INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes k 1'état de guerre rendent actuellement impraticable le controle régulier des nouvelles de presse concernant Ia Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de 1'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un controle de leur sour-ce première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrólée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrólée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle beige. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de servioe : 29, rue Jacques-Louer, LE H A.VR.E (Seine-Inférieure) Franco Les locomotives beiges en France. — D'après une information qui a fait le tour de la presse, le gouvernement beige aurait mis k la disposition du corps expéditionnaire américain les 600 dernières locomotives conservées par 1'Etat, en vue de la rentree au pays, solde du total de 1,700 tracteurs diri-gés sur la France lors de 1'envaliissement de la Belgique. Ainsi présentée, cette nouvelle est inexacte. La vérité c'est que 1'Etat beige a, dés les premiers jours, prêté toute son aideè ses alliés et qu'il ne cessera d'agir ainsi jusqu'k la fin. Les avances de matériel consenties par le gouvernement beige font, chaque fois, 1'objet de conven-tions étudiées par le département des chemins de fer. (xx).— Pour reconstituer les reg-istres de 1'état civil détruits par les Allomands. — Pendant les premiers mois de la guerre, les troupes de 1'enva-liisseur se sont livrées a des exactions sans nombre. Pardizaines villages et villes ont été livrés aux flammes et les archives communales, trés souvent, sont devenues la proie de 1'incendie. Un arrét de Ia Cour de cassation de Belgique vient de décider qu'il appartient aux tribunaux de première instance, sur la requête de M. le procureur du Roi, d'ordonner toutes les mesures utiles en vue de la reconstitu-tion des registres de 1'état civil anéantis par suite des événements de la guerre. (xxj La raréfaction de Ia monnaie de zinc. — Des primes aux fournisseurs. — La monnaie de zinc qui, en Belgique occupée, a remplacé le billon de niclcel, se raréfie de plus en plus. Le public, les * administrations et les établissements industriels qui fonctionnent encore éprouvent, de ce chef, les plus grandes difficultés. Des accapareurs drainent, parait-il, toute la monnaie; ils accordent, k ceux qui leur fournissent des pièces de zinc, des primes de 15 è25 pour cent. Un journal stipendié de Bruxelles propose qu'il soit procédé & la démonétisation de ces pièces. (xx) — Le commerce du lait en Belgique occupée. — Nouvelles restrictions. — On annonce, en Belgique occupée, une nouvelle réglementation du commerce du lait. La mesure, disent les jour-naux teutonisés, est imminente. Voici, en ordre principal, en quoi elle consistera. En principe, la vente et le colportage ne seront plus autorisés. Les propriétaires de vaches laitióres seront, seuls et personnellement, autorisés k vendre leur production. (xx). — La vie chère & Bruxelles. — Les plus récents prix du commerce privé. — II résulte d'un écho paru dans un organe de la « Komman-dantur » de Bruxelles (6 décembre 1917), que 1'on demande actuellement, dans le commerce privé, 12 & 15 fr, pour un kilo de pois qui valait 30 k 40 centimes en temps de paix ; 2 fr. 20 k 3 fr. pour un kilo de pommes trés ordinaires ; 1 fr. 15 k 1 fr. 20 pour un oeuf qui, il y a trois semaines, était encore vendu 70 centimes. (xx) — « Notre vénération de nos martyrs n'a d'égale que notre haine de 1'ennemi », dit un Beige échap-pé. « Justice et punition des coupa-bles ». — Le grand quotidien anglais The Tunes publie, dans son numéro du 10 décembre 1917, des détails sur la vie en Belgique, lui fournis par un civil -évadé. Ce dernier, qui confirme tout ce qui a été dit sur le terrorisme allemand en territoire beige envahi,— prétendus aveux de la part des pa-rents des accusés, " mouton " cuisinant les malheu-reux dans leur celluie, dépot d'une " Libre Belgique" au cours de perquisitions, etc.,—expose en ces termes 1'état d'esprit des habitants : « Trois ans de persécutions, de souffrances physi-ques et morales nous ont portés a un tel degré d'en-thousiasme a 1'égard de nos amis et de haine irréconci-liable è 1'égard de nos ennemis, qu'il ne reste point de place pour des subtilités intellectuelles el des réserves sentimentales. Nous sommes devenus, il est vrai, — et peut-ètre dans le plus noble sens du mot, — des fanati-ques. Nous ne faisons plus de distinotions entre Dieu et la pati'ie. La guerre s'est transformée en un conflit religieux dans quoi tout sera perdu ou gagné et la fer-veur avee laquelle nous vénérons nos martyrs est seulement égalée par notre horreur de 1'ennemi et nos ma-lédietions« Les Beiges n'ont rien perdu de leur splendide con-fiance. Un ne met mème pas en doute la victoire finale des Alliés et je préfère mème ne pas penser a ce qui arriverait par la conelusion d'une paix non satisfai-sante. Ce serait le plus rude coup qui puisse nous at-teindre. Ce serait la ruine de tous nos efforts pour pa-ralyser 1'activité de 1'ennemi, de tous les espoirs pour lesquels nous avons souffert et peut-être souffi-irons encore longtemps. Les Beiges attendent anxieusement le retour du roi Albert, mais, plus anxieusement encore, 1'arrivée de la Justice et la punition des coupables. Cet esprit anime tout homme qui pense, dans le pays, de-puis le cardinal Mercier jusqu'aux ouvriers socialistes qui ont écrit le frappant manifeste publié en juillet... » N° §43 12 Décembre 1917

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.