Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 14 Novembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t727942r7k/
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M. Braun est rentré! Monsieur le Bourgmestre Brava est rentré en ville ee uaatin ve"; ' 1 fe. an'milisu dus acclamations de la toulo qui ateou à lis'. tjjsoi-gner toute sa sympathie * pipés plus <W 7 w ois de captivité eu Allen- 'gu-- h".-as nuis »». -dons volootitrsà Ci-s m»»:. tsif---: « • : jmv-sentons à M. le Bourgmestre no.s,ïopn\ -"verts (le bonieur à l'occasion de son ri-tour. A Bruxelles A. 1* séance da Conseil «omaiiinal de mardi matin, M. Auseel# a relaté le» troubles q*i ont éclaté à Bruxelles dimrstike dernier parmi le» troupes allemandes. Des soldats bavarois mécontents ss r».sjrra-blèreat devant la inaisoa oecipée par 1» prince Kupprecht de Bavière C»lui-d Ti»t au balcon, tàelia d'apaiser ses hommes st, voyant qu'il n'y parvenait pas. fit tirer à blanc arec d«s mitrailleuses. L»s difficultés grandirent à l'arrirée d'un train de 200 soldats venant d'Allemagne pour installer à Bruxelles an Soldai'-nrut, loinim dans beaucoup de grande» villti allemandes. L#s soldats parcoururent les ruts ra chantait, danaaat, criant : » Vive la République, Vivt la Liberté. > Us ai tétaient les autos îles offleiers, forçaient ceux-ci à descendre de leurs voiture» et leur arrachaient même parfais letrs insignes. Les offleiers devaient »e réfugier dans le» maisons. Ce qui est plus grave, les soldat» vendaient leur» fusils • la population à deeprii insignifiant» et sympathisaient avec elle Voyant cette »ituation, de» personnalités du «onde politique et économique »e léuni-riat aussitôt et exatiinérent les' «.usures à prendre par suite de ces évinemetit». Dan» l'entretemps, le* soldats- et la loule «'étaient rendus à la « Maison du Peuple . où MM. Watter» et' Pladet engagèrent les soldat» i s'adresser à leur» chef» et à ne pas ■êler le population» ce» difficultés. Ils parurent dan» i» même sen» à la foule. La» soldats s# dirigèrent ensuite vers le Sénat où ils arborèrent le drapeau rouge, lin eoeseil militaire y siégeait, composé de généraux, d'officiers,de sous-officiers et de soldats. MM. P. B. Janson, Pladet et Wavters s'y rendirent et iisistèrent sur le fait qi» la popelation belge ne devait pas être inllée à e«s événements. Tout eela, le gouvernement belge ne pouvait évidemment pas l'igtorer MM. >ora, sonsul d'K»p»|ne, et P. C. Janion s» raidirent eu auto à Bruges. A (J-and, M. Anseele ta joignit à eux. Ils furent d'abord reçu» par It général Drubbtl qui leur i!t un vif éloge de l'armée bt!g« at. an particulier du soldat. Notre armée i accompli la réel» prodige» d'endurance, de courage et d'héroïsme, «urtout éepuis le «oi» de «epterabr». Austi existr-t-il entre officiers et soldat» un» parfaite entent». Tou» sont animé» d'un» vive ey*patbie lai uni peir let autre». « Potr leur témoigner notra reconnaissante, dit le général, îous l'aveis qu'à tomber à gtiotx dtvant not vaillaits soldats. > Ltt délégeée te rendirent at quartier général où oi leur parla dant lt même sent de la conduite remarquable destroupts belges. Ils furent eRtiiti reçus par le Roi,qui est logé daue un vieux château, et par M. Ceoreman, ■iiistre-prétident. La Roi a quelque pet vieilli, atis jouit d'une parfaite santé. Il fut d'abord qtestion de la sittation de la capitale; puit on traita différçntee questions politiquet. M. Janion reproduit l'opinion des chefs de» grands partis pelitiques qui tont d'avis qu'il y a lie» de donner unt solution à la question flamande et d'accorder le sufrage univerttl pur tt simple à partir de 25 ans. M. Anseele intervint en dieant que lt parti ouvrier ganteit réclamait le droit dt vott à partir dt 21 ant. En outrt, dit-il, tou» ltt fonetionairt», tmpleyét et ouvriert dt l'Etat doivent avoir le droit de tt réunir, l'artielt 310 deit être tupprimé, unt Ulivtrsité flaaanijt doit être créée, let loi» flamand»! doivtit être obier-vét» »t l'on doit txigtr dt toi» le» fonetitn-nairte 1» eonnaittantt dtt dtix laiguet ■ationaiee. «Dt mèase que vot teldat» ont été à côté de veus poir »aiver la Patrie, de même tou» ■ou» réiiiren» aiteir de veut peir relever la pays et introduire le» réforme» néec»tairti dant l'intérêt dt la démooratit tt du ptuplt belge teit eitier.» M. Aiteele a demandé ai Soi et ai 8on-vernemeit de eentnlter le» priieipalee per-tenalité» qli ent véei ci Belgique peidint ce» dernière» aînée» et qii eeinai»<»it toute» 1«» inetitutiei» créée» peir le peiple ci fortement éprouvé par l'occupatiei einemie. La Reiie eitra avec le Prince Léopold ; toi» deix sant en très bonne santé. Les Soi-verairit prirtnt le thé avec lee dépité» et le Conil d'Etptgit, et tt retirèrtnt tnsiitt. M. Coortman pria M. Janton, dt eoive-quir det ptrtoinalitét dt» différtits partis aini qi» M. Fraïqni, pré»id»nt du Comité Natioial, à ut rénioi qui tt tiendra jeudi à Lophem. Il est probable que les Chaubret législative» leront coivoquées à Bruxelles poirsiardi prochain. -t. y^jjgÇri Bill —I—I—■■m nmimriii i iB—a—————Hl 11 mitaWismmm—si» I iM-nmwwafatu-wwW ■"'■I ■ ■ *irririrt>-iw.-iUi^««mÉ————c————n——m——x~ Jeudi 14 novembre 101S 10 g îi ■ le uimiro ifr année — N» 317 Jonrnal de Gand KCHO tJJHJS r-uABfDHlDS ' •<*ïc''iiâ et Admmistràtiô '! • >K l'LANDR:-- S-. GAND Abonnements : DÉOX FRANCS PAR MOIS La Famille Royale à Gand m? Lie défilé des braves L'armée La journée du 13 novembre ïyH marquera unt date dan» i'hi»toir» d» notre bonne ville de Gand. 11 est à peine 10 1/2 heures et déjà au bout des Maison» aux Anguille», les remou» d» la foule et les cri» annoncent l'approche de la famille royale suivie de la 1* division d'armée Quelle joie! quel enthousiasme I Des fenêtre» et des balcon» ornés d» guirlas-des et de fleurs, des arbres, de» balustrades, de par tout partent les cris de « Vive le Roi !> « Vive la Reine ! » «Vive le Prince!» « Vivent les allié»! » « Vive l'armée! » En ces moment» nos braves ont dû sentir combiqn la population leur est reconnaisiante de ce qu'il» ont fait pour nous, pour notre Patrie. Aussi il fallait les voir défiler conscients de leur force, de leur valeur. Quelle allure! Quel pas cadencé ! Certe», il» n'ont rien k envier aux petit» troupiers français dont la célérité ett célèbre. A leur tète s'avance ie Lieutenant-général Bernheim, commandant la 1* Division; accompagné du Lieutenant-général Drubbel, commandant la 2' Division ; passent successivement les 3*, 22* et 3' régiment» de ligne, le 1* régiment d'artillerie légère, un détachement du gétde. le 3* régiment d'artillerie lourde et enfin, fertnant le cortège, le 4* Régiment de Lanciers. Sur leurs figures souriantes,respirant la santé, on lit 1» joie du retour, car la plupart sont Gantois et reviennent pour la première fois depuie plus de quatre ane dans l»s murs hospitaliers de la cité. D'une allure superbe, il» défilent devant nous, passent tous l'arc, de triomphe érigd ptr la population près du pont Dt Smet et en bataillont tt escadrens terrés,ils pénétrent dtnt la ville, où toujours le» atttndtnt dt nouvelle» démonstration d'enthousiasme. Il» sontpastés, ros brave» pioupious, dtloin nous lts voyons s'éloigntr, mais notrt coeur accompagne leur marche glorieuse et instinctivement, avec un fritetn d» tout lt corps, les paroles de lt Mtrseillaise nout moitent aux lèvre» et rettntistint dent l'air trait : < Allons, enfintt dt la patrie Lt jtur de gloire eet arrivé. » Plaça d'Armes La foule, lafoultdtt grandi jeurt, heuleute, compacta, bariolée. Dane le ciel, le eeleil, qui s'est mis de la partie, répandant son rose et eon or sur let Ganteit ta délire. Det troupe» d'infant*rit formtnt la hait. Lt torvict d'ordre ett atsuré par la poliee régulière assistée de civils. Ci et là dec officier» étranger», des sol-date français dont l'uniforme gris-bleu tranche singulièrement sur le khaki de leure camarade* belges, anglaie, voire américaine. Tout auteur de la place, des drapeaux, les fenêtres des maisons environiantes regorgeant de mende. Au coin du Marché aux Oiseaux, à l'aicien "Café Pierre ,, chambardé la veille par la foule, des grappe» humainee juique aur lee cheminée». Aux fenêtres de la maison d» feu M. le Sénateur Verbeke, le» membres du eonseil communal. A 11 1/4 heure», uue clameur sourde, montent plus haut, toujours plus haut, annonce l'approche du cortège. D'abord une auto remplie de fleur», bouquet» offerte à la Reine dan» différent» quartier» d» 1» ville. En suite des déta-chemente de gendarmerie i cheval, avec l'étendard du Grand Quartier Général. Ah! le premier drapeau ! Comme il provoque des ec-ol«mations! Ce n'est pas pour rien que le rouge éclate si violemment sur cette bannière. Il est fait du sang versé pour la Patrie, pour noue autres, là bas, dans les marais de l'Yser. A peu de distance, le Roi, lt Reine, le prince Léopold, à cheval, entourés de leur suite, des officier» du Qu»rtier Général, de plusieur» généraux alliée. LL. M.M. se rangent devint l'Hôtel Falli-gan, le Roi tu milieu, la Reine k sa gauche, le Prince héritier ite droit».Puis, dtnt le directiou du Marché aux Oiseaux, l'état-major, parmi les mtmbret duquel ei distingue particulièrement le génértl Desgoutte», de l'armée françai»e, le prince deTeck,représentant l'armée britannique, le général Biebuyck et le général Drubbel, commandant la 1* division d'armée, celle qui nou» délivra. Un seul cri, le même, majestueux, jaillit de toutes le» poitrines, " Vive le Roi ! Vive lt Reine! Vive le Prince! Vive la Belgique! Mais voilà que se font entendre les sonsjoyeux d'une musique militaire. C'est celle du 2' de ligne, d'un régiment cher aux Gantois. Elle se place en face du Roi et entonne le « Vlaamsche Leeuw ».La foule ne se maîtrise plus.Maintenant elle acclame l'arrivée, frénétiquement, longuement. Elle acclame ses propres enfants, ses frères, ceux qui ont bravé pour elle, sur les chtmpt de bataille, les obus meurtrier» et let baltes sifflantes des mitrailleuses. Et, vraiment, son hommage ne pejt être assez grand dtvant lt défilé dt ces hommes que la mort a rttrempés, dont I» vaillance > es. régénérée dant la rouge épreuvt du ftu. Ainsi défilent suocessivtment le 2\ le 22* et le 3* de ligne. Au centre des régiments, le drapeau, portant en lettres d'or les nomt glorieux de Haithem Ste Marguerite, de Clercken, de l'Yser. Après le passtge du 22*, une fillette, sortie de la masse des spectateurs, présente à la reine un bouquet. Sa M«jesté embrasse la gentille messagère. Après l'infanterie, l'artillerie, clairons en tête, ; défile un régiment avec ses pièces de 75 mm. ' portait sur lès caissons les noms inoubliable» de Merckem, de Clercken, de Steenstraete. 11 y ® a trois groupes composés chacun de trois batte-rie». Vient ensuite le génie. Un officier dt» lan-] ciers, placé à côté de nous, se retourne pour I nous faire remarquer la conduite admirable du génie pendant la guerre. Toujour» aux premières : lignes, très expo»és, travaillant dur, dit-il, les . « geniemtnnen », ont droit à une admiration sans borne». 1 De nouvelles clameurs annoncent l'approche !de l'artillerie lourde. E' en effet, voilà que défilent, les pièce» de 1Ï>0 mm. faisant trembler le sol et les vitre», bandées de toute» les couleurs, imposantes, magnifiques. L'amour des servants pour leur engin est exprimé ici de la façon la plu» évident» : ces grosses bouches à teu portent des nems de femme : Dolly, Lilly, Olga, Marthe défilent tour à tour devant nos yeux. De» cycli»tes du groupement léger appartenant à la cavalerie, et le 4* lanciers (encore uu régiment gantois !) ferment le cortège. Le drapeau dts lanciers porte fièrement, en lettres d'or, le nom mémorable de'Haelen. Entre les escadrons, de petits chariot» plats, »ur ressorts, portant deux mitrailleuses il *si midi et demf. Une vigoureuse Brabançonne, d'abord acclamée, ensuite accompagné» par la foule, retentit. La famille royale entre à l'Hôtel Falligan et repart ensuite en auto pour l'Hôtel de Ville. A S'HOtell de VilSe La grande salle eat bondée. Ou remarque dana l'assistance, tous les membres du Conseil Communal, dts membre! du eorps consulairt, lté. Il is't 1 1/4 hiurt. Uni vibrtnte « Brabm-çonnt » annonci l'arrivée de LL. MM. Ovation interminable. Le Rei, la Reine, le Prince Héritier et leur »uite se placent sur l'estrade, debout. Mademoiselle Feyerick offre à la Reine une superbe gerbe d'orchidées. Ensuite M. Aneeele, lr échevin, ff. de bourgmestre, prononce, de sa voix chaude et claire, en flamand, le discours •uivsnt, fréquemment interrompu par des acclamation» : Sire, Pour vou» et pour la Ville de Gand, ce jour e»t inoubliable. Gand est délivrée des Allemands. Ses fils lui sont revenus et elle sent que dans un avenir prochain elle grandira avec tout le pty» ! Sire, c'est avec une réelle sincérité que des centaines de mille bouches vous acclament dane notre grande ville et voue remercient sincèrement de tout ce que vous avex fait pour la Belgique.Nou» avons de la reconnaissance pour l'Armée parc» qu'elle a soutenu une lutte gigantesque pour notre existence nationale et parce qu'elle a fait monter notre Pays et notre Peuple dtns l'estime des Nations; mai» l'Armée appréciera aussi ce que la population civile, surtout dans l'Etape, a enduré pour l'Honneur et la Liberté du Sol natal ! L'armée aura son livre d'Or. Il le faut ! Nous voulons connaître en détail les actes d'héroïsme accomplis pendant plus de quatre années qui, commeioées d'une façon sombre, se sont terminées si brillamment et si glorieusement.Mais à ce livre d'or de l'Armée, il faut en ajouter deux autree. Le livre d'or de la C. R. B., de toutea lea aeuvree officielles et privée» pour l'alimentation, pour l'as»ist»nce aux prisonniers de guerre, aux orphelin» de la guerre et aux autres victime» de la guerre. Et le troisième! Le Livre d'Or de la population civile avec se» Bourgmestres, ses Echevins, sas Conseillers communaux, ses fonctionnaires et employés et des centaines de mille hommes et femmes, dames et messieurs de toutes les classes, de tout âge et sexe, qui jour et nuit, à chaque heure ont mené une résistance indomptable et ont ainsi facilité l'œuvre héroïque de nos soldats et rendu possible la victoire complète. Les officiers parlent avec respect, avec éloge, avec affection de leurs soldats. Tout citoyen intelligent fait de même au sujet de l'attitude de la classe ouvrière pendant ces années de malheurs. Sire, Songez-y sans cesse! Et comme elle résista soutenue par deux sortes de communiques : ceux de l'Armée et ceux de la C. R. B. Comme nous jubilions tous lors de la défense de l'Yser, dt la prist de Bagdad, de l'avance sur Belgrade, de la défense dt Paris, de la prise du Mont Kemmel, de Ztebrugge et d'Ostende, dt mêmt notri cœur s'emplissait di joie lorsque notre Grand Quartier Général nous faiaait savoir de Bruxelles que dix steamers de la C. R. B. étaient ea route pour la Belgique avec du grain, du maïs, du lard ot du lait. Sire, Sur le champ de bataille, vos offleiers et vot soldats étaient autour de Vou» et ils ont remporté la victoire avec Vous. Dès aujourd'hui le peuple gantois est autour de Vou» sur le terrain de la Paix, du Travail et de la Démocrati» ! Et Vou», Sa Majesté la Reine ! Pendant la guerre, nous avon» appri» beaucoup de bien à votre sujet. Si cela nous a fait grand plaisir, cela ne nous a pas étonné». Avant les année» terrible», la Belgique savait combien votre coeur e»t bon, combien votre esprit est clairvoyant et combien vos projet» sont excellents. Tuberculeux, ouvriers et ouvrières affaiblis et autres victime» des fléaux sociaux voyaient leurs peinea adoucies pour Votre aide pleine d'affection. Vous avez continué cette noble tâohe auprès de no» soldats. Cep-ci Vous ontidéjà remerciée par lau-s regards, leurs sourires et leurs larmes. Je Vous remercie au nom de leurs mères, de leura femme», de leurs enfants et de leurs fiancées. Que ces remerciements partant de milliers de coeurs reconnaissants soient une bénédiction pour Vou», pour Votre Epoux et pour Vo» Enfants.Et avec cas centaine» de mille personnee qui aujourd'hui sont en fête à l'occasion de cette entrée triomphale, nous répétons le cri : Vive la Belgique ! Vive la Roi ! Vive la Reine ! Vive la Famille royale ! Toute l'assistance applaudit longuement les paroles de l'orateur et continue à acclamer la famille royale. S. M. répond, en flamand, par le discours dont voici la traduction : Cher Monsieur Anseele, La Reine et moi, nous vous remercion» pour vos parolos chaleureuses de fidélité et vous félicitons des «entiments de patriotisme ardent qui vous animent. Dites à vo» concitoyens que nous sommes profondément touché» de leur accueil, et que nous en sommes — et leur en re»t»ron» — profondément reconnaissants. Gantois ! C'est avec une émotion profonda que je me retrouve parmi vous. Vous avez beaucoup aouf-fert, je le sais. Beaucoup devra être fait pour vous. Pendant cinquante et ui moia de tyrannie, vous avez fait prouve d'une énergie qui a fait revivre en voui les époques les plus glorieuse» de l'hi»toire des Flandres. Vous avez supporté ces temps difficile» avec uni noble fierté. Vous n'avez ni accepté ni reconnu le pouvoir qui vous était imposé par la force. Toujours confiant» dans lt victoire de notre bon droit,vous êtes restés inébranlablement fidèles à la sainte cause de notre indépendance. « Liever dood dan Duitsch », voilà ce que fut la voix du peuple flamand ! Au nom du ptyt, au nom de l'armée, je vout remercie tout pour votrt courage et votre patriotisme. La poitérité, qui pourtant oublie beaucoup, »e rappellera toujours l'attitude fière et noble de la Belgique occupée pendant la guerre mondiale. Sortis victorieux de la campagne, iou» somme» de nouyeaux nos propres maîtres. Une aurore nouvelle »e lève. Travaillons à la reconstitution du Pay» comme nous avons lutté pendant quatre ans : la main dans la main, honnêtes, unis, avec abnégation, sous la protection de nos institutions libres qui doivent défendre les droits et les intérêt» de notre peuple. Et puisse votre fière cité retrouver bientôt sa prospérité d'antan et la place brillante qui lui revient au sein de la Patrie libérée ! » Ce discours, longuement acclamé, est suivi d'une-allocution de M. Jean de Hemptinne, pré sident du Comité di Secours et d'Alimentation de la Flandre Orientale. M. de Hemptinne rend hommage à l'intervention du Gouvernement belge et des puissances alliées en faveur du Comité. 11 exprime la confiance qu'a toujours eue la population belge dans la victoire de l'Entente, et acclame le Roi au nom de tous. Ensuite, il s'adresse à la Reine, pour rendre hommage à son dévouement proverbial envers les blessés et les malheureux. Le Roi répond en faisant ressortir que le Comité d'Alimentation a sauvé la population de la famine. S. M. espère que le Comité continuera ses travaux, car pendant longtemps encore, le problème de l'alimentation sera un des plus difficile» à résoudre. Il remercie M. Jean de Hemptinne au nom de la Reine. Le Roi, la Reine et le Prince Léopold signent ensuite le livri d'or de la Ville. La cérémonie est terminée. II est 1,35 heure. La famille royale quitte l'Hôtel-dc-Ville aux sons de la Mareeil-laisc et du Gcd tave the King et au milieu d'un enthousiasme indotcriptiblt. Aprfts la réception officielle. In quittant l'Hôtel de Ville, la famille rtyale st rindit au Gouvernement provincial par le Marché auxGrains et la Placi S'Bavon. La foule était tellement enthousiaste que les gendarmes furent débordés. Le public s'approchait des autos qui pouvaient à peine avancer et venait serrer 1» main de noa souverain! visiblement ému» de ces marques d'indiisoluble affection. Après le déjeuner intime chez le Gouvirneur, le Roi, la Reint et Prince visitèrent la cathédrale et quittèrent la ville vert 4 h. toujours salués pu les acclamations de la foule. Au Sénat Français Une {mouvante séance Paris, 7. — Havas. Lt Sénat et les tribunes sont combles. M. Dubost, président, au milieu d'acclamations, déclare que la France est encore violée et douloureuse, mais ii salue d'un cœur fraternel le bonheur et la joie de l'Italie et de la Serbie qui viennent de conquérir à 1* pointe de l'épée leurs frontières légitimes et naturelles. Il termine en-disa'nt : " Pour tous les Alliés la guerre continuera jusqu'à ce que soit obtenue la «écii' ilé totale dont on a besoin et les garanties néce»-sairc s à i. défense de ia liberté et de' la civilisation ., (Applaudissements.) M. Pi-:hon s'associe aux paroles de M. Dubost et fait l'éloge de la Serbie, de l'Italie et de la Belgique; il dit : La Turquie fut ramenée par la force aux traditions d '-nt l'abandon aux mains de l'Allemagne causa sa déchéance. L-es nations opprimées depuis des siècles voient renaître ia liberté et la souveraineté du droit. La Bohême, la Pologne, les Yougo-Slovaques prennent place aux cotés des Alliés dans la famille des Dations libres formée pour assurer le salut :1c la civilisation. Les parlementaires allemands sont en route po .ir le front de France, ou ils entendront Foch et le représentant naval de la Grande-Bretagne leur communiquer les coéditions de l'armistice que l'Allemagne sollicita. Voilà, dit M. Pichon. le résultat acquis par les foudroyantes victoires des Alliés depuis quatre mois sur tous ies frohts. (Àppl.) Ce n'est pas la paix, c« n'i.-n st que l'aurore encore, nmis une aurore lumineuse annonçant au monde l'heure qui ne saurait plus être bien lointaine. Après les sombres jours que nous avons traversés dans le sang ^es aines, nous aurons les jours de rép: nation et d? justice fratern'el e. (Appl.)Hon-neur à c ux qui les préparent, à nos alliés à qui nous les devrons en gra de partie,honneurà nos armées de terre et de mer. (Acc. bravos prolongés, cris : Vivent nos Poilus, vire Focb, vive ClemenceauI) Hommage à ceux qui ont bien mirité de la Patrie Pari», 7. — Havai : Le Sénat a voté à l'unanimité la propotition de loi présentée par Mil. Milliei et Lacroix, déclarant que l'armée.tes chefs, le gouvernement, le citojin Clémtnceiu et le maréchal Foch o«t bit» mérité de la Patrie. M. Pichon termine en saluant la victoire réparatrice, non pour des éphémères conquêtes, mais pour le triomphe du droit éternel et le bien commun de l'humanité. (Applaudissements prolongés.) L'Assemblée se lève en ovationnant M. Pichon. Le Sénat vote, l'affichage des deux discoars.

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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