Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

1669 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 28 Decembre. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tt4fn11x43/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Samedi 28 Décembre 1918 UN NUMERO QUINZE CENTIMES Samedi 28 Décembre 1918 ABONNEMENTS /Voaw prison nos anci*n& abonnés te nous Ipira **mu*Uro Uur chôma«ment (fartres&ê éi de 7nus signaler de suita tes hrrigulari-tH fi4 peueont so produire dans Is ser- vtc-e. h»s anciens abonnis seront crédité» du mintuni de la sommé qui leur revient pour les 7H9ls non servis em 19H et débités des numérês servis deput» le 23 novembre jus-flfau 1er janvier 1919, date à partir de laquelle de voaveau» abonnements prendront mi pria d» f-r. 8.00 p*r trimestre. 2Y«j*4 reeteous dés maintenant de nou-Hcaujs abonnements 4w« mimes ipîidiHçnSt JOURNAL DE LIÉGE PUBLICITE Demandas d'emploi' ntx*r 8 M#n<re â.Ot la ligne Mipplémeatalr* w J-«j* JÉLraionc* !.?• Avfs de ÊaoHSii Ht écmbl# lifw!* ® Réclame» 1« 1gpn« Avis mortuaire» fi î.Qb Faifes-fliver», fin » » 8.0# Faite-dHw» eorpt n » B'W Smiswion», nilans, rapport, n » S.Gi Réparation* jixlicloirefl u » 8.W Réduction» par série (Tiraartton*. '■ f m'A HJP" ILHJfll'ilJ'M JL JRPJIJP FEUILLE ?mm, LimAÎRE KCOHffllCULIIi-F* M ilM REDACTION ET ADMINISTRATION : 23 . RUE DES DOMINICAINS, 22 LE PUR ET SIMPLE Pris d'un désir Inusité de simplification | et do rapidité, le Gouvernement "vient d'arrêter les termes de la prochaine loi électorale qui va ôtre immédiatement soumise aux délibérations d î Parlement. L'objection const-itutionnelle ne l'a pas arrêté. C'est donc à des députés, dont le mandati lui-même n'a pas été renouvelé dans lee formes légales, qu'on confie la mission de tehanger ia Constitution. L:s Chambre no décidera pas seulement qu'il y a lieu de reviser notre charte, mais elle s'arrogera le droit do la modifier elle-même. C'est assumer là une lourde responsabilité pour l'avenir. Si les constituants ont prévu tant d'obstacles à la revision de leur œuvre, c'était pour la mettre à l'abri des fantaisies d'une majorité. Les bases fondamentales de toutes les institutions du pays ne doivent pas être trop facilement ébranlées. I.o Gouvernement jtrend lui-même Vinitiative de renverser toutes les barrières et engage le Parlement au mépris des serments les plus solennels, à déchirer le pacte national. C'est là un fait sans précédent dans notre histoire parlementaire. Le Gouvernement no s'arrête pas aux Gemi-mesures. Il va droit au but. C'est le suffrage universel pur et simple à 21 ans et six mois do résidence. M. de Broque-ville, hii-miêrae, s'est chargé de tenir lo nouveara-né sur les fonts baptismaux. Lo grand motif de tout ce chambardement électoral, c'est qu'il faut donner satisfaction & l'opinion publique. Où a-t-on vu que l'opinion publique réclamait une telle précipitation 7 Il n'est nullement démontré que le pays soit enchanté do l'accroc qui va être pratiqué dans la Constitution belge. Il se rend parfaitement compte cflu'à partir d'aujourd'ihui, l'exemplo venant de haut, il n'est plus d'obstacle pour arrêter les révolutionnaires. En 1893, les révisionnistes s'engageaient solennellement à ne plus boucher à la Constitution. Peu d'années après, une înouTelle campagne était ouverte. Les promesses d'aujourd'hui vau-flront celles d'hier. D'autre part, où voit-on que le pays réclame le S. U. pur et simple à 21 ans ? Ce que veut le pays, il l'a à plus d'une reprise formulé par l'organe de la presse et de ses représentants : il veut la disparition du ▼oto plural, souirce d'erreurs, do fraudes, i m , ï r; d'iniquités ; 11 veut la fin des chinoiseries s du triple système électoral }qui régit lès i: Chambres, la commune et la province ; il j veut la suppression de la case de tête qui f enlève à l'électeur toute liberté en le plaçant sous la tutelle des clubs politiques ; il £ veut plus de clarté, plus d'honnêteté, plus t de justice dans l'application de la reuré- \ sentation proportionnelle qui, actuellement, assure la majorité des mandats au parti ( dont le nombre de voix est inférieur à ce- ; lui de l'opposition. L'opinion publique entend aussi savoir si | le droit de vote ira à ceux qui ont trahi < leur pays en trafiquant avec l'ennemi ou 1 on travaillant polir -tort compte. • Voilà Cô que veut surtout le pays. Le 1 pays est raisonnable. Le triomphe du principe do l'égalité électorale lui suffisait. ' Combien de bons esprits s'inquiètent du saut périlleux qu'on va tenter aujourd'hui. « Le suffrage universel n'est pas une panacée. S'il est appliqué sans garantie ni organisation, il peut donner lieu aux pires excès. Il peut devenir, aux mains d'un seul parti, un instrument de domination. M>. Prins, dans un livre récent, rappelait cette opinion de Taine : « Dans une foulo inerte, une bande décidée est comme un cein de fer Introduit 'dans un amas de plâtras disjoints ». Il citait aussi cette appréciation d'Emile do Laveleye : « Si l'on veut assurer au pays lo service des hommes qui sont lo plu-h même do bien diriger les affaires publiques, il faut s'adresser ailleurs qu'au suffrage universel ». L'expérience nous a plus d'une fois démontré la vérité de cette décevante constatation.La-prudence et la sagesse commandaient d'adjoindre au principe du S. U. un élément modérateur : un vote supplémentaire è tout chef de famille Agé de 36 ans aurait été un gage de mâturité de jugement.. La seule restriction qui ait été faite au projet gouvernemental a trait au droit de vote pour les femmes. Il ne faut pas ôtre grand clerc pour y découvrir une arme de parti. En vérité, le suffrage universel est imposé par les ministres socialistes comme condition de leur participation au gouvernement. Il a fallu s'incliner devant leur volonté. LA VÉRITÉ SUR LA DÉFENSE DE LIÈGE • — En un réconfortant contraste avec l'article que nous avons publié avant-hier, à dessein, d'après les renseignements du Grand Etat-Major allemand, nous avons aujourd'hui le plaisir de ressusciter, dans leur vraio lumière, le* phases principales de la merveilleuse défense de Liège, grftco k l'oblige aneo du service d'information de l'arméo belge qui avavt convie les journalistes à une conférence explicative dee événements glorieux et à une visite des forte» impérissables témoins do la résistance de notre glorieuse armée. Nous nous en voudrions de commencer cet exposé sans remercier chaleureusement le colonel Fastré qui, en termes sobrement émus et souvent sublimes dans leur concision voulue, se chargea de nous dicter, au fil de ses souvenirs et de sa documentation, lee premières page» de l'immortelle épopée. C'est lo \ août, à 8 heures du matin, que les Allemands violèrent, à Gemmenich, la terre sacrée où dorment nos ancêtres. Nos artilleurs les attendaient sous leur coupole et loa Boldats do la 3e division d'armée occupaient le» intervalles que, par un scrupule d'honnêteté et de loyauté, nous n a-vioca voulu fortifier qu'à partir de la déclaration do guerre. Cette Journée se passa en marches pour l'ennemi. Deux divisions de cavalerie Oar-nler, la 4 D..C. et la 8 D.C., renforcées do deux bataillons de chasseurs et du 25e régiment d'Aix-la-Chapelle, s'avançaient vera nous dans le but évident do jeter des éclai-tours et dea patrouilles de reconnaissance sur la rive gauche de la Meuse. Le 2e bataillon du 12e de ligue, fort (le tout son héroïsme et de la confiance que lo pays entier plaçait en ses avant-gardes, surgit devant l'envahisseur Entre les ponts do Visé et d Argentea<u, les échos de la vallée, qui résonnèrent tant de fois du Joyeux rire des canotiers, se déchirent au crépitement d'une lusillade meurtrière. ,, . La lutte dura, acharnée, jusque rée Restant une multitude d'actions d'éclat nue le colonel Fastré eût voulu prendre comme thème pour célébrer, comme ^ convient les brillantes qualités de notre infanterie'et de la bravoure de tous ces immortels troupiers dont il partagea la longue vie de misère et d'incoercilble vaillance. Tournés par l'ennemi qui avait réussi a f lasser 1« Meuse à Lixhe, c'est «n bon ordre que viennent se reformer, dans 1 intervalle Llers-Pontisse, cos héros anonymes h fat réservé l'insigne et sanglant honneur de livrer le premier combat pour le Droit et pour la Justice. Jaloux do la gloire d'es gardiens des Ther- j mopyles» 400 de nos guerriors avaient victorieusement défendu le seuil du pays ! L'aube du cinq août enroba de blancheur nos lignes Inviolées, mais que l'ennemi allait bientôt meurtrir de puissants assauts. La 2.7e bri;gade allemande, dans une ruée farouche, fit plier les troupes qui garnissaient l'intervalle Barchon-Evegnée. Mais l'initiative du général Bertrand, à la tête du 31e de ligne et de l'artillerie de la lie brigade, eut tôt fait de réparer la digue, contre laquelle F effort des barbares vint de nou/veau se briser en vagues pressées. A 17 heures, ayant renoué l'invincible cordon oui reliait les deux forts, le général Bertrand vint, roprondre position à la Xha-vée, dans l'attente impatiente des prochains combats. Une violente attaque fut aussi prononcée contre le fort d'Evegnée qui fut même à un certain moment entouré, mais bientôt dégagé grâce à l'influence concomitante de l'artillerie de campagne, dont le commandant du fort réglait kii-même le tir par téléphone, et des,pièces des coupoles, tirant à mitraille et balayant les glacis. Le soir, alors que la sécurité des lignes 'était de nouveau assurée, une pluie d'orage se mit à tomber, ajoutant encore à l'impressionnante tristesse, que créait l'obscu- p ^ rité profonde qui cravatait de noir les col- ' lines et les plaines. Dans l'ombre, se devinait l'ennemi, occupé à préparer les jrtochaines attaques et, la nuit se traînant en attente anxieuse, un malaise oppressa les hommes et troubla leur repos. Aux autres endroits, la journée avait été calme. A Mioheroux, vers 5 heures, s'était présenté un parlementaire ennemi, prétendant sommer le gouverneur militaire de se rei^ dre 1 Entre Eivegnée et Barchon, la 14e brigade allomande avait également fait un simulacre d'attaque qui s'écroula dans un insuccès complet. A Plaineveaux, bien qu'il nous en coûte de détruire une légende dont la disparition ne diminue en rien la valeur du combat qui lui donna naissance, le ie escadron du 2e lanciors ne prononça pas sa fameuse charge, niais ses hommes, renforcés de 25 cy-o'istès, combattirent p:e.1 à-terre contre un fort parti de cavalerie. Le brave qui les commandait et dont le nom s'immortalisera dans le souivenir populaire, s'appelait de Menten. Il fut tué et, l'officier qui l'accompagnait ayant été blessé, un adjudant ramena les hommes vers Boncelles. La nuit du 9 au 0 fut grosse de tragiques événements. Les barbares s'acharnèrent sur l'intervalle Liers-Meuse, refoulèrent nos troupes de forteresse et fondiront sur un bataillon , de réserve bivouaquant au cimetière de Rliées. Trois heures d'un corps à corps terrible avec un ennemi supérieur en nom- < bro furent nécessaires pour forcer nos glorieux débris à redescendre sur Herstal. , L'assaillant, épuisé, dut lui-même aller se ; reformer très loin en arrière du front. ( Une partie de bos troupes arriva cepen- ( dant à Herstal où elle se heurta à une 4 résistance inattendue, organisée, pour le i malheur des reîtres teufons, par ce mémo Latàillon du Xlle qui venait de s'illustrer ù la défense de Visé. ) Quatre assauts successifs vinrent se bri- ? ser contré le rempart que formaient nos 1 troupiers et de grands bûchers, que les 1 haib|tants allumaient par les rues, sem- ] blaient ombraeer le décor où passait cette < vision dantesque. t A l'aube, tandis que fuyaient les séides débandés de l'Empereur rouge, on vit cinq cadavres d'officiers allemands, recouvrant l'étendard en soie bleue du 89e mecklem-bourgeoi8. Les officiera tenaient encore le sabro à la main, l'un d'eux était le colo-nol du régiment. Quolques soldats ennemis avaient cependant réussi à gagner Liège et 3Q portaient vers l'Etat-Major de la rae Sainte-Foi. Leur odysséo finit comme cha- n cun le sait. C'est alors que le général Léman se trans- é porta au fort de Loncin. L Sur la rive droite, Barchon résistera vie- s torieusement. Soudain, dans ses environs, 1« crépitent des salves désordonnées de mous-queterie. Le général Bertrand, que nous e avons laissé è la Xhavêe, a Immédiate- n ment conscience qu'une panique règne par- E mi les défenseurs de l'intervalle. Il faut 1 enrayer aussi vite que possible. n C'est ici que se place un épisode su- d bljme, un de ceux qui. malgré sa rigou-relise exactitude, se pare d'un reflet do R' légende. Le général Bertrand, le Dugesclin d belge, monte à cheval et suivi d'un offi- P cier, d'un trompette et de quatre gendarmes, le voilà qui méandre & travers los sentiers boisés où l'alarme s'e~t répandue. ^ Il commande à. sa petite troupe de chan-ter ù pleine voix la Brabançonne, le Valcu- S( reux !AC'(icois et d'autres chansons nossé- ti dant le mystérieux pouvoir de raffermir P les âmes et lës volontés ébranlées, et la Ci ronde s'achève dans la. nuit, semant des c< refrains qui font, se calmer l'angoisse. Le calme rétabli, les cavaliers s'en re- vi viennent au biVouae, salis sé douter cfu'ils enaient d'ajouter une page immortelle à histoire deb chevauchées célèbres. Dans la matinée du G août, uno vio-Mite att/aq'ue so déclanche encore entre ivegnée et Barchon, dont l'ennemi commençait à miner les murs de contrescarpe. ,es troupes de garde plient mais, surgisant encore et électrisant l'armée de sa 1AI0 audace, le héros Bertrand vient cul-uter les assaillants qu'il repousse à un ilomètre du fort. En ce moment, nos hommes purent voir .vec un légitime orgueil les arrière-gardes .0 la 27e brigade ennemie s'enfuir dans a confusion de la défaite. Après ce glorieux fait d'armes, le vainqueur rentra dans son cantonnement de la Chavée. 11 y trouva un ordre commandant la re-raite de la 3e division d'armée. Celle-ci ivait brillamment joué son rôle. Elle allait nain tenant se joindre à l'armée de cani->agne et conquérir de nouveaux lauriers >oar 'ses drapeaux. A 0.30 h. exactement, le barrage établi intro-Fléron et Evegnée commence à être >attu par la marée ennemie. Deux compagnies sont refoulées sur Jiupille. C esi a ia sinte de cette attaque, menée avec un icharnement extrême, que se déroula ia îataillo de Queue-du-Bois, où eut lieu une .errible lutte de maison en maison, évo-^itrlce des plus affreux combats dont s ensanglanta ia guerre d'Espagne. Au cimetière des Quatre-Jean, 1 officier ^t -45 braves continrent les furieux élans les Allemands <|ui parvinrent cependant >x se maintenir è. Bellaire, grâce à ' nté de leurs canons, traînés à bras d iiorn-ne k travers les escarpements d'un paya lue leur rendaient familier les renseigjne-:rents de ceux de leurs soldats ayant travaillé de longues années dans nos campagnes et nos houillères hospitalières. La XIVe brigade avait inscrit ce premier succès, bien pâle en vérité, 'à 1 actif des légions germaines, dont ia valeur devait, dit>on, faire s'écrouler nos places-fortes comme de fragiles châteaux de cartes. Ludendorff commandait en personne. Peut-être, dans son exil, se console-Wl en repensant à ce semblant de viictoire 1 Noua ne parlerions pas de l'attaque qui se déclancha. aussi dans la direction de Magnée vers Romsée, dont Lennemi s'empara, si nous n'avions occasion ici de relever un de ces traits merveilloux de courage et d'audace qui force notre admiration.Dix hommes, enfermés dans une redoute, tinrent tète <à de forts contingents de la Xle brigade et lui infligèrent de très Lourdes pertes. Dix hommes, et les .Spartiates étalent trois cents 1 Faut-il parler aussi des combats qui se livrèrent dans le secteur Ourthe-Boncelles et couvrirent de cadavres les clairières d/u Sart-Tilman, qml s'apprêtaient déjà, au milieu de ce splendide été à recevoir leurs visites ordinaires de robes blanches ? Faut-il dire le rôle glorieux du 1er chasseurs, tiraillant en gagnant la crête des collines à travers les halliers, faut-il magnifier encore la prise des ouvrages, la destruction des mitrailleuses ennemies et les ultimes efforts de notre année ? Retraçons plutôt brièvement les dernières phases de notre résistance, après que nos troupes s'en furent allées consolider le front formé sur la rive gauche de la Meuse. Livrés à leurs propres moyens, nos forts balayèrent les routes, empêchèrent les formations ennemies et remplirent toute la t&che que l'on peut attendre des forte d'arrêt. Liège 11e tomba que le 16 août. L'entrée en lice des fameux 420, auxquels nous ne voulions pas croire, porta un coup décisif à nos ouvrages défensifs, dont les bastions s'émiettèrent sous leurs terribles explosions, capables d'arracher les tourelles de leur alvéole bétonnée. Barchon tomba Le 8 au soir ; Evegnée le ÏI ; Pontisse le 12 ; Chaudfontaine ei Embourg le 14 ; • Lantin et Loncin le 15 ainsi que Boncel'es et enfin Flémallo et Llollogne se rendirent le 16. L'explosion d/u fort de Loncin, ensevelissant sous ses ruines lumantes l'intrépide général Léman, forma le grandiose et trafique bouquet q/ui illumina la chute do notre citadelle, sentinelle amncée sur la route des invasions dont l'Histoire s'assombrit.11 y aura, dit le colonel Fastré, en terml-laht son Intéressant exposé, une belle pa-je à écrire pour celui qui entreprendr k de 'aire connaître au peuple belge l'énergie jue déploya le général i^eman , pour celui q,ui louera ses mervei|lleuses ressources l'énergie, son grand courage et son grand >œur ; pour celui qui associera au triom-}he du chef, les obscurs fantassins qui •ougirent de leur sang vermeil la gjlaise le nos tranchées. Et pourquoi ne serait-ce pas vous, mon îolonel, qui l'écririez cette page frisson-xante de patriotique reconnaissance, vous, kynt l'enthousiasme ardent a. si souvent, lu cours d'une causerie cependant techni-rue, explosé en de nombreuses et émues manifestations. Car qui mieux que vous pourrait oélé-[xrer La valeur de /nos soldats, honorer eur mémoire, ranimer leur pauvre corps ans vie au chaud rayonnement du souve-rir et, les tenant ainsi, bien réunis, bata.il-on carré du sacrifice et du dévouement, es saluer comme méritent de l'être les téfenseurs dai drapeau, linceul flottant d* ant de morts ! T. D. Jne Visite aux Forts Rien no pouvait mieux intensifier l'im-ression faite sur nous par la conférence u colonel Fastré brossant à larges traits vocateurs ,1ô- tableau de la défense de i'ge, qu'une visite aux lieux mêmes où î forgea l'histoire des premiers jours de itte. L'amabilité de MM. les officiers Henrion ; Renard nous ménagea cette intéressante lise au point. C'est d'abord le fort de arch'on qui reçut notre groupe. Par nos excursions d'avant la guerre, ous en avions conservé la vision : l'herbe rue 'suspendait ses verdoyants tapis aux ►ssés des escarpes et des -cyclistes pas-lient, sur la. route, à cent pas des soldats li génie, enrubannant de fils barbelés lés leux ceinturant los iglacis. Aujourd'hui, dans la lumière grise do hliver et la solitude de l'ouvrage aban- 1 m né, une impression de tristesse vient ire s'évanouir les couleurs claires dont 1 parait notre souvenir. Si la victoire n'é--it pas là pour nous consoler, nous 110 mrrions retenir nos larmes en face de \ 't abandon désolé. Autour de nous, la impagne se creuse en combes et en ravins, Dnt les flancs protecteurs facilitèrent l'a-mee ennemie. ; Seuls dés m'ortiers, à frajettoîre tolïrlïe, < auraient pu atteindre l'agresseur dans les "eplis où il rassemblait ses hordes de sau-'iices. Et la plupart des canons étaient à ;ir droit ! A droite, à travers une écharpe do brune, l'église de Blégny tend vers le ciel sa :our mutilée. A gauche, Pontisse s'estompe à flanc de :oteau, pomponné de grésil. Devant nous, la poterne, entrée de lVn'er dantesque où vécurgnt dans un horrible cauchemar des centaines de malheureux, plongés dans l'obscurité par l'arrêt des machines, à de-mi-aspliyxiés par les gaz méphitiques, douloureusement conscients de la supériorité ie l'artillerie adversr, mais luttant courageusement, quand ni Ain ! Nous pénétrons à l'intérieur d'une coupole, l'absence de lumière impressionne, il semble quo tous ces- témoins muets de la lutte de titans ne stwit qu'i'i moitié endormis et qu'ils vont so réveiller et frémir comme au temps de la tourmente. Nous remontons au jour, heureux de voir un pan de ciel se découper au filet d'une meurtrière. A part une tourelle détruite rien ne pourrait trahir l'horrible bombardement qui cribla d'obus le ma.ssif central. Lo fort semble plutôt pleurer sa garnison absente que ses blessures, cicatrisées au bétor.. Qui pourrait dire que la mort a fait rage sur ces glacis, dans ces champs qui donnent autour des fossés, lourds des futures moissons ? Ce n'est pas comme ces ruines de Loncin où nos rapides autos vont nous transporter en moins de temps qu'il n'en faudrait au théâtre pour un tel' changement de décor.Loncin ! C'est une vision du primitif chaos que ce cratère où stagne une eau saumâtro, que ces blocis gigantesques renversés en un culbutis sans nom, que ces débris et que ces pierres calcinées ! C'est une vision des cataclysmes qui, sans doute, 'bouleversent les Jplanètrts, vision q ie tous las Liégeois ont emportée, dans leur pieux pèlerinage h la tombe' des héros. i-'est sur cette impression d'hbrreiïr mêlée de pitié profonde [Jour les victimes ot d'enthousiaste admiration pour les survivants de l'épopée, que f-e termine notre excursion.En remerciant/ les Organisateurs, mous osons les assurer que leur leçon vivante a, pnrté ses fruits. Elle a accru notre reconnaissance pour nos ^rères soldats, attisé Ja b'aine de l'ennemi perfide et réuni ces deux sentiments sous la mémo devise • Oubli-t ?... Jamais ! T. B. ■■■ —°»<&-Ota. — non Les Réfugiés français remercient la Ville de Liégs M. Bouillard, curé-doyen du Chcsne, petite ville de VArdemie Française qui vil dérouler les derniers combatv, nous adresse la note que Von va lire. C'est avec émotion qu-e nous publions cei lignes qui sont, pou/ nous Liégeois, le meilleure et la ylus àb'uce des récovipcii ses. Savoir que ceux (ffti "furent nos Ilôl i pendant ces heures tragiques, nous quitten; satisfaits et contents de l'accueil qui leui fut réservé n'est-ce pas de nature à nom donner la plus vive satisfaction ? Aussi, te nons-nous à remercier M. l'abbé Bouillan d avoir bien voulu se faire l'interprète d( tous ceux qu'il a o.ccompagnés dans Vcxil qu'il a aides de ses conseils et de son dévouement.A ce prêtre si digne et si vaillant, à se.' chers compatriotes, nous souhaitons bon voyage à l'heure où ils s'apprêtent à reprendre la route de leur chère patrie : Au moment où les réfugies de l'Argonne et de l'Ardenne française vont reprendre le chemin de leur pays dévasté, il est nécessaire qu'une voix s'élève pour rendre publiquement hommage â l'accueil cordial el sympathique qu'ils ont rencontré à chaqiu étape de leur douloureuse pérégrination, ù Marche, à Tilff, à Liège, Leur reconnaissance emportera un souvenir ému de la gracieuse cité liégeoise qui leur donna asile et réconfort en dépit des plus graves difficultés. L'occupation par les Allemands de tous les établissements publics, le rationnemenl alimentaire, l'a/fluence inattendue des prisonniers français, russes et anglais libérés par l'ennemi, l'improvisle de ces complications ne découragèrent pas un instant le zèle de Messieurs les organisateurs. L'Administration municipale, le Comité de Secours aux réfugiés, le personnel des hôpitaux et de la Croix Rouge, lo service médical ont rivalisé d'empressement pour venir en aide aux expatriés. Nous ne saurions non plus laisser soua silence les concours généreux et spontanée de l'initiative privée empressée à recueillir et à adoucir les souffrances de nos infortunés compatriotes : touchantes et délicates attentions qu'il nous fut donné d'apprécier et d'admirer. Sur la route de l'exil, que de tombes, hélas ! a laissées derrière elle la caravane de misère •! Sans la noble charité belge, le nombre en eût été plus effrayant encore. A la ville de Liège, notre vive et sincère gratitude ambitionnant ^'atteindre tous les dévouements, du plus élevé jusqu'aux plus numbles de nos bienfaiteurs ! En rentrant dans nos ruines, nous dirons à la France ce que fit pour ses enfants l'hospitalière Belgique. Ce témoignage unanime servira à rendre plus profonde encore et plus durable, au lendemain de leur confraternité d'armes sur les champ,s de bataille, l'union des deux nations sœurs. Que le Dieu des nations bénisse ensemble la Belgique et la France- Léon BOUILLARD, Curé Doyen du Chcsne (Ardcnnes). ÉTRANGER FRANCE M. POINCARE DANS LES ARDENNES Paris, 26. (Havasj. — Au cours de sa risite dans les Arclennes, M. Poincaré a constaté que la région avait été pillée et lévastée méthodiquement par les Allemands ■pii firent sauter tous les ouvrages d'art, es ponts, les écluses, et enlevèrent tout le natériel des usines. A Sedan, la foule, grossie par les trouves qui y cantonnent, accueillit chaleureusement. le Président. La ville était magnifiquement pavoisée. Lo premier adjoint souhaita la bienve-îue et évoqua les souffrances de la ville, iu'i ne douta' Jamais du succès. M. Poincaré répondit que le nom de Sedan sera inséparable du souvenir lugubre et du passé douloureux, mais le rayon de gloire qui éclaire aujourd'hui la ville ne s'éteindra jamais. Après avoir traversé Mohon, M. Poincaré arriva à Mézières. où 11 fut reçu par le maire et la municipalité. Le maire souhaita la bienvenue et rappela que. dans la.nuit du 8 au 9 novembre, les Allemands firent sauter les ponts, puis commencèrent le bombardement de la ville. En 36 heures, 4*X) malsons s'écroulèrent. Un certain nombre d'habitants furent tués. M. Poincaré flétrit les procédés de l'ennemi qui, jusqu'à la dernière heure, donna la mesure de sa cruauté. Il ranpelle que l'Allemagne reconnaît que ses, dirigeants, en 1914, voulurent la guerre. Pareils forfaits appellent des sanctions. La paix doit avoir des fondements durables. La France obtiendra les réparations et les garanties exigibles pour sa tranquillité et son avenir. Après sa visite à Mézières, M. Poincaré alla à Charleville, à Rethel, et Vouziers, puis rentra à Paris. En Alsace, on a trouvé un volume mystérieusement édité par l'état-major {allemand, exposant, le programme établi pour arrêter le développement économique de la France et indiquant les moyens d'immobiliser complètement les fabriques pendant cinq ou dix ans. Comme conclusion, cet ouvrnpre démontrait la nécessité d'assurer définitivement par tous les moyens la supériorité de l'industrie -allemande. Cet aveu cynique doit être retenu, HOLLANDE LE PRESIDENT WILSON EN HOLLANDE La Haye, . 25. (Ilavas). — La Reine Wil-heJmine ayant invité le Président des Etats-Unis à visiter la Hollande, M. Wilson lui adressa un télégramme de remerciements ajoutant qu'il lui était impossible dès è présent de prendre un engagement. ALLEMAGNE LES FINANCES PRUSSIENNES Amsterdam, 25. (Ilavas). — On mand( de Berlin que le Ministre des financo: prussien a déclaré que la monnaie fidu ciairc en circulation en Allemagne attei gnait trente milliards. Avant la guerre, ell< n'était que d'un milliard et demi. En Prusse, les dépenses de l'Etat pen dant une période allant du 1er avril au 3: octobre ont diépassé les revenus de plu: de 218.000.000 de marks. NOUVEAUX DESORDRES EN ALLEMAGNI Paris, 26. (Iiavas). On mande de Ber lin que des troubles graves ont éclaté i nouveau dans les mines Hambern. Plu sieurs milliers de mineurs du groupe Spar tacus ont pris d'assaut les puits, ont sac cagé les installations et se sont emparés de mitrailleuses qui étalent préparées pou: les défendre. ETATS-UNIS LE BUDGET IDE LA GUERRE AUX ETATS-UNT! Washington, 25. (Havas). — Le Séaia américain a adopté un crédit de six mil liards pour le budget de la .guerre. : Mm de l'Armisticc LES ALLEMANDS RESTITUENT ■SIX UiLLIARDS DE TITRES VOLES En conformité du protocole signé à Spi le 1er décembre, iea Allemands viennent d restituer les valeurs qu'ils avaient, d'apr>; leur déclaration, entreposées à Bruxelle après les avoir enlevées de vive force dan, les banques ou sociétés de Crédit de Lille Roubaix, Tourcoing, Valenciennes, Douai Cambrai, Caud.'y et St-Quentin. Ces resti tutions comprennent des titres déposés con tre récépissés, des valeurs provenant d> compartiments de coffres-forts fracturés pa: les Allemands et des caisses de valeurs 01 d'objets- précieux déposés par leurs pro nriétaires dans les caveaux des banques D'après des estimations qui n'ont pu en core être contrôlées, les titres déposés con tre récépissés représenteraient une somm.i de trois milliards environ et les autres dé pôts une somme au moins équivalente. Le: valeurs provenant de Lille, Roubaix, To.ir coing, Valenciennes, ont été réintégrée; dans ces villes mêmes et dans chacun de-: établissements intéressés. Quant aux va leurs de Douai, Cambrai. Caudry et Saint Quentin, elles ont été remises, sur la de mande des banques à Paris, Lille ou Va îenciennes. Un autre train est actuellemen en chargement à Bruxelles et doit rapporter à Valenciennes des coffres-forts que le: Allemands déclarent n'avoir pas ouverts e qui pèsent ahbcim 5 à 7 tonnes. Dès qu< l'état des voies de communication le per mettra de nouveaux trains seront formé; pour ramener en France les valeurs qu« les Allemands ont centralisées à Liège etqu proviennent de divers départements victi mes do l'invasion. A LA CONFEBENCE DE LA PAIX Les conseillers diplomatiques belges, MM Paul I-Iymans, ministre des affaires étran gères, et Pierre Orts ont quitté Bruxelles se rendant à Versailles pour y prendre par aux travaux préliminaires de la paix. —B? O Ztm Dernières Nouvelles L'ESPAGNE ET LES PAYS ALLIES Madrid, 26 (II.). — 1 e comte de Romano-nès a mis les ministres au courant des conversations qu'il eut à Paris avec le chef de l'Etat et les ministres des pays alliés. Comme cm le conçoit, ces conversations eurent pour objet principal les problèmes politiques et économiqiies intéressant l'Espagne et ayant un caractère international. Le président du conseil rapporte de son voyage une impression satisfaisante permettant de poursuivre les conversations avec l'espoir d'arriver à des solutions favorables.L\ DISSOLUTION DU PARLEMENT TURfc Constantinople, 26 (IL). —• Le ministre de l'intérieur a donné lecture 'à la Chambre d'un arrêté proclamant la dissolution du Parlement. En réponse à uno interpellation de députés de l'opposition, le ministre des affaires étrangères a fait l'historiqfue de la guerre, faisant remarquer que la Turquie y fut èntraihée fft-ns aucune n^ssité-, mais seulement pour contenter les ambitions de 1 certaines personnalités. £ I LA DELEGATION ROUMAINE 1 A LA CONFERENCE. DE LA PAIX Paris, 26 (II.). — On' mande de Jassy que c M. Bratiano, président du conseil, sera le chef de la délégation roumaine à la Conférence de la paix. , Les ministres de Roumanie à Paris et à j Londres feront partie de la délégation. M. WILSON AU FRONT AMERICAIN c Cliaumont, 26. — M. Wilson, qui est allé • passer le jour de Noël au front américain, I a assisté b une revue des troupes améri-caines sur le plateau de Langres. Il a prononcé une allocution félicitant les troupGS « d'avoir fait leur devoir dans un esprit qui 1 les ennoblit et les glorifie. Il a rappelé J ensuite les raisons de sa venue en Frarica ■ C'est que les nations qui firent la guerre 1 aujourd'hui sont prêtes à compléter l'ccu- ( vrc des soldats, non seulement pour la défense de îeurs propres intérêts, mais pour < l'établissement d'une paix assise sur les-fondations du Droit et de la Justice. M. WILSON EN ANGLETERRE Londres. 26. (Havas). —. 3*1. Wilson est ! arrivé à Douvres ce matin, salué par les navires de guerre ancrés dans lo port. A son débarquement, il fut reçu, au nom du Roi, par le duc do Connaught et par une foule enthousiaste. A 2 h. 30 do l'après-midi, le président Wilson descendait à Charinig-Cross, salué par une foule énorme qui lui fit une ovation enthousiaste. POURQUOI PAS ? Bâle, 26 (H.). — La Gazette de Francfort annonce que désormais il est certain que le Luxembourg dénoncera son traité de commerce avec l'Allemagne et qu'il se tournera vers la Belgique et la France. LES TROUBLES CONTINUENT A BERLIÏsl Berlin, 27 (H.). •— Une -grande démonstration des socialistes des groupes radi-1 eaux et du groupe Spartacus a eu lieu hier. 1 " Les ouvriers spartacistes occupèrent lo bâtiment où s'imprime le VoAuiaerts, y installèrent 14 mitrailleuses et imprimèrent le journal en rouge. L'imprimerie du Yorwaerts était gardée par des détachements de chasseurs. Les soldats furent désarmés et se mêlèrent aux * manifestants. On plaça de nouvelles sentinelles.On assure que le Vorwaerls n'a été ocou-, pé ni à l'instigation des partis ou groupes politiques, ni d celle des chefs révolutionnaires, mais que l'ocoupation eut lieu à la 1 suite de l'indignation spontanée qui s'empara de la foule en présence de l'attitude du journal. ^ ILS POURRONT PAYER Berne, 27 (II.). — La Suddeutsche Zei-tung dit que le Conseil des mandataires d-; peuple s'apprête à fixer un nouvel Impôt sur les bénéfices de guerre, qui rap^ portera 80 milliards à l'Empire. ' LES ESCADRILLES AMERICAINES Paris, 27 (H.). — Le Herald dit que qoia^ j*ante-cinq- ,escadrilles-- américaines évr>-luaient au front lors de la conclusion die . l'armistice. Elles descendirent 846 avions ennemis. ) TOUJOURS LES OBUS ALLEMANDS Gand, 27. — Quatre enfants jouaient hier à Lovendeghem avec un obus allemand qu'ils avaient découvert». L'engin fit explosion tuant trois des bambins et blessant mortellement lo quatrième. UN DRAME A EVERGHEM ^ Gand, 27. — Les deux filles du fermier Lybaert ont été tuées à .Coups do revolver 3 par trois bandits qui ont pris la fuite en ' emportant 50.000 francs. EN BELGIQUE L.o Roi & Dînant Le Roi, accompagné des princes Léopold et Charles, s'est rendu à Dinant, qu'il a visité à pied, causant familièrement avec les passants, s'enquérant des détaila dos " horribles tueries dont la jolie cité mosano ' fut le théâtre en 1914-, et accueilli par la 5 population avec un enthousiasme que l'on devine. successivement, le Roi et les Princes visitèrent. la Cathédrale, l'emplacement, où fut l'Hôtel de ville, la crèche Marie-José, puis los endroits oû. lâchement, les soldats (?) allemands tuèrent 650 civils, dont 80 femmes et 18 enfants au-dessous de 14 ans, parmi lesquels huit-de moins de 2 ans !... Le Roi, ému, se découvrit à cet endroit, | puis se fit présenter les « escapés » de cette ■ effroyable tuerie, dont il est bon de raviver ■ le souvenir aujourd'hui que trop de gens semblent déjà vouloir oublier les crimes des bandit's qui ensanglantèrent nos contrées pendant quatre ans 1 L© sucro Lo Moniteur publie un arrêté ainsi conçu : Art. 1. — 1. Aucuno quantité de sucres, de mélasses, de sirops de betteraves, de confitures, de miel artificiel ou d'alcool ne peut être enlevée des fabriques ou des entrepôts qu'en vertu d'une autorisation du ministre des Finances. 2. Les sucres de toute espèce, les mélasses, les sirops de betteraves mélangés ou non de sirops de fruits, lds confitures, le miel artificiel et la levure sont mis à la disposition du département de l'industrie, du travail et du ravitaillement : ce-lui-ci les répartit selon les besoins de l'alimentation publique. Art. 2. Les prix d'achat aux producteurs et les prix do vente aux consommateurs des 1 produits énumérés à l'article 1er, ainsi que du vinaigre d'alcool, sont fixés par le mi- ' nistre de l'ind istrie, du travail et du ra- J vitaillement. Art.. 3. — A moins d'une autorisation ' spéciale, il est défendu d'utiliser les pom- 1 mes do terre, les céréales proprés à la fabrication dit pain, l'avoine, les betteraves, • le sucre, les sirops et le miel artificiel dans J les distilleries, les brasseries ou les vinaigrer i es. J Art. 4. — Les contraventions aux dispo- 1 sitions du présent arrêté sont punies, ou- J tre la confiscation des produits litigieux 1 et des moyens de transport, d'une amende f de ÎO.OCO francs, à moins que les lois spé- > ciales ne prévoient une amende plus élevée, je ! ÎC F-e port cî'C^tendo r A partir de la première quinzaine de 1 jto'îcr prochain, Tes malles ralnè- Leront des réfugiés à Os tende. Quant au ervice régulier .Qstende-Dauvres, il ne cro-1 rendra vraisemblablement pas avant la [lois de mai. Les services du commissariat moflitimo t du pilotage fonctionnent régulièrement. Lo congrès «ociatltta Dans la séance du 26. le Congrès Bodo ste a entendu divers orateurs qui ont sur» d ut vivement critiqué la participation ml* istérielle. Elle a été qualifiée par certains 'inutile et dangereuse. Pour un orateur, L Vandervelde est un endormeur de l'es-rit de parti. M. Anseele, très applaudi, a regretté qu0 e principe de la participation ministérielle lit surtout été critiqué par les intellectuels. 1 leur reproché de se mettre en marge du > irti. Il signale l'œuvre du Gouvernement surtout en matière de chômage. La -méfiance systématique doit être combattue, La onfiance est une fore®. Le discours de M. Anseele a provoqué le violentes protestations. La discussion de La politique internationale donne lieu à une intervention do M. Vandervelde qui combat l'idée d'avoir des représentants socialistes à la /Conférence le la Paix. Des conseillers techniques suf-îront.M. Fischer estime qu'il y a lieu de revendiquer la liberté de l'Escaut, maiis d'aev-"ord avec les socialistes hollandais. Il etl ?st de même pour le Luxembourg. M. .Tacquemottc réclame la réorganisn--îori de l'internationale socialiste M. Camille Huysmans pense qu'il faut (Tue le Congrès donne son adhésion nu Congrès international. Je ne suis pas bol-^neviste, dit-il, mai." je m'oppose -à l'inter-veiition armée de l'Entente contre le prolétariat russe. 11 défend sa politique pen-innt la guerre. J'ai été le secrétaire du international non seulement pour I Entente, mais aussi pour les Allemands. Nous sommes de bons Belges, mais avant tout de bons internationalistes. M. LciXeu demande de soumettre an Conseil général la question de savoir ni on peut accorder l'amnistie à la «ocinl-riemocratie allemande. On ne peut oublier le mal que nos ennemis nous ont fait M. ITuysmans combat cette thèse et. réclame la convocation de l'internationale. Le Conseil général sera réuni d'urgence Pour examiner cette question. L'ordre du jour du Conseil général approuvant la participation ministérielle est adopté par assis et levé è une très forte majorité ; vingt-quatre délégués ont vot<5 contre. Les autres ordres du Jour n'ont pas été mis aux voix, afin de maintenir l'unité du parti. ^ 0 Ô « a w f Los Luxombourgoota ot 1® arano-Duchfl Le Conseil provincial du Luxembour» a voté l'ordre du jour suivant : 1 " ^.e s'associe à l'hommage so lennel de gratitude rendu par M. le gouverneur et M. le président aux organismes charitables, aux populations et à la prosse du Grand-Duché, qui -vinrent en aide avec tant de cœur et de générosité à nos compatriotes, victimes de la barbarie aile-mande ; il adresse à nos anciens frères son satut reconnaissant ot emu ; il forme 1« vceucle voir biontôt s'abaisser les barrière * qui depiïir trois quarts de siècle séparent les deux moitiés du Luxembourg et se réaliser un rapprochement libre fin nom de notre commun idéal luxembourgeois. >» ' *- « o û » a 'y Rémunération on mdtlèr© do mille® Le service de rémunération en matière do milice, dépendant du ministère de l'Intérieur, établi précédemment au HAvre, a été transféré à Bruxelles, rue Ducale, 91 Les allocataires qui résideront encore en l'rance postérieurement au 14 janvier 1919 continueront à y recevoir, sur leur demanî de, les indemnités qui leur étaient uervies « l'intervention du Ministère de l'Intérieur au moyen de mandats postaux. Les allocataires résidant à l'étrange?, dans d autres pays que la Fronce, continueront recevoir le3 indemnités de milice à I intervention des consuls belges jusqu'au moment, de leur rapatriement. Les allocataires qui sont domiciliés en Belgique recevront, comme précédemment, les dites indemnités à l'intervention des or-ganismes locaux du Comité National de secours et d'alimentation. Les allocataires ayant résidé à l'étranger et qui rentreront en Belgique devront : 1* s'adresser aux organismes locaux du Comi-té de secours et d'alimentation en vue d'obtenir l'indemnité de rémunération ; 2* faire connaître au Ministère de l'Intérieur, service de la rémunération, à Bruxelles, la date de leur rapatriement et leur nouvello adresse. Faute de fournir ces renseignements en temps opportun, ces allocataires s'exposo raient à voir retarder les paiements. Dôfiié triomphal de troupes françaises à Bruxellea De iBruxelles : Une division de l'armée française, sous les ordres du général Gra-tiez, a traversé Bruxellos. Elle « été passée en revue par le général Degouttes au milieu d'acclamations enthousiastes. D'un bout à l'autre de la ville les valeureux alpins ont défilé au milieu d'ovations ininterrompues de cris de « Vive la France », « Vivent les Français ». Les soldats ont été couverts de fleurs et de petits drapeaux tricolores par la population. Le général Degouttes a été acclamé longuement. \ LE SEJOUR DES ETRANGERS M. Vandervelde, ministre de la Justice, as ait hier, à la presse, les déclarations suivantes au sujet de la situation des étrangers : Est-il exact, lui avons-nous demandé, :omme on l'affirme, que la Sûreté publique iu lieu d'expulser tous les Allemands, ac-:orde au contraire des permis do séjour à ous ceux qui trouvent deux répondants de îatlonalité belge ? «Il n'y a rien de vrai dans cette histoire. ^ l'heure actuelle, pas un seul permis de éjour n'a encore été arc. or dé. L'arrêté-loi du 12 octobre 1918 oblige tous es étrangers à faire une déclaration à l'ad-riinistration communale de la localité qu'il* Labitent. Les autorités locales, conformément a cet arrêté-loi, leur donnent un ré-épissé qui sert de permis de séjour provisoire! Ce n'est qu'après l'examen de leur ossier que le ministre de la Justice déci-era s'il y a lieu de leur accorder un .périls de séjour, toujours révocable d'ail- 2UTS. Mais en attendant ?

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes