Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 28 Mars. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 12 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/df6k06xz6m/
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Samedi 28 Mars 1914 TJNJNUM BRO CINU CENTIMES Samedi 28 Mars 1914 franco en Belgique Up an ' iâï. ■> » 6 mois ; 8 ri. * ? 3-moîfc : 4 fr Franco en Hoiiande Un an *. 22 tr. » Union postale a 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION rÉLÉPHOKE 667 JOURNAL DE LIÉGE Annonces. = j ia %se 20 cénÈ. Réclames » » , , • > 40 cent Faits divers1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières » 3 francs vis de sociétés u petits iip* 30 cent émissions, 1 franc BÈDAOTI0EI TÉLÉPHONE 91? FEIIIlLE POUTIPÉ. UTiLBâiRl ET COMMERCIALE, - FOHDEE LU îlU 3UËDACTIOK ET APMIKiSTRATIOfl i BOKLEVAJiP DE LA SAUVÉiA'lÉRE, 2& ÉTRANGER mmm caillaux A la Commlssloii d'Enquête Les» cfôrnières dépositions cae Jeuds Après M. Bienvenu-Martin, là commission d enquête a entendu & nouveau jeudi soir M. Barthou, qui a précisé, comme suit, un point de ses déclarations antérieures : M. Barthou. — Vous m'avez demandé si j'avais averti M. Briand au moment où •j'ai emporté le- procès-verbal de M'. Fabre. Je n'ai pas averti M. Briand' que je l'emportais, ce n'est pas une rectification, c'est une mise au point de la déclaration que j'ai faite hier ; je ne -voudrais pas, d'autre part., que sur la question de remise dont j'avais entretenu le procureur général on eût le moindre doute. Me «Maurice Bernard m'avait demandé, si, dans l'intérêt des créanciers, on ne pourrait pas soumettre la question de remise au procureur général comme précédemment dans l'affaire Jaluzot. J'ai pensé que l'intérêt des créanciers pouvait justifier de ma part une intervention auprès du procureur général. Le procureur général m'a fait une réponse nega-:tive devant laquelle je me suis incliné. La commission trouvera le document au , "ministère de la justice. Je veux qu'il soit établi que je me suis :rangé immédiatement aux conclusions dlu procureur général. MM. Sriand et Fabre M. Briand qui là son tour voulait devant M. Fabre établir Quelques précisions au sujet de son attitude a été entendu aussitôt après M. Barthou. Voici les explications échangées entre lui «et 1g procureur général : M. Briand. — J'ai lu que M. Fabre avait (àV dans sa déposition qu'il avait exercé ses fonctions sous treize gardes des sceaux et qiftl avait eu beaucoup de peine à s'équilibrer entre des frères ennemis. Je lui demande si, à un moment quelconque, il a pu penser que par mes naroles ou par mon attitude je désirais que ses fonctions fus-Hei^t mises au service de mes convenances politiques ou de celles de mes amis. M. F.abre. — Je n'ai pas à retirer ma «déclaration. L'enquête que vous poursuivez .en est la démonstration la plus évidente. Je n'ai rien à. ajouter au spectacle de ri--yàlités d'horcirîes auquel vous assistez. Ceci dit, je dfcVare que vamais M. griaM ai'a, fait eirte^dre une parole a"excitation ou de h aire. M", Briand. — N'ai-je nas donné des instructions très nettes &u procureur général et aux substituts pour leur dire qui.s devraient fermer, leur porte et leurs oreilles toute influence politique ? Est-ce que je ne leur ai uas dit de ne se liisser émouvoir par aucune attaque politique,. qu.ils étaient sûrs d'être couverts par moi ? J ai interdit aux magistrats de répondre aux Stations qu'ils pouvaient, rocevo.r de ?mes collègues ; même du présider.,, du Con- ,SCM Fabre - Ces instructions nous ont données eli°-s ont été exécutées. AI. Briand nous a toujours dit de façon très -nett" de faire notre devoir et de prendre ^ responsabilités, qu'il saurait dans tous les cas nous détendre. Je désire présenter une v*Si0t£JLr .„r, ,,*>re noint Je oersiste à m étonner C'n contrôlé la Mate du 22 mars qui ' » : ri >ns nia note. Son exactitude  mon témoignage et des 'déclarations mêmes que vous a laites, hier, (cordee. Si ie m>J[l i0 24, le suc- vait garantir à Aie B , t qu'il savait que eès de sa "t que j'allais l'exé- 3 avais reçu un oraie 1 cuter. ,, j n. Briand a M. Faire se semblent sin-quelques iM»™-et M. gulièrement gtoieU ia Jaurès en ptu'tioiilier. tournir une exil. Briar.u. - Je de M. Paul ph.ation relative a uni. 1 ^ mise «o li-Meunier quL a di.ma^dc. ell de conge. bel té de nueneae n -vait p |ui a -qiuence plus grave que le mi_ été accorde, et qui, sar 1®. ajouté : mauve qui lui a ^^'^einenl » «C'était scus au autre o iiLlis partie. La De ce gom e-'n^ue-n é,é accorde» mise .-u lionne I"°i ^,celIcrie et. du Pw contre l'avis de ia ^lu-?'c le juge d'in-quet. fcjle a été refuse par le j b struction. . ^ cn atousa- Devant ia U ïam.h. ' des nuses & ^ ^ tion, 1 a v oc ait gênerai s es. oi i en liberté. ,, accor(j(,e malgré la'dSlSie ^mafeié les magistrats ^"j'afout^-juo Çe'.tiV»iyésfrn ^e"»^ du rapport de ;M. de fol- tout le corip ^l«der"du en a profité pour lancer Qe IiCr0cc. ouiand faires et faire de nouvelles û*' ^ ia il a vu que le moment approdhaii justice allait mettre la naam sur ' \ est parti au Mexique. Dan-, ce gé il a compté qu'on revisserait -exfa _ i tion. 11 faut que le puolic sache bit-n fi ce n'est pas le ministres de h justice i*r qui a ouvert les portes de la prison escroc et qui a fait qu-? la justice na Pa pu> le saisir. ., , ; M. Jaurès. — /Puisque vous mettez la commission cn cp.use, je suis oL'iige ne rappeler que s'il ay a cj certaines inoccupations à l'égard de ln lihèrtu' individuelle, elles ne devraie nt na:.; être interpretees comme une mdi îlgence à l'égard ae-^ ope-ratir.us de Rocl",ette. j-.,, ! Je disais que. nu'-mè en la personne g u-i : individu taré, les formes de là jiuôtk» ne-vaiant être re? ,j)ectées. , Il ne faut pas méconnaltré cjue dans toute cette ulf; -Jre il v a e»z des 'bandes aux prises. Bftns la secohde phase de l'enquête, il Y a eu un direct ,6ur de journal q«ii est intervenu auprès de M. CaUkuux. Il ne pas oublier < m'iî y a eu au diéibut un àutre directeur de journal qui fabriquait de faux plaignants. Je demian fierai au Parîemer.'t de n'oublier aucune de?, phases de cette affaire. ue qui e st g.r: ve, c'est que les règles ia justice aient pu paraître eu violées ou faussées ou interrompues dans des sens divers. Le fait que Bochetie a été mis en liôerté provisoire n'enlevait pas pour La mayistra-• t-ure le droit et le devojr de surveiller ses 'opérations et sa personne. Je n'ai pas voulu laisser la commission sous le coup de paroles qui venant de vo,us pourraient 1 atteindre. tcwi Briand' ~ I1T,ne s agit pour m°l d'atteindre personne. Il s'agit de prendre char cun ses îesponsabilités. Je ne serai nas venu ici si la question n'avait, pas <Sté po-sée sous une forme qui peut donner à"pen- f»V(FS 1 '? reP™sal>le de Ja mise en li-berté provisoire. J'ai rétabli mon rôle. Une lettre de Rochetto r^Jxf j ' publie pne longue lettrn prétendument adressée par Rochette M Jaurès, président de la tomSta d'en! quête, et dont il croit pouvoir garantir 1 authenticité. Cette lettre datée du §5 mars? est année au. Matin le ÏG. mais M Jaurè-1 VnW11!®" paa enooro r««»« le 26 au soir'. Voici le passage essentiel dè ce document d où résulte que Rochette serait l'X... mys-Me Mauriçe Bernard. On re-marquera, de plus'la date de l'incident Pli m',aM r ' "Ul0ff en,re '« 22 mars, date . iM„,FaJ)re Prétend avoir vu M Monis et le 24; mars, date où M. Caillaux affir- nardaV0'1' 'e5U Visite de Mauri.ce E«r- « Le Sa mars 1911, date dont je suis certain, parce qiu elle constitue pour moi un triste anniversaire, vers neuf heures, j'allai voir M. du. Mesnil ; je lui portais un volume d environ 120 nages dont l'imprimerie Cluux m'avait remis à la .correction les épreuves. C'était l'histoire des placements laits en France de '!§!>') ift 1-J10 avec prix d'émission, cours de 1910, tableaux de pertes ou gains en résultant, enfin noms des émetteurs Je lui expliquai qu'avec ce travail, j'allais rédiger une annexe en commentant les résultats : perte de 10 milliards sur les placements effectues en France, principalement parla haute finance, alors que pendant* la même période, les placements conseillés par les financiers d'Angleterre et d'Allemagne avaient au contraire gagné une plus-value de 17 milliards. J'aioutai enfin que si lors des premiers débats, j'avais pu opnoser aux reproches de commissions exagérées, publicité effrénée, majoration d'apports qui m'étaient faits, les exemples de la haute finance sur ces mêmes points afin de prouver ainsi qu'il v avait là un usage et non une exception, devant mes nouveaux juges, je voulais prouver que le reproche principal qui m'était fait, la confusion do mes affaires, n'était inspiré que par la volonté de les suivre, de leur continuer mon concours le cr-;; échéant, meilleur que èelui qui consiste à se désintéresser d'un placement dès qu'il est effectué, les résultats ci.-dessus le démonlraiit sans conteste, et je concluais que j'avais fait imprimer ce volume afin de le répandre dans le public au moment de mon procès et de lui permettre ainsi de suivre le système de dofense nue je me proposais de développer devant les magistrats. — N. d. D. ! s'écria M. du Mesnil, c'est très grave, cela, il y a de quoi f... la République par terre; et ie vous prie de ne rien faire avant que j'aie vu le ministre des finances. Je note cette phrase, non seulement parce qu'elle m'a ffrappé, et qu'ainsi j'en affirme la sincérité absolue mais aussi pour bien vous montrer l'émotion de M. du Mesnil et le mobile de sa démarche spontanée.Le même soir ie le revis : il me dit : — M. Caillaux désire connaître par votre avocat si la demande d'une remise est normale ou exceptionnelle ; il veut le savoir avant de signaler au chef du gouvernement' l'inopportunité de débats financiers bruyants au moment où. à l'occasion de l'affaire Duez, des polémiques peuvent aussi se produire au sujet fies congréga-tions. ^ , , J'allai aussitôt chez Aie Bernard que je trouvai très sceptique sur la possi.bilitf.' d'une remise et très peu disposé à la de-mardhe. C'est alors que je lui dis : « Je suis sûr que cette remiso est accordée d a-vance si vous voulez la demander au président de la cour. Je ne suis pas un amateur de scandale et renoncerai bien volontiers à mon livre si ie pouvais être juge enfin dans le calme. Or. n'est-ce pas la raison de votre scepticisme qu on est encore très ardent au Palais. » Ce qui se passa après, je no l'ai su que par les journaux, ni Me Bernard ni M. du. Alesnil ne m ayaru fait aucune confidence. Me Bernard se con-tenta-t-il d'expliquer que dans toutes m affaires il était courant a obtenir des Remises 9 Je n'en sais rien, mais Aie bernai d m'a défendu avec assez de cœur et de dévouement pour que je puisse penseï qu'il ne négligea aucun argument pour obtenir ce qu Î! considérait lui aussi utile aux intérêts de ma défense. » Réunion cLo ôOU^cçymmiss.on Paris ZI. — La sous-commission tt en-buetc sur L'affaire Hodhette, réunie ce matin à il li. 30, entend AL Roussel, age:io ue ai' iaii' de' là publicité pour l'ai'faire 1-loche.uo ennuie pour quantité dauties demande à AI. Roussel à quel ciiilire se sont élevées les dépenses de publicité de Rochette. . . M Roussel.— Pour les affaires .^ui sont en réalité des affaires Rochette, c'est-à-dire qui sont anterioures à son arrcc .ation, de façon approximative, j'ai iiiSin.:.'U, deux millions je crois; pour ln« affaires qui ont suivi, à peu près un million. M. Rousse! croit impossible de reconstituer actuellement la liste des bénéficiaires de cette publicité, mais assure qu'en dehors de la presse, il ne distribua aucune somme (Tardent. Aucun homme politique notani-me.nt n'émargea à son budget de publicité. La publicité distribuée aux journaux fut absoliua^ent normale et nul jeurr..:! ne toucha pour ses attaches politiques par exemple. , ... M. Roussel déclare qu il na pas ue compte détaillé pour affaire. Le compte courant du client ne contient pa-v le détail des journaux et d'un autre côté, le compte courant des journaux ne contient pas le détail des affaires.. Il en est ainsi chez tous les agents de publicité, dit M. Rousfeel. Dnns les î.ffaires Roi iî.jUe,, les frais de publicité' ont été dans l'ensemble les mêmes que ceux dôhîiés pour ls« autres affaires. Le pourcentage de distribution t:c égard au chiffré global des affaires est d'en-viron %. M. Delahaye faisant observer au témoin qu'on a parlé de 10 %, celui-ci fait remarquer que Rochette, en plus de ln publicité financière ,proprement dite, dépendait beaucoup en circulaires et en publication de journaux spéeiauix. Ceci expliquerait la différence de 7 %. M. Roussel croit avoir été à peu près le seul distributeur de la publicité des affaires Rochette, mais il ajoute qu'il est fort possible que Rochette ait fait des remises directes. Sur une question de M. Delahaye, M. Roussel déclare qu'il serait assez facile de donner le nombre de journaux parisiens ayant reçu de la publicité mais que poiur • ceux de province, il serait plus difficile de le faire, car les journaux sont pouir ia plupart affermés. Le témoin déclare en terminant qu'il ne s'est, occupé que de la publicité financière et n'a été mêlé à aucune négociation en dehors de la publicité financière. AL Delahaye demande au témoin si le Rappel était en rapport avec lui. M. Roussel répond que le Rappel n'a fait pour les affaires Rochette que les affaires qu'il fait habituellement. La séance est levée. Séance cet après-midi à 3 heures. La se?artcG de vendredi do îa ccra-imissrcD* d'enquête Paris, 27. — Là commission d'enquête Rochette vient de se réunir. AI. Jaurès, son président, lui a fait savoir qu'il avait reçu ce malin, à 11 1/2 heures, (à son domicile particulier la lettre signée Rodhette, dont le texte a été publié par un journal du matin. Cette lettre vient de Suisse ainsi qu'en témoigne le cachet de la poste apposé sur l'enveloppe. Elle est datée de Luceme, 25 • mars. AI. Jaurès a fait passer sous les yeux de ses collègues, l'original de ce document. M. Qelahaye qui a eu jadis en sa possession des écrits de Rochette a constaté que l'écriture de la lettre adressée là AI. Jaurès, était identique à celle de Rochette. M. Jaurès ajoute que ce document déliant Aie Maurice Bernard du secret professionnel.. il a cru pouvoir convoquer dans son cabinet celui-ci, à 5 'heures. Aie Maurice Bernard, introduit ensuite, répondant à une question de Al. Jaurès', dit qu'il reconnaît parfaitement l'écriture de son client et affirme qu'il n'a aucune espèce de doute. La lettre îeçue par AI. Jaurès est bien de Rochette. AL Jaurès Vous avez vu qu'il vous relevait du secret professionnel? AL Bernard. J'estime qu'il n'en a pas le droit. J'ai beaucoup réfléchi après l'avoir lue, mais j'ai considéré que le secret professionnel do Tavocat était d'ordre public. Je ne puis en être relevé. Je n'ai rien à ajouter à mes déclarations. Le témoin se retire. La Commission, après une courte suspension, reprend sa séance pour continuer la discussion de ses conclusions. La Commission a estimé qu'il n'y avait plus !>«• d'cii-.endre de nouveaux témoins. Elle à commencé la discussion sur ia méthode à adopter pour formuler ses conclusions! ' La commission se trouve en présence de aeux systèmes1. L'u»i préconisé par AI. An dré Lefebvre. tendant à fixer un certain nombre de questions sur lesquelles la commission • sera it appelée à se prononcer par oui ou par non. comme le l'ont les jurys des cours d'assises. Un autre système soutenu par Al. Jaurès consiste à rédiger un historique complet de l'affaire, sorte de préface aux sanctions que les commissaires auront à ratifier, à amender ou à rejeter. Après une longue discussion, la Commission.. par 19 voix, ù est ralliée au système de M. Jaurès. Al. Jaurès a ensuite donné lecture de l'exposé qu'il avait rédigé et qui ne comporte pas moins de 21 pages. Cet. exposé a donné lieu à une discussion qui se poursuivra demain. La commission. a statué sur le premier paragraphe du texte élaboré par M. Jaurès.I.és commissaires ont décidé, sur la demande de leur président, de garder le secret le plus absolu sur leurs délibérations jusqu'au moment où les*conclusions à soumettre à la Chambre seront connues. On croit que la Commission auna terminé ses travaux demain et que la discussion des conclusions pourra venir devant la Chambre jeudi prochain. L1.INSTRUCTION Paris, .87. — M. Boucard ne doit pas interroger aujourd hui Mme Caillaux. il se bornera à entendre Aime Gueydan, MM. Bernstein et Bailby. Aime Gueydan est restée une heure environ dans 1e cabinet au juge a instruction. A sa sortie elle a déclaré aux journalistes qui l'interrogeaient : J'ai affirmé sur l'honneur au juge d'instruction que je n'ai jamais, ni directement ni indirectement, fait remettre de documents à Al. Calmette. Pressée de questions, Mme Gueydan s'en est allée, refusant de répondre. Après Aime Gueydan, M. Bailby, directeur de l'Inhaiisigeant, ui été introduit dans le cabinet de M. Boucard, à qui il a dit : J'ai été mis en cause dans cette affaire de la façon ia plus inattendue. J'ai dû, vis-à-vis de mes confrères et de mes amis, m'expîiquer publiquement sur l'incident des lettres Gueydan, afin de me dégager de l'équivoque que l'on voulait créer. J'affirme de nouveau, sur l'honneur, que je n'ai, à aucune époque, 'ni vu, ni connu, ni lui aucune lettre adressée par AL Caillaux à Mme Ca'illiaux-Rainouart ou émanant d'elle. Je n'ai jamais, avant la crise, entendu parler de ces lettres et j'en suis encore -i me demander si réellement elles existent. Je n'ai pas autre.chose à dire sur l'incident jdes lettres, mais puisque j'ai été appelé à L'instruction, je demande à m'expîiquer sur différents points qui, à mon sens, ont une autre importance que des potins de salon. J'étais lié d'amitié avec M. Gaston Calmette et nos relations s'étaient" même resserrées en ces derniers temps ; il voulait bien me savoir gré de ce que l'Intransigeant l'avait soutenu carrément dans sa campagne. Il -y a deux mois environ, il m'avait raconté la. démarché faite auprès de lui par deux ancien- ministres pour le prier de ne pas pùibîier des pièces d'ordre diplomatique. J'ai dîné avec lui les 4 et 12 mars. 11 avait lu devant quelques amis et moi le rapport Fàbrè, puis, me prenant à part, il m'.: donné lecture des pic-ces qu'on avait appelât.;. !e dbcumCfit vert', deux correspon-dances diplomatiques dont le texte est d'ailleurs d'une précision accablante pour Al. Caillaux, mais dont la publicité était jugée impossible non en raison de. leur texte, maié en raison de leur provenance. AI. Gaston Cajiniete, apiès 1 notaire, remit ces pièces dans son pcâefeuille, le portefeuille dans la poche intérieure de son habit, et me dit : Je les ai toujours sur moi, on ne sait pas ce qui peut arriver. J'ai revu Calmette dans son bureau, au Figaro, le samedi 14, à 5 heures. Je lui ai dit : On m'a. parlé d une copie du rapport Fabre qui circule. Je rappelle, entre parenthèse, que j'ai le même jour fait la même confidence à mon eomrere, M. Du Alesnil, qui était venu me demander ce que je savais de l'affaire. Je reprends ma conversation avec Calmette. Je pourrais, lui dis-je, avoir cette copie du rapport Pâtre, mais naturellement je ne veux pas le publier si le Figaro doit le faire. Calmette me répondit : Je ne peux pas le publier pour le moment., on m'a désarmé. J'ai donné ma parole, mais je ne vous cache pas que je fais tous mes efforts pour que l'interdiction soit, levée avant mardi, jour du grand débat annoncé à la Chambre. Si on me rend ma liberté, je le publierai, et Calmette ajouta : Alors j'aurai vidé le fond de mon sac, et si après cela; ils ne sont pas édifiés... La conclusion iut de sa parc un haussement d'épaules, qui, dans le ton de la conversation signifiait :ans doute -. Il n'y aura plus rien à faire. Nous nous sommes séparés, mais le crime survenu deux jours après, a fixé dans ma mémoire le souvenir exact de cet entretien.EIULNCE Los, funérailles de Mistral Maiilane,. 27. — Ce matin ont eu lieu à 10 heures, les obsèques do Frédéric Mistral. Dès la première heure, une certaine animation i-.gnait dans la petite ville. M. .iae juier, sous-seçrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, remplaçant AL Viviani empêché au dernier moment, et le lieutenant-colonel Penélon, représentant le Président de la République, arrivent à 9 h. 20 à la maison mortuaire autour de laquelle la foule s'accroît sans cesse. A 10 heures, le cortège se met en marche et se rend à l'église, où a lieu la cérémonie religieuse. Le corps est ensuite transporté au cimetière, au milieu d'une émotion intense. M. Jacquier lit le discours de LYL Viviani, saluant ia !>eauté d'une grande oeuvre et le génie d'un grand homme dont l'àme voltigera longtemps au-dessus de la tombé rigide dans l'air familier. La catastrophe «f© iVaelun Meiun, 27. — Le tribunal correctionnel a rendu aujourd'hui son jugement dans l'affaire de la catastrophe cle Alelun. Dumaine ,1e mécanicien du train tamponneur, est condamné à î mois de prison. VeiUbt. le conducteur-chef'du train, est condamné à un mois de prison. A 8 (x-Livi La e-'iscs de-k iiister Londres, 20. — Un peu d'accalmie a suivi l'orage, mais une question fait l'objet de tous les commentaires. Quelle figure vont faire le colonel Seely, ministre de la guerre ; le marédaai sir John French, chef u'état major ge-lérai de l'armée, et le lieU-tenani général Ewart, adjudant générai de l'armée, après le désaveu, par le premier niinL-tre, M. AsqiiitJl1, de rengagement pris par eux envers le général Gough. Ils ont lorniellenicnt promis par écrit et au 'nom du gouvernement de ne pas faire marcher les troupes d'Irlande pour écraser l'opposition qui se manifeste contre le 'Home ruié, et Al. Asquith est ensuite venu déclarer, lui chef de ce même gouvernement, qu'il n'admettrait jamais que des officiers demandassent des garanties de ce genre. Pat; conséquent, il admettrait encore moins que ces garanties leur fussent accordées Le ministre de la guerre, le chef d'état-mia.jor général et l'adjudant général sont donc eu désaccord complet avec le premier ministre par ie fait de la garantie donnée par eux au général Gough. Aussi le bruit de la démission du maréchal French et du générai Ewart, qui a couru toute la journée, était-il généralement accepté comme fondé. A la Chambre des communes, une des p rémérés questions posées aujourd'hui avait pour objet de savoir à quoi s'en tenir sur ce point. M. Lioyd George répondit que Aï. Asquith ferait dans la soirée une déclaration ù ce sujet. Où donc, est le premier ministre ? demanda al ois lord Robert Cecil. — Au palais de Buckïngjhiaim avec le roi, fut la réponse du chancelier de l'Echiquier.i Cette nouvelle fit immédiatement naître l'opinion que les négociations étaient engagées au sujet des démissions du maréchal French et du général Ewart, démissions que l'on mettait de moins en moins en doute. Au ministère de la guerre, d\âutre part, tous les généraux commandant en chef du Royaume-Uni, — sauf le général Paget, commandant en Irlande, et le général Mur-ray, commandant en .Ecosse, qui avaient été spécialement convoqués — ont eu une conférence de près de deux heures avec.le chef d'état-major général et l'adjudant général.Dans les couloirs du Parlement, le jeu des hypothèses va son train, non seulement suer Jtis démissions du maréchal French et du général Ewart, mais encore sur la situation du gouvernement. . On discute même la possibilité d'une dissolution prochaine de la Ohambre et de l'acceptation de la démission du ministre de !a guerre. Quant au gouvernement, on croit, dans les milieux libéraux, qu'il résoudra la question du colonel Seeiy par un échange de portefeuilles entre ic ministre de là guerre actuel et un de ses collègues, probablement AI. Harcourt, ministre des colonies ; on dit aussi que l'on a eu recours à lord Hal-dane, ex-ministre de la guerre et juriscon-sultê de haute valeur, pour, sortir d'embarras et que lord Haldr; ne est en train de rédiger un rapport explicatif qui donnera satisfaction tant au général French qu'au général Gough. Les ministres czôis&êrent Londres, 27. En vue de la déclaration attendue de Aï. Asquith sur la crise mi-niistérictoïe, la Chambre des Communes était hondée quand elle s'est réunie aujourd'hui ?» midi. Les ministres étaient absents. Le cabinet est toujours en conseil. La déclaration de AI. Asquith a été (ajournée jusqu'à 5 heures ce soir. On dit que l'ajournement de la déclaration ministérielle et la nouvelle que le Conseil de cabinet se- prolonge, ont produit une vive impression dans les couloirs de la Chambre des Communes. Les libéraux expriment ia conviction que les difficultés actuelles peuvent être surmontées. D'autre part, les chefs unionistes croient imminente la démission du gouvernement.Le Conseil des ministres a. duré jusqu'à midi 1/2. Un certain nombre de mem bres du gouvernement se sont rendus à le Chambre des Communes. Déclairarations du gouvernemeni Londres. • Après une séaneç. prolongé: du Conseil de catoinet, les .Ministres entrènt d^ans la Chambre des Communes. AI. Asquith annonce que le général French et le général Ewart ont donné leur démission et que le gouvernement les a priés d'attendre qu'une réponse définitive leur soit donnée. Les généraux French et Ewart, dit AI. Asquith, ont décidé de donner leur démission, non pas qu'ils soient en désaccord avec le gouvernement, mais parce qu'ils ont apposé leur signature sur le mémorandum.Le gouvernement considère leur démis-! sion comme une perte sérieuse i)our l'armée et pour l'Etat. Les généraux French et Ewart croyaient se conformer aux instructions du cabinet. En présence de ces déclarations, le Con-,seil de i'aimée, dans iequel siègent les deux généraux, a reçu de nouveaux ordres de service en ce qui concerne l'aimée. Les voici : 1° A l'avenir, aucun officier ou soldat ne sera interrogé au sujet de l'attitude qu'il aura à prendre dans certaines circcmstan-. ces problématiques. 2° Il est interdit à tout officier ou soldat d'exiger des. assurances au sujet des ordres qu'il recevra. 3° l'eut officier ou soldat est tenu d'obéir aux ordres légitimes qui leur seront donnés en vue de 'sauvegarder les biens du domaine de l'Etat, de soutenir les pouvoirs civils pour l'exécution ordinaire de ces décisions en cas de troubles. AL Bonar Lawe dit qu'il n'a aucune objection à faire aux trois nouveaux articles du règlement militaire, mais qu'on aurait pu s'en tenir aux anciennes instructions.Toujours !ee suffragette» Londres, 'Si. — La résidence du général Alaccalmont, appelée Abbeylands, dans le comté d'Antrim,. en Irlande, a été incendiée. Les dégâts s'élèvent à 15.000 liv. st. On soupçonne les suffragettes d'avoir allumé cet incendie. 1 TA LIE L© testament Rampolla Rome, 26. — L'affaire Rampolla touche à son épilogue. Hier, soir, : à une heure tardive, les intéressés, au grand completr S3 sont réunis au petit palais de Santa Maria et 'sont tombés d'accord pour mettre fin aux coûteuses recherches poursuivies dans l'espoir do découvrir un second testament , pièce dont on avait ébé -fondé à admettre l'existence, et dont les recherches minutieuse^ et diligentes n'ont pas permis de jreij'.juvcr ra tracé. En conséquence, hier soir même, Pep'p'i-no, 1e vieux valet de chambre du c ardinal, qui, on se le rappelle, avait été arrêté pour avoir détourné quelques objets rovenant aux héritiers, a été remis en liberté provisoire. BUSSIE Los cc-nfiits du travail St-Pétersbourg, .27. — Dans une manufacture de caoutchouc, plusieurs ouvriers et ouvrières ayant, été intoxiques par les vapeurs de benzine, il s'éëi produit une agitation qui a de;iné lieu aujourd'hui à des tentatives de manifestation. Les ouvriers ent jetj des pierres aux agents lie police qui dispersaient la foule. Un inspecteur de la policé et trois agents ont été 'itfesaés. AUTRICHE Guillaume il a "t rteste Trieste, 27. — Le yacht impérial allemand ILohenzollern ayant à bord l'Empereur Guillaume ,cst arrivé ici à 10 h. 40, avec les navires qui l'escortent. Il a échangé les saluts d'usage avec l'escadre autrichienne et a ensuite jeté l'ancre avec les navires de l'escorte vis-à-vis du château de Aliramar. L'archicluc François Ferdinand, revêtu de l'uniforme d'amiral allemand, s'est rendu à bord du ïlohenzoUern où il a été reçu très cordialement par l'Empereur Guillaume II. Le souverain allemand et l'archiduc sont allés à terre au bruit des salves d'artillerie. . L'Empereur d'Allemagne a salué la duchesse de Hohenberg, femme de l'archiduc François-Ferdinand et les membres de ia famille de l'archiduc. L'Empereur Guillaume et l'archiduc se sont ruisuito rendus à bord du cuirassé d'escadre autrichien Viribus Unitis, qu'ils ont visité en détail. Un déjeuner a eu lieu à 1 heure au château de Aliramar. L'emprunt Vienne, 26. -- Les négociations relatives à l'emprunt autrichien ont été terminée» cet après-midi entre le ministre des finances et le directeur de la Caisse d'épargne postale, agissant en qualité de représentant d'un consortium financier. Les modalités générales sont les suivantes : montant de l'emprunt : Il&G.GOO.OOO francs en mandats du trésor à 4 1/2 %, amortissable; par tirages annuels en quinze ans. ETATS-UNIS Le vote des femmes dans le Massachusetts Boston, 26. — Les deux Chambres de l'Etat de Massachusetts ont voté un amendement à la Constitution par lequel les femmes acquièrent le droit de vote. MEXIQUE La bataille de Torreon Washington, 26. — Tout indique que le général Villa a été battu à Torreon. Dans les milieux gouivernementaux de Mexico, on parle d'une déroute meurtrière des constitutionnnaliste-, après la plus terrible bataille de la révolution. Une partie importante de l'armée révolutionnaire sernit tombée dans une embuscade, près de Torreon. Les fédéraux attribuent leur victoire en partie à l'arrivée opportune de renforts dans des automobiles blindées. Il ssrait sans doute dangereux d'accepter les nouvelles officielles dans leur entier, mais il est significatif que les consti-tutionnalistes n'aient pas reçu de nouvelles de leur côté. D'après un télégramme de Jua.rez, le quartier général révolutionnaire n'a rien reçu depuis deux jours. Cependant, à en croire l'agent des oonstifutionnalistes ici, le général Vi'la continue à pousser son attaque lentement. AUSTRALIE Sinistre maritime Londres, 27. — On mande de Brisbane que le vapeur français Saint-Paul., allant de Noumea à Sydney, a touché hier un rocher au moment où il entrait dans le poi et a sombré. 11 y a 18 noyés. Une dépêche de Brisbane annonce qu'u: Lateau-pilote ia sauvé 11 des passagers d ' Saint-Paul. TI1IPOLIIAOE Los succès italiens Tripoli, 27. — Après le combat qui a ét livré le 2ô mars ù Nufilia, le drapeau ita lien a été hissé sur la Zaouîa. Les indi genes, en pleine déroute, ont été poursui vis sur une longue distance. Ils ont" aban donné sur le terrain une cinquantaine d< morts et ont emporté de nombreux morts et (blessés. Les Italiens ont eu 2 officier? tués, 4 officiers blessés, 1 soldat italien tué et S soldats italiens blessés, 12 Askaris tués et 42 Askaris blessés. Le gouvernement a adressé ses félicitations au colonel Riveri et ses troupes. Une inquiétante sorte «J'încencfies Bombay, 26. — Les compagnies d'assurances sont ici dans la consternation m la suite des incendies répétés qui se sont ,pro-duits dans lés entrepôts de coton die Bombay. 11 n'en a .pas éclaté'moins de neuf depuis le gros incendie de lundi dernier, et il ne peut y avoir aucun douté ou'ils soient l'œuvre d'incendiaires. •*"—— ' ~*T> S~> fp»«i ■ . Derniere Heure Paris, 2^. — M. Peytral, -président de l'a Commission sénatoriale dos finances, s'est rendu au nom de celle-ci auprès du président du Conseil ét lui a déclaré que la Commission se trouvait dans l'impossibilité de mire voter par le Sénat, avant lès élections fixées au 26 avril, les budgets que la Chambre ne lui a pas encore transmis.AI. iDoumergue a manifesté un très vif regret de cette décision, maig la décision de là Cooimission est irréductible. -X- Maubeuge, 27. — Le dirigeable ùTOntgol-ficr, parti ce matin à 7 h 3!)'de Alaubeuge, est revenu vers midi près de son' port d'at-Jtaclie en signalant'qu'il avait une avarie à un .engrenage de ventilation et qu'il ne pouvait atterrir. Une avarie à une hélice se produisit vers 16 heures. Le ballon est à la dérive depuis 17 heures, longeant la frontièro belge. L'équipage essaie sans doute de réparer l'avarie. Le dirigeable avait encore, à 17 heures dp l'essence pour 8 heures. Il est suivi par 25 Gôidats aérostiers en auto. Toutes les dispositions sont prises pour son retour éventuel clans la nuit à Alaubeuge. •3r Berlin, 27. — Le Parlement allemand s'est ajourné au 28 avril. Birunslbutteîkœg, 27. — Ce matin une grue, qui se trouvait au-dessus de la nouvelle écluse du canal de la mer du Nord à la Baltique, et que L'on était en train de démonter, s'est écroulée juste au moment où un chariot transportant des ouvriers passait sur l'écluse. La voiture a été précipitée dans l'eau. 5 ouvriers ont été tués, 3 autres ont été grièvement blessés, mais non mortellement. Vienne, 27. — La Correspondance albanaise annonce que les nouvelles publiées à l'étranger relativement à l'anarchie qui régnerait à Durazzo sont dénuées de tout fondement. Il n'y a aucune raison de prendre des mesures d'exception quelconques. Le prince reçoit chaque jour, des différentes régions, de nouveaux témoignages de fidélité. Billet Parisien /Correspondance particulière du ■Journal de Liège) Paris, 26 mars 1914. Sans rire, on peut dire Pauvre France ! c. est navrant ce déballage de mensonges, de forfaitures, d'hypocrisies, de déloyautés, u'affairos véreuses, de ventes et d'achats de compromissions et de pouvoirs. C'est de la boue qui monte, qui monte menaçant tout et môme le régime. L<t, cor tes, le cabinet Doumergue doit éii o \ éritabfement neureux d'avoir, à la présidence de la Commission, son ton ami Jaurès et y/utour de la table, des quantités d'amis dévoués do Caiilaux, l'homme à la sinistre figure : des amis à toute épreuve, aussi vils que lui-même et sûrement aussi compromis ! Pauvre Monis, 'pauvre Doumergue, au fond bravas gens entraînés malgré eux dans une gulère où ils n'avaient que faire. Ce sont ues comparses de mince importance qui sont incapables de marcher dans le sillon tracé par nés hommes de la trempe de Caillaux et de quelques autres qui. aujourd'hui gèrent 'es destinées de la République et s'en :■... moquent comme un poisson d'une pomme. iEt quelle figure est celle de ce procureur gé né liai qui a, de la Justice, une bien petite idée. Cet homme qui tient en mains les règles formidables avec lesquelles Thé-mis tape sur les doigts, se laisse fouetter d'importance et ne songe qu'à une seule chose : sauver non sa peau, mais sa place ! Quel magistrat d'opérette que celui-là. Néanmoins, toutes les phrases ne valent pas le fait brutal et navrant : Rochette obtient par de louches intermédiaires la remise de son procès ; se retrouve, à la force de ses... jjilletr bleus, en liberté, et continue à glaner les économies des braves gens, au vu et au su cle tout le monde, de tout le monde ahuri de son audace et de la puissance de ses relations. C'est révoltant. Et quel sourire de mépris quand, après cela, on voit le ministre de l'intérieur, pour les obsèques de ce pauvre Calmette, donner des instructions pour que les employés télégraphistes de tous les bureaux de Paris arrêtent et envoient au cabinet noir de la Troisième République tous les télégrammes qui osent raconter aux journaux de province que la Sûreté générale cituint les manifestations royalistes ou d'action française ! Pourriture là-haut, despotisme en bas. ■X- Ces pauvres télégrammes sont sans danger. Le vrai danger, celui qui est énorme et qu'on n'arrêté nos, c'est le récit quotidien des faits de la commission d'enquête que trace Alaurice Barrés. Quels articles magistrjals ! Quel journaliste sincère, vrai et. puissant. Et comme de pareils médaillons au jour le jour honorent toute une corporation. La mort de Calmette au moment où sort la preuve de t la, loyauté de sa campagne et les récits d'audience de Maurice Barrés' sont pour i le journalisme deux magnifiques fleurons ! à une couronne déjà belle. AVez-vous lu ce portrait de Barthou ?. Laissez-moi vous 'o rendre : « Louis Barthou vient d'entrer dans notre bureau de la Commission d'enquête, i Levons-nous tous. . Asseyons-nous. 11 com-;mence de parler, ce petit homme aux.yeux •fatigués. 11 n'a pas l'air d'un saint Sébastien. Cen est un, poiïrtânt "! tout trans-. .percé par les regards et les mille flèches s silencieuses des ridèles archers de Cail-i faux. « Le voilà, disent-ils, celui d'où nous vient tout le mal ! Gare /au défaut de sa cuirasse ! » Mais pour débuter, c'est lui, l'audacieux Béarnais, qui hardiment prend l'offensive.» Et Maurice Barrés le montre se défen-dan. d avoir fait la campagne du Figaro. P.us, plus loin ; " ''j4' ct' s?ns laisser à l'adversaire le temps de respirer, il lui porte une non-veiie botte : Ll'Sjj® liens tic M. Caillaux lui-même la I -pour lamelle il est intervenu au-kjt? ® «i M™*! pour Obtenir la remise Be 1 affaire, Rochette : Rootiettc avait la liste S?f 'raf <1 «mission relatifs à ses entre-p.uses et menaçait de la publier. Ouelle révélation ! Vous pensez bien qu'elle ne resta pas .tn'ernîiie dans notre bureau 'iJ?Vr.ai,ldlte. dune bombe, elle alla apssityt i.ure explosion ou milieu des jour-mUstes e, des députa. Ali ! ah ! Srt-irifeT "<>us 8)1 'Joutions. 11 y a des puis- . c,°.ce Iîlonde subventionnés par Ro-cbette, .et.qui, pour n'être pas dénoncés, onl presse sur Caillaux et Monis ! Ainsi s expliqueraient les efforts criminels pour soustraire 1 escroc ;t la justice ! n . Ce fut, conclut Barrés, une matinée à la Française. Car, dit-il, tel est l'art subtil HeiiriTv01' compatriotes du bon roi Voulez-vous, à présent, l'instantané de ' fi-™11"3 0"' laissa à sa femme le soin de luf-mlme ,meniK;ait' e» de sez:ie morcla,,P:eillt de main de nlaîtra- & ' " "de la journée (je pense touionrq au personnage de la fable de La Fon- IfJtrl r/'r' ,du AJ!V"' m"!ad'"s de la penc), ce fut M. Caillaux. Son pané"v-l'ique occupa la séance de l'apr^X \rite Tiiai <!Ue fut Iul f(ui le Prononça. .Mais il a parmi nous une majorité do ■ partisans qui lui faisaient, par leur seule tien" 10n' lUi pr0*011rï' constant sou- Cet homme, le plus haï de France, grou- 1 po autour de lui, dans la Chambré, une véritable garde de zélàleurs fanatiques. Ils se laissent .séduire ei. nrennent pour une vertu vraie ce qui n'est ciu'ûne conception forcenée de la vie. Avec admiration, ils répètent ce qu'il leur disait ces jours-ci : << Ils me tueront peut-être ; ils ne m'abattront pas. » Nul, toutefois, ne lui refuse de. la ré-sistance, de la défense. Après tant de nuits qu il a dû passer sans sommeil, il parlait clair aujourd'hui, avec arrogance, et même, le croirait-oh i? avec frivolité Dans son long discours pro (lomo, & chaque fois qu'il sortait de ses explications techniques de (financier, i! recommençait à donner des coups de poignard et s'y amusait si fort, qu'ayant là reproduire un propos de Briand, il l'imita, le mima, se mit, ù surprise ! à rendre cette voix un peu caverneuse et lente et se balança, puis rit lui-même de sa bonne farce. A cotte minute, il avait si parfaitement oublié sa situation, qu'il s'amusait, se complaisait dans -ses effets et dans l'applaudissement des siens, à nouveau il goûtait la vie. » Comme c'est lui ! Qui a vu Caillaux le revoit et revoit surtout l'homme- qui, entre deux phrases ralbelaisiennes, écrit vingt lignes pour dépeindre sa fatigue et l'homme aussi qui écrit dans une autre de ses lettres d'amour : « Quand je serai Président de la République ». 'C'est bien, n'est-co pas. le bel ami (à qui une femme devait écrire, avant d'aller assassiner : La République a besoin de toi, la France L'attend. Vas-y, je vais te venger... (Farceur, va. ■X- Je voulais vous narler de Thalamas, ce bon Alonsieur de Versailles qui, hier, écrivait de lui-même, avec émotion, qu'il préférait être Don Quichotte a un homme respectable.Alais je réfléchis que les lecteurs du Journal dr Liège sont des gens sérieux, respectueux de la liberté des autres et que les plaisanteries de mauvais goût ne séduisent pas. Dès lors, je m'abstiens de vous parler de l'auteur de la lettre, la lettre désormais fameuse et chère, chère puisqu'elle coûtera à son auteur quinze mille francs par an... A. de G... WS»WAîCWSKaC5Saïï[ES!52^WnBaBREKCB3raaW8WCaK«HS|S'iflC4«l Encore le Belgian Loan Les banquiers anglais qui avaient levé, il y a quelques semaines déjà, l'option sur la seconde tranche de 150 millions de frani a ou plus exactement de 6 millions cle ,(J viennent de la mettre en souscription publique, au toux de 80 p. cent au lieu de 77 qui était celui de la première tranche. La souscription, ouverte le matin, a été close à 11 heures le jour-même, et, néanmoins, les souscriptions ne seront servies qu'à concurrence de 10 p. cent. Ce sont, qu'on le remarque, les banquiers émetteurs qui encaissent la plus-value de 3 amitiés réalisée sur la seconde tranche. II résulte des déclarations flaites à la. Chambre que la première tranche a été cédée- aux banquiers à 7i p. cent, mais il y a lieu d'en déduire le timbre anglais à charge du gouvernement - belge, ce qui réduit à près de 73 la somme réellement encaissée par ce dernier. Nous ignorons le taux de prise ferme de la seconde tranche, mais il doit peu s'écarter de celui de la première, l'option ayant été consentie en même temps pour, les deux opérations. Si même on admet qju'il ait ié!té de 75, ce •qui est un grand-maximum, la commission payée aux banquiers anglais: sur cette franchie de 150 millions nominal atteindrait 7.500.000 francs, ce qui est absolument scandaleux, Le fait que l'on s'arrache à 80 des titres cédés à 74 il y a peu de temps et mis en. souscription à 77, démontre bien l'affolement du gouvernement qui a subi inutilement des conditions aussi draconiennes. Il démontre aussi le sans-gêne de ce gouvernement vis-à-vis des banquiers et des rentiers! belges mis 'dans l'impossibilité de profiter de cette aubaine. Il démontre surtout la lamentable incompétence, l'effrayante incapacité du ministre Levie, le gentil-garçon préposé à la gestion de nos finances. R. I. P.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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