Annonces la ligne 0.40 Ann. financ. (avis d'ass. de soc.) » 1.00 Nécrologie » 100 faits divers fin » 1.25 Faits divers corps » 1.50 Chronique locale » 2.00 Réparations judiciaires » 2.00 L'Echo de Sambre & Meuse ' JOURNAL QTJQXIDIBUV Administration-Rédaction : J.-B. COLLARD 37, rueFowéi Fleuri», H «mur 4mt aanée. — N° 134 Le N° : ±0 centimes Mercredi 12 juin 1918 Les Communiqués des Belligérants —«0» — AUTRICHIENS Vienne, 9 juin (officiel). Les opérations de reconnaissance des Italiens ont été encore plus actives que la veille. Elles sont restées partout infructueuses. En Judicarie et près d'Asiago, l'ennemi a lancé contre nos positions des détachements forts de plusieurs bataillons qui ont été repoussés par notre feu. Des attaques réitérées sur le monte Persita ont donné lieu à des combats très acharnés. Après une violente et très intense canon nade, l'ennemi y a donné l'assaut à midi sur un front d un kilomètre, mais ses efforts ont échoué. grâce à l'action efficace de notre artillerie et à la bravoure de nos fantassins de la section des tirailleurs Leurs rangs étant décimés, les asssaillanls ont reflué dans leurs lignes, laissant entre • nos mains des prisonniers et du matériel de guerre. Le bataillon de chasseurs de campagne n° 19 de Komaron, qui a déjà si souvent fait ses preuves, mérite une citation spéciale, car c'est à lui que revient la part principale de ce succès. Aux bouches de la Piave, toutes les tentatives de reconnaissance de l'ennemi ont échoué. Vienne, 10 juin (officiel de ce midi). Des attaques prononcées par l'ennemi près de Capo Sile et dirigées, en Vénétie contre plusieurs points du front de montagne ont été nettement repoussées de même que les jours précédents. Une de nos escadrilles de bombardiers a attaqué les champs d'aviation italiens établis prés de Trévise et de Bellune et a touché ses objectifs un grand nombre de fois. La canonnade, dirigée depuis assez longtemps déjà contre les localités situées à l'arrière de notre front de la Piave, coûte journellement la vie à des citoyens italiens. BULGARES Sofia, 7 juin (officiel). Sur différents points du front en Macédoine, notamment dans la région de la Moglena et au Sud de Doiran, la canonnade a été plus violente à certains moments de part et d'autre, Au Sud de Gewgheli, à l'Est du Vardar, près du village de Matschuko et de Crastali, ainsi qu'aux bouches de la Strouma, des détachements de reconnaissance qui avaient tenté d'approcher de nos avant-postes, ont été dispersés par notre feu. Sofia, 8 juin (officiel). Sur le front en Macédoine, à l'Est du lac d'Ochrida, nous avons dispersé sous notre feu plusieurs détachements de reconnaissance ennemis. Dans la boucle de la Czerna, canonnade ennemie plus violente à certains moments A l'Est de la Czerna, nos détachements d'attaque ont pénétré dans les positions ennemies et en ont ramené des prisonniers serbes. Près de Gradesritza et à proximité de Tar-novo, feu roulant ennemi de courte durée, auquel notre artillerie a efficacement répondu.Au Sud d'Huma, grande activité de l'artillerie de part et d'autre. TURCS Constantinople, 9 juin (officiel). Rien de nouveau à signaler sur les diffé-. rents fronts de bataille. ITALIENS Rome, 9 juin (officiel). Canonnade assez violente de l'Astico jusqu'à la Piave, moins violente sur le reste du front. -tgsammENNBmmntt - L'Offensive Hernie à l'Otest — fans, y juin. i L'Agence Havas annonce que le bombardement de la capitale par les canons à longue portée a repris samedi. — Londres, 8 juin. Du colonel Repington dans le." Morning Post » : — Il serait puéril de nier le succès des Allemands. Ils nous ont arraché des positions de grande valeur, nous ont infligé de lourdes [►ertes, et en faisant éclater le triomphe de eur force sur notre faiblesse, ils ont entamé l'enthousiasme de nos soldats, ce à quoi ils visaient surtout. Une nouvelle série de coups pareils â ceux qu'ils nous ont assénés depuis le 21 mars mettrait le général Foch, malgré ses hautes et notoires capacités, dans une fâcheuse posture.Sa tâche est extrêmement difficile : les Alliés n'ayant pas la supériorité numérique qui serait indispensable pour la faire réussir, il lui est impossible d'entreprendre une grande offensive et, d'autre part, il ne peut que médiocrement manœuvrer à l'arrière, la mer et Paris étant trop près du front. Ce qui est le principal point faible des Alliés, c est d'avoir perdu l'initiative, et il n'est qu'à moitié exact de dire que c'est la défection de la Russie qui la leur a fait perdre. Si nous avions fait en temps opportun ce que nous faisons maintenant, nous ne serions pas tombés à cette posture passive si pleine de périls pour nous. Nos stratèges amateurs doivent savoir maintenant que la défensive peut quelquefois ■coûter cher, que nous n'étions pas assez riches pour nous payer le luxe de courir des aventures en Orient et que la tactique de l'offensive actuelle des Allemands est exactement la même que celle qu'ils ont employée pour leurs offensives en Russie. C'est aux fautes politiques que nous avons commises en 1917 que nous devons la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. En Hollande — La Haye, 8 juin : MM. Dresselhuys, Koelier et Rutgers, membres de la seconde Chambre, demandent par la voie du « Nieuvve Rotterdamsche Courant » si le moment n'est pas venu pour les neutres d'essayer de jeter un pont entre les deux partis belligérants, qui sans l'entremise d un tiers ne pourraient pas se réunir. 11 se pourrait que ce fût la mission de la Hollande de faire un geste important en faveur de la paix. — La Haye, 9 juin : Les négociations en vue de l'extension de la Convention anglo-allemande, au sujet de l'échange des prisonniers de guerre, ont commencé dimanche à 3 heures, sous la présidence de M. Loudon, ministre hollandais des affaires étrangères. — La Haye, 9 juin : A l'ouverture de la Conférence des prisonniers de guerre, M. Louden, ministre des affaires étrangères, prononça un discours pour exprimer sa satisfaction au sujet de la deuxième Conférence qui se tient à La Haye au cours de la guerre mondiale dans lo but d'améliorer le sort des prisonniers Le général Friedriech, au nom de la dépu-tation allemande, et sir Georges Casement, au nom de la léputation anglaise, exprimèrent au ministre la gratitude de leur pays pour l'aimable hospitalité dont les Pays-Bas ont donné la preuve et pour tout ce qui a été fait en faveur des prisonniers de guerre. Sur ces paroles, le ministre Loudon quitta la salle des délibérations et la Conférence continua à siéger sous la présidence de M. Van Vredenborg. Le programme de la Conférence fut arrêté. Les points suivants seront placés à l'ordre du jour : 1° Maintien des accords conclus antérieurement;2° Traitement et occupation des prisonniers de guerre; 3° Mesures de représailles ; 4° Bases d'accord pour le renvoi dans leur loyer ou internement dans un camp anglais de prisonniers de guerre ou d'internés civils; 5° Méthode d'application concernant les catégories tombant sous le point 4 ; 6° Amélioration de la situation dans les camps, y compris l'alimentation des prisonniers et des internés. Après quelques considérations d'ordre général, la séance fut levée et sera reprise lundi, à 10 heures. En Espagne. — Madrid, 9 juin. Le gouvernement a soumis aux Cortès un projet de loi établissant l'étalon d'or en Espagne à partir du 1er juillet 1919. . L'encaisse or est de 50 millions de pesetas, et toute la dette extérieure est complètement amortie. En Roumanie. — Stokholm, 9 juin. On mande de Moscou, à la date du 1er juin, que lors de l'explosion dp stocks de munitions, qui s'est produite récemment à Jassy, 400 personnes ont été, tuées. En Italie. — Rome, 9 juin. Une explosion s'est produite hier dans une poudrerie établie à Castellazzo, près de Bollate (province de Milan). Trente-cinq personnes ont été tuées et une centaine blessées. Par contre, les dégâts matériels sont minimes.En France — Paris, 9 juin. M. Charles Rappoport, publiciste, a comparu à Paris devant ie troisième conseil de guerre, sous l'inculpation d'avoir tenu des propos « défaitistes » dans la cave d'un immeuble. Le Conseil est présidé par le colonel Voyer. Le lieutenant Mornet soutiendra la prévention.Me Oscar Bloch exposera au Conseil les idées politiques de son client et Me Barquis-seau discutera les faits qui lui sont reprochés.Vingt témoins seront entendus, dont quatorze à charge. En Russie. — Stockholm, 9 juin. Une dépêche de Moscou 27 mai, retardée dans sa transmission,annonce que M. Destrée, ministre de Belgique en Russie, qui s'était retiré à Vologda, a quitté cette ville avec tout le personnel de la légation, se rendant à Vladivostock. — Moscou, 9 juin. D'après une information de source suédoise, des négociations seraient ouvertes à Stockholm visant l'établissement du contrôle de l'Allemagne sur le chemin de fer transsibérien.Faisant état de cette information, la Presse française invite le Japon à se décider promp-tement à intervenir. Or, l'information est absolument inexacte. On ne peut imputer au gouvernement russe aucune délibération tendant à remettre le transsibérien aux mains des Allemands, pas plus qu'aucune proposition de l'espèce au gouvernement allemand. Le télégramme de Stockholm émane de cercles antirévolutionnaires qui cherchent, en lançant des rumeurs tendancieuses, à provoquer une action énergique des Alliés contre la Russie. DÉPÊCHES DIVERSES LES CHEMINS- DE FER AU CONGO M. Renkin, ministre des colonies, a constitué à La Haye, une Commission chargée de faire mieux connaître le Congo parmi les Belges résidant en Hollande et parmi les neutres. Au cours de la première réunion, le président du Comité régional de La Haye, M. Derniers Comipés des MgMs .ALLEMANDS Berlin, 10 juin (soir). Au Sud-Ouest de Noyou, en combat avec des forces françaises fraîchement amenées, nous avons fait de nouveaux progrès. Berlin, 11 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. L'activité combative peu animée pendant la journée ne s'est accentuée que de part et d'autre de la Somme. Dans la soirée, après une côncentralion intense du feu, l'ennemi a déclanché des attaques entre l'Ancre et la Somme. Par aine contre-poussée-, nous avons enrayé % une irruption locale de l'adversaire sur la route de Bray à torbie. Devant! le reste du front, tes attaques se sont écroulées d'une manière sanglante. Groupe d'armées du Kronprinz impérial Au cours de deux journées de combat, l'attaque du général von Hutier nous a valu les succès voulus et nous a procuré la possession du terrain de hauteurs au Sud-Ouest de Novon. La poiissée fut exécutée contre un ennemi nombreux qui connaissait nos intentions et se trouvait dans des positions extrêmement fortes. Mais quand bien même, les divisions françaises ne purent pas résister à l'élan impétueux de nos troupes. De même, les divisions de la grande réserve stratégique française, amenées pour effectuer des contre-attaques générales furent battues hier dans des combats acharnés. Sur l'aile droite de l'attaque, les troupes du général \on Oettinger ont maintenu contre de violentes contre-charges de l'adversaire les lignes ennemies prises au Sud d'Assain-villers.Les troupes du général von Webern se trouvent en combat près de Courcelles et Mery. Dès deux côtés de la grand'route Roy-Es-trées-St-Denis, elles ont conquis la crête à l'Est de Mery, ont percé lu 4e ligne ennemie et ont rejeté l'adversaire sur l'Arronde. Quoique l'ennemi résistât avec acharnement, les troupes du général von Schoeller ont forcé au combat le passage de la Matz. Après avoir pris d'assaut la butte de Mar-quéglise et le mont Vignemont, leur attaque Irrésistible les a conduites jusqu'à Autheuil. Le corps du général voii Hoffmann, tout en combattant sans interruption, a enfoncé le dédale des positions ennemies sur les hauteurs au Sud de Thiescourt. Sur les côtes qui descendent au Sud vers l'Oise, nous avons progressé jlrsqu"à Ribé-court.Le nombre des prisonniers faits au cours de cette entreprise s'est monté à plus de 10.000. C'est ainsi que le nombre des prisonniers ramenés depuis le 27 mai par le groupe d'armées du Kronprinz impérial s'élève à peu de de chose près, à 75.000. Dans le secteur depuis l'Oise jusqu'à Reims, la situation est sans changement. Au Nord-Ouest de Château-Thierry, de nouvelles attaques ennemies se sont écroulées avec des pertes sanglantes. Der eerste generalquartiermeisler, LUDENDORFF. FRANÇAIS Paris, 10 juin (3 h.) La poussée allemande a continué dans la soirée d'hier et dans la nuit avec le môme acharnement. Sur notre aile gauche, les attaques violentes renouvelées à plusieurs reprises ont été brissées par nos feux et par nos contre-attaques.Courcelles pris et repris est resté en notre possession. Sur notre droite, nous nous sommes maintenus au Sud et à l'Est de Ville, qui a été âprement disputé. Nous avons fait plus de 500 prisonniers au cours de ces différentes actions. Au centre, les Allemands ont cherché, en engageant des forces nouvelles, à élargir leur progression, ils ont réussi à atteindre les abords Sud de Cuvilly, le bois de Ressous-sur-Maty, le plateau de Bellinglise Plus à l'Est, la ltrtte s'est poursuivie dans le bois de Thuscourt; aux dires unanimes des prisonniers la bataille a coûté jusqu'ici des pertes énormes aux unités assaillantes.Au Nord de Reims, lutte d'artillerie assez vive. Nous avons complété nos opérations de détail entreprise hier à l'Est de Haute-Braye pt fait 150 prisonniers. Entre l'Oureq et la Marne, nous avons repoussé plusieurs attaques allemandes à l'Est de Vinly. Continuant leur progression dans la région de Bussières les unités franco-américaines ont gagné du terrain portant à 250 le chiffre de leurs prisonniers et capturant 30 mitrailleuses.Paris, 10 juin (11 h). Pendant la deuxième journée de l'offensive, les Allemands ont cherché à coups d'attaques puissantes, grossies sans cesse par de nouveaux effectifs, a progresser en direction d'Estrées-St-Denis et de Ribecourt. Nons troupe ont rempli avec ténacité leur mission de résistance ; les Allemands ont pû prendre par successivement, par des assauts répétés, et au prix de lourds sacrifices les villages de Méry, Belloy, et St-Maur. Le plateau de Belloy a été le théâtre de combats héroïques. Au Sud de Bessous-sur-Matz, les Allemands ont pris pied dans Marqueglise et plus à l'Est, la bataille se poursuivit aux abords Sud d'Alincourt. A la droite française, les Allemands ont réussi à déboucher des bois de Thiescourt. A la gauche française, entre Courcelles et Rubescourt, nous avons brisé les attaques des Allemands et gardé nos positions. A l'Est de l'Oise, une tentative allemande pour reprendre le port a échoué. MffiMKMSaSMSK» Wiener, a annoncé l'achèvement du chemin de fer du Katanga. Le terminus du chemin de fer du Cap a été raccordé à-Bukama, sur le Lualaba (Haut-Congo) à la date du 22 mai. On peut donc désormais, par eau et par voie ferrée, aller sans interruption de Banama au Cap. DERNIÈRES DÉPÈCHES Dépêches de l'Agence Wolff. (Service particulier du journal). — Berlin, 11 juin (officiel). -Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont côulé 7 vapeurs de quelque 26,000 tonnes brut. Au nombre de ces navires étaient les vapeurs anglais armés « Catnbrian » (3,601 tonnes brut), avec une cargaison d'aéroplanes, ainsi que le vapeur anglais « Snowdon » (3,189 tonnes brut), avec 4,000 tonnes de charbon et 2,000 tonnes de marchandises en ballots. — Rotterdam, 10 juin. « Daily News » apprend de Dublin que les femmes de toute l'Irlande ont signé aujourd'hui le vœu solennel de s'opposer au service obligatoire. Les femmes se sont engagées ainsi à ne faire aucun travail d'hommes enrôlés à l'armée.— Berne, 10 juin.' L' « Echo de Paris » écrit au sujet du président du ministère belge M. de Broque-ville : De Broqueville se retire peu avant la réunion des membres du Parlement belge ti^ée à l'heure qu'il est en France et en Angleterre.Pour la première fois depuis 4 ans, le gouvernement belge sera contraint de préciser son point de vue sur de nombreuses questions concernant l'avenir de la Belgique, telles que sur la question flamande, etc. — Berlin, 10 juin. On mande après coup de Flandre que le 7. juin, vers midi, deux détachements ennemis ont attaqué d'une manière surprenante entre Méteren et Morris. Ils furent rejeiés avec des pertes sanglantes. Le 8 juin l'adversaire a chargé à 6 heures du matin nos positions près de Voormézeele sur un très large front après une puissante préparation d'artillerie. Ici aussi, l'attaque s'est écroulée avec de lourdes pertes de l'ennemi.Dans les secteurs a voisinants à gauche et à droite, notre tir de destruction, on ne peut plus efficace, a également avorté les tentatives adverses. - Dans la soirée du même jour, l'ennemi a déclanché une rafale d'un feu violent sur nos lignes au Nord d'Albert et qui fut suivie par une attaque sur la ligne de Beaumont à Hamel, s'étendant jusqu'à un kilomètre au Sud du village. Seulement en quelques endroits, l'ennemi a pu passagèrement pénétrer dans notre première tranchée. Partout ailleurs, son attaque s'est écroulée complètement avec des pertes sanglantes dans nos feux d'infanterie et de mitrailleuses. Les positions entières sont restées entre nos mains. A Niederjeutz, près de Diedenhofen, 5 prisonniers de guerre furent tués et 6 blessés par des bombes lancées par des avions ennemis. DE-CI, DE-LA Le journal parisien « Le Populaire » du 19 mai 1918,publie le poeme ci dessus signé Georges Le Fèvre qui reproduit de façon frappante l'opinion lasse de la guerre, qui règne parmi les soldats français. J" -ULSOCUL'O-ÙL I On m'a dit : Pars ! Pour la Justice. Je suis parti. Ta vie ? Fais en le sacrifice ! J'ai consenti. IL Un devoir plus grand te réclame ! J'obéirai. Il faut quitter ton gars, ta femme ! Et j'ai pleuré. III. Tu le comprends l'heure est tragique. Je l'ai compris. Tu es un poilu héroïque ! Et j'ai souri. IV. Plus tard, on m'a dit : Prends patience ! J'ai patienté. Encore un effort pour la France ! Je l'ai tenté. V. Ce sera pour l'année prochaine ! L'an s'est passé. Marche ! La victoire est certaine ! Et j'ai marché. VI. J'ai donné tout. Il ne me reste Que l'avenir. Et vous hurlez dans un grand geste : Il faut tenir ! VII. Tenir ? Non, mais... je m'en acquitte. Et des deux bras. Depuis quatre ans que vous me dites : On les aura ! VIII. Votre éternel refrain m'agace, Pas de milieu. Taisez-vous, ou prenez ma place, Cré nom de Dieu ! X DANS LE PAYS liaad Van Vlaanderen SÉANCE DU JEUDI 6 JUIN A l'ouverture de la séance, le Prof. Dr. P, Tack, Président chargé de pouvoir, fournit au Raad des explications concernant la situation politique en général et concernant la démission au gouvernement du Havre, du premier ministre de Broqueville. Ces communications donnèrent lieu à une discussion au sujet de la position à prendre par le Raad envers le gouvernement du Havre. Après quelques observations concernant la rédaction et la liquidation de l'ordre du jour, la parole fut laissée à Messieurs les chargés de pouvoir qui, à tour de rôle émirent rapport concernant la situation et le fonctionnement de leur département. Monsieur l'ingénieur F. Brûlez, chargé de pouvoir des Postes fit connaître que, de commun accord avec M. Vernieuvve, chargé de pouvoir pour l'Agriculture et les Travaux Publics, il s'était également occupé de la section Travaux Publics de ce département. Les travaux de transformation que la séparation administrative a rendues nécessaires aux postes, sont en bonne voie. L'orateur exprime sa reconnaissance au président de la Postverwaltung pour sa collaboration dévouée en ce qui concerne la flamandisation de l'administration des Postes. La flamandisation de ce département s'accomplit pour Grand-Bruxelles de la même façon que pour le restant du pays flamand. Monsieur A. Brijs, chargé de pouvoir pour les affaires de la Presse, fournit des communications détaillées au sujet de la propagande de Presse politique et documentaire aussi bien à l'intérieur du pays qu'à 1 étranger et au sujet de l'organisation d'un service de documentation qui sera mis à la disposition des membres du Raad. Le Prof T. Vernieuwe, chargé de pouvoir pour l'Agriculture et les Travaux Publics, communique des données intéressantes au sujet du travail de son département ainsi qu'au sujet de la situation de l'agriculture en Flandre. Le l)r. E. Ver Hess, fondé de pouvoir pour l'Industrie et le Travail, donna un aperçu concernant le fonctionnement des différents départements de son ministère. L'inspection de l'Industrie, établie dans un nouveau local, réunit toutes les données disponibles concernant la situation de l'industrie flamande. Ce département préparé en outre l'organisation d'une exposition ambulante.Au département, non encore scindé de la Propriété industrielle [brevets,, marques de fabrique'et de cofnmerce, etc.) arriéré de deux ans, résultants du patriotisme mal compris du personnel antérieur, fut mis à jour. Les recueils ofliciels, édités par ce département, paraissent, aujourd'hui pour la Flandre, uniquement ën flamand. Parlant du département de l'enseignement professionnel, l'orateur releva principalement la flamandisation, de l'institut supérieur de commerce d'Anvers, et l'arrêté obligeant les écoles profe>sionnelles qui jouissent de subventions des services public, à employer la langue du pays comme langue véhiculaire de l'enseignement. Le chargé de pouvoir fournit encore des renseignements au sujet de la situation créée aux Conseils des Prud'hommes par suite de la grève des juges ; au sujet du nouvel arrêté concernant l'assurance contre la maladie, l'incapacité de travail et la vieillesse, et sa signification en vue de la paix ; au sujet du travail préliminaire pour l'extension et l'amélioration de l'inspection du travail ; au sujet des accidents du travail et la situation créée dans ce domaine par suite de la grève des juges de paix. Répondant à certaines questions, l'orateur annonça que la loi concernant l'assurance sociale sera mise en vigueur autant que possible déjà pendant la guerre. Monsieur Plancquaert tint un discours circonstancié au sujet des effets préjudiciables de la loi belge sur les accidents de travail. L'orateur donna aussi des aperçus intéressants au sujet de l'influence néfaste qui résulta pour la population et pour les différentes communes, de la mauvaise organisation du Comité National de Secours et d'Alimentation.Vu l'heure avancée, la continuation de la discussion fut reportée à une prochaine séance. —«o»— Caisse «l'épargne. A partir du premier juillet proçhain, la disposition d'après laquelle, dans les localités possédant plusieurs bureaux de poste, un seul de ceux-ci est affecté au service de la Caisse d'épargne, sera annulée de façon qu'après cette date tous les bureaux de poste publics, dans le territoire du Gouvernement général, s'occuperont des opérations de la Caisse d'épargne. Cette mesure sera bien accueillie par les populations des grandes villes, pour lesquelles elle constituera une appréciable facilité —<o» — Les combats tla coqs. Malgré que le Code pénal belge punisse sévèrement les organisateurs de cotnbals de coqs ainsi que ceux qui y assistent, il se trouve encore des individus dont le désire de sensation ne peut se passer de ces spectacles sanglants et avilissants qui abaissent l'homme au-dessous du niveau de la bête: On constate depuis quelque temps une recrudescence de ce sport honteux, à tel point qu'à Tirlemont les autorités allemandes ont condamné de nouveau quarante-trois personnes pour infraction à la loi belge sur la matière. —«0»—

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