Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1918, 11 Decembre. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pc2t43k34f/
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Mercredi tt Décembre 1918 UN NUMERO QUINZE CENTIMES Mercredi 11 Décembre 1918 XBinnrEMEsrrs Les prix d abonnement seront fixés dès qu'il nous sara poasèble dw servir régulièrement nos abonnes de fa ville et de l'extérieur. JOURNAL DE LIÉGE ■«■■eWMWPBMWBBMWMaWII ■ Il 1HI If PUBLICITE — O— Annonces ia ligne, fr. 0.80 Réclames » fr. 1.00 Avis mortuaires « -fr. ].oo Avis de sociétés » lr. 8.00 Emissions,.bilan», rapports, » fr. 4.0) Faits divor.N fin »> fr. ':.00 Faits divers co^ps » fr. G..)0 Réparations ' judiciaires » fr. \ (Tarif provisoire) rAfA'a^M»nir^r.W|w-fr-t^fyrMW»mnii» ■IB.m.imiii m i . <i,rvnriilf FEUILLE POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET COMMERCIALE. - FOilBÊË m 1104 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : 22, RUE DES DOMINICAINS, 22 »Jtt^'«paaig»raar.g3Gaa3?sx«r»^;n^«aaB3ZKa^ïrc-..aaaeas3^5Srcrr3cr/n.vxia*^^ , . rm< I Ji 1T IITI m LÉGITIME FIERTÉ La France qui, d'instinct, se livro aux hommes de caractère, a fait au Roi et à la Reine de Belgique Y-accueil <[u'elle réserve à ses propres héros. N'appari iierit-.il pas, lui aussi, le Roi-soldat, à la grande armée qui, sous les ordres du maréchal Foch, a donné lo coup de grâce à l'impérialisme prussien ? N'a-t-il pas métrité d'être do France celui qui n'a pas hésité un instant à tout sacrifier pour défendis l'honneur et le droit ? La France aime le» gestes chevaleresques. Elle ne pouvait en «aluer de plus boau que celui de ce roi d'un petit pays, tirant vaillamment Tépée pour répondre au brutal défi du gîa:it teuton. La gloire de son roi et de sa reine rejaillit sur la Belgique tout, entière. Que de raisons n'avons^-nous ;\as d'être fiers de nos souverains ! A l'heure où il était peut-être plus difficile de faire son cLc-Toir que de le connaître, il a vu clair tout cïo suite. Son haut exempïe de bravoure et do loyauté aurait eu raison de toutes les hésitations, de toutes le? résistance. Il savait à quoi il s'engageait lui-même, à quoi il engageait le pays ; rLuand il prêta le serment solennel de résister à l'oppresseur, il vit déjà apparaître Je long et douloureux calvaire que luâ et v.on peuple auraient à gravir. Mais ii sP Tendit compte aussi que la Belgique oila.il se battre pour le droit à la vie ! Incarnant magnifiquement l'énergie et la ténacité de, notre rac'o. i* fut celui qu'on no vainc pa?» Il sa mail'.tint sur le lambeau de terre <]u'il parvint à sauver de la souillure de l'inv&sion. Roi sans royaume, grA-ce à s& bravoure et à son héroïsme, il fut au rr^arri du mond'e fl'égal des plus grands et des p/.us puissants. Tant cpjc aor cher pay/s np fut pas arraché ra l'étreinte de ï'emnemi, il se déroba aux rovations enthousiastes et reconnaissant es d-s nations alliées impatientes de l'ar clamer. , ^, .vL Poincaré, Président fle la Républi '.u^, ' pow le rencontrer, <7.ut s? rondin© lui-me-me en pleine Flandre, au milieu des fui- j nés et dos bou-r de la bataille. "£11 de nos çonfrères, Roland de Marès, j d- îctrit comme J3P<a visite qui! fit au 1 iîloi1 et à la Reine : u Au mois de Juillet t917, le Roi voulut , b^eiî me recevoir au Moere, l'humble mai- ! son de caiinpagne, dans le voisinage im- j ■ médiat des lignes, en pleine Flandre si | l'i":e'iemont éprouvée par la guerre, ou il vivait dans le fracas de la bataille. Je n ou. t,lierai jamaife l'aspect du cabinet de tra-vr. u. avec ses murs clairs, ses.meubles modestes, ses fenêtres ouvertes si.r les champs, ■V il me reçut. .Dans ce décor d'une simplicité toachante, le Roi-soldat m'apparut (prodigieusement grand." Et sa voix gratte, nvec des paroles claires et lentes, avait des • inflexions infiniment attendries en parlant du pays, du peuple qui souffrait là-bas derrière le front, qui luttait de toutes les forces de son âme endolorie. Pendant toute cette longue guerre, le Roi Albert et la Reine Elisabeth n'ont cessé de vivre avec leurs soldats et leur peuple opprimé. Chaque jour, on les voyait dans les tranchées des premières lignes et dans les hôpitaux du front ; les combattants les sentaient tou-; jours autour d'eux ; les opprimés savaient que -sur le dernier lambeau de territoire libre de la patrie meurtrie, la pensée de» souverains veillait et accomplissait des miracles pour adoucir leurs souffrances. » Ainsi ont vécu durant quatre années notre Roi et notre Reine, se dérobant aux légitimes ovations de Paris et de Londres, obéissant à un sentiment de solidarité qui les mettait en communion de souffrance et de deuil avec la Belgique. Si la Belgique leur a su gré de cette noble attitude, l'aimée a trouvé dans nos souverains un exemple d'endurance et d'abnégation. Parlez du Roi et de la Reine à nos soldats. Leur voix vibre d'enthousiasme et d'admiration. « Que de fois, 111e dit l'an d'eux, ne l'ai-je pas vu aux tranchées ! Un jour, nous en avons tous été secoués. Il est venu jusqu'à la dernière iigne en compagnie du général De Ceuninck. Celui-ci, qui est un brave, sentant toute la responsabilité qui pesait sur lui, n'était pas à la noce. Tandis que nous étions tous courbés pour échapper au tir de l'ennemi, le Roi passa, sans baisser la tête. Un frisson d'admiration nous parcourut des pieds à la tête. » La Reine, toute menue, toute gracieuse qu'elle paraisse, brava, elle aussi, plus d'une fois la mort. » Jie l'ai vue moi-même, me dit un brave, faire visite aux bataillons des réhabilités. C'était l'endroit le plus dangereux, le plus menacé, au sud de Dixmude à la tête de pont en face de !a haie mystérieuse... Tous ies soldats connaissent l'endroit. Elle s'est fait photographier au milieu de la tranchée. » Tous les soldats pourraient vous citer des f-iits pareils. C'est ainsi qu'ils ont. su éveiller dans l'armée cet élan d'enthousiasme et d'héroïsme qu-f a créé des prodiges de valeur et qui aujourd'hui est couronné des plus splendides résultats. Les ovations et les acclamations délirantes qui ont salué les Souverains belges ont ému la nation tout entière. La Belgique leur sait gré do s'en être montrés si magnifiquement dignes. Elle leur est reconnaissante d'avoir maintenu si haut le bon renom de bravoure, de loyauté, de fidélité du peuple belge . C'est un légitime motif d'exaltation ët de fierté pour la Belgique de voir son Roi et sa Reine accueillis au même titre que les plus puissants monarques. LA REPONSE Au Discours du Trône La Commission de l'Ad'resse, préfcMéc Dar M Poullet et composco de MM. Bçi-trand Brun et, d. Liedekej'ke, Dtlvisx, du lias d» Warnafle, HujMiauvrer, rsibaut, Vient d'adopté à 1 unaolnnt* 1< projet ds réponse de la Chambra au dis-cours du Roi. Slce. « Les représentants du pays ont entendi avec une émotion profonde Votré' leur aoDorter le salut d? 1 Armée. Avec un oigueil légitime ils Leont• due proclamer l'endurance et a bravuurt des soldats de la Belgique, et dire les re aultats acquis au prix de tant de saui / fl<La Patrie gardera A Votre Majesté une inaltérable reconnaissance pour le'|°1 ou'Elle a pris d'assurer le prestige de m Ration Belge ot de grandir encore P<®<^ «b quatre années de guerre la plate qu'elle avait su prendre dès le loi"- par son respect de la foi jurée, son désin&ressemont, son énergie, 1 esprit «le sacrifice et le courage de son année. D'autra part, le Pays rond grtee » Ire Majesté «in souci paternel avec l"|uel 7,'Jlo a ménagé autant que le permeltçent Un cruelles nécessité du combat, le (Je nos soldats et tenté d'adoucir pour eux les privations et les épreuve» d^une lutte atroce soutenue )P|OUr eaiivu la BolOTQ^e entière en détendant le dernier lambeau ^"l^ssocîe'à sa gratitude S. M ^^mour Il gardera un éternel soavcntr de 1 amour vigilant dont Elle a entoure nos comba -tants ot nos blessés, aux :uels Elle a prodigué les trésors de son e»ur ds marc. Grâce à la vigilance de «on Roi, au mérite de ses chefs, à la voleur de ses soldat.., notre Armée a acquis une gjoiTe imperi»-sable dans cette sanglante mêlée <m se jouait lo sort do la Civilisation et ae la liberté du monde. » , « La Belgique n'oubliera jamais, conclut l'Adresse, ceux gui ont coopéré à sa délivrance. Sa reconnaissance n'aura dégale ■que la haine qu'elle gardera à la natioij :),irjuro qui l'a violée et meurtrie, et qui h ajouté à tous sos crimes l'injure suprê-pie .de la calomnie. » IIoKimage est Gnsuite rendu au pays oc cupé pour sa noble attitud® : « En vérité, le pays occupé a touché le fond do là douleur humaine. Il a connu toutes les souffrances. Ses bourreaux l'ont tenaillé sans pitié. Ils Vont flagellé de leur insolence; ils ont sont doyé une presse infâme pour le déprimer, pour le diviser, pour susciter des haines fratricides. Le Pays est demeuré indomptable. Puisant dans son fonds inépuisable d'énergie, dirigé par les administrations publiques restées en fonctions, encouragé par l'exemple et la parole de grands citoyens, arebouté dans une confiance obstinée, il est demeuré intact dans son endurance et son patriotisme. » Le Comité National est de 6on côté, remercié solennellement pour les immense» services qu'il a rendus au pays : « C'est le moment pour le Pays de remercier solennellement le Comité National, dont les membres, soutenus par le loyal appui des gouvernements protecteurs, ont fc &gai »nm H"TgagfggC _ ,-r- - . -y-, n.n.r~ in.—~ j su Joindre à un désintéressement sans li-! mite une activité, une ténacité, une mé-! .thode qui feront de l'œuvre qu'ils ont en-t j îïeprise et menée à bonne fin un des fait3 ' les plus grandioses de l'histoire de la guerre. | Rien n'a découragé leur dévouement : ni j les difficultés inouïes, ni les entraves sour-. noises de i ennemi, ni les excitations sou-j doyées, ni les mauvais vouloirs, ni l'ingra-. titude, ni les accusations téméraires. ; Son action magnifique ne s'est pas bornée à l'alimentation matérielle ot au se-j cours atsuré à tontes les misères. Rn réalité, le .Çomité National a été pendant de longs mois d'esclavage l'âme même de la Nation, le centre où venaient se former et se rc.tremper les énergies, le cercle où l'on conférait et d'où partaient les initiatives qui périodiquement faisaient passer à travers le pays opprimé le souffle puissant du patriotisme et de l'espérance. » Parmi le3 tâches que le gouvernement national issu de tous les nartis a assumées, figure l'élection d'une Constituante ély.e au suffrage universel des hommes âgés de 21 ans. L'Adresse justifie comme euty 1$ réforme électorale : « Nul ne conteste, après les années terribles que l'Europe vient de traverser, aprèfe les épreuves inouïes que les Belges ont vaillamment supportées tnnt au front qu'en territoire occupé, après la preuve éclatante que la nation tout entière a donnée de' sa maturité intellectuelle çt morale, que l'heure de l'égalité démocratique ait sonné. » Il ne nera pas tenu compte des objections d'ordre constitutionnel que le projet a ren-' contréos. L'état de guerre a créé uno situation exceptionnelle. C'etet'1 l'Assemblés Constituante qui sera, chargée d'arrêter les modalités de l'exercice : pour la Nation de sa souveraineté. ha question du vote des femmes, que certains considèrent comme inséparable de la formule du Suffrage universel, devra être soumise h cette Assemblée. L'Adresse résume >omme suit l'action du Gouvernement : restaurer le pays le plus tôt possible, rétablir la vie économique, assurer le réoutillage pt le réapprovisionnement en matières premières, organiser lo crédit, veiller dans tous les domaines qui relèvent de l'Etat à mettre la puissance publique au service des grands intérêts national)*, appliquer en matière économique une politique clairvoyante, /agissante et réa-liste.Parmi les solutions A arrêter par l'oc- * oord des partis, tl r a les mesures â pren- r dre j>our arrêter l'action néfaste de l'ai-coollsme que la guerre a partiellement on- ;j rayée. Plus de querelles religieuses ; elfes sont uii malheur pour les Nations et rendent stérile la vie politique V Le publ-ic doit {^tre renseigné le plus promntement possible sur le régime de ré- lî( paration qui portera remède aux ruines de ? la guerre. 11 La liberté syndicale est un moyen d'at- 1 teindre une collaboration paisible des ef- l' forts communs des patrons et des ouvriers. !}: En ce qui concerne la question des langues, lo projet préconise l'égalité ab- '} solue. ) « Oui contestera que les fonctionnaires, ^ les magistrats, les officiers, ont l'obliga- ". tion de connaître la langue de ceux qu'ils ' ' Jugent, do ceux qu'ils commandent et de ceux dont ils gèrent les intérêts adminis- éc tratifs ? Flamands et Wallons doivent être d: même de poursuivre avec des facilités '' égalés le développement intégral de leur h r génie propre â tous les degrés de l'ensei- . te gnnment. < a> Une démocratie comme la nôtre ne peut gMaaawMivgaw^r-«MmrMgeiasmraanf?gyTg<ragftygigMxaia«5& que se réjouir de voir tous les éléments de sa population chercher à s'élever jusqu'aux sommets de la haute culture intellectuelle. Les Flamands ont le droit d'obtenir qu'il soit pris les mesures nécessaires pour que cette égalité des langnes soit une réalité.» Au nom de l'honneur et de la moralité, l'Adresse réclame la répression sévère des trahisons Isolées dont lo pays a tant souffert.La proclamation de la souvetraineté de la Belgique lui impose de nouveaux devoirs.Le développement de la prospérité morale et matérielle de notre colonie du Congo sera une des préoccupations dominantes du gouvernement et dos Chambres. Tout en comptant sur le concours des nations alliées dont le précieux conoours lui est assuré, le pays doit mettre tout en œuvre pour hâter l'œuvre difficile de la restauration de la Patii». Lo port d'Anvers doit être mis k même de servir les intérêts vitaux du pays. L'Adresse conclut en formulant l'espoir qiue l'union qui a groupé tous les belges aux jours de souffrance résistera aux épreuves de l'avenir. Le projet d'Adresse a été visiblement rédigé pour permettre à tous les partis ds s'y rallier. On ne peut évidemment demander «â un toi drvurnent la précision d'un programme. L'allusion aux problèmes économiques. que soulèveront. le.= rapj>orts diu capital et du travail contient des vœux qui ne compromettront personne . Nous trouvons plus de précision en ce qui concerne le S. IJ. pur et simple à 21 ans, qui n'a donné lieu à aucune objection de principe. Les réserves d'ordre constitutionnel sont formulées pour mémoire. Les mesures à. prendre contre l'alcoolisme ne sont même pas esquissées. Comme gage d'union, on nous réserve la discussion des épineuses Questions du vote dos femmes et de l'égalité absolue ■qe? langues. capitale de la restauration ds I industrie et du rétablissement de la vie économique du pays peut attendre. CLEMENCEAU L'écrivain belge Van Zype trace ce portrait saisissant do Georges Ciémenceau : « Clémehçeaù. n'est là. Je cherch,. le glorieux vieillard. Jo vois -u. Oubost, M. Ucschaiiei. M. Piehon. Eux aussi ont vieilli. AL us Ciémenceau. Com-ment _ ? C est lui ? Mais oui, c'est lui qui s'incline devant la Reine, c'est sa rude voix d'acier qui prononce : « Je présente mes nommages à Votre Majesté. » Mais les por-iiraïK., récents, iiiuntrant- une tête chenue, mentent. Il est jeune ; sa personne dégage la ïnême expression de tforce comb»ative qu'il y a six ans, lorsqu'au Congrès de Versailles il combattait âprement la candidature de M. Poincaré, de M. Poincaré qu'il faut admirer pour avoir appelé, quand même, le Tigre à la rescousse. Le tigre ? Le tigre est souple et patient, lit ies yeux du tigre sont énigmatiques et cruels. Comment a-t-on ou donner ce nom à cet être d'aspect rude et hardi, avec ces yeux pleus aux éclats noirs, avec ces yeux qui viennent de se lever durant une seconde, doucement interrogateurs, vers le q;iai, là-haut, où des gens ont*crié : « Vive CJémenceau ! » L'homme est de large carrure. Je ne 1 avais plus vu depuis six ans. Et il me Semble que toute sa personne physique s'est amplifiée, s'est élargie en même temps que son rôle. Elle tient bien au sol, un peu lourdement comme cas molosses. C'&sfc cola C© n>st pas le tigre, c'est le rude chien de garde que la passion de son devoir do aéfensé vigilante rend terrible, impitoyable parfois, mais qui aime l'homme et qui sait lo regarder avec tendresse. Je compare, parce qu'on a comparé, et parce que ce mot : le tigre, me paraît malveillant. Mais les comparaisons sont, vaines. Regardons. Gravons dans notre mémoire cette figure dp .l'Histoire, la grànde figure de celui qui sut ramasser en une seule force, en une seule volonté, toutes les vok ntés et toutes les forces de la France et les jeter en avant, en leur donnant ce ïu elles aimont : du verbe puissant et clair, dos paroles épiques et de la mâle ironie. K«gardons avidement ce visage. C'est celui de la France : une tête blanche pleine le passé, de lutte, de culture, les yeux har-lis, à la flamme ardente, pleins d'avenir. Regardons encore. Le Roi et le Président le la République sont montés dans un lan-lau, la Reine et Mme Poincaré dans un uitre. 'Déjà ils s'éloignent, entrent dans les d amours do gloire. Lui est à côté du prince Léopoia ; il lui montre d'un goste la voiture arrêtée. Le prince hésite, s'efface. Alors, le Teste se fait doux, paternellement impé-'ïeux. Et lé's voici l'un à côté de l'autre, ïur les coussins, offrant â la foule déli-•anteje plus symbolique confra-ste de jeune •imidité et de vieille et confiante audaéè. >» "S*"" 0?»" . r 1.. -■I.JUfi.'p LE DOYEI DE L'IRMEE T'T.^ ç?' fgQ" c De notre correspondant bruxellois : 7 décembre. Lo tleutanant généra! Dc>ja;-din Le doyen dé notre glorieuse arm.-o,. c'est ujourd hui, du corps des officiers, Je JJeu-mantogénér^l Pejardin, ançiei: proies->ur de l'Ecplè militaire, oiicjeït çolohei au énio, ancien comnuaidant de la position 'Anvers. A.s'é de 00 ft^Jeplt patriote, est, pour la vivacité de la pensée et la passion des choses miitairesv aus'si jeune u'ùn sous-lieutenant. Nous avons été lui •ndre visite-et nous a-.ons été étonné par i forcA3.de sa dialectique, la vigueur de 's argymentg et Ja spjjdit-é çje sa voix qui 3 trahit çn rien l'a. vi • iIL sse. Nous l ayons ouvé joyeux avec un éclair dans les yeux, j ^'est qu'lil n'assiste pas uniquement, au j iomphe de son pays, mais au sien ôgale- ( ent. Dans sos brochures, dans ses liivre.s: ms ses articles de journaux n'a-t-il p/is , •éddt, fait .par fait, tout ce qui est arrivé ? , vec Léon Chômé -- dont Ja mémoire doit ; re vénérée — et le général Brialmont, il j a cessé de combattre en faveur du ser- { ce personnel et d'une soiide organisation c i la défense nationale. Sa voix ne fut pas outée ; il prêcha dans le désert. Cepcn-int, pour faciliter le ralliement h la na- j )n armée, il avait accepté une réduction e t temps de service. On re tint pas comp- r de ses concessions, on n'écoyta pas ses- c ertissements. Quand vînt la loi de Broqueville il était S déjà trop tard, pour détourner la tempête qui menaçait la Belgique • on ne pouvait plus avoir qu'une armée insuffisante pour tenir tète à 1 invasion. Lorsque _l'ultimatum éclata comme la foudre, le lieutenant-général Dejardin ne montra aucune surprise. Depuis 1905 il s'attendait à ce crime. Et pendant quatre ans et troi's mois et demi, il affirma toujours avec une opiniâtreté rare, qu'il serait puni... ÎJîi conseil do guerre A l'étranger nous nous demandions souvent avec angoisse s'il était aisé aux frères cle l'intérieur de se rendre un compte exact des opérations militaires d'après les fausses indications de la presse teutonisce. Or, beaucoup noup ont appris qu'en lisant directement les journaux allemands, non ceux de Bruxellois, lia avaient connu toute la vérité. Quoi qu'il en soit, elle n'échappa Jamais au iieutenant-général Dejardin. Et, dès JOÎ5, chaque vendredi, on Vit se réunir en sa !olie maison de l'avenue de l'Hippodrome qui se mire dans l'étang Ste-Croix, à Ixolles, ' une sorte de conseil de guerre appelé à décider de la valeur réelle dés opérations. ~e rencontraient là : les généraux Chapelié, Denis et autres, notre distingué confrère Abel, secrétaire général du parti libéral, M. Emile Càuderlier, l'économiste mort depuis et qui laisse inachevée une émouvante histoire de la guerre. Plus tard devait assister à ces réunions le Père Ruten. Penché sur ses cartes, l'émi-nent doyen de l'armée réconfortait le3 uns et les autres et, bien renseigné sur l'affaiblissement d-3s effectifs allemands, prédisait la victoire pour le début de 1919. Il ne fut pas démoralisé,, mais simplement décontenancé par la victoire allemande du Chemin des Dames, en mai dernier quand les Huns bondirent jusqu'à Ctiâteau-Thirrrv ; il ne peut se l'expliquer encore aujourd'hui. Sa confiance en Foch fut d'autant plus grande ou'il en avait approuvé les ouvra-'ges et admiré la stratégie au commencement de la guerre quand il Initia déjà en r Jandro pour ccondor imire résistance. Il l'exposa au Fén^ral I oma.n lorsque le héros de Liège vint lui rendre visite récemment, ainsi que d'autres chefs de notre splendide armée. Et c'est aïn^j qu'il! vit. confiant; dé-val^r en tourbillon la victoire après une •a'.tente sto^nïe do <piatre ans. î.e jour riiémbra.b]e fte l'entrée triomphale du Roi, il assista à la séance de la Chambre où il s'était rendu pé36str"ement, comme un jeuni homme, soutenu par son patriotisme entJionsia^tê. Dons le Panthéon de nos rrrands hommes le doyen de l'armée n, une oiace ditme des services rendus et des'conseils donnés. S'ils avaient été éo.yiifés, «ÔTrirne la Suisse, la Relgiaue n'eut. na.s ^onm.i 'rs horreurs de '^rv;:.sion et les atroeif/s. déportations. Et que de jeunes Belges vivraient encore ! Le ïills dê Liép* el la Légion d'Honneur — Voici le texte de la proposition relative à la remise a la ville de Liège des' insignes de la Légion d Honneur déposée par M. Maurice Quentin et par MM. d'Andigne. César Caire, Calmels, Duval-Araould Evain, Paul Fleurot, Grangier, Marcel Haibort,' Louis Lajarrige, Emile Massa .d, Adrien Oudin, Etienne Oudin, André Payer, Petit-jean, Do Puymaigre, Barthélémy R-oba-glia, Louis Roliin, Louis Sellier, Jean Va- ' renne, Paul Virot, conseillers municipaux. Cette proposition a été votee par acclamations le 2 décembre dernier. Messieurs, A Pheure historique 'où se multiplâent dans les pays de l'Ejàtente les manifestations de reconnaissance envers ceux oui ont été les bons artisans de la victoire," il vous paraîtra qu'un témoignage particulier de gratitude doit aller à la glorieuse ville de Liège et à ses défenseurs. C'est là que, daas les premiers jours d'août 19H, au moment de la criminelle invasion, de la Belgique, l'arméé allemande rencontra les premières résistances. Qui ne si souviendra, dans l'avenir, du , coup droit porté à la puisstantei machine de guerre germanique par la petite et immortelle phalange commandée par Sa Mr-jesté le Roi Albert 1er, lorsqu'elle arjj&ta, pendant plus dsune semaine, devant les forts de la Meuse, le flot sans cesse renqu- -, velé d'un million de combattants? j Il n'est pas téméraire d'affirmer que ce i répit permit avix années françaises de préparer les positions de repli d'où elles 'devaient bondir pour gagner la première victoire de la Maine. î En commémoration de ce si beau fait J d'armes, qui sera considéré comme le symbole de l'héroïsme l>elgo, le Gouvernement français a décidé, dès 1914, de décerner à ia Ville de Liège la Croix de ,1a Légion d'Honneur. Paris, qui a le culte du souvenir, Paris, j qui fut sauvé deux fois pendant cette ter- ; rible guerre par le génie de nos grands chefs, ne pouvait manquer de s'associer à 1 cet éclatant hommage, t Le Conseil municipal commença par donner le nom do la Ville de Liège à l'une des r voies de la capitale. 11 a salué respectueusement le général Léman attestant le pre- i m.ier, sur les ruines. de la forteresse de Lon- j oin, l'indomptable volonté de ceux qui refusent d'incliner devant la force les droits imprescriptibles des peuples. I Maintenant que la Belgique est délivrée, il voudra faire plus. Il se. rappelle que moins do deuj; mois avant la guorre, lors de la réunion à l'Hôtel de Ville des municipalités étrangères, il a entendu dans la ^ bou -lie du bourgmestre do Liège, M. Kleyer, a les paroles le? plus nobles et les affirma- ri tiopfe les plus hautes d'attachement à la n b'rance. ' Remontant plus loin dans le passé, îl a "r€ ou.jours sous les yeux , le spectacle Inou- n 3lial)le de la Walloniç. toute frémissante, Vi îicclamant. à Liège, en la personne des édi-es parisiens, la France éternelle. j.c Puisque Paris porte lui-même dans ses irmes la croix des braves en souvenir du siège de 1870, il peut revendiquer l'hon-îeur d'être le parrain de la ville de Liège, :onformément aux statuts de l'Ordre C'est pour lui permettre de remplir ce ?' 01e, dont il sera fier oue mes collègues „ aobilisés et moi nous avions envisagé, pour ^ e début de cette session, le dépôt du pro-et de délibération que nous vous soumet- T, ons aujourd'hui et qui ne manquera pas le réunir l'unanimité des suffrages : « Le Conseil fo » Décide de se rendre en corps, à Liège, 10 'our la remise au bourgmestre de la ville ^'a t au college échevinal. suivant le cérémo-iial consacré par les règlements de l'Or-re, les insignes de la Légion d'Honneur » Pans, le 20 novembre 1918 ' ne igné : Maurice Quentin. D'Andigné César de Caire, Calmels, Duval-Arnould, Evain, Paul Fleurot, Grangier, Marcel ria-bert, Louis Lajarrige. Emile Massard. Adrien Oudin, Etienne Oudin, André •Payer, Petiûean, De Puymaigre, Barthélémy Robaglia. Louis Rollin, Louis Sellier, Jean Varenne, Paul Virot. ——-«ÏXvobi—— -u* Autour de l'Armistice A spa Le correspondant de guerre de l'agence Vas Dias mande de Spa : Aujourd'hui, j'ai visité Spa, la petite' ville qui a conquis une renommée mondiale, car c'est là que se trouvait le grand quartier général (allemand au cours des' derniers mois de la guerre, c'est là que le kaiser a passé les dernières semaines qui ont précédé sa fuite en Hollande et enfin, c'est là que se déroulent les pourparlers de la commission d'armistice. Les séances de cette commission ont lieu dans La grande salle de l'Hôtel Britannique. Au lieu de Hindenburg, c'est maintenant le général Nudant .qui commande. Presque chaque joui', des conférences ont lieu, presque toutes entre 10 heuies du matin et midi, mais parfois aussi au coufs do l'après-midi. Quand les autos qui portent les délégués traversent les rues, ils provoquent toujours une grande sensation. Le chef de 1a. mission belge est le général Delobbee que la fouie prend souvent pour un Anglais. Le général Nudant, chef de la mission française et président de l'a conférence, re-, présente bien le type de l'officier français. Le général américain Rhodes est le plus jeune de tous les officiers généraux présents.Le chef fie la délégation allemande, général von Winterfjeld, logo à l'Hôtel Britannique, de sorte qu'il est toujouiv invisible! pour le public. Au commencement de .chaque séance, tes délégués se saluent militairement. Chaque délégué pairie dans sa propre langue. Presque tout 1* temps les Allemands ont la parole. Ils critiquent les conditions de l'armistice de toutes les façons possibles et disent constamment qu'elles sont inexécutables. Même aorès les séances, ils tentent de «e rapprocher des"' délégués de l'Entente, afin de les entretenir séparément pour obtenir des conci sions. Au cours de ces colloques, ils parlent toujours la lanpue de leurs interlocuteurs. Souvent les délégués alliés se réunissent séparément afin de se mettre d'accord. lie so pëafgnont M. Winterl'eld s'est plaint amèrement, à la Commission "de l'armistice des dispositions de la célèbre affiche du colonel Gracia. Il trouve qu'elles sont offensantes pour fes Allemands. Lo général Nudant, chef de la commission d'armistice, lui a répondu ironiquement : — De quoi Vous plaignez-vous ? L'affiche du colonel Gracia, n'est que la traduction d'un do vos placards. Le délégué allemand de s'écrier : — Ce n'est pas possible. Quand on lui eut mis sous le nez le texte officiel affiché en Belgique en 1914, il répondit piteusement : — Nous l'ignorions. Leurs exigences Les officiers du kaiser siégeant à la commission d'armistice entendent toujours traiter la Belgique on pays conquis. Un de nos amis a été témoin de la Scène suivante : Un colonel entre dans un des plus grands iiôtels de Spa. La main, tendue, il va au devant d'un dîneur. Celui-ci, froidement, lo regarde dans les yeux sans même répondre à son salut. Le boche comprend et fait demi-tour. II s'adrésse alors à l'hôtelier : — Monsieur, nous avons Un banquet à organiser. Nous choisissons votre maison. — Pardon, répond l'hôtelier. Ma clientèle ist belge et je tiens à la garder. — Pardon, nous l'exigeons... Inutile de dire que le boche trouva â lui parler. Vraiment, c'est à croire qu'ils n'ont rien îppris. Retour de prisonniers •1.0j6 prisonniers militaires français re-enant d'Allemagne par-bateaux.. viâ la Hol-an.de, ont débarqué à Anvers. Parmi eux, 1 se trouvait seulement 5 malades. —.M— ÎAHS L ÂLLEMiGHE OCCUPEE A COLOGNE La population de Cologne est loin do éserver un accueil aimable aux troupes mglaises qui occupent -cette ville. Les habitants ne se sont pas génés pour ►ousculor même les soldats sur les trot-oirs.Nos braves Tommies ont subi patiemment ces petits frottements. Quelques officiers qui ont descendu dans m hôtel pour y déjeuner ont dû payer des rix ious, Les Belges sont fort mal vus <à Cologne. Les Boches préfèrent les Anglais aux lelges. Nos bsaves Tommies ont bon caractère. AUTRE NOTÉ Londres, 9 décembre. — Le correspondant a Urnes auprès de l'armée britannique nnonce que l'occupation du territoire allemand par les alliés est acceptée par la po-ulailon comme un gage du maintien de ardre. Les autorités de Cologne ont, à trois prises différentes, réclamé l'occupation im-édiate de la ville, de sorte que do la ca-tlerie, uépa'ssant de beaucoup l'infanterie, occupé la ville plus tôt qu'on n'en avait ut d'abord eu l'intention. PETAI N MARECHAL DE FRANCE Metz, 10. (Havas). — Au cours de sa site à Metz, M. Poincaré a remis au gé-îral Pétain le bâton de maréchal, en di-nt : Vous avez aimé le soldat oui vous ndit en obéissance ce que vous lui douez en sollicitude. AVANCE DES TROUPES FRANÇAISES Cologne, 10. (Kavas). — Selon une in-rmation de Mayenoe à la Gazette de Co- : me, un détachement d'avant-garde fran-îse arrivera aujourd'hui à Mayence. ■ L'AVANCE DES ANGLAIS Londres, 9. (Officiel). (Havas). — Hier, , j s troupes ont atteint le Rhin entre Go- f sberg et Cologne. j ÉTRANGER -pri— FRANCE REMISE DE NAVIRES ENNEMIS A LA FRANCE Paris, 10. (Havas). — Le Ministère cte la Marine annonce que le vapeur français hire, venant de Harwich, est attendu demain à Cherbourg avec cinq autres navires ayant chacun un sous-marin, allemand en remorque. Dans ce premier groupe do navires ennemis remis à la France se trouve un croiseur submersible du type le plus ré c en A. UN CONGRES FRANÇAIS DE LA SYRIE A MARSEILLE De Marseille : La Chambre de commerce de Marseille, dont les relations avec le Levant remontent au XIle siècle, vient de décider sur la proposition de son président, M. Adrien Astaud, de tenir à Marseille, les 3 et" \ janvier prochains, un congrès français de la Syrie qnii comprendra les quatre sections suivantes : 1. Section économique ; 2. Section archéologique, liistorique et géographique ; 3. Section de l'enseignement et ■L Section de médecine et d'hygiène pu-bliqiue.ANGLETERRE LES GREVES Manchester, C décembre (Havas), retardée en transmission. — Tous les efforts pour éviter la grève dans l'industrie co~ tonnière échouèrent. Les filatures du Lan-cashire formeront samedi midi. 100.000 ouvriers se trouveront sans travail. Les 1rades- Unions demandent une augmentation de 40 % sur lies salaires actuels ; les patrons oifront environ25 %. Les ouvriers décimèrent l'offre des patrons et aussi do soumettre la question, ù l'arbitrage. L'ABOLITION DU SERVICE OBLIGATOIRE Londres, 9. (Havas). — On annonce officiellement que les gouvernements alliés ont la ierme intention de proposer à la Conférence de la Paix l'abolition du service obligatoire militaire dans toute l'Europe. SIR DOUGLAS H AI G Londres, 9 décembre. (V. D.) — on annonce que le maréchal Sir Douglas Haig rentrera en Angleterre aux environs du 20 décembre On 'ait des préparatifs pour le lecevoir d une façon grandiose. HOLLANDE A PROPOS IDE LÀ NAVIGATION SUR L'ESCAUT La Haye, 10 (H.). — Concernant v.n article paru dar. ; 1 ; Temps de Paris, le _.-i-nistère des Affaires étrangères nie que l'Allemagne ait exercé une pression quelconque au sujet dos mesures prises relativement à la navigation dans l'Escaut. Il rappelle que le 16 août 1914, le gouvernement belge reconnut ces mesures justifiées en temps de guerre. Il fait ensuite mention «e la déclaration du \gouvcrnemer.ti allemand de respecter la neutralité des Pays-Bas faite le 2 août i91i de façon a'./solu-ment spontanée. Le Ministère des Affaires étrangères n'a pas connaissance de démarches que le gouvernement allemand aurait faites auprès du gouvernement des Pays-iDas concernant l'ex-empereur et l'ex-kronprinz dent il fut question ces jours-ci. ALLEMAGNE LA SUREXCITATION A BERLIN Berlin, 9 (V. D.). — Ici règne une surexcitation générale qui s'est également étendue aux cercles gouvernementaux. Elle s'exprime par dos arrestations subites et lr-régulières. A l'hôtel Bristol, on a arrêté par exemple 22 membres d'une association à peine formée. Après une courte enquête ces personnes ont pourtant été remises en liberté. Liebknecht. et Rosa Luxembourg ont également été arrêtés dans la nuit de dimanche. Comme on n'avait pas donné l'ordre de les arrêter* ils furent également remis en liberté. SCHEIDEMANN VEUT DEMISSIONNER Berlin, 9 (V. D.). — Au cours d'une réunion, Scheidemann commenta l'agitation du groupe Spartacus. Avant la révolution, les milieux d'extrême droite voulaient main, tenir leur oppression du reste de l'Allemagne, maintenant l'extrême gauche, par l'emploi de moyens semblables, veut imposer la socialisation de l'Allemagne. Si l'on suivait les instigations des membres du groupe Spartacus l'industrie et le commerce allemands seraient complètement bouleversés et les générations suivantes subiraient encore les conséquences funestes de ces agissements. Cela ne peut pas continuer ainsi. Si aucune modification ne se produit je démissionnerai. MISE -SOUS SEQUESTRE Paris, 10. (Havas). — On mande de Genève à VEcko de Paris que la fortune du roi de Saxe et celle du prince Jean-Georges, ain'si que les biens immeubles de la famille royale ont été mis sous séquestre. La liste civile est supprimée. AUTF2SCH3 L'ATTITUDE DES TCHECO-SLOVAQUES Vienne, 9 décembre. — Entre l'Autriche et Te gouvernement tchôco-slovaque, la situation est très tendue. Le Ministre tchécoslovaque à Vienne menace de quitter la ville avec tout le personnel de l'ambassade. Dans ce cas, le traité d'armistice cessera d'être valable. L'approvisionnement en vivres et an combustible devient impossible, les tchèques empêchant toute communication. i ETATS-UNIS < LE VOYAGE DU PRESIDENT W1LSON i Paris, .9. (Havas). — On mande de New- 1 ^ork au Matin que lo Georje$ Wasiiing- y on et les navires de gueiTe escortant M. c kVilson ont eu à lutter contre une série de ; I empêtes. Le convoi préridentiel passera es Açores mardi seulement. La santé du c ^résident s'est améliorée. Le Petit Journal dit. : II est probable' a m'au cours de l'entretien préliminaire des i lélégués des allirs'à la conférence de la paix r ta.tueront sur la question de savoir si la 'c société des Nations sera élaborée à la Con- h érence de la paix- ou bien sera réservée q •our une conférence ultérieure. g Dernières Nouvelles DE LA SOIRÉE ■ m BONNE NOUVELLE UN MORT QUI RESSUSCITE En dépit de . toutes les précautions qfue nous prenons pour ne donner que des nouvelles prises à bonne source, des multipies difficultés que rencontre actuellement notre service d'informations, notre vif désir de renseigner nos locteurs le plus rapidement possible nous a fait annoncer er-ronément la mort à Paris diu général Bertrand. Ainsi que nous l'avons dit, c'est au moment où la 70e division de l'armée française défilait aux Terrasses que la stupéfiante nouvelle se répandit comme une traînée de poudre parmi les autorités présentes aux Terrasses et les nombreux invités groupés sur le trottoir de droite de celles-ci. Nous avons également dit la consternation qjue cotte triste nouvelle produisit. Aujourd'hui, cette consternation se traduira en joie indicible. car le général Bertrand est en-core en vie et il nous a été donné hier soir d être reçu par lui ,dans son home de la rue Hullos, qju'il n'avaitplus revu depuis le début des hostilités. Le général, en costume khaki, la poitrine constellée de décorations, fumant un excellent londrès, nous accueille le sourire sur les lèvres, devinant le motif qui nous amene. 11 nous dit d'abord qu'il a quitté I ans il y a deux jours ; que rencontrant à Ncunur le^général ^ ,, n fut iXLtri. gu~ par la mimique de celui-ci, qui ne parvenait pas à lui expliquer, son étonnement et qui finalement lui en communiqua la cause ; qu en passant à Huy, il entendit un lèvent s x clamer, sa mort à tous Et vous devinez, dit plaisamment le gé-fif,? & situation je me serais S^érSac^Uer aVCl'U 6ntretempS wï ?er,trai?d' dont la physionomie T^n et so11 caractèa-e f'D111.®.,1111 Liégeois, nous dit mi'étant recllt cesio<M8 derniers une demande d;e renseignements au sujet d'un officier qu'il avait eu .sous ses ordres ; qu'en .réponse J cette demande, u lança un téf£ annonçant le tîoecs die cet officiel-télcgramme qu'il devait signer : Générai nation.n ^ «n'U 4 sa SStt cl-' indiscrétion ou fausse interprétation? telle est la question qui se pose aujourd'hui. C'est très probable 'Dans tous les cas, la famille eut oonl naissance du télégramme maladroitement interprété et on conçoit la douleur et la consemation qu'il } d liui, plus oe irace de ces moments de <té-fKar 'f ®tuPéfiante nouvelle ; rentre en excellente santé fa ru? HnïïofPI'ès".?îner s™ home de àïïi reçutd'un« '•««« Et en prenant congé de nous, il nous dit encore combien depuis longtemps il dési-'ï î .':evou'. sa tonne viUe de Liéfle m?0 iâiri enf'n.qu'il soit pendant tnielques jours au milieu des siens, dont il avait été éloigne depuis plus die quatre S II aurait voulu aussi, être Uége tors tîi maJs le télégramme qiui Iui ïarvint trop tarcT q Nous quittons enfm le général, heureux nL f™»"' trouvé en si bonne santé ce SS plaisir fPraudr(>nt avec le ita^f LE KOI ALBERT A MALINES \ roi Albert, accompagné de M Dnln-cruix, premier ministre,du comte d'Ouitre- IvT^mrt: 0a,ap' k de I>l«ieu?BUJau. sitp nrivîo"! • sa ■' uite" a ren<iu uno vi- tefSIC111*.au caidinaI-a" LE ROI D'ANGLETERRE EN BELGIQUE Le. roi d'Angleterre, accompagné de ses est3 arr?5llr7lehGalJeS u 'e prilloe A't>ert, nâ/v'enanfdfëïe^ T.*»»* *ati- Sa Majesté Jaitanniqùe était aecomna-gnee du comte d'Athlone, dm général Kep- fone! vv-'i-^ Cust' dl1 Jl6utenant-ci>-c/fiïdp °e ?ri Cromer, de lord Sompson ' '3eS maj0rs GreiS et l'e Zeebrugge, le roi George, ses fils et Jeui suite ont été conduits au château de Lophem, près de Bruges, où ils furent rebile d rt" All)ert' arriT<s en automobile Les deux souverains ont eu l'anrès- nfferfUn E ent,'eti™. Un dîner a été offert en } honneur des hôtes' de notre ici t■'i • lî' Majesté britannique et ses fils, visiteront Ostende dans la matinée, puis reprendront le bateau à Dunker-que pour retourner on Angleterre. LA RATION DE PAIN A partir du 16 décembre, la ration cle pam sera portée à 450 grammes. Les autres suppléments sont supprimés i.es enfants continueront à recevoir leur miciie à 1 école. Les mineurs recevront ohaque jour *V0 grammes de biscuit, . Les hôteliers et restaurateurs auront roi- à ^,00 grammes de pain par voyageur qui logera et à 50 grammes pour celui qui prendra un repas. farine est actuellement composée de % de farine exotique, de 15 % de farine indigène et de 10 '!«! son. Le Llutage se fait à 82 p. c. EBRRT 'EST PROCLAME PRESIDENT HE LA REPUBLIQUE EN ALLEMAGNE On télégraphie de Berlin : D après l'Agence Wolfif, plusieurs <co-onnes de matelots et de soldats armés de usils se sont anassés hier soir devant le jalais de la Chancellerie et ont proclamé VI. lEbert président de la République allemande.'M. Ebert'a déclaré vouloir d'abord con-niJter ses collègues. Au cours de l'après-midi, tous les membres du Comité exécutif, élus le 10 novem-ire, lors de la réunion, du Comité des Ou-riers et Soldats, qui "s'est tenue au cirque Busch, ont été arrêtés et incarcérés ar les soldats. D'autre part, on mande ie Berlin, à la ate du >6 décembre : La ligue des sous-officiers de l'active qiui été récemment fondée avait organisé hier ne manifestation devant le Reichstag our affirmer son dévouement au nouveau ouvernement. Les manifestants ont donné Ebert l'assurance qu'ils ne demandaient u'à se mettre au service dju nouveau ré-ime.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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