Informations belges

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s.n. 1918, 08 Juillet. Informations belges. Accès à 22 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ft8df6pf98/
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N° 746 bis 8 Juillet 1918 INFORMATIONS BELGES (xx). — Les atrocités allemandes en Belgique. — Témoignage de M W. C. Edgar, ancien membre de la « Commission for Relief » — Tamines. — Le petit Saint Joseph de Louveigné en Amérique. — M. William-C. Edgar, on le sait, est au nombre des meilleurs amis américains de la Belgique. Directeur de l'important journal agricole The North Western Miller et de la revue littéraire et politique The Bellman, M. C. Edgar, dés le début de la guerre, réunit les fonds nécessaires à l'armement etàl'équipement d'un bateau don t la cargaison de blé arriva fort à point en territoire envahi. Il manifestasa vive sympathieàla cause belge d'une autre manière. Ayant présidé personnellement à la distribution des vivres qu'il avait obtenus des fermiers du Nord-Ouest, parcouru la Belgique et s'étant rendu compte de la réalité des atrocités perpétrées par les Allemands, il les a fait connaître à l'Amérique par une série d'articles documentés publiés dans sa revue The Bellman et qui confirment entièrement les rapports de la Commission d'enquête belge. Ou trouvera ci-après quelques nouveaux extraits des relations de M. C. Edgar, auxquelles la personnalité de l'auteur et sa qualité de témoin « oculaire », peut-on dire, donnent une grande valeur: « 11 est fort difficile, après avoir vu ce qui est arrivé en Belgique, de ne pas haïr. Sortant de ce pays dévasté, on sent comme l'on mourrait content si on pouvait tuer un de ceux qui le tyrannisent à présent, si on pouvait aider à venger les injustices faites aux veuves et aux orphelins qu'ils ont jetées dans la désolation. Il était même plus difficile encore, en revenant de Belgique, de ne pas parler franchement et de ne pas raconter aux Américains certaines des choses que l'on avait vues de ses yeux : non pas les horreurs elles-mêmes, car elles furent surtout perpétrées en 1914, mais l'évidente éloquence qui leur survivait « ... Dans le cas de Tamines, jadis riche et prospère village d'environ cinq mille âmes, situé sur la Sambre, entre Charleroi et Namur, je citerai des extraits de nombreux rapports officiels, en ma possession, avant de donner mes impressions personnelles, afin que le lecteur puisse voir combien étroitement ces relations concordent avec le récit que l'on m'a fait et le corroborent. Je ne vis ces relations que plus d'un an après ma visite à Tamines et je les lus a\ec avidité pour savoir si mes informateurs avaient exagéré ou dénaturé les faits. A ma surprise, je constatai que les témoins; dans leurs dépositions, donnaient, en substance, des événements, le même récit que celui que j'avais entendu de la bouche de citoyens survivants. « . . .Ma propre version du massacre, je l'obtins directement, un jour de mars 1915. En compagnie de M. Connett, alors directeur de la branche belge de la « Commission for Relief in Belgium » — quartier général à Bruxelles — j'étais allé en tournée d'inspection, sur une automobile battant pavillon des Etats-Unis. « Nous quittâmes Namur au niatin et visitâmes Tamines afin de nous rendre compte de ses besoins en vivres et de la situation. Comme nous approchions de la localité, M. Connett dit : « Je n'ai jamais attiré votre atten-« tion sur les atrocités allemandes dans les endroits que « nous avons visités ; nous n'avons rien à faire avec « elles, mais la petite ville où nous nous rendons excite « ma sympathie d'une façon extraordinaire. J'enfreindrai « le règlement pour une fois et vous montrerai ce qui « est arrivé ici .. » «... Jusqu'à ce matin, jamais je n'avais entendu parler de Tamines. J'ignorais que cette localité existât. Au cun bruit de son terrible sort n'avait, que je susse, atteint notre heureux pays. Dans le déluge de meurtre et de pillage qui avait sevi en Belgique, ce n'était qu'un obscur incident qui, si la presse l'avait signalé, avait échappé facilement à mon attention. Ce n'était qu'une des nombreuses villes victimes de la barbarie allemande. Dans la suite, toutefois, on ne devait vraisemblablement plus l'oublier. « La vue de toutes ces pitoyables croix de bois si serrées l'une contre l'autre, certaines d'entre elles portant des fleurs artificielles ou d'autres humbles choses en ornements, avec les femsies en deuil pleurant silencieusement sur elles, était inoubliable. Mais la chose qui semblait burinée dans la mémoire, qui y revenait souvent et longtemps, c'était cette hideuse date rencontrée partout : « 22 août 1914 ». 22 août ! 22 août ! Elle paraissait l'appel do ceux qui gisaient dessous à un Dieu juste. » « .. .Depuis l'occupation de la Belgique par les Allemands, beaucoup d'officiers de l'armée et de personnages du gouvernement ont fait venir leurs femmes d'Allemagne.« Une des excursions favorites de ces heureuses familles, c'est Tamines où elles visitent le cimetière de St-Martin,et,comble, font un pique-nique près du théâtre du .massacre. L'histoire de la glorieuse victoire sur des non-combattants sans défense est redite en pareilles occasions joyeuses et, lorsque ces courageux officiers servent de guides parmi les croix où des femmes en noir errent et gémissent, c'est leur habitude do dire : — Voyez ce qui est arrivé ! Sans notre glorieux Empereur, tel eût été le sort de nos villages ! « Deutschland iiber Ailes ! Gott mit uns ! » («The Bellman», 30 mars 1918, Minneapolis). Dans le-numéro du 6 avril 1918, MM. C. Edgar raconte comment, de passage à Louveigné, localité brûlée par les Allemands, il fut ému par la vue d'une petite statue de Saint-Joseph, en plâtre, dans une niche, au-dessus de l'entrée des écoles, détruites comme les autres habitations, mais se refusa, quelque fut son désir du contraire, à l'emporter en Amérique, ainsi que le lui proposaient certaines personnes. Plusieurs jours plus tard, la statue de Saint-Joseph lui arrivait de Louveigné par l'intermédiaire d'une Agence de transport interdite mais elle était brisée on de nombreux fragments que M. C. Edgar rassembla avec une grande piété. « J'emportai — dit l'auteur — la statue en Amérique avec moi et fis rajuster les morceaux dont nul ne manquait. Une église fut heureuse do lui donner un sanctuaire. Dans la pierre solide, près do l'entrée de ses écoles, on creusa une belle niche, beaucoup plus belle que celle dans quoi se trouvait précédemment le petit Saint-Joseph, et là, le jour de Pâques, on l'installa. « A ses pieds, il y a une tablette sur laquelle est brièvement racontée l'histoire de la statue et, gravés dans la pierre, ces mots : « Dieu essuyera toutes les larmes do « tes yeux ; et il n'y aura plus de mort, ni de tristesse, « ni de pleurs ; et il n'y aura plus de souffrances ». Les taches de fumée huileuse sont encore visibles sur le corps-'— du petit Saint-Joseph, mais sa face est aussi calme et aussi ferme que lorsqu'il se dévouait à la garde des enfants de la distante Belgique, et il faut espérer que, dans l'avenir, son existence servira à rappeler à ceux qui le voient le . peuple héroïque d'où il vient, qui a subi de terribles malheurs immérités et supporté toutes ses tristesses avec un courage si splendide. » (Voir I. B., n° 701, 23 mai-1918).

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Cet article est une édition du titre Informations belges appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Le Havre du 1916 au 1919.

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