L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 11 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/n58cf9kc82/
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2ô«ne Année 1\°. 566 8 cents (ÎO Centimes) «Jeudi il mai 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du rr^atin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. « ., , . _ , « ( Charles Bernard,. Charles Herbleî, Comité de Rédaction: ; „ , , / René Chambry, Emile Pamparé. l'tiiir les annonces, aounnemenis ei venue au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorbur^wal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements) Hollande 31.1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. Catholiques et Socialistes Je crois avoir prouvé, il n'y a pas longtemps, que rien ne s'oppose à la réconciliation des Catholiques et des Libéraux, y aurait-il plus do difficultés au rapprochement des Catholiques et des Socialistes? Je ne le pense pas et je suis loin d'être seul de mon avis. N'allons pâs nous récrier! Voyons plutôt. Et d'abord, n'est-ce pas le Christianisme qui a proclamé le premier et consacré le principe fondamental du socialisme, l'égalité de tous les hommes? Vous êtes tous frètes, a dit Jésus-Christ, et les apôtres n'ont cessé de faire écho à la parole du Maître. Il n'y a plus ni juif, ni gentil, s'écriait entr'-autres St.-Paul, ni grec ni barbare, ni esclave ni maître! Le Christ est tout en to'us. Il est vrai qu'à la différence du socialisme, qui veut l'égalité illimitée, le Christianisme y apporte la limite, nécessaire à ses yeux, du droit de propriété. Bien d'autrui ne prendras ni convoiteras injustement. Supprimer le droit de propriété, ne eerait-ce pas frustrer l'homme du fruit de son travail et briser le principal ressort de l'activité humaine, au grand dam de la Société tout entière? Mais, qu'on y prenne garde, pour nous, chrétiens, le droit de propriété n'est pas illimité non plus. Il s'arrête, il cesse là où. il entre en conflit avec le bien général. Le régimo du tout pour les uns et rien pour les autre* ne saurait s'abriter sous le droit chrétien, sous l'égide du Décalogue. Il y a une limite, où. la célèbre parole de Proudhon devient la vérité: La propriété, c'est le vol. ,.Malheur à vous, s'écriait Isa-ï, qui ajoutez maison à maison et joignez champ à champ jusqu'à ce que vous soyez seuls à posséder dans le pays". Le Prophète ne restreint pas est anathèmé à l'extension illégale de la propriété. Il y a un point où elle peut devenir excessive et nuisible par sa seule forcé d'expansion. Des là elle devient illégitime et l'Etat est qualifié pour y mettre des bornes. Les Père6 Apostoliques n'ont pas été les derniers à condamner les Latifundia. et à faire leur la parole fameuse de Pline l'Ancien: Latifundia perdidere Ita-liam, la trop grande propriété a perdu l'Italie. Leurs successeurs de l'Eglise d'Orient et de l'Eglise d'Occident ne furent pas moins catégoriques à ce sujet. Les grands docteurs -du moyen â^e ont formulé nettement la même doctrine. Les illustres penseurs catholiques du siècle dernier, de Mais-tre, Balmès te Donceo Cortes, l'ont proclamée à leur tour comme une vérité élémentaire et de simple bon sens (Taparelli, Essai sur le Droit Naturel). Inutile d'insister. L'esprit de l'Eglise est si bien égalitaire I qu'à son origine elle pratiqua la communauté des biens. Les premiers fidèles de Jérusalem mettaient tout en commun. Le mien et le tien, ces mots odieux, dit St-Jean Ohrysostôme, étaient inconnus parmi eux. Sans doute c'était là chose essentiellement transitoire, qui ne pouvait survivre à la multiplication des fidèles. Mais le grand idéal de la fraternité humaine devait être pratiquement proposé aux chrétiens ! Et l'Eglise n'allait pas cesser de le leur rappeler, de le tenir sous leurs yeux, les excitant sans relâche à s'en rapprocher le plus et le mieux possible. De là cet enseignement tant inculqué par les Pères et les Docteurs, que nous vivons toujours sous le régime d'une certaine communauté de biens, largement entendue, en vertu de laquelle le superflu des uns doit subvenir aux besoins des autres. Aucun thème n'a été plus familier aux prédicateurs de tous les tenrns. Il est devenu un des lieux communs de la- Chaire chrétienne. Faut-il rappeler aussi que, si le Christianisme à ses débuts fut avant tout et essentiellement un mouvement religieux, il ne laissa pas d'être également, bien qu'en ordre subsidiaire, un mouvement social? Les petits, les pauvres, les esclaves accouraient en foule à cette religion nouvelle, qui leur rendait leur dignité d'homme.et les faisait marcher, sous l'oeil de Dieu, de pair avec leurs , maîtres. Plébéiens et esclaves, aussi bien que patriciens, étaient admis à la clé-ricature et à l'honneur du Sacerdoce. L'église ne faisait aucune acception de per- ] sonnes. Le mérite seul comptait ; et l'on vit * plus d'un ancien esclave s'asssoir sur la Chaire de St-Pierre. A partir de Constantin le Grand 1 esclave était affranchi par le fait même qu'il prenait rang dans le clergé; et il pa!lut un contrôle sévère pour empêcher l'Eglise de se peupler de ministres moins dignes, parce que peu désintéressés. On le voit, pour s inféoder aux riches et aux grands de la tene, le Christianisme devrait renier ses origines et se démentir lui-même. Il y a plus L'idéal des premiers jours est demeuré réalisé dans la vie religieuse. Les couvents ne sont-ils pas de véritables insti-' tutions communistes, la vivante réproduction de la communauté des premiers chrétien de Jérusalem ? Tous y vivent de la même *ie et sur le même pied, quelle que soit leur Naissance ou leur fortune. Nul n'y commande, 4it admirablement Bossuet, et tous T obéissent, la règle seule ordonnant toutes choses. Belle et éloquente leçon pour les Chrétiens demeurés dans le mcsi.de ! Elle leur rappelle leur égalité native. Elle console les humbles et les relève à leurs propres yeux. Elle avertit les grands de ne pas s'en faire accroire, empêchant ainsi l'orgueil et l'égoïsme de prescrire parmi noUs. Comment avec tout cela les catholiques pourraient-ils être réfractaires à l'ascension des classes inférieures? Ce serait renier leurs, origines et mentir à l'esprit même du Christianisme! Sans doute il y a loin de la théorie à la pratique; et, l'habitude devenant une seconde nature, ils ont pu croire en trop grand nombre que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes et que la charité suffisait. à résoudre la question sociale. Et qui donc contestera les merveilles de la charité? EU,e est comme le soleil, dont l'accoutumance nous fait trop oublier les bienfaits. Mais si elle venait à s'éteindre... ! Seulement il ne s'agit pas uniquement ici de charité, mais aussi et surtout de justice. Voilà ce qu'on a trop tardé à comprendre. Que voulez-vous? L'homme, hélas! est ainsi fait qu'il accepte aisément une situation privilégiée à l'excès, même si elle est en contradiction avec ses principes. Mais faites-le rentrer en lui-même: grâce à ces principes il se ressaisira et saura se résoudre aux sacrifices nécessaires. Qui ne se rappelle la mémorable séance de nuit de la Constituante, où, pour parler le langage? du temps, le Clergé et la Noblesse immolèrent d'enthousiasme tous leurs privilèges sur l'autel de la patrie. Quant à l'Eglise elle-même, ce serait la calomnier indignement que de la dire vendue au capital. Non, elle ne prêche pas la résignation aux pauvres, pour mieux permettre aux riches de jouir à l'aise de leurs avantages immérités! C'est là, entre les socialistes et nous, un malentendu bien autrement grave que celui qui nous sépare des libéraux et dent j'ai parlé dans mon précédent article. 11 nous empêche d'unir nos efforts. Si le socialisme n'avait pas surgi si menaçant pour la religion, la coopération du clergé aurait été acquise à bien des revendications ouvrières. Mais voilà : Il voit dans la foi chrétienne la principale défense de l'état social actuel et croit devoir en finir pour avoir raison du capitalisme. Derrière la tour de l'église, disait-on un jour, lë peuple aperçoit l'usine et le château ; et, pour mieux détruire ceux-ci, il veut commencer par abattre celle-là. Eh bien non ! la tour de l'église n'abrite pas plus le château et l'usine que la chaumière et.l'enclos ouvrier! Elle projette son ombre bienfaisante sur les uns comme sur les autres. Car la douleur habite partout, et partout coulent les larmes. Nous prêchons la résignation chrétienne à tous ceux qui souffrent, en haut aussi bien qu'en bas. Ce n'est pas la moins belle partie de notre mission, et elle n'expirera qu'avec l'humanité elle-même. On aura beau faire, l'épreuve sera toujours le lot inéluctable de l'homme en cette vie. La vieille chanson, dont Jaurès reconnaissait un jour, dans un de ses plus beaux mouvements oratoires, qu'elle a séché tant de pleurs, ne cessera jamais d'être de mise. Elle est toujours ancienne et toujours nouvelle, comme la souffrance elle-même. Qui donc nous ferait un grief de continuer à la chanter? Quel meilleur contrepoids aux misères d'ici-bas que la foi aux revanches de là-haut ? Mais loin de nous de prêcher une résignation passive aux maux guérissables, quels qu'ils soient! Aux yeux de l'Eglise la vie est une lutte contre le mal moral avant tout, mais aussi contre le mal physique. Elle encourage ses enfants à se défendre de l'un comme de l'autre. C'est l'inévitable seul qu'elle nous engage à accepter des mains de Dieu, les yeux fixés sur une vie meilleure, où nous moissonnerons d'autant mieux dans la joie que nous aurons semé plus courageusement dans les larmes. Mais arrière l'inertie! Aide-toi, le ciel t'aidera, voilà sa devise. Léon XIII n'a-t-il pas, dans son immortelle encyclique Rerum Xovarum, solennellement approuvé et béni l'effort du prolétariat peur conquérir sa place au soleil, pourvu que cet effort soit respectueux du droit naturel et de la morale du- christianisme ? Cette encyclique est devenue la charte de la démocratie chrétienne.Or, je le demande, y a-t-il si loin de la démocratie chrétienne au socialisme réformiste? Ne tend-il pas à éliminer de son évangile la lutte des. classes et le nivellement absolu? Pourquoi la réconciliation serait-elle impossible? La science économique ne nous apprend-elle pas que tous les intérêts sont harmoniques et solidaires, conformément à l'apologue célèbre du discours de Ménénius Agrippa aux plébéiens retirés sur le mont sacré ? Non ! il n'y a pas d'abîme, infranchissable entre le socialisme élaboré et mûri, tel que par la force même des choses il ne saurait pas ne pas se présenter un jour, et le christianisme, comme le disait un jour notre grand démocrate chrétien Godefroy Kurth, pratiqué jusqu'au bout et achevant de triompher des résistances de l'égoïsme? Il n'y a pas longtemps, M. Louis Piérard parlait ici même du programme d'un représentant socialiste, maïeur de sa commune, M. Pépin, de Pâturages sans doute, ,,l'idéal républicain et de bonnes lois sociales, notamment des pensions ouvrières sérieuses". Mais quoi? L'Eglise ne s'accommccle-t-elle pas de tous le3 régimes politiques? Et puis l'idéal républicain n'est-il pas bien réalisé par un président à vie, un roi démocrate, tel que s'est révélé et s'avère tbùs les jours davantage notre grand et bon Roi Albert? Quant aux lois sociales, ce qui a été fait jusqu'ici n'est évidemment pas le dernier mot des catholiques. Ils ne prétendent pas avoir établi l'équilibre entre le capital et le travail. Ce sera affaire à régler de concert, lorsque les ouvriers auront pleinement voix au chapitre grâce à l'égalité politiqûe, que plus personne ne saurait songer à leur refuser. Ils l'ont si bien méritée! On peut dire qu'ils l'ont conquise de haute lutte, mais à leur manière, et comme elle ne l'avait jamais été, non pas les armes tournées contre leurs concitoyens, mais en mêlant leur sang, pour la défense de la patrie commune, au sang de ceux-là mêmes qui n'avaient pas osé la leur accorder jusqu'alors. Je suis prêtre, et ce que j'écris tourne aisément au sermon. Je finis donc en évoquant le magnifique spectacle sur lequel se ferme l'Apocalypse: ,,la Jérusalem céleste qui descend sur la terre et une ère nouvelle qui S9 lève sur l'humanité' régénérée". Je sais fort bien, je le rappelai encore tout à l'heure, que le bonheur parfait n'est pas de ce monde. „La vie est un combat dont 1a. palme est aux cieux" ! Et il en sera toujours ainsi. Mais ce combat ne saurait-il s'adoucir ? N'y aura-t-il pas toujours assez de misères en cette vie, pour qu'il ne faille pas les aggraver à plaisir par nos lutte? fratricides? Et si la question sociale venait à se résoudre par l'accord des deux parties, ne serait-ce pas en effet dans la mesure du possible, le ciel sur la terre? Il faudrit être naïf à l'excès pour compter sur le retour, de l'âge d'or et le reforgement complet des glaives en faucilles e£ en cocs de charrues.Mais serions-nous donc condamnés à voir sévir, toujours également implacable, la lutte pour la vie? L'humanité n'a-t-elle pas trop progressé jusqu'ici pour devoir désespérer du progrès suprême ? En tout cas l'entente est dans l'air. Pourquoi ne pas essayer de la réaliser? Voici descendre, semble-t-il, la Jérusalem nouvelle! Accueillons-la avec transport et cherchons à l'acclimater parmi nous ! Hosannah ! Paix aux hommes de bonne volonté sur la terre ! Chanoine Heynssens. En Belgique. Les Belges en Beigique ne peuvent plus aider nos prisonniers de guerre. Conformément à l'ordre des autorités allemandes, les administrations communales viennent de donner des instructions pour faire rentrer, dans le plus bref délai possible, les listes de souscription qui circulent parmi le public en faveur des oeuvres créées pour les prisonniers de guerre. Désormais, toutes les oeuvres de ce genre seront supprimées et il ne sera plus accordé d'autorisations pour l'organisation de représentations de bienfaisance, expositions, concerts, etc. ayant le même but. Voici le motif invoqué par les boches pour justifier cette mesure: L'autorité supérieure a estimé qu'il y avait exagération dans les résultats atteints et que les oeuvres créées en faveur des prisonniers de guerre ne répondaient plus à un besoin immédiat (sic). Cette mesure radicale est l'aboutissement de la série d'ordonnances sur la matière édictées en Belgique par nos maîtres, constate le „Courrier de la Meuse", qui sont honteux des secours que nos compatriotes sont contraints d'envoyer à des prisonniers que l'Allemagne a le devoir d'entretenir convenablement. Car tout est . là. D'abord ils ont ordonné de limiter le nombre d'envois à un colis par mois. Puis ils ont interdit l'envoi de pains, gâteaux, etc. Chacun des arrêtés était longuement motivé par un tableau dithyrambique de la situation enviable des soldats prisonniers dans les camps allemands. Comme nos compatriotes, qui en savent là-dessus plus long que les maîtres ne le soupçonnent, continuaient, von Bissing vient de couper parement et simplement les moyens d'action aux oeuvres pour prisonniers. Il reste toutefois à nos compatriotes la faculté d'agir de leur propre initiative. Espérons que nul ne faillira à la tâche. A fESrtajsrelies Tue public continue à être très mécontent de la qualité du pain gris vendu aux magasins communaux. Il semble que le nombre des pains moisis augmente de jour en jour, j A la première réclamation de la part de i l'acheteur, on reprend ceux-ci et on les rem- | place par d'autres, excellents ceux-là. Pourquoi ne les trie-t-on pas avant la mise en vente? Ce serait pourtant si simple. En outre, le déchargement de ces pains se fait sans le moindre souci de propreté. Des paniers pleins de pains sont laissés sur la voie publique, a la merci du premier. ... chien qui passe. Les ouvriers pourraient également éviter de marcher avec leurs sabots fcur le plancher de la charrette où l'on pose les pains, et il serait utile d'afficher à l'intérieur cet avis: „Défense de cracher". Si le service d'hygiène passait devant un magasin communal quand on décharge les pains, il serait forcé d'intervenir. Si la surveillance actuelle ne suffit pas, qu'on la renforce, que diable! * * * Nous reproduisons ci-dessous ces quelques lignes publiées par un journal pàraissanten Belgique et qui montrent combien les vivres se font rares dans la capitale : Entré chez un pâtissier pour acheter n'importe quoi et le moins cher possible, je le questionne, histoire de lui tirer les .. pâtés du nez, sur le sucre : — Etes-vous approvisionné? — Pas du tout ! Il y a quinze jours j'en avais acheté à 230 francs les 100 kilos... — Oh! oh!... — Je ne l'ai pas encore reçu... Depuis, j'en ai acheté à 300 francs, et de la cassonade au même prix. Et savez-vous, monsieur, ce qui est arrivé ? — Sûrement pas le sucre, ni la cassonade ! — Il est arrivé ceci: que ma femme court toute la sainte journée pour avoir du sucre et de la cassonade, et quelle n'en trouve pas. Si ça-continue, nous devrons fermer le magasin !" Du pâtissier déconfit chez une „verdu-rière" bien achalandée; ( — Avez-vous des pommes de terre nouvelles ? — Oui, à cinq francs le kilo... Et elles sont si bonnes ! — Et les autres, à quel prix ? — A 60 centimes. — Mes moyens ne me permettent pas!.. — Moi, dit un chasseur d'hôtel lampant un verre de stout, je peux les acheter à 1 franc le kilo. Mon patron en veut à n'importe quel prix. C'est un type, celui-là!"Si les prix des pommes de terre, de la cassonade et du sucre sont „salés", c'est bien parce que trop de gens, pour des motifs divers, achètent à tout prix, les uns pour s'en vanter auprès des amis, parce qu'ils ne savent pas refréner leur gourmandise, les autres parce qu'il faut que leur commerce ne périclite point, que tel concurrent plus favorisé n'accapare point la clientèle...Rien à faire: on ne changera ni les uns, ni les autres. Faire l'accaparement des den- ' rées, quelle profession tolérée plus lucrative actuellement? L'eau est bien trouble, les pêcheurs se disputent les bennes places!... A Anvers Jusqu'à nouvel avis, la vente de café est de nouveau suspendue. Pendant la première quinzaine.du mois de mai, toute personne peut se procurer une ration de 250 grammes de sucre cristallisé et une ration de 225 grammes de sucre rangé, tous deux £Ï raison de 20 centimes la ration et par tête. Les personnes qui n'ont reçu qu'une seule ration pendant la dernière semaine d'avril ont droit à une seconde ration. Les personnes qui, après la date du 17 avril, n'ont plus reçu de pommes de terre, pourront s'en approvisionner aussitôt que la Kartoffelversorgungstelle aura importé un nouveau stock. On a mis en vente du sel à raison de 30 centimes les 5 kilos. On peut obtenir des veilleuses de nuit à fr. 1.25 la boîte de dix pièces. A Liège Il y a deux mois environ, les personnes désireuses d'obtenir des pommçs de terre pour la plantation devaient aller se faire inscrire au bureau central de ravitaillement, rue Saint-Etienne, 3. Depuis lors, les souscripteurs étaient demeurés sans nouvelles et ils se demandaient avec raison si on ne les avait pas oubliés. Nous apprenons que les souscripteurs, peuvent se présenter au bureau de la rue Saint-Etienne, pour prendre livraison de la commande, à raison de 15 kilos de pommes de terre par 100 mètres carrés de terrain disponible. Le prix fixé est de 25 centimes le kilo. Lés intéressés devront se rendre au dépôt communal de la .rue du Vieux-Mayeur, 10, en vue de payer et d'enlever le stock auquel ils ont droit. * * * Une conférence d'ouvriers mineurs a eu lieu à Seraing sous la présidence du citoyen Merlot; échevin. Trois cents ouvriers y assistaient. Le président a recommandé le calme, disant aux ouvriers q^e, s'il n'y avait pas de pommes de terre et si le pain était rare, ce n'était pas la faute des patrons. Les ouvriers ont décidé do reprendre le travail lundi matin. A 4 heures du matin, Seraing présentait une animation extraordinaire.A 6and Cinq personnes d'un même ménage viennent de succomber par. suite d'emp"oisoune-ment. Quoique les détails précis manquent, le public sait déjà que ce sont des marchandises d'un bureau de vente du comité d'alimentation qui ont causé l'empoisonnement. Le parquet poursuit activement l'enquête. Un fait curieux, c'est qu'alors que le mari, sa femme, son frère et, ses deux soeurs ont été empoisonnés, la fille n'a rien du tout. Elle a été interrogée par le parquet et incarcérée à la maison d'arrêt. A Malines Dès que les travaux de déblai des ruine des Bailles de fer ont été achevés, on a p constater quel effort matériel et artistiqu serait nécessaire pour doter à nouveau Mal nés d'une artère qui rappelât aussi bien qu les Bailles de fer Ja grandeur de son passé Pour obtenir le cachet artistique qu'un vieille artère comme les Bailles de fer peu réclamer des façades qui la bordent, M. Va den Berghe préconise l'ouverture d'un cor cours permanent de façades et l'obligatio pour les propriétaires de construire dans u style déterminé. Rien ne serait plus facil que d'aligner en cet endroit [la plus joli collection de façades Renaissance qui ê puisse rêver. Nos archives gardent les plan de certains pignons si jolis: pourquoi n les reconstruirait-on pas, d'autant plus qu ia moindre de nos ruelles offre matière nos architectes? * * * La fabrication du meuble malinois es dans une situation difficile par suite de 1 difficulté des exportations. Les quelque ateliers qui ont rouvert leurs portes dans 1 but de procurer du travail à une partie d leur personnel vont devoir les refermer Ces jours derniers, le Syndicat des ouvrier du meuble a couvert les murs de la vill d'énormes affiches dans lesquelles il expos ses doléances: ,,La situation de l'ouvrier v de mal en pis, par suite de la cherté excej tionnelle des vivres et de la rareté d ceux-ci. Aucune amélioration n'est à espère avant la fin de la crise actuelle, c'est-à-dir avant longtemps, et l'industrie en ressen la première le contre-coup. Est-il admis sible que, dns ces conditions, les patron diminuent les salaires de huit, et, dans cer tain atelier, de vingt-deux centimes (e: moyenne de dix) en comparaison des salaire payés avant la guerre ? ' ' Un comité s'est créé pour remédier dan la mesure du possible à cette crise doulou reuse pour tous. Dans le 55 a i si si u t La Société nationale des chemins de fe vicinaux continue à favoriser dans la mesur du possible nos principaux ateliers de con struction en leur commandant des lots d voitures pour ses différentes lignes électri ques. Nos industriels se plaignent de la diffi culte de plus en plus sérieuse de trouve des matières premières et de la cherté gran dissante de celles-ci. La fonte, les fers, le huiles„ etc., sont très en hausse. Le travail reprend peu à peu dans no fabriques cl'émailleries dont le centre prin cipal de fabrication en Belgique est la vill de Gosselies, dans le pays de Charleroi. Avec le retour des beaux jours, le travai reprend peu à peu dans les carrières d pierre bleue du Hainaut et notamment 1 Soignies et à Ecaussines. // y a ufî an 11 mai 1915. — En Belgique, une atta que allemande sur Saint-Georges enrayée les Belges jettent une tête de pont sur l rive droite de VJser, au nord de Dixmudt et au sud gagnent du terrain; à l'est d'Y prêt attaques allemandes avec nuages asphyx' ants. Bombardement de Bergues par les Al lemands: 12 mortsy 11 Blessés, tous civîli Un gros ouvrage allemand et une organi satioii. de tranchées sont enlevés par le Français sur le chemin Loos-V ermelles. u Notre-Dame-de-Lorctte, nos troupes pi'en nent d'assaut le grand fortin, sud, la cha pelle et toutes les tranchées sud, repoussen une contre-attaque et progressent vers Sou chez. A Qarcncy, investissement de 'la pc sition allemande; nos troupes s'emparen de plusieurs groupes de maisons, qu'il occupent dans la partie' est du village e font plus de 300 prisonniers. A Neuviïlt Saint-Vaast, ayant repoussé des contre-atta ques ennemies, ils occupent le cimetière e la partie sud-est du. village. Un avion fran çais bombarde un hangar cle Zeppelins Maubeuge. Un Taube sur Saint-Denis cinq bombes, six victimes. Front oreintal en Galicie, 'les Allemands traversent l Visio ka. Constructions et Hypothèques maritimes. (Suite et fin) En Franoe le remède à la situation ser [e même que celui qu'adoptera probable ment l'Italie; ici de même, de nouveau: chantiers seront à édifier. Mais il serait im prudent de rester inactif en attendant que le bateaux sortent des établissements à orga niser. Aussi, le Gouvernement françaii i-t-il déposé un projet relatif à l'accroisse oient de la flottille commerciale au moyei d'avances d'espèces à faire aux amateur français. A partir de la promulgation d la loi, et jusque l'expiration des deuz mois qui suivront la signature de 1a- paix des subsides seront accordés, sous de mi nutieuses garanties^ à des armateurs fran çais pour l'achat de navires à propulsion mécanique alliés ou neutres. Le crédit .de-s mandé s'inscrit par cent millions. Le Gou-ir vernement a jugé que la France doit se pro-e curer immédiatement . au dehors un cer-.- tain nombre de navires de remplacement et e de complément, afin de disposer, lià. paix . venue, d'un matériel suffisant pour enta-e mer sans retard la lutte nautique dans la-t quelle elle est résolue à s'engager énergique-n ment pour la défense de ses industries et de - son, commerce. n Mais le projet en question ne résoud n pas le problème que se sont posé les Fran-e çais ambitionnant le relèvement de la ma-e rine marchande française ; il permettra o tout au plus de faire face aux exigences s d'une période transitoire, dont la fin coïn-e cidera avcc une situation réclamant un plus e grand effort. Si la France entend alors ri-à valiser avec les autres nations maritimes, elle devra former une flotte à la hauteur de la concurrence mondiale. Beaucoup est à instaurer ou à compléter - sur ce terrain : chantiers de construction, personnel tech-a nique et ouvrier ; enfin, des capitaux ser s ront à trouver. C'est une appréciation que e traduit le procès-verbal d'une séance tenue e le 16 septembro 1915 par la Chambre Syn-• dicale de la Marine de Nantes. Ce docu-s ment renseigne que M. de Monzie, ancien e sous-secrétaire d'Etat de la Marine Mar- 0 chande, a proposé de faire intervenir le a crédit de l'Etat au point de vue maritime sous la forme d'une banque hypothécaire e nationale qui serait pour l'armateur ce que r le Crédit Foncier est pour le propriétaire ® de biens immeubles. L'idée n'est pas nouvelle; elle servait déjà de thèse en 1876 au projet de M. An-s sehne, de Marseille, qui jetait ce cri, si sauvent répété depuis : ,,Notre marine mar- 1 chande se meurt!", et qui conseillait d'en-3 rayer la décadence par l'organisation du crédit maritime destiné à aider au dévelop-s peinent de la flotte de commerce française. Il dénonçait ce fait que les Anglais, les Allemands et les Hollandais suppléaient dans les proportions des deux tiers à l'insuffisance de la marine nationale. Il estimait la présence des compagnies maritimes étrangères dans les ports français comme étant un 1 péril. Il faisait appel à l'initiative privée e pour inaugurer le crédit maritime, pour le constituer fortement et proposait qu'ensuite B l'Etat conférât au groupe, solidement constitué et ayant prouvé sa vitalité, des privilèges semblables à ceux dont jouit le Crédit Foncier, comme de contracter des em-r prunts remboursables au moyen de lots, de primes, etc. L'économie du projet reposait s sur la double base du prêt hypothécaire et de l'assurance. s Le projet souleva des objections, dont les plus caractéristiques furent publiées dans 3 1',,Economiste français" par M. Arthur Mangin, qui voulait bien reconnaître une certaine importance à la question de savoir 3 si les navires qui entrent dans les ports 1 français et qui en sortent sont des navires français ou des navires étragers, mais - ajoutait que ce n'était pas la question, principale. La- division du travail, continuait-il, est vraie pour les peuples comme pour les individus, et» l'Angleterre en développant 1'.'industrie des " transports par mer a rendu service à la ' France qui le lui paie. Il s>uteniwt. en 1 outre, que les institutions de crédit foncier ' sont la conséquence du taux rémunérateur ' des loyers, et non la cause de l'extension de la bâtisse. Depuis le temps où ces idées virent le " jour, l'opinion et l'expérience ont fait justice de quelques-unes. Si nous les avons ré-'9 sumées c'est parce que certaines pourraient être reprises, ce qui rend leur réputation opportune. La lutte pour la vie entre nations, qui est une des conditions domi-1 nantes de notre siècle, s'oppose à ce que n'importe laquelle d'entre elles accepte de dépendre d'une autre.La^ marine marchande f ne fait pas que convoyer les marchandises: $ elle sert de lien entre le producteur et le ^ consommateur étranger; laisser cette fonction d'intermédiaire à un concurrent est dangereux. Les Belges ont vu souvent l'éti-quette ,,Made in Germany" apposée sur leurs fabricats par ceux à qui ils en abandonnaient le transport. On peut prétendre que payer les services est chose juste, , mais en l'espèce le paiement se fait en or ou en, 1 valeurs équivalentes, détail qui fut négligé par le collaborateur d'un journal voyant —-, avec raison — dans le régime monétaire bimétaliste la cause d'une regrettable émigration de l'or. Aujourd'hui que la France acquitte annuellement 300 millions de fret à l'étranger, le problème des transporte par voie océanique mérite une attention très avertie. D'un autre côté, s'il est admissible que les hypothèques sur terrains et maisons furent provoquées par le nombre toujours croissant des constructions, il n'en est pas moins vrai que ce mode de crédit donna, i dans 'la suite, une immense impulsion à la - bâtisse. En oas d'existence et de fonction -: nement normal de l'hypothèque maritime, - il en serait de même pour la construction s des bateaux. Les besoins de cette industrie - ayant fait naître le crédit maritime, et i celui-ci fondé sur des bases fermes, accen- - tuerait l'ascension désirée, nécessaire, de î l'industrie navale. s Revenons au projet de M. Anselme. Si a son auteur ne tendait pas au préalable la 3 main au Dieu-Etat au profit de toutes les , initiatives attendues, ses propositions ne - mènent pas moins à un régime de faveur. - Le projet constitue un louable effort, le 1 ■

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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