N° 765 29 Juillet 1918 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles da presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publioatioa. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes à.'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Louer, LE IIiWKE (Seine-Inférieure) France. Les Belges ont célébré, partout, avec enthousiasme, le 21 juillet — Les Belges ont célébré partout, avec enthousiasme, le 21 juillet. En France, en Angleterre, en Hollande, en Suisse, en Amérique, etc., des festivités et des Te Deum solennels ont commémoré l'anniversaire de l'indépendance de la patrie. Déclaration de M. Cooreman à l'Associated Press des Etats-Unis. — M. Cooreman, chef du Cabinet belge, a fait la déclaration suivante à l'Associated Press des Etats-Unis : « Dès longtemps avant la guerre, les Etats-Unis d'Amérique avaient captivé l'admiration par la vitalité merveilleuse et les énergies fécondes de ce peuple du Nouveau-Monde, qui avait créé comme par enchantement un monde nouveau. « A l'heure actuelle, on assiste avec non moins d'admiration à une manifestation inattendue de cette même puissance créatrice dans l'organisation prodigieuse d'une armée qui étonne à la fois par la rapidité de son improvisation et la valeur de ses contingents. Par leur intervention dans la lutte gigantesque, les Etats-Unis auront certes une influence décisive sur les destinées de l'humanité.« A son admiration pour la grande nation américaine, la Belgique joint un sentiment d'ordre différent, mais uon moins justifié, je veux dire une gratitude à la hauteur des bienfaits inestimables dont ses populations on pays occupé et ses réfugiés en terre d'exil ne cessent d'être comblés par la générosité magnifique des Etats-Unis. » (xx) — La déclaration du Chancelier Hertling sur la Belgique « gage » de l'Empire (11 juillet 1918). — Une opinion hollandaise — Le grand organe catholique De Tijd, d'Amsterdam, dans son n° du 13 juillet 1918, commente, en ces termes, la déclaration du chancelier allemand sur la Belgique, «gage» de l'Empire : « La nouvelle déclaration suivant laquelle l'Allemagne ne projette point « de conserver la Belgique sous l'une ou l'autre forme », écrit le quotidien néerlandais, «aurait pu, dans un autre stade de la guerre, devenir le point de départ de négociations de paix pour autant qu'elle eut marché de pair avec la promesse d'indemnités ; actuellement, elle vient probablement trop tard. Sur ce point aussi, l'irresponsable et anti-chrétienne élucubration de la « Koelnische Volkszeitung » réclamant la côte 11a-mande et l'injuste prétention de « conserver » la Belgique par raison militaire, politique et économique, a duré assez longtemps pour pousser l'Entente en campagne, avec une force toujours accrue, afin de réparer, les armes à la main, la plus grande « injustice » qui ait marqué cette guerre. « Que cette tardive déclaration fera peu d'impression, cela résulte de la conception, toujours maintenue par l'Allemagne, tendante à faire de la Belgique un objet de troc au moment des négociations de paix, conception qui, après la consommation de 1' « injustice » et la violence allemande faite à la victime, est absolument déplacée. Aussi longtemps que l'Allemagne ne sera pas animée par un plus haut sentiment d'équité, aussi longtemps qu'elle traitera la Belgique comme le « gage » d'un commerce de troc, aussi longtemps qu'elle ne reconnaîtra pas nettement devoir réparer ses torts envers le petit pays, l'Entente continuera à exploiter contre elle l'explicable mécontentement suscité, dans les pays belligérants et neutres, contre la brutalité (grofheid) allemande envers la Belgique. « Entre temps, puisse la Koelnische Volkszeitung, les annexeurs de la cote flamande et les conquérants militaires, les impérialistes qui, dans leur zèle à se montrer plus impérialiste que l'empereur, ont déjà subi un choc du gouvernement impérial, prendre à cœur la déclaration que la Belgique ressuscitera dans son indépendance telle que devant, au même titre que le « Conseil de Flandre » qui persiste à répéter qu'il n'y a ni Belgique, ni âme belge et que, en conséquence, elles ne réclament pas la forme de l'Etat belge. Les Messieurs flamands de Bruxelles, après cette première désillusion, peuvent se préparer à quelque chose de bien pire encore. » I (xx). — Une publication allpmande insiste lourdement sur la déconvenue « aktiviste » d'Anvers.—La publication périodique Der Grosse Krieg, éditée par la Frankfurter Zeitung, donne dans son 90° fascicule (p. 8474) un aveu caractéristique du fiasco de la manifestation ' aktiviste ' organisée a Anvers le 3 février dernier. Après avoir décrit la scène à la Bourse, l'auteur de la dépeche, reproduite par Der Grosse Krieg, continue : « La manifestation qui s'organisa alors dans les rues rencontra une obstruction savamment organisée par les « Fransquillons ». Des cris de « Hou ! Hou ; des sifflets se firent entendre. A l'aide de femmes et d'enfants mobilisés pour la circonstance et qui se mirent à vociférer, les organisateurs do la contre-manifestation essayèrent de diminuer l'impression produite par la proclamation [de la Flandre indépendante]. Il y eut quelques algarades qui, si on les compare aux combats de rue que la Relgiqne connaît régulièrement en temps électoral, furent inoffensives. »

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

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