L'écho de Sambre et Meuse

617 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 27 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bv79s1mp49/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

PRIX DES ANNONCES : Annnences, 1» ligne, fr. O.Si; — An», iùitnc. (*vis d'ass. de soc.), 1* ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, lu ligne, fr. 1.00; — Fait» divers (fin), la lifne, fr. 1.J5; — F^its divers (corps), 1* ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne', fr. 2.00. Administration «t Rédaction : 37-89, rue Fossés-Fleuris, Namur Èurtatijc ae fi k in. et de S à S h. L®« articles m'eagageat fuèjleurs auteurs. — Les ««.Buscrlts a«a tasérée ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES AlONNEMENTS : 1 «ois, fr. >.60 — 3 mois, fr. 7.50 Les demndes d'abonnement sont . reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Le6 réclamations concernant les abonnements doivent être adressées eiclusirement aux bureaux de poste. J.-l. 60LLHBI, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement tyvrrte à tous. Les inscriptions Flamandes vont Hispaial des Bureaux as Poste de Wallonie L'Opportunité d'une vive Campagne Wallonne Les Inscriptions Flamandes vont disparaître des Burtaux de Poste de Wallonie Dans un premier article sur le bilinguisme qu'il intitule avec beaucoup de justesse : «Le Sophisme belge de l'égalité des langues», M. Franz Foulon nous rappelle l'origine de ce principe dont le gouvernement du Havre, même après la démission de M. de Broque-ville, reste, quoi qu'on en dise, plus que jamais partisan et qu'il menace de nous appliquer à son retour, pour notre salut,avec plus de vigueur que jamais. Ce fut Georges Lorand, grand propagandiste des institutions helvétiques qui préconisa ce principe au premier congrès progressiste et réussit à le l'aire adopter par ses amis politiques. Cette initiative malheureuse n'est, il faut bien le reconnaître, pas la seule que l'on peut reprocher à Lorand et ad parti progressiste. Faut-il évoquer ici, par exemple, le souvenir du vote plural, ce compromis habile, offent à l'heure propice par Nysseps aux parlementaires radicaux et accepté *é-nôvoleinent par eux, ce piège adroit dans lequel fut précipité le parti libéral et qui fut une des causes les plus certaines de sa décadence ? Il y avait, pourtant, dans le programme du parti progressiste d'autres points empruntés aux Suisses, dont l'adoption eût été plus salutaire pour l'avenir et pour la sécurité du pays que le bilinguisme et le vote plural. Mais ils n'eurent malheureusement pas la même fortune. Celle du principe de l'égalité des langues fut dans tous les cas, fort rapide. Peu d'années après son adoption par le parti radical, il se manifesta dans nos sphères gouvernementales, une unanimité complète pour imposer aux Wallons, une contrainte qu'on essayait de justifier par un intérêt national fort problématique. En réalité, on ne faisait que répondre à quelqu'un que l'on tracassait, que l'on embêtait et qui se rebiffait : « Attends donc un peu, je vais embêter ton voisin tout autant que toi, et de cette façon, tu n'auras plus à te plaindre ». C'est ce qu'on disait aux Flamands, tellement empêtrés depuis toujours dans le bilinguisme qu'on a pu affirmer avec infiniment de raison, que celui-ci était la plaie séculaire des Flandres. La langue flamande fut donc imposée aux Wallons. Ceux-ci devaient l'étudier à l'école, encore que la connaissance de cet idiome de minime circulation ne put jamais leur être d'aucune utilité publique. Elle fut inscrite au programme des examens d'entrée dans les administrations publiques, où elle n'était également que d'une utilité très relative, la langue française restant toujours la seule langue officielle. Lorsque par hasard, une application forcée de la loi du 2J2 mai 1878 concernant l'emploi du llamand en matière administrative, obligeait les services centraux de l'Etat à correspondre en cette langue, des bureaux de traduction,officiellement organisés, étaient chargés de traduire les élucubrations françaises des ronds de cuir de la rue de la Loi et de la rue de Louvain. Ce n'est que peu d'années avant la guerre que, sous l'impulsion de ministres comme Helleputte et Segers, l'on vit le flamingan-tisme prendre dans nos ministères un caractère nettement agressif et menaçant. Mais où les bureaux officiels flamands purent s'en donner à cœur joie, ce fut dans la traduction des noms de localités aussi bien wallonnes que flamandes, ainsi que dans celle des inscriptions figurant suivies bâtiments de l'Etat. D'un côté, Mons devint Bergen ; Braine le Comte, s'Gravenbrakel ; Tournai, Danijk; Liège, Luik; Bastogne, Bastenaken, etc.; de l'autre, l'on vit au grand ahurissement des populations wallonnes, accolée aux mots : Gendarmerie Nationale, l'effarante traduction de Nationale Gendarmerie, à côté de Postes, se plaça le vocable harmonieux de Poslerijen, boîte aux lettres s'accompagna de Brievenbus ; bureau des postes de Postkantoor : mandat-poste de postwissel ; caisse d'épargne de Spaarkas ; percepteur de ontvanger, et maintes autres expressions sonnant singulièrement aux oreilles des n allons qui les épelaient d'une manière déconcertante. Le plus drôle, c'est que les bureaux des différents ministères ne parvenaient pas à s'entendre sur la traduction exacte des mots français et des noms de localités, de telle sorte que le gouvernement se vit obligé de déterminer, dans des ordres de service, les formules officielles qu'il y avait lieu d'employer.Eh! bien! la vexation inutile de ce bilinguisme éclatant sur tous les pignons et à l'intérieur de tous les locaux officiels de Wallonie va bientôt disparaître. A l'initiative du ministère des postes et des télégraphes à Namur, un premier pas vient d'être fait dans cette voie. M. le Président de l'administration impériale des postes et des télégraphes en Belgique a, en effet, décidé que tous les bureaux de poste de Wallonie ne seraient plus pourvus que d'inscriptions en langue française. Le ministère des postes wallon est chargé de présenter les propositions nécessaires à cette tin. Dans un délai rapproché donc, les Wallons pénétrant dans un bureau de poste auront le plaisir «le ne plus se heurter à des guichets « gesloten », ou à des portes « Verboden toe-gang ». Ce sera là un des premiers résultats tangibles de la séparation administrative. Le public pourra se convaincre par là que celle-ci n'est pas un vain mot, qu'elle n'a pas été faite uniquement au profit des Flamands, qu'il dépend uniquement des Wallons d'en faire sortir à leur avantage tous les effets utiles, mais que pour atteindre ce résultat, il convient de ne pas rester passifs, qu'il faut agir, malgré le tragique de l'heure et se souvenir, en face de l'avenir, du vieux proverbe wallon qui dit que lorsque l'on vous fait cadeau d'un cheval, il ne faut pas regarder à la bride. Nous publierons demain un article de M. Paul Ruscart. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Écho de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de mid et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 26 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupes d'armées du Kronprinz Bupprecht de Bavière. Au Sud de la Scarpe, hier au matin, plusieurs compagnies anglaises ont attaqué sur da larges secteurs. Près de Fouchy et Neu-ville-Vitasse, une contre-poussée les a refoulées.Dans les secteurs voisins, des poussées de détail se sont écroulées dans notre feu. Vers le soir, l'activité d'artillerie s'est animée sur la presque totalité du front. Entre Arras et Albert ainsi que de part et d'autre de la Somme,- elle s'est maintenue vive pendant toute la nuit. A plusieurs reprises, de nombreuses reconnaissances ennemies ont débouché; cependant, elles ont été rejetées et ont laissé des prisonnies entre nos mains. Groupe d'armées du Kronprinz impérial Entre l'Avre et la Marne, l'activité d'artillerie s'est passagèrement animée. A l'Ouest de l'Oise, des combats dans le terrain devant les lignes nous ont valu des mitrailleuses françaises. Une attaque séparée ennemie a été refoulée au Nord-Ouest de Château-Thierry. Groupe d'armées du duc Albrecht. Au Nord du canal du Rhin à la Marne, des troupes territoriales bavaroises ont fait irruption dans les positions françaises au Nord-Ouest de Bures et en ont ramené 2 officiers et 40 prisonniers. D'une escadre aérienne ennemie pénétrant >le 24 courant à l'Ouest de Soissons jusqu à 1 Aisne, nous avons abattu o avions. Hier, nous avons descendu 12 avions et 3 ballons captifs ennemis. Le lieutenant Udet a remporté ses 33e, 34e et 3oe. le lieutenant Kirstein sa 27e, le lieutenant Buhme sa 24e, le lieutenant Veltjens sa 24c et le lieutenant Billik sa 21" victoires aériennes. * ¥ * Vienne, 24 juin. — Officiel de ce midi. La situation créée par les inondations et les conditions climatériques nous ont engagé à évacuer le Montello et quelques secteurs d'autres positions conquises en combattant sur la rive droite de la Piave. Cette évacuation a été ordonnée il y a quatre jours déjà; malgré les difficultés inhérentes' à tout changement de rive, elle a été exécutée de telle sorte que nos mouvements sont restés complètement cachés à l'ennemi. Certaines des lignes déjà évacuées ont été hier l'objectif de l'artillerie italienne qui, à certains endroits, les a prises sous un feu roulant. L'infanterie ennemie a aussi attaqué les tranchées que nous avions abandonnées; elle a été repoussée par le feu de nos canons à longue portée. —«o»— Berlin, 24 juin. — Officieux. Los constatations suivantes, faites du 27 mai au 3 juin par un corps d'armée allemand massé sur l'Aisne, montrent nettement combien peu de créance méritent les informations de la Presse de l'Entente sur la prétendue supériorité numérique des Allemands sur le front de combat; elles prouvent, en outre, combien sont graves les pertes de l'ennemi. Pendant les sept jours dent il s'agit, pas moins de dix divisions françaises d'infanterie et de cavalerie ont été mises en ligne dans le secteur défendu par notre corps d'armée ; à ces divisions, il y a encore lieu d'ajouter un# brigade territoriale. Nous avons fait prisonniers Ï73 officiers et 1#,862 hommes dans ce seul »ecteur. Dès le 31 mai, le haut commandement de l'armée française a été forcé de retirer quatre divisions épuisées par le combat du secteur situé en face de notre-corps d'armées : parmi ces divisions se trouvaient la 22e division d'infanterie, dont les pertes en morts et en blessés s'élèvent à 60 p. c., etla 43e division d'infanterie. dont le bataillon de chasseurs n° 1 a été détruit le 28 mai et dont d'autres compagnies ne sont retournées qu'avec-un effectif de 10 hommes. La grande dispersion des effectifs ennemis résulte du fait que pas moins de 12 régiments de cinq différentes divisions françaises ont été signalés le 25 mai en face du corps allemand. Le 2 juin, la 2e division de cavalerie a perdu 70 p. c. de son effectif. Le 27 mai, nous avons capturé sans combat la 173e brigade territoriale. Ommuniqwés des Pnissances Alliées Paris, 25 juin (4 h.). Au Nord de l'Aisne, après un violent bombardement, un combat a la grenade s'est engagé dans les ouvrages conquis hier par nous au Nord-Est de Leport. Notre front a été intégralement maintenu. Actions d'artillerie assez vives dans la région de Faverolles et de Corcy Nous avons exécuté en Woevre et en Lorraine trois coups de main qui nous ont valu une vingtaine de prisonniers. * * * Paris, 2o min (il h.). Entre l'Oise et l'Aisne, des coups de main nous ont procuré des prisonniers. L'activité de l'artillerie a été vive dans différents secteurs au Sud de l'Aisne, notamment dans la région de Sillv-la-Poterie. « Londres, 24 juin. — Officiel. Nous avons exécuté hier soir une heureuse opération au Sud de Meteren; nous avons tué un grand nombre de soldats allemands, fait 50 prisonniers et pris 10 mitrailleuses Nous avons artteint tous nos buts et avancé notre ligne Sur d'autres secteurs du front, nous avons infligé des pertes à l'ennemi et fait quelques prisonniers au cours d'attaques prononcées la nuit et d'engagements entre patrouilles. Des troupes françaises ont exécuté hier soir une heureuse attaque dans le secteur de Locre et fait quelques prisonniers. . Par ailleurs, rien de spécial à signaler. Rome, 24 juin. — Officiel. La journée d'hier a couronné notre victoire. Refoulé sur la Piave dans un secteur de plus en plus étroit et bombardé sans relâche par notre artillerie et par nos aviateurs, l'ennemi, après s'être maintenu désespérément pendant quelques heures, a commencé la nuit du 22 au 23 juin à se retirer sur la rive gauche de la Piave. Sa retraite, exécutée sous le feu meurtripr de nos canons, a continué hier sous la protection d'une violente action de mitrailleuses et de troupes de couverture; celles-ci, talonnées par nos troupes et après une résistance acharnée, ont été refoulées. A l'exception d'un petit secteur situé près de Musilln, où le combat continue, le Montello et ia rive droite de la Piave sont de nouveau en notre pouvoir. Jusqu'à présent, nous avons compté 4,000 prisonniers. Une fr ronde quantité d'armes et de matériel de guerre de tout genre est tombée entre nos mains. Le nombre extraordinaire de soldats autrichiens tués qui jonchent le champ de bataille témoigne de la vaillance et de l'esprit de sacrifice dont l'ennemi a fait preuve. Discours de M. von Kuntmans A la séance du Reichstag du 24 juin, M. R. von Kiihlmann, ministre d'Etat, a prononcé le discours suivant : — Me conformant aux traditions parlementaires, i'ai l'honneur de vous exposer dans ses grandes lignes la situation politique de l'Empire. Le comté Czernin, le représentant distingué de la politique extérieure de la monarchie danubienne, notre amie et notre alliée, a pris sa retraite, pour des raisons de politique intérieure. C'est avec un sentiment de profonde reconnaissance quç je rappelle làipitie qu'il nous a toujours témoignée.Son successeur est le comte Rurian, un diplomate avisé dont l'amitié fidèle et l'attachement à l'alliance avec notre pays nous sont de sûrs garants pour l'avenir. Il nous sera donné de continuer avec lui l'œuvre féconde que nous avons commencée avec le comte Czernin en vue d'apporter une solution avantageuse à toutes les questions qui intéressent nos deux pays. Depuis l'arrivée aux affaires du comte Burian a eu lieu aujjrand quartier général une entrevue des deux empereurs qui aura une influence considérable sur les rapports futurs de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie et à laquelle il convient donc d'attacher une importance exceptionnelle. Les deux monarques se sont attachés à consolider l'alliance existante et à l'élargir encore, au triple point de vue politique, militaire et économique. Les bases de cette extension de notre alliance, discutées lors de la visite à Berlin du comte Burian, seront soumises à un nouvel examen à l'occasion de la visite du chancelier de l'Empire à Vienne. fin ce qui concerne la Bulgarie, les événements qui viennent de se produire ont resserré les liens politiques qui nous unissent à elle. Nous regrettons tous que le distingué représentant de la politique bulgare, M. Radoslavof, ait été forcé par des motifs d'ordre intérieur d'abandonner le pouvoir, mais ce changement de personnel gouvernemental n'aura aucune influence sur la politique extérieure de 1» Bulgarie. Le traité de paix de Bucarest a laissé sans solution, en créant le condominium du Nord de la Dobronts-cha; une question de grande importance sur laquelle nous délibérons encore en ce moment. Je crois pouvoir me borner à rappeler mes déclarations antérieures à son sujet. Depuis mon entrée en fonctions, aiicnn événement important ne s'est produit en Turquie. Les questions qui intéressent en ce moment au plus haut point notre diplomatie sont la solution de la question de la Dobroutscha, la réglementation des territoires formant les marais de la Maritza et celle des territoires caucasiques : les deux premières seront résolues à bref délai, au mieux des intérêts des parties intéressées, et très prochainement se réunira une conférence qui réglera définitivement les questions pendantes entre la Quadruplice et les populations du Caucase. Les événements qui se sont produits en Russie en ces derniers temps ont accaparé, eux aussi, l'attention des diplomates. Ainsi que j'ai eu l'occasion de le faire remarquer dans une autre enceinte, le colosse russe a subi, sous l'influence de fermentations de nature nationale et sociale, des dislocations intérieures d'une ampleur telle que l'Histoire n'aTait jamais eu à en enregistrer de cette importance. Il est impossible d'admettre que de l'effervescente au sein de laquelle s'agitent et se contrebalancent tant de forces contraires et dont le premier résultat a été l'abolition du tsarisme, puisse sortir dès aujourd'hui un régime d'équilibre durable : nos relations avec le ci-devant empire des tsars doivent, par suite, être empreintes de la plus grande prudence; il s'impose que nous fassions montre, en matière d'événements russes d'ordre intérieur, de la réserve la pies discrète. Sous l'action des fermentations intérieures, le bloc russe s'est dissous en une série de nouvelles formations particularistes. ^ La Finlande est en bonne voie de se constituer en Etat autonome, grâce à la haute culture qui la caractérise, grâce aussi à nos troupes, qui ont, sans aucun douta, contribué, encore que dans des proportions limitées, à créer la situation qui se présente actuellement dans ce pays. Espérons et souhaitons que le nouvel Etat se développe à l'intérieur en force et en puissance. Le traité de paii de Brest-Litovsk a définitivement séparé de la Russie la Courlande et la Lithuanie. La situation très compliquée née de l'effondrement de l'Empire, qui nous fit désirer et nous imposa même la nécessité d'en finir avee le problème à l'Est, nous incita à conclure la paix telle qu'elle est sortie des délibérations. Nous avons dû nous décider à venir au secours des provinces d'Esthonie et de Livonie, d'y faire cesser le règne de la terreur que les troupes y avaient inauguré et d'y substituer un régime é ordre et de tranquillité.Les habitants de ces provinces ont, dans leur détresse, eu recours aux autorités supérieures allemandes.Le gouvernement de l'Empire a adopté dès le début pour point de vue que la première chose à faire en ce qui concerne la reconnaissance diplomatique des nouveaux Etats détachés du ci-devant Empire russe était d'entrer en pourparlers avec le gouvernement des Soviets et de s'entendre avec lui sur les modalités de la reconnaissance de l'autonomie des nouveaux Etats. Le cas qui nous occupe n'a pas fait exception à cette règle. Indépendamment de ces considérations, les événements qui se sont produits en Russie ont créé une série d'autres questions qui ont nécessité des échanges de vues avec le gouvernement des Soviets de Moscou. Nous sommes en bonne voie, dans une conférence qui se tient â Berlin sous ma présidence et à laquelle participent des plénipotentiaires de la République russe, d'aplanir tous les litiges pendants entre l'Allemagne et la Russie. La question de la reconnaissance de l'indépendance de l'Esthonie et de la Livonie par l'Allemagne fait partie de nos délibérations, qui aboutiront sans aucun doute à donner satisfaction aux vœux des populations intéressées et serviront les intérêts de l'Empire allemand. La solution à donner à là question polonaise, dont l'importance est primordiale pour les rapports germano-austro-hongrois, a fait l'objet de longues délibérations. Ce ne sont pas seulement des questions intérieures, mais d'autres encore, presque insolubles, qui s'y rattachent, qui ont empêché jusqu'ici de résoudre le problème de façon adéquate. Il est à espérer qu'une solution satisfaisante interviendra avant l'ouverture des négociations de paix générale Dans le Caucase, l'Etat de Géorgie, l'un des mieux consolidés, s'est attaché, dès le début de l'effondrement du pouvoir russe, à réclamer une existence propre et à proclamer son automie. De nouveaux corps étatistes, moins bien consolidés, ont suivi l'exemple de la Georgie et ont à leur tour reelamé leur autonomie. Même dans l'Ouest de l'Oural, de petits territoires se sont agglomérés en Etats et se sont efforcés de constituer la République transcaucasique, en vue d'augmenter par leur union leur force de résistance. La Turquie s'est vue forcée, en ces derniers temps, pour des raisons d'ordre stratégique intéressant Ja haute Mésopotamie, d'utiliser la ligne de chemin de fer Batoum-Tiflis et d'établir une étape à travers le Nord d'Aferbeidschan, vers le Tigre. Dans sa marche en avant, l'extrême aile gauche des troupes a, pour des raisons de sécurité, occupé des territoires étendus, que la Turquie, toutefois, n'a pas l'intention d'occuper définitivement ni d'annexer.La marche en avant des troupes turques vers le Caucase est arrêtée, et les modalités de la réglementation des questions caucasiques futures seront fixées par la Conférence qui se réunit à Constanti-nople.L'Etat de Séorgie nous a envoyé son ministre des affaires étrangères, et de notre côté nous avons envoyé le général von Kretz en mission diplomatique à Tiflis. En ce qui concerne les îles d'Aland, un accord diplomatique a été conclu stipulant le démantèlement des fortifi-cations. Au sujet de l'avenir de ces lies, dont la neutralité doit être garantie, il n'a pas encore été pris de décision finale. Le Danemark, la Hollande et la Suisse — car il faut que je parle de ces trois Etats voisins et amis— ont fait connaître leur volonté ferme et leur résolution inébranlable de maintenir leur neutralité. Tous trois ont, d'autre part, fait preuve de philanthropie et de coeur, en soutenant de toutes leurs forces les œuvres qui ont pour but d'alléger les souffrances des blessés et des prisonniers, et ont mis généreusement leur pays à la disposition des belligérants pour y tenir leurs conférences. C'est ainsi qu'après la Conférence si bien réussie qui eut lieu en Suisse et qui amena l'échange des prisonniers entre l'Allemagne et la France, une Conférence se tient en ce moment à La Haye qui discute l'échange des prisonniers et internés civils entre l'Allemagne et l'Angleterre. Cette Conférence a déjà obtenu un premier résultat en faisant abandonner le projet infâme de la déportation des Allemands résidant on Chine. L'Espagne, de son eôté, a déployé les plus grands efforts pour maintenir sa neutralité, de toile sorte qu'il n'y a pas lieu de craindre que cette neutralité soit mise en péril «Jâns un avenir prochain... En Amérique, quelques petits Etats sont passés du côté de,nos adversaires sous la pression des Etats-Unis. 11 me plaît de caractériser la politique de 1 Empire.par le fait qu'elle s'efforcera de rendre à l'avenir impossible l'entrée d'un plus grand nombre d'Etats neutres dans l'Entente. En passant de la situation politique à la situation militaire, je ne vous apprendrai rien des opérations en France qui ne vous soit connu. Vous savez que notre armée, sous la conduite des chefs géniaux que Dieu nous a donnés, marche de victoire en victoire. L initiative des opérations repose entièrement entre les mains du command'ement supérieur allemand. île telle manière que nous avons tout espoir que 1 été et l'automne qui viennent verront s'accom-piir de grandes choses. L armée austro-hongroise a prononcé une nouvelle offensive, qui donne des résultats appréciables et retient sur son front des forces importantes des Allies ennemis. Le plus long jour de la quatrième année de guerre est passé, et, jetant un regard sur les événements passés, on se demande si. d'après une estimation humaine, la guerre pourrait encore durer tout l'automne et tout l'hiver et se continuer au cours de I année qui vient. L opinion publique s'imagine que la longue durée de la guerre est une nouveauté et une surprise. _ L on se berçait de 1 illusion qu'une longue guerre était impossible dans les circonstances actuelles. C'était là une grave erreur. Le feldmaréchal comte de Moltke disait dans eette enceinte le 14 mai 1890 : Si la guerre, qui depuis dix ans reste suspendue sur nos tetes telle une épée de Damoriês, se déclan-che quelque jour, on ne peut en prévoir la fin... » Depuis que le maître de la stratégie allemande a fait cette déclaration,la situation s'est compliquée du fait que es puissance qui prennent part à la guerre ont developpé considérablement leurs préparatifs et que des grandes puissances transocéaniques comme le Japon et les Etats-Unis ont été impliquées dans le Il est donc humainement impossible de dire quand cette guerre se terminera. Avant d'envisager des éventualilés de paix il faut considérer-les raisons politiques qui sont de nature à hâter 1 ouverture des négociations. Et, m'appuyant sur ces faits, il me faut dire que, maigre le succès éclatant de nos armes, aucun indice ne se remarque chez nos adversaires qui puisse faire entrevoir des lueurs de paix ou des dispositions à entrer en composition avec nous. Jusqu'à présent, nos ennemis n'ont fait aucun pas qui puisse être comparé à l'offre de paix allemande ou a la note du Pape. Et à en juger par les déclamations de nos adversaires, il n apparaît pas que dans ce sens une lueur d espoir puisse venir illuminer ce drame obscur. M. Balfour a ressassé l'autrejour la vieille légende qui prétend que l'Allemagne a déchaîné la guerre pour conquérir l'hégémonie du monde. Cette légende ne gagne pas en véracité du fait d être répetee. Aucun homme intelligent ne croira en Allemagne que 1 hégémonie du monde puisse être conquise par le declanchement d'une guerre européenne. Le peuple qui s y laisserait tromper verserait la dermere goutte de son sang dans une lutte vaine d ou il sortirait véritablement éclopé. Cette guerre se montre de jour en jour davantage comme 1 œuvre de la Russie, comme l'œuvre de la politique extérieure inconsciente des sphères dirigeantes russes d'avant la révolution. A mesure que nous étudions la préhistoire de cette guerre, nous sommes de plus en plus convaincus que la puissance qui a voulu la guerre et l'a déchaînée est la Russie ; que, des autres puissances, la France a joué un rôle marquant en encourageant la Russie dans son action et que. dans la politique anglaise, il y a des côtés très obscurs, notamment dans l'attitude du gouvernement anglais ayant la déclaration de guerre, fortifiant la Russie dans son projet néfaste. De tout ceci, les preuves abondent dans les documents qui ont été publiés. Voilà pour ce qui concerne la responsabilité. De son côté, l'Allemagne n'a jamais songé un seul instant à dérlancher la guerre et, moins encore, elle s est imaginé que cette guerre pût lui apporter la suprématie en Europe. Elle était loin de songer à 1 hégémonie mondiale. Au contraire, la politique allemande s'est efforcée d'aplanir pacifiquement les difficultés en Orient et de régler de la même manière les questions coloniales. Rien dans notre histoire n'autorise à supposer que nous eussions intérêt en ce moment à déchaîner la guerre ou à contribuer à faire éclater un conflit. J'estime qu'il est utile et nécessaire de dire et de répéter non seulement que l'affirmation émise par M. Balfour est une duperie, mais qu'elle constitue une diffamation. Et je tiens à déclarer de mon côté, simplement et catégoriquement, ce que veut l'Allemagne. Nous voulons pour le peuple allemand — et aussi pour nos alliés — et ce dans les limites qui nous sont tracées par l'histoire, une place dans le monde qui lui garantisse une vie libre, forte et. indépendante. Nous voulons au delà des mers posséder des territoires auxquels nous donnent droit la place que nous occupons dans tout le monde, notre richesse et les aptitudes coloniales dont nous avons fait preuve. Nous voulons la mer libre pour transporter aux quatre coins de l'univers les produits do notre commerce et entretenir nos relations économiques. Voilà dans leurs grandes lignes, les buts que nous poursuivons et dont la réalisation constitue une question vitale pour l'Allemagne. Déjà dans un discours antérieur, j'ai eu l'occasion dans cette enceinte de déclarer que l'intégrité absolue du territoire de l'Empire allemand et de celui de ses alliés est la condition « sine qua non » de tous pourparlers ou de toute négociation de paix. J'ai exprimé antérieurement l'avis qu'à part cela de nombreuses questions pourraient faire l'objet de nos délibérations, et je crois qu'il en est encore ainsi à l'heure actuelle. On nous reproche constamment du cété anglais de n'avoir pas consenti à faire, sur l'injonction de l'Angleterre, connaître nos intentions définitives en ce qui concerne la Belgique. Ici encore, il y a une grande différence entre la manière de voir du gouvernement impérial et celle des hommes d'Etat anglais. Nous considérons la Belgique comme une question faisant partie d'un ensemble d'autres questions. Cependant, nous devons refuser de faire, dans ta question belge, des déclarations qui nous lieraient 4me année. — IV 147 Jf WRPfAL — Le X' : 10 centimes Jeudi 27 Juin 1918

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho de Sambre et Meuse gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1915 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume