N" 249 16 Février 1917 InformationsBelges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, era certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Informalion indirecte qui a pu être contrôlée sur source, (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, LE HA.VRE (Seine-Inférieure) Franca. (xx) Solidarité des Belges. Les Flamands américanisés des Etats Unis secourent lats parent* de Flamands américains restés en Belgique. Le Comité « Gîte et Coin de terre » dinantais. — On trouveraci dessous, d'après La Métropole de Londres (n& du 13 février 191?), un nouvel exemple de la solidarité qui unit tous les Belges : « On sait qu'il existe près de Milwaukee (MiddleBast), aux Etats-Unis, une importante colonie de Belges, flamands américanisés, qui possèdent leurs égliies, leurs écoles, leurs clubs et même leurs journaux, et dont le directeur spirituel est le P. Deville, de Chicago. « Celui ci a eu l'idée d'essayer d'amener aux Etats-Unis (d'une façon temporaire, espérons-le !) le plus grand nombre possible de parents de Flamands américains restés en Belgique. Par l'intermédiaire de la'Commission for Relief", de l'Association belgoaméricaine et du bureau belge de New-York, on a réussi à réunir en Flandre deux cent vingt et un Belges, dont un grand nombre d enfants à les faire sortir de Belgique —cela se passait avant la rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'Allemagne — et à les embarquer à Rotterdam sur le transatlantique hollandais NieuwAmsterdam. « Le convoi est arrivé récemment à New-York. Beaucoup des enfants étaient insuffisamment vêtus et ont reçu des vêlements par les soins de la CroixRouge américaine. Les Yankees ont fait à ces rescapés de la géhenne belge un accueil extrêmement chaleureux. Les Belges ont été aussitôt répartis parmi leurs familles dans les différents centres où il existe des colonies flamandes ». D'après le même journal, une nouvelle oeuvre de charité publique a été organisée à Uinant. scène de meurtres, de pillage et d'incendie en août 1914. Elle a nom « Gîte et Coin de terre aux Sinistrés dinantais » et est placée sous le contrôle des autorités communales Environ un hectare et demi de bon terrain a été déjà distribué aux familles nécessiteuses. Deux cents autres lots seront répartis incessamment. (xx) — Pour les petits enfants de Huy. — Les réquisitions allemandes en territoire occupé ont privé les tout petits d'une grande partie de la nourriture substantielle dont ils ont besoin à cet âge et, partout, le nombre des décès de jeunes enfants a augmenté considérablement. C'est, entre autres, le cas pour Huy Certaines personnes de cette ville se sont préoccupées de trouver les moyens de combler le déficit alimentaire dont souffrent les tout petits et, en ce qui concerne le sucre, leur ingéniosité a découvert un expédient sur lequel un journal teutonisé de Bruxelles donne les renseignements ci-après: " Nombre de cabaretiers ont répondu à l'appel de la ' Ligue des Consommateurs " et ont accepté d'inviter leurs clients à abandonner de bon gré le sucre qu'ils prenaient avec leur café. Les adhésions ont été nombreuses ". (xx) — La saisie des graines oléagineuses en Belgique occupée. — Depuis longtemps, les Allemands ont saisi, au profit de leurs usines de guerre, toute la récolte des graines oléagineuses produite par le sol belge. Un nouvel arrêté du gouverneur général du territoire occupé (1erfévrier 1917) stipule que : " les graines oléagineuses qui n'ont pas encore été soumises au battage devront être battues avant le 26 février 1917." La menace et le terrorisme étant inséparables de toute réglementation allemande, l'arrêté avertit les audacieux ou les négligents qui n'auraient pas ponctuellement obtempéré, qu'ils seront punis d'une amende de 10.000 M. et d'un emprisonnement de 6 mois ou de l'une de ces peines. Les Conseils de guerre se chargeront d'apprendre aux délinquants éventuels, ce qu'il en coûte de ne pas battre son grain à l'heure fixée par l'autorité occupante. (xx) — Le froid en Belgique occupée. — Il y avait de nombreuses années que pareil froid n'avait sévi en territoire occupé. Partout le thermomètre descend à 14, 15, 16° et, même, d'après un journal bruxellois, organe officieux de la « kommandantur », il enregistre communément 20° sous zéro et plus la nuit, dans la vallée de la Meuse ! Les fleuves sont gelés en grande partie, surtout au voisinage des ponts et la dynamite, pas plus qu'un va-et-vient de remorqueurs, n ' arrive à rétablir définitivement la navigation, la glace se reformant au fur et à mesure qu'on la brise.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

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