Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 29 Avril. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kw57d2rr86/
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JOURNALDEGAND ABONNEMENTS : HtuAUTlUN & AUMINISTKATIUN : ANNONCES • BKLûIQUH: 15 fran» pw an ; 7-50 Iimo»pooritx; 4 fctm |«r M> Mfc j, RUE DE FLANDRE. 3. GAND _ . , . _ . . . . Pour Tétranger, I» port en tut TÉLÉPHONE 605 *" dernière page du Journal. = " ' I II NOS CHEMINS DR FER Quinze Millions de Gaspillage Les chemins de fer belges ont pris poui habitude, lorsqu'il» reçoivent un wagon chargé venant d'Allemagne, de le restituer sut chemins de fer allemands aviec une nouvelle Charge, alors que ceux-ci renvoient toujours immédiatement le matériel roulant belge au point-frontière sans nouvelle charge. Cette restitution immédiate ne leur cause aucun frais de parcours ou de séjour, tandis que les chemins de fer beiges encourent ces frate. Pour les transports vers la Belgique, les Allemands emploient toujours leur matériel. Sachant par expérience que les Belges ne renvoient pas le dit matériel dans les délais fixés, ils sont certains de toucher les redevances de parcours et de séjour. Sous ce rapport, le désarroi qui a régné sur les chemins de fer de l'Etat belge va entraîner des conséquences excessivement onéreuses pour le Trésor. N En effet, le service du matériel de la direction de l'exploitation vient de clôturer ses états de redevances pour le mois de mars, et le montant & paver aux outres [ilicmins de fer étrangers, à télre d'indemnités de retard dans la restitution du matériel, s'élève fi 2.000,000 de francs approximativement. C'est donc un« somme de 2 mimons pour un seul mois que l'Etat bel-ge doit payer en pure perte. Si nous multiplions ce chiffre par 12, nous arrivons & un total de 24 millions de francs. Pour éle modeste, disons que le service précité prévoit que la perte pour toute l'année oscillera entre 15 et 18 millions. Il esl tes wagons allemands et français qui ont fait sept fois le tour de la Belgique avant de rentrer dans leur pays. Le Blanc de Céruse Au moment où la question du blanc de cérus* est à l'ordre du jour, il n'est pas sans intérêt de publier l'extrait, suivant du Journal Officiel de la République française : M. Jules-Louis Breton, député, avait demandé au ministre du travail : 1) S'il croit être suffisamment armé par la loi du 20 juillet 1909 pour interdire, dès le 1er janvier 1915, l'emploi dans les travaux de peinture en bâtiments de toutes les couleurs blanches à base de plomb ; 2) Si pour appliquer cette loi, dans son esprit comme dans sa lettre, ii ne juge pas qu'il est nécessaire de la compléter par une disposition assimilant ft la céruse tout produit blanc, employé en peinture et dont la teneur en plomb dépasse 3 pour cent. Réponse : «Ml loi du 20 juillet 1909. dont les dispositions ont été incorporées dans les articles 78 et suivants du «ivre 11 du Code du travail n'interdit, à partir du 1er janvier 1915, que l'emploi de la céruse, de •l'huile de lin plonibifêre et des produits spécialisés contenant de la c'ruse. Il faudrait une nouvelle loi pour étendre l'interdiction & toutes les couleurs blanche* ft base de plomb et notamment à tout produit blanc employé en peinture ef dont la teneur en plomb dépasse* trois pour cent. Si l'emploi de la céruse et des produits spécialisé* renfermant de la céruse a été interdit dans 1 Industrie de la peinture en bâtiments, ce« en raison du risque d'intoxication satur-JUqtie- que courent les ouvriers qui emploient ces matières. Il est évident que si ces matières doivent être remplacées par des produits aussi dangereux pour la santé des ouvriers, il y aura lieu d'envisager l'extension à ces produits de 1 interdiction édictée par les articles 78 et les suivants du livre 11 du Code du travail. La question est actuellement h l'étude en ce qui concerne un produit blanc h base de plomb qui a été proposé h des entrepreneurs de peinture -en bâtiment pour remplacer la céruse. » Il faut espérer que notre législation belge ne présentera pas de pareilles lacunes. ECHOS Admirable, ce trait d<e vaillanoe électorale que publient les journaux cléricaux : « L'avant-veille ri* l'élection du 24 mai, les membres de la colonie belge de Home, .Bous la direction <ki baron d'Erp, ministre plénipotentiaire, de Mgr de T'ser-tlaes et de Mgr Yaes, rentreront en Bel-pique pour remplir leur devoir électoral. I!e y arriveront le dimanche matin, et le soir même du vote, rc, . -...ront l'express Bruxelles.-Djye-.Uo.iti Nos confrères s'extasient : c'est en eff très beau. Mais ces bons catholiques réunissent-i vraiment foutes les conditions de l'élect-rat? ^ont-ils plus sûrement dignes d'êt-i électeurs que Verhaer L'enseignement industriel e Ilainaut. Toute école industrielle moyer ne comprend à sa base des cour généraux préparatoires destinés à déveloj por el consolider les connaissances de élèves. Ces cours les préparent à su-ivr avec fiuit les diverses spécialités formai le «programme essentiel de l'école. Voici le tableau îépartissant les élève au point de vue des cours .: Cours non* roux préparatoires, 8,517 : cours techn ques (exploitation de la houille, mécan îfue, électricité, dessin industriel, construr lions civiles, «'te.), 4,420 ; 48 cours de comj inbilifé, 3,711 ; 13 cours d'anglais, 81G i2 cours d'allemand, 439: 1 cours d'espr s*no(, 43: 7 cours de flamand, 213: 2 cours de sténographie, 1,005; 17 cours d dactylographie, 608: 25 cours d'arts ir dustriels (peinture sur porcelaine, imite îion de bois et marbres, "modelage, etc. 717. Nous obtenons ainsi <un total de 20,47 inscriptions ; il y a lieu de noter qu'u: élève ost parfois inscrit pour suivre pli sieurs cours. La population nette des écoles indus (rielles est de 17,273 élèves. Les résultats de l'enseignement, qui s donne dans .les écoles techniques du .Ha naut apparaissent de façon tangible dan les di-plàmes et certificats délivrés A la fi: de l'année scolaire. 1,754 brevets de capacité ont ainsi ét délivrés, en 1913, dans les écoles indu = I rielles moyennes et 92 dans les écoles in dustrielles supérieures (soit, en tout, 11 rn plus que l'an dernier) ; en outre, A jeunes gens ont obtenu .le diplôme de géc mètre-arpenteur devant le jury de Mon s. La situation de l'enseignement Industrie du Hainaut, pour 1913, mise en lumièr par le rapport de M. Homedenne, est don magnifique La population s'est accrue de plus d'ui millier d'élèves et le rendement, de.s étude ■est vraiment remarquable. Les chiffres ci dessus en sont la preuve formelle. iW Etrennes pontificales. Les journaux cléricaux annoi: ^nt que les délégués des journe listes catholiques ont été reçus ré cemmen-t par le pape auquel ils ont offer " une importante somme » représentai) ses Etrennes Pontificales, fruit, de la sous cription « populaire » ouverte en Belgique Tous les ans, en effet, ce bon Pie X s< voit offrir un cadeau de 100,000 fr. par 1 presse cléricale belge. La Gazcffp de Liéffe raconte ainsi la ré ception : » Pie X a répondu d'une voi: ferme, remerciant l'orateur et. ses confrè res de leurs sentiments et louant en mêm :emps leur œuvre active en faveur de le religion. 11 termina en les exhortant à n< pas se laisser arrêter sur le chemin d1 devoir ! » Dame, il parlait d'or, le Souverain Por fife. Pour lui, le devoir de ces messieurs c'est de lui apporter cent mille francs tou les ans. On comprend qu'il les -encourage Mais le comble, c'est la présence, à cet te réception d'un caractère politique, d l'ambassadeur de Belgique au Vatican... vw% La dernière de lord de Softbralns La duchesse. — Mon cher lord, i Earstt que les Américains ont pri a Vera-Cruz. Lord de Softbrains. — C'est joliment bie] fait : on devrait les emprisonner toutes oes satanées suffragettes! _ -- A PARIS RESULTAT DES ELECTIONS. — VIC TOIRE DES GAUCHES. — LES ELEC TION'S CARACTERISTIQUES. Que .pensez-vous des élections ? Qu'on i fait beaucoup de bruit pour rien, assuré ^nent. Et c'est la seule chose que l'on puis ee dire. Aucun changement ne s'est pro -duit, aucun. . Sans doute, un certain nombre de dépu lés, que personne n'avfftt jamnis connus es .trouvent ou se trouveront dans quinzi ( t (jours, après le scrutin de ballottage, remplacés par d'autres députés que personne , tiie connaîtra jamais. Qui dira le mvstère des popularités locales ! Mais les téndan-3 .ces générales restent les mémos. Et le plus (curieux et le plus significatif de cette histoire électorale, c'est que les tendances générales restent les mêmes dans la France n entière. On aurait pu supposer que certaines régions affirmeraient certains cou-i- rants nouveaux. Non pas. Tout ce que J'on s Woit constater, le voici : les partis de gau-i- che restent sur leurs positions et je dis s qu'aucun changement ne s'est produit e parce que telle est mon impression à la t lecttn^ des .résultats du premier tour, mais si un changement s'est produit, il faut, s bien avouer qu'il s'est accompli . faveur des partis de gauche. Les socialistes se félicitent d'avoir gagné des suffrages et même des sièges El ils paraissent se féliciter à bon droit. Les radicaux unifiés, ou à peu près unifiés, n'ont, en tout cas, rien perdu. Or, toute la bataille était dirigée contre eux. On annonçait volontiers leur déroute h peu prés universelle. Erreur n'est pas compte. Ils reviennent aussi nombreux qu'auparavant.Quant i la Fédération des Gauches, qui se manifestait pour la première fois devant !• les électeurs, elle n'a abouti à rien de positif.M. lîr.and est réélu, et ceux qui connaissaient un peu sa circonscription ne doutaient pas de sa réélection. Mais le suffrage universel ne lui procure pas, pour les balnil-n les parlementaires, de partisans nouveaux Je constate, au contraire, que fcl ou tel, M Marc Fravssinet, par exemple, qui avaient ! acquis quelque autorité dans la Fédération des Gauches, sont battus. Concluez. * Mais l'opinion publique se préoccupait surtout de quelques élections particulièrement significatives. L'opinion publique est 1 simplificatrice, et elle a raison. 3 Eh bien! il s'agissait de savoir si M. Caillaux serait réélu. Il l'est. Il n'est pas question, pour le moment, de juger un pro-1 cès de Cour d'assises. Mais M. Caillaux a î été accablé d'outrages inqualifiables et de ; calomnies sans nom. On voulait l'écraser. Et si on y était parvenu, on aurait considé i ré son écrasement comme l'écrasement mê 3 me du parti radical unifié. On ne lui a pas - enlevé un seul suffrage... Ailleurs. M. C«v caldi est vainqueur de M. Jean Richepin Qu'est-ce que M. Jean Richepin était allé faire dans la galère électorale?... Mais M. Ceecaldi était l'ami intime — et courageux — de M. Caillaux. 11 s'agissait de l'écraser aussi... M. Ceccaldi obtient une ma t jorité supérieure h toutes les majorités 1 qu'il avait, obtenues précédemment ! F.st-ce tout ? On voulait abattre M. Pain levé, député de Paris, membre de l'insti- > tut, démocrate toujours prél à aller de i l'avant. On le met en ballottage, mais il sera réélu au second |our. . Et on pe préoc-. cupait aussi du sort de l'abbé Lemire. Ce-c foi-ci a dû suhir une rude cnmnagne. Il est vainqueur. Sa victoire est triomphale. Et D sa victoire est celle de la liberté contre la. tyrannie hltramontaine. E1V> est. importante, n'en doutez pas. i Continuez la revue des élections, et. si vous êtes loyal, vous déclarerez : les gauches l'emportent et le ministère Doumer-gue lui-même l'emporte avec elles. 3 ' J. ERNEST-CHARLES Monument Paul JANSON 1 Nous commençons aujourd'hui la publi- > cation des listes de souscription: ) PREMIERE LISTE iM. Ernest Solvay, 5,000.00 ' |M. Prosper Hanrez, sénateur, 1,000.00 Association libérale de Bruxelles, 500,00 M. Sam Wiener, sénateur, 200.00 l.MM. Bemheim père et fils, 30.00 Un libéral, I.OO M. Coens, 5.00 M. Dereymaecker, 20.00 . 'Parti Ouvrier, 100.00 M. L. .Lazard, 100.00 M. F. Lazard, 100.00 Cercle libéral progressiste de Bas- l Oha, 20.00 Total de la première liste, fr. 7,076.00 (A suivre.) Les souscriptions peuvent être envoyées - au secrétariat du .Comité, 51, rue du Trô-, n«, à Bruxelles. • • ————————m A CHAMBRE ! Séance du 2S avril ' La séance est ouverte h 2 heures. M. SCHOLLAERT préside. LES ASSURANCES .SOCIALES s M. MANSART, terminant son discours, ' t?met le vœu de voir la Chambre se rallier ( a la proposition de M. C. Huysmans. ( M. HUBERT. Depuis 25 ans, le régime j fie la liberté subsidiée a présidé fi l'orga- t hisation de nos mutualités. L'affiliation à 1 lia cais.se de retraite a rencontré des obs- 1 tlacles dans les préjugés .*t disns le manque de solidarité qui s'est accru d'ailleurs [par l'idée de ,1a pension gratuite. t. ; Il y a encore trop d'imprévoyants et d'é- i goïstes qui refusent d'effectuer des verse- '■ ment s et ce sont principalement le« jeu- ' nés gens de la campagne, venant travail- ' 1er A la ville, 'qui restent isolés. 1 Jusqu'à vingt 'ans la proportion des mu- i tuellistes est nulle. De 20 A 25 en6, elle est insignifiante. MJSÉNAT 1 C Sctince do mardi 1 La séance est, ouverte à 2 heures. M. DE FAVEREAU ipréside. [ L'Attentat Scolaire î On commence la discussion ide l'arti- 1 de 1er. f M. iLEKEU, au nom de son groupe, ré- {; clame le vote par appel nominal sur le principe même de l'obligation. c M. GO BLET IV AL VI ELLA dépose Un .= amendement tendant à assitfrer le contrôle l de renseignement donné à domicile.: Autour du Parlement LE CONTRAT D'EMPLOI La Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi sur Le contrat d'em- a plot s'est réunie mardi. Elle a adop4é pliu-sieurs amendements. \ I^e rapporteur, M. De Meesler, a proposé de discuter diariis une prochaine séance la législation spéciale en faveur des employés et voyageurs de commerce. ^ La Commission espère terminer ses travaux pour que la Chambre puisse aborder t "examen du projet danis la présente législature.REUNION AJOURNEE t La réunion de la Droite, qui devait ce •tenir mardi, a été eorïtremandée. Il y a cependant une forte tendance parmi d'e nombreux députés catholiques, no- t tammen.f parmi les députés de Gand, pour 1 demander l'ajournement du projet des as- 1 suranoes sociales et la d ^jonction en fa- 1 veur de la pension de vieillesse, qui gênait ^ portée de 6^> h 120 francs, en vue des élections prochaines. 1 f Il est probable qu'une moi Ion en ce sens - sera présentée à la séance de mercredi J '< LP CONFLIT ; entre is Mexique et les Etats-Unis < LE GENERAL CARRAN'ZA I PARTISAN DE LA l'AIX < El Paso, Q7. — Un agent confidentiel du gé- < néral Cananza dit que toute proposition intéressant !:i paix serait acceptée des rebelles. l.o général Carranza a ordonné que de nouveaux efforts soient, faits pour la irise de Tampico.AFFAIRE SANGLANTE I.arclo, 2.Ç. — Les Fédéraux qui ont dernièrement évacué Nuevo-Daredo, ont essayé de s'avancer jusqu'à une vingtaine de milles au Nord de la région américaine, l's ont été repoussés ? avec dix tués et vingt blessés. Les Américains 5 n'ont subi aucune perle ( PRIVILEGE JAPONAIS Washington, 28. — M. Bryan a dit à l'ambassadeur du Jap">n que les Japonais habitant le f Mexique pourraient se réfugier provisoirement aux Etats-Unis. I! faudra suspendre l'application ■ de la loi visant Fimnngratiori n'nir permettre à L res Japonais: d'mtrer aux Etats-Unis.. - MMBBB—Wlit. I ■ I ■lOI—t IM1 ■ tA QUESTION DE L'ARBITRAGE Washington, 28. — Les ministre sud-améicains. t'ont fomulé de conditions ni au cénéal Huerta. ii aux Etats-Unis en offrant leur médiation. Us ttendent d'abord que leurs bons offices aient té acceptés des deux côtés. Les membres du Congrès des Etats-Unis di-ent qu'ils exigeront que le général Iluerta bandonne le pouvoir. Dans les milieux diplomatiques on dit que 'est le ministre des affaires étrangères mexicain qui a fait savoir à l'ambassadeur d'Espa-;ne que le général Iluerta était disposé à acc^)-pr la médiation de la République Argentine, du irésil et du Chili. On considère que cette dé-riarche suffit pour engager le général Huerta. ARRIVEE DE REFUGIES La Vcra-Cruz, 28. — Un train a amené ce main un certain nombre de réfugiés anglais, aile-nands et français, mais il y avait seulement inq Américains dans ce convoi. Aucun des ré-ugiés no vient de la capitale, mais quelques-ns étaient emprisonnés à Cordoba. notamment u quartier général du général Ma as. /ACCEPTATION DE LA MEDIATION PAR LE MEXIQUE Washington, 28. — Le ministre des affaires trangères du Mexique a avisé officiellement ambassade d'Espagne qu'il accepte la média-ion de l'Argentine, du Chili et du Brésil. ARBITRAGE SANS CONDITIONS Buenos-Ayres, 28. — Le gouvernement a refusé 'autoriser une manifestation, qui devait proester contre l'intervention des Etats-Unis au lexique. le ministre des affaires étrangères dément le irait d'après lequel la médiation des Républi-ues sud-américaines aurait eu pour cause la démission du général Huerta. I/*.s bons offices de Argentine, du Brés:l et du Chili ne comportent ucune condition. On considère comme possible [ue les ministres de ces trois pays se rendent au lexique afin d'y poursuivre, le* négociations. Les gouvernements de Bolivie et du NVararrua nt avisé le gouvernement argentin de leur adhé-lon h l'offre de médiation sud-américaine dans î conflit mexicain. LES REFUGIES HOLLANDAIS La Ilayn, 25. — Officiel. — Le cuirassé îollandais X»rlennar, se trouvant aetueî-ement en rade die TampVo Y'»nt de pren-tre à bord la colonie hollandaise au Mexi-[ue, sauf six personnes qui ont préféré res-er i terre. CEUX QUI FUIENT MEXICO Washington, 28. — Un train est arrive La Vera-Cruz lundi soir. Les pavillons nglais et allemand avaient été arborés. ;e train amenait 26 Américains, 31 An-lais et 9 Z.Mexicains. I-a situation s'améliore à Mexico. ■ES PERTES EN HOMMES A MONTERAY Brownville, 2S. — Cent inrirgés ont été ués et deux cents blessés 4 la prise de Montera y. Les pertes des fédéraux s'élèveraient à rois cents hommes. Contre Huerta La Vera-Cruz, 28. — Selon des informa-ions d>e Mexico, une attitude î>tos amicale 'is-à-vis des étrangers se manifeste dans a capitale.On attribue os changement de (Olitique aux partisans des insurgés, qui i'efforcent de modifier l'opinion publique. On a distribué des avis dans les rues ngageant la population à protéger les iméricains, dénonçant le général Iiuerta omme la cause du débarquement de ceux-i à !a Vera-Cruz et demandant au peuple le faire une grande manifestation pour émoigner sa désapprobation de l'attitude te Huerta Cette démonstration a eu lieu samedi loir avec la permission du général Huerta, e qui est considéré comme une indication te l'amoindrissement de l'autorité de ce-ui-ci.Les -réfugiés racontent qu'après la manifestation'le général Huerta s'est caché tans uno légation étrangère parce qu'il iraignait d'être assassiné. Un Procès Sensationnel EN POLOGNE Varsovie, 27. — Un procès sensationnel va 'ouvrir, d'ici quelques jours, à Varsovie. 11 y a . peu près un an. le prince Drowzki-I.ubezki tait, assassiné dans des circonstances assez nystérieuses. Le meurtre passionna pendant ongtemps l'opinion publique, mais l'enquête ne lonna aucun résultat. Cependant, h la suite des témoignages des >aysans, le juge d'instruefon fit arrêter l'ami lu prince, le baron de Bisping'dc fiaen. Le baron va «-omnnraître devant la Cour d'as-■iscs §ous l'inculpation de meurtre el_de fajix ' un jour ou le baron devait se rendre a var-sovie. le prince le conduisit à la station de Tére-sin en voiture. D'après les d'ires du baron, la voiture fut arrêtée en route par des paysans inconnus, qui avaient une requête à adresser au prince. Le baron, dans la crainte de manquer le train, prit congé du prince et se rendit a pied, non pas à la station de Téresin, mais à une station éloignée de douze verstes, où il prit le train pour \ arsovie. L'enquête a établi que le baron a été vu à l'endroit même où le prince a été assass'né.a coups de feu, après le meurtre de celui-ci De plus, les domestiques du château du prince déclarent qu'il n'aurait certainement pas laissé son ami se rendre seul, à pied, à la gare du^ chemin de fer. Le cadavre du prince fut retrouvé par des ouvriers terrassiers, la tête trouée d'une balle et le visage écrasé L'enquête a relevé contre le baron des faits très graves. En outre, on a trouvé en sa possession sept lettres de change d'un montant de sept cent mille marks, portant la signature du prince, mais, selon les experts, cette signature serait fausse. LA CATASTROPHT 00 " META „ VAINES RECHERCHES Alger, 27. — Le vapeur russe Cométa avait un chargement de benzine. Il a fait explosion au large de Sidi-Ferruch à trente kilomètres d'Alger. Trente personnes, dont la femme du capitaine, étaient à bord au moment de l'explosion.Des vapeurs anglais, italiens et français ont réussi à recueillir quinze personnes, parmi lesquelles la femme du capitaine. On craint que les autres aient péri, car les torpilleurs» envoyés sur les lieux n'ont rien trouvé. Ils continuent cependant leurs recherches.Sur les quinze personnes sauvées, neuf- ont été transportées a l'hôpital de Mustapha; elles ont été atteintes de brûlures, cinq sont grièvement blessées. Le Cométa a brûlé jusqu'aux dernières heures du jour, puis a coulé. LA CATASTROPHE Alger, 28. — Le consul de Russie à Alger, oui oui "a fait hospitaliser les blessés du vapeur Ko-meta, est allé les visiter hier soir. Aucun d'eux ne parle le français. Ils ont fait la narration de la catastrophe. Un timonier attribue l'explosion à des étincelles qui se sont échappées de la cheminée. Les personnes sauvées ne peuvent donner aucun renseignement sur leurs camara-' ibs disparus. Us déclarent que les gerbes.de feu -'clivaient à une grande hauteur. Le spectacle 'tait terrifiant et la lutte contre l'incendie était impossible. Ils pensent que le capitaine n'est pas à bord du Limerick, qui fera escale ù Oran demain, mais plutôt parmi les disparus. Aucun des blessés soignés à l'hôpitai de Mustapha n'est! en danger de mort. Dans l'après-midi, la gendar-' merie a fait sur le littoral de longues recherches,' mais n'a découvert aucun cadavre. BRULES EN NAGEANT 'Algery 28. — Mme Martin Boern, femme du capitaine du Komcta, interrogée sur la catastrophe, déclare qu'elle et son mari dormaient, quand une violente explosion les réveilla Le pont du navire venait de sauter. Un canot fut aussitôt mis à la mer. La femme du capitaine y prit place avec cinq matelots, mais l'embarcation chavira. Les malheureux purent se tenir sur l'eau pendant une heure, puis furent recueillis par les navires venus à leur secours, mais la benzine répandue h la surface de la mer avait pris feu et c'est pendant qu'ils nagaient que les :inq marins furent brûlés. Mme Boern est toujours sans nouvelles de son mari. Elle dit qu'elle 1 aperçut sur la dunette du navire, au milieu de» flammes, après que le canot dans lequel elle-avait pris place eût chaviré. à FEtranger j LA POLITIQUE ANGLAISE SEMAINE HISTORIQUE — IL N'Y A PLUS DEi LOIS.- TOUR LES CONSERVATEURS Londres, 2S. — Oui, c'est une semaine historique que celte semaine du budget,'donC M. Lloyd-George nous fera connaître tous les détails, certains d'entre eux, oroit-on, d'une importance considérable, h la séance de jeudi prochain. Niais nous avons, en outre, dans le programme de cette semaine mouvementée en dehors de l'adoption en deuxième lecture, pour la troisième fois, du Bill d'Emancipation religieuse de. Galles, la discussion en deuxième lecture égale-' ' ment, mais pour la seconde fois seulement, ce qui permettra aux LOrds de le rejeter une dernière fois, le Bill qui remplit de terreur les organisations électorales des lorys, le Bill supprimant le Vote-Plural, sans lequel les réactionnaires, ici comme en Belgique, seraient sûrs d'être battus à plate couture dans toutes les, élections générales. Pour tout couronner, l'attitude insolente des Ulstériens, soutenus par les organes réactionnaires d'.Angle terre qui prêchent, ouvertement la révolution, en même temps qu'ils continuent de qualifier de complot radical les mesures, très timides du reste qu'ont prises, depuis quel-' que temps, le War Offic.1 et l'Amirauté pour assurer .le resnect de l'ordre et de la loi-- Feuilleton du Journal de Oand 29 1 LA VOLEUSE I DE BONHEUR ORAND ROMAN DRAMATIQUE ' PAR y LÉON S A. ZI E I PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne OjV il était très occupé à rétablir une corbeille qu« ia veille — on jouant — Ro-?inéeaV SSU1S romor<*s' abs°'l|ujnent pié- La pipe aux «jen-ts, grognant en son lan-ipge de Breton, il s'attaquait ooiiscian-;«useme.n[ à des pieds-d'aloueitte, èi dies giroflees à qui il reprochait de n'être pas assez forts pour- supporter le poids de son i s^l S. il ««"i le son gars, à quelques pas <■ «a, très occupé à faire un filet pour «sectionner une éprouvette, car elle se-.,!> n^ccssaire cette éprouvette, indispen-MDle mime, les poissons que devait pé-Roger étanl si gros qu'aucune ligne » serait susceptible de les amener jusque lo panier. U piquait donc et repiquait aee plaates, « taw ...r jts— Tout à coup en prenant un nWveau pied, il tourna la tête. Il ouvrit tout rond ses petits yeux qui y voyaient de gi loin et si grande sa bouche que sa pipe en roula à terre. — Qu'est-ce que c'est que cela ? — s'é-cria-t-ii.Le filet que confectionnait avec une attention soutenue le gamin était accroché à son clou. La navette était également suspendue là. Mais au bout dlu filet, près de la navette, Roger ne s'y trouvait pas. kardec ramassa sa pipe, remit le court tuyau entre deux dents, car sans sa pipe Kardec était incapable d'avoir la moindre notion exacte des choses, et il regarda autour de lui.- De Flogjr on ne voyait rien. Kardec se leva, fouilla sous 'es arbres de son regard perçant. Pas plus dt Roger sous les arbres que près du filet. — Hé! Roger!... — appela le marin — Roger, où cs-tu ?... Pas de réponse de Roger. — Ho I ho ! — fit l'ancien timonier — où diable a pu passer le mousse ? A ce moment, un projectile tomba près de lui. Kardec surpris se pencha, aperçut le projectile à terre, enfoncé légèrement. 11 ie ramassa. — Une bille — fit-il — mon gaillard ma fusille. Il disait i peine cela qu'une deuxième bille, puis une troisième, toute une canonnade. tombait sur lui. — C'est ça ! je lui sers de cible ! Et, tout en riant sous la grêle de billes qui lui arrivaient, Kardec cherchait son gamin. y. Et il ne le trouvait point. Mais tout à coup un grand éclat de rire partit du haut d tin peuplier. | iUràs» ta» l* De nouveau il ouvrit sa grande bouolie édentée. Mais cette fois il avait eu le soin de retiré le court tuyau de sa pipe. — Ali ! le garnement ! s'écria-t-il avec terreur — qu'est-ce que tu fais de là-haut? — La cible ! — répondit Roger en riant de pius belle. Cétait le gamin en effet qui était parvenu à grmper jusqu'aux plus hautes branches " cl qui canardait joyeusement l'ancien timonier. Puis, comme le vent fai-ait un peu pencher la cime de l'arbre, l'enfant joyeusement se laissait balancer. — Il y a du tangage ! — criait-il i Kardec. — Il ï 4 du roulis !... Le malheureux timonier effrayé était aui cent coupt. — Veux-tu descendre de là-haut 1 Veux-tu bien descendre et vite. L'enfant riait de plus belle. — S'il vient à tomber — se disait le timonier avec terreur — il se tuera sûrement.Toutes ses objurgations, ses prières, ses menaces, demeuraient sans effet. A bout d'arguments, le vieillard s'écria: — Si tu né descends pas tout de suite, je le dirai à ton père. L'enfant partit d'un éclat de rire aussi vif, aussi irrespectueux que les autres. Roger évidemment devait avoir une bien faible peur de ce bonhomme et de ses menaces.— Tu veux te dire fi papa ? — s'écria-t-il enfin. — Eh bien, dis-le-lui... Io voici qui arrive. Le gamin, de son œil perçant, avait aperçu au tournant de la rue, dans le fiacre, son père qui machinalement s'était appro-, ohé un peu de la portière. 11 commença aussitôt à dégringoler. Kardec. lui, voyant l'enfant descendre de son màt improvisé, sachant très bien «Jift & «WW K« m gjBS^gBBggy—- était d'une prudence remarquable, le laissa descendre à sa guise. Il se port.i au devant de son chef et lui ouvrit la porte de la villa. La voiture entra. Derrière comme toujours, Kardec ferma la grille. Puis il revint à Robert Le Braz qui avait sauté de voiture. — Rien de nouveau, Kardec? — demanda ceiui-ci. — Rien — Le petit ? Kardec se sentit ro.ugir et ne répondit pas. — Le petit ? — redemanda Robert Le Braz — où est l'enfant ? Le Brai se montrait déjà inquiet de ce silence de son marin. Mais le timonier se décida à parler, un peu ù contre-cœur. D'ailleurs, le petit devait être déjà bien bas, presque à terre. Le père .le le gronderait pas très fort. —■ Il est dans cet arbre, — dit Kardec, désignant te peuplier. Robert Le Braz regarda l'arbre désigné timidement par le marin du bout de son béret. Puis ne voyant sans doute rien, il demanda : — Où le vois-tu dans l'arbre, toi ?... II n'y est pas... — Comment, il n'y est pas! — s'écria le marin stupéfait ; — mais à l'instant ie viens Je l'y voir... et de le gronder dy être monté. 1 v — Regarde toi-même. Kardec s'éearquilla les yeux... tourna autour de l'arbre... Pas plus que Robert Le Braz, il ne vit le satané Roger. Et sa bouche, comme précédemment, s'ouvrit toute grande. Mais tout à coun, derrière eux, la voix l trateh* te l'enta*. uWateU -» — Papa, je suis !... Robert abandonnant son peuplier, pendant que Kardec se précipitait au-devant de la voiture de son chef, avait prestement dégringolé de son arbre. De l'autre cûté du jardin se trouvait un platane. Vivement, Roger avec l'agilité d'un jeune singe y grimpa et se cacha dans le feuillage. »• > De là l'étonnement de Kardec, de Robert Le Braz de ne plus .'e trouver là où tout à l'heure il était perché. Un rire argentin apprit aux deux hommes surpris, où à présent s'était hissé l'espiègle. — Par bâbord, papa !... Hé ! Kardec, vire par bâbord !... — leur criait le mousse. Robert Le Braz se retourna vers son fils. — Veux-tu descendre de là, garnement ! — lui dit-il, feignant d'être très en colère et au fond riant du tour joué au timonier. Le gamin voulait parlementer. — Attends, papa, tu vas voir comme je monte bien. — Non, descends ! — Je te dis que tu seras enchanté... qu n n'y a pas de mousse de l'Etat qui puisse en faire autant. A bout d'arguments, Robert Le Braz dit au gamin : — Descends, voyons, Roger... descends, mon petit. — Oui, papa... mais laisse-moi grimper, jusqu'au bout pour te faire voir, et je redescends aussitôt. — Il j a quelqu'un dans la voiture que tu aimes bien... Roger, pendant que son père lui parlait, venait d'apercevoir devant la villa Kardec, qui, ayant ouvert h. ortière du fiacre, aidait Lucienne à di die. — Bonjour, ma< . cria-t-il joyeuse ment, attends... j'arrue. 1».jc tui. v» bmt Ai 4* branches cassées, et quelque chose en boule roula aux pieds de Le Braz. C'était Roger qui s'était laissé glisser la long de l'écorce rugueuse, écorchant bien un peu ses mains, préparant, dans ses et-léts, de l'ouvrage à ce bon Kardec. Un bond, ii était accroché au cou de son père, un second bond après l'avoir embrassé, il était à terre et déjà en counse. Un troisième bond, il était dans les bras de Lucienne. — Ah i midame... ma bonne madame — répétait-il - que tu es genille d'être venue... que je t aime pour'cette douce surprise.— Mon beau chéri, bonjour, disait Lucienne en lui rendant cordialement ses caresses. — Mais pourquoi que tu n'as pas amené Simone avec toi ? — Simone avec moi t soupira la mère douloureusement troublée par cette gestion de l'enfant. Ce fut Robert Le Braz tfui, pour JLe, répondit : — Simone dormait .mcore quand .a .na-man est partie et comme Simone est une petite fille qui ne grimpe pas aux arbres dès le matin, sa maman l'a laissée eu Si dormir. / — Elle viendra tantôt, alors ? — Oui, mon petit. — Ah i je suis bien content. Le Braz dit alors à son timonier. — Tu vas me disposer le pe salon, pour que madame puisse, à son .e, pren dre quelques heures de repos... Roger, qui avait entendu, s't- ;ia: — Tu restes donc avec nous ? — Oui, mon petit, répondit Luoierjie, 1< cœur gros. — Oh! tant mieux... tant mieux I Les enfants ont de cea mots inconscients d'un douloureux à-|»c>£QSv I Mercredi 29 avril !91't 5 centimes le numéro 58me année N° 119

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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