Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 06 Mai. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5n395/
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Dimanche 0 mai 1917 centimes le numéro (îlme année — Nos 120-126 JOURNAL DE GAND r mm® m ssm^ mmm mmms^ mmsmgm ÉCHO 1DBS Fi^AKDMEB i _. i ABONNEMENTS : UN FR.6.NG PAR TRI^ESTSE iffl,-mame^sm laini im i <> REDACTION & ADMINiS'i RATION : eauns — s, RUS RS ?^.*?5DSEs 2 — aneo TELEPHONE 665 A N N 0 N C K S ; S'gdresser rue de Flandre, 3, Garni. HEVUE des jsurnaux tse la semaine. LE BRU5ŒLL0ÎS Du 28. - Angleterre.— Projet de créati d'un service de transport par avion ent l'Angleterre et les Indes. — Nous avons ft mention, il a quelque temps, d'un discou prononcé à Delhi par Lord Montagu, au cou duquel l'orateur exposa la possibilité de l'c ganisation d'un service de transport par avi entre l'Angleterre et les Indes. La près anglaise nous apports maintenant quelqu détails intéressants sur ce projet, dont la mi à exécution ne semble être qu'une question temps Le trajet maritime de Bombay à Lo (1res comporte environ 6,000 milles angia et en empruntant la voie de terre via Ma seille ou Brindisi, cette distance se réduit quelque 5,000 milles; le trajet aérien, 1 qu'on se propose de l'établir, ne dépasse p 3,600 milles. D'après lord Montagu, la pos aérienne ne mettrait que 36 heures pour f teindre Londres, en passant au-dessus de Hus. i>- méridionale. Quant, au service de pi sagers, en prenant somme base de vitesse 120 milles par heure et une capacité de vol 10 heures par jour, la distance entre Pesli wer et Londres pourrait être franchie en heures.' One ligne aérienne partant de Dell pourrait donner correspondance à Peshaw pour les avions en partance pour Londr< Les passagers passeraient la première nuit Gourjeff, sur la rive nord de la Mer Caspie ne, la deuxième à Tarnopol (Galieie) et nuit suivante ils seraient débarqués à Lt drês. Une seconde ligne envisagée par Lo Montagu, et appelée par lui la «ligne rougi parce qu'elle passerait exclusivement du ti ritoire anglais, — colorié, comme on le sa en rouge sur tous les atlas, — impliquer; une distance à franchir de 5.220 milies, qui nécessiterait cinq jours de voyage. Gel ligne partirait de Karachi, sur la côte oc-"dentale des Indes anglaises, — les passage passeraient la première nuit à Bassorah, deuxième à Alexandrie, la troisième à Mail la quatrième à Gibraltar, et arriveraient Cap Lands Knd en Angleterre pour la ci quième nuit. Les avions postaux voleraie sans interruption jour et nuit. Quant transport des passagers, en prenant comi base la capacité des appareils russes Sikors qui enlèvent tacilement 16 personnes, et organisant 10 départs par jour. 140 pass gers, outre 2 hommes d'équipage par appar pourraient s'embarquer journellement. C« donnerait environ 1.000 passagers par semi ne, ce qui dépasse la moyenne actuelle nombre de voyageurs partant de ports i diens. Lord Montagu estime que les frais d' tel service seraient minimes et il évalua prix d'un voyage aller et retour à £ 70. L'oi teur prévit aussi, qu« dans un avenir plus mtins rapproché, les Indes anglaises devis draient le pays de transit pour le trafic séri vers l'Extrême-Orient, et l'Australie. La lig postale aérienne des Indes vers l'Austra passerait par Calcutta, Rangoon, Singapo et de là par hydro-avions vers le Queenslar vit les possessions anglaises dans le nord l'île de Bornéo. Du 30. — L'art belge à Rotterdam.— U exposition fort réussie de tableaux dus pinceau d'une pléiade d'artistes belges, vie d'obtenir un grand mccès à Rotterdam. Pf mi les participants à cette manifestation f tistique, citons nos concitoyens : P. Arti ni.,,tiliû/.b- Mil» Anna T^IapH R Rn«ie Mlle M. Bricoux. ,T -M. Caneel. H Cassiers, P. Gauchie, Emile Claus, Mlle Louise Coupe, W. Degouve de Nuncques, .Jules De Bruy-cker, Alfred Delaunois, Aug Donnay, Léon Frédéric, A. G-eudens, Victor Gilsoul, Jean Gouweloos, Maurice Guilbert. Fmns Holst, R. Kennedy, Fernand Khnopff, Georges Lern-jt m»ns, Alexandre Marcette, Mlle Jenny Mon-' tigny, Isidore Opsomer, Guillaume Paerels, * E. Patoux, JosephPosenaer, Armand Raasen-r'_ fosse, Mlle Alice Ronner. François Smeers, 3n François van Holder, Théo van Rijsselberghe, se Emmanuel Viérin, Henri Wils, Rik Wouters, es Mme Juliette Wijtsman, Rodolphe Wijtman. se Du .9. — Le prix Nobel. — Le prix Nobel ie pour la Physique, la Chimie, la Médecine et n_ la Littérature ne seront pas distribués en is 1917. Leur attribution sera remise au lr juin r' 1918. ^ —Le roman de la momie.— 11 ne s'agit el plus du conte spirite, un peu oublié, de Théo-ag phile Gautier, mais de cette momie, prétente dûment maléfique,,du British Muséum, qui fit t. tant de bruit i! y a cinq ou six ans. et qui la fait 1» pendant du fameux diamant bleu èn-,s_ seveli avec le « Titanic ». de L'anglais qui l'avait achetée en Egypte, je M. Douglas Murray, fut grièvement blessé, a_ peu après, d'un eoup de feu ; le vaisseau qui 59 l'amenait en Angleterre subit une violente ,ii tempête, au cours de laquelle périrent plu-6r sieuis matelots. Une damé qui avait acquis la (s, momie de M. Murray, s« vit assaillie de tant à de malheurs domestiques et disgrâces diver-n- ses qu'elle la renvoya bien vite à l'égyptolo-la gue. Celui-ci un peu alarmé, en fit. don au n- British Muséum Le voiturier qui la trans-rd portait tomba de son siège et fut écrasé, s», Tels sont les principaux faits, sans parler sr- d'un officier qui se suicida après avoir long-it, temps contemplé la redoutable Egyptienne, lit et d'un photographe mort par accident le ce lendemain du jour où il en avait pris le cliché. te On ne pensait plus à la momie fatale. Mais ji- voici que la presse anglaise en parle encore, rs L' «tOpinien-»--résume les informations nou-, la relies : Le bruit se répandit dans le public ,e, q«e le pouvoir maléfique de la momie avait à augmenté depuis la guerre. On lui attribua n- bientôt toutes les calamités qui frappaient les nt Aliiés : ia " Weekiy Dispatch » raconte que im { ghaque eourrier apportait aux diiecteurs du ne ■ British Muséum des flots de lettres les sup-jy pliant de brûler sans retard la momie ds fcii ] malheur. Or, un jour, le docteur Buneh, inter-a- viewé par M. Maxim Ryan, lui proposa de lui nil j faire voir la momie. Courageusement, le jour-la naliste accepta et constata que le sarcophage était vide. lu DE OEHT5NAAR n- Du 29-80. — Une heureuse solution de la nn question du pain. — Nous pouvons annoncer ]e à nos lecteurs l'heureuse- nouvelle que la ques-a. tion du rationnement du pain a été solntion-I)u née d'une façon satisfaisante. n. Les difficultés rencontrées par le Comité Bn National à la suite des complications interna-ne tionales étaient de nature à épuiser tellement [ie les provisions qu'on tn était déjà arrivé à ur prendre sérieusement en considération la d question de diminuer la ration quotidienne de de Pain. Le Gouvernement néerlandais qui, une fois ne de plus, nous vient en aide d'une façon efficace all dans ces circonstances difficiles, nous secon-nt dera pour écarter la perspective d'une disette imminente. Nous récolterons les fruits de l'intelligente )t prévoyance dont le Gouvernement néerlan-...' dais fait preuve en accumulant des quantités ; considérables de blé pouf: l'entretien de la jj j population de son pays. j M. van Vollenhoven, ambassadeur du Gou-: reniement néerlandais à Bruxelles, s'est rendu dernière ment en Hollande, accompagné de personnalités éminentes et de dirigeants du Comité National, pour entrer en pourparlers avec son gouvernement. Cette intervention de nos voisins du Nord mettra huit millions de kilogrammes de blé à la disposition de la population belge. C'est une très heureuse nouvelle que nous apprenons. Cette solution réjouissante mettra le Comité National à'même de maintenir la ration actuelle de pain. Ihi S. — Mont St-Amand. Concours pour constructions. — Le Conseil communal de Mout St-Amand vient d'arrêter 1e programme pour le concours d'habitations à construire le long des différentes parties du Boulevard du Pays de Waes. Ce programme est étudié et élaboré par une commission spéciale' d'architectes, etc , sous la présidence de M. Modeste Denoyette, président de la fédération des architectes et a comme secrétaire M. Henri Vaerwijck-Snep. Le programme a été approuvé par la société des architectes (Association professionnelle des Flàtdres). Ce document sera envoyé à tous les architectes de la province qui sont tous invités à participer au concours. Celui-ci se terminera le 15 août. Les membres du jury ne seront désignés qu'après l'envoi des projets à la maison communale de Mont St-Amand, où les travaux des concurrents seront exposés. Le plan du nouveau boulevard sera également déposé à l'examen des intéressés. MET VGLK Du i1'. — Le Havre. Le Ministre d'Etat Schollaert. — Nous avons annoncé il y a quelques jours que la santé, de M. Schollaert, Président de la Chambre et Ministre d'Etat, s'était améliorée. Le Figaro annonce maintenant que son état s'est tellement aggravé que les médecins ont peu d'espoir de pouvoir le rétablir. L'œuvre de i'aiîmefltatiou scolaire Depuis quelque temps les enfants des écoles primaires gratuites de Gand reçoivent, dans la matinée, une tasse de cacao et un petit pain. Ce repas, servi dans les écoles, est absolument gratuit pour les établissements où l'instruction se jdonne gratuitement. Les petits pains pèsent environ 100 grammes, la ration de cacao est d'un quart de litre pour les enfants des écoles primaires et d'un sixième de litre pour les tout petits enfants. A partir du lundi 7 mai, ce service fonctionnera également dans les écoles primaires payantes et dans les écoles professionnelles : dans celles-ci il est fixé un prix variable d'après le marché ; il est actuellement de fr. 0.30 par semaine. La préparation du cacao se fait, comme auparavant pour la soupe, dans la cuisine centrale établie à la fabrique Lousbergs, rue Charles-Quint. 11 est alors transporté dans les écoles, pour être servi aux enfants dans des tasses qu'ils ont eux-mêmes apportées. Le Comité régional désigne les boulangers chargés de la fabrication des pains et s'occupe des commandes. L'Œuvre de l'Aiiinentation scolaire fonctionne cosume section du Comité National sens la direction de M. De Coster, écenome de l'œuvre communale d'alimentation. Actuel lement 22 à 23.000 enfants des écoles tant \ officielles que privées profitent des repas, et cette semaine 6000 élèves environ des écoles payantes viendront encore s'y ajouter. Inutile d'ajouter que les petits pains et le cacao sont toujours bien accueillis par les enfants et il est à espérer que le vœu de la population de voir s'étendre cette mesure à toutes les écoles indistinctement se réalise bientôt. Pourquoi n'organiserait-on pas ce nouveau service également pour les écoles de l'enseignement moyen? Les jeunes gens ont,en effet, les mêmes rations que les petits enfants alors qu'ils ont besoin d'une nourriture plus substantielle et plus abondante, principalement à l'époque de leur croissance. Il n'est donc pas logique qu'ils reçoivent moins à manger que des bambins de trois et. quatre ans. D'ailleurs, il n'est pas nécessaire de servir les mêmes repas dans toutes les éceles des différents degrés. Qu'on n'oublie pas du reste qu'il y va de l'intérêt général de maintenir la force de la jeunesse et de lui permettre de continuer ses études. C'est d'elle, en effet, qu'on aura besoin après la guerre pour combler les nombreuses places vides, pour remédier au manque de bias. La cité-jardin ouvrière A côté du prsgramme du concours pour la création d'une cité-jardin ouvrière, programme dont nous avons publié récemment les points principaux, on fait, pour le moment, une étude relative à la question du chauffage, de l'éclairage et de la distribution d'eau ; ce travail est confié à M. Tytgadt, ingénieur attaché aux établissements Pante et Masque-lier et professeur à l'école professionnelle du bâtiment (école Nicaise). D'autre part, une autre étude sur les installations sanitaires, les bains, les égoûts, etc., est faite par M.Van Swieten, ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées et professeur à l'école Nicaise. Les études de ces deux spécialistes seront mises à la disposition des concurrents qui, on le constate avec-plaisir, sont fort nombreux : presque tous les architectes de la ville et de l'agglomération ont participé au concours et même des architectes de grand talent se sont associés à leurs élèves pour élaborer une œuvre collective. On peut donc espérer que de cette façon la ville de Gand possédera sous peu un quartier tout à fait moderne, tant au point de vue du confort et de l'hygiène qu'au point de vue esthétique. Légumes de guerre Les denrées alimentaires sont généralement l'objet de préjugés aussi peu intelligents que défendables. Et pourtant, nous les voyons pour ainsi dire agir journellement sous nos yeux. Dans tel ménage, par exemple, on ne voudrait pour rien au monde manger d'un certain produit, que la ménage voisin absorbe avec délicf.s depuis des années et des années. Pourquoi? On se le demande en vain, à moins d'en endosser la responsabilité à la mode ou à la tradition. Nous traversons en ce moment une époque où les préjugés conservateurs en matière d'art culinaire ont encore moins de droits à faire valoir qu'en temps normal. Nous avons appris à manger un tas de choses qui nous étaient inconnues — ou auxquelles nous refusions de toucher — il y a trois ans à peine. S'il n'y avait pas cette malheureuse hausse du coût des produits alimentaires, nous vi vrions plus économiquement que jadis. Pourtant, toutes les ressources n'ont pas encore été épuisées. Sait on, par exemple, que notre flore nationale compte un grand nombre de plantes considérées comme mauvaises herbes et qui, bien préparées, sont des légumes succulents? Toute la question est de faire .l'essai et de surmonter cette espèce d'aversion involontaire qui fait par exemple reculer la plupart d'entre nous devant un beau morceau de cheval, morceau que nous mangerions d'ailleurs avec délices au restaurant où on nous le servirait en guise d'entrecôte-béarnaise. Parmi les légumes encore non utilisés que la nature jette gratuitement sur son grand marché sans concurrence, figure en premier lieu l'ortie, une de ces plantes qui pullulent à I état sauvuge et que nous dédaignons parce qu'elle est l'emblème de la rudesse et du mauvais voisinage. Les jeunes pousses d'ortie, préparées comme les épinards, constituent un aliment à la fois succulent et nutritif. Pourquoi ne les mangerions-nous pas, alors qu'à l'époque des empereurs romains — des gourmets, ceux-là — elles intervenaient dans la confection d'un nombre considérable de plats. Apicius, le célèbre gastronome du temps d'Auguste et de Tibère, glorifie dans plusieurs de ses éerits la douceur et la saveur des jeunes plants d'ortie. Il serait difficile de trouver un motif plausible à l'aversion que nous montrons à l'égard du lèoniodon, appelé vulgairement pissenlit.. II est vrai que dans nos campagnes, les paysans le mangent fréquemment sous forme de salade, de même qu'eu France. Pourtant, en ville, les amateurs de salade de pissenlits sont plutôt rares. Les ehicoracées ou semi-flosculeuses, auxquelles appartient le pissenlit, comptent beaucoup de légumes communs, tels que les laitues, les chicorées, l'endive, etc.; mais d'autres plantes de la même catégorie méritent également notre attention. Tel, par exemple, le ivsxHage ou pied de cheval, ou pas d'âne, dont on fait des.tissajies mais.dont-les jeunes pousses fournissent un légume qui emporterait l'approbation des plus fiurs gourmets. On doit le récolter à cet effet au début du printemps.La pâquerette, avec sa couronne blanche et rose, et son coeur d'or, est également comestible, et présente encore l'avantage de donner une bonne salade même au cœur de l'hiver. La saveur des feuilles de pâquerettes est très douce, trop douce peut-être, ce qui permet à la maîtresse de maison de l'utiliser à une foule de combinaisons culinaires. Voilà pour le début du printemps. Un peu plus tard, on peut faire de riches récoltes en arraches (qu'on appelle communément soit bonnes-dames, soit belles dames des jardins). Cette plante se multiplie terriblement vite, et croît dans les terrains les moins appropriés, ce qui donne, l'occasion de récolter la « mauvaise herbe » le long des routes, à côté des fossés, et ainsi de suite, par brassées entières. L'arroehe » blanche» saupoudrée d'une espèce de farine, ainsi que la variété appelée vulgairement « bon Henri » donnent des feuilles dont le goût rappelle complètement celui des épinards. Ces plantes sont d'ailleurs, au point de vue botanique, de très proches paients. L'été apporte un nombre considérable de légumes sauvages. Le chardon est comestible au même titre que son frère du sud, l'artichaut. A côté de lui vient Voseille, que nous connaissons bien puisqu'il entre souvent dans la composition de nos potages; ensuite, la grande consoude, ou consoude officinale, Feuilleton dy Journal àc dni 376 Le Comte MONTE-CRISTO ALEXANDRE DUMAS Magnifique habitation, dit Beau-eliamp un jetant les yeux sur le mausolée; palais d'été, palais d'hiyer. Vous y demeurerez à votre tour, mon cher d Epinay, car vous voilà bientôt de la famille. Moi, eu ma qualité de philosophe, je veux une pe-tise maison de campagne, un cortage là-bas sous les arbres, et pas tant de pierres de taille sur mon pauvre corps. En mourant, je dirai à ceux qui m'entoureront ce que Voltaire écrivait à Pilon : Ko rus, et tout sera fini.... Allons, morbleu! Franz, du courage, votre femme hérite . - En vérité, Beauchamp. dit Franz, vous êtes insupportable. Les affaires politiques vous ont donné l'habitude de rire de tout, et les hommes qui mènent les affaires ont l'habitude de ne croire à rien. Mais | enfin. Beauchamp, quand nous avez 1 hon-; neur de vous trouver avec des hommes ordinaires, et le bonheur de qv un in.-la politique, tâchez donc de reprendre votre, cœur, que vous laissez au bureau des cannes de la chambre des. députés ou de la chambre des pairs. Eh,mon Dieu! dit Beauchamp, qu'est-ce que la vie? une halte dans l'antichambre de la Mort. ■ie prends Beauchamp en grippe,, dit S Albert; et il se retira à quatre pas en ar-| ri ère avec Franz, laissant Beauchamp con-! tnuer ses dissertations philosophiques avec Debray. Le caveau de la famille de A i 1 le lort îor-mait un carré de pierres blanches d'une hauteur de vingt pieds environ; une séparation intérieure divisait en deux compartiments la famlle Saint-Méran et la famille Villefort, et chaque compartiment avait sa porte d'entrée. On ne voyait pas, comme dans les autres tombeaux, ces ignobles tiroirs superposés dans lesquels une économe distribution enferme les morts avec une# inscription qui ressemble à une étiquette; tout ce que l'on apercevait d'abord par la porte de bronze était une antichambre sévère et sombre, séparée paii un mur du véritable tombeau. C'était au milieu de ce mur que s ou- i viraient les deux portes dont nous parlions i tout à l'heure, et qui communiquaient aux i sépultures Villefort et Saint-Méran. Là, pouvaient s'exlialer en liberté les douleurs sans que les promeneurs tolàtres, font d'une visite au Père-Laehaise partie de i campagne ou rendez-vous d'amour, vinssent troubler par leur chant, par leurs cris ou , par leur course la muette contemplation ou la prière baignée de larmes de l'habitant du caveau. Les deux cercueils entrèrent dans le caveau de droite: c'était celui de ia famille de Saint-Méran ; ils furent placés sur des tréteaux préparés, et qui attendaient d'avance leur dépôt mortel; Ville-fort, Franz et quelques proches parents pénétrèrent seuls dans le sanctuaire. Comme les cérémonils religieuses avaient été accomplies à la porte, et qu'il n'y avait pas de discours à prononcer, les assistants se séparèrent aussitôt ; Château-Eenaud, Albert et Morrel se retirèrent de leur côté, et Debray et Beauchamp du leur. Franz resta, avec M. de Villefort, à la porte du cimetière; Morrel s'arrêta sous le premier prétexte venu ; il \ if sortir Franz \ et M. de Villefort dans une voiture de 1 deuil, et il eonclut un mauvais présage de | ■c uU-n-t«He. Il revint donc à Paris, et, quoique lui-même fût clans ia même voilure que Château-Renaud et Albert, il n'en-endit pas un mot de ce que dirent les deux eur.es gens. En elt'et, au moment où Franz allait quitter M. de Villefort: Monsieur le baron, avait dit celui-ci, jiiand vous reverrai-je? Quand vous voudrez. Monsieur, avait •épondu Franz. Le plus tôt. possible. Je suis à vos ordres, Monsieur; vous jlnîi-ii que nous revenions ensemble Si cela n© vous cause aucun dérangement.Aucun. Ce fut ainsi que le futur beau-père et le futur gendre montèrent dans la même voiture, et que Morrel, en les voyant passer, conçut avec raison de graves inquiétudes. Villefort et Franz revinrent au faubourg vunt-Honoré. Le procureur du roi, sans entrer chez personne, sans parler ni à sa femme ni à sa fille, fit passer le jeune homme dans sou cabinet, et lui montrant une chaise: Monsieur d'Epinay, lui dit-il, je dois vous rappeler, et le moment n'est peut-être pas si mal choisi qu'on pourrait le oroire au lu 11. imu ji premier, abord, car l'obéissance aux morts est la première offrande qu'il faut déposer sur le cercueil; je dois donc vous rappeler le vœu qu'exprimait avant-hier madame de Saint-Méran sur son lit d'agonie, c'est que le mariage de Yalentine ne souft're pas de • retard. Vous savez que les affaires de-la défunte sont parfaitement en règle; que son testament assure à Yalentine toute la fortune des Saint-Méran; le notaire m'a montré hier les actes qui permettent de rédiger d'une manière définitive le contrat de mariage. Vous pouvez voir le notaire et vous faire, de ma part communiquer ces actes. Le notaire, c'est M. Deschamps, place Beauveau, faubourg Saint-Honoré. Monsieur, répondit d'Epinay, ce n'est pas le moment peut-être pour mademoiselle Yalentine, plongée comme elle est dans la douleur, de songer à un époux ; en-vérité, je craindrais... - Yalentine, interrompit M. de YiJle-fort, n'aura pas de plus vif désir que celui de remplir les dernières intentions de sa gran'd'mère; ainsi les obstacles ne viendront pas de ce côté, je vous en réponds. — En ce cas, Monsieur, répondit Franz, comme ils ne viendront pas non plus du mien, vous pouvez faire à votre convenance; ma parole est engagée,et je l'acquit-

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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