N» 295 3 Avril 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvell de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source premiè de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 53, rue des Gobelinx, I_,E II4VRE (Seine-Inférieure) Prauee. La fédération des oeuvres des Cercles catholiques d'ouvriers de Cherbourg proteste contre le» déportations de Belges. — La fédération des œuvres des Cercles catholiques d'ouvriers de Cherbourg a protesté contre les déportations de Belges par un télégramme, daté du 2 avril 1917 et rédigé comme suit : « Ayant appris les traitements, indignes de nations civilisées, infligés à nos frères belges par la barbarie allemande, qui rappelle l'esclavage antique, nous protestons avec la dernière énergie, au nom du droit violé et de la morale outragée, contre de pareils crimes. Nous envoyons notre salut à nos frères belges, ignominieusement traités et assurons la Belgique de notre admiration. « (s) Pesnel, président. » î Le Cercle catholique Sainte-Marie de Tours proteste contre les déportations belges. — Le Cercle catholique Sainte-Marie, de Tours, s'élève, de la façon suivante, contre les déportations belges : " Le 18 mars 1917. « Le 18 mars 1917, les membres du Cercle catholique Ste-Marie, de Tours, réunis à l'occasion de leur fête patronale pour honorer leurs morts et garder à cette association ouvrière ses traditions religieuses et corporatives, s'unissent avec le Comité de l'œuvre pour protester avec la plus vive énergie, contre les déportations en Allemagne des ouvriers belges, leurs frères. € (s) L. MARGIS, directeur. P. LABBÉ, président ; A. MARTINET, vice-président ; B. ANJEREAU, G. OEUKESNE, CLAVIÈRE. » Le Cercle Saint-Joseph, de Tours, proteste contre les déportations belges.— Le Cercle Saint-Joseph, de Tours, proteste, en ces termes, contre les déportations belges : « Tours, le 15 mars 1917. « Au nom delà morale catholique et du droit des gens outragés, « Nous, membres du Cercle Saint-Joseph, de Tours, réunis en assemblée trimestrielle, « Unis au Comité général de l'Œuvre des Cercles catholiques d'ouvriers de Paris, « Protestons hautement contre les traitements indignes dont sont l'objet les travailleurs de la Belgique, réduits à la condition d'esclaves et souvent même de bêtes de somme ; « Nous en rapportant, pour la punition du tyran, par l'ordre ou la permission duquel ces crimes se commettent, à 1 infinie justice de Celui qui a dit : « C'est à moi la vengeance », « Nous prions sa divine bonté de rendre à nos frères leur liberté d'hommes et de chrétiens, de citoyens et d'ouvriers, pour le relèvement de leur chère patrie, à laquelle, comme Français, nous sommes si redevables. « Au nom des membres du Cercle Saint Joseph, de Tours : « L'aumônier-directeur, « (s) E. morea.u. <> Le Comité de Tours de l'Œuvre des Cercles catholiques d'ouvriers proteste contre les déportations belges.— Le Comité de Tours de 1 Œuvre des Cercles catholiques d'ouvriers a émis la protestation suivante : « Tours le 18 mars 1917. « Le Comité de Tours de l'Œuvre des Cercles catholiques d'ouvriers, « Après avoir pris connaissance de l'Appel des ouvriers belges aux ouvriers du monde civilisé et de l'article de M. l'abbé Jules Lebreton sur les Déportations en Belgique, publié dans les Etudes des PP. de la Compagnie de Jésus; « Profondément ému au récit des atteintes portées par le gouvernement allemand aux droits les plus sacrés, en violation des engagements écrits pris envers son Eininence le Cardinal Mercier par le baron von Huene, gouverneur d'Anvers, et confirmés par le général von der Goltz, gouverneur général ; « Considérant que le fait d'imposer aux ouvriers de la noble et héroïque Belgique « l'exil, la déporta-« tion, le travail forcé au profit de lennemi, dans « l'intérêt de l'ennemi et contre la Patrie », « De les arracher à leurs femmes et à leurs enfants, de les obliger par les moyens les plus brutaux à creuser des tranchées, à préparer des camps d'aviation, a faire des routes stratégiques, à fortifier les lignes allemandes, en cas de refus, de les affamer, les maltraiter, parfois même les mettre à mort. « Est contraire tout à la fois au droit divin, au droit naturel, au droit des gens, et a pour conséquence de réduite la population ouvrière de la Belgique à un véritable esclavage, à une condition pire que celle des serfs qui jouissaient du privilège d'être attachés à la glèbe ;

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