Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 20 Fevrier. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bn9x05zp4v/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs pai an; 7-50 francs pour six mois; 4 francs pour trois mois. P(/i.' l'étranger, ie port en lut. REDACTION & ADMINISTRATION : S, RUE DE FLANDRE, 8, GAND TÉLÉPHONE 665 SSaHHBB9»aBB— '11 - l "JJBgBBBBBBB ANNONCESi Voir le tari! an bas de la dernière page du Journal. ~~ - • La Loi scolaire voiée C'est donc fini. La loi scolaire a été volée non par la Chambre, puisque les Gauches ont refusé de prendre nart au vote final, mais par la Droite. Elle en portera seule toute la responsabilité. Kt celle-ci sera lourde un jour. Les déclarations qui ont élé lues nu nom de la Gauche libérale, par son président, M. Van Marcke et au nom de la Gauche socialiste, par M Vandervelde, font ressortir en termes saisissants, et dont le pays sera certainement impressionné, les r,lisons supérieures pour lesquelles il n'était pas possible ù l'opposition de prendre part an vote de cette loi inconstitutionnelle, anlipatriotique, sectaire, attentatoire à la liberté de conscience et aux droits des citoyens. Car, en votant contre une loi, on y collabore.L'opinion publique attendait cette protestation solennelle de l'opposition. Elle a été fortement motivée dans les deux déclarations qui, fuites séparément et sans communication préalable entre les bureaux des deux groupes, se complètent admirablement et donnent chacune les arguments qui ont le plus contribué à déterminer l'ooposition irréductible de chacun des deux groupes de la Gauche. Un nouvel argument en faveur du Cartel : les arguments socialistes et les arguments libéraux contre la loi scolaire cléricale ne se contredisent en rien et se renforcent mutuellement. Il est à espérer que le public lira et méditera ces deux déclarations et ou'il finira paj comprendre la portée de l'attentat dirigé par les cléricaux contre la liberté» de conscience et contre l'unité morale du pays.- Si les députés libéraux et socialistes ont considéré comme un devoir de rester au poste de combat que leur avait assigné la confiance des électeurs et de discuter pieu à pied, article par article et ligne par ligne, pendant près de six mois cette loi qu'ils auraient pu repousser en bloc, sans discussion, comme inconstitutionnelle, '( 'est. précisément paVce qu'il leur a paru qu'il fallait faire la pleine lumière sur toutes les iniquités de détail dont se composait cette iniquité législative, et obliger la majorité à montrer par ses refus d'explication et par ses votes toute la mauvaise foi et toute l'intolérance de son œuvre, dont M. Woeste était l'incarnation. % Un grand nombre de nos amis auraient préféré voii adopter la^ grève parlementaire dèi le début de la discussion, les raisons pour et contre ont été suffisamment débattues Mais on rendra cette justice aux députés dt l'opposition que sur le terrain qu'ils ont considéré comme le seul possible, celu; d'unn discussion approfondie et minutieuse jusqu'au vote final, ils ont vaillamment fait leur devoir. Pour faire connaître les traquenards et les iniquités de la loi, aucune tribune ne valait, la tribune parlementaire et la lumière est. faite aujourd'hui. grâce aux débats de la Chambre. pour tous les hommes de bonne foi. Les Gauches du Sénat sauront d'ailleurs remplir les mêmes devoirs qu'ont remplis les députés et la loi n'est pas encore à la veille d'être soumise à la sanction royale. Mais après cela, comme l'a justement dit Vandervelde et comme je le disais dernièrement en répondant à M. Woeste, ce sera au tour des citoyens à faire leur devoir également, à entrer en lutte à leur tour pour la défense de l'école publique et Je respect <1« la liberté de conscience. Nous subissons celte loi, qui nous est imposée par uee majorité due à la corruption, à la fraude et au mensonge ; nous ne l'acceptons pas. Nous avons tous pour devoir de lutter pied à pied dans chaque commune et en défendant le droit de chacun de nos enfanta.Vandervelde a cj raison de rappeler l'exemple que les catholiques nous ont donné en 1879 et de dire que nous aurons à déployer, pour la défense de nos droits, la même énergie. l^a guerre scolaire- va recommencer partout. avec son cortège de pression, d intimidation, d'atteintes à la liberté du père de famille, avec toule la puissance, les influen' ces et les richesses de l'Eglise, renforcée de la puissance des influences et de l'argent de l'Etat. — -• — — • F jnllleton du Journal de GanA 11 hauts pègre ]$?•/; ' v PAR J Paul MAHAJL1N k. ON N0TA1REAU BAGNE • PREMIERE PARTIE LE NUMÉRO 2647 L'homme ci la pipe hocha la tôte avec compassion : — Mon pauvre ami, décilara-l-il, tu déménages. Cette pécore que tu t'imagines rencontrer partout : à New-York, îi Londres, ici môme... C'est à croire que tu l'aimes encore. — Non, je lie l'aime plus, je ne l'ai jamais aitnee ; mais je n'ai pas oublié, en revanche, que j'ai un certain compte ù régler «vec elle... Et je l'ai reconnue, j en suis sûr. Au besoin, je parierais ma tête. — Tu n'en as pas le droit. Elle ne t'appartient qu'à moitié. La justice a pris hypothèque... ~ i,. I — Monsieur Aristide !...- — Oh ! pas de oe ton, pas de ces façons de maître, hein ! Je ne suis plus ton domes-l'que. C'était bon à l'époque où nous rou-wat l'it l'w. A.uiow'm la mafcM. le Nous àvou. i nous défendre, h défendre la liberté de conseiouce, el si la partie est singulièrement inégale, si nous semblons avoir tout contre nous, si toute garantie a été refusée aux droils de la minorité j>ar jpj une loi dont le but est de oonlessionnaliser aus l'enseignement public et de mettre à la charge de l'Elut l'enseignement sectaire d« me l'Eglise, la cause de la liberté, dont la dé- i fense nous incombe, est si belle ot si sa- crie, qu'il ne faut pas hésiter h entamer piq la lutte. Fût-elle même désespérée, c'est un devoir.Tout vaut mieux que l'abdication, la sep ~~ vilité acceptée. Et il faut avouer qu'à cet. égard nou3 n'avons pas su faire en Belgique, ni SQW5 le régime de la loi de 188t. ni sous celui , s de la loi de 1805, pour la défense de lu liberté de conscience et de l'école laïque, l'ef- j fort que les cléricaux ont su faire contre la loi de 1871). . • On a vu, après 18Si, tiop de Conseils a I communaux inscrire la religion au pro- l>e: gramme de leurs écoles .uniquement par M la crainte du retrait des subsides. en Sous la loi de 1895, il y a eu, à Bruxelles et à Anvers, sous l'énergique impulsion de Prt M. Emile Feron, des Comités de défense P': de l'école publique qui ont montré ce qui qu aurait pu et dû être fait, même alors et presque toutes les dispenses du cours de M. religion sont le résultat de ce mouvement, ob; qui n'a malheureusement été sérieusement 8e' organisé que dans ces deux grandes agglo- de mérations. 'e| Ailleurs, il y a eu fort peu de dispenses, I et les cléricaux en ont pris prétexte pour En dire que la presque totalité des parents se P'1' prononçait pour l'école confessionnelle, C ( de même qu'en 1895 ils avaient osé dire le que le maintien de la religion au program- J me par des communes qui, comme Gand ou OLa Anderlecht, déclaraient expressément ne la t-il maintenir que pour éviter le retrait des jus subsides et les adoptions d'office d'écoles de les petits-frères, constiluait un référendum rei des communes en faveur de la religion ayi obligatoire. Sr' On sait qu'il suffisait d'un seul enfant J dispensé dans une classe pour que l'ensei- l'ir gnement n'y pût devenir confessionnel. I 11 aurait dû v avoir partout au moins un de[ père de famille décidé à rendre ce service cor à l'école publique et l'on peut se demander an si, à cet égard, les partis anticléricaux, les tic Sociétés de libre pensée et les citoyens iso- Va lés ont compris et ont fait leur devoir. ont Le moment est venu de le faire et l'au- n ? dace grandissante des oppresseurs de con- lés science trace nettement ce devoir à tous tan ceux qui ont à cœur la liberté et l'avenir du pays. Espérons qu'après les débats de la non- 'f rc' velle loi scolaire et en présence du <lébor- , F dement de fanatisme dont elle nous me- 1® naoe, chacun le comprendra. G. L. s^c • tue 1 ECHOS s six L eloquence militaire. D0S Extrait des souvenirs d'un vieil J[ officier • , G jours d'arrêts à la salle de po- \] lice. — Avoir renversé le baquet sur le sergent Peeters qui montait l'escalier en le descendant par les deux oreilles qui se s sont détachées sans le vouloir. IC 10 jours d'arrêts de chambre. — Etant puni d'arrêts simples, avoir été trouvé à § la cantine par l'adjudant de semaine man- a géant un hareng sans col et déboutonné. , 8 jours d'arrêts simples. — Etant sous 0 les armes, avoir fait une incongruité bruyante par la partie faisant face au se- |- cona rang. ,t Et voici quelques échos de l'éloquence \ militaire française : 11 ... avait entre sa paillasse et son mate- , las du pain pour manger pendant son '.] sommeil (22e section de G. C. A. La Ra- n pée). i ... est sorti à une heure indéterminée de T, la nuit et n'est rentré que trois heures •„ après (103e Infanterie). |( ... avait à son pantalon n° 2 un bouton >,• cousu avec du fil blanc noirci avec de l'en- jn cre rouge (103e Infanterie). .-r ... sur une observation que lui faisait r son officier a répondu avec insolence en Vf soufflant violemment dans son instrument. pC (Chef de musique du 102e Infanterie.) js ... a prétexte un décès de famille pour ,i, aller se livrei à la boisson, ce qui a été ies reconnu faux. (Ecole de guerre.) ml prison, le verdict du jury, tout cela nous a pe mis de niveau, et nous nous appelons de cor nos vrais nonms... * ce L'autre lui.coupa la parole : eiè — Silence donc!... Si l'on entendait!.., l'A Si près d'un endroit où nous redoutons de pa; retourner 1... " qu- Puis, s'adressant à la maîtresse de la qui maison : I — Sait-on, madame, quii est cette person- att Tie qui vient d'entrer dans le b'ôliment den îace, au bras de cet officier ? l'u Le questionneur tombait à pic. Les Bre- tel tonnes ont, d'ordinaire, la langue bien pendue. Celle de l'hôtesse du Rendez-vous (le fi j la Marine éprouvait, de fortes démangeai- qu, eons de tourner. Aussi, avec un tic-tac de moulin, dont lcvlus'., suintement lâchée, imprime son dU mouvement à la roue : a.v< — C'est, répondit-elle, une grandie dame An étrangère qui n'est pus du tout du pays. çh< L'épouse d'un myloid russe dont le bâti- me ment est à l'ancre en rade, vis-à-vis le coi cours d'Ajot. Des Crésuis qui ont de l'argent ce à remuei à la pelle. Ils sont descendus hier ( è. l'hôtel île Provence, dans un appartement l'h au premier étage, avec six fenêtres sur le ire devant Celle de ta chambre à coucher est ta seconde en partant de la porte cocliere. Gel A preuve que Perriœ; Lebaliiec, la coutu- cid rièje qui demeure de l'a.utre côté de la rue, i au-dessus de Mareoff le periuquier, et qui pé attendait son musicien des équipages de la de flotte, a vu, de sa croisée, la rnilady bras- au ser, comme on boulange du pain, dans une re; malle grosse comme une niée, toute une quincaillerie de colliers, de bagues, de bracelets et de boucles d'oreilles qu'il y en au- gai rait d.e quoi remplir la boutique de Kor-groën, le bijoutier du Champ de Bataille. — Vraiment?... ' ce — Et pas défiante, (uvec ça I Ça dort les <je vitres entr'ouvorte» : pour chasser les rnlas- 5 mes, comme oa dit. J« tiens 1» ohose la sun vâ m/Mk. fut Ci 1^7 le commissaire de i K un monsieur porte plainte coft une daine qui l'a à moitié ét gné, dan* le tramway, avec u épingle h chapeau, et qui s'est éclip^ lussitôt. — Pouvez-vous me fournir son sign^ nent ? demande le commissaire. Le monsieur, piteusement : — Tout ce que je sais, c'est une brune )iquante 1 A PARIS LA MOUT DE BERTILLON. — L'ANTHROPOMETRIE. — LES ERREURS DES HOMMES DE GENIE. Aujourd'qui on attribue du génie un peu a touit le incwidie. Les hommes de génie cependant sont assez rares. On pe. t dire que M Alphonse Bertillon, qui vient de mourir, an ét-ait, un. Notre préfet de police, M. Hennion — un préfet de police qui, Dieu merci, fait moins parler de lui et s'agite beaucoup moins, ce ^ui ne veut pas dire qu'il travaille mieux :juc son bruyant prédécesseur Lépine — M. Hennion n'a pas manqué d'affirmer aux jbsèques de Bertillon : «S'il est vrai que le ?érnie est une longue patience, le créateur ie l'anthropométrie peut être classé parmi es hommes de génie. » Et il avait raison. Et Bertillon n eut pas un génie inutile. £n inventant l'anthropométrie, il accomplit une œuvre bienfaisante è la société. S'est une œuvre de protection sociale, dans e meilleur sens du mot. . . Aussi bien, le service de rident Lté judiciaire, qui fut créé vers 1880, se> déyeloppa-.-il avec une rapidité extraordinaire que ustifiaient les succès partout obtenus. Dès es premiers temps, les anciens détenus, rendus è. la liberté, puis récidivistes et îyant changé d'état-civil furent reconnus jràce aux fiches signailétiques. La preuve est faite depuis longtemps de 'infaillibilité du système. Tous les matins, à Paris, viennent du iépôt central, pour se faire mensurer, une 'entame d'individus, hommes et femmes, uTÔtés depuis vingt-quatre heures. La moi-ié d'entre eux ont modifié leur «é-tait-civil, ^aine précaution. Tous ceux qu.i parmi eux >nt passé déjà dans cette bonne maison où 1 y a tant d'ordre et où l'on n'oublie pas es visiteurs, sont identifiés presque ins-antanément.Les statisticiens nous disent que depuis a fondation, le service d'identification ju-liciaire n'a jamais enregistré la moindre rreur d'identification, bien qu'il ait romp-é près de 25,000 récidivistes ayant dissi-nulé leur identité "parfois sous rl^s noms iuccessivement différents. Or, il y a ac-uellement à l'anthropométrie plus de deux nillions dé fiches signalétiques concernant nviron neur cent mille individus et ce lombre grossit chaque jour de près de ix cents tant oour la France que pour les lossessio is françaises. Ce n'était pas une jtite affaire que de diriger un tel ser-e, et, plu.- encoie, de l'avoir constitué. !1 y fallait véritablement un génie — et ■ génie, le monde entier l'a proclamé de laçon la plus efficace : en adoptant le slèrnc de M. Bertillon. Notez d'ailleurs ie M. Bertillon avait la générosité fran-ise.Son invention, qui fait économiser tant argent aux Etats, qui accroît la sécurité ms tous les pays, il aurait pu en tirer ofit. Je suis bien sûr qu'il n'y songea '■me pas. Et c'est cet homme de génie, ce brave mime, qui, durant l'affaire Dreyfus, mul-ilia ses efforts — raisonnes — pour faire tribuer au capitaine Dreyfus la paternité i bordereau-dont Esterhazy était l'auteur, 'rtillon étant en cela, comme en tout, 'une sincérité absolue. Je suis môme bien rsuadé qu'il n'avait contre le capitaine reyfus aucune prévention. Il n'avait 'autre uessein que celui de rechercher •ientifiquement la vérité. Et il put élabo-?r le système le plus fantastique, le plus Mûrissant d'exoertise mathématique en critures. Les gens calmes — je sais bien qu'il n'y vait pas beaucoup de gens calmes à cette poque — furent littéralement abasour-iis. Et Bertillon put démontrer péremp-oirement, grâce à son invention mirifique les Wabeht, des Tabarits et autres fari- )oles méticuleuses aue le capitaine Drey-^——?e h l'hôtel. Mèmement qu'elle n'est pas contente, la petite Yvonne, par ra.pport i :e qu'on incrimine stt propreté. De la poussière et des souris, y en a peut-être dans .'appartement ; mais pour des miasmes, pas possible ! On n'en a jamais atperçu la jue>u3 d'un ! Faut que ça soye les étrangers jui aient apporté de ces bôtes-là ! Les deux consommateurs écoutaient avec ittentiion. " * — Et le mari de cette dame, interrogea 'un d'eux, est-ce qu'il couche aussi à l'hôtel ? — Oh î que non pas : il regagne son bord. !l la tombée de la nuit ; avec son domestique, celui qui est habillé en carnaval... j — Alors son épouse ?... — Reste à jabotter en patois, en buvant lu thé, comme si elle avait une indigestion, ivec une demoiselle de compagnie : une Angliche maigre comme une sardine écornée, q»vec -un chignon jaune comme une motte de beurre frais, et des dents larges comme des palettes d'aviron, — toujours à ?e que m'a raconté la petite Yvonne. Celui des «clients» quii ava.it questionné l'hôtesse le premier songeait, le front entre ses mains : — Ce Russe qui lui sert de cavalier... >tte confidente anglaise... Singulière coïncidence...L'autre ne paraissait pas moins préoccupé — si préoccupé môme, qu'il avait négligé ie rallumer sa p'jpe, laquelle s'était éteinte iu oou.'is du ba.billage de cette caillette à renseignements. Tout à coup il fraippa sur la table : — La mère, enlevez-nous cette tisane pur-jatiVe et apportez-nous du bordeaux 1 — Du bordeaux ? — Une fiole de derrière les fagots ; tout :e que vous aurez de plus chaud,de plus fin, ie plus savoureux. Son compagnon, oui le considérait avec surprise, b'informa, lorsque la patronne se [ut £o:$r.«e peur obéir ; fus avait écrit un document que Esterhazy seul avait, écrit et que Esterhazy avait avoué avoir écrit. J'ignore si 1c- loyal et imaginatif Bertillon revint plus tard de son erreur. Le fait important, c'est qu'un homme de génie puisse se tromper à ce point, puisse «dérailler» comme l'a fait, Bertillon. Les exllûmes se touchent. Et l'absurdité peut jaillir des plus fuies intelligences. Cela peut consoler de n'avoir pas de génie ceux d'entre nous qui en manquent. J. ERNEST-CHARLES LA CHAMBRE (Fin de la séance de mercredi) LA IRANC-MAÇONNERIE AU CONGO Voici le texte de l'ordre du jour Woesle : «La Chambre, «Considérant qu'aux termes de l'acte de Berlin du 26 février 1885. toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans les régions africaines visées par ledit-acte, se sont engagées « il protéger et h favoriser, sans distinction de nationalité ni de culte, toutes les institutions et entreprises religieuses, scientifiques ou ch".r;tables,créées et organisées dans l'irir térêt des indigènes» et « à protéger d'une manière spéciale les missionnaires chrétiens » et que par l'article 2 de la Conférence de Bruxelles du 2 juillet 1890, les puissances se sont engagées de nouveau «fi piv léger, sans distinction de culte, les missions établies ou à établir» ; » Considérant que la volonté du gouvernement, des Chambres el du pays est de donner à ces disposions une exécution pleine et entière ; «Considérant que les fonctionnaires et le.s magistrats de la colonie sont tenus de donner l'exemple de 1 exécution complète et loyale des dites dispositions ; que, 1rs fonctionnaires sont soumis aux lois el auv rùrilements de la colonie en môme temps qu'à la discipline de l'Etat cl que c'esl aux autorités civiles régulièrement constituées qu'il appartient de statuer sur leurs actes : » Considérant qu'il y lieu de condamner comme jllégale lou'e action ayant pour objet d'entraver l'ceuvre des missionnaires ou de provoquer le personnel de l'Etat à le faire ; - » Considérant que la liberté de conscience el la tolérance garanties par 1rs actes internationaux cl la loi coloniale ne sonl contestées par personne ; »Rendant hommage (i tous les pionniers de la civilisation du Congo, tant militaires que civils el religieux ; » Confiante dans les actes et les déclarations du gouvernement, liasse ii l'ordre du jour.» LA LOI SCOLAIRE (Suite) M.BOKG1NOX affirme que ses amis et lui n'ont en vue que Fintérôl de l'enseignement. M. FRANCK déclare que l'amendement du gouvernement ne lui inspire que peu d'enthousiasme et peu de confiance. A Bruxelles, on se plaint de la situation actuelle. M. WOESTL. Mais non ! M. LEMONXIER. On ne s'est jamais plaint. M. 1MONVILLE. I^s parents flamands à Bruxelles désirent que leurs enfants soient instruits en français. M FRANCK. Mais nous aussi. Nous demandons seulement qu'on respecte les droits et les prérogatives de notre langue. L'amendement n'apporte aucun remède pour Bruxelles. L'amendement de M C. Iluysmans était parfait. On n'en veut pas I Et que va-t-il arrive) dans les écoles congré-gaaistes ? La mère supérieure sera maîtresse du choix de la langue. La solution n'est pas satisfaisante ; elle est grosse de dangers. La Chambre décide,-droite contre gauches, de clôtuier le débit aujourd'hui. M. LEMONNIER combat l'amendement du gouvernement On fait une distinction inadmissible entre les écoles officielles et les écoles adoptées ou adoptables. M. WOESTE. Le texte qui nous est soumis est un texte transactionnel entre des membres de cette assemblée qui se placent à des points de vue trop absolus. Si j'étais le ministre, je ne répondrais rien aux suggestions soulevées de côté et d'autre, et je me contenterais d'appliquer la loi. (Exclamations et l'ires h gauche.) M. OZERAY déclaré ne pouvoir s'associer à l'amendement de M. C. Iluysmans quant aux enfants de^ langue allemande. M. ANSEELE se déclare malheureux d'avoir entendu le discours de M. Destrée, qui a défendu une théorie anliouvrière. antimoralisatrice, consistant à vouloir empêcher les enfants du peuple de connaître lc> deux langues nationales. Et maintenant que M. Destrée me réponde l M. GENQEBIEN. Lst-ee que vous ne pourriez pas vider ce débat en section, h vous deux ? M. ANSEELE. Non, car il s'agit d'une question nationale. M. DECTREE. M. Anseele m'a fort mal compris. J'ai dit el je le répète qu'il serait excessif de contra ndre tous les Flamands à apprendre le français et tous les Wallons à apprendre le flamand.M. C. HUYSMANS défend le texte de son amendement. A Bruxelles, sur 28,000 enfants, il y a li,000 enfants flamands, et il y a à peine quelques classes flamandes l Des niasses d'enfants ne comprennent pas les instituteurs l /Protestations à cauche.) - - - - - - — Ah çà ! tu ne penses donc plus à ce que tu me disais tout à l'heure ?... Ces économies forcées... La pénurie de nos finances...— Nos finances, si ce que celte bavarde nous a dégobillé est vrai, nous les radouberons cette nuit... — Par quel moyen ?... La limonadière revenait avec une bouteille poudreuse. Le consommateur à la pipe poursuivit en baissant la voix : — Molus ! Arrosons-nous la dalle. Le bon vin donne des idées. Mon plan mûrira h cette flamme. Cependant... — Encore une fois, laissons bêler le mé r-inos. Il fera nuit ce soir et il fera joui demain. Demain, nous filerons sur Paris avec tous les honneurs dus à des boui geois, qui voyagent pour leur plaisir ; de main, nous aurons des habits cossus, d cœur au ventre, des droits acquis aux res pecls de 1 autorité ; car demain... Eh biei. demain, nous serons riches. Le prince Serge et « la comtesse > avaient successivement visité les tn-i pavillons dont se composait le bagne pi p rement dit. L'officier examinait tout avec une eu riosité grave. * Sa compagne raillait fort agréablement. — N'est-ce pas à tort, disait-elle, que l'c: a placé au fronton de ce bâtiment la fu nieuse enseigne de Dante : « Laissez 1 l'espérance ? » Le bagne, au contraire, c. le véritable séjour de l'espérance pour le forçat ; à peine y est-il entré qu'il espère en sortir. On appelle les bagnes un enfer. Erreur profonde : dans cet enfer, il n'y a ni créanciers à payer, ni jaloux à duper, ni femme ù surveiller. Là, du moins, l'on ne 'raine qu'une chaîne. Dans le monde, combien n'en tralne-t-on pas ? Celles de l'ambition, de l'orgueil, de l'amour, du Us D'où conclu* que sur ce* Que M. Hymans vienne avec moi, et noua T prendrons M. Vandervelde comme arbitre ! i M. HYMANS. Oh I non ! (Rires.) Me voilà' i bien livré ! (Nouveaux rires.) M. C. HUYSMANS. Je vous l'affirme, moi 1 a M. IIYMANS. Oh ! vous avea l'affirmation fa- v cile des Jacobins. Vous l'êtes physiquement et t moralement ! (Rires.) « c M. C. HUYSMANS. Vous dirais-je que vous !• êtes un Girondin! (Nouveaux rires.) Les libé- a raux n'ont jamais eu qu'une politique : ne pas se soucier des intérêts des enfants flamands. s M. IIYMANS. L'enseignement à Bruxelles est t admirable. * M. BERLOZ Te voudrais qu'il fût partout < comme à Bruxelles. r M. IIYMANS. La population bruxelloise est c enchantée de son enseignement. Vous voulez > le changer contre le vœu populaire. (Bruit. Col- j loques.) c M. C. HUYSMANS. Les pères de famile n'ont rien voir dans la question des langues 1 (Pro- s lestations sur les bancs socialistes.) < M. BERLOZ. C'est cela le régime de la f schlague. ^ M. PEPIN. Le régime prussien I (Tumulte.) M. DEMBLON. Avec ou sans les vacancess? ï M. BERLOZ. Mais tnis-toj donc, Demblon ! ^ M. PEPIN Nous voulons la liberté I (De banc f à banc des colloques s'engagent très '.Ifs entre députés socialistes.) * r M C. HUYSMANS. C'est M. Buyl qui l'a dit, 3 le père de famille n'a aucune compétence dans é la question des langues ! 2' M. DEMBLON C'est clair ! e M. BERLOZ. Tais-toi ! (Rires.) -v M. DEMBLON. C'esl clair 1 Je ne me tairai { pour personne 1 ^ M. C. HUYSMANS. A Bruxelles, les écoles < catholiques vn^-rui^n fous le? enfants en fran- c çais. Nous ne voulons pas deux poids et deux £ M.' VAN CAUWELAERT, en son nom et au s nom de ses amis, déclare se rallier aux disposi- 1-ions proposées par le gouvernement. L'amendement de M. Destrée est rejeté par 91 i voix contre G4 et 6 abstentions. ' L'amendement de M. Camille Huysmans est c rejeté par assis et levé. La Chambre adopte les divers articles amendés au premier vote. * Déclaration des gauches Avant l'exode des gauches, M. Van Marcke, c président de la gauche libérale, a donné lectu- c re de lia déclaration suivante : « A i moment où s'achève la discussion de la r loi scokiLre, la gaucho libérale considère qu'un > devoir impérieux l'oblige ù ériger une protestation suprême contre 1œuvre détestable que la ,| majorité, n'écoutant d'autres conseils que ceux 4 de la passion politique et du fanatisme reli-gieux, a résolu d'accomplir jusqu'au bout. ci La loi met h lia charge des pouvoirs publics l'en iretien des "écoles fondées par les congréga- j lions et par les comités politiques que dirige <j souverainement l'épiscopat. - t. Eile viole ainsi le texte et l esiprit de la Constitution qui, tout en proclamant la liberté de fi conscience, c'est-à-dire on donnant a lous les i Belges le droit d'enseigner, a voulu l'institution, t aux frais tV ,'Ltat, d'un enseignement public réglé par là loi. y La loi formule le principe qu'eue réalise près- «_ que intégralement, d^ l'égalité des subsides, ,1 plaçant sur le" môme rang les écoies officielles .s ouvertes aux enfants de toutes les familles sans distinction de oulte ou d'opinion cl 'es écoles c organisées au profit d'une Eglise et d'un parti ;• et dominées par un esprit de propaga- v el de h prosélytisme. En multipliant, par l'octroi de faveurs fin an- 5, cières, la conouiTenc de l'enseignement prive, ].; elle tend à réduire et à faire progressivement n disparaître renseignement public dont les gran- n des communes bedges ont fait un enseignement exemplaire, irréprochable e-t qui offre cette g a- p rantie d'être étroitement soumis au contrôle ,• des autorités locales, responsables devant les familles et le corps électoral. 5, Elle a pour but de placer l'éducation de l'enfance sous la tutelle de l'Eglise, d'imposer ù la jeunesse une doctrine impérieuse représentée comme la vérité unique, indiscutable et obi ga- ^ loire. Elle prétend élever un obstacle à la liberté-de la pensée et des croyances. Elle constitue ainsi un défi ù l'esprit moderne. , C'est une entreprise de réaction intellectuelle- M et morale. La loi. d autre part, bouleverse tous les principes sur lesquels a reposé, jusqu'ici, l'organisation de l'enseignement primaire. _ * Elle réglemente l'enseignement privé, qui cesse d'être complètement libre au point que,. ^ désormais, l'enseignement vraiment iibre cesse- J d'exister en Belgique. Elle institue à côté de renseignement officiel, une sorte Renseignement semi-officiel qu'elle subsiidie largement. L'Etat paie, mais il ne se réserve aucun contrôla sur la nomination des maîtres, sur les méthodes, le hoix oes livres, la discipline, la direction dri l'éducation. L'Etat fera office de caisse de l'enseignement-catholique. * A La discussion qui s'achève a fait crûment apparaître l'esprit dans lequel la loi tsl conçue et* qui inspire ses auteurs. Les discours du rapp "- ! tour de la loi, M. Woesle. ont témoigné d'un esprit d'intransigeance irréductible et passionnée-qui a dicté tous les actes de la majorité. Les amendements de l'opposition ont été systématiquement repousses, bu. droite, connue liée chaînes de fer, un philosophe pourrait écrire le mot : Liberté, et sur nos chaînes de fleurs : Ennui, désespoir, servitude... — Ma chère, à vous entendre, repartit Granitzine, il semblerait que nous soyons ici dans un Eden de paix, de repentir et d'oubli... L'adjudant, qui servait de guide aux visiteurs, secoua la tête : — Madame se tromperait, fit-il. Les malandrins qui sont ici ont conservé toutes leurs rancunes, toutes leurs colères, toutes leurs haines, pour leur donner un libre cours à l'expiration de leur peine, s'ils ne sont condamnés qu'à temps, quand ils parviendront ù, s'enfuir s'ils sont détenus pour la vie... L'étrangère pâlit légèrement, mais elle s'efforça de sourire... — Alors, reprit elle, c'est la vendetta italienne naturalisée et organisée... — Positivement : il est rare qu'un de i.os pensionnaires abjure sus ressentimenis i u ses affections. La captivité, au contraire, les aiguise et les exagère. De telle i içon que ceux qui lui sont cliers ont tout-à attendre, mais que ceux dont il a à se plaindre ont tout à redouter de lui. On était arrivé dans une arrière-cour où s'élevaient quelques cab-anes de l'apparence La plus modeste. ^ — C'est ici. poursuivit le cicerone, que se tonnent, pendant le jour, les condamnés ouvriers à qui l'on permet de travailler de leur état. Vous remarquerez que, comme ils pourraient profiter de leur isolement pour se déferrer et préparer une évasion, on a supprimé le toit de leur.atelier, de sorte qu'ils besognent à c:.el ouvert. En effet; nombre de forçats sortirent de zes baraques et vinrent offrir au prince et à sa compagne, qui des noix de coco ciselées, qui de petits paniers en filigrane, qui de mernus objets en racine de bois sculptée,Pçjvkûl q'-ue Serge dtelribijait quelle çr- ar un ordre ou par un pael:. a voulu réaliser atégralement l'entreprise concertée sous i spiral ions de l'épiscopat. Tous les appels à la modération, h la justice* u respect du droit des minorités, sont restée ains. Ayant décidé de frapper de peines dou* les les instituteurs officiels qui s? rendraienfc oupables d'actes de pression sur les familles* 1 droite a refusé d'appliquer la même sanction ux instituteurs des écoles subsidiées. Elle a refusé la publication do la liste des per-on nés composant la direction des écoles adop* ibles. Elle a refusé de déclarer nulles les adoptions 'écoles privées votées par les Conseils com-îunaux dans Ja période séparant Jes élections ommunales de l'entrée en fonci des nou-eaux élius, permettant et couvrant ainsi d'in-iistifiables abus commis contre la volonté du orps électoral. Elle a refuse aux pères de famille ayant en-emblo vingt filles en âge d'école, ie droit 'exiger la substitution d un.3 éoole spéciale de illes à l'école mixte, afin de favoriser les éta-lissements des couvents. Elle a dispensé les écoles subventionnées de roduire la liste des livres et manue.o que doi* eut leur fournir, sans aucun examen ni con* :'ôle, leis au lo ri té s provinciales. Elle n'a pas consenti à donner aux communes le droit que leur reconnaissait la loi cte S84, d'inscrire ou non au programme de leurs coles l'enseignement de la morale et celui de la eligioh, ou l'un des deux enseignements, à leur hoix. Bile a enfin donné la mesure de ses tendances inatiques en repoussant l'amendement de M. rande\valle. qui demandait un enseignement e la morale pour les enfants dispensés du ours de religion, et ei-ie a couronné son œuvre n repoussant l'amendement Feron, qui se bor-ait a imposer aux instituteurs des écoles sub-idiées l'obligation de respecter les convictions hilosophiiques et politiques des familles. Tous o s votes ont attesté cette pensée, pro-mdément irritante et dangereuse, qu'il n'y a u'une morale, la morale cultuelle et oathoii-ue, que l'Etat confessionnalisé a le devoir et i dixD.it de 1 imposir, qu'en dehors d'elle il n'y que mensonge, bassesse d'âme, immoralité. C'est une doctrine d'intolérance et de haina. 01 moyen âge, au début des temps modernes, lie allumait des bûchers. Aujourd'hui, elle en-endre la persécution civile, l'oppri sion des ons iences, la persécution i>olitique, la confis-alLon de la jeunesse par l'uglise. C'est une source de divisions sociales et mo-ales profondes, dont le pays resseï -a d'a-lèi'és souflrances. La loi déchaînera la guerre scolaire et par-liera les parants et les enfants dans les camps nnemis. Sous prétexte d-e garantir la liberté e la f: ille, on la livre à toutes les tentatives e pression et d'intimidation. C'est enfin une déclaration de guerre au lire examen source éternelle de progrès, oon-ilii>11 du développement intellectuel de la na-on.La gauche a rempli son devoir. Pendant près e six mois, elle a lutté, défendant pied à nied enseignement public et l:s prinedpes constitu-onnels.La majorité décidée a ne rien entendre, a assé outre. Elle n'en a pas le droit, cependant, ar nous contestons formellement que le pays ii ait donné mandat d'accomplir l'entreprise lv;taire qu'elle va consommer. lit c'est contre le pays, contre son unité et jiilré la paix sociale, que le parti catholique •alisera ses plans de guerre et de dissociation 1 orale. La gauche libérale se refuse à participer au •rulin final et à honorer d'un vote négatif une •i anticonstitutionnelle et antipatriotique qui léconnait et altère profondément l'esprit de os institutions, qui fait de l'enseignement un istrument de division, une arme politique au rofit d'un parti et qui compromet l'avenir de i Nation. Que la Droite achève seule sa déplorable be-ygne.Elle aura seule fait le mal. Qu'elle en porte seule la responsabilité!». M. VANDERVELDE a lu ensuite la déclaration >cialisle, que nous avons publiée hier : L'exode de l'opposition Les membres des deux gauches quittent la sat-■ des séances, tandis que M. Demblon crie : A bas les fraudeurs ! A bas les fraudeurs ! » M. WOESTE. L'œuvre qui s'achève est à nos eux une œuvre de liberté, d'égalité et de justice, 'est de plus une œuvre de paix et de tolérance, ious sommes seuls à voter la loi. Nous nous lorifions vis-à-vis de nos consciences, de l'opi-ion publique et du pays. (Applaudissements à roite.) Le projet de loi est adopté à l'unanimité des M. îembres présents et 2 abstentions : MM. Daens t. Fonteyne. Au moment où M POULLET exprime son vote L à la proc.amation du résultat, une salve d'ap-plaudissemenis éclate et 011 crie : «Vive Poùl-J letN. / La séance est levée à G % h. (Séance du 19 février) - La séance est ouverte à 2 heures, la présidence de M. SCHOLLAERT. LES HABITATIONS A BON MARCHE La Chambre aborde la discussion des argent à ces misérables, la jeune femme de<( manda à l'adjudant : — Rencontre-t-on chez vous des gene d« condition î Je veux dire ; qui n'appartiennent pnf exclusivement aux basses classe# de la société.. — Comment donc ! Nous avons à Brest la compagnie la plus choisie ! Des propriétaires, des négociants, doe médecins, des avocats, des notaires... -, — De.' notaires ?... — Certainement : souhaitez-vous que Jé vous en montre un ?... i — Moi?... ^ — Tenez, dans cette espèce d'échoppe, c« pauvre diable ù qui un de ses camarades est en train -je dicter une lettre, c'est ce laineux Gérard, de Remireniont, dons les Vosges, qui a tiré un quiuc de vingt ans, pour avoir flibuste ('argent de ses clients et tenté d'égorger sa femme légitime... — Oh ! .. — C'est un de nos meilleurs sujets • sa conduite exemplaire lu.i a mérité la faveur d'être exempte de l'accouplement, et valu l'autorisation d'ouvrir une boutique d'écrivain public pendant les heures de repos réglementaires... — Pardi^u ! intervint le jeune Russe, Je serais curieux de le voir. — Rien de plus facile, mon commandant. j La comtesse eut un geste effrayé et suppliant 4 la fois : — Non, non I s'exckima-t-ellc ; n'nppelet pas ce malheureux 1 . Je vous en prie!.,. Sa vue me ferait trop de mai l... j Mai;: il n'était plus temps ! déjà l'adju-dant avait hélé . t — Nam ère ÏR47, h l'ordre 1 Celui à qui s'adressait cette injonction quitta aussitôt son travail, se leva, sortit de sa bicoque et s'approcha, tenant 6 la maso 1» twiyiet çle Uùce gw lequel Vendredi 20 février 191 !\ 5 centimes le numéro 58me année — ]\° 51

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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