L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 18 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 12 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/833mw29f3v/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligrie, fr. 0.50; — Ann. tinanc. (aria d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divtrs (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction] : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur J , Bureaux de H à i h. et de 3!à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Samhre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 1.75 — 3 mois, fr. 5.25 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. COLLHBD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. Réponse à I' " Opinion Wallonne „ Soi le M en lialie : IMO prisonniers Italiens, anglais et fiançais Le Suffrage Universel dans le Grand-Duché de Luxembourg A. IVOS LECTEURS Ainsi que nos lecteurs peuvent le constater, notre journal subit aujourd'hui quelques modifications. Elles ne sont pas sans importance et marquent une étape nouvelle dans la vie de « L'Echo de Sambre et Meuse ». Que de chemin parcouru depuis la naissance timide de notre journal, que d'avatars 'surmontés, que de difficultés vaincues! « L'Echo de Sambre et Meuse » est devenu journal quotidien, ses rubriques se sont multipliées et elles vont s'agrandir encore. En dépit de tous les obstacles, de la crise du papier, de la crise des matières premières, nous avons fait tous nos efforts pour vivre et nous y avons réussi. a L'Echo de Sambre et Meuse » depuis ses modestes débuts n'a eu qu'une ambition : ' satisfaire les légitimes intérêts de curiosité du public et défendre les causes qu'il tient pour justes. Notre système d'information s'est progressivement amélioré ; nous donnons les dernières nouvelles dans le plus bref délai possible, et sous ce rapport, nous chercherons à nous améliorer encore. A partir d aujourd'hui, nos dépèches, nos renseignements seront mieux groupés, mieux classés, mieux mis en relief suivant leur importance. Nous nous efforcerons de renseigner le public sur les événements du moment de la façon la plus complète pour les circonstances. D'autre part, nous avons dans notre journal, assuré une part toujours plus grande à la chronique locale et provinciale. Nous avons attaqué de front tous les abus, nous nous sommes fait le porte-parole des doléances d'un public abandonné trop souvent à lui seul. Nous osons le d'ire : la franchise avec laquelle nous n'avons cessé de signaler les injustices et les irrégularités nous ont valu et nous valent encore des ennemis, mais, elle nous a assuré aussi l'intérêt de tout un public bien plus nombreux, du public dont nous prenons la défense, du public que nous vengeons, qui sait qu'il peut compter sur nous et qui ne cessera de nous appuyer. Les modifications apportées à notre journal ne toucheront pas que sa facture matérielle. Nous sommes assurés d'une série de collaborateurs nouveaux, maîtres de leur langue et de leur plume, compétents dans le domaine de leur activité. Ils augmenteront l'intérêt de nos rubriques par leurs articles variés qui s'efforceront de suivre de près les événements en cours, de mettre en lumière leur signification et leur importance. Nous terminerons en signalant que nous demeurons complètement éditeur et propriétaire de « L'Echo de Sambre et Meuse ». Toute communication doit nous être adressée comme par le passé et comme auparavant nous y donnerons suite si elle touche l'intérêt du public. « L'Echo de Sambre et Meuse » dans la nouvelle étape de son existence espère augmenter le nombre de ses lecteurs et se plaît à leur assurer qu'il continuera les sacrifices qu'il s'est imposés jusqu'ici pour être, dans la proportion que les circonstances le permettent, à la hauteur de sa tâche. Réponse à Y " Opinion Wallonne ,, K\V|/V/1l1^V JL V/ | L'Opinion Wallonne qui se publie à Paris, sous la direction de M. Raymond Colleye, m'a fait l'honneur de s'occuper de moi à différentes reprises. La première fois, à ma connaissance, ce fut à l'occasion du meeting pacifiste de Huy. Reproduisant, sans plus, une information tendancieuse et méchante du Peuple Belge qui s'édite à La Haye, feuille imbécile, s'il en fut, L'Opinion Wallonne me traita de défaitiste. La seconde fois, ce fut récemment, à l'occasian de la publication du manifeste du Comité de Défense de la Wallonie, manifeste qu'elle reproduisit largement taillée par la censure de M. de Brocque-ville.Enfin, dans son numéro des jeudis 16 et 23 mai 1918 — il n'y a pas qu'ici qu'on souffre de la pénurie de papier — L'Opinion Wallonne publie sous le titre : L'Activisme wallon, l'entre-filet suivant que je copie sans y changer une virgule : Un pamphlet de M. Paul Ruscart. —-« M. Paul Ruscart qui organisa, paraît-il, des réunions défaitistes (?) à Huy et à Liège, vient de publier, en Wallonie, les Propos d'un Wallon sur la question flamande. Paul Ruscart figure parmi les signataires du Manifeste du Comité de Défense de Wallonie que nous avons publié dans notre dernier numéro. » La sollicitude dont fait preuve à mon égard L Opinion Wallonne et le souci de loyauté dont elle semble animée, si j'en juge par la forme de l'articulet précité, m'incitent à lui consacrer quelques lignes, dans l'espoir qu'elles tomberont un jour ou l'autre sous les yeux de M. Raymond L'olleye. J'ai la certitude qu'il se fera. aussitôt un devoir de mettre ces lignes sous les yeux de ses lecteurs, afin qu'ils puissent juger de mon cas en toute connaissance de cause. J'estime trop M. Raymond Colleye. dont je suis attentivement, depuis le début, la courageuse campagne, pour douter qu'il rendra ce service à la vérité si, toutefois, la censure belge l'y autorise. * ¥ Que M. Raymond Colleye me permette tout d'abord de constater, pour l'édification de ses lecteurs et des miens que le Manifeste du Comité de Défense de la Wallonie, que la censure allemande nous a laissé publier intégralement, telle qu'elle lui a été soumise, a été rendue, en certains de ses passages, quasi-illisible par la censure de M. de Bro-queville qui, d'ailleurs, ne ménage jamais les coups de ciseaux à L'Opinion Wallonne. Je laisse à M. Raymond Colleye lui-môme, le s6in de tirer en toute indépendance, la conclusion de cette simple constatation. * * * Pour ma part, je ne puis que regretter, et peut-être M. Raymond Colleye sera-t-il d'accord sur ce point avec moi, que l'Anasthasie entretenue par M. de Broqueville qui lutte, nul ne l'ignore, pour le triomphe de la civilisation. soit, et de loin, plus intransigeante que celle qui fonctionne ici. Il est vrai que la première censure les écrits de ses compatriotes, la seconde, celle d'étrangers. C'est une excuse comme une autre, à moins que ce ne soit, comme d'aucurrs le pensent, une circonstance aggravante. Que les esprits libres choisissent entre ces deux explications, celle qui leur paraît la plus logique. * * Et si, par une étrange aberration, M. Raymond Colleye me répondait que je me fais un malin plaisir de déprécier notre gouvernement au bénéfice de l'occupant, je lui rétorquerais que j'ai plaisir à dénoncer, chaque fois que j'en ai l'occasion, l'hypocrisie de ceux qui reprochent avec indignation à leurs adversaires, des faits dont eux-mêmes se rendent coupables. Injuriez tant qu'il vous plaira l'Allemagne : c'est affaire entre elle et vous —j'ai mon opinion sur ces procédés de cochers de fiacre, qui ne font tort qu'à nous-mêmes — mais alors, ayez du moins la pudeur de n'être pas moins tolérants qu'elle. Ceci dit, voyons ce qu'on entend, dans la Presse alliée, par « défaitiste ». Je ne sache pas qu'une définition exacte ait été donnée jusqu'ici de ce néologisme. On l'emploie à tort et à travers. 11 fait partie de cette catégorie de mots, vides de sens, dont les journalistes à court de copie, assaisonnent leur prose insipide. Boche, vendu, traître, défaitiste, tous les gens sensés, tous les esprits libérés des préjugés qui pèsent actuellement sur la conscience d'une bonne partie de l'univers ont mérité ces qualificatifs qui ne déshonorent que ceux qui les emploient. Défaitistes : Caillaux, Rappoport; défaitiste : Lord Landsdown; défaitistes : Romain Rolland, Guilbeaux, Edmond Picard. Pourquoi ? Est-ce parce qu'ils veulent épargner à leur pays la défaite dont le menace la folie sénile d'un Clémenceau — nous disons, nous, que ce dernier est le prototype du véritable défaitiste —, au monde, la défaite du bon sens et de tous les sentiments humains ? Défaitiste est synonyme, dans le vocabulaire des pipelets de la Presse parisienne, de pacifiste. Eh! bien, quatre vaines années de guerre démontrent à suffisance que c'est juste le contraire qui est vrai et que Clémenceau est le pilote qui mène la France droit vers le naufrage. Celle-ci ne sera sauvée que par un défaitiste genre Caillaux. Si vous ne voulez pas de celui-ci, donnez-nous une victoire, une seule, chassez les Allemands des départements occupés, ou du moins enrayez leur avance foudroyante et nous ferons peut-être amende honorable! Reprenez Soissons, tant de villages perdus ces derniers jours, sauvez Ypres et Reims menacés, exécutez, ne fût-ce qu'une partie des promesses dont vous nous comblez depuis août 1914 — et nous reconnaîtrons alors que nous sommes dans l'erreur. En attendant, force nous est bien, hélas! de constater que les événements donnent raison à notre doctrine et que seule une paix rapide, une paix par compensation peut encore arrêter la course de l'Europe vers l'abîme. Jusqu'à ce que vos armées nous donnent un formel démenti, nous garderons la conviction que les défaitistes, les vrais, sont ceux précisément qui, tel Clémenceau, clament ce cri que commentent si douloureusement les événements : — Je fais la guerre, je fais encore, je fais toujours la guerre ! Ah ! oui, vous faites la guerre, et c'est pourquoi votre front s'effrite chaque jour davantage,pourquoi aussi la belle France, que nous aimons, perd le meilleur de ses forces, les meilleurs de ses enfants, en massacres inutiles. * * * Si nous nous plaçons, mon cher confrère, à un point de vue exclusivement wallon, de quel côté devons-nous être? Du côté des pacifistes ou du côté des défaitistes ? Réfléchissons un peu. A maintes reprises, l'Allemagne a solennellement déclaré du haut de la tribune du COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 16 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Une activité de reconnaissance animée a engendré de violentes escarmouches d'infanterie en de nombreux endroits du front. Au Sud-Ouest d'Ypres et de part et d'autre de la Somme, l'activité combative a repris vers le soir. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Sur le champ de bataille au Sud-Ouest de Noyon, l'activité de l'artillerie s'est accentuée dans la soirée. Entre l'Ourcq et la Marne, des entreprises de détail nous ont valu 120 prisonniers. Le butin en canons fait lors de noire poussée entre Montdidier et Noyon s'est élevé de 150 à 300 bouches à feu de plus gros calbre. Le nombre des mitrailleuses qui y sont tombées entre nos mains dépasse considérablement les ÎOUO. Groupe d'armées von Gallwitz. Entre la Meuse et la Moselle, nous avons par des poussées des deux côtés de Civray infligé des pertes aux Américains et délruit certaines parties de leurs positions. Groupe d'armées du duc Albrecht. Dans les Vosges et au Sundgau, des incursions dans les tranchées françaises et américaines ont permis à nos patrouilles de ramener des prisonniers. Hier, nous avons descendu 8 avions et 8 ballons captifs ennemis. * * * Berlin, 16 juin. — Officiel de ce midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Au Sud-Ouest de Merris et au Nord de Bé-thune, nous avons repoussé par des corps à corps, des attaques partielles anglaises, au cours desquelles l'ennemi a pénétré dans notre ligne la plus avancée établie à l'Ouest de Locon. Sur le reste du front, les opérations de l'infanterie se sont bornées à des engagements entre détachements de reconnaissance. Le soir, le duel d'artellerie est devenu plus violent au Nord de la Lys, au Nord de la Scarpe et sur les deux rives de la Somme. Armées du prince héritier allemand : Petits combats d'infanterie sur le champ de bataille au Sud-Ouest de Noyon. Au Sud de l'Aisne, les opérations sont restées plus actives. Par une contre-attaque, nous avons fait échouer, sur la hauteur qui se dresse à l'Ouest de Dommiers, de fortes attaques dirigées contre Dommiers. D'autre part, une attaque dirigée contre nos lignes du bois de Villers-Cotterets s'est écroulée et a coûté de fortes pertes à l'ennemi. Le lieutenant Wenckhoff a remporté sa 34e victoire aérienne. * ¥ * Berlin, 15 juin. — Officiel du soir. Les attaques locales prononcées par l'ennemi au Nord de Béthune et au Sud de Reischtag ■ qu'elle n'avait nulle intention d'attenter à l'indépendance de la Belgique. Nous avons acté, loyalement, ces déclarations dans notre manifeste. La censure que vous subissez a cru bon de couper ce passage. Méfiance, scepticisme, soit ! Pourtant, si l'on examine attentivement les intérêts de l'Allemagne, ces déclarations paraissent parfaitement sincères. Quel avantage, en effet, retirerait-elle de l'annexion de la Wallonie, je vous le demande ? Je suis prêt à discuter cette question publiquement. Je sais bien qu'on parle d'exiger une indemnité de guerre, mais notre situation actuelle nous permet-elle d'être à i ce point exigeants ? Je ne le pense pas. Si nous étions vainqueurs, ce serait autre chose, , mais nous ne le sommes pas, tant s'en faut. Bornons-nous donc à poser des conditions \ raisonnables. Vaut-il mieux s'épuiser en efforts inutiles pour atteindre un but qui s'éloigne de plus en plus, nous ruiner dans l'espoir d'une victoire à tout le moins aléatoire ? Nous avons fait notre devoir, tout notre devoir. Nous avons donné plus qu'on n'était en droit de nous demander. Aujourd'hui, nous sommes au bout de nos forces : combattre davantage serait nous anémier irrémédiablement. L'ennemi nous offre la paix à des conditions modérées ; il appuie même notre manière de voir quant à la séparation de la Flandre et de la Wallonie. Si nous persistons dans notre attitude intransigeante, en sera-t-il de même demain etl'Allemagne n'augmentera-t-elle pas ses exigences en proportion de ses succès ? l'Aisne ont échoué et lui ont coûté de fortes pertes. * • ♦ Berlin, 16 juin. — Officiel. Un de nos sous-marins, commandé par le capitaine-lieutenant Walther Remy, a encore coulé dans l'océan Atlantique 3 vapeurs jaugeant au total plus de 28.000 tonnes brut. Parmi les navires coulés se trouvaient le vapeur « Président Lincoln », transportant des troupes américaines, jaugeant 18.161 tonnes brut et armé de 4 canons de 152 mm., ainsi que le vapeur anglais armé « Begun » (4,646 tonnes brut) et le vapeur anglais « Cari ton » (S.262 tonnes brut). Le « Président Lincoln» avait un équipage militaire composé de 40 officiers et environ 650 soldats de la marine; en outre, il avait à bord 20 officiers et soldats qui rentraient en Amérique. Il est vraisemblable que la plus grande partie de l'équipage a péri avec le navire. * ♦ « Vienne, 15 juin. — Officiel. Aujourd'hui dans la matinée, aussi bien sur le haut plateau de Sette Communi qu'au delà de la Piave, nos armées ont pénétré dans les lignes ennemies. A midi, on signalait déjà plus de 10,000 prisonniers italiens, anglais et français. Notre butin en canons est considérable. * « ¥ Vienne, 15 juin. — Officiel de ce midi. Ce matin, la canonnade est devenue très violente dans de nombreux secteurs du front du Sud-Ouest. Sur le front en Albanie, des nouvelles attaques des Français exécutées hier par leurs réserves ont échoué au Nord-Ouest de Sinapremte. * ¥ Sofia, 13 juin. — officiel. Sur le front en Macédoine, à l'Ouest du lac d'Ochrida, une compagnie française qui avait tenté à plusieurs reprises d'approcher de nos positions, établies sur les hauteurs qui se dressent au Sud des sources de la Skumbi, a été repoussée et a subi des pertes sensibles. A l'Ouest de la Czerna, près du village de Gradesnitza, long feu roulant des batteries ennemies. Au Sud de Huma, la canonnade a été plus violente de part et d'autre. Nous avons dispersé à coups de canon des détachements de reconnaissance anglais qui tentaient d'approcher de nos avant-postes à l'Est du Vardar. Près de Doiran, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. * » ¥ Constantinople, 15 juin. — Officiel. Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, opérations peu importantes. Dans le bassin du Jourdain, nous avons pris sous un feu efficace des camps ennemis et mis en fuite deux régiments de cavalerie qui attaquaient nos positions. Sur la rive orientale du fleuve, canonnades réciproques dans la journée. Collaborant avec des aviateurs, une de nos batteries a efficacement bombardé des stations de navires ennemis établies sur la rive septentrionale de la mer Morte. Une attaque dirigée le 11 juin par des Méharis contre le chemin de fer de Hedschas a été repoussée par nos avant-postes. Nos aviateurs Il est permis d'envisager et même de craindre sérieusement cette éventualité, voire de tenter l'impossible pour qu'elle ne se produise pas. * m * *t Voilà, mon cher confrère, les raisons patriotiques qui m'incitent à continuer et même à activer ma propagande pacifiste dans le pays. La place me manque pour développer ici les autres raisons, d'ordre humanitaire : la haine que je voue à la guerre en général, la pitié pour ceux qui souffrent et, meurent du conflit actuel, mon désir d'abréger leurs douleurs, mes convictions internationalistes, la certitude que j'ai que le peuple, notre peuple, ne peut retirer aucun profit, si minime soit-il, de la continuation du massacre. Vous comprendrez, mon cher confrère,que les injures dont m'abreuvent une certaine presse, que les menaces que me prodiguent nos bourreurs de crâne ne servent qu'à me fortifier dans la conviction de la bonté de la mission que je me suis donnée. Mais il m'est pénible, je l'avoue, d'être aux prises avec ceux qui poursuivent, au point de vue wallon, le même but que moi. Ces divisions n'ont qu'un résultat : affaiblir la force de notre mouvement et compromettre le succès de la cause sacrée dont vous êtes un des plus vaillants défenseurs. J'espère que ces quelques lignes aideront à mettre fin à ces discussions que nos adversaires ont tout intérêt à entretenir. Paul Ruscart. ont bombardé des caravanes ennemies et des camps de rebelles. C'est le lieutenant Matzke qui a descendu l'avion ennemi tombé le 9 juin. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. Berlin, 14 juin. — Officieux : Après avoir conquis la large crête d'Anteval, le deuxième jour de la bataille, nos bataillons ont attaqué, par surprise, au crépuscule, le village de Cam-bronne, célèbre dans l'histoire, et l'ont enlevé. Nous dominons ainsi la bande de terrain très étendue qui s'étale à l'Est de Ribecourt. Pour bien apprécier l'importance de la victoire remportée après deux jours de bataille par l'armée du général von Hutier, il faut considérer que nos divisions ont gagné là en quarante heures de combat un terrain égal à celui qu'il avait fallu aux armées anglo-françaises, lors de la grande bataille de la Somme, cinq mois d'assauts sanglants et inouïs pour conquérir. Sans compter que le terrain sur lequel s'est livrée la bataille de la Malz constitue, avec ses bois profonds et ses fortes ondulations, un terrain infiniment plus favorable à une défense sérieuse que la région de la Somme, qui est très pauvre en bois. Nos canons dominent la ville et la gare de Com-piègne et paralysent la liberté des mouvements de l'ennemi à ce point de jonction de chemin de fer qui présente une haute importance pour la direction des armées françaises. Lors de la grande bataille de tanks de mardi, pendant laquelle les Français ont tenté de nous disputer les suceès que nous nous étions déjà assurés à ce moment, notre artillerie et notre infanterie ont mis hors combat 36 de ces chars d'assaut sur 80. Là encore, tout comme devant Soissons,les centre-attaques du général Foch sont arrivées trop tard. Berlin, 15 juin. — Officieux. Chaque fois qu'ils subissent une défaite, les Fran» çais mettent la victoire des Allemands sur le compta exclusif d'une surprise. Or, lors de l'attaque entre Montdidier et Noyon, ils étaient préparés et avaient pris les minutieuses mesures de défense : néan» moins, notre attaque a atteint là aussi tous ses objectifs et a coûté à l'ennemi en deux jours de bataille plus de 15.000 prisonniers et des centaines de canons. Un ordre da jour du 34* corps d'armée français daté du 5 juin, soit quatre jours auparavant, s'exprimait comme suit : « Les Allemands veulent passer, mais ils ne passeront pas En tout cas, ils ne no«s surprendront pas, car toutes les mesures de prévoyance ont été prises: l'artillerie est au grand complet et ses batteries profondément échelonnées sur place. Avec vos mitrailleuses qui dominent partout le terrain, vous faucherez les Boches et décimerez leurs rangs. » Cet ordre du jour démontre péremptoirement que les Français étaient cette fois absolument prêts à soutenir notre assaut, il montre, d'autre part, le cas médiocre qu'il faut faire de l'affirmation des Français quand ils disent que le terrain qu'ils ont dû abandonner est sans importance, puisque précisément cet ordre du jour fait au* Français le devoir de tenir à tout prix leurs positions. ¥ ¥ Berlin, 14 juin. — Officieux. Le butin que nous avons fait à l'Ouest depuis le 21 mars jusqu'aux derniers combats livrés entre l'Aisne et la Marne et entre Montdidier et Noyon comprend le chiffre formidable de 2,650 canons. Berlin, 14 juin. — Officieux. Après une nuit assez calme, l'artillerie est devenue très active dans la région de Mery, le 13 juin, à partir de 4 h. de l'après-midi. L'action de l'artillerie fut suivie, peu après,.par une attaque ennemie à laquelle de nombreux bataillons prirent part. Cependant, cette attaque s'écroula sans amener le moindre résultat. Les tanks mis en œu rre furent démantibulés- ou se retirèrent précipitamment dans leurs propres lignes. Le même sort fut réservé à une nouvelle attaque au moyen de tanks, déclanchée vers 5 heures du matin, près de Belloy. Au cours de la journée, l'ennemi renouvela constamment ses attaques avec des forces considérables et avec l'assistance do chars blindés; mais il fut rejeté chaque fois avec des pertes sanglantes. Une attaque repoussée par nous vers 8 heures du soir, au Nord-Ouest de Courcelles, laissa de nombreux prisonniers entre nos mains. La gare de Com-piègne. ainsi que le camp de baraquements au Sud de la ville,> furent pris sous le feu violent des batteries allemandes. Nos troupes d'assaut, qui avaient pénétré- dans le bois de Villers-Cotterets, repoussèrent aveG succès une contre-attaque ennemie. A la date du 13 juin, les Français, avec leur échec sanglant près de Méry, de Courcelles, dans la vallée de la Matz, ainsi qu'au nord-ouest de Château-Thierry, ont eu, de plus en Flandre, à enregistrer une défaite des plus pénible. Communiqués de« Puissances Alliées Paris, 16 juin (3. h.). Des actions locales au Nord-Ouest du bois de Geulis, au Sud de Dammart et dans la région de Vinly, nous ont permis de faire 70 prisonniers et de capturer des mitrailleuses.Une tentative ennemie pour franchir le Matz, en bordure de l'Oise, a échoué sous nos feux. Nuit calme sur le reste du front. * Paris, 16 juin (14 h.). En Woevre, les Allemands qui avaient réussi ce matin, à prendre pied dans le village de Xivray, au cours d'une vive attaque, en ont été rejetés peu après par nos troupes qui ont rétabli leur position et ont fait des prisonniers dont 1 officier. Rien à signaler sur le reste du front. Paris, 15 juin. — Officiel de 3 heures. Pendant la nuit, assez grande activité des deux artilleries, entre Montdidier et l'Oise.au Sud de l'Aisne, ainsi qu'à l'Ouest de Reims, vers Champlet et Bligny.Nos patrouilles opérant en Champagne ont ramené des prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. Paris, 15 juin. —Officiel de 11 heures. Au Sud de l'Aisne, une opération locale nous a permis de rejeter l'ennemi de Cœuvres-Valserv, dont il s'est emparé. Nous avons également élargi notre terrain à l'Est de 4me année. — N° 139 JOURNAL QUOTIDIEN — Le K# : ÎO centimes Mardi 18 Juin 1918

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