Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 24 Mai. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jq0sq8rz0g/
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JOURNAL DE GAND I ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour »ix mois ; 4 francs pour trois mois — - RÉDACTION & ADMINISTRATION : S, RUE DE FLANDRE, 8. OAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Totr le tarif au bas «te la dernière page du Journal. I L'Àtgument électoral I m document illustré, sur la persuasion ■ Miiel comptent nos maîtres pour décider ■ «naïfs à voter pour eux, n'est plus, cette I L odieux et sinistre. Il n'est plus ques- I ion' de 'a fameuse image qui confrontait I mâches et pourceaux au sortir de l'école I il», ri y en a une autre, plus rassurante I d'aspect. Mais c'est une imposture tout de ■ V, _ naturellement... ■ Bans une spacieuse et proprette cham-I 1,»d'ouvrier, deux vieux souriants, l'hom-I ct la femme, se chauffent au coin de I l'jlrp. Survient le facteur, qui leur tend, à I |f(r joyeuse stupeur, deux mandais de 120 I francs chacun. Et la pieuse gazette alos- ■ [,jse — la Volkssiem, organe du comte ■ poésie — qui publie cette aventureuse et H (écevante plaisanterie, l'aggrave du boni- ■ ment que voici : «UN CADEAU INATTENDU I .CHACUN 120 FRANCS DE PENSION I «Deux braves vieux, Jean et Marie, sont I isîis près du feu et causent amicalement. I « Le (acteur des postes entre : « Jean, | Marie, je vous apporte une bonne nou- ■ js||e Votre pension est augmentée et por- ■ |je à 120 francs.. I iLe vieux Jean. — Comment ! Que dit le Bjatleur! 120 francs de pension? Pour moi I il ma femme, chacun 120 francs, cela fait I ensemble 240 francs de pension ! ! Combien H cela noua coûte-t-il ? I «Le facteur. — Pas un centime l Jean I ■ le vous apporte cet argent dans votre gi- ■ ,on (sic). Vous recevez cela gratis, sans ■ rien verser ! ■ «La vieille Marie. — Juste ciel I 240 fr. m pension par an I Quel bon ange (sic) ■ nous a procuré cela ? H i Le facteur. — Les catholiques ont voté H cela « dans les Chambres « le vendredi 8 H mai. C'est bien de la part des catholiques ! H il» dit que. c'est notre propre représentant, I 11. Moyersoen, qui a le plus vivement com-I hallu pour celai... Voulez-vous, s. v. p., ■ signer. Jenn el Marie? I «Jean et Marie ensemble. — Merci I H Merci I Maintenant nous aurons une belle H vieillesse 1 I «Marie. — Jean, nous devons remercier H nos braves messieurs catholiques I et nous H devons dire une prière pour eux I I «Jean. — Comme je suis pourtant heu- ■ reux. ma femme, d'être resté toujours ca- ■ Mique et ne pas avoir abandonné la bon- ■ ae religion 1 I «Le vieux Jean et la brave Marie pleu-H rent maintenant ensemble d'émotion, et le H mcieur, visiuiuiueni emu, quitte cette nin> H ion où sa nouvelle inattendue a apporté H tant de joie et de bonheur... I «Ainsi va le facteur porter la bonne H nouvelle de maison en maison. » I Cette 'fdylle financière est sans doute ■ eitrêmement touchante, et nous ne vou- ■ Irions pas priver le u bon an$e » gouver-I nemental des louanges qui lui reviennent. H Mais à chacun son dû, et en temps utile. I Er. racontant ce conte bleu, les zélateurs I le la sainte cause trompent cyniquement H les braves gens qui les écoutent. I II faut remettre les choses au point. I B6pondant au clérical Courrier de l'Escaut H qui a essayé de répandre la même fable H dans le pays tournaisien, l'Avenir du H lournaisis riposte en ces terme-s calégo- I «Autant de mots, autant de mensonges. ■ »Les pensionnés touchant actuellement ■ B francs n'auront pas l'année prochaine H Me pension de 120 francs. I "LA LOI N'EST PAS VOTEE. I «Elle a été adoptée par la Ctiambre, ■ aiais elle n'a pas été d:scutée par le Sénat. I «Le Sénat n'en abordera l'examen qu'en H >a prochaine session. U est certain qu'il I amendera, comme il a amendé la loi sur ■ !« pension ries mineurs et la loi sur les I Habitations il bon marohé. Elle est en I effet bâclée en dépit du bon sens, sans lo- ■ Mue et sans méthode, et elle doit être I entièrement remaniée, si on ne veut pas I qu'elle aboutisse à une banqueroute. Elle ■ ''viendra donc fi la Chambre, et personne I le saurait dire quand elle sera promulgue H ( " Vieux travailleurs indigents, vous êtes ■ wjtmrs sous le régime des dix-huit cen- ■ me.? par jour, moyennant versement de ■ " 'mnes t] la Caisse rie retraite. I ".fiai dit le contraire est un menteur ! Mais tous les procédés sont licites quand il s'agit d'abuser l'électeur au profit de notre sacro-saint gouvernement. La fin ne justifie-t-elle pa= les moyens ? ECHOS La paille et la poutre. Nos journaux catholiques pu-. blient des statistiques des élections françaises, d'après lesquelles les blocards » auraient beaucoup plus de siè-es qu'il ne leur en revient d'après le nombre de suffrages qu'ils ont recueillis. Et en Belgique donc! fait remarquer le Malin d'Anvers. Les catholiques ont cinq -ièges de plus qu'il ne leur en reviendrait, >i la représentation proportionnelle était loyalement appliquée. Leur majorité, à la liambre, est trop forte de dix voix. Que viennent-ils nous chanter de la Fran-e ? En France, prétendent-ils, quelques milliers de suffrages suffiraient pour déplacer leur majorité. En admettant l'exactitude de leur calcul, ;a prouve que le système français fonctionne régulièrement, môme quand les pe-ils frères votent illégalement par procuration.En Belgique, le gain des suffrages, par l'opposition, serait d'abord affecté à la re-rise de sièges volés par les catholiques, jrâce à une formule électorale faussée ô eur profit. La différence est grande entre les deux régimes. Nous obtiendrions l'équité, l'application loyale et exacte de la R. P. que nous serions déjà, fort satisfaits. Mais les caholiques n'auraient garde de concéder ce régime de justice. Les déplacements de suffrages produiraient leurs pleins effets et la grossière bascule électorale deviendrait une balance de précision. Et c'est ce que les catholiques craignent par-dessus tout. MA* Les congrégations exercent le commerce et l'industrie. D'après M. Bossarf, il s'e:il fondé, depuis quelques années, en Belgique, les entreprises induslrielles el commerciales ci-après, qui sont exploitéer par les couvents : Fabriques de corsets ... ... 3 Fabriques de tapis 3 Ateliers de bonneterie t.i 7 Lainage et confection de matelas ... 3 Chaussures en lisière ... 3 Vannerie ... 3 Fabriques de nattes -... 1 Ganterie ... 1 Broderie, ornements d'église ... 4 Ouvrage de main ... 3 Fleurs artificielles *..? ... ... 1 Lingeries ... ™ ».. ... 50 Blanchissage et repassage 16 Dentelle, broderie, broderie sur tulle, 68 Laiterie, beurre et fromage ... 12 Brasserie, vins et liqueurs ... m ... 6 Chicorée et chocolat ar.v t.. ... 1 Imprimerie-lithographie ... ...- 12 Estaminet, hôtel 10 iW Le « calichezap ». Un amusant écho du Soir : Sur la chaussée, dévorée de so leil, étouffante de poussière, les tuyaux d'arrosage laissent couler par leurs jointures mille petites sources d'eau frai che, tentante et claire. Des gamins, munis de bouteilles, s'ap proctient, iettent un furtif coup d'œil au tour d'eux... Cent mètres plus loin, l'arro seur taille une bavette avec un agent d< police : et, profitant de son inattention, la : bande des petits assoiffés se rue sur 1' tuyau et remplit à même ses bouteilles au fond desquelles nagent, dans une vase épaisse et noire, des morceaux de jus — parfois de "Calabre — agglomérés. C'est la douce liqueur du « calichezap », le nectar des ketjes ! Il demande une longue, patiente et savante préparation. Mais nos ketjes sont passés maîtres dans la confection du «calichezap». Des heures entières, s'il le faut, ils agitent inlassablement la bouteille, dont le liquide passe insensiblement de la teinte de l'nmbre p&le à celle du café an lait, puis — sunrême délice — à celle du stout. Certains — mais ceux-là ne sont pas des purs," ce que prétendent les ketjes autorisés — pour s'éviter la peine d'agiter le breuvage attachent an goulot de la bouteille une fice'le fixée à un bouton de leur veston.. La marche afiite la divine.liqueur. qui se «fait» sans fatigue. Mais le « calichezap » traité par ce procédé n'atteint jamais, paraît-il, la saveur, le bouquet, le velouté du « calichezap » obtenu par la vieille méthode. Le « calichezap », rafraîchissant, au gortt douceâtre et amer à la fois, est une exceF lente ressource pour le ketje assoiffé, qui n'a souvent pour toute boisson qu'une eau saumàtre. HU Une robe légère... Une dame élégante de Brighton s'était montrée dans une solennité mondaine avec une robe du dernier style, d'un délicat crêpe de Chine rose. Un journal anglais, la Modem Life, publia une sévère critique de cette toilette, déclarant qu'elle était « très probablement dernier cri, mais qu'elle convenait certainement mieux au Moulin-Rouge ou à Bullier qu'à la plage de Brighton ». L'élégante a protesté; elle a traîné le journaliste devant les juges et elle vient d'obtenir 500 livres de dommages-intérêts, soit 12.500 francs. De quoi faire chez le couturier quelques nouvelles commandes... ww Chose impossible. La jeune veuve. — Docteur, je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit que mon pauvre mari a pu être enterré vivant ! i i Le docteur. — Quelle absurdité ! C'est , moi-même qui l'ai soigné ! I Dans les Balkans LES EVENEMENTS DE DU HA MA) PAS DE PREUVES CONTRE EsSAD Paris, 22. — On mande de Rome au Temps M. Arnaldo Cipolla, correspondant du Mattino à Durazzo, a envoyé ce matin des détails inédits-sur la situation. ' ffid Bey, membre albanais de la Commission internationale de contrôle gérant du département des travaux publics, am fidèle d'Essad et sympathique à l'Italie, avai' été arrê- u tout au moins maintenu dans su maison sous une surveillance spéciale pendant qu'Essad était conduit au port sous escorte. Muf fid avait eu une violente discussion avec le mi nislre d'Autriche, qui était allé presque jusqu'au.v voies de fait. Muffid reproche h l'Autriche d'e\ citer les éléments révolutionnaires contre l'Etal Muffid fut ensuite libéré et le prince Guillaume lui accorda une décoration pour réparer ainsi le. traitements dont il avait, été l'objet de la part rU certains agents trop zélés. Le correspondant ajoute qu'il n'existe aucun» preuve contre Essad et que c'est pour cela qu< e prince renonce au procès. ^'AUTRICHE INTRIGANTE Rome 22. — Le bruit suivant lequel les événe ments actuels en Albanie auraient plutôt été ourdis aux dépens d'Essad Pacha et pour pro voquer son éloignement. semhle prendre de plus en plus consistance. D'après le Giornalr. iTIlalia e! !a Tribuna qui les premiers ont recueilli ce bru t, de nouveaux autres journaux en affirment la véracité, notamment le Secolo, le Malino. te ficslo del Car-lino ; dans certains milieux politiques, on affirme que les événements d'Albanie sont la conséquence directe de la bonne marche des pourparlers en vue de la signature du concordat serbe, dint la conclusion voulue et favorisée pai l'Italie constituera un échec pour la diplomatie autrichienne. LES INSURGES MAITRES DE TIRANA Durazzo, 22. — Les insurgés se sont emparés de Tiirana. UN APPEL DES ETUDIANTS BULGARES Sofia, 2° -- I^s étudiants bulgares de Macé- , doine h l'Université de Sofia adressent ù leur? camarades de l'étranger un appel dans lequel 11? attirent leur attention sur la situation désespérée faite aux Bulgares en Macédoine par le traité de Bucarest, qui les livre aux Grecs et aux Serbes. Plus de 150.000 fugitifs se trouvent actuellement en territoire bulgare Ils terminent en demandant l'érection de la Macédoine en province autonome et comptent sur la jeunesse universitaire de toute l'Europe pour élever la voix en faveur de cette autonomie ^ à l'Etranger PETITE CHRONIQUE D'ALLEMAGNE Le docteur Liebknecht et la con'uplion en Aile magne. Les socialistes commencent à « déballer». — Un marchand de titres. Le docteur Karl Liebknecht continue, dans le Vorwai'rts, de Berlin, sa campagne contre les ver leurs de titres et de décorations. Il prétend ^.u û*xlsle dnns le Pa^s tout un système très étendu de racoleurs et de sous-racoleurs, d'entremetteurs et de sous-enlremelteu! s. dont les relations, «s'étendçnt. iysau'^. llétroager. Rien qu'à'Berlin, dés centaines oe personnes vivent de ce métier interlope, ou s'en procurent, dans tous les cas de fortes recettes accessoires. La Kreuzzeitung demande qu'il soit ouvert une enquête sans égard aux complices du général von Lindenau, quels qu'ils soient. Il faut qu'il soit prouvé -que quand -chez nous la corruption se montre dans un domaine ou l'autre, news avons le courage de le découvrir sans aucun égard. « Bien », écrit Liebknecht, commençons donc par livrer à la publicité le document suivant comme première pièce de notre matériel. C'est la lettre d'un docteur Franz Ludwig, docteur en sciences politiques, adressée à un médecin. M. Ludwig écrit une lettre « absolument confidentielle » et fait sentir ù son client combien il est devenu difficile d'obtenir le titre de professeur, même aux autres cours qu'à celle de Presse. Ce n'est plus comme j idis, parce qu€ les professeurs d'Universités cherchent à empêcher ces nominations. La possibilité pourtant n'est pas absolument exclue, seulement les frais sont devenus considérables. Le titre de professeur prussien est naturellement le plus précieux, par conséquent, le plus cher. Les renseignements au sujet de votre personne ont été transmis à Qui de droit, parce que le prix de la distinction varie selon les circonstances. Ainsi il est plus élevé pour les étrangers que pour les nationaux, plus élevé pour les israélites que pour les autres oonfessions. Dans votre cas, on demande, pour sauver les apparences, que vous soumettiez une thèse im primée. Elle n'a pas besoin d'être très longue car ce n'est qu'une formalité, afin que, le ca< échéant, on puisse faire valoir vos méritef scientifiques (!) ÛUrez & payer à une certaine caisse 50,000 fr. et 2,000 fr. do frais d'entremise. CetU somme sera périmée, dès que vous aurez er mains la nomination officielle émanant du mi nistre des cultes. Si, par un malheureux ha sard, ce qui n'est pas probable pourtant, l'af faire devait échouer, vous n'auriez pas un cen time à payer. C'est, comme vous voyez, une af faire au comptant, de la main à la main. Vou; ne courrez aucun risque, car la plus grand* discrétion vous est garantie. Mon correspondant me dit que hien des mé decins berlinois seraient heureux de paver pa reille somme, s'ils pouvaient obtenir le titre d< professeur, mais celui qui n'est pas absolumen sans tache, « dont le gilet n'est pas immaculé, (comme s'est exprimé un jour un diplomate aile mand), par celui-là, le titre ne peut être obtenu pour n'importe quelle somme. Je savais que le titre prussien était celu qui est le plus cher, mais je ne savais pn.c que le prix en fût aussi élevé. Vous devez vous-même estimer, si le prb de l'objet n'est pas trop élevé et si ce place ment produira une rente suffisante permettan un prompt amortissement. .Te ne doute pas qu< ce soit possible, mais cela est votre affaire. » Le Voricaerts constate que ce M. Ludwig docteur en sciences politiques, qui vend de; titms de professeurs, etc., est le second géran principal de la Fédération d'empire contre 1< démocratie sociale. Voilà, dit-il, l'homme qui depuis des années, se fait un métier de pour suivre le socialisme en Allemagne, qui n'avai pas assez de mots pour stigmatiser avec em phase patriotique « l'infâme socialisme », voi là un des soutiens du trône et de l'auteL à_ fai re crever de rire... les socialistes. FRANCE VISITE PRESIDENTIELLE A LYON Lyon, 22. — Le Président de République es •irrivé à 3 h. 40. Il a été reçu, à la gare, par le: autorités civiles et militaires et les notabilité; de la région. Les élus socialistes se sont abste nus. Après les présentations, le Président de U République et le ministre du commerce. trè< acclamés, se sont dirigés, en voiture vers If préfecture. A la demande du Président, le cor :ége s'est arrêté devant le monument élevé l i mémoire du président Carnot et M. Poincar* i déposé- une palme au pied du monument. UN DISCOURS DE M.POINCARE Lyon, 22. — La muni^aipalité de Lyon a offert ce soir, un dîner de 750 couverts en rnonneu de M. Poincaré. M. Herriot. maire de Lyon, souhaité la bienvenue au président de la Répu blique au nom de la population lyonnaise, qu salue dans la personne du premier magistrat d la République les vertus qu'elle honore et quelt aime. M. Poincaré a remercié et félicité la ville d Ryon qui donne l'exemple de la solidarité com munale et poursuit une œuvre républicaine, pa triotique et humaine. ON ACCLAME LE PRESIDENT Lyon, 23. — Après le banquet, la foule, mas sée sur la place de l'Hôtel-de-Ville, a réclamé 1 président de la République qui, paraissant deu: fois au balcon, fut l'objet d'applaudissement enthousiastes. A 10 heures, M. Poincaré gagna à pied 1 grand théâtre, où une représentation de gala été donnée en son honneur. Un peu après minuit, M. Poincaré a quitté 1 théâtre pour- rentrer à la préfecture, où il a paas la nuit. Majgré l'heure tardive, la foule est restée toi jours compacte sur le parcours du cortège « son.eoUioiASiasme ne faiblit J).as» M. F. BUISSON, CANDIDAT SENATEUR Paris, 23. — La Fédération radicale et radico- socialiSte de la Seine a désigné M. Ferdinand ç Buisson comme seul candidat du parti à l'élec- gai tion sénatoriale de la Seine du 21 juin en rem- fL placement de M. Maujan, décédé. cer| M. Buisson n'assistait pas à la réunion. SL,f, ALLEMAGNE d'à Les Théâtres de Berlin sen contre l'impôt Berlin, 22. «- Selon le Courrier de la Bourse, ' les directeurs des théâtres de Berlin, menacés ^ d'un nouvel impôt, sont résolus, au cas où leurs [J11 protestations ne seraient pas écoutées de fer- ^ mer définitivement tous leurs établissements. ^ gai LES TIRAILLEURS DE LA Jes GARDE PRUSSIENNE tan Dans quelques jours, les tirailleurs de la garde — les Neuchàtellois, comme on dit à Berlin, — célébreront leur centenaire. L'histoire de ce corps ne manque pas d'intérêt. Le maréchal Berth-er, prince de Neuchâtel, -S avait form'é un bataillon de chasseurs à pied ex- ;n; clusivement recruté parmi les sujets de la prin- tior cipauté de Neufchàtel et du comté de Valangrin, mis c'est-à-dire parmi les Suisses de langue française, dar En 1814, lorsque ces deux territoires firent re- V tour à la Prusse, Frédéric-Guillaume III conserva suj< tel quel ce bataillon et se contenta de modifier dér sa dénomination. L'année suivante, peut-être ave faute d'éléments, il décida que les tirailleurs de de | la garde se recrutera dit pour deux tiers seule- nie; ment île leur effectif en Neuchàtellois, l'autre ceis tiers étant fourni soit par des volontaires de la pér Confédération helvétique,soit par des sujets prus- pro > siens. A dater de là, presque tous les fils de fa- a i mille berlinois accomplirent leur année de vo- ! r lonlariat à ce corps. C'est ce qui explique l'ex- nat traordinaire popularité dont jouissent encore au- \ • jourd'hui, à Berlin, les Nef chandelier. Quant aux officiers du bataillon, ils prove- ;,s naient des familles neufchâtelloises dites «roya-; listes», c'est-à-dire appartenant soit à la vieille ; aristocratie locale, soit à celle assez nombreuse ,r,ei créée de 1707 à 180G et de 1814 à 1857 par les sou- -ser - verains prussiens. ,on Lorsque Neufchàtel et le Valangrin passèrent v011 définitivement à la Confédération helvétique, £ar ! beaucoup de ces « royalistes » conservèrent la na-1 tionalité prussienne. Bien que cinquante-sept années se soient écou-lées denuis lors fidèles à la tradition, les fils de ces memes familles accomplissent leur,.service militaire aux tirailleurs. C'est ainsi que pour l.,° ainsi dire en tout temps, il existe sur les contrô- " les de ce bataillon, un Pourtalès, un Rougemont. '?■ un Gélieu... ll0{ C'est un major de Gélieu qui commande actuellement ce corps, et so'n père, général en retraite, est le dernier survivant d'entre les officiers de ti-railleurs née en Suisse et entrés au service avant 1857. ' r ANGLETERRE 1 i VEHEMENT DISCOURS * DE M. LLOYD GEORGE ^ Ipswich, 23. — M. Mastermnnn. membre du Cabinet Asquith, qui avait été chargé d'- nier la mise en vigueur do la loi sur l'assurance UN obligatoire, avait subi un échec à une élection supplémentaire, lors de sa nomination comim , chancelier du duché de Lancastre. M. Master .. mann, quoique toujours ministre, n'était cepen Ry dant plus membre de la Chambre des Com mu J nés. Il se présente donc devant les électeurs afin *** de faire cesser cette anomalie. M. I.loyd George, parlant hier soir pour sou ( i tenir sa candidature, a déclaré que les scène rus ; de la Chambre des Communes font partie »i. gu< ; plan des conservateurs, qui veulent détruire ! till< Chambre des Communes et abolir le gouverne ment représentatif. Les conservateurs ont es sayé de provoquer la rébellion et d'organisé; VC i une conspiration dans l'armée. Ils n'ont pa ; réussi. Aujourd'hui, ils ont recours à la viole;: I ce et aux désordres. Il ne s'agit plus dans ceit dr< élection de séparation de l'Eglise et de l'Etat, au ne s'agit plus du Home-Rule, il s'agit de savr; les si le gouvernement représentatif subsistera. I ho s'agit de savoir si les droits de la démocra';- ne l'emporteront sur ceux de l'oligari hie qui se <h se fend par des procédés anarchistes. Les conser- nif valeurs font comme les suffragettes. Ils metten! , i au défi l'autorité des lois et sont encore plu.- pa ; méprisables que ies suffragettes militantes. Le- tre 1 libertés u- la nation doivent être protégées con (r^ 3 tre les attentats des aristocrates. lui } ITALIE te; LE RECENT TREMBLEMENT DE TERRE 1 ^ Calane, 23. —- Le directeur de l'Observatoir< ^ de Catane, le professeur Ricco, fait connaîtr- -pri (pie le dernier tremblement de terre a été cir ^ conscrit à une zone très limitée de la campagne ^j( Les maisons des paysans, qui se sont écroulée.- iQ9 étaient généralement de mauvaise construction fj't 2 La ville"de Catane, bâtie solidement sur i*n so; pr < élevé, n'a subi et ne pouvait subir aucun dom [K, s mage. de Les instruments de l'Observatoire,ont été trè.- |e 2 peu troublés. pel i AUTRICHE-HONGRIE tio B LE PACIFISME DE LA FRANCE < & Budapest, 23. — A la délégation hongrois^, fj1 M. Kramarez engage une discussion avec le dé- •£ légué allemand Waldner et constate que la t France n'a jamais été à la tête du mouvement des armements. On n'a introduit le service de trois ans que quand l'Allemagne eut adopté , sa loi militaire. Rendis quarante ans, il n'y a pa? eu un Etat r'.us pacifique que la Fransg. _ DANEMARK LE DROIT DE SUFFRAGE Copenhague, 23 — La gauche radicale et la gauche socialiste, qui forment la majorité dans les deux Chambres, ont décidé d'agir de con-cert en ce qui concerne le projet de loi sur le -uffrage. Déjà ces deux partis étaient tombés d'accord au sujet du projet de loi relatif à la constitution, projet qui, vraisemblablement, sera adopté sous peu par le Parlement. GRECE OFFICIERS FRANÇAIS EN MACEDOINE Athènes, 22. — Un décret royal met fin aux fonctions des directeurs de l'intendanoe et du service de santé. Deux officiers français sont chargés de l'organisation et de l'inspection permanente de ces services et notamment d'installations importantes qui sont nécessaires en Macédoine. BULGARIE AU SOBBAN1E MEURTRES SERBES Sofia, 23 — Au milieu d'une émotion pol-,naiue M. Naoumow, député démocrate, qUè&-lionne le ministre des affaires étrangères sur la mise à mort de nombreux Macédoniens enrôlés dans l'armée serbe. M. Naoumow. qui s'est rendu à Belgrade au sujet de cette affaire, a constaté que m'algfé les dénégations officielles serbes, M. Pachitch a avoué lui-même qu'il y avait eu des cas de refus • le prêter serment parmi les recrues macédoniennes. Les renseignements de différentes sources recueillis par ce député établissent quàfei péremptoirement que des échauffourées se sont» produites effectivement et ont eu pour résultat ia mort d'un nombre sensible de Macédoniens dont le seul crime était de ne pas renier leur nationalité. M. Radoslavoff, président du Conseil, répond que le gouvernement serbe dément la nouvelle 's mises à mort signalées. Etant donné que la uiestion a trait à des affaires intérieures de la •Serbie, il est difficile d'obtenir des renseignements cerln ns et précis, mais le gouvernement serbe, qui fait volontiers visiter ses nouveaux territoires par des correspondants étrangers, voudra peut-être organiser une enquête avec la participation des représentants de la presse étrangère afin d'appoi''er la lumière sur cette affaire. M. Guenatneff fait l'historique des différends avec la Roumanie, qui offrait de conclure une adiance moyennant de petites rectifications de frontière, avec la Serbie, qui n'accepta jamais l'arbitrage russe sur la base de l'alliance avec la Bulgarie et avec la Grèce, dont les prétentions éta'ent fantaisistes. Il conclut en montrant la nécessité d'une enquête impartiale dans un sentiment de justice suprême pour ceux qui sont tombés sur les champs de bataille et pour ceux qui pleurent sous le joug étranger. Le ministre a affirmé sa foi dans l'avenir du pie bulgare. Son discours a occupé trois séances du So-branié.TURQUIE UN ANGLAIS DIRECTEUR DF. L'INSPECTION JUDICIAIRE Constantinople, 22. — Un iradé impérial sanctionne la nomination du juriste anglais Owen Bicland Clark au poste de directeur général du service de l'inspection judiciaire. CHEVAUX POUR L'ARTILLERIE Constantinople, 22. — Un groupe financier russe a signé un contrat avec le ministère de la guerre pour la fourniture de 2,000 chevaux d'artillerie.ETATS-UNIS VOICI QUI CONSOLE DE N'ETRE PAS MILLIARDAIRE Les nuits de M. J.-D. Rockefeller sont agitées, dréclare le Standard. Depuis, qu'ont commencé aux mines du Colorado, qui lui appartiennent, les troubles, au cours desquels périrent des hommes, des femme; et même des enfants, il ne dort pour ainsi dire plus. Il ne songe qu'à se tenir en garde contre des intrusions de manifestants dans sa propriété de Tarrytown. Autrefois, quatre nègres veillaient dans son parc du soir au matin. Lorsque le roi du pétrole s'éveillait dans la nuit, ouvrant une fenêtre, il apjKîlait, et les braves noirs, aussitôt, de lui répondre pour le tranquilliser Aujourd'hui, leur nombre est doublé. De plus, M. Rockefeller a fait installer tout un système d'éclairage électrique lui évitant de se lever et de crier dans la nuit. Une légère pression sur un bouton placé auprès de son lit et aussitôt s'allument des ampoules rouges, blanches ou bleues, disséminées dans le parc; 'es gardiens, à leur tour, répondent au moyen d'une sonnerie électrique, rie cette façon. M. Rockefeller. certain que ses gardes veillent, peut remettre la tête sur l'oreiller. Il s'efforce de gagner . ne heure sur l'insomnie à laquelle le condamnent les inquiétudes causées par son refus de prendre en considération les réclamations des grévistes. On assure qu'une installation électrique toute pareille doit être installée dans la propriété de M. Rockefeller junior, qui suit la même ligne de conduite. CANADA • TROUBLES EN PERSPECTIVE Victoria-, 22 (Canada). — On attend l'arrivée d'un vapeur japonais ayant à bord 370 Hin-, dou*-. —- —- — ' m i'i >d ■— im— ni— 1 >i in zs ~ " ••=r>-; rassas*»-.' « - :tïi feuilleton du Journal de Oand 75 LA VOLEUSE DE BONHEUR OR AND ROMAN DRAMATIQUE rJ/vi t LÉON SAZIJE PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne - Vous avez grandement bien fait... I l a de pHiT le monde assez de coquines heureuses pour qu-e quand on rencontre brave femme malheureuse oin lu vienne en aide. Robert avait sonné "T Kardec, mon bon, dit-il. conduis ic: floresitine. Quelque»® second'es après, lia bonne fem-"te toute confuse, toute honteuse, ayanl ce»e timidité d«es pauvres, parut. - Vous avez fait une bonne action, lu Robert, c'est assez rare par le temp lui court. » El le e doit pas rester sai.ii récompense.- Je vo-jj remtvcie bien, monsieur, pé P?ndit Florestine, mais ce (jute j'ai fait es f1 nature] que ca lie vaut même aas qu'or iwn&raue. ■ ... — Pardon.. Nous pensoai* tout autre-mont, (madame de Magn'ey et moi... el nous vouloirs absolument vous tenir compte de voire conduite. — Je vous nswure, monsieur, que cela n'en vaut pus la peine, — Si, si... ne refusez pas... nous itenoms à vous remercier. — Puisque vous l'exigez, monsieur. — Que désir ez-vous ? Robert Le Braz tout en partant examinait Florestine comme tout à l'heure Kardec l'avait fuit. Toutefois, il hl fermait pas l'œil et ne changeait pas sa pipe du coin de lèvre. Mais Û tenait tx te rendre compte par lui-même de la nature de la femme amenée par Lucienne. Au cours du récit de la mère dre Simone, il avait immédiatement deviné à quel genre de femme elle avait eu affaire. Lucienne les prenait pour des mendiantes... mais lui ne s'y trompa pas et comprit quel genre d'aumône ces miséreuses guettaient au coin des rues. Il était au demeurant fort soeptique smr les exceptions en bien que l'on découvre ainsi, par hasard, parmi les méchantes gens. — Gela me parait invraisemblable, disait-il, que de trouver en expédition mri blamc parmi les peuplades nègres. Mais comme d'un autre côté, il était habitué à ne s'éioniner de rien, qu'il savait que les choses qui sous un pftle paraissant surnaturelles, sont fréquentes, quotidiennes sous d'autres, il se dit qu'avant de formuler une opinion quelconque, il fallait d'abord voir. Il vit donc Florestine. XXIX LE RECIT D'UNE MALHEUREUSE Robert Le Braz avait vu tont d'êtres dit- j férenls, s'était trouvé à même d'étudier tant de variétés d'individius qu'il y avait gagné une expérience remarquable, un coup d'œil merveilleux. Au premier coup d'œil, 11 jugeait quelqu'un.Bien rare était l'événement que démentait son jugement immédiat. Celui qu'il porta sur Florestine fut des plus favorables. Evidemment cette païuvresse ne paiyait pas de mine. En ses habits de miséreuse, déchirés et rapiécés, Dieu sait oommemt, elle avait plutôt l'aiir d'une femme de brigand que d'autre chose. Sa figure pâle, terreuse, largement ridée, bien qu'elle fût jeune encore, indiquait une longue, incessante souffrance. Ses yeux (Usaient qu'ils avaient souvent pleuré. Mais Robert était homme à ne pas s'ar rêter à l'aspect des effets, à la touirnrue des vêtements. Il s'était vu lui et ses compagnons au oours d'une excursion vêtu si bizarrement, qu'on les eût pris plus-volontiers pour d'horribles brigands que pour des soldats français, pour des détrousseurs de grand chemin que pour des pionniers de la civilisation.Ce qui frappa Robert dans l'étude de cette femme, ce lu! non le visage qui, sous les rides, indiquait qu'il avait pu être assez bien autrefois, ce fut l'expression du regard. ■ > Ce regard faisait pressentir à la fois la bonté, le courage, le dévouement, — C'est le regard d'un chien, dit-iil. Or. un chien malheureux, battu, de poils embroussaillés o usales, peut être cependant un bon et fid Se compagnon. Ceux qu'il emmenait avec lui en expédition après quelques semaines dives la brousse, étaient épouvantableis, ptos ^dépe naillés, plus déchirés que tes ohiens vaga-bunds des fermes abandonnées. Et cependant quelles braves e.t utiles camarades, et comme sous oetle peau entaillée, sanguinolente, pleine de croûtes roussâtres faites par les épines des terri-toies inconnus des routes iperdues qu ni fallait découvrir, quel cœur affectueux se trouvait. Miaiu p,ar principe Robert jamais ne laissait rien voir de ses impressions. Son âme n'était pas de cristal. C'étaul u.) coffre-fort Fermé qui renferme des voileûrs et que l'œil indiscret ne peuit découvrir. Chez lui Vêtait une force. Comme Florestine ne répondait pris à la question qu'ii lui posait, intimidée, ne sachant que dire, il vint au secours de la pauvre femme. — Voyou», dit il. Nous pouvons faire pour vous assurément quelque chose... Voyons, todiiqn /.-nous... renseignez-nous... Florestine hésita encore. Elle regardai* tour à tour Lucienne, Robert. — Je ne sais, monsieur... je ne sais ce que vous pouvez faire... je ne sais vraiment...Robert lui tendit ta perche. — Voyons, dit-il, laissez-moi vous poser quelques questions — Oui. monsieur. — Répondez-moi Ir,ainchement. — Franchement, oui, monsieur. Robert aborda scion sa méthode carrément le point principal. — Que faites-vous d'habitude 'I A cette question qui pour touite autre était bien naturelle, Florestine, déjà pile, sembla pâlir encore. Bile baissa la tête. Cependant, lentement, bien bas, elle fit l'aveu de sa faute. — Je fais, monsieur, dit-elle, ce qui reste oomiine lia dernière eit la plus honteuse -_.WTFWir»ga«e ■ I H«l —IIIII «les rc^sour',ts à une femma qui ne (trouve du travail nuiile part... quand elle ne veut pas mourir de faim... Puisque je ne peux louer mes bras, je vendis mon corps. Elle ajouta : — Et vieille, laide comme je suis... je trouve à peine de quoi vivre misérablement... de quoi manger de temps en temps... pas assez pour me loger. » Je suis un chien errant... un ohemi-noau des rues de Paris. Douloureusement elle dit, regardant Hubert : — Vous m'avez demandé de vous répondre franchement, je le fais. — Oui. — Cependant, reprit la malheureuse, dians cotte détresse... si je ne puis mar-cher le front haut... j'ai au garder ma conscience intacte... «Je suis une femme pwdue, une pierreuse, mais je n'ai jamais mendié et je n'ai jamais volé. «Je n'ai jamais volé! » Ça c'est nia seule fierté... j'y tiens I Robert inclina seulement la tète, en signe d'assentiment. Puis il demanda: — Quel était votre méitier ? — Comme beoucoup d'autres, je suis fille de paysans . de Bourgogne. » Ils ont cru, ainsi qu'on le dit en'core dans les campagnes, qu'à Paris la fortune vous attend. Ils m'envoyèrent donc toute jeune dans la capitale. « Là, mon histoire fut celle de presque toutes. » Je trouvai un emploi, puis je fis deux ou trois place< dans lesquelles je restai quelques anné-s. )i Un jour, j'ai eu la faiblesse d'écouter un homme, le tort de croire à sa parole. ii II m'abandonna, lui, se moquant de ma naïveté, quand ie dus entireir à la Maternité. — Vous êtes mère ? demanda Lucienne, vivement intéressée. — Mon enfant n'a pas vécu. C'est un bomheur pour lui. ■i Le oiel devrait toujours ainsi, quand les mère*' ont lait ce que j'ai fait... ont souffert comme j'ai souffert... ne pas laisser vivre les enfants. Ce seraient des malheureux de moins !... Florestine soupira puis reprit : — Après dette faute, quand j'ai essayé de reprendre mon travail, personne n'a voulu, m'ooouper. "Une fille qui sortait de la Maternité... ne pouvait s'admettre dans une maiison. « AJors, que faire ? » La piente fatale était là... sous mes pas... » Un peu de travail m'aurait arraohée à l'abîme. » On me ferma la porte au nez... on n'éoouta pas mes supplications. » Et je suis devenue de chute en ohute, la femme, 1« malheureuse que vous avez devant vous. Florestine essuya une larme qui, mal-g.^é elle, avait perlé au bord de ses cils. Puis elle reprit : — Pereomne ne voulut essayer die racheter une pauvre femme çjui, pleine de banne volonté, ne demandait que du travail.■i Miais je n'en veux à personne de oette lâcheté. » Je comprends... «Il y a tant de malhonnêtes gens que ceux qu'on vient solliciter sont prudents. « Or, sur mes certificats, il y avait une page noire. «J'aurais pu, comme tant d'autres, dans une de ces agences louches, dans un de ces bureaux de placement plus ou moins interlopes . me procurer de bons certificats et rentrer ainsi dans un" twnne place. CA suivrè'. "7 imanche 24 mai 1914 5 centimes le numéro 58me année - - N° \f\h

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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