L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 26 Oktober. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zs2k64c37m/
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3ême Année IV°. 733 S cents Jeudi 26 octobre S9i6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Beige est notre nom cfe FamiUê. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hcrbleî, Comité de Rédaction: j Renû chambr^ EmUe pai„paré. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du )onrnal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnementsi Hollandefl.1.50 par mois. Etranger H.2.00 parmois Annonces» 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. BRILLANTE VICTOIRE FRANÇAISE À VERDUN D'un seul bond nos allies reprennent tout le terrain conquis par les Allemands en cinq mois Notre édition spéciale. Beaucoup de nos lecteurs auroni déjà eu l'occasion d'apprendre ls brillante victoire française à Verdun pat l'édition spéciale que nous auotis lancée dans la nuit du 24 au 2S. Verdun 11 ne suffit pas de prendre Constanza... La jubilation que le succès des divisions turques de Mackensen a fait naître en Allemagne aura été d© courte durée. Le souffle véhément de la victoire française de vVerdun a, du coup, eteint les lampions. Verdun ! le champ de bataille où, en ce moment mêmê, est en train de se résoudre le conflit qui depuis plus de mille ans jette aux prises les Francs romanisés et les Germaniques. Le traite, qui mettra enfin 1 occident civilisateur à l'abri des^ migrations barbares de l'Est, sera-t-il signé dans l'antique forteresse mosane où eut lieu, en 840, le fameux partage qui se trouve aux origines les plus lointaines de cette effroyable guerre? Mais, qu'il en soit ainsi ou non, c'est à Verdun que la France a décidé à son avantage son antique querelle avec l'Allemagne. Pour parler ainsi il faut considérer la bataille de Verdun dans son ensemble. Le brillant épisode du 24 octobre n'est que le couronnement de la victoire française qui pouvait ne point apparaître avec un caractère nettement décisif aux yeux de nos ennemis. Les Allemands, ayant tout mis en oeuvre pour prendre Verdun, n'ont pas réussi et la place est restée aux défenseurs. Dans les derniers combats, qui précédèrent l'offensive d'avant-hier, les Français avaient sensiblement progressé à l'est et au nord du village de Fleury et avaient nettement montré leur supériorité sur leurs adversaires. C'est cette supériorité qu'ils affirment aujourd'hui d'une façon éclatante en reprenant en moins de trois heures de temps la quasi totalité des positions que les Allemands avaient mis six mois à conquérir. En effet, sauf le fort de Vaux enveloppe de tous les côtés, les Français ont ramené leur ligne au point où elle était le 28 février — et ils ont le fprt de Douau-mont que les Allemands avaient pris le 25 ! Le 21 février, après un bombardement dont la guerre, alors, n'avait pas encore donné d'exemple, l'armée du kronprinz se porta à l'assaut. Du 21 au 23 elle s'empara successivement du bois d'Haumont, du bois des Caures, de l'Herbebois, illustrés par une admirable défense dont celle du colonel Driant. Les Français ont reculé sur leur seconde ligne Samogneux—le bois des Fosses—le bois de la Chaume—Ornes. Le •24, redoublant de vigueur, l'assaillant s'empare de cette nouvelle ligne, ce qui oblige les Français à se replier de la plaine de la Woëvre sur les hauts de Meuse. La situation est grave. Le cojjimandement de la place est confié au général Pétain. Le 25, dans la soirée, le général de Castelnau, chef d'état-major général, lui donne pour mission ,,.d'enrayer les efforts *que prononcera fennemi sur le front de Verdun". La résistance s'organise. Des renforts amenés dans des convois d'autos relèvent les troupes épuisées. Cependant, le 25, l'ennemi a pu pénétrer dans le bois de la Vauche et,,se faufilant par les ravins, pénétrer jusque dans le fort de Douaumont. Les Allemands lancent un bulletin de victoire: ,,A l'est de la Meuse, devant S. M. l'Empereur et Roi, etc...." Le lendemain, 26, les Français ôpèrent le rétablissement. <?ontre-attaqué à l'ouest du village de Douaumont il perd un ouvrage important. Toutes ses tentatives sur Douaum'ont échouent. Dans la nuit du 2 au 3 mars il pénètre enfin dans le village. Il en est rejeté le 3. Il le reprend le 4. Arrêtés sur la rive droite, les Allemands prennent l'offensive sur la rive gauche, le 6 mars. Le 7 mars ils sont maîtres de la cote de l'Oie, du bois des Corbeaux et du bois de Cumières. Le 8 mars la bataille reprend avec un acharnement inouï sur la rive droite. Cette fois c'est Vaux, fort et village, que vise l'assaillant. Le 8 et le 9 il précipite ses vagues d'attaque mais en vain. Cependant les boches lancent un nouveau bulletin de victoire pour annoncer la prise du fort, dont ils n'ont même pas approché. Le 10 et le 11 nouveaux assauts, nouveaux échecs. Les Français contre-attaqueht avec succès. Ils enlèvent des mitrailleuses. Lé 10 mars ]e général Joffre lance au défenseurs de Verdun la belle woclsuua - du £ui se termine par çeg mots: ,,Le pays a les yeux sur vous, vous serez de ceux dont on dira: Ils ont barré aux Allemands la route de Verdun". La période du 12 mars au 9 avril est marquée par des attaques locales sur les deux rives. Le 9 avril offensive générale, rive gauche: d'Avocourt à Cumières, et, rive droite, sur la cote du Poivre. Les Français tiennent. ,,Le 9 avril est une journée glorieuse pour nos armes ! proclame le général Pétain; courage. On les aura!" Et . le 30 avril, Pétain, appelé au commande-I ment du groupe des armées du centre, avant de remettre au général Nivelle le commandement de -la 2me armée, dit dans j son ordre du "jour: ,,Une des plus grandes ! batailles que l'Histoire ait enregistrées se livre depuis plus de deux mois autour do Verdun. ! ,,Grâce à vous, chefs et soldats, grâce au dévouement et à l'abnégation,des hommes des divers services, un coup formida-j ble a été porté à la puissance militaire allemande". Le mois de mai est caractérisé par une série d'attaques violentes des Allemands Gur la rive gauche; de furieux combats sé livrent autour du Mort-Homme. C'est alors, le 2$ mai, qu'une vigoureuse offensive des Français sur la rive droite permet aux défeûseurs de la rive gauche de prendre un peu d'air. Le fort do Douaumont est repris. Mais, comme les Allemands ont pu garder l'ouvrage au Bonnet-l'Evêque, qui flanque le fort au nord-ouest, après une série de contre-attaques i infructueuses, ils reprennent le fort le 24. : Du lr au 9 juin l'ennemi multiplie ses attaques contre le fort de Vaux. Peu à peu le fort se trouve enveloppé. Dans la nuit du 7 au 8 juin le commandant Raynal repousse une dernière fois les assaillants. Le fort est enlevé dans la nuit du 8 au 9. La batterie de Damloup reste aux Français.j Une âpre lutte va se livrer avec des alternatives de succès et de revers dans la région de la ferme de Thiaumont. Celle-ci est prise, perdue, reprise, reperdue. En même temps les Allemands multiplient leurs efforts contre le Mort-Homme, mais en vain. Enfin, du 21 juin au 21 juillet, nous assistons à la dernière grande offensive. Le 22 juin la cote de Froide Terre et les abords de Fleury sont arrosés par 100.000 obus asphyxiants. Les Allemands, battus aux i ailes, remportent quelques avantages au centre, où ils mordent la cote de Froide Terre et prennent pied dans Fleury. Les 24, 25 et 26 juin les Français mettent ces avantages à néant. L'effort allemand est brisé. Les drapeaux des régiments, qui avaient été envoyés des dépôts pour être déployés lors de l'entrée à Verdun, sont renvoyés à l'arrière. La bataille, cependant, continue. Mais, dès ce moment, le résultat est acquis en faveur des Français. Le 11 juillet, le général Nivelle lance un ordre du jour à ses troupes qui se termine par ces mots: ,,Le passé répond de l'avenir; vous ne faillirez pas à votre mission sacrée et vous acquerrez ainsi de nouveaux titres à la reconnaissance du pays et des nations alliées." Ces titres sont acquis aujourd'hui. Les armées de la République ont infligé aux troupes impériales du kronprinz l'échec le plus humiliant de cette guerre. Gloire à elles! ' Charles Bernard. m Bulletins de victoire I, Un cercle de fer nous etremt, On nous menace, on noûs soupçonne; Quand repasseront-ils le Rhin? Hélas! qui le dira? — personne Chaque jour ils brisent nos coeurs Par des victoires mensongères, Et sèment nos espoirs en fleurs Sur les désastres de nos frères. La censure aux yeux de vautour, Aux longs doigts noueux de sorcière, Eteint ce qui luit sur nos jours; Quand donc renaîtra la lumière? Que nous apprendront-ils demain? Que nous apportera l'aurore? La beauté du pouvoir germain, Ou de nouveaux succès encore? >. Toujours des marches en avant Et des poursuites meurtrières ; Et l'on pense: ,,S'ils marchaient tantj Ils seraient au bout do la terre." Le doute éclaire notre nuit; On sent renaître l'espérance; Ne fuiront-ils pas aujourd'hui? Et l'on regarde vers la France. (, ,La Belgique Souffrante' '. ) Poèmes de la Grande Guerre. £• .Tenaxt, En Belgique. Voo Bissing, orateur. Le gouverneur général a parlé d'abondance à l'inauguration de l'Université de Gand. Nops ne voulons pas priver nos lecteurs de la prose ailée du vieux Calino qui a lu, en allemand, le discours suivant: ,, Messieurs, Répondant à l'invitation que je vous -avais envoyée comme administrateur du territoire belge, vous vous êtes réunis dans cette salle do fêtes pour que je puisse m'acquitter de F importante mission de vous annoncer que l'Université de Gand va rouvrir ses cours. Dans tout le pays flamand, et bien au delà, cette nouvelle sera saluée avec joie, car on y voit la garantie pour l'avenir du développement intellectuel de ce pays, et un monument' de la politique flamande représentée par moi. Il y a deux ans, les portes de ^Université étaient restées closes. Elles se rouvrent aujourd'hui et, si c'est bien l'ancienne Université de Gand qui est rouverte, c'en est cependant une nouvelle. Car si naguère Gand était destiné à devenir un fief de la culture française, si l'on a célébré ici avec fracas la fraternisation franco-belge, cette même Université et surtout les écoles spéciales*, techniques, agricoles et autres qui en dépendent, constitueront désormais, avec l'aide de Dieu, comme l'inébranlable colonne vertébrale d'une forte. nationalité flamande. Reportons-nous un instant vers le passé et voyons comment il se fait que cette tâche puisse et doive être assignée à cette Université.Lorsque, /le 27 septembre 1810, lo roi Guillaume 1er décidait la création de l'Université de Gand qui, dix ans plus tard, devait s'installer dans ces superbes locaux élevés par le maître Roelandt, 1e prince néerlandais avait évidemment l'intention do fonder en Flandre un établissement d'instruction flamand, répondant à la réalité des choses. Dans une proclamation du 1er octobre 1814, n'avait-il pa6 fait espérer le rétablissement de la langue maternelle, de la langue du pays? Mais, un peu partout, on était encore si peu pénétré de cette idée —lentement évanouie pendant les siècles qui suivirent la Renaissance — que le développement du savoir est en rapport avec la nationalité, qu'à Gand, aussi bien que dans les autres universités néerlandaises, la langue véhi-culaire était le latin. C'est ainsi que cette Université restait étrangère en terre flamande, quels que fussent les services rendus à la science par ses professeurs. L'arrêté royal du 16 décembre 1830 décidait bien que l'enseignement ne so donnerait plus en latin, mais, pour répondre à l'esprit des hommes qui présidèrent à la naissance de la Belgique, ce fut le français qui remplaça la langue latine. L'éducation française, la pensée française régnaient. Aussi loin que s'étendait l'influence de l'Université dans le peuple flamand, elle portait la conviction dans l'esprit de tous ceux qui s'étaient formés à son école que les façons et les moeurs françaises étaient supérieures. Ce danger était reconnu depuis longtemps déjà par les lutteurs flamands qui allaient au fond des choses. Depuis la fondation, en 1836, de l'Association Gantoise, qui avait pris comme devise significative: ,,De Taal is gansch het Volk" (la Langue est tout 15 Peuple), la lutte en faveur d'un enseignement supérieur flamand ne s'est plus interrompue. Malgré cela, en 1840, un nouvel arrêté royal décidait que l'enseignement se donnerait en français dans, les deux universités de l'Etat. La même année, au premier congrès flamand de Gand. des poètes et des penseurs flamands, des académiciens et des gens du peuple réclamaient une université flamande, la flamandi-sation de l'Université de Gand. Ces revendications ne se sont plus tues depuis. Tous ces efforts aboutirent à la Commission, désignée à Anvers en 1896, pour étudier la possibilité et la nécessité d'une université flamande en Belgique. Le président était Max Rooses, le secrétaire Pol de Mont. C'est au nom de cette Commission que Lodewyck de Raet, mort, hélas! au commencement de la guerre, et que nous aurions tous souhaité voir aujourd'hui parmi nous, rédigea son lumineux rapport sur l'Université flamande. Autour 'de do Raet se groupèrent les membres des Hoogeschoolbonden (ligues universitaires), des rangs desquelles sortirent la Hoogeschoolcommissie (Commission de l'Université) et le Hoogeschoolraad (Conseil de ll Université), qui l'a remplacée récemment. .Dans ces associations, des Flamands de toutes les classes de la société et de tous les partis se 6ont trouvés réunis dans une même et inébranlable conviction que le mal dont souffre la Flandre ne pourra disparaître que par l'instruction, une instruction approfondie, pénétrant dans tous les rangs de la société. Sans le labeur acharné et poursuivi pendant de longues années de'ces associations, je n'aurais jamais trouvé le terrain si bien préparé pour l'Université flaimfade. Peu de semaines avant que n'éclatât la guerre, le gouvernement belge semblait disposé, pour la première fois depuis plus de quatre-vingts ans, à se rendre aux voeux des Flamands. Est-ce que tous oes espoirs se dissiperaient maintenant dans le tumulte des armes? Leur réalisation allait-elle être remise à jamais? Ce n'était pas ce que pensaient un grand nombro de Flamands. Plus la guerre durait et plus il apparaissait nécessaire de se préoccuper de la jeunesse quiA seule de tous les j?ay]s belligérants, ! était privée en Belgique de la possibilité d'acquérir des connaissances académiques. Du sein de cette jeunesse, d'entre les parents me parvenaient chaque jour des voix plus nombreuses qui demandaient la reprise de l'enseignement. Ce sera éternellement l'honneur de quelques-uns dea professeurs de cette même j Université, en contradiction sur ce point avec leurs collègues, de n'avoir pas cru devoir as-| sumer plus longtemps la responsabilité de lais-' ser la jounesso à l'oisiveté. Sans tarder, leur bonne volonté se consacra à l'oeuvre de reconstruction qui s'imposait à leur amour véritable et sincère de leur patrie et deux d'entre eux sont aujourd'hui, à tête de l'Université renouvelée, l'un comme recteur et l'autre comme administrateur. Moi non plus je no crus pas devoir hésiter à entreprendre, aussitôt que les circonstances le permirent, les mesures préparatoires à la reprise des cours. Lorsque Sa Majesté l'Empereur me désigna pour remplir les fonctions de gouverneur général en Belgique, il m'avait surtout recommandé do veiller au bien-être spirituel et moral do la population. On ne pouvait remédier a la triste situation sociale de la majorité flamande du peuple belge, sans encourager énergiquement les droits longtemps négligés des Flamands; ce n'était d'ailleurs pas la première fois que des Flamands avaient recours à un gouverneur général allemand pour les aider. Pendant l'été de 1,814, on vit paraître devant le gouverneur général Charles-Auguste de Weimar, l'ami de Goethe, des bourgeois de Bruxelles qui venaient le prier d'abolir le français comme langue officielle. Je ne pouvais douter un seul instant que les devoirs que la Convention de La Haye, elle aussi, m'imposait, en ma qualité d'administrateur du pays, ne me donnassent lo droit non seulement d'ouvrir l'Université de Gand, mais aussi de la flamandiser, pour répondre aux voeux pressants do la Flandre et conformément aux droits des Flamands. Il ne s'agit pas de faire naître une université allemande, encore bien moins une française; mais une université néerlandaise, ayant ses racines dans le peuple flamand, et c'est dans cè seûs que je salue avec une joie particulière ces messieurs qui sont venus de la Hollande, cette voisine et cette parente de la Flandre, pour faire partie du corps enseignant de l'Université nouvelle. Puissentils travailler d'accord avec leurs collègues flamands à la réalisation des nombreux desiderata communs à toute la race basse-allemande. £our pouvoir accomplir les nombreux travaux, souvent pénibles, nécessaires pour assurer la réouverture, j'ai fait appel en Allemagne à une commission destinée à aider mon administration civile. Travaillant la main dans la main avec les Flamands, et bien conseillée par des amis allemands et hollandais, cette commission a négocia les nominations et créé l'organisation du nouvel établissement d'instruction, tout en sui- . vant de très près l'ancienne organisation belge. Cette organisation, et particulièrement celle des écoles spéciales, seront complétées l'année prochaine. C'est ainsi qu'Allemands et Flamands se sont trouvés à l'oeuvre ensemble, dans une mutuelle confiance et dans une parfaite entente. Do Raet avait choisi pour épigraphe de sa première publication relative à l'Université flamand© ces mots : — Deux Walkyrics, soeurs épiques, dominent le monde: la Pensée et l'Epée." Un décret admirable do la Providence a voulu que cette pensée, écrite en 1892. se voit vérifiée d'une façon singulière à l'Université de Gand. Celle-ci est née de la Pensée de tant d'hommes inquiets du sort de la Flandre, à travers des années do luttes et de peines. Le Dieu de la guerre l'a tenue sur les fonts baptismaux, l'épée au clair. Puisse le Dieu de la paix lui être ciément pendant de longs siècles. Sur ce souhait, et dans la ferme confiance que l'Université de Gand saura en toute circonstance répondre aux voeux que nous formons pour elle et devenir l'asile do cette culture qui unit tous les peuples et do la science uniquement vouée à la reeherche do la vérité, je remets l'Université aux soins dévoués do son recteur, de son administrateur et de tout le corps enseignant." A Gand (Dcnotre correspondant particulier.) Les imprimeurs arrêtés il y a quelques ■ semaines comme suspects de complicité dans' la publication de feuilles volantes anti-allemandes ont été relâchés, à l'exception de M. De Scheemaecker-Heynssens, condamné à trois ; ans de travaux forcés et déporté en Allemagne. L'ecclésiastique fusillé dernièrement avec un j gendarme et trois civils est M. De Clercq, j vicaire à St. Piorre hors murs. Il était adoré p^r tous les paroissiens, sans distinction de i partis, pour sa bonne humeur, sa générosité ! et son inlassable dévouement. Comme partout ailleurs, le clergé est en butte à la surveillance la plus ombrageuse et la plus tracassière. On l'accuse de fomenter l'esprit do rébellion. Il ne so passe guère de . semaine qu'un vicaire ne soit appelé à ia | kommandantur pour s'expliquer sur des propos qu'il aurait tonus au cercle ouvrier ou au patronage do la paroisse.1 Tous les prêtres ont fini par se mettre d'accord à ne plus recevoir d'inconnus sous aucun prétexte, tant les agents provocateurs font rage. [ Lei régime de la ^erreur pèse syr les $gemta de ville. A tout bout de champ, ces boni et ' utiles serviteurs sont mis entre leur conscience et leur pain. Et, pour comble, la population ne leur tient pas toujours assez compte des difficultés où ils se débattent. Si nou6 n'avions pas charge de famille, sont-ils unanimes à dire, il y a longtemps que nous aurions quitté la galère qu'est la police, par le temps qui court. Quant à l'université flamandisée, personne no la prend au sérieux. On n'a que des haussements d'épaules pour le ramassis de professeurs impossibles qui sont appelés à y fonctionner. La vieille gaîté gantoise se donne carrière. ,,Het Pier Jan Claa.ssenspel" dit-on, par allusion au Guignol ambulant qui faisait autrefois à Gand les délices des enfants, grands aussi bien que petits. C'est Hofmann ,,Pier Jan Oaas", Hof-mann, l'ineffable recteur, le nuageux professeur de la nuageuse philosophie allemande, que jamais élève ne parvint à comprendre, pour la « bonne raison, disait un membre du jury central de Philosophie et Lettres, qu'il no so comprend pas lui-même. • Dernièrement se trouvait collée, un beau matin, à l'entrée des deux corps /le bâtiments de l'Université, une caricature représentant Hofmann qui, du haut do sa scène de marionnettes, en costume do recteur, ie bonnet de Nostradamus 6Ùr la tête, faisait le boniment à un troupeau de potaches casqués, sous l'oeil paternel de von Bissing. Le placard fut vite arraohé pas assez vite cependant pour que la chose ne fit le tour de la ville, et ne provoquât d'un bout à l'autre un immense éclat de rire. D'autres caricatures circulent sous ie manteau, une, par exemple, où les employés du service des boues balaient l'université après le départ des boches et chargent sur leurs tombereaux Hofmann avec tout son tremblement. " La chanson se met de la partie et on connaît la verve un peu verte dos Bérangers gantois. Il en cuit notamment au docteur Clans bien connu à Gand, où il fut jadis attaché à l'Hospice Guislain avant de passer, lui libre- ' penseur notoire, au Service des Frères de Charité à leur Institut S. Amédée de Mortsel. Paris vaut bien une messe quoi! Le mot d'ordre est: Plus de sfcroppendragers! Et ce n'est certes point parmi les notables qu'il s'en trouvera cette fois. Lo ridicule tue. La baraque boche s'écroulera ' sous le mépris public. Et ceux-là seraient bien 1' à plaindre qui auront aidé à la monter, s'ils pouvaient mériter encore quelque pitié. * * * t Lo Groot Nederlandscli Persburcau, relié par s fil spécial à la Kommandantur do Bruxelles, ^ nous apporte l'annonce de nouvelles nomina- * tions de professeurs à l'université de Gand, - prévues d'ailleurs et dont il a été parlé ici-mê- 1 me très souvent, l'armi les derniers nommés nous retrouvons Karel Borms, (ne pas confon- 1 dre avec f Auguste du même nom, chargé d'in- * striure des élèves do l'Athénée/ Roy al d'An- I vers), Lodewijk Dossel — dont nous avons fait ^ 10 procès —, lo fameux Hollandais Labberton, ( bien connu des lectours de la ,,Toekomst" et * d'autres gazettes éditées par le même groupe : et avec le même argent, Antoine Picard, doc- j . teur à Anvers, Schoenfeld, docteur à Gand, ! Volgratff, lecteur à l'Université de Leiden. Les juges belges auront du travail,* au len- ^ demain do la victoire! * * * F On annonce de "YVorthing (Angleterre) la 1 mort du gentleman-rider Henri van de [ Poele. Les Gantois n'ont pas oublié que < Henri van de Poele sauva la vie au prince e Albert, il y a une trentaine d'années, lors- 1 que celui-ci tomba dans la Semois, près du ; 5 château des Amerois, tandis qu'il s'amusait j ( à pêcher. ( A Liège Le général Léman, comme 110113 l'avons 0 dit, continue à supporter vaillamment la (i captivité, passant son temps à lire et à c faire des mathématiques. ], Le défenseur de Liège vient d'envoyer n à l'un de ses amis son plus récent portrait, t 11 est en petite tenue de lieutenant-géné- s ral — notre ancienne tenue de drap noir aux épaulières d'or. Sur la poitrine, ta J plaque do grand-officier de l'Ordre de* Léopold; de la main droite, le général ^ serre nervousêment la poignée de son sabre g — on se souvient qu'en raison de son héroïsme, le défenseur de Liège a pu con- n server celui-ci. o Les cheveux et la moustache ont blanchi, les yeux semblent empreints d'un peu de ^ tristesse, mais le masque a gardé sa belle j( et fière énergie. Le pays pourra encore. compter sur ce grand chef. t î( A Malines , Sait-on que l'archevêque de Malines pos- 1< sode un droit de préséance sur tous les t autres archevêques du monde catholique? ' C'est 1',,Annuaire pontifical" qui nous ré- 1 vêle ce privilège, à vrai dire, peu connu. L'archevêché de Malines fut, nous dit-il, ^ érige par le pape Paul IV, sur les instances de Philippe II ,, Super orbis universas (• Ecclesias" le 10 mai 1659, et ce droit pri- t matial de l'archevêque de Malines a ,été re-connu par le concile du Vatican. Le pre- c mier archevêque qui jouit de ce privilège 6 fut Antoine Perrenot de Granvelle qui de- j vait devenir cardinal et jouer dans notre , à pays un rôle politique famçrux» [ j §MémUm PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50.1 Hofweg 11 | ia Haye, j H y a un m 26 octobre* 1915. — Les Serbes rcpren-vent Veles, ■' «g' » — Le sentiment sis! îles sicisiistes beiges Le correspondant bruxellois de l',,Algemeen îandelsblad" d'Amsterdam consacre dans son ournal, admis à circuler en Belgique occupée, n long article au socialisme belge. Une division a-t-elle se produire dans les rangs du parti uvrier belge? lelle est la question à laquelle le journaliste éerlandais s'efforce de répondre. C'eàt à peine il .entrevoie une possibilité de divergence, non ur la résistance à l'ennemi et les buts do la uerre, mais sur le degré de rigueur qu'il con-iendra do tenir, une fois la paix conclue, aux Jlemands en général et aux dirigeants do la ;Social-Demokratie" en particulier. Par contre as le moindre fléchissement national. ,,Certes, dit l'auteur de l'article, des rumeurs e chômage volontaire parmi les ouvrière belges ravaillant dans les usines à munitions nous ont parvenues parfois, malgré la censure, tien de surprenant à cela: là où les Anglais onnèrent l'exemple, les Belges so trouvant en Angleterre ont bien pu les suivre, uno fois en •assaut. Quelques frottements se sont aussi mam'fes-és, de loin en loin, entre des soldats flamands ;t l'un ou l'autre officier n'entendant pas larfaitement la langue flamande Les socialises belges, en France, réclament l'institution l'un contrôle parlementaire. Mais ce sont là les frottements locaux, qui n'ont point in-luoncé l'attitude générale des ouvriers socia-istes. Le parti ouvrier reste loyaliste. Aussi, oi-sque vous visitez la „ Maison du Peuple" do Bruxelles, quand vous pénétrez aux étages su-érieures du ,,Vooruit" do Gand, marclro du Vendredi, parmi les hommes de confiance des yndicats, dont l'activité bourdonnante fait du ocal une ruche vrombissante, si vous suives Inseelé (député et échevin de Gand N. d. 1. R.) '.ans sa courageuse politique communale et [ans son journal qui paraît encore, alors vous entez bien que ce n'est pas dans ces cercles telges qu'il faut chercher la trace des divi-10118 qui, en d'autres pays, menacent l'unité les socialistes. ,-Do Waarheid", la feuille anar-histe de Gand, n'est soutenue par aucun mou-ement. Les ouvriers socirlistes en Belgique ont, avant tout, des Belges." S'il en est ainsi, en Belgique occupée, il n'en st guère autrement parmi les socialistes en sil. Il suffit, pour s'en convaincre, de lire la éclaration de principe du nouvel organe so-ialiste bilingue de La Haye, ,,Lo socialiste elge", dirigé par lé député Camille Huys-îans, secrétaire du bureau socialiste interna-ional. Dans son promicr numéro, cet organe 'exprime ainsi : ,,Nos camarades qui vivent en Belgique sont andamnés au silence, mais nous pouvons af-rmer en leur nom : • ,,lo Que le parti ouvrier belge no veut qu'une aix qui assure la délivrance du territoire et arantisso l'indépendance du pays; ,,2o Qu'il a pleinement confiance dans le coûté exécutif do l'Internationale socialiste uvrière ; ,,3o Que nous recoiyiaissons d'ailleurs que lo ouvernement belge a toujours observé rigou-3usement les obligations à lui imposées par >s traités internationaux." Il est bon de rappeler que le Bureau exécu-if de l'Internationale ouvrière est présidé pr-r s ministre belge, M. Emile Vandervelde. Un dernier trait, enfin, caractérise les sen-iments des travailleurs socialistes belges. Dans ) but de contrebalancer l'influence du Congrès syndical inter-alliés tenu à Lcocls, les . illemands, par l'organe du président de leur klération syndicale, tentent de provoquer la éunion en Suisse d'un Congrès international es organisations" ouvrières. Cette entreprise araît condamnée à l'avortement. Dans un article publié par la ,,Bataille" do Paris 3 octobre 1916), M. Alphonse Gaspar, e^cré-Eiiro de la Centrale des métallurgistes belges, près avoir rappelé les exactions et les erimea ommis en Belgique par les tro-ftpes allemandes, 'exprime ainsi : ,,Aujourd'hui, nous nous demandons, dou-sureusement émus en pensant aux victimes et tous ceux .qui sont restés dans la grande rison qu'est devenue la Belgique, q^i pour-

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