L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 16 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/862b854j5m/
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3«n»e Année N®. 935 S cents L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matlsi paraissant en Hollande. Belge es/ /s#/» «le Famille. Toutes les lettres doivent être adressées .« bureau de rédaction: 2. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. ^ Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herîjîet, Comité de Rédaction: ^ Reng chambry, Emile painparé. Pour les annonces, abonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hoilandeft. 1.50 par mois. Etranger H.2.OGparmoie Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le fiascs Internatienaliste Un peu de clarté commence à se faire dans I h manoeuvre de Stockholm. Non point que dès le premier abord il put subsister le moindre doute sur la portée d'un congres convoqué par des Hollandais germanophi es sur les suggestions de Scheidemann et d Ebert qui obéissent à leur tour aux instructions du gouvernement impérial. Mais il existe tant de trouble dans les esprits autrefois les plus clairs, les consciences ont été tellement bouleversées -depuis trois aus bientôt que dure cette guerre, que d'aucuns ont pu se laisser tromper par certaines apparences. Qu'un Troelstra se rende à Stockholm via Berlin, où il a une longue conférence avec le ministre des affaires étraneères Zimmerman, cela n'est pas seule-ment°que suspect. Troelstra est un agent boche, sans plus. Mais qu un Branting, le chef du parti socialiste suédois, un ami do la France, à qui nous devons peut-être de n'avoir pas vu la Suède germanophile se ranger aux côtés de nos ennemis, assume la présidence de ce congrès, il y a^ là de quoi 6'étonnfer cour nie ou s'est étonné également d'avoir vu le Hollandais Vliegen, un autre anii de la France, s'entremettre pour entraîner le parti socialiste français dans cette ^Les Benaudel et la majorité ont tout de suite flairé le piège et ont catégoriquement refusé. M. Longuet et la minorité ont d au-très sentiments. Ils veulent aller à Stockholm et, comme M. Jean Longuet 1 écrivait au ,,Temps", poser la question de l'Alsace-Lor'raine devant le congrès. Même M. Longuet se flatte do faire proclamer qu'il n y a pas de prescription contre le Droit, et que ■ le crime commis en 1871. contre lequel a peu.. ] près seuls en Europe Karl Marx, Bebel et ; Liebknecht ont protesté, doit être répare. -Illusion généreuse, oui, mais par trop naïve. Jamais les Allemands, pas plus que Troelstra | et consort, n'admettront un débat là-dessus. , lis pensent sur la question de l'Alsace-Lor- ; laine <5omme feu Bismarck lui-même, et, ; champions de l'impérialisme allemand, ils ] sont bien décidés à se mettre au travers de j ce qu'ils appellent l'impérialisme français, -i • Aujourd'hui l'Allemagne jette le masque. ' Elle refuse aux socialistes du parti de Haase le3 passeports néfcetsaires pour aller a Stockholm. Elle n'a que faire de ces trouble-fête, de ces brouilleurs de cartes dans un I scénario où tout a été établi d'avance par Scheidemann et Bethmann-Hollweg. Pour- s les neutres, même pour un Troelstra, il pa- , raîtrait difficile de ne pas donner raison en , public aux hommes qui, après avoir vote les crédits de guerre le 4 août 1914 et approuvé la violation de la neutralité de la Belgique, j sont, depuis, venus à récipiscence, contre < ceux' oui continuent'de soutenir la, politique < de proie de l'Allemagne. Et, dans ces condi- , tioris, les résolutions du Congrès^ auraient ] quoique calice de se rapprocher d'une paix , fondée sur le Droit plutôt que de la paix s germanique fondée sur la violence et le ( crime. ' Dans ces conditions, l'Allemagne ayant i découvert son jeu et les Troelstra, promo- c teurs de la manoeuvre de Stockholm, étant t apparus sous le jour fâcheux d^gents à tout < faire de Guillaume, la naïveté des socialistes j qui se disent amis de l'Entente et qui persisteraient à vouloir se rendre complices du \ ■ coup monté par Scheidemann et Bethmann- ; Holhveg devrait changer de nom et s'appeler { bcHse ou- traîtrise. Au surplus, doux décla- 1 rations importantes, une interview de Van- 1 dervelde et l'article de Hyndman, le chef du 1 parti socialiste-revolutionnaire anglais, dans c l'„Observer", viennent à point pour dissi- ; per tout malentendu dans cette affaire, ïïvndman a mis merveilleusement on lu- s mière les rétroaotes, la trahison des socialis- i tes allemands à l'égard de l'Internationale ; dont ils se réclament aujourd'hui, et, disons- f le en passant, il se montre plutôt sévère pour t le Belge Huysmans et le Hollandais Troel- ( etra. Quant à Vandervelde, arrivé à Stock- i holm pour se rendre en Russie, il a déclaré qu'il était impossible à des Belges comme à c des Français et des Anglais de donner la c main aux socialistes majoritaires allemands c alors que ceux-ci tendent 1 autre main a leur ] empereur. 1 Ainsi le fiasco du congrès de Stockholm s apparaît comme certain, même avant sou 1 ouverture. La dernière manoeuvre tentée pour le sauver aura-t-elle du succès? Ayant c reconnu que Troelstra et les Hollandais 1 n'avaient aucune qualité pour convoquer ce c congrès le bureau a décidé de faire faire les c invitations par le parti ouvrier russe^ On j peut craindre que celui-ci ne se laisse séduire pans prendre garde qu'il détruirait au de- 1 hors l'oeuvre qu'il s'efforce d'accomplir au 1 dédans contre les éléments extrêmes, à savoir j la préparation du triomphe final des démo- t craties sur les monarchies absolutistes. Il est i à espérer que ce paradoxe sera épargné à s l'Histoire, d'un peuple russe qui ne se serait 1 affranchi du tsarisme que pour imposer au \ monde le joug de l'impérialisme allemand, s Charles Bernard. t il y a un sn \ 16 mai 1916: Les Belges réfoulent un -détachement allemand qui tentait de prendre pied dans une tranchée sur l'Yser on nord de Dièmude. a Les troupes britanniques enlèvent 250 r] yards de tranchées à Vennemi sur la cote de 1. ~ il Les socialistes réformistes italiens La Guerre et la Paix Interrogé au moment où il sortait du Congrès socialiste réformiste, le député Berenini a déclaré: ,,Sans vouloir, faire le prophète, je crois :jue la fin de la guerre ne saurait être très Slcdgnée et que ce sera pour nous la victoire. Les raisons idéales et politiques qui nous ont poussés dans le conflit ont déjà eu le réconfort de la réalisation. ,,La révolution russe, l'intervention des Etats-Unis d'Amérique sous le drapeau du message de Wilson, les promesses — peu impolie leur sincérité — de réformes démocratiques lancées par le kaiser, la conscience renouvelée dans le monde entier I''institutions et de rapports profondément démocratiques sont déjà la victoire. Qui aurait pu prévoir une si vaste, si grande, n profonde révolution à si brève échéance i/vant la guerre? ,,Qui pourrait en prédira autant et sûrement pour l'avenir si les peuples et les nations qui ont loi, pensée et mission de civilisation ne s'étaient pas dressées en armes contre la "barbarie et l'hégémonie allemande? Il n'est pas difficile, comme on voit, de répondre à ceux qui s'en vont criant tous es jours: , ,Paix, paix", et qui se couronneront de gloire le jour où elle se fera."- i HOMMAGE A LA BELGIQUE M. Wilson, en recevant le 26 avril dernier e baron de Cartier, le nouveau ministre de Belgique en Amérique, lui a exprimé sa plus profonde sympathie pour le sort de son pays. ,,J'ai la plus grande admiration, a dit le président, pour votre noble Roi qui défend es armes à la main la cause sacrée de son Days. Je vous prie de vouloir bien lui renouveler l'assurance de mon admiration et de a haute estime en laquelle je tiens ses sen-ements amicaux. Non voeu le plus sincère »st que, la guerre terminée, la Belgique misse, sous son règne, resplendir de prospé-ité: j'ai foi en son peuple, dont l'industrie, 'énergie et la persevérance répareront ; >romptement ses désastres et rendront à fotre pays la place qu'il doit occuper parmi es nations prospères et pacifiques du nonde." ■ qa..i lue fera-t-on de Constantinople ? De 1',,Eclair de Montpellier". — (Concluions d'un fort intéressant article de M. J. le Morgan, spécialiste très autorisé des ques- ' lions d'Orient): Quel gouvernement donner à ce nolivel 3tat? Le régime républicain? Il n'y faut )as songer; car la population de ces districts , ! îst si mélangée, les intérêts sont si compli- ■ [ués, multiples et opposés, — que.ee serait , ouloir créer un foyer permanent de querel- i es, ce serait mettre Constantinople à la nerci de la première puissance venue dispose à payer son influence. La question des létroits demeurerait tout aussi dangereuse t préoccupante que par le passé. C'est donc in pouvoir indépendant de la population [u'il faut établir, un gouvernement qui, ] out en assurant les libertés auxquelles ont < Iroit les divers éléments, ne soit pas exposé , devenir le serviteur de ses administrés. Ce gouvernement, on n'en peut'pas trou-rer la téte à Constantinople même, on ne >eut pas non plus l'aller chercher chez les randes puissances, et il en est de même pour 'armée (police), pour les tribunaux, pour i es finances et les rouages principaux de 'administration. C'est à de petites puissan- j es qu'il conviendra de s'adresser, à des pays >rotégés eux-mêmes par les grands Etats 3 Certainement, celui d'entre les neutres qui < era chargé de gouverner à Constantinople, < ,u nom de l'Europe entière, tirera de grands ,vantages commerciaux de cette situation, il ournira le chef de l'Etat, .les hauts fonc- , ionnaires, «es troupes seront payées par ] Constantinople. C'est donc une véritable fa- ; eur qu'on lui fera. i Or, ,,de tous les petits peuples de l'Europe t ui ont souffert de la guerre, sans aucun j îoute la Belgique est le plus méritant; liîi iffrir comme colonie les territoires du Bos-. >hore ne serait qu'urt acte de justice, une ( tiodeste réparation des malheurs survenus à on peuple;" et l'Histoire est là pour guider ( s choix des membres du congrès de la Paix. s Le 16 mai 1204, le fils de Baudouin VII, { [o Flandre, fut, sous le nom de Baudouin j er, couronné par l'armée latine empereur ans Sainte-Sopnie de Constantinople. Tel . st le glorieux précédent en faveur du peu- ] >le flamand, aujourd'hui des Belges. ^ ( Le prince qui occupera le trône des Césars : ie peut revêtir la pompe antique des Basi- \ 3Ïs; les moeurs politiques modernes s'y op- ( iosent; il ne peut être souverain constitu- j ionnel suivant nos usages. Son gouverne- 1 lent doit être établi d'une manière toute péciale basée sur les intérêts des peuples sur ; ssquels il exercera son pouvoir et sur les de-oirs de ses Etats envers les grandes puis- < ances protectrices. Ce n'est'pas la constitu-ion facile à établir sur pied viable, mais c I n'est pas impossible de trouver une solu- } ion, si les hommes qui seront chargés d'en ( laborer le projet sont initiés aux choses de . 'Orient. ^ Une protestation du pape Le Pape a fait remettre au gouvernement 1 Uemand une protestation formelle contre les éva-stations et. les déportations ordonnées par 4 ) haut commandement allemand au moment de abandon des régions de Roye et de Noyo'n, [s En Belgique. lis prennent les navires neutres Les Allemands sont capables de toutes les mauvaises actions. Il n'y a guère que le professeur' Steinmetz qui n'en soit pas convaincu. Mais leur anidace, si accoutumé qu'on y soit, a déptassé sur mer les pratiques les plus • odieuses des anciens pirates. Le récit di capitaine du ,,Camilla" qu'on va lire nous montre à quel point les officiers de la marine impériale se conduisent. Ils ont volé lé navire: cela ne fait aucun doute et le capitaine est très catégorique à cet égard. Le ,,Camilla" était consigné à l'ordre du Relief Fund de Belgique. Il portait extérieurement tous les signes distinctifs nécessaires. Il avait un sauf-conduit du gouvernement allemand. Alors? Que vaut un sauf-conduit du gouvernement de Berlin ? Ce que vaui la signature du roi de Prusse apposée au bas du traité garantissant la neutralité de la Belgique. Mais cédons la place au récit du capitaine du ,,Camilla" qui vient de le confier à un rédacteur du ,,Bergens Tidende": ,,Le 20 février nous étions prêts à prendro [a mer. Nous nous trouvions à New-York. Le 28 je reçus seulement le sauf-conduit du gouvernement anglais et le 2 mars celui du gouvernement allemand, — ce dernier par l'entremise du ministre de Suisse à Washington.Nous partîmes pour Halifax où nous fumes retenus trois jours. Enfin, nous prîmes librement la mer. Arrivés en vue des côtes britanniques, aoufe sommes arrêtés par un croiseur anglais. Examen de nos papiers. Nous pouvons poursuivre notre route. Le lendemain, un croi-~ ;eur français nous arrête. Des renseignements par sans fil sont demandés à l'amirauté-anglaise. Ordre est transmis de nous .aisser librement naviguer. Nous repartons, mais, pour ne plus rencontrer de navires de guerre, nous faisons route plus au nord. Le Ir avril, nous sommes arrêtés par un sous-narin allemand. Un officier et trois matelots montent à bord. A brûle-pourpoint l'Allemand m'annonce que mon navire doit être coulé. Je proteste. J'exige que mon bateau soit con-iuit dans un port allemand. L'officier ne tient aucune note de ma protestation et, braquant son revolver sur moi, me dit: ,,Si vous ne quittez pas le bateau, je vous tue". J'étais édifié. Toute protestation eût été mutile. Je donnai donc ordre à mon équipage de prendre place dans les canots de sauvetage. Ceux-ci étaient prêts. Chaque loin me emporta des vêtements de rechange. Vlalheurèusement, on s'aperçut plus tard ]ue le baril d'eau potable du premier officier avait laissé échapper tout son contenu. Uomme l'officier n'osait plus retourner à bord du ,,Camilla" pour remplir son baril, je lui donnai la moitié du mien. Il était 1 1/2 heure'de l'après-midi. Nous nous trouvions à 150 milles de la côte la plus Droche, le Jutland. La direction du vent nous incita à faire •ames vers la Norvège. La brise était fraîche it la mer assez houleuse. Nous vîmes bientôt Je gros flocons de flumée sortir de la chemi-lée de notre navire, ce qui nous prouva que es Allemands mettaient les machines en marche. J'ai la conviction absolue que mon vapeur a été amené dans un port allemand. Au commencement, nos deux chaloupes îaviguèrent de conserve, attachées l'une à .'autre par une remorque, mais, comme la uer devenait de plus en plus démontée, nous :umes obligés de couper le câble qui nous •eliain-. Je donnai ordre au premier pfficier l'être très économe de vivres, surtout d'eau, :ar nous avions perdu tout espoir d'être iperçus le même jour par un autre navire. Nous étions trempés. Nous souffrions énormément du froid intense. Vers le soir, e chauffeur Johannes Aarberg, de Bergen, igé de 17 ans, mourait, bien que j'eusse enté l'impossible pour le maintenir en vie. re l'avais pris à côté de moi et entouré de non ^pardessus. La nuit nous immergeâmes son cadavre. Le matin suivant le matelot Ulrik Strom, le Bergen également, âgé de 21 ans, tombait en syncope et mourait peu après. Lors-[ue nous laissâmes tomber au fond des flots a dépouille funèbre, chacun de nous s'in-errogea,: ,,A qui le tour?" Cette impression, e ne l'oublierai de ma vie. Le Jeudi-Saint le vent souffla en tem->ête. Nous embarquons continuellement de 'eau. Cette nuit-là, la plupart des nôtres itaient brisés de fatigiie. Nos bras et nos ambes étaient gonflés. Nous dévions lever îos bras à l'aide de nos mains! Je commentai à craindre pour la vie du troisième nécanicien et d'un de mes matelots, de lationalité hollandaise .Je devais faire mon >ossible pour que personne ne tomber en lommeil, car c'était sinon la mort certaine. Les trois chiens que nous avions dans notre :haloupe moururent de froid. Le soir du Vendredi-Saint, à vingt milles Lu bateau-phare ,,Udsine", nous rencontrâ-nes le vapeur danois ,,Brattingborg" sur lequel nous fûmes hissés à l'aide de filins: tucun d'entre nous n'eût eu la force de [ravir l'échelle qui donnait accès au pont. Nous avions tous le plus grand besoin de ecours médicaux. Le vapeur se rendit alors i Skudesness. Plusieurs d'entre mes hommes t moi-même dûmes nous laisser amputer les >rteils que la gangrène commençait à ronger. Voilà le récit fidèle de mon atroce odys-ée."-1' 7 Retenons cette .phrase : J'ai la convictior absolue que mon vapeur a été amené dans un' port allemand." .Là, le3 Boches le re> peignent, modifient quelque peu la mâture, essaient de lui donner un aspect qui permettra de le faire naviguer après la guerre sanî qu'on le reconnaisse.. Toute leur honnêteté tient là-dedans. Quand ils annoncent qu'ils ont torpillé des navires devant leur côte, or peut croire qu'ils les ont amenés en Aile-magne. Réquisitionner ( ?) des navires neutres, — voilà où ils en sont. Personne ii'er sera surpris. A Bruxelles Le nouveau gouverneur général von Fal-kenhausen s'appelle Louis ! Il a signé déjà un grand nombre de communiqués. * * * Le jour de la Pentecôte des billets de la tombola au profit des déportés seront mis en vente dans les rues de la capitale. * * # Mercredi, vers 5 heures et demie de l'après-midi, un terrible éboulement s'est produit à l'Ancienne Boucherie, vue Marché-aux-Herbes. Soudain les passants, nombreux à ce moment, entendirent un fracas épouvantable: la moitié de l'immeuble, jusqu'au coin de la rue des Harengs, s'écroulait. Dos cris d'effroi s'élevèrent de toutes parts, tandis qu'une poussière intense se répandait autour de l'immeuble. Tout do suite, des hommes courageux s'élancèrent dans les débris, se dirigeant vers les endroits d'où partaient des appels au secours réitérés. Au rez-de-chaUsséo de l'Ancienne Boucherie il y avait, on le sait, plusieurs magasins et un restaurant. Les pompiers arrivèrent immédiatement et procédèrent aux travaux do sauvetage. Une foule immense était aussi accourue, que la police maintenait à grand' peine. Quant aux causes de la catastrophe, on croit pouvoir les attribuer à la vétusté de" l'immeuble. L'enquête fera la lumière à ce sujet. * * * On lit dans un journal emboché : ,,Au marché Sainte-Marie étaient convoqués pour le contrôle les 8000 chômeurs du quartier du centre et ceux du hameau d'Helmet. Dès 8 heures du matin, les hom'mos et les femmes, dont beaucoup avec leurs enfants, faisaient la file rue de la Constitution. Le contrôle s'opérait avec une grande lenteur: à 10 h. •£, on voyait encore des chômeurs qui attendaient depuis 8 heures. Peu à peu, la foule devint menaçante; cai cria, on se bouscula, des femmes furent renversées et piétinées. Tout à coup une porte donnant accès au marché fut enfoncée et la.foule se précipite à l'intérieur pour arriver au contrôle. Le seul agent de service ne put retenir tout ce monde en colère. Voyant qu'ils allaient être débordés, les employés cessèrent la besogne et l'un d'eux annonça au public que les opérations du contrôle étaient remises à mercredi. Les chômeurs se retirèrent en criant et en sifflant. A la cantine de la rue Voglet, où a lieu la distribution de la soupe, les clients se battaient pour se frayer un passage. Quant à la charcuterie de la rue Henri Bergé, annexée au magasin communal de la chaussée de Haecht, des gens y ont fait la file toute la journée sans être servis. Dans l'après-midi, à un certain moment, l'un des employés a bien voulu cesser sa partie de cartes et annoncer au public que la viande n'était pas arrivée..." Mais quand les Boches déportent et que des scènes atroces se produisent, le même journal se garde bien d'en faire mention. * * * Un lecteur nous écrit qu'l existe un ^Bulletin périodique belge des oppositions sur les titres au porteur volés, perdus ou détruits", honoré d'une souscription du gouvernement belge et paraissant à Paris, 11 rue Bassans. Il est utile que nos lecteurs connaissent le titre de ce journal au cas où les Allemands fractureraient les coffres-forts. A Anvers De nombreux faux billets de 20 marks sont en circulation. Ils sont assez bien cqntroflits, mais en les examinant attentivement on s'aperçoit que les billets faux sont imprimés sur papier lisse. L'aigle bleu est beaucoup plus petit et moins distinct sur ces derniers. Le mot ,,Reichsbank-direktorium" est aussi plus large et les deux petits timbres rouges sur la partie inférieure 6ont beaucoup plus faibles et plutôt brun foncé que rouge vif, de même que les numéros. Au verso, la contrefaçon est bien plus apparente. Dans la série de cercles qui entourent le chiffre 20, les billeîs authentiques portent en petites lettres blanches fort distinctes sur fond bîeu: ,,Zwan-zig Mark". Sur les billet-s faux, l'impression est brouillée et quasi illisible. Les deux indications ,;Wer Banknoten". etc., sont en caractères plus grands et peu nets, et les numéros, sont aussi brun foncé au lieu «le rouge vif. * * * Nous apprenons le idécès de M. Ferdinand de Marbaix, conseiller provincial et échevin de la commune de Meerhout. Le défunt avait cinquante ans. * * * L'Oeuvre de la Goutte de lait, cantines pour jeunes mères et enfants malingres, voit 'les difficultés de sa mission augmenter de jour en jour. Le Comité qui s'occupe de la question du soutien de la première enfance vient dû décider l'augmentation des subsides accordés et d'autoriser la création de nouvelles sections. Les accouchées bénéficieront désormais pendant dix mois après la naissance de leur bébé. D'autres mesures, qui seraient jugées .utiles, pourront être prises.^ ^ ^ Le seizième bulletin hebdomadaire donne les chiffres suivants: Alouvement de la population du 15 au 21 avril: naissances, 51, dont 5 appartenant à la ! population boche; décès, 128, dont 9 dans la : population boche. Seize mariages ont été célé- I brés. Un divorce a été prononcé. Dans la liste des causes de décès, nous trouvons les cas de maladies infectieuses suivants : rougeole, 19 ; coqueluche, 3 ; diphtérie, 1 ; tuberculose pulmonaire, 22. A Liège M. Laloux, de Liège, est frappé de 100.000 marks d'amende parce que son fils a passé la frontière sans demander l'autorisation de nos i ennemis. Le notaire Dieudoney, d'Ans, pour le même motif, s'e«itend condamner à 10.000 marks ainsi que M. Hamalle» # * * Voici un court résumé de l'acte d'accusation dans une grave affaire, dont la Cour d'assises a commencé l'examen ce jeudi 10 mai: Le mardi 22 décembre, Jean Sossois, apprenti, âgé de 15 ans, habitant chez ses parents à Vierset-Barse, ne rentrait pas au domicile paternel après sa journée faite chez le bourrelier Servais, de Strée. Son père, accompagné de deux parents, trouva le cadavre do son fils dans le bois, la gorge coupée. La jeune victime était souvent nantie d'assez fortes sommes qu'elle gagnait au jeu de quilles. L'attitude bizarre d'un sieur Fernand Tihange, qui ne jouissait pas d'une bonne réputation, fut remarquée par l'agent Ponsard lors d'une descente du parquet sur les lieux du crime." Cela amena son arrestation, ainsi que celle de Renson, son voisin. Ces individus affirmèrent n'avoir pas vu la victime depuis le mardi précédent. Après plusieurs interrogatoires, Tihange et Renson finirent par entrer dans la voie des aveux. Tihange "prétend que le 13 décembre, passant avec Renson en' face de la maison du bourrelier, ils y virent le petit Sossois qui se trouvait à la fenêtre. Renson lui fit remarquer que ce jeune garçon était toujours muni d'argent et passait journellement par le même chemin. Il lui proposa de l'attendre, mais il refusa. Il reconnut s'être rendu les 18, 20 et 21 au bois Deveux a-veo Renson. La veille et le jour du crime, il avait été avec Renson aiguiser des courbets et des faucilles. Pendant qu'on jouait aux cartes l'après-midi, Renson lui avait demandé d'aller attendre Sossois. A la suite de ^on refus, Renson était parti. Se trouvant l'après-midi dans son jardin, celui-ci le héla et ils partirent ensemble. En cours de route, Renson montra à Tihange un courbet. Arrivé dans le bois, Sossois ne tarda pas à paraître. Après une courte conversation, Renson l'invita à aller voir des bricoles dans le bois. Tihange ouvrait la marche, suivi de Renson. Sossois venait en dernier lieu. Trente ou quarante mètres plus loin, Renson se retourna brusquement, saisit à bras le corps Sossois, qui s'écria : — Laissez-moi, je te donnerai o marks. Renson dit: — Non ! il me faut tout. Puis il lui donna des coups de courbet sur la tête. Renson lui porta un coup de pied, puis un coup à la tête. Il prit la victime par les cheveux, lui releva la tête et lui passa le courbet sous la gorge. La version de Renson est tout autre. Il ressort du système des accusés qu'ils ont masqué une partie de la vérité pour s'imputer mutuellerient la plus grosse part de responsabi-lité.En conséquence. Ferdinand Tihange et Gaston Renson, tous deux journaliers à Strée, sont accusés de vol avec violences et de meurtre avec préméditation. M. Lebeau, du barreau de Huy, se constitue partie civile pour le père de la victime. M. Nagels, substitut du procureur général soutient l'accusation. MM. Smets et Paul Gilsoul, de Huy, défendent les accusés. A. LOMvalM L'administration communale a fait savoir aux propriétaires des immeubles détruits par les brutes allemiamdes qu'ils devaient reconstruire leurs maisons, l'autorité allemande lui ayant fait, savoir que les subsides inscrits ûm budget belge pouvaient être répartis oitre les propriétaires pour la remise en ctat de leurs terrains. L'administration communale ne peut que s'incliner et ^porter l'ordre à la connaissance de ses concitoyens. Eille conseille simplement de faire exécuter ces travaux par les services techniques de la ville. Elle demande que les plans soient déposés d'urgence, les Boches étant pressés i .A C5 «£& ffî Un grand incendie s'est déclaré dans la nuit de lundi à mardi dans les dépôts de bois situés à Port-Arthur. On ignore les causes du sinistre qui a pris de grandes proportions. * * * On annonce la mort de M. Frédéric Bur-venick, le floralistç bien connu, professeur à l'école horticole de Gand. Il était né en 1837 à Deynze. SD&êîs lies Les Allemands canoimcait souvent Fumes, ' même au moyen d'obus asphyxiants. Plu- sieurs civils ont été tués. * * * On annonce le décès de M. Jos. Van Nae-men, bourgmestre de S t-Nicolas (Waes), à l'âge de 80 ans. * * * La commune de Letterhautem, sur le territoire de laquelle des fils télégraphiques ont été coupés (480 mètres de fils de cuivre furent également volés), est frappée d'une amende de 5.000 marks. On fumera d'excellents Havane au grand quartier général*. * v * Est décédé le 28 mars dernier, M. A. Thienpont,. avocat général et'ançieiy; procu-reur'du Roi-auprès, 1 f xiLâ-â On annonce le décès de M. Joseph Hebbe-lynck, bourgmestre de Meirelbeke et membre du Conseil provincial. Ajs Bradant La grave affaire do fraudes commises au préjudice du Relief Fund se poursuit en secret. Lo tribunal a maintenu le mandat d'arrêt; décerné h charge du président du comité local d administration. Un lia/bita-nt des environs de la port© parvis a été écroué. L'affaire fait grand bruit eu ville. Au ÎLIttoaral Le , ,Telegraaf- ' publie quelques informations sur La Panne. La flottille do pêohe est la seule, de tout le littoral belge, qui puisse encore sortir. Ma-lbeureusement, elle (a été victime, à plusiours reprises, des pirates de la marine allema-ndo. llécemment, une des barques a heurté une mine et a saute. Voici les noms des pêcheurs belges tués : Camille Christiaens et son fils âgé de quinze ans, Amélie Cogge (fils), Cliarlœ 'J ison, époux de Hache] Christiaens, et Henri Provoost. La faonilie Provoost a -été fort éprouvée. Lo père vient d'être victime de l'explosion d'une mijie hoche alors que «<-n be.a_u-père et son enfant, âgé de dis ans, étaieint tués par une bombe îancée par uu avion ennemi. Les'ihabitar.ts de La Panne sont très fiert do ce que leur village soit resté belge. Atax frosîtières En Flandre, dimanche et lundi derniers, les Boches ont fait de nombreux essais de tir aux environs de Wachteheke. Dans la nuit de mercredi à ieudi des mouvements de troupe assez importants furent constatés sur le pont de Selzaete. Les soldats d'in-ranterie commencèrent à défiler à 3 heures du matin et à six heures seulement le matériel roulant trouvait passage. Ces soldats venaient d'Anvers et se rendaient dans 1» direction d'Eecloo. —Çl i iÇli1.. ■ Peux ils beifles. De la ,,Guerre aérienne illustrée" : C'était au début de l'été dernier. Les nuits étaient claires. Presque tous les soirs les avions allaient bombarder des gares ou des aérodromes ennemis. Une nuit, l'obiec-tif indiqué était l'aérodrome allemand de Mariakerke, près d'Ostende. Deux escadrilles prirent le départ vers dix heures et demie. Un des avions belges, monté par l'adjudant pilote Jenatzy, frère du fameux coureur d'automobile, et lo lieutenant observateur Rolin, prenait sa hauteur au-dessus des lignes. Rolin regardait autour de lui, cherchant ses camarades, lorsque, au-dessous de lui, il voit passer une forme d'appareil, éclairé par la lune, puis à gauche une seconde et une troisième. Il les montre à son pilote : — Ce sont des Boches, suivons-les..» Et le Farmaji belge s'enfonce dans les lignes, survolant toute une escadrille de bombardement allemaaide revenant de Dui'i-kerque. Arrivés au-dessus dm champ de G-histelles, non éclairé, les ennemis descendent en longues spirales. Jenatzy et Rolin les imitent restant un peu au-dessus d'eux. Ils voient les Allemands faire des signaux lumineux auxquels répond un phare sur le champ. Puis, soudain, tout s'allume: hangars, piste d'atterrissage, feux de repère. Et un Allemand atterrit dans la lueur crue des phares. Après chaque atterrissage, le dbair p est replongé dans l'obscurité. Les trois Boohes se sont posés l'un après l'autre. A leur tour, Jenatzy et Rolin coupent leur moteur, descendent, risquant le tout pour le tout. L'observateur répète avec £a lampe électrique de poche les signaux qu'il vient do voir faire. Les phares répondent', croyant indiquer la piste à un des leurs et toute la plaine s'éclaire. Devant les hangars ouverts, les appareils qui viennent d'atterrir attendent qu'on les rentre. Une foule de mécaniciens et de soldats les entoure, écoutant les impressions des pilotes. Un bruit de moteur: ,,Encore un des nôtres.i.." Vite, les feux électriques s'allument. Rolin, très calme, donne la direction à Jenatzy: ,,Face au vent, droit sur les hangars." Arrivé là, il déclanche ses quatre bombes, quatre détonations formidables. Le Farman est soulevé par un énorme remous. Une épaisse fumée blanche s'élève vers le ciel. Faisant demi-tour, les Belges piquent sur la plaine, toujours très bas et Rolin, qui rit comme un fou, mitraille les groupes affolés qui courent en' tous sens* Un, deux projecteurs s'allument, s'énervent, balaient le ciel. Des shrapnells éclatent au hasard, petits globes de feu ridiculement trop haut. Et le Farman tourne toujours autour du champ. Tac, tac, tac... Un des projecteurs s'éteint, de toiis côtés les mitrailleuses donnent, les batteries tirent. Quelques instants après, Jenatzy et Rolin atterrissaient sur leur terrain, où on les attendait avec anxiété» Ils étaient tout heureux de leur ^zwanze" héroïque. Ils le furent encore plus quand ils apprirent par des rapports officiels l'étendue des dégâts qu'ili

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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