Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1861 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1915, 06 Juillet. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1g0ht2kg6f/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mardi (î juillet I1M.» 13 centimes numéro ;>9me année — N° 187 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE): S fr. par an ; \ fr. pour six mois ; :i fr. pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus liKDÀCl'ION & AUAi11\Jsi RATION : 3, tv-Uc. ÏD :••. FL/i i'/:..ie, 3, UaWL TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqués officiels allemands Berlin. 3 juillet (midi). — Dans la nuit, les I Français ont attaqué no.re position au nord-I « lest de Souchez. Ils ont été repoussés. prés des Eparges on signale l'échec d'une I «titre at.Eque ennemie qui avait été préparée I „j;uti bombardement de grenades à main et de I jjujJies asphyxiantes. 1 [es ouvrages que nous avions conquis avant-I iiVrSur le Hilsenfirst ont été repris hier par ■ /'ennemi. V \V. T. B. B.-rlin, 4 juillet. — Dans l'Argonne ■ oore butin s'est accru par notre offensive, qui ! ■ continue. On comp(e, pour les deux premiers I jours de juillet, 2556 prisonniers.parmi lesquels I 37 officiers 25 mitrailleuses, 72 lance-bombes | ei | canon. I Sur les Hauts-de-Meuse nous avons repoussé quatre at.aques françaises. A l'est de Pom-à-I Mousson nous avons enlevé deux positions françaises. ! Nos avions ont jeté des bombes sur une fortification près de Harwich ainsi que sur une flo.ille de destroyers, enfin sur Nancy et les forts de Remiremont au sud d'Epinal. Un avia-, | teur allemand a forcé un avion français de des-. cendre près de La Slucht (Vosges). Communiqués officiels français Paris, 2 juillet (15 heures). — Pendant toute lanuit vive canonnade sur un grand nombre de points du front, notamment dans la région de Woesten (nord-ouest d'Ypres), dans celle de Souchez et Verneuil, au nord de l'Aisne. Après un bombardement violent et continu, une attaque de grenadiers ennemis s'est produite vers 2 heures du matin contre nos positions au chemin d'Ablain à Angres, au nord de la route de Béthune. Près de La Boisselle, une i denos mines a détruit des travaux avancés de I l'organisation ennemie. Dans l'Argonne, la lutte [acontinué très violemment toute la nuit du 1" au 2. Une seule attaque ennemie a été tentée avec l'appui de gros lance-bombes et de bombes asphyxiantss. Au Quart en réserve, dans le bois Le Prêtre, on signale une tentative ennemie qui a suivi une violente préparation d'artillerie. Paris, 2 juillet (23 heures). — Sur tout le Iront de l'Yser à l'Argonne, on ne signale que des luttes d'artillerie, particulièrement dans la région de Quennevières. En Argonne, l'ennemi, après un bombarde ment très violent, a tenté dans la matinée une nouvelle attaque générale entre la route de Binarville et Blauleul. Après une lutte particulièrement acharnée pendant laquelle on est venu ! sur divers points jusqu'au corps à corps. Dans la soirée du 1" juillet, l'ennemi, après une préparation d'artilleri'e des plus intenses, a tenté sur rros positions de Hilgenfirst une série d'attaques, dont les deux premières ont été repoussées et dont la troisième avait réussi à prendre pied dans nos ouvrages. Une contre-altaque nous a permis dans la matinée du 2 de reconquérir nos positions, que l'e»nemi continue à canonner avec acharnement. Paris, 3 juillet (23 heures). Dans l'Argonne la lutte a continué toute la nuit avec la même opiniâtreté. Dans la région de Metzeral, 'deux nouvelles attaques contre nos positions des crêtes situées à l'est du village, ont été repoussées. Sur le reste du front une très vive canonnade de tout calibre a eu lieu. Les obus envoyés sur Arras y ont déterminé quelques incendies. Nous avons bombardé Challerange, Darrer et Langemarck, ainsi que Vimy et Beaurains, Paris, 3 juillet (23 heures). — La journée du 3 a été marquée par une recrudescence de l'ati-vité de l'artillerie ennemie, notamment en Belgique, dans la région Neuville, Ecurie, Rocliti-court et sur le front de la Somme à l'Aisne Nous avons riposté sur les tranchées et les batteries ennemies. Sur la rive droite de l'Aisne, dans la région de Souchez et de Troyon, ains: qu'en Champagne (front Perthes-Beauséjour; lutte de mines. En Argonne la journée du 3 a élé plus calme. Sur les Hauts-de-Meuse, à la tranchée de Calonne et sur le front de la Haye, la canonnade continue. Dans les Vosges quelques actions d'artillerie à la Fontenelle et à l'Hartmannsweilerkopf. Le bombardement de Reims Genève, 2 juillet. - Le Journal de Paris dit, au sujet- du bombardement de Reims, que la ville a été bombardée 228 fois. Au début les Allemands firent peu de choses pendant la nuit. Plus tard le bombardement eut lieu jour et nuit. Les nuits les plus terribles furent celles du 19 septembre, 18 octobre, 25 novembre 1914, 21 février, 1 mars et 8 avril 1915. Au cours de ces nuits on a lancé chaque fois 2,000 à 3.00C obus. •>•»-«" Sur Ifi froni oriental Communiqués officiels allemands Au nord du Dniester, nos troupes, en livrant des combats, ont poursuivi l'ennemi au delà de la ligne Mariampol-Najarow-Miasto vers la Zlo;a-Lipa. Elles ont déjà atteint le Bug à beaucoup d'endroits du front allant de Kamionka Strumilowa jusqu'en aval de Krylow et, vers te nord, elles avancent également rapidement en-re le Bug et la Vistule. Les plaines de la Lu-banka et du Por sont à présent en notre pouvoir, bien que l'ennemi ait, sur quèlques points, essayé d'opposer une résistance sérieuse. En tre Krasnick et l'embouchure de la Wyzaica, des troupes allemandes ont déjà pris pied sur la rive nord de ce cours d'eau. Entre la rive gauche de la Vistu'e et la Pilica, la situation n'a, en général, pas changé. Au sud-oues; de Radom, noys avons repoussé une contre-attaque des Russes. W. T. B. Berlin, 4 juillet. — En Galicie l'armée Linsingen est en pleine poursuite vers l'est. 3000 Russes ont été fai.s prisonniers. L'armée Mackensen est en progrès vers le nord-est. Communiqués ofticieis autrichiens Vienne, 3 juillet.— .Dans des combats acharnés de plusieurs jours, les troupes coalisées de .'armée Linsingen ont c.hassé les Russes de leur position .rès fortement retranchée de Gnila-Lipa. En aval de Firlejow, l'ennemi, qui se retire dans la direction de l'est, est poursuivi sur toute la ligne, Il a de nouveau : ubi des per-ies considérables; 7,765 hommes ont été faits prisonniers dans ces combats et 18 mitrailleuses ont été capturées. Les combats au nord contiuent encore, conjointement. Au Dniester, rien d'essentiel n'est arrivé. En Pologne russe les troupes coalisées se battent entre la Vistule et le Bug avec des forces considérables russes au ruisseau de Por et au Wyznice. Nos armées attaquent partout. A l'ouest de la Vistule, nos troupes ont a.laqué les positions ennemies près de Tarlow. A 5 heures de l'après-midi, un point d'appui au nord de la localité a été pris. Dans la soirée, le restant du front d'attaque se fraya un chemin jusqu'à distance d'assaut et pénétra la nuit dans la position russe. L'ennemi se retira en fuyant. Dans la poursuite, Josefow, à laVistule.fut pris. Les Russes furent également chassés ,des positions au sud est de Siene et 700 hommes furent fait prisonniers à cette occasion.Vienne, 4 juillet. — En Galicie orientale, les troupes coalisées dans leur poursuite pénètrent a i'est de Halicz et au delà de la Marajowka, et se trouvent en contact au nord, dans l'attaque tr^-s etneace contre les hauteurs à l'est de Jano-zyn. Au Bug, la situation est inchangée. Entre la Vistule et le Bug, les troupes coalisées avancent constamment dans des combats violent. Zamosz a été pris d'assaut. A l'ouest de cette localité, l'ennemi a été rêfoulé partout au delà des bas-fonds du ruisseau de Por. Le passage du ru'sseau tu; enlevé sur plusieurs points. A l'est de KVasnik, qu'on se dispute encore, Stud-ziank a été pris; la localité de Wysnica.à l'ouest de Krasnik a été également prise d'assaut. Ici aussi l'ennemi est partout refoulé de la rive méridionale de la Wysnica et chassé déjà de quelques positions au nord du ruisseau. Au ruisseau du Por et près de Krasnik, 4.800 prisonniers ont été faits hier et 3 mitrailleuses capturées. Combat d'artillerie à l'ouest de la Vistule.Communiqués officiels russes Pétrograde, 2 juillet. — L'offensive de l'ennemi entre Wieprz et Bug a continué. Ici il y a eu des combats d'arrière-garde extraordinairement tenaces sur la route de Tomaszow-Zarewstu et sur les routes conduisant à Sokal. En Galicie l'ennemi entreprit le 29 juin et dans la matinée du 30 juin des attaques acharnées sur plusieurs secteurs du front entre Kamionka et Nalitsch. Pétrograde, 3 juillet. — Dans le courant de la journée du 30 juin nous avons repoussé, au nord de Praschnisch, et dans la nuit suivante dans la région de Schaulen et de Razionsch, des attaques locales. Sur la rive gauche de la Vistule l'ennemi entreprit dans le courant de la journée du l'juillet des attaques contre le front Sienno-Jozesow. , Dans la région de Lublin l'ennemi est en contact avec nous le long des rivières Wysznica et Por. Entre les Wzeprz et le Bug, l'ennemi fait encore des progrès dans la direction du nord et du nord-est. Le 1" juillet il y a eu des combats d'arrière-garde acharnés au nord de Zamosz. Au front de Sokal-Kalicz l'ennemi entreprit le 30 juin et dans la matinée du lrl juillet de nombreuses attaques dont nous repoussâmes la plus grande partie. Entretemps des forces considérables ennemies parvinrent le soir du 1" juillet à se maintenir sur la rive gauche de la Gnila-Lipa, au sud de Rohalyn. Sur Se front itaSo-autrsetisen Communiqués officiels autrichiens Hiur, l'attaque italienne contre le plateau de Dabordo a été renouvelée. Après des prépara-ris d'artil,erie lourde ayant duré plusieurs heures, plusieurs poussées en avant de l'infanterie s'exécutèrent entre Sdzaussina et Vermigliano. Toutes ces poussées ont été repoussées, avec des pertes considérables pour l'ennemi. Des at- taniip"; fflihlpç nrr-nlnhl^c rnn to tinp la tète de pont de Goerz et dans le territoire de Krn on. été également repouésées. Nos troupes héroïques se maintiennent comme avant dans leurs positons primitives conservées. Les combats d'artillerie continuent sur tous les fronts. La journée d'hier a été pour les Italiens une nouvelle défaite au front de la côte. Après de vaines poussées en avant, près de Sagrado et de Polazzo, une attaque dirigée par au moins deux divisions d'infanterie, commença de nou veau, hier soir, contre le secteur du plateau de Dobordo de Palazzo jusqu'au Mont Cosieh. Nos ! .roupes, brûlant du désir de combattre, refoulèrent l'ennemi partout, comme toujours. Ses pertes turent considérables, hier également. Des attaques ennemies contre la tête de pont de Goerz, au sud-ouest du Mont Sabotino, furent également repoussées avec des pertes sanglan tes pour l'ennemi. A la frontière de la Carin-thie, on s'es; battu ces derniers jours aux alen-. tours du Grand Pal, à l'est du défilé de Plocken. La montagne resta en notre possession exclusivement. Combats d'artillerie locaux dans le ter-ritoi. e de frontière du Tyrol. Communiqués oiliciels italiens Rome, 2 juillet. — Dans le territoire de Tonale, notre artillerie a ouvert le feu contre les positions près de Monticello et Succarano ; elle dispersa des détachements ennemis qui s'occupaient de travaux d'organisation pour la défense. Dans la vallée de Padoa, des patrouilles d'officiers poussèrent audacieusement jusqu'au Selkofel où l'ennemi préparait des travaux de retranchement et des ouvrages souterrains. Dans la Carinthie, l'ennemi exécuta des attaques violentes contre nos positions du défilé Monte-Groce et du Petit Pal ; il utilisa des bombes lumineuses et lança des bombes avec des gaz asphyxiants. Nous dispersâmes, par notre feu d'artillerie, l'ennemi qui s'étabiissait sur le versant septentrional du Freikopfel, du Grand Pal et sur la crête de la vallée Bombasch. Nous reprîmes le feu contre le fort Hensel. Au bout de la vallée de Resia, la position importante de Baniska Sidnaï, qui domine le bas-fonds du Plezzo, a été solidement occupée par nous. Dans le secteur de l'isonzo, la marche en avant de nos troupes, qui n'a été qu'interrompue, continue lentement, car il est nécessaire d'arracher le terrain à l'ennemi pas à pas et de s'organiser contre ses contre attaques. La pluie constante augmente les difficultés de la marche en avant; elle transforme les tranchées en ruisseaux de boue. La nuit dernière l'ennemi tenta également de nous arracher, par des attaques répétées quelques positions. Les entreprises d'aviateurs ennemis continuent et exigent aussi des victimes parmi la population. Nos aviateurs' ont bombardé des troupes et des transports, près de Oppachialsella et ban Danielo. Rome, 3 juillet. — Le combat d'artillerie augmente toujours le long de tout le front, notamment en Carinthie, où le feu a été ouvert contre les ouvrages retranchés au Predil. Après quelques coups, les résultats acquis furent très efficaces. Nous avons bombardé un camp ennemi d'environ 300 tentes dans la localité a'Eder, dans la vallée de PlOcken et chassâmes l'ennemi, par notre feu, des tranchées en construction à Strenica et à la crèle de Prasnik. Hier, un de nos détachements d'Alpins attaqua une partie de tranchée ennemie à la pente septentrionale du Grand Pal, d'où partait un feu dangereux pour notre garnison du Freikofel. Cette nuit et ce matin, l'ennemi tenta, au lever du jour, par deux violentes contre-attaques, de chasser nos tioupes des tranchées occupées par nous. A l'isonzo, l'action continue son cours. Notre artillerie a réduit en cendres par son îeu le village de Koritnica, à l'est de Plezzo. La nuit dernière, l'ennemi exécuta des contre-attaques contre les positions conquises par nous sur le haut plateau de Carsico. -A.bonneme ..*„ "ts Prix de l'abonnement par trimestre : DEUX FRANCS Prix de l'abonnement par mois : SOIXANTE QUINZE CENTIMES Payables par anticipation. Aux Dardanelles Communiqué officiel turc Constantinople, 3 juillet. — Au sud de Sedd-ul-Bahr les attaques que l'ennemi, après Je grands préparatifs, a entreprises trois jours durant, se sont toutes brisées à la résistance Je nos vaillantes troupes. L'ennemi a été rejeté dans ses anciennes positions après avoir de nouveau subi des pertes considérables. £n mer Communiqué officiel allemand Berlin, 3 juillet. — En revenant de sa.position d avant-garde, une partie des forces légères navales de la Baltique, qui, conformément a leur devoir,naviguaient en ordre dispersé,rencontra entre Gothland et Windau, par un temps peu clair en certains parages, des cuirassés russes. Il y eut des combats isolés au cours desquels nos faibles forces tentèrent d'attirer l'adversaire à portée des appuis en vue d'un combat plus sérieux. Au cours de ces combats isolés le <( S. M. S. Albatros » ne parvint pas à rejoindre les forces allemandes.Après un combat difficile de deux heures contre quatre cuirassés, qui continuaient à naviguer même dans ies eaux territoriales suédoises, pendant le bombardement, le navire coula et dut être i:houé à la plage près de Oestergarn sur Gothland. 11 y a eu 21 morts et 27 blessés, que les au.orités suédoises et les habitants.recueillirent d'une manière humaine et amicale. _ Nouvelles théâtrales Puccini vient de terminer la partition de son nouvel opéra : « L'Hirondelle du Village ». Le livre du compositeur italien est tiré d'un texte allemand des librettistes viennois Willner et Reichert. L'on est en train de créer un art théâtral nouveau aux Etats-Unis. Après le théâtre réaliste, le thâtre impressif et le théâtre de marionnettes. voici le théâtre pacifiste. C'est, en effet, la tendance d'un drame intitulé « Le Monde en flammes » que l'imprésario Jules Hopp, très ap- ECHOS Nouvelles théâtrales Puccini vient de terminer la partition de son nouvel opéra : « L'Hirondelle du Village ». Le livre du compositeur italien est tiré d'un texte allemand des librettistes viennois Willner et Reichert. L'on est en train de créer un art théâtral nouveau aux Etats-Unis. Après le théâtre réaliste, la thâtre impressif et le théâtre de marionnettes. voici le théâtre pacifiste. C'est, en effet, la tendance d'un drame intitulé « Le Monde en flammes » que l'imprésario Jules Hopp, très ap- ECHOS Nouvelles théâtrales Puccini vient de terminer la partition de son nouvel opéra : « L'Hirondelle du Village ». Le livre du compositeur italien est tiré d'un texte allemand des librettistes viennois Willner et Reichert. L'on est en train de créer un art théâtral nouveau aux Etats-Unis. Après le théâtre réaliste, '.s thâtre impressif et le théâtre de marionnettes. voici le théâtre pacifiste. C'est, en effet, la tendance d'un drame intitulé « Le Monde en flammes » que l'imprésario Jules Hopp, très apprécié par les Yankees, vient de faire accepter au Broadway. Fromage de pommes de terre En Thuringe et dans une partie de la Saxe on fabrique des fromages de pommes de terre. Ils sont d'autant plus recherchés qu'ils ont l'avantage de se conserver frais pendant plusieurs années s'ils sont enfermés dans des vases bien clos et bien secs. Voici la manière de les préparer : On choisit des pommes de terre de bonne qualité, surtout les grosses blanches; on les fait bouillir dans un chaudron, puis on les laisse refroidir; on les pile ensuite pour les réduire en une pulpe bien égale et bien homogène. Après avoir ajouté un kilogramme de lait aigri pour cinq kilogrammes de cette puipe, on pétrit le tout et on laisse reposer le mélange en le tenant couvert pendant quatre ou cinq jours. On le pétrit de nouveau et l'on place les fromages dans de petites corbeilles qui laissent échapper l'humidité superflue. Enfin on les fait sécher à l'ombre et on les dispose par lits dans de grands pots ou dans des tonneaux, où ils séjournent au moins quinze jours, fis sont d'autant meilleurs qu'ils sont plus vieux. Au Chili Les élections présidentielles ont eu lieu au Chili le 25 juin. M. Juan LuisFuentes a obtenu le suffrage de ses concitoyens. Il prendra possession de la magistrature suprême le 18 septembre, date de la fête nationale. Le président Juan Fuentes est le beau-père de M. Emiiio Edwards, secrétaire de la législation du Chili en Belgique. Feuilleton du Journal de Gand 32 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS — En effet, répondit Villefort, regardant son pére avec étonnement, en effet, vous me paraissez bien instruit. — Eh! mon Dieu, la chose est toute simple; vous autres, qui tenez le pouvoir, vous n'avez que les moyens que donne l'argent; nous autres, qui l'attendons, nous avons ceux que donne le dévouement. — Le dévouement? dit Villefort en riant. — Oui, le dévouement; c'est ainsi qu'on appelle en termes honnêtes l'ambition qui espère. Et le père de Villefort étendit lui-même la roain vers le cordon de la sonnette pour appeler ! domestique que n'appelait pas son fils. Villefort lui arrêta le bras. — Attendez, mon père, dit le jeune homme, encore un mot. — Dites. — Si mal faite que soit la police royaliste, elle sait cependant une chose terrible. — Laquelle? — C'est le signalement de l'homme qui, le matin du jour où a disparu le général Quesnel, s'est présenté chez lui. — Ah! elle sait cela, cette bonne police? et ce signalement, quel est-il? — Teint brun, cheveux, favoris et yeux noirs, redingote bleue boutonnée jusqu'au menton, rosette d'officier de la Légion d'honneui à la boutonnière, chapeau à larges bords et canne de jonc. — Ah! ah! elle sait cela?.dit Noirtier, et pourquoi donc en ce cas n'a-t-elle pas mis la main sur cet homme? — Parce qu'elle l'a perdu hier ou avant-hier au coin de la rue Coq-Héron, — Quand je vous disais que votre police était une sotte? — Oui, mais d'un moment à l'autre elle peut le trouver. — Oui, dit Noirtier en regardant insoucieu-sement autour de lui, oui, si cet homme n'est pas averti, mais il l'est; et, ajouta-t-il en souriant, il va changer de visage et de costume. A e.es mots il se leva, mit bas sa redingote et sa cravate, alla vers une table sur laquelle j étaient préparées toutes les pièces du néces- J saire de toilette de son fils, prit un rasoir, se savonna le visage, et d'une main parfaitement ferme abattit ces favoris compromettants qui donnaient à la police un document si précieux. Villefort le regardait faire avec une terreur •qui n'était pas exempte d'admiration. Ses favoris coupés, Noirtier donna un autre tour à ses cheveux; prit, au lieu de sa cravate noire, une cravate de couleur qui se présentait à la surface d'une malle ouverte; endossa, au lieu de sa redingote bleue et boutonnante, une redingote de Villefort. de couleur marron et de forme évasée; essaya devant la g'ace le chapeau à bords retroussés du jeune homme, parut satisfait de la manière dont il lui allait, et, laissant la canne de jonc dans le coin de la cheminée où il l'avait posée, il fit siffler dans sa main nerveuse une petite badine de bambou avec laquelle l'élégant substitut donnait à sa démarche la désinvolture qui en était une des principales qualités, — Eh bien ! dit-il, se retournant vers son fils stupéfait, lorsque cette espèce de changement à vue fut opéré; eh bien! crois-tu que ta police . me reconnaisse maintenant? — Non, mon përe, balbutia Villefort; je l'espère du moins, — Maintenant, mon cher Gérard, continua Noirtier, je m'en rapporte à ta prudence pour faire disparaître tous ies objets que je laisse à ta garde. —: Oh ! soyez1 tranquille, mon père, dit Ville-fort.— Oui, oui! et maintenant je crois que tu as raison, et que tu pourrais bien, en effet, m'avoir sauvé la vie; mais, sois tranquille, je te rendrai cela prochainement. Villefort hocha la tête. — Tu n'es pas convaincu ? — J'espère du moins que vous vous trompez.— Reverras-tu le roi? — Peut-être. — Veux-tu passer à ses yeux pour un prophète?— Les prophètes de malheur son; mal venus à la cour, mon père. — Oui; mai^un jour ou l'autre on leur rend justice; et suppose une seconde restauration, alors tu passeras pour un grand homme. — Enfin, que dois-je dire au roi? — Dis-lui ceci : « Sire, on vous trompe sur les dispositions de la France, sur l'opinion des villes, sur l'esprit de l'armée; celui que vous appelez à Paris l'ogre de Corse, qui s'appelle encore l'usurpateur à Nevers, s'appelle déjb Bonaparte à Lyon, et l'empereur à Grenoble. Vous le croyez, traqué, poursuivi, en fuite; il marche, rapide comme l'aig'e qu'il rapporte. Les soldats, que vous croyez mourants de faim, écrasés de fatigue, prêts à déserter, s'augmen tent comme les atomes de neige autour de .a boule qui se précipite. Sire, partez; abandonnez la France à son véritable maître, à celui qui ne l'a pas achetée, mais conquise; partez, sire, non pas que vous couriez quelque danger, votre adversaire est assez fort pour faire grâce, mais parce qu'il serait humiliant pour un petit-fils de saint Louis de devoir la vie à l'homme d'Arcole, de Marengo et d'Austerlitz. Dis-lui cela,Gérard, ou plutôt, va, ne lui dis rien; dissimule ton voyage ; ne te vante pas de ce qu tu es venu faire et de ce que tu as fait à Paris; reprends la poste; si tu as brûlé le chemin pour venir, dévore l'espace pour retourner; entre à Marseille de nuit; pénètre chez toi par une porte de derrière, et là, reste bien doux, bien humble, bien secret, bien inoffensif surtout, car cette fois, je te le jure, nous agirons en gens vigoureux et qui connaissent leurs ennemis. Allez, mon fils, allez, mon cher Gérard, et moyennant cette obéissance aux ordres paternels, ou, si vous 'l'aimez mieux, cette déférence pour les conseils d'un ami, nous vous maintiendrons dans votre place. Ce sera, ajouta Noirtier en souriant, un moyen pour vous de me sauver une seconde fois si la bascule politique vous remet un jour en haut et moi en bas. . (A suivre).

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes