L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 17 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pv6b27qz5j/
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gème Année N®. 102S S cents VeracErecîli Y7 août 10S7 £ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «loisrnêsS Quotidien du matin paraissant en K£o!lansde. Belge est notre nom de Famille. K-**- ■ -— 1 • 1 Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N. Z. VOOHBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téiépbones: 3797 et 1775. Rédacteur en Ctief: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Eîerlsïeî, Comité de Rédaction: \ . , f Kené Ci;;;;:iî>ry, Emiïe faimparé. poar tes annonces, aooiuietnems et vente au numéro, s'adresser £i l'Administration du journal : N.Z. Voorbisrgwal 234-240, Amsterdam Abonnements : "Hollande tl. 1.50 par mois. Etranger îl. 2.00 par mois. Pour les militaires au iront et les militaires internés en Koiianae fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Pour les internée Dans un certain sens, il faut» presque 6e féliciter de certain incident qui s'est produit l'autre dimanche au oamp de Zeist et que nous avons tenu à raconter franchement. Dé la réaction bienfaisante, salutaire se fait.sentir: nous en avons chaque jour de nouvelles preuves. Il y avait là un mal qui atteignait une petite minorité sur ces six ou sept mille soldats belges internés: ce mal, c'était une sorte de ,,léninisme" favorisé par la longue captivité une inaction à laquelle nous espérons qu'on mettra fin bientôt et aussi (qu'on le veuille ou non) par la propagande des videurs de crâne, défaitistes et ca-pitulards, séides de Camille Huysmans, en faveur de Stockholm. D'avoir découvert le mal — à nos dépens, mais bast ! — de l'avoir dénoncé à temps, nous croyons avoir donné au bon sens, au patriotisme, au sentiment de 1,'honneur de la masse l'ocoa-sioiî de reprendre le dessus. Nous espérons que les autorités belges et hollandaises prendront les initiatives nécessaires pour soustraire ces milliers d'internés pendant l'hiver qui vient — si le malheur veut qu'ils doivent encore le passer en Hollande — à l'inaction dans laquelle ils végètent. Ne pourrait-on les employer — en les payant, bien entendu — à oertains grands travaux d'utilité publique: défrichement de bruyères, exploitation des tourbières, creusement de canaux? On objectera que la Hollande doit d'abord penser à ses nationaux, parmi lesquels i} y a tant} de . sans-travail et nous savons que les organisations ommèrea hollandaise^ ont toujours pour premier mouvement de combattre l'embauchage d'internés belges. L'argument a sa valeur. Mais on n'a pas le droit non plus de nous rendre, la guerre finie, ces milliers d'homme6, encore jeunes, absolument émasculés au point de vue moral, l'énergie brisée, l'âme désemparée. Il y a d'autres solutions : pourquoi ne Les fait-on pas travailler pour la Belgique, construire plus encore de maisons démontables qui serviront iu retour, fabriquer ies outils, des meubles, des chaussures, ioutss choses dont notre pays aura besoin m grandes quantités quand il sera évacué? [1 suffirait pour cela d'obtenir de ncs illiés, de l'Angleterre, de laisser entrer, ous les garanties d'usage, les matières >remièras nécessaires à ces fabrications. y est ce qu'on va faire notamment pour la .onstruction des camps où seront hébergés ous peu 6000 Anglais évacuée d'Allemagne. Tous espérons que la suggestion que nous îous permettons de faire n'aura pas été aine. Voilà, croyons-nous, un moyen de lonner du travail à tous nos internés. * * * Comme il fallait s'y attendre, le journal [ui déshonore ici les beaux noms de socia-iste et de Belge rend compte du pénible iicident de Zeist en jubilant. Cela le juge... 7ous avons démontré et sommes prêts à démontrer encore qu'il y a, parmi les fabri- ' suite de-cotte feuille, des gens d'une foncière | îalhonnêteté intellectuelle et d'une pleutre-;e sans égale. Nous avions dans tous 's partis, dans toute notre vie politique, vant cette guerre, certaines moeurs dont il uidra vraiment se débarrasser. Quelle que >it l'opinion qu'on défende, pourquoi tut-il ravaler et salir l'adversaire, mettre , i dtfute sen désintéressement et sa sincé- { té? C'est un procédé courant dans le «livrable canard dont nons parlons. J'en veux irtout à ces gens de faire appel aux senti-Lents les plus vils de la foule. Jamais, malgré le.mal terrible qu'il a fait, >us avons voulu atteindre Huysmans dans il honneur. Nous avons toujours tâché de , ire le départ entre sa personnalité et la « arotte qu'il poursuit. Nous en sommes j en récompensés par certains boueux qui < digent son journal. Ces individus parlent ! mon arrivisme, de ma vénalité. Mais eux, -ti sont-ils, d'où viennemt-ils ? Qu'ils so rament. Nous avons toujours signé tout que nous avons écrit sur Stockholm et internationale. Tout, au contraire, dans le ininùte Belge, est anonyme. Faudra-t-il que nous citions nous-mêmes s noms, noms de gens qui n'eurent jamais m de commun avec le Parti ouvrier belge qui, chose curieuse, nous resservent, à ine revus et corrigés, ' leurs articles delà 11 -Igique, Indépendante, du pauvre Bary j, li, lui au moins, sut expier en îicmme e honneur, en se donnant la mort, les er- g urs d'une névrose de guerre dont quelques h jhes ont abusé. 11 Louis Piérard. ® n tout prix lie veulent annexer !o Belgique J Çl Les faciles victoires des Austro-Boches Russie sont cause que les pangermanistes, — l s'étaient tenus cois durant tout un ips, font de nouveau parler d'eux. Un plus fougueux de ceux-ci, le comte de ventlow, vient d'écrire ce qui suit cîans Deutsche Tageszeitnng" : d ,Le chancelier veut que les frontières Jt Allemagne, soient garanties à tout ja- le mais. Une garantie n'existe qu'à la con dition d'être matérialisée dans une situatior de fait, qui traduit, d'une manière évidente et incontestable, le rapport réel de puissance.En conséquence, il n'est de place pour l'J conciliation et la liquidation que dans le fait que nos adversaires jugeraient plus avantageux de nous céder spontanément les avantages réels et matériels que nous requérons plutôt que d'affronter une nouvelle continuation de la guerre. Sous le point de vue de la défense territoriale, l'avenir de l'Allemagne ne peut être assuré que par l'intégration de la Belgique à l'empire." D'autre part, le ,,Lokal Anzeiger" a déclaré récemment qu'aucun Allemand sain d'esprit ne songe à restituer la" Belgique. ,,Quand M. Asquith pose au peuple allemand la question de savoir si n'ous sommes prêts à rendre à la Belgique son entière liberté, c'est une pure question de rhétorique. M. Asquith n'est pas si ignorant qu'il ne sache qu'à l'exception d'un petit nombre d'idéalistes intrigants il n'est pas un homme en Allemagne qui rêve de ,,restituer la Belgique à la Franoé et à l'Angleterre. (sic):" mms=ES^-»-0~o-£S=3a-i ipans eosjtre leste. Décidément, A'orgeuil du secrétaire de l'Internationale ne connaît plus de bornes. Depuis qu'il est à Stockholm, le Gasparri rouge (c'est ainsi qu'il se surnomme) croit être maître à lui seul des destinées de l'Europe et pouvoir faire la loi aux gouvernements français, anglais, belge, italien, américain. A l'occasion, il tombe sur une pâte molle qu'il travaille à son aise: ce fut certainement le *cas pour M. Hendérson qui, nous en sommes convaincus, fut converti à la réunion de la conférence internationale, non point par les Eusses, mais à Stockholm ■par M. Camille Huysmans. Celui-ci, à La Haye, se vantait à chaque instant, à qui voulait bien l'entendre, du pouvoir personnel qu'il avait sur son ami Henderson et qu'il finirait bien par pouvoir exercer. Mais ceci est affaire aux Anglais. Nous ne voulons nous occuper aujourd'hui que des manoeuvres de M. Huysmans contre le gouvernement de son pays (gouvernement national où tous les partis sont représentés) et contre ceux de ses amis politiques coupables de penser autrement que lui et de ne pas tomber immédiatement dans les bras des Allemands. L',,Algemeeu Handelsblad" d'Amsterdam a un envoyé spécial à Stockholm qui semble particulièrement bien renseigné — par M. Huysmans lui-même —• sur tout ce qui se trouve autour du bureau de la fameuse conférence. Cet envoyé spécial, c'est un peu le phonographe de notre Kamiel.... international. Or, il télégraphiait lundi à son journal ,,que, dans les milieux socialistes bien informés de la conférence internationale, on lui assurait que la nomination de M. Destrée, député socialiste de Charleroi, 'comme ministre de Belgique à Pétrograde, ferait très mauvaise impression ians les milieux révolutionnaires russes, îtant donné l'attitude prise par Destrée vis-i-vis de l'Internationale et de Stockholm." Le crime de Destrée aux yeux de Huysmans et autres neutres de Stockholm est l'avoir défendu si vaillamment la cause de ;on pays victime de la plus odieuse agression, torturé, mis au pillage. Le gouverne-nent belge, dont fait partie M. Vander-irelde, le nommé à un poste de confiance, un poste de combat difficile à Pétrograde. Vite, kl. Huysmans et les journalistes à sa dévotion s'efforcent de le rendre suspect aux Elusses. Peine perdue, car les événements iemblent avoir tourné à Pétrograde et le Soviet semble maintenant n'attacher qu'une mportance très mitigée à la conférence de Stockholm qu'il a convoquée.... La réciprocité ûu travail .forcé. Le 1er de ce mois, à la Chambre des Com-îunes, un député a proposé qu'en raison des Duffrabces imposées- aux populations civiles elges et françaises dans les territoires occupés, t de leur déportation par les Allemands, le ouvernement anglais remette au gouvernement elge tous les prisonniers ennemis des ancien-es colonies allemandes en Afrique afin que -S derniers puissent travailler au Congo belge a bénéfice du peuple belge dans des confiions semblables à celles imposées par les Aile- ! lands aux Belges et aux Français déportés en llemagne. M. Balfour a répondu que le gouvernement i nglais, anxieux d'alléger les souffrances atro-;s imposées aux populations belges et français ] ?s, ^accordera bien volontiers tout l'appui aux < esures que les gouvernements belge et fran- 1 lis penseraient devoir amener un meilleur aitement de leurs nationaux par l'ennemi. ( j H y a un an \ 17 août 1916. — Les Français réalisent 1 importants progrès au- nord et au sud de ( Taurepas ainsi que dans la région cle Bel- , y-en-Santerre, i En Belgique. Le Régime dis la Terreur. Les deux femmes de Selzaete qui, comm nous l'avons annoncé il y a quelques jours ont été fusillées pour passage de lettre sont les soeurs Aerts, habitant cette coin m une. A. Bruxelles Une nouvelle réglementation pour l'admis sion à l'octroi des secours entrera en vigueu le 1er septembre prochain. Il a été constaté dans ces derniers temp une augmentation considérable des partici pants à la soupe populaire. Dans certaines ré gions, le nombre des bénéficiaires paraît lion de proportion avec les besoins réels. Ce nombr dépasse parfois plus de la moitié de la pojpùîa tion. Il paraît hors de. doute qu'un grand nom bre de personnes 6ont admises au service de 1; soupe, alors qu'elles ne se trouvent pas dan les conditions du barême établi antérieure ment. Cette situâtion a paru à juste titr inadmissible, et l'on a estimé qu'il devait êtr remédié sans retard à ces regrettables abus. Il est vraisemblable que la forte progre;:sioi constatée provient du fait que la participatioi à la soupe entraîne le bénéfice d'autres se f-ours et notamment de celui du chauffage e l'octroi, par quinzaine, de bons de fr. 1.25, ce bons qui ont remplacé momentanément la dis tribution supplémentaire de vivres. Pour permettre d'établir le règlement sur di nouvelles bases une statistique générale pn: commune va être établie à la date du lo août Tous les renseignements fournis par les infères ses, par la suite, seront sérieusement contrôles et toutes les personnes qui ne rentreront pas dans les limites du nouveau barême seront éliminées.Anvers Deux adjoints de police de la oe section oni fait irruption, à 9 heures du soir, dans un cabaret qui avait été signalé comme tripot clan destin. Dans une chambre "du premier étage on a trouvé vingt et une. personnes autoui .d'une table de jeu, jouant au passe-sept. Une somme de 30 marks cjui formait l'enjeu, une autre de 70 marks, constituant le gain fait pai un des assistants et 1 appareil de jeu ont été saisis, Les ,,clients" avaient à payer une redevance de 50 centimes à l'heure au tenancier du local. ■&. s. srara es b* Depuis le 2 août le service est complètement supprimé sur la ligne vicinale Namur-Forville. * * * Le Conseil communal a décidé de conclure, par 1 entremise de la Banque Centrale de Na-niur, un emprunt de 950.000 francs nécessaire au fonctionnement des divers services de la Commission d'approvisionnement et à la régularisation de différents prêts contractés avec des particuliers. A Teuraai \ oici la cuit? de la sixième audience do l'affaire Carbonnelle. ^ M. 1e procureur du Roi dit quo l'en croit rêver en voyant au banc des prévenus Louis Carbonnelle qui, il y a peu de mois, occupait sa place au bano des avocats. Jo me'refuse à voir ici en lui un avocat ! Il s'est trouvé mêie à des gens qui trafiquent d'une, manière indigne quand d'autres iuttont et meurent. Je regrette de devoir parier do la vie privée do Carbonnelle, mais c'est elle qui est la cause des actes qu'il a posés. L'organe de la loi rappelle les relations de Louël et de Carbonnelle: — Les ressources diminuent avec la guerre et Louël fait du ravitaillement. Louël et Denis ont reconnu les actes qu'on leur reproche. Pour Curbonnelle, il discutera les faux et plaidera qu'il n'y a pas eu préjudice. J'estime que le faux existe réellement. Pour qu'il y ait faux, il doit y avoir intention frauduleuse dans l'intérêt de celui qui agit ou dans l'intérêt d'un autre; c'est le cas de Carbonnelle et c'est celui do Claire Bertrand, qui a signé dans l'intérêt de Louël." M. le procureur du Roi, afin d'abréger /les débats, s'en réfère à ce qu'ont dit les parties liviles et renvoie le tribunal aux jurisconsultes -Betjens et Servais. Il fait ensuite ressortir la gravité toute spéciale des fonctions de Carbonnelle, conseiller communal, échevin et président du comité local d'alimentation. — C'est bien dans l'exercice de ses fonctions qu'il a fabriqué les fausses cartes de ravitaillement! Pour les faux commis à Bruxelles, Carbonnelle y a bien contribué. C'est lui qui suggère à Louël de prendre les noms de Bertrand ît Dubart. Il apporté les factures à Tournai. Sans son intervention, les marchés n'auraient ">u être conclus. Carbonnelle a retiré un bénéfice de ces opérations frauduleuses ; d'autre part, puisquo Louël ,,gagnait", il lui supprir nait ses mensualités! Carbonnelle a bafoué ses :onoitoyens ; il a déshonoré sa ville natale ; il ious couvre do honte, alors que tant d'autres ;e couvrent de gloire. Je réclame des peines ïxemplaires." Me Maistriau, défenseur de Carbonnelle, a a parole. — Nous touchons, dit-il, au terme de ce joignant débat. Malgré toutes les souffrances lue j'ai déjà éprouvees, cette" semaine restera 'une des plus douloureuses de mon existence." Il rapporte que la nouvelle de l'arrestation [e Carbonnelle lui causa une très vive émotion, [u'il y opposa d'abord un grand scepticisme, nais qu'il dut finalement se rendre à l'évi-lence lorsqu'un ami commun vint lui dire que Carbonnelle arrêté l'avait choisi comme défen-eur. Il retrace ensuite la carrière de Carbon-iel!e avec, lequel il fit ses études: — Ce fut d'abord à l'Athénée de1 Tournai, il Carbonnelle obtint If. récompense du gou-•ernement et de la Ville. Ce fut ensuite à 'Université les brillants examens, la vie poli-. tique suivie parallèlement (Me Maistriau est échevin à Mons), puis la fatale entrevue dans la cellule de l'inculpé." e L'orateur, abordant franchement la ques-» tion capitale, proclame qu'il a la conviction s que Carbonnelle est coupable, très coupable, et - indéfendable moralement, mais que, pénale-ment, il n'est pas punissable, qu'il n'est pas un criminel coupable d'escroquerie, de faux, de concussion ou de vol. C'est pourquoi il s'adresse à l'expérience des magistrats, n'implorant _ pas: plaidant, ne sollicitant aucune indul-. gence, mais proposant une thèse à leur intelligence:s — Une trombe a passé sur une famille, des frères sont au loin qui combattent, ne sachant rien probablement ; il y a une femme, des . enfants désemparés, une mère dans la détresse 3 qui a déjà pardonné. On a demandé des peines exemplaires: mais alors, pourquoi ne' pas l'avoir déféré .à la Cour ^ d'assises? Quel mobile a poussé Carbonnelle à commettre ces crimes? Le besoin d'argent! Mais s il entretenait son amie, lui avait acheté une maison, dit-on! Puisqu'on semble dire que ,1e prévenu était un besogneux, examinons sa situation financière. Sa part indivise dans la succession de 1 son père, il la laissait dans l'indivision et [ abandonnait sa rente à des frères et soeu.rs ' qui avaient moins do ressources. Vous verrez, 3 au dossier des immeubles,, des assurances sur la vie. En banque un crédit (Je 5.000 francs. Quand on fait la différence entre, l'actif et le * passif, on arrive à un actif do 200.000 francs. Et Louël dit que c'est un besogneux ! Ajoutez à cela sa situation professionnelle ; jo ne sais ce qu'il pouvait gagner, mais c'était un laborieux. En tout, cas, Carbonnelle n'a pas touché un centime en tout ceci. On affirme qu'il était -fonctionnaire public; s'il l'était, a-t-i.l agi en cette qualité? Un échevin csc considéré commo fonctionnaire public. Est-il encore conseiller communal ? ' Les circonstances exceptionnelles créent des solutions exceptionnelles. Aux termes do notre Constitution, le mandat de conseiller communal expire après huit ans. Carbonnelle était-il encore conseiller en 1916? Son mandat expirait le 31 décembre 1915. Tous les faits reprochés datent do 1916 ou 1917. Aux termes de la loi, il n'était donc plus conseiller communal. On peut choisir un, bourgmestre hors du conseil; on ne peut choisir un échevin. Les conseillers sont élus directement par la population, et il n'y a pas eu d'élection en 1915. Le gouvernement • belge, avant son départ,, n'a pas prorogé lo mandat des conseillers communaux. Le pouvoir occupant no l'a pas fait davan- < tage. Seul un arrêté du gouverneur général en Belgique du 16 juin 1915 dit que les élections ■ pou;- les conseillers communaux n'auront, pas lieu cette annpe, mais il no parle pas de prorogations. On pèut donc penser qu'il n'est plus I un seul des conseillers élus en 1907 qui soit < cncoro légalement en fonctions. Les fausses cartes sont-elles des écritures authentiques et publiques ? Absolument pas : un notaire, un juge de paix ne .songerait un moment à employer ces cartes pour dresser un acte. Ce sont des morceaux do papier organisant un service public sous le contrôle de l'ad-ministr»tion corn nninalc''. Le défenseur fait encore état d'un arrêt de la Cour do Gand disant' quo lo faux commis par un bourgmestre dans les registres do l'état civil n'est pas un faux dans l'exercice de ses {onctions. A plus forte raison doit-il en être ainsi quand il s'agit d'un président do magasin communal. Lo fait qu'il fut échevin ou no le fut plus n'influençait en rien sa qualité de pré-sirlent du comité. Donc, il n'est dans l'accusation actuelle aucune des conditions exigées pour l'application de l'art'cle 194. Il y a aussi les deux articles l 203 et 206 qui règlent les pénalités à appliquer 1 en cas de faux certificats. Il faut que l'inculpé ^oit fonctionnaire et dans l'exercice de ses fonc- £ tiens : en supposant que les préventions soient établies, les première et deuxième se confondent.Mo Maistriau examine ensuite les charges pesant sur l'inculpé: — Et d'abord, qui nous accuse? Verdière, Béranger, un homme dont on a vu à l'audience l'attitude ' railleuse et cynique envers Carbonnelle; Yandeputte, Claessens, Louël enfin, qui naturellement, pour se disculper, accuse Carbonnelle.Nous avons dit à Louël de ne pas se servir de son nom ; or, les membres du comité ont dit que l'on ne s'inquiétait que de la marchandise * et du prix. Carbonnelle aurait pu laisser le c nom do Louël s'il avait eu assez de cynisme pour ^ cela. A plusieurs reprises Louël a dit qu'elle cachait ses gains à Carbonnelle et l'accusation ^ dit elle-même que c'est Claessens qui aurait fait * monter le prix de 18 à 30 francs. On nous tic- t: cuse d'avoir trompé sur la qualité du savon £ vendu. Nous avons rapporté un échantillon, on n: décide d'en acheter 5.000 douzaines, et l'on en- 1 voie l'argent avant de l'avoir reçu. C'est seule- ' ment alors que- Carbonnelle apprend que Louël n'avait pas la marchandise! a Jo finis comme j'ai commencé: cette affaire & est décevante. J'assiste à la mort sociale de n: mon ami. Acquitté, c'est encore un condamné. ^ Que vous l'acquittiez comme je vous lo demande ou non, je suis sûr qu'il y aiira. au fond de r' vos coeurs un sentiment d'intense pitié." di Me Semet regrette l'absence de M. Des Cres- c' sonnières qui, bien mieux que lui, eût défendu c-les intérêts du prévenu. Il souligne le peu de confiance que l'on peut accorder aux témoins à charge. Tous les faits repris au dossier no é< peuvent être discutés au point de vue pénal, ei mais seulement au point de vue moral. Il con- et tegte les droits de la partie civile, car, s'il P: avait été démontré qu il y a eu préjudice, ce préjudice-aurait atteint la population entière. En faisant les opérations qu'il a faites. Carbonnelle a agi comme tout le monde aujour- é d-'hui. Jamais on n'avait trouvé à y redire, mais, quand le pot-ai.ix-roses fut découvert, le p prévenu endossa, tous les crimes d'Israël. c Me Semet termine en invoquant la pitié du e tribunal. On no peut reprocher à Ca.rbonnelle n que sa légèreté. Aussi peut-on estimer qu'il 6era iu&é avec humanité* a Les ©pés-ations miSitaires. Grande setiwté à l'Ouest. Dans la régi®si da Laos lès Anglais s'emparent de plusieurs villages et font de nombreux prisonniers. Surrpî rnnmnins pn Ftnmvinp Ssar îe îrorit oeeider.te'. Les Anglais réaiieent des progrès importants dans la rés'en do Loos et font plus de £42 prisonniers. (Communiqué officiel.) LONDRES, 16 août. (Router.) Ce matin des troupes canadiennes s'emparèrent d'assaut des positions allemandes au sud-est et à l'est de Loos sur un front de deux milles. Les puissants ouvrages do défense de la cote 70, qui au cours de la bataille près "de Loos en septembre 1915 résistèrent à notre attaque et qui depuis furent consolidés par tous les moyens, furent enlevés d'assaut. Après l'occupation du premier système de tranchées ennemies sur tout le front d'attaque nos troupes avancèrent jusqu'aux ouvrages do défense à l'ouest de Cité St-Auguste, c'est-à-diro jusqu'à une profondeur d'environ 1 mille dans les positions allemandes. Outre la ligne de tranchée étendue et les points fortifiés qui constituent les ouvrages de défense do la cote 70, les villages de Cité Ste-Elisabeth, Cité St-Emjle, Cité St-Laurent, le Bois Rasé et la pente occidentale du Bois i'Hugo se trouvent à présent entre nos mains. Nous avons complètement atteint notre but. Nos pertes sont minimes. Au cours de la journée notro infanterie repoussa cinq contre-attaques ennemies. Une de ces attaques fut exécutée par des troupes de la garde prussienne. Pendant nos attaques et durant ses contre-attaques l'ennemi subit de grosses pertes. Le nombre de prisonniers n'a pas encore été établi mais nous avons déjà compté 282 hommes, dont 15 officiers. Hier de nombreux combats aériens furent ivrés. Quatorze avions allemands furent abattus. Sept de nos appareils manquent. Actions ti'2rti!!cr£e. (Com m uniqué offi ci el. J PARIS, 15 août. (Reuter.) La journée fut relativement calme. En Belgique, au nord de .'Aisne, en Champagne, sur les deux rives do a Meuse et dans la Haute Alsace des actions l'artillerie se produisirent. Au cours d'un raid près de Four de Paris nous nous emparâmes de mitrailleuses e^de juclque matériel. L'ennemi bombarda Reims et lança 100 jbus sur Pont à Mousson. L'offensive on Flandre. LONDRES, 15 août. .Le correspondant spé-nal près de l'armée anglaise en France an-îonce en date du 15 août: Par leur brillante attaque de ce matin les troupes canadiennes ont ajoute une page mémorable à l'histoire de la guerre. Les Allemands, [ui se trouvaient complètement prêts, n'ont pas lté surpris. Un officier fait prisonnier déclara ju'on leur avait dit que l'attaque serait entreprise et qu'au bout d'une demi heure elle e développerait. Encore une preuve que l'ennemi s'atten-;ait à l'attaque est qu'il ouvrit son feu de >arrage deux minutes après le commencement le notre bombardement. brusquement notre artillerie fit tomber une iluie d'obus sur les positions allemandes. Sur la cote 70 la résistance no fut ças très iolente, quoiqu'un peu plus loin les Allc-îands se battirent avec acharnement. Sur la >artio sud du front d'attaque l'ennemi n'of-rit pas non plus une vigoureuse, résistance. A travers la fumée du feu de barrage les Canadiens purent distinguer les Allemands qui prirent la fuite. Quand ceux-ci s'arrêtèrent la plupart du temps ce fut pour se rendre. Une grande partie des,prisonniers n etaient quo des adolescents qui avaient l'air très peureux.C'est triste, mais c'est une preuve encourageante du manque de matériel humain des Allemands. Les Allemands savaient que les Anglais préparaient une attaque. LO'NDRES, 15- août. Le correspondant de lîeuter près du quartier général anglais annonce en date du 15 août: Je ne révèle pas un secret quand je dis que les Allemands ont probablement très bien su qu'une attaque allait se produire au nord de Lerçs. Dès qu'ils eussent remarqué que bientôt i ils auraient à résister à une attaque ils concentrèrent une abondante artilleri.e •Hier j'appris que les caves des maisons dé. truites étaient bondées de soldats. Il semble donc presque certain que dans .cette contrée 1a lutte sera longue et acharnée. Le iemps était peu favorable à une attaque d'infanterie. Pendant toute la nuit il avait plu, de sorte que le terrain était boueux et que les opérations furent entravées. Les premières informations sur l'attaque générale sur tout le front de bataille sont très satisfaisantes. Sur Se front roumain. Nos alliés entreprennent des contrc-attaques réussies et font plus de 1000 prisonniers (Communiqué officiel) JASSY, 14 août. (Agence roumaine). Sur le front en Bucovine, entre le Dniester et la Moldau, des attaques ennemies furent repoussées, excepté sur un point au sud de Varna, où l'adversaire parvint à prendre pied ferai© dans une partie de tranchée sur le terrain montagneux entre les vallées de Daftana et de PoUtna. Dans les vallées d'Hanon et d'Oituz toutes les attaques ennemies furent repoussées, malgré les sacrifices faits par l'ennemi. Notre infanterie et notre cavalerie firent des contre-attaques avec Je résultat que l'ennemi prit la fuite en désordre. Nous occupâmes plusieurs hauteurs et nous fîmes plus de 600 prisonniers. Nous nous emparâmes également de mitrailleuses. Oette action fut facilitée par une opération des troupes dans le nord, qui, après avoir repoussé plusieurs attaques, prirent l'offensive et, appuyées car les'Roumains, rejetèrent l'ennemi. Au sud de Marasesci la lutte se poursuit avec violence. Continuellement l'ennemi attaque avec de nouvelles forces; les corps à corps et les contre-attaques se succèdent sans interruption. Au cours d'une contre-attaque une armée russe fit 400 prisonniers. Sur le Sereth on signala des actions d'artillerie.Pendant un raid au sud de Grageni les Russes firent des prisonniers et s'emparèrent de mitrailleuses. Sur le Danube, actions d'artillerie. L'acfilsrs Saml-Ssègè. Extraits d'articles ds journaux anglais et américains. Les propositions do Eenoit XV. IiONEBES, 15 août. (Router). L'appel du ape, qui a été publié ici in extenso, contient es propositions de paix qui sont absolument entiques à celles annoncées hier par Keuter. Le Pape propose une limitation simultanée e l'armement ; l'institution d'une cour d'arbi-ra^o en remplacement des armés; l'évacua-on°"tctale de la Belgique avec garantie pour an indépendance politique, militaire et écono-ique complète ; l'évacuation du territoire occu-6 en Franco et la restitution des colonies al-miandes. . Concernant les questions territoriales îtalo-utrichiennes' et franco-allemandes,, le- Pape père que, de part et d'autre, elles seront exa-inées d'une façon conciliante et que l'on iendra compte des aspirations des populations. Le Pape parle également des questions ter-toriales et politiques au sujet de |'Arménie; :s Etats balkaniques et de l'ancien royaume 3 Pologne. Il espère qu'elles seront examinées ans un esprit de justice et d'équité. Sa Sainteté propose que toutes les entraves ux communications entre les peuples soient artées par la garantie de la liberté des mers l même temps que par l'abandon réciproque complet des dommages qui doivent être ré-irés et de tous les frais de guerre. L'opinion de la presse anglaise. LONDRES, 16 août. (Reuter.) Le ,,Time§" îrit: • Les alliés doivent bien rejeter le plan pro-osé pour la liquidation mondiale. Le textp miplet semble encore être plus pro-allemanû b encore plus contre les alliés que le résumé o fit prévoir. Le Pape déclare qu'il n'a pas prêté l'oreille ux désirs des Allemands, mais il est impos sible de lire ce chéma- sans s'apercevoir qu'il est entièrement pénétré de conceptions allemandes.Que doivent penser les peuples d'une proposition qui place les coupables et les innocents, l'assaillant et l'assaille sur une même ligne et qui dit qu'au lieu de demander des réparations pour l'injustice commise on doit se pardonner réciproquement. Nous sommes disposés à croire qu'au Vatican on n'a qu'une faible conception des choses qui se passent dans la vie journalière. Aucun homme d'Etat pratique n'aurait pu rédiger un document qui devaic nécessairement indigner les non-catholiquès £ans les pays alliés et affliger profondément les catholiques. Le ^Daily Chronicle" écrit: La proposition no,demande pas seulement que les belligéi*ants cessent la guerre mais elle conseille même un désarmement complet et un arbitrage obligatoire.Sa Sainteté oublie cependant une chose principale.Là suppression de la guerre ne dépendra pas seulement d'un accord que l'on conclut, mais d'une promesse que l'on tient. Et personne ne voudra croire, vu ce qui s'est, passé après que l'Allemagne eût envoyé son ultimatum à l'Angleterre, que l'autocratie de Pots-dam tiendrait uno pareille promesse. L'opinion cJu „Daily Telegraph". LONDPES, 16 août. (Reuter.) Le ,,Dai-ly Telegraph" écrit: Jusqu'ici aucune médiation de pais ne soumit aux alliés des propositions positives et discutables. Ce n'est pas le cas pour la note du Pape. Pour la première fois on y trouve une proposition formelle et détaillée d'une source diplomatique reconnue, et ce fait .crée déjà

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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