L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 25 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kh0dv1dt1m/
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3êffle Asarjiêe 5 cents 'VëndFèdriâS yksêsI 19Ï7 L'ECHO BELGE Journal quotidien cSu matin paraissant en Hollande.. L'Union taii la Force, Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: M. Z. VOORBU8GWAL 234-240, AMSTERDAM. Téïéphoue: 3797. Rédacteur en 'Cîief: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Heribieî, Comité de Rédaction: j René chamtory, Eml,e Paltîparé. iPoiae* Ses annonces, aSsoenemeuts et vente ait oaflirsracâr'o, s'adresser à. l'Acamânâsts'atSoini du journal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam T£l£pfcaQiae : 177S. Abonnements: HolSaredetH.I.SOparmoîs.Etranger fi.2cO£Spartnoh Annoncess 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. t ' L'art le raaler te uitns Les dirigeants du ministère des affairi étrangères d'Allemagne sont 'en ce momer fort occupés à empêcher 1 Espagne de t ioindre aux Alliés. Ils se donnent beaucou Sa mal. Ils publient des notes, accordei de» interviews aux journalistes que quelque gazettes embochées de Madrid entretienner encore à B.erliu, ils font des grâces ils fla tent à tour de bras, ils promettent tout . qu'on voudra et jurent que le jour est inf niment moins pitf que le tond de leur• coero Ils se donnent beaucoup de mal. Et ils son extrêmement cocasses, sans s eu douteg. J ne sais plus le nom du bonhomme de la W helmstrasse qui s'occupe do la propagaad mais ce doit être un bonhomme très comçf tent En tous cas, il me permettra de lui du qu'il manque totalement d imagination « que l'art délicat et subtil de rouler les nei très lui demeure encore, après trois ans puerre hermétiquement clos. Cet indi\id travaille à l'allemande, s^ns souplesse, san fantaisie, d'après je ne sais quel oui date de Bismarck, a moins qu il vienne de Frédéric le Grand, a moins qu n'ait eu pour auteur Barberqiisse Ce catéchisme ost enfantin. Il est fait a demandes et de réponses. Demande: Qu'est-ce qu un neutre^ Réponse: Un neutre c est un pays qui n Ee bat pas encore pour 1 Allemagne. Demande: Comment doit-on traiter c ^Réponse : Par la flatterie d'abord, par 1 ^X^^|Sie,ni:lanie aaR^pons™Deux moyens restent: l'argen BtC'est""^catéchisme sans doute qu'en en seigne dans les universités ou 1 on forme■ . diplomatie allemande, dans ces ecoles (il n'en ont pas en Angleterre!) qui on donné au monde émerveille des Lichnoswski des Berastorff et sans doute _ aussi de Dumba. Et c'est conformément a cet^ense_ Sèment-que tour a tour on a v'^vaiUe L'Italie, la Roumanie, le ^ s Unis et le Brésil. Les résultats ont ete . éclatants que l'on ne renonce pas a la me thode et qu'on l'applique en ce l'Espagne, après l'avoir essajee egalemen 5Ujé'i'supposo qu'il serait très désagréable r Vilemarae que l'Espagne se joignit a 1 En tente. Jusqu'à présent elle peut toujoui dire: „Tous ne se sont pas mis contre noiu 11 y a encore, parmi les grandes uat-i d'Europe, l'Espagne. Notre cause est excel LteX nobles"Espagnols l'ont compris Vive Alfonso!" Depuis un an, voila cla leurs ce qu'on lit dans les bons journaux d Germanie. On flatte l'Espagne, On lui di un tas de choses obligeantes. On paile de se ..grandes traditions", de son .-^le ,^a historique", (sans insister sur le duc d Alb lui n'était qu'un tout petit garçon a pein Siègle auprès des Saubersweig et des Man teufM), de son caractère chevaleresque, d son roi ,,intelligent et libéral et do s, reine, qui d'ailleurs est Anglaise. Les jour aaux flattent, flattent comme des 3™rd&':>1 flattent à l'allemande, comme on coxe. No confrères allemands, il faut leur laisser ça ;Qnt d'incorrigibles lourdauds. Ils excellen dans l'injure et dans la platitude lue les intérêts supérieurs de 1 Ailemagn Exigent qu'ils soient aimables, ils font pitic ïi les Espagnols ont lu ces pauvretés, ce Sétives politesses, ces douceurs »es empressements pénibles, ils ont du nr 0 y avait de quoi. Ils ont ri, le comte d Romanones tout le premier. Il a ri, lai»mai Q™a pas été désarmé. Et au premier torpi laffe il a quitté le pouvoir plutôt que d' *ftinuer à traiter avec l'Allemagne . C'est à ce moment-la, qui eut pu etre en bique, que M. le Directeur de la Propagand X Wilhelmstrasse sortit son c*techisme d. ;a "bibliothèque secrète, et 1 étudia, leslm.e-tes à la main. Après quoi, convoquant se Kdèles journalistes, il leur donna ses ordre bouchant l'Espagne: ^lattene encore messieurs, mais ave'c un peu de ^enace^ Re passez dans trois jours". Le soir meme 1. presse berlinoise s'„étonnait , oui vraiment exprimait une „surprise inquiété de ce. qu nos bons amis Espagnols' prissent si ma ïn simple assassinat de quelques pecheur sans aucune conséquence. Eh quoi, ne com prenait-on plus à Madrid le point de vu allemand? Ne comprenait-on plus que h guerre sous-marine, cruelle sans doute n'était destinée qu'à écourter la guerre, e nie vue par ce biais,elle était la chose la plu humaine du monde? Sur quoi on engageai ,,amicalement", voire „ affectueusement les Espagnols à ne pas juger hâtivement un-question qui avait coûte bien des acre sueurs et bien des insomnies a M. le Chan celier impérial et à M.^e chef d état-m a] or lesquels messieurs ne pouvaient évidemmen pas s'être trompés. Ces. menaces évidente étaient enveloppées dans de ^ la guimauv parfumée (chimiquement, bien entendu) où Ton ressortait le cliché ,,chevaleresque' et le cliché ,,magnifiques traditions ^ d loyauté" et, pour ébranler décidément l'Es pagne, on cherchait, et on trouvait, dan Gcsthe, ou dans Kant, ou ailleurs, mais d préférence dans G-oetlie, une citation où l'Es pagne et lès Espagnols étaient portes au: nues. On fait dire à Goethe tout ce qu'oi veut, en Allemagne. Son oeuvre est si vast qu'il est impossible de vérifier, et de contrô 1er. Et j'ai toujours pensé qu'il devait ; av&ix Wil&elmstrasge un Geheimrat quelcon que, décoré de la Croix de Fer de deuxieme classe, chargé de trouver dès citations du 1 grand homme s'appliquant aux événements du jour, et au besoin, dans les cas — rares à la vérité — que Goethe n'aurait pas pré-ï vus de fournir des ,, Ersatz". On s'imagina encore à Berlin qu'à l'étranger on est très 0 flatté de ce que Goethe ait dit un jour — P s'il l'a dit — des choses obligeantes sur tel ou tel peuple. Et pour amener l'Espagiie à J5 l'obéissance et à la passivité, les journaux ont déniché dans les C on-versations avec Eckermann, ou ailleurs, un jugement favo-e. rable sur la peinture espagnole ou quelques politesses touchant le Prado ou la cathé- 1 drale de Burgos. C'est l'argument sans ré-u plique, surtout lorsqu'il est ponctué, sou-e ligné et mis en relief par des ,,conseils amicaux", des .avertissements et des menaces.' ' * Nous arriverons ainsi forcément au nu-" méro trois prévu par le Catéchisme diploma- 0 ' tique. La flatterie, les menaces et Goethe k même produisant sur les Espagnols beaucoup moins d'effet , que les torpillages, on 6 passe aux offres d'argent. J'exagère? Vous 1 allez voir. Oh. ! je sa*s bien qu'il ne s'agit s pas d'offrir de l'argont, comme ça, tout 0 bêtement. Que diable* les Espagnols ne Sont 0 pas les Bulgares. Mais, pas plus tard que - dimanche dernier, un sous-secrétaire d'Etat allemand. M. von dem Bussche, qui était 3 ministre d'Allemagne à Bucarest et à qui la guerre a fait des loisirs, parlant avec un journaliste espagnol (y'a des journalistes 3 qui se disent Espagnols ! ) attaché à une feuille embochée de Madrid, lui disait gra-3 v-ement: ,,Nous avons des projets espagnols pour après la guerre. Nous n'avons pas pu 1 vous rendre Gibraltar, ou Tanger, ou Cuba, mais nous allons vous racheter vos récoltes de fruits, nous allons vous aider de nos ca-p:\aux, nous allons avec vous (et il pensait k certainement, ce Boche: Sans vous, et malgré vous, mais chez vous) développer votre beau " pays dont les traditions, le caractère cheva-1 leresque,. voyez notre Goethe, etc., etc.". s C'est l'offre d'argent, nette directe, et, k comme disent les restaurateurs, sans faux-' col. Les Espagnols aimeront-ils beaucoup s cela ? , On peut, pour le souci de leur gloire, | ' J comme dit Racine, en douter. Continuons à consulter le catéchisme des £ ; neutres. La flatterie, les menaces et l'argent 1 n'ont rien donné. Restent les coups. Ce sera pour demain, si l'Espagne refuse d'accepter • peur juste et équitable que les torpilles alle-k mandes lui démolissent sa flotte marchande et assassinent ses marins. Ces coups seront 1 d'abord des coups d'épingle, puis des coups " de poing, ensuite des coups de pied, pour 3 finir avec des coups de main et sans doute des coups de canon. Et nous lirons Un jour, 3 qui peut-être n'est pas lointain, dans une quelconque Gazette de Cologne, du Rhin, • de Kru'pp ou de Westphalie ces lignes vengeresses, digne parachèvement du grand , ' travail diplomatique auquel les meilleures ( caboches de la Wilhelmstrasse se sont livrées [ i pour empêcher l'Espagne, hier encore la : ,,noble nation espagnole", dé lutter, elle ] ' aussi, peur le droit- et la liberté : ,,Le sort en est jeté. L'Espagne nous , déclare la guerre. Ainsi, après trois an3 L d'une neutralité frauduleuse, ce pays, j pourri de cléricalisme et de révolution, , se joint à nos ennemis. Sans doute l'or f anglais ou américain n'a pas été étran- j ger à la décision du pseudo' gouverne- j ^ ment de Madrid. Au lieu de rechercher i avec nous Un terrain d'entent^ pour 1 3 régler l'épineuse question scus-marinc ^ qui pour nous est vitale, les Espagnols, j , conduits par un roi-fantoche, par une ^ reine anglaise et des ministres vendus, ] nous déclarent la guerre. Nous saurons > résister aux troupes que des Américains j ^ ont battues et la flotte espagnole ne i fera pas plus contre notre flotte que " ^ n'a fait la flotte anglaise. Le jour où * un prince allemand sera couronné roi ^ d'Espagne dans l'Escurial, vous ne ri-3 rez plus, Espagnols. Et notre immortel Goethe avait raison lorsqu'il disait dans j ] sa Correspondance: Toutes les Espa- f gnoles sont des filles', tous les Espagnols c sont des toréadors. Gott strafe Spa- 1 nien". i D'ici quelques mois, nous lirons ça. Vous î i veiTez. [ René Feibelman f ^ — ] \ VSOes évacuées ; Les Turcs ont fait évacuer la population ci- l 3 vile do Gazza, Jaffa et Jémsalem, s'atten- i i dant à d© nouvelles et violentes attaques anglaises. Ge3 attaques sont d'autant plus proba- ( [. bles qu'en Asie^ méridionale la saison des ope- \ rations touche à sa fin. La chaleur n'autorise ] ' plus "bientôt les grands mouvements. Les Àl- , " \iéa ont lieu d'ailleurs de s© féliciter des résul- . tats obtenus, écrivait récemment le colonel Fey- 5 1er. Si, en Palestine, les opérations ne sont pas ^ 5 aussi avancées qu'ils l'ont espéré, en Mésopo- c - tamie le succès a été complet. Il ne reste qu'à ] consolider la situation en vue de la saison pro- c £ chaîne, et à reporter les moyens libérés à Bag- c dad sur le théâtre de Syrie. 3 Ajoutons que, par suite de la stagnation du ( front russe, l'Allemagne a envoyé deux corps ( d'armée pour soutenir les Turcs en retraite sur ( la route de Mossoul et très fortement pressés ^ autour de Gazza. r _____ «m ■ ■■ — i H y a m bu \ i 25 niai 1916. — Las .po\piila:thm de Paris i offre une épêe d'honneur au liai des Belges ) et à la\ Ecinie des Belges un coffret en\ bois - précieux garni d'émaux, cwntonanvt une i tô-rnmïï de lô.QOO francs, reliquat d'une \ • gO]USCT'ipti<)>lVx l En Belgique Les Flamands contre la séparation administrante One digne protestation des Flamands de Belgique opprlrmée M chancelier Bethmann-iMiweg Hier nous avons signalé en ,,Dernière Heure :jiie les députés et sénateurs flamands, ail> quels se sont joints plusieurs littérateurs flf mands, ont envoyé- une protestation énergiqu au chancelier von Bethmann-Holhveg contre 1 séparation administrative. On verra par le texte de cette protestatio pie nous publions ci-dessous que les représeï: bants de la Flandre, tout comme les représeï: bants^ de Bruxelles et de Wallonie, dont nov ivons également publié la lettre sous la ru.br: ju'e ,,Dernière Heure" de notre no. d'hiet n'ont pas hésite de crier bien haut ce qu'il pensent de la manoeuvre allemande et de dés? rouer ainsi, môme sous la botte prussienne, le •ares traîtres qui se sont fait les plats valet le nos ennemis. Voici le texte de cette protestation qui. ave :clle des "Wallons, constitue le plus beau docli .nent de l'union de tous les Belges contre le Allemands : Anvers, le 10 mars 1917. A Son Excellence M. von Bethmann-Holhveg, chancelier de l'Empire allemand, Berlin. A la date du 3 mars, vous avez reçu à Bgt in une députation d'un organisme qui s ii)t: ;ùlè ,,Conseil de Flandre", mais qui, dans nobr )ays même, est complètement ignoré. î)es communications qui ont été faites à 1 n-esse, rimpression se dégage que eette déyu iation aurait exprimé les revendications -d >eùple flamand ou d'une partie notable de c jcuple et qu'elle-même était composée de.pei onnalités ayant dans ce pays du prestige pt d 'autorité. " : Rien ne serait plus dangereux que de uusèer ans la.-contredire, s'accréditer pareille «or.iitl -n Les personnalités qui, en pleine guerre, on }ris sur elles d'offrir au gouvernement aile nand leur concours pour diviser leur pays e Dour modifier radicalement son o'rganisatio nterne n'ont aucun droit de parler au nom d' peuple flamand et ne représentent d aucun açon ses cfésirs ni ses aspirations. En pleine indépendance, nos populations fia aiàndes ont, avant la giicrre, désigné leur •eprésentarits à la Chambre et au Sénat, a îombre de 113 représentants et de 57 sénateurs ûq ces 170 élus, il n'y en a que deux qui s ioient ralliés à ce qu'on appelle le mouvemen ictiviste. La pétition au gouvernement belge au suje le la transformation de l'Université de -C^an. ■n université flamande a été, jadis, signée pa }00 porteurs de diplômes universitaires. On n ; >u en trouver qu'une centaine pour approuve a politique nouvelle et, de ce petit nombre l v en a plusieurs déjà qui, ouvertement, on ■enié .leur signature, tandis que d'autres n •aclient point qu'ils ont été induits en erreu iu qu'ils se sont trompés et qu'ils regretten eur acte. . Le pays flamand et. le mouvement fWmam ont, depuis des années, représentés par d 'randes et puissantes associations d'ordre litte aire et politique telles que le AViUems onds", le ,,Davidsfonds", le ,,Neclerlandsclv 5ond" et le ,,Libcrale Vlaamsche Boncl L'Anvers, le ,,Liberale Volksbond" de Bruxel os, lès groupements ouvriers affiliés a no rois partis politiques, l'Association des juriste lamànds, le Congrès des médecins .et natura istes flamands et bi,en d'autres. On n'a pu obtenir l'adhésion d'aucun de ce ;rands groupements à cette politique anti iatriotique ; au contraire, leurs .chefs et repre entants ont trouvé l'occasion de s'elever ener ;iquement contre elle dans la protestatioj iii'ils ont adressée au Gouverneur général voi ïissing," à la date du 8 janvier 1916, au suje le l'Université de Gand. Dans les dernières années, aucune relorm la mande n'a été réclamée par 1er, population la mandes avec une unanimité pareille a cell iui s'est manifestée quand elles ont dfemand e respect do leurs droits dans cette questioi miversitaire. Un projet de loi sur la transfo; nation de l'Université de Gand a été depos ; la Chambre par les députés; flamands aux [uels, dans des centaines de reunions, le pay lamand tout entier avait donné ce _ mandat )os ' six signataires do ce projet, cinq son incore en vie. Tous ont protesté contre cett m mixtion du pouvoir allemand dans cett [uestion de politique exclusivement m te ieure ; tous sont opposés à la séparation admi Listrativef , On connaît d'autre part les sentiments de lirecteurs et rédacteurs en chef de la press lamande qui, avant la guerre, constituaîen 'une des grandes forces du mouvement fia nand; tous, unanimement, s'opposent à cett jolitique. . .... Gos faits sont acquis et ils suffisent pour le .^ire à sa juste valeur cette députation d in onnus représentant un Conseil sans mandat yes circonstances mêmes dans lesquelles c onâeil a vu le jour suffisent d'ailleurs pour lu nlever toute autorité; vous n'ignorez pas san loute qu'en Belgique toutes les association [ui s'occupent d'intérêts politiques ont ét lissoutes par le pouvoir occupant; que le droi le réunion est supprimé; que la liberté d'ex rimer sa- pénsée est vinculée sous peine de. ba îssement ou de prison; que des flamingant lotoires comme M. le professeur Paul Frede icq, M. le professeur de Bruyne, M. Alfon >evens, ont été emmenés en Allemagne; que d ous les anciens journaux flamands, porte-p? oies de l'opinion publique de notre pays, : .'y en a plus un seul qui paraisse dans le pay c'cûpé". Quelle valeur, dans ces conditions, u: bservateur impartial peut-il attacher à l'op: non de -ceux pour-lesquels, par la grâce d 'ennemi, toutes ces restrictions ont été ■ suf ►rimées et qui tiennent un langage et commet ' tent des actes qui. servent la politique de cei ennemi en opposition avec leur propre Roi r La division de notre pays en une région d'ad-e ministration flamande • et une région d'ad-a ministration v.-allonne est le but que poursuivent ces messieurs. Comme le dit votre déclara-il tion : ,,la frontière linguistique doit devonii - le plus rapidement possible la limite, de deux régions réunies sous l'autorité de M. le Gou- s verneur général, mais qqi pour le reste, soient séparées au point do. vue administratif." , Notre réponse à cette politique sera brève : s. La séparation administrative ne fait pas partie - du prograpime flamand. s Quand, il y a quelques années, certains Wal-s Ions ,sans trouver d'ailleurs d'écho chez eux. en une heure d'oubli, c—i.parlé de la séparation c administrative, c'est avec l'assentiment de tous - les flamingants que l'un des plus radicaux d'en-s tre eux fit aux séparatistes la réponse catégorique que voici : • ,,Je tiens à pouvoir dire ici clairement et catégoriquement, en cette occasion solennelle et en présence d'un aussi grand nombre de flamingants et de chefs du mouvement fla- - m-and appartenant à toutes les confessions et - à tous les partis politiques : Jamais encore, c pas même dans les jours les plus sombres de l'histoire de Flandre après 1830, une seule i voix ne s'est élevée do nos rangs, exigeant quelque chose qui puisse ressembler à la sé-i paration administrative." e Puis, après avoir rappelé qvfe ni la crainte ni l'intérêt ne le faisaient parler ainsi, maiî s l'amour de notre commune patrie, l'orateur, parlant de. la Belgique, continua en ces termes : pCe petit pays, nous pensons qu'il n'est ni t trop grand ni trop puissant ; nous no considérons pas que son indépendance et sa neutra-t Jité eoient suffisamment assurées contre tous i les dangers pour, témérairement, vouloir dî-i minuer la force de résistance qu'il doit à 3 l'union et à la concorde sincère de sa population faite de doux nationalités. Bien ne peul nous amener à risquer de l'affaiblir, pas s même les considérations dont il a été oi-des-: i sus question qui semblent être d'ordre national et derrière desquelles se cachent en réalite d des préoccupations politiques." t Et il termina par cette déclaration catégorique : fc ,,Je le déclare ici hautement, et ici encore 1 je suis certain d'exprimer le fond de la pen-i- sée de . tous les Flamands : même si les cou-i cep tion s des séparatistes n'étaient pas si er-[' ronées, même alors, mous (ne voudrions à , aucun prix entendre parler d'une séparation, b ,. Pour remédier aux' situations qu'ils en-ï vivsagent, il importe de prendre des mesures r législatives, do réviser par exemple les lois c électorales, mais non point de prendre des mesures qui pourraieimt ^encore affaiblir 'à 1 l'égard' de l'étranger notre pays qui, intérieu-> renient, est déjà assez divisé." C'est ainsi que s'exprima le 12 août 1912 M. Pol de Mont, parlant comme Président du 3 Congrès néerlandais de langue et de littéra-' titre tenu à Anvers, et dans cette réunion, la plus autorisée qu'il y ait eu au point de vue s du mouvement flamand, il rencontra une ad-5 hésion unanime. Qui donc pourrait, dans ces conditions, soutenir que la séparation administrative fasse i partie du programme flamand ? Votre Excellence pense-t-elle au surplus que - les^jaisons qui, en 1912, ont été si. clairement exprimées, au nom du mouvement flamand tout i entier, aient perdu de leur force en 1917, après i tout ce qui s'est passé clans notre pays? Pense-t t-clle que, nous autres Flamands, nous soyons aveugles au point que lorsque nos populations, 3 avec un héroïsme admirable, ont sacrifié leur s sang et leurs biens pour la défense de notre i drapeau et de notre honneur, nous accepterions î comme résultât de cet effort la division de ,1a 1 Patrie, lo morcellement de notre nationalité, - pour ensuite, après une restauration tempp-3 raire et apparente, devenir la proie facile de voisins ambitieux et conquérants? 5 Ces considérations doivent être de nature à faire comprendre à Votre Excellence que.la po-b pulation flamande ne veut d'aucune séparation î administrative. î Certes, cette' population est fermement convaincue qu'après la paix justice lui sera rendues . au point de vue de ses droits linguistiques. Et il faut blâmer ceux qui s'en vont disant ? qu'après la guerre c'en sera fait de ses justes revendications. C'est là un langage mauvais et b nuisible à la Patrie. Mais autant nous le blâ- - mons, autant nous spmmes persuadés qu'il est ï do notre devoir, en notre qualité de mandataires «publics, de vous notifier que ce qui vous a été déclaré à Berlin ne correspond pas aux - aspirations et à la volonté de nos populations . flamandes. 2 Est-il d'ailleurs de la compétence du pou-i voir occupant d'instaurer des mesures de ce s genre ? s Le droit des gens ne permet pa-s à l'occupant ? de modifier les institutions existantes, si co b n'est dans des cas d'absolue nécessité inspirés par des Taisons militaires. Les conventions de - La Haye sont claires à cet égard et vos propres s jurisconsultes disent à ce sujet:. Avant tout, - il faut tenir compte ici de ce principe qu'il s n'appartient pas à l'occupant de modifier ou 3 encore moins de supprimer l'organisation ju- - ridiqae telle qu'elle a été créée par l'adminis-1 trâtion et la législation du pays, ni d'inter-s rompre lo fonctionnement de l'organisme admi-î nistratif". (Professeur von Ullmann, de l'Unl- - versité de Munich. Volkerrecht, paragraphe 3 183, page 445;) Or, la séparation administrative est en con- - tradiction avec toutes nos lois et ne peut être ucuaïuuc pcisumie uuui-uic ciiuu u" i inspiré par la nécessité militaire; vous-même j ne lui avez pas donné ce fondement. _ j Votre Excellence semble d'ailleurs se faire une idée inexacte du mouvement flamand. Son objet est non plus de combattre les Wallons ou la France, mais de relever, dans notre propre milieu flamand, notre belle et vieille langue, injustement méconnue. Les Belges flamands ne sont point une race incorporée de force dans quelque grand pays. Ce sont de libres associés dans une libre démocratie. Ils sont, d'une manière générale, maîtres de leurs propres destinées, et ils n'ont point attendu l'intervention de l'étranger pour faire valoir les griefs qu'ils pouvaient invoquer eu matière linguistique. C'est ce que démontrent: La loi flamande de 1913 sur l'organisation judiciaire ; La loi du 22 mai 1878 sur l'organisation administrative ; _ La loi de 1883 sur l'enseignement moyen offi- , ciel ; ^ I^a loi du 3 mai 1889 sur l'organisation judiciaire ; La loi du 4 septembre 1891 et du 22 février 19C3 sur les mêmes matières; La loi du 1S avril 1898 sur la publication des lois, par laquelle officiellement fut sanctionnée l'égalité des deux langues nationales; La loi du 12 mai 1910 .sur l'enseignement moj'en libre; La loi du 2 juillet 1913 sur l'armée; lia loi de 1914 sur renseignement primaire. Votre Excellence est elle-même jw/e de In question de savoir si, dans le même, espace de temps, les peuples qui habitent VAllemagne sans jxirler la langue allemande ont, obtenu , des reformes de même portée. Certes, l'oeuvre de réforme et do justice en pays flamand n'est ni parfaite, ni achevée, mais les mesures qui manquent encore et celles surtout qui sont relatives à l'enseignement supérieur, nous désirons qu'elles soient prises, comme toutes les mesures précédentes, dans es termèa de notre Constitution et en toute indépendance, et nous sommes convaincus profondément de ce que les luttes et les souffrances communes n'ont fait que resserrer encore les lieas séculaires qui unissent les Flamands à leurs frères Wallons. Ce qui sera fait dans l'intervalle par le pouvoir occupant, pour nous et en^ vertu du Droit international, est inexistant, dès le jour où cessera l'occupation. ^ Il est vrai que vous avez déclaré à Berlin ,,quo l'Empire Allemand va faire au moment des négociations de paix ta aussitôt après Ja négociation de la paix tout ce qu'il pourra pour faciliter et assurer je libre développement de la racé flamande". Nous comprenons que votre politique vous amène à tenir ce langage ; mais, de votre côté, vous comprendrez que l'honneur, la dignité et le patriotisme de nos populations ne nous pci-mettënt qu'une seule réponse : Jamais nous n'accepterons une paix par laquelle serait permis à votre Gouvernement ou à n'importe quel Etat étranger de s'immiscer dans nos affaires intérieures. La guerre durera tant qu il faudra, mais il faut que l'indépendance de notfre pays soit après la guerre cc qu'elle était avant. Aussi nette, aussi franche tant vers l'Est et vers le |tord que vers le Sud! A aucun point de vue, ni économique, ni politique, nous ne voulons d'aucun assujettissement à l'égard de n'importe qui! Il ne rentre point dans nos intentions et i! n'est point d'ailleurs en notre pouvoir de commencer en temps de guerre une agitation au sujet du projet que nous discutons; niais comme mandataires publics, comme chefs d'impor- _ tantes associations et institutions flamandes, ; nous devons à la vérité et a nous-mêmes de ne j point Vous laisser dans l'ignorance au sujet de _ la réalité des faits et au sujet de nos senti-ments. -, -1 En temps ordinaire, des milliers de signatu- ( rcs se joindraient aux nôtres. En cc moment ( il ne nous est pas possible d'atteindre tousjcs ( signataires de la protestation contre 1 intervention ele l'autorité allemande dans 1 organi- J sation de l'Université flamande de Gand. ] Mais tous ceux ciui connaissent nos popula- t tion s flamandes savent que nous ayons rendu i d'une façon fidèle et modérée l'opinion générale Si Votre Excellence pouvait en douter, c qu'elle lève alors les restrictions qui limitent c actuellement l'exercice du droit do la parole et ( de la presse et depuis les Ardennes jusciU a la ^ mer l'attitude des séparatistes sera profondément désapprouvée et nôtre peuple tout entier ( vous dira: - 1 Te us, Flamands et WaHons, nous n'avons en t ces temps qu'un seyj souhaît, un seul d«sirJ une ( seulo psnsés: s La Patrie belge îibre et indivisible! t s Signatures : ç Louis Franck, député d Anvers. Baron Cogels, ancien gouverneur de la provm- ^ ce d'Anvers. Comte de Baillct-Latcur, senateur, anc.en " gouverneur de la province d'Anvers. ^ Jan de Vos, bourgmestre d'Anvers. c Alpli. Rijckmans. sénateur. r Van Peborgb, conseiller communal d'Anvers. { Àelders, conseiller communal d'Anvers. £ Vinek, sénateur. ^ De Becker-Rcmy, sénateur. De Kerkhove. / De Blick. f Van der Molen, sénateur. Callens. c Baron de Rcyneghom de Buzet, senateur. - Royers, ingénieur en chef de la ville d'Anvers. _ Robert de Kerkhove, députe d'Anvers. De Meester, député d'Anvers. 1 Duysters, député d'Anvers. De Schutter, député d'Anvers. De Bue, questeur de la Chambre. ' Borginon. député de Bruxelles. Robyn. De Jonghe d'Ardoye, député de Bruxelles. J. Roels. Dr. Lamborelle, député de Malines. Rens,. député d'Alost. Tibbaut, député de Termonde. Buyl, député d'Osteude. Claes, député de Louvain. J Peten, député de Hasselt-St-Trond. Verâehtert, député de Turnliout. Versteylen, député de Turnliout. Edmond Picard. Emm. Montons, député permanent d'Anvers. j Vèrwilghen, commissaire d'arrondissement de St-Nicolas. * «u xiuui euoeise, ecnevm de Malmes. Du Four. Dr. De Smidt. . N Cootmans, bourgmestre de Berchein. Dr. Vandamme, ff. de bourgmestre d'Hoboken. Cools, éclievki des finances d'Anvers. Vandenhenden, conseiller communal de Malines.Mgr. Cleykens, doyen de Notre-Dame d'AnversMgr. Rouoourt. doyen d'Anvers (2e district). Père Ilutten, sec. gén. des syndicats chrétiens. Olian. Luytgaerems, sec. géh. du Boerenbond. V liebergh, professeur à l'Université de Louvain.Aug. Vermeylen, professeur à l'Université de Bruxelles. Professeur Dufiou. Hallewaerts. Hogenseheidt, homme de lettres. Dr .Nuvens. Tuies Lagae, sculpteur. fuliaan de Vriendt, directeur de l'Institut des Bcâux-Arts. N. Cuperus , ancien conseiller communal d'Anvers. De Puydt, près, des Liederavonden vcor bet Volk. Dr Teirlinck. [sid. van Doosselaere, avocat. Jan van 3: en, rédacteur en chef du , .Han-delsblad' © Kàrel V\ e\ , conseiller communal d'Anvers. Eienry Mossiy. Delannoy, conseiller communal d'Anvers. Hector Le Bon, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats d'Anvers. J. Jans, bâtonnier do l'ordre des avocats d'Anvers.I-T. Adriaenssens. ï. Soeten, conseiller communal. 3r. Schuyten, Vlaurits Sabbe, homme de lettres. 1er m an Teirlinck, homme de lettres. \arel van de Wocstijne, homme de lettres, T. Claes, conservateur du Musée du Stcen. i. Kreglinger. Valter van Ivuyck, architecte. 3. Kesseler, Jef van de Venne, Aug. T>o Bruyne, Geersens, etc.... ERR&TWM Deux lignes ayant sauté dans la protestation ,,Contre la .séparation administrative"^ que nous avons publiée ^dans notre tiuméro d'hier matin en 3me pag-o sous la rubrique ,,Dernière heure", nous rétablissons ci-dessous ces deux passages de ï'artil-:ulet en^question qui furent inintelligibles: Le même article charge l'occupant cl'assurer l'ordro et la vie publique. Quelle mesure aura une répercussion plus fatale sur le fonctionnement des services publics que le déplacement cle leurs sièges et le changement d'attributions et de compétence de leurs titulaires? Excellence, Le premier gouverneuï général on Belgique, baron von der Goltz, dans l'a pro- " ::lamation par laquelle il prenait possession 3e ses fonctions, s'adressant aux citoyens belges sans distinction, leur disait: ,..Je ne demande à personne de renier ses sentiments patriotiques." A 1B 2® M B £ © S? Le cynique aveu ci-après, publié par la ,\cssis-he Zèitung", montre sous son vrai our l'administration de feu le gouverneur gé-léral voit Bissing qui. malgré les, apparences• -Université pseudo-flamande de Gand ou .bierabencl" offert au fameux ,,Conseil des ^landres", entre autres — ne s'est jamais sou-r.o un seul instant des intérêts belges, ce en [uôi, sans aucun doute, son successeur l'imi-era. ■ - ,,Que voulait en Belgique le gouverneur gé-téral von Bissing? Il voulait, et cela doit être ilacé avant toute considération sur son activi-é à Bruxelles, ,,rendre la Belgique utile à sa jâtrio d'une manière durable." ,,La question belge ne le trouva pas plus ami les accommodements qu'il ne l'avait été dans on passé militaire. Il a toujours été partisan .'une annexion qui. seule, lui paraissait pou-oir garantir l'avenir. ..Mais cette conviction ne procédait point l'un culte do la force, d'un goût pour la vio-mcc, et la preuve en est en ce qu'il rccoura t rès peu à des voies ou moyens violents. Au ontraire : il estimait que le partisan d'une pri-e de possession durable du pays belge devait enir compte, même durant la guerre, de ccttc ituation de l'avenir et ne pas susciter la lutte ntre les peuples à l'arrière du front. ,,Agissant ainsi, il se tenait aussi éloigné .'une politique de conciliation, totalement ans but, que de toute sensiblerie. ' ,,Ce qu'il a réalise en Belgique, y compris v institutions pour lesquelle- les Belges lui oivent gré, a été créé dam ® '..intérêt alle-îand". Il n'oublia pas un seul instant qu'il allait pourvoir d'abord aux nécessités de la ;uerre avant de pouvoir songer aux exigences .'une paix prochaine. Sa collaboration à l'oru-re de guerre ne peut être discutée en détail t, sans cette énumération, la description de on oeuvre de paix en Bcle:ique parait partiale, on équilibrée, peu réjouissante pour le cher-heur aride. ,,Mais une formule peut être rédigée, résu-Liant toute son action: ,,l'occupation était iour lui le moyen bienvenu de procurer des rmes à la lutte allemande, par un déploie-aent de toutes ses forces." U n'a cependant ias abusé de l'occupation par des duretés inu-iles."Ce von Bissing, tendu vers la réalisation de .Deiitsclilând iiber ailes", a été, si l'on peut lire, saisi sur le vif! * * * Le prêt de 7o millions de dollars (375 mil-ions de flancs) fait par l'Amérique à la Bel-:ique sera consenti à raison de 62 1/2 mill:ons le francs mensuellement. Ces fonds seront dis-ribués par le Comité de Secours Belge en Belgique et dans le Nord de la France. Vroix Rouge de Beêg/'qiêG U. Jacques Tliys '...v..,., 6.00 1rs.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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