N° 726 17 Juin 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aueun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer, H.E HilVKG (Seine-Inférieure) France. (xx) — Grèce et Belgique. — Une conférence du Comte Errembault de Dudzeele, ministre de Belgique à Athènes. — M. le comte Errembault de Dudzeele, ministre de Belgique à Athènes, a, le 23 mai 1918, parlé de « La Belgique dans la Guerre » au théâtre Dyonissia, devant un très nombreux public parmi lequel on remarquait M. Yenizelos, présideut du Conseil ; plusieurs membres du gouvernement et du corps diplomatique, et de nombreux députés et hommes de lettres hellènes. La presse d'Athènes : Patris (10/23 mai 1918), Hestia (9/22 mai 1918), La Presse libre (10/23 mai 1918), Ethnos : 11/24 mai 1918' , Le Courrier des Ballkans (10/23 mai ■1918), Embros (10/23 mai 1918), L'Irrèdimè (13/26 mai 1918 . Kairi (10/23 mai 1918), signale le succès de la conférence dont voici un compte rendu traduit du journal Kairi : ' « S. E. a commencé sa conférence à G h. 1/2. « Bien que, a-t-il dit, la position de la Belgique fut telle que, dès les débuts des hostilités, elle a dû subir les premières attaques, pourtant, confiante en son Boi vaillant et dans l'équité de sa cause, elle a entrepris la lutte aux côtés de ses alliés ; mais, malgré la résistance généreuse qu'elle a opposée, la Belgique a eu son territoire occupé par les Allemands ». Ensuite, il fait le récit du martyre qu'ont enduré ses compatriotes, des sacs et des pillages. Les Allemands, massacrent, voient, réduisent à l'esclavage les malheureux Belges, sans épargner ni les vieillards, ni les femmes, ni les enfants. 11 cite des exemples des actes de cruauté commis par les Allemands, « mais la confiance des Belges en la victoire des Alliés est inébranlable malgré ces épreuves effroyables ». En terminant son discours, il dit que la Grèce, en coopérant à la lutte avec ses vaillants alliés, aidera à rendre la liberté à la Belgique héroïque. Le conférencier a été vivement applaudi par les assistants et a reçu les félicita-lions du président du Conseil et des autres personnages officiels. » (xx).— Le cardinal Mercier à l'Académie des sciences morales et politiques. — Dans sa séance du samedi 15 juin 1918, l'académie des sciences morales et politiques siégeant à Paris, statuant à l'unanimité, a désigné, au titre d'associé étranger, le cardinal Mercier, archevêque de Malines. M. le président Wilson et M. Salandra, ancien président du Conseil des ministres d'Italie, ont été élus à la même séance. A l'occasion de ces élections, le Journal des Débals (1G juin 1918) publie du Cardinal Mercier, l'élogieuse biographie que voici : « D'une vieille famille d'origine française, installée depuis le dix-huitième siècle dans le Brabant, Mgr Mercier est né le 21 novembre 1851, à Braine-l'Alleud. Après ses études classiques au jcollège épiscopal, puis au petit séminaire de Malines, il se destina à la carrière ecclésiastique. Ordonné prêtre le 6 avril 1874, ses supérieurs l'envoyèrent à l'Université de Louvain compléter sa formation intellectuelle. Il revint à Malines pour y exercer le professorat. C'était l'époque où Léon XIII s'efforçait de restaurer l'enseignement de la philosophie thomiste : l'abbé Mercier fut chargé de l'organiser à Louvain. Il était préparé à cette tache par ses études personnelles qu'il fortifia encore en s'initiant sérieusement aux sciences physiques et naturelles ; Charcot, par exemple, le compta au nombre de ses étudiants. « A Louvain, il donna bientôt à l'enseignement philosophique une impulsion considérable et s'} acquit l'autorité d'un maître. Léon XIII consacrait son succès en l'élevant, en 1886, à la prélature et bientôt, en 1893, la vieille Université voyait naître un Institut spécial dont, à côté de Mgr Mercier, les élèves qu'il avait formés, quatre laïcs, dont deuxdevinrent prêtres, occupaientleschairesavec éclat : MM. Nys, de Wulf, Thiéry et Deploige. Peu après, le labeur collectif de ces maîtres trouvait son organe dans la Iievue néo-scolastique. Tout cela n'alla cependant pas sans luttes : l'« Ecole de Louvain » et son chef subirent âprement la contradiction. Ifs triomphèrent néanmoins, grâce à la valeur de leur enseignement et de leurs travaux, grâce aussi à l'énergique appui de Léon XiII. La faveur du Saint-Siège s'accrut encore sous Pie X

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