boches ont la prétention de vouloir que les Di-1. nantais da reconstruisent. Les propriétaires qui seront dans l'impossibilité de rebâtir leur j_ maison devront faire enterrer les ruines — qui donnent à la cité mosane un aspect lamentable — et aménager des jardins à la place. On voit par cela que nos ennemis devront re quitter la ville et que, en prévision des photo-a graphes étrangers qui arriveront en grand x nombre, ils veulent atténuer la preuve visible fr de leurs crimes. ^ L'administration communale, en outre, est ie tenue de faire reconstruire le clocher, de l'égli-la se. La ville do Dinant a protesté avec la der-1C nière énergie contre cette contrainte. Les autorités boches ont ,,réquisitionné" une 6omme de 15,000 francs qu'ils offrent à la. ville pour les premiers travaux- auxquels ils l'obligent. •î A Ypres On annonce la mort à Dresde du peintre Pau-j- wels, ancien professeur à l'Académie dé cotte x ville, l'auteur des admirables fresques qui or-,g naient la Halle aux Draps, à lpres. On a trou-[( vé dans son héritage les esquisses des fresques qui ont été détruites par lo bombardement et [r qui représentaient des épisodes de l'histohe de ^ la ville pendant le moyen âge. ;s ■■■g. . o ■ en— ;s i: les Atroeités iupees n ^ a Le U. 41. 5- Il n'est certainement pas étonnant quaprès é avoir, comme ils l'ont fait depuis le début de la guerre, commis d'innombrables atrocités, tant ii sur terre que sur mer, les Allemands craignent 1 de voir leurs ennemis so livrer aux mêmes 1 â pratiques. Ils s'efforcent, essayant do se i- justifier, à faire croire que les Anglais ont i 1- violé les lois internationales et humanitaires, •r Leur conduite s'explique, alors que nous ; f- savons d'après un rapport officiel du gouverne- ment britannique qu'ils ont déjà assassiné ; î- 3.999 civils anglais, hommes, femmes et enfants, et qu'ils en ont blessé 1.693. i~ Malgré tous leurs efforts, les autorités aile- j « mandes n'arrivent à découvrir qu'un seul fait ; > où les Anglais sont soupçonnés .d'avoir commis | une atrocité. Il s'agit du ,,Baralong" dont les marins ! auraient, soi-disant à la date du 19 août 1915, I >, tué froidement l'équipage d'un sous-marin : ï- allemand qui se livrait à ce moment-là à des ir actes de piraterie. , ; ,n I/e gouvernement anglais n'accepta pas la je version des Allemands et proposa d'en référer a à un tribunal .impartial à la seule condition o qU6 les Allemands admettent que le même >- tribunal soit appelé à so prononcer au sujet de trois atrocités commises par les Allemands sur J mer dans les 48 heures qui suivirent l'incident ït i du ,,Baralong". & Cette proposition, inutile de le dire, fut h I rejetée; ce qui n'empêche nullement les Alle-ie mands et tous leurs journaux de profiter de it i chaque occasion du même genre pour mettre lo | des atrocités sur le compte des Anglais, après lo avoir suffisamment dénaturé les événements. se. ncuidmcDi ou ucnra ia Bignen il ieddeiisIZoon âj/l PARDESSUS | m "4 D'HIVER S J I| depuis fl. 27.50. S Sfffj Hofweg 11 \_Hf la Haye. Les derniers temps, le gouvernement allç* mand allégua une nouvelle atrocité qui auran^. été commise le 24 sept. 1916. Ici il est question du' U. 41, coulé par un navire patrouilleur anglais que les Aîlem^aids accusent d'avoir arboré un pavillon ne^ti;e et do n'avoir pas sauvé/ l'équipage. j ' Ces deux allégations sont fausses, cel^ a été affirmé par l'amirauté britannique; qui est exact, c'est que le U. 41 fut coulé. ^ bette date alors qu'il venait de faire sombrer un navire marchand anglais dont il avait abandonné l'équipage dans de petites l%rques à 50 milles des côtes. Yoici du reste'le" rapport de l'amirauté anglaise: ,,Afin que le sous-marin lie plonge pas avant qu'il ne soit à portée "'du patrouilleur anglais, celui-ci arbora un pavillon neutre, ruse de guerre parfaitement légitime; immédiatement après s'en être approché suffisamment, il hissa le drapeau de guerre, comme ordre est donne de le faire à tout» navire anglais, puis il coula le sous-marin. Aussitôt'que possible lo commandant se dirigea vers l'équipage du navire anglais que le sous-marin venait de couler et qui avait été abandonné dans des barques de sauvetage à 50 milles du port le plus rapproché. Après cela le navire de S. M. s'approcha d'une des barques qui s'était détachée du navire coulé par le U. 41 et dans laquelle se trouvaient deux survivants du sous-marin; ceux-ci furent sauvés comme le furent leurs victimes, mais après elle s." Les Allemands no sont pas très adroits lorsqu'ils critiquent l'usage d'un drapeau neutre car les navires do commerce allemands, tant le ,,Emden" que le ,,Moewe", ont fait de même et le droit international a reconnu la légitimité de cette ,.Ruse do guerre" à la sculo condition qu'immédiatement avant l'attaque lo navire arbore lo drapeau national, ce qui avait été fait. Cet incident jette encore un peu plus do lumière sur la mentalité des Boches qui fulminent parce que l'équipage d'un do leurs sous-marins- no fut pas sauve avant celui d'un navire de commerce qu'il venait de co?''~r Cette mentalité, certes, est bizarre mais ell® l'est d'autant plus quand on p^..-_ ^.. „ celle d'un peuple qui, à commencer "par la ,,Lusitania", n'a reculé devant aucune atrocité sur mor. L'amirauté anglaise fait remarquer ironiquement que la première de toutes les obligations consiste à sauver les Allemands mais que, pour ceux-ci, l'obligation réciproque n'existe pas; toute,ru50.de guerre est légitime pour les Allemands alors que, dirigées, contre eux, elles sont toujours toutes illégitimes. Les Allemands on£ afffrnlé que l'amirauté anglaise avait donné d'és ordres afin qu'on ne porte jamais secours à W'équipage des sous-marins; cela a été officiellemeè-ç démenti par lo gouvernement dans uno 'noté du 25 février 1916. ,,Jamais la flotte anglaise n'a laissé périr l'ennemi disposé à so renure ; ce n'est pas parce que nous luttons contre tÇi ennemi qui a une conception do l'honneur et.dvfs lois de l'humanité toute différente de la nôtï-e que nous sommes disposés à changer de méthode." . «r*- t. Appel à tous les Belges en HelUe. Tous les Belges ont le devoir d'apporter leur concours à ia uéfense de leurs compatriotes actuellement livrés aux plus cruelles exaotions de l'ennemi. Il est fait ici un pressant appel à tous lee Belges pour qu'ils apposent leur signature au bas de la supplique que lo congrès des comités décidé d'adresser à S. M. la Reine de P. B. Les listes à signer- sont à la disposition des Belges dans les locaux des Comités'installés dans chaque ville. Les intéressés peuvent également y prendre connaissance du texte de la supplique en question. Nous comptons sur ce geste de solidarité et de patriotisme do la part do tous les Belges réfugiés, hommes, femmes et enfants sans aucune exception. , Les listes doivent rentrer cm Comité officiel lundi prochain,'. Lés signatures doivent dono être apposées au plus tard samedi 2 décembre 1916. Les signatures sont reçues à L Haye, Groenmarkt 29, tous les jours do 11 à 12 heures. Il en est de même pour les Belges résidant à Amsterdam qui peuvent signer oes listes soit au local do 1',,Union Belge", Hoorengraoht 617, tous les jours ouvrables, de 10 heures à mili, soit chez M. Férir, président de la Société Belge de Bienfaisance, au Bazar de la Bourse, ou bien encore aux bureaux de l'„Eoho Belge", N. Z. Voorburgwal 234—240. Les Belges résidant à Rotterdam sont priés de se rendre d'urgence au local du Comité, 38 Kruisstraat, pour y signer les listes qui seront tenues à leur disposition entre 10 et 12 h. ■■■— *-e. t* Il y a un an 80 novembre. La chambre française autorise l'appel sous les armes de la levée de 1917 pour le 6 janvier 1916. Lord KitchçrW; rentre à Londres.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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