N° 415 4 Août 1917 IFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelins, IL<E HA.VR.E (Seine-Inférieure) France (xx). — Défense d'afficher cartes géographiques et plans dans les endroits publics en Belgique occupée. — Un arrêté allemand du 10 juillet 1917 défend d'alficher, d'étaler, dépendre aux murs, etc., ou d'exposer dans des endroits publics cartes etplansdressésàl'échellede 1 : 100,000 ou au-dessous et reproduisant des installations ou parties de villes et des installations de forts, de chemins de fer ou de fabriques. (xx) — La crise alimentaire en Belgique occupée. — Suppression des biscuits pour les vieillards.— Augmentation du prix de la farine.— La crise alimentaire en Belgique occupée s'aggrave encore. Dans son numéro du 27-28 juillet 1917, un organe bruxellois teutonisé signale que, à partir du 1er août, il ne sera plus délivré de rations supplémentaires de biscottes aux personnes malades, vieillards, enfants. Les personnes qui se trouvent dans l'un de ces cas devront se pourvoir d'une carte de farine pour malades et subiront par conséquent le retrait de leur ration de pain ordinaire. Dans son numéro du 29-30 juillet 1917, la même feuille publie les lignes suivantes : • Un avis du Comité National annonce que les ménagères qui reçoivent la farine pour faire leur pain elles-mêmes la paieront,à partir du 31 juillet,à raison de 1 fr. 10 au lieu de 0 fr. 98, soit une augmentation de 12 centimes au kilo. » (xx) — La crise du charbon en Belgique occupée. — Locomotives routières pour le ravitaillement.— La crise du charbon, qui est en même temps, en Belgique, une crise du transport, a déjà suscité bien des initiatives de la part des administrations locales belges. Par suite de la saisie des chevaux, de la rareté des bœufs de trait, de l'encombrement des canaux et des voies ferrées par les transports militaires, les arrivages des charbons du Hainaut dans l'agglomé ration bruxelloise sont restés difficiles et menacent de le devenir davantage en hiver. Afin de parer au danger, la commune d'Ixelles-lez-Bruxelles vient de décider l'acquisition de locomotives routières et de wagons légers. Les trains ainsi formés seront dirigés vers les charbonnages hen-nuyers d'où ils ramèneront, à petites journées, la houille à Bruxelles. (xx). — Derrière le front allemand en Belgique. — Les habitants d'Ostende, de Menin et de Wervicq sont évacués.- D'après le Telegraaf,A'km-sterdam (n° du 12 juillet 1917, édition du soir), 500 Ostendais sont arrivés dans les environs de Bruxelles, et Viivorde a reçu 1,500 habitants de Menin et de Wervicq. « La Belgique — dit le journal hollandais — assiste vraiment à un déménagement.» (xx). — La ville de Liège est condamnée à 500,000 francs d'amende. — On sait que la ville de Liège, sommée par les autorités allemandes de faire disparaître les immeubles incendiés par les envahisseurs, s'y refusa avec beaucoup d'énergie. Cette attitude lui a valu une amende de 500,000 francs. Un bref délai de paiement a été fixé avec menace de prise d'otages si la somme n'est pas payée au terme fixé. (xx) Une manifestation patriotique à Liège. Le barreau pratique l'union sacrée sur le nom de M. Charles Magnette.— Les avocats de la Cour d'appel de Liège, viennent de procéder à la désignation des membres du Conseil de discipline de l'ordre pour l'année judiciaire 1917-1918. A l'unanimité des voix libérales, catholiques, socialistes et indépendantes, M. Charles Magnette, sénateur, grand maître de la franc-maconnerie, est élu bâtonnier. M. Charles Magnette ainsi que son fils, furent, à diverses reprises, inquiétés par les Allemands. Le barreau liégeois a voulu marquer, sans doute, sa sympathie pour l'énergique mandataire de la nation.

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