L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 14 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s17sn02b5t/
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Annonces 1* ligne 0.40 Ann. financ. (avis d'ass. de soc.) » 1.00 Nécrologie » 1 00 Faits divers fin » 1.25 Faits divers corps » 150 Chronique locale » 2.00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse JOURNAL. QUOTIDIBIV Administration-Rédaction : J.-B. COLLARD 37, rueFossés Fleuris, Kamur Les Communiques des Belligérants — «0» — AUTRICHIENS Vienne, 12 juin (officiel). Sur le front de montagne et sur le front de la Piave, duels d'artillerie persistants. Dans le secteur du Stelvio, à l'Ouest d'Asiago et près du monte Asolone, nous avons repoussé des attaques ennemies En Albanie, dans le secteur situé près de Sinapremte, au nord-ouest de Koroa, les combats continuent avec des troupes françaises qui ont passé à 1 attaque. BULGARES Sofia, 10 juin (officiel) Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida, notre artillerie a violemment bombardé des troupes ennemies prêtes à l'attaque. Dans la vallée supérieure de la Skoumbi et à l'Est du lac d'Ochrida, nous avons mis en fuite par notre feu des détachements de reconnaissance français qui tentaient d'approcher de nos avant-postes. Au Nord de Bitolia et de la boucle de la Czerna, l'ennemi a prononcé plusieurs attaques d'artillerie A proximité du Dobropolje, une de nos troupes d'attaque a pénétré dans les positions ennemies, où elle a détruit un poste de campagne et pris du matériel de guerre. Dans la région de la Moglena, sur un grand nombre de points et surtout au Sud du village d'Huma, la canonnade a été plus violente de part et d'autre. Dans la vallée du Vardar, grande activité aérienne réciproque TURCS. Constantinople, 10 juin (officiel). Sur le front en Palestine, après la défaite que l'ennemi a essuyée dans le secteur de la côte, les opérations ont été peu actives aujourd'hui tout le long du front. Dans la région d'Et Tireh, un aviateur ennemi a été descendu au cours d'un combat aérien. Sur les autres fronts de bataille, la situation n'a pas changé. ANGLAIS Londres, 11 juin (officiel). Les troupes australiennes ont exécuté la nuit dernière une heureuse opération locale dans les environs de Morlancourt. Au Sud-Ouest du village, nous avons avancé notre ligne de près de 800 mètres sur un front de 2.4O0 mètrest Nous avons fait 298 prisonniers, parmi lesquels 5 officiers; en outre, nous avons pris 21 mitrailleuses et un mortier de tranchées. Nous avons exécuté la nuit, au Nord-Onest de Morlanconrt, au Sud de la Scarpe et à l'Est de la forêt de Nieppe, d'heureux coups de main, au cours desquels nous avons fait' des prisonniers, pris2 mitrailleuses et infligé des pertes à l'ennemi. Les Allemands ont attaqué un de nos postes établis dans le bois d'Aveluy. Un de nos soldats manque à l'appel. L'artillerie ennemie a été active la nuit à l'Ouest de Lens; elle a lancé des grenades à gaz Pour le reste, rien de particulier à signaler. ITALIENS Rome, 11 juin (officiel). Entre la Valarsa et la vallée de l'Astico, ainsi que sur le cours inférieur de la Piave, violentes canonnades ennemies locales. Notre artillerie a énergiquement répondu à ce feu. Sur le monte de Corno (Valarsa), dans la vallée de la Frensela et près de Cortelazzo, l'infanterie ennemie a renouvelé ses vaines attaques. A l'Est de Capo Sile, nos patrouilles ont dispersé les troupes occupant la première ligne autrichienne et se sont emparées d'une mitrailleuse, de deux mortiers et d'autre matériel de guerre Cinq avions ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. nu**? ti Rapports officieux allemands sur la bataille Berlin, 11 juin (officieux). Le nombre de prisonniers que nous avons faits à l'Ouest depuis le 21 mars dépasse 205,uOO. Notre butin en canons qui s'élevait jusqu'ici à 2,250, s'est accru, à la suite de notre nouvelle victoire entre Montdidier et Noyon. Sur les différents fronts d'attaque, l'Entente a perdu le matériel emmuré sur un front de plus de 270 kilomètres dans toute la profondeur des zones de défense placées les unes derrière les autres; elle a encore perdu d'innombrables dépôts de munitions, d autres dépôts et des chemins de fer. Les pertes des Alliés en tués et en blessés se sont accrues jusqu'à atteindre des chiffres extraordinaires. Berlin, 1 ) juin (officieux). D'après les déclarations de prisonniers, le mécontentement dans l'armée anglaise va toujours croissant au sujet du commandement supérieur décerné à un général français.On se serait, au besoin, incliné devant le généralissime français s'il était parvenu à conduire les armées de l'Entente à la victoire, mais comme jusqu'à -présent Foch n'a pas mieux réussi que Haig à faire preuve de sa supériorité, l'orgueil britannique a relevé la tête et les Anglais en sont venus à rendre les Français responsables de la défaite à l'Aisne. Les Anglais sont complètement désorientés dans les tranchées qu'ils ont dû occuper sur le front français, vu que personne ne comprend les inscriptions. Cependant, par ordre formel des autorités françaises, ces inscriptions ne peuvent être remplacées par des inscriptions anglaises. La conséquence en est que personne ne sait comment il faut se servir des grenades à main françaises. Des sous-officiers déclarent que dans leurs compagnies les officiers se montrèrent très offusqués d'avoir été placés sous le commandement supérieur français. A plusieurs reprises, des prisonniers anglais ont déclaré : « C'est le commandement français qui est la cause principale de la défaite que nous avons subie. » li GUKttsifii suit mmi — Londres, 11 juin. On mande de Washington au « Times » : — M. Franklin Roosevelt, secretaire intérimaire pour la marine, a dit que dès la fin de mai, la direction de la marine avait prévenu les navires de guéri e et les batteries de la côte de l'apparition des sous-marins ennemis dans les eaiu américaines Tous les steamers et les voiliers se trouvant dans les ports en ont été aussitôt informés; seuls les bâtiments se trouvant en mer et ne possédant pas de télégraphie sans fil n'ont pu être prévenus à temps. On sait que les sous-marins qui opèrent suc. la côte américaine sont au moins deux. L'un serait un croiseur sous-marin de combat, et le second un navire ravitailleur de la classe du « Deutschland ». Les sous-marins détruisent la plupart des navires qu'ils attaquent, à coups de canon et de bombes, et ils ne se sont servis de torpilles que deux fois ; en outre, ils ont semé un grand nombre de mines, dont une douzaine déjà ont été relevées. » — Paris, 11 juin. Le « Matin » apprend de New-York qu'il résulte d'une communication du département de la marine, que le navire américain « Pinardelric » a été coulé le 5 juin par un sous-marin allemand. — Paris, 12 juin. On mande de New-York au « Herald » : Les derniers jours de la semaine dernière, 16 vapeurs ont été signalés comme étant en retard. Certains d'entre eux sont sans doute entrés dans des ports de puissances amies, mais on est toutefois sans nouvelles. Dans les cercles maritimes, on estime que la situation donne matière à réflexion. — Berlin, 11 juin L'édition parisienne de la « Chicago Tri-buue » reçoit de New-York au sujet de l'action des sous-marins sur la côte américaine une information démentant que les sous-marins allemands seraient retournés en Europe après avoir coulé 15 navires américains. Le steamer « Edward Baird » a été encore coulé; 48 survivants ont été pris à bord d'un contre-torpilleur. L'équipage du schooner « Edna », qui a passé toute une semaine à bord du sous-marin, a pu fournir quelques indications intéressantes. Les matelots du submersible ont dit que l'Allemagne avait proclamé le blocus permanent des côtes américaines. Le sous-marin a quitté le port de Kiel ayant à bord des provisions pour 6 mois; mais l'intention du capitaine est de rester un an en mer et de s'approvisionner à bord des navires arrêtés par lui. A New-York, on se prépare à toutes les éventualités. Dans les rues, toutes les lumières ont disparu et les lanternes sont voilées. En cas d attaque aérienne, l'alarme sera donnée par la police. A Coney Island, Brighton, Seagate et autres places côtières, toutes les lumières doivent être éteintes. — Ymuiden, 11 juin. Le lougre » Hélène » a été coulé à proximité du bateau-phare du Doggerbank. Trois matelots ont péri. — Gênes, 12 juin. Les journaux signalent que 5 vapeurs américains qui auraient dû entrer dans le port de Gênes au plus tard le 6 juin ne sont pas arrivés. — Vienne, 12 juin. La section navale du ministère de la guerre annonce qu'au cours d'un voyage effectué la nuit, le navire autrichien « Szent Istvan » a été torpillé dans 1 Adriatique. Un lieutenant de vaisseau, l'ingénieur des machines, un cadet de marine et environ feO hommes de 1 équipage manquent à 1 appel. Un aspiiant de marine a péri. Le reste de l'équipage a été sauvé. SUR LE FRONT A L'OUEST — Budapest, 12 juin. Le général Ludendorff a dit au correspondant du « Az Est » au grand quartier général allemand : — Les nouveaux coups que nous portons depuis le 27 mai aux armees françaises et anglaises se poursuivent méthodiquement et leur occasionnent, de même que lors de la première grande bataille livrée près de Cambrai et d'Armentières, d'importantes pertes en hommes et en matériel. » — Paris, 11 juin. De 1' « Echo de Paris » : — Des unités de réserve viennent d'être créées et partent sans cesse des camps retranchés de Paris pour le front. » Le » Temps « annonce que Compiègne a été de nouveau bombardée par 1 artillerie allemande de gros calibre L'ennemi bombarde aussi Attichy - sur -Aisne.La ligne du chemin de fer Compiègne-Attichy est partiellement interrompue. Des escadrilles aériennes allemandes bombardent les voies de communication situées dans la forêt de Compiègne. — Berlin, 12 juin. On mande de Genève au « Berliner Lokal Anzeiger ► : M. Clémenceau a discuté hier au grand quartier du général Foch de très importantes propositions émanées de la direction de l'armée. A son retour à Paris, il a dit à des Mers Commanipés îles BeTigérants ALLEMANDS Berlin, 13 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupes d'armées du Kronprinz Bupprecht de Bavière. Lutte d'artillerie reprenant de temps à autre. Combats d'infanterie locaux. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Au Sud-Ouest de Noyon, de part et d'autre de la grand'route Roy-Estrées-Saint-Denis, les Français ont de nouveau exécuté de puissantes contre-attaques. Cette nouvelle poussée s'est, comme les précédentes, écroulées avec dés pertes sanglantes.Plus de 10 chars d'assaut désemparés gisent sur le champ de bataille. Le nombre des prisonniers s'est élevé à plus de 15,000. D'après les constatations faites jusqu'à présent, le butin en canon dépasse 1500. En combattant les contre-attaques ennemies, quelques-uns de nos canons avancés jusque dans les tranchées de première ligne sont tombés entre les mains de l'ennemi. Au Nord de l'Aisne, des détachements d'assaut ont fait irruption dans les positions ennemies. Au Sud de l'Aisne, après une violente préparation d'artillerie, nous avons attaqué l'adversaire et l'avons délogé de ses lignes, à l'Est de Cutry-Dommîers,le refoulant au-delà de ces localités. Au Nord de Coroy, nous avons nettoyé de l'ennemi >e bas-fonds de Saviêres. Nous y avons fait plus de 1500 prisonniers. Au Nord-Ouest de Château-Thierry, des attaques ennemies répétées à plusieurs reprises se sont écrouléesd'une manière sanglante. Au cours de ces deux derniers jours, nous avons abattu 35 avions ennemis. Le capitaine Berthold et le lieutenant Men-khoff ont remporté chacun leur 33e, le lieutenant Schleich ses 29e et 30e, le lieutenant Wentgens ses 20e et 21e et le capitaine Rein-hard sa 20= victoires aériennes. Der eerste generalquartiermeister, LUDENDORFF. FRANÇAIS Paris, 12 juin (3 h.). Entre Montdidier et l'Oise, la bataille s'est poursuivie sans grand changement. A gauche toutes les tentatives de réaction des allemands ont été brisées. *os troupes ont réalisé de nouveaux progrès à l'Est de Méry et du bois de Genlis. Par de violentes attaques les Allemands ont tenté de nous rejeter sur l'Aronde, sur le front Saint-Maur ferme des Loges An-theuil. Nos troupes ont soutenu le choc, infligeant de lourdes pertes à" l'ennemi et gardant leurs positions. Sur notre droite les Allemands n'ont-pu déboucher sur la rive Sud du Maty. Nous tenons le Sud de Chevincourt et de Marest sur Matz. D'après de nouveaux renseignements, notre contre-attaque d'hier a devancé une puissante attaque allemande. Nos troupes se sont heurtées à de grandes forces qu'elles ont bousculées.Les prisonniers faits par une seule de nos division appartiennent à quatre divisions différentes de l'ennemi. Au Sud de l'Aisne les Allemands ont attaqué entre la rivière et la forêt de Villers-Cotterets.La bataille est en cours sur le front Dom-miers-Cutry et Sud d'Amblémy. Paris, 12 juin (Il h.). Entre Montdidier et l'Oise, les Allemands ont renouvelé leur pression au cours de la journée. A notre gauche, toutes leurs tentatives pour nous arracher nos gains d'hier ont échoué ; nous avons progressé dans la région du bois de Bellov et de Saint-Maur, fait quatre cents prisonniers nouveaux, capturé plusieurs canons et de nombreuses mitrailleuses.Sur le front Saint-Maur-Antheuil, aucun changement. A notre droite, les Allemands ont repris leurs attaques sur le Matz. Après plusieurs tentatives qui leur ont coûté de fortes pertes, ils sont parvenus à prendre pied sur la rive Sud dans le village de Mélicoo et sur les hauteurs de la Croix Ricard. A l'Est de l'Oise, nos troupes dans la nuit d'avant-hier, ont effectué leur repli sur la ligne 1 ailly-Tracy-le Val, Ouest de Nampcel sous la protection de détachements de couverture qui ont masqué leur mouvement à l'ennemi. Dans la région de Haute-Braye, elles ont repoussé une attaque ennemie et fait des prisonniers.Au Sud de l'Aisne, des combats acharnés, allant jusqu'au corps à corps, se sont déroulés entre la rivière et la forêt de Villers-Cotterets.Nos troupes ont opposé une vive résistance aux attaques de l'ennemi qui a progressé légèrement sur le plateau à l'Ouest des villages de Dommiers et de Cutry ; tous ses. efforts sur Amblemy et Saint-Pierre-Aigle ont échoué. Au Nord de la Marne, nos troupes ont enlevé Mont-Ecourt, Les Boqueteaux au Nord d'Eloup et la partie Sud de Bussiares. FRITZ LUNETTES et PINGE-NES 82, rua Emile Cuvellsr SEXTILE Maison d'Optique dertNamur. journalistes parisiens sa confiance, en ajoutant qu'il voudrait la voir partagée par toute la population. — Paris, Il juin. Au cours du dernier discours qu'il a prononcé à la Chambre, M. Clemenceau a dit que le Parlement ne pouvait réclamer la révocation du général Foch sans porter un coup sensible aux rapports anglo-français. C'est à la suite de cette déclaration que la Chambre a renoncé à discuter les interpellations.— Paris, 11 juin. On mande de Genève qu'en dehors des officiers compétents du département de la guerre, la Commission pour la défense de Paris, instituée par M. Clemenceau, comprend aussi plusieursmembresdu Parlement, entre autres le sénateur Paul Doumer et le député socialiste Groussier. — Paris, 11 juin. Tandis que la plupart des journaux des 4 et S juin étaient d'avis que les Allemands poursuivraient leur offensive dans la vallée de la Marne, M. Gaston Vidal, dans le « Pays », et M. Reinach, dans le « Figaro », indiquaient la ligne Montdidier - Noyon comme étant la plus menacée. Le gouvernement a fait évacuer en grande partie, dès le 4 juin, la ville de Meaux, située sur la Marne, à 40 kilomètres de distance de Paris * * * Opinions de la Presse Du colonel Repington dans le « Morning Post » : — Depuis que la bataille de Cambrai est entrée dans sa seconde phase, nous nous trouvons en présence d'une tactique de guerre ultra moderne, telle que l'a enseignée Frey-tay-Loringhoven.L'ennemi se bat d'une manière qui emporte notre admiration. Le même jeu qui s'est déroulé le 27 mars se répète à l'Aisne avec un résultat identique. Cette manière de conduire les opérations de guerre témoigne de virilité et de décision. Il faudrait que nous puissions lui opposer quelque chose de semblable. Mais ce qu'il faut avant tout, c'est étendre nos services de reconnaissance au cours de la nuit. Des raids de reconnaissance pendant le jour ne suffisent plus.Nous devons améliorer et étendre notre service de nuit, sinon d'autres surprises nous attendent encore. Pour le restant, le cabinet de guerre doit s'attacher à renforcer nos effectifs, de manière à ce que nous puissions prendre l'initiative des opérations Nous nous trouvons indéniablement dans une situation très critique, et il est de toute nécessité que la supériorité numérique penche à nouveau en notre pouvoir. » Au Havre. — Le Havre, 11 juin. Le Roi a refusé la démission collective des ministres belges, qui la lui avaient offerte en même temps que M. de Broqueville remettait la sienne. En France — Paris, 11 juin. Dans 1' « Humanité » de vendredi, M. Pierre Benaudel dit que M. Clemenceau a fait modifier plusieurs passages de son discours dans le compte rendu publié, par le « Journal Officiel ». Son discours a subi ainsi des modifications qui y auraient été apportées afin de cacher certaines affirmations, lesquelles, si elles avaient été publiées dans leur forme originale, auraient causé dans le pays une impression écrasante. — Berne, 12 juin. La Presse télégraphique suisse apprend de Paris qu'un incident sérieux s'est produit samedi dernier au Palais de Justice. Lorsque le député Jean Longuet fit son entrée dans une salle où se tenait un groupe de députés qui s'entretenaient précisément de lui et de son vote à la Chambre, l'avocat Bonnet lui dit que, vu les déclarations qu'il avait faites à la Chambre, sa place n'était plus au Palais de Justice et qu'on avait l'intention de lui en défendre l'accès à l'avenir. Pour éviter des voies de fait, les amis de M. Bonnet séparèrent les deux adversaires. Ensuite, M. Bonnet a déposé plainte contre M. Longuet auprès du bâtonnier et a demandé qu'il fût rayé du rôle des avocats. — Paris, 11 juin. L' « Echo de Paris» apprend que le Comité directeur de la Confédération générale du travail a tenu une réunion lundi, au cours de laquelle communication a été donnée d'une proposition faite par les dirigeants ouvriers anglais et suisses à l'effet de convoquer pour le 15 juillet une importante conférence à Paris, où tous les membres des partis socialistes des pays alliés et neutres se réuniraient pour se prononcer sur le mémoire adopté par la Conférence de Londres. — Paris, 11 juin. La première audience du procès intenté à Charles Bappoport pour « propos défaitistes », a- établi que le fougueux publiciste est né à Vilna (Russie), mais a été naturalisé en 1899 Les propos qu'il a tenus le 24 mars dernier sont les suivants, d'après l'accusation : <> Paris est en danger. Je tiens d'un ami de Clemenceau que le gouvernement s'apprête à partir pour Bordeaux... Nos généraux sont des incapables. Au lieu de faire la guerre, ils ne savent que prier Dieu et invoquer sainte Geneviève.» Et encore « Les Français devraient imiter les Busses : faire la révolution pour assurer la paix. » L'avocat du prévenu a vainement soutenu que le tribunal n'était pas compétent, l'accusé n'étant pas mobilisé. Le Conseil a refusé de se dessaisir, er faveur de la correctionnelle, « les Conseils | de guerre étant compétents pour tous les délits portant atteinte à la défense nationale. Aux questions du président, M. Rappoport a répondu : — Je nie absolument avoir tenu les propos qu'on me reproche. J'étais descendu à la cave pour rassurer les gens qui s'y trouvaient... J'ai dit : « Ce n'est pas avec les « canons » des églises et des mastroquets qu'on repous-, sera les Allemands. Ces coups de canon prouvent la force de la science ». Tout ceci était dit sur un ton de plaisanterie.Comme quelqu'un parlait de la Russie d'un ton méprisant, ou traitait les Russes de lâches, je me fâchai, car on ne doit pas oublier que la Russie a eu 4 millions de morts, 7 millions de blessés, 3 millions de prisonniers. La Russie a retenu sur le front oriental de grosses forces allemandes au moment de la Marne. Toutes les guerres finissent par la paix. J'ai dit qu'il fallait la faire, mais j# pensais à une paix honorable, » — Paris, 12 juin. La Cour de cassation a rejeté le pourvoi des condamnés dans l'affaire du « Bîmnet • Rouge ». En Russie. — Bâle, 11 juin. On mande de Moscou aux « Basler Nach-richten » : — M. Trotzki propose le service obliga-oire pour tous les citoyens âgés de 18 à t50 ans. La durée du service varie entre 4 et 8 mois, période destinée uniquement à l'instruction militaire. » — Berlin, 12 juin. De la « Gazette de Voss » : Une délégation militaire de la République russe est arrivée hier à Berlin ; elle forme une partie de la commission chargée de discuter une série de questions politiques, militaires et économiques et qui se réunira pour la première fois à la fin de la semaine. — Stockholm, 11 juin. D'après les journaux finlandais, 6000 gardes rouges prisonniers ont été entendus jusqu'à présent à Tammersfors. De ce nombre, 700 hommes ont été mis en liberté par la Commission chargée de l'instruction.A Tavastehus, 3900 cas ont été examinés avec le résultat que 592 prisonniers ont été élargis. — Varsovie, 11 juin. D'après les journaux galiciens-, M. Stocz-kowski, président du ministère polonais, aurait fait connaître comme suit ses conditions, à Berlin et à Vienne : Alliance, avec les Puissances Centrales, convention militaire, indépendance politique, intégrité du royaume de Pologne tel qu il a été établi par le Congrès de Vienne, échange de territoires appartenant ethnographique-ment à la Pologne situés à l'Est de la ligne Narew-Bobr-Nienem, contre l'abandon des districts de Vladilawof, Kalwarja, Wylko-wysz, Mariampol et Suwalki; délimitation de la frontière entre l'Oukraine et la Pologne d'après les nécessités stratégiques, et la conclusion d'un traité de commerce assurant à la Pologne un accès direct à la mer en décrétant la libre navigation sur 1a- Vistule. — Constantinople, 12 juin. Le ministre de la justice mande de Batoum que les négociations avec les délégués du Sud du Caucase sont terminées et que la paix est signée. DERNIÈRES DÉPÈCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). — Berlin, 13 (officiel). Combats locaux sur le champ de bataille au Sud-Ouest de Noyon et au Sud de l'Aisne. — Berlin, 13 (officiel). Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé 6 vapeurs jaugeant en tout- 22.000 tonnes brut. PETITE GAZETTE Dans de beaux draps. Pour définir la situation difficile dans laquelle nombre de gens se débattent, on dit volontiers qu'ils sont dans de beaux draps : ca veut dire apparemment, au propre, qu'ils ont des habits trous, que leurs chaussures sont éculées, bref qu'ils se baladent daas des costumes de guerre, et au moral, qu'ils n'en mènent pas plus large. Mais l'expression, depuis la venue de ce printemps, a perdu ds sa signification ironique et se peut prendre, en nombre de cas, au pisd de la lettre. Toutes ces jeunes femmes et ces jeunes filles que j'jai rencontrées l'autre jour en forêt étaient positivement dans de beau draps. La preuve, c'est qu'elles avaient pris dans leurs armoires ce qu'il y avait de mieux, de plus fin, de plus solide et de plus souple parmi leurs draps de lit, et qu'elles s'en étaient fait faire des toilettes en général ravissantes.Pas toutes, par exemple! a J'ai vu de ces draps qui avaient mal bu de fort mauvaise teinture peut-être ou peut-être de bonne teinture, mais de nuance regrettable et de goût douteux : j'ai vu notamment une de ces robes dont j'ose dire, en dépit du respect que je vous dois, qu'elle était d'un jaune quelque peu pisseux, et une antre encore d'un rose que je ne me décide pas à déterminer de peur de dépasser tout de même les bornes permises. Mais, se superposant à ces exceptions et les faisant oublier, combien de toilettes charmantes, combien de « draps de lit » positivement exquis. Je garde notamment dans l'œil la visiot 4tte année. — IV0 136 Le N° : ÎO centimes Vendredi 14 juin 1918

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho de Sambre et Meuse gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1915 bis 1918.

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