Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

2266 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 12 Avril. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/028pc2v08j/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Dimanche 12 Avril 1914 BBPMaflBMI 'I ■ MMWTIIHïiTiy HHCT: UN KIT M ERO CINQ CENTIMES Dimanche 12 Avril 1314- Franco en Belgique Un an : !S » » 6 mois : 8 fr. » >3 mois : 4 fr. Fr anco en Hoilande Un an : 22 îr« » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 ■ ■m mmiiM i nriri —l 1""r.-. --Tfc?*?:€V-,rnsatrxs^««Mmi JOURNAL DE LIEGE Annonces* . 5a îigne5 W eesÉ, Réclames. , , , , » 40 cent Faits divers ...•»! franc Réparations judiciaires » 3 francs Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i« petits «gs* 30 cent. Émissions. .«..»! frane BÊBÂGTIÛ^ TÉLÉPHONE 91? FEliiUE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COMMBICftLE. - FONDEE Q OBI RÉDACTION ET AWHMSTRATIOIS : BOUEVAItlt DE LA SAUVEWIÉRE, 28 A l'occasion des fêtes do Pâques I© Journal ne paraitci pac domain Salie du Journal do Liège EXPOSITION D'ART Gravures Meubles et Tabieaux (ancien, moderne, Reconstitution) OEUVRES EXPOSEES : . GRAVURES : Originaux : de Millière, Gil soûl, Luigini, Coppens, Baertsoen, Jourdain Fraipont, de Latenay. Simon, Robbe, etc Estampes d'après Demarteau, Huet, Jubier Barbhollozzi, Bonnet. Anciennes ; Avril, Au dran, Desplaces, Salvator Rosa. MEUBI.ES : Bois naturel . Epoque Louis XV. Dorés : Styles Louis XIV, Louis XV, Louis XVI. Lustres, bois sculptés, etc. TABLEAUX ANCIENS ET REPRODUCTIONS : de Lairesse et autres. EXPOSITION DE Copies Arlisiiques de Toiles de Maîtres anciens et modernes obtenues à l'aide du procédé I ' HE LIO PEINTURE Principaux artistes figurant à cette Exposition : ANCIENS. — Boilly, Fragcnard, Greuze, Jordaéris, Lawrence, Lépicié, Léonard de Vinci, Rembrandt, Reynolds, Ruysdael, Le Titien, Vestier, Watteau. MODERNES. •— Bouguereau, Calame, Chabas, Détaillé, Delaroche, Leinpoel, Meis-sonier, Monticelli, Muenier, Regnault, Run-del, Robiq-uet, Troyon. —o — L'Exposition sera ouverte tous les jours de 10 heures à 1 heure et do 2 heures à € heures du soir. ENTREE L2BÏÏE ÉTRANGER L'Affaire Caillaux Los coMtraûic:ttc»& cios témoins à décharge Du 1-iguro : On nous dit que la liste des témoins fournie par M. Caillaux est épuisée. Contre Gaston Calmette, l'ancien ministre des financés a donc trouvé trois personnes : Son ami. M. Sauvineau, qui a rapporté les déclarations d'un jeune journaliste, M. Vidal ; Son ancien chef de cabinet, M; Labeyrie, qui a également rapporté les déclarations de M. Viddl ; Et eniin M. Vidal lui-même. Or, M; Vidal "dit tenir ses renseignements d'un ami qu'il ne nomme pas, mais qui était lui-même- l'ami d'un ami de Gaston Calmette. Donc, M. Caillaux, qui ne perd pas une occasion d'affirmer au il était extrêmement bien renseigné sur ce qui se plissait au Figaro, se trouve réduit lorsqu'il lui faut citer iles témoins, à appeler un de ses amis et un de ses collaborateurs, tous deux inconnus do nous. Et ceux-ci se voient contraint de s'abriter derrière un jeune homme qui dit être l'ami de l'ami d'un ami de Calmette. Si vraiment M. Caillaux, après tant de jours, n'a réussi qu'à dresser ce pauvre échafaudage, la cause est jugée par tous les hommes de bonne foi. Et il reste ceci : M. Caillaux essaie d'égarer l'opinion par des déclarations diffuses et des racontars étrangers à l'assassinat même. Mais la vraie question, la seule question c'est l'assassinat concerté, froidement prémédité et soigneusement exécuté. !1 ne s'agit plus de l'affaire Prieu, dont Gaston Calmette avait cessé de parler depuis deux mois lorsqu'il fut tué. Il ne s'agit même plus de l'affaire d'Agadir et du rôle déshonorant qu'y joua M. Caillaux. car Gaston Calmette avait promis à M. Barthou, délégué près de lui par M. Doumergue, de ne pas publier les documents écrasants qu'il possédait. Il s'agit d'un crime de droit commun, commis par une femme dont chacun n pu constater le sang-froid, à la veille d'une séance où deux députés devaient parier contre M. Caillauîx. Los lettres intimes? Calmette ne les possédait pas. Nous IV vons répété cent fois. Mais M. Caillaux déclare que leur publication n'avait pour lui qu'une/ « importance relative ». Et il est vrai ~ue Mime Caillaux a déclaré : Elles étalaient toute notre intimité. Mais son amie, Mme Guillemard, qui les a lues, dit : — Ce sont, certes, des lettres intimes et tendres, mais écrites par un homme du monde à une femme du monde, qu'il respecte . Ainsi, clans cette affaire, M. Caillaux, Mme Caillaux et leurs amis ne cessent de se contredire. Mme Estradère et IV2. Dumesnil se dérobent Paris, 11. — Dans le courant de l'après-midi, M. Boucard a- reçu une lettre de Mme Estradère lui annonçant, ou'obligée de partir 'à l'étranger, elle ne pourrait se présenter aujourd'hui à son cabinet. En conséquence, la confrontation qui devait avoir lieu avec Mme Gueydan a été ajournée. D'autre part, GVH. Dumesnil, directeur (lu Rappel, qui devait également être entendu s'est fait excuser auprès du juge. Nouvelle déposition de Mme Gueydan Pari?, 11. — m. Boucard ne pouvant confronter Mme Estradère avec Mme Gueydan et M. Dupré son fils, a entendu ceux-ci sur la première déposition de Mme Estradère. , ,0n souvient que Mme Estradère avait déclaré que M. Calmette avait offert 30.000 francs quoiqu'un pour entrer en relations avec Mme Gueydan. Mme Gueydan a dé-?»«« i,1u iuPe qu'elle connaissait très peu Mme Estradère. Mme Gueydan s'éleva alors avec énergie contre les termes du procès-■veruai de la confrontation de Mme Estradère avec Mme Caillaux i « Jamais, dit-elle, une offre d'argent d'aucune sorte ne m'a été faito, ni directement ni indirectement par M. Calmette. ' De plus, j'affirme de la façon la plus absolue, car j'entends qu'il ne reste rien de cette légende, que je n'ai communiqué ni lettres ni documents d'aucune sorte à M. Calmette ; que d'ailleurs depuis mon divorce en 1911, nul n'a eu connaissance de cette correspondance. » Sur une question de M. Boucard, M. Dupré déclare : Je n'ai jamais été l'objet d'aucune offre, ni de Mme Estradère que je no connaissais pas, ni de M. Calmette que je ne connaissais pas davantage. - Personne non plus en dehors de ceux-ci, n'a fait auprès de moi aucune démarche en vue de mettre ma mère en relations avec M. Calmette.Mme Gueydan dit alors : Le 13 mars, jour de la publication de la lettre « Ton Jo », je fus surprise par la publication de cette lettre. Je téléphonai alors à M. Caillaux et je lui dis : Je veux que vous sachiez bien que je n'ai oarticipé en rien 'à la publication de la lettre que vous m'aviez écrite. M. Caillaux répondit alors : « Jamais le moindre soupçon n'a effleuré mon esprit crue vous ayez participé à cette publication. Je vous sais trop loyale et trop droite pour agir ainsi. » M. Boucard fait alors remarquer à Mme Gueydan que dans sa déposition, M. Caillaux lui a fait une déclaration de même nature. M. Boucard donne ensuite lecture à Mme Gueydan du procès-verbal de constat de ses divers séjours à l'hôtel Astoria. On se souvient que dans sa déposition, .M. Vervoort avait déclaré avoir vu Mme Gueydan dans cet hôtel, au 6e étage. D'après les constatations, il est établi que Mme Gueydan n'a habité le 6e étage de cet hôtel que le 10 décembre. Mme Gueydan dit alors : Vous voyez, Monsieur le juge, nue contrairement a ce qu'a déclaré M. Vervoort il m'était impossible, le 10 décembre, d'empêcher un mariage qui avait eu lieu le 21 octobre. Le frère de W!me Gueydan interroge a Lausanne Lausanne, 11. — A la suite d'une commission rogateire venue de Paris par ordre cle M. Boucard, juge d'instruction, le juge d'instruction de Lausanne a interrogé aujourd'hui M. Gueydan, frère de Mme Gueydan.M. Gueydan a déclaré qu'il avait reçu de nombreuses correspondances. Il a demandé un délai de quelques jours pour faire des . recherches et consulter son avocat. — FBANCE Un manifeste do la fédération des gauches Paris, 11. — La fédération des gauches, dont le président est M. Aristide Briand, ancien président xiu Conseil, vient de lancer, à l'occasion des élections, un manifeste affirmant notamment la nécessité de renseignement laïc national mais dégagé de toute passion et respectueux de toutes les convictions individuelles. Il affirme également la loi de trois ans indispensable. Notre collaboration loyale, dit-il, est acquise i'i toute politique internationale qui pourrait avoir pour résultat l'allégement des charges militaires pesant sur le peuple, mais nous affirmons qu'en l'état actuel des choses, l'application loyale et intégrale de la. loi de trois ans s'impose à notre pays. Le pays ne tolérerait pas qu'on subordonne aux surenchères politiques la sincérité et la dignité de la France. Le manifeste déclare ensuite nécessaire un emprunt immédiat pour couvrir les dépenses extraordinaires engagées ou reconnues nécessaires. Il faut ensuite assurer les ressources normales par l'impôt sur les revenus, sans inquisition, sauvegardant le secret des affaires et respectant les engagements de l'Etat, base de son crédit et base do sa force. Lo manifeste termine en montrant la nécessité de la concorde entre les citoyens, l'impartialité dans l'administration des choses publiques, lo respect de la séparation des pouvoirs et l'exclusion de toute ingérence financière dans l'action gouvernementale.L.c dragon et les deux Allemand;) Reims, 10. — Un cavalier du 16e dragons se trouvait hier dans un café de. Reims avec deux Allemands, nommés Karl Scharf et Cunéo 'Wasserbos, gui lui offraient de nombreuses consommations. Soudain, une discussion éclata et les trois hommes furent conduits au poste. On assure que l'enquête aurait établi que les deux Allemands avaient offert au militaire clo lui procurer le moyen de déserter et que celui-ci s'était fâché, ce qui avait amené l'incident. Elle kurait établi également que1 ces Allemands travaillaient dans une fabrique allemande installée à Reims depuis peu, à proximité des quais d'en bar-ru ment. Un duo! Bernard-Ferry Epinal, 11. — A -a suite d'une discussion survenue au cours d'une réunion publique électorale, un duel au j:istolet a ou lieu ce matin à Epinal entre MM. Abei Ferry, député, et Léonard Bernard, avocat près la cour d'appel de Paris. M. Ferry a tiré en l'air. M. Bernard n'a pas tiré. Les adversaires ne se sont pas réconciliés. ALLEMAGNE Singulière histoire de pêcheurs d'Islande •Cuixliaven, 11. — La nouvelle suivante est rapportée dans les milieux des pêcheurs. Non loin du port islandais de Portland, un steamer de pêche, Bourgmestre MicIceberg, appartenant à la flottille de pêche de haute mer de Cuxhaven, péchait à .proximité d'un vapeur français ot d'un vapeur anglais, lorsque soudain deux chaloupes automobiles islandaises ayant à bord 25 hommes armos de fusils et de revolvers chargés, s'approchèrent du vapeur allemand. Les hommes montèrent à bord, enfermèrent le capitaine dans l'abri du timonier et menacèrent l'équipage de le fusiller s'il essayait d'aller sur la passerelle du capitaine. Le capitaine, ayant réclamé des Islandais une justifi-'tion de leur pou- I voir, fut renversé et on tenta de) le ligoter avec des filets de pêche. Le premier mécanicien réussit à venir en aide au capitaine, mais ii fut également menacé. Un des canots automobiles alla chercher à la côte 12 hommes de renfort ainsi que le maire de l'endroit. Le vaisseau fut conduit dans le port des îles de Vsetmann. Le capitaine ilut condamné à une amende de 1235 couronnes et les engins de pêche se trouvant à bord ainsi que 400 quintaux de produits de la pêche furent saisis. Mais ils furent revendus au capitaine pour une somma de 2150 couronnes. L'armateur du vaisseau fait savoir que les Islandais qui ne possédaient aucune légitimation de leur pouvoir, n'ont pu établir l'endroit exact où se trouvait le navire lors de l'incident. La condamnation di capitaine a eu lieu sur de simples allega lions des Islandais qui comprenaient de; pécheurs et des paysans. Le syndicat de: pt<ciheries de haute mer de Cuxhaven v« protester contre ces faits auprès du mi nistre des affaires étrangles. ANGLETERRE Gaminerie de suffragette • Londres, 11. — La suffragette Mary S te-wart, qui brisa avant-hier plusieurs vitrines du British Muséum, a comparu ce matin devant le tribunal de Bow Street. Au cours de son interrogatoire, elle a causé du scandale et a lancé une boulette de papier sur le magistrat. Elle sera de nouveau interrogée cet après-midi. Un vœu dc3 téléphonistes Londres, 11. — Les différentes associations de téléphonistes anglais ont profité des vacances de Pâques pour tenir leur conférence annuelle- à Londres. Elles ont voté à l'unanimité une motion demandant leur séparation absolue des autres employés des postes. D'après elles, la désorganisation des services téléphoniques serait due à la tyrannie des autres employés vis-à-vis des téléphonistes. ITALIE L'cxplooicn du dirigeable « Vilie-de-lViilan „ Milan, 10. — Le désastre du dirigeable Ville-de-Mitan a causé un dégât de '435,000 francs. Les blessés sont au nombre d'environ 80, dont un officiel et 13 soldats qui furent conduits à l'hôpital militaire de Milan.Un détail intéressant : quatre dames se trouvaient à bord du dirigeable, mais elles passèrent inaperçues au milieu de la catastrophe.Le comte de Turin s'est rendu aujourd'hui sur les lieux de l'accident et a visité les blessés. TUEÔ.UIE Prétention italienne Rome, l'I>.— Le journal ottoman Le Jeune Turc a publié récemment un article dans lequel il estimait injustiliées et inopportunes les démarches île l'Italie en vue d'ol> tenir une indemnité pour l'occupation du Dodécanèse et des concessions en Asie Mineure. Le journal repoussait ensuite spécialement la demande de l'Italie de nommer des délégués dans le Dodécanèse, après l'avoir évacué, pour surveiller l'application du traité de Lausanne et concluait que les îles du Dodécanèse devaient être évacuées le plus tôt possible et que des tergiversations éveilleraient la juste irritation des ottomans On communique à ce sujet la note officieuse suivante : On fait remarquer dans les milieux politiques; relativement à l'article du. Jeune Turc que le gouvernement italien est absolument décidé à ne pas évacuer les îles du Dodécanèse avant d'avoir obtenu les concessions déjà indiquées en Asie Mineure. On ajoute que le gouvernement ottoman sait tiès bien que sans l'exécution de cette condition préalable il ne recouvrera pas les îles. On croit donc que l'article en question n'a pas été inspiré (par ;c gouvernement ottoman. BULGARIE La paix s'affirme Sofia, 11. — Le ministère de la guerre annonce que les ports de Dedeagatch et Porto Lagos sont maintenant complètement débarrassés des mines sous-marines qui avaient été immergées nendant la guerre. En ce qui concerne l'exploitation des biens situés en territoire serbe et appartenant à des paysans bulgares de la région frontière et vice-versa, l'état de choses qui existait avant la guerre et <rui avait été suspendit pendant la période des hostilités vient d'être rétabli. Les habitants des deux côtés de la frontière pourront, désormais, exploiter librement leurs propriétés respectives.ALBANIE La réponse do Sa Trjpîe-Entente à la note grecque Berlin, 10. — La réponse de la Triple-Entente à la n^te grecque, concernant l'évacuation de l'Epire, a été remise ce matin à l'oifice• impérial des affaires étrangères. L'Allemagne devant discuter les termes de cette réponse avec ses alliées, il est peu probable qu'elle y réponde avant un temps assez long. Erreur do personnes Athènes, 11. — Dans ies milieux compétents, on déclare regretter vivement le mécontentement qui se manifeste, dit-on, en Roumanie' à la suite des mauvais traitements dont auraient été l'objet des Koutzo-Valaques à Coritza et on montre le prix que donne M. Venizelos à l'amitié de la Roumanie à laquelle il a donné de nombreuses preuves de sincérité. On fait remarquer que le gouvernement hellehique qui a toujours attaché une grande importance au maintien de bonnes relations avec la Roumanie, ne peut être tenu responsable directement ou indirectement des événements de Coritza. Si, dit-on, des Koutzo-Valr-ques ont été molestés par des réguliers grecs, il doit s'agir de déserteurs qui auront à rendre des comptes aui gouvernement. Celui ci poursuivra également les officiers qui sont passés dans le camp des révolutionnaires. Le Patrie déplore ces regrettables malentendus que les fauteurs de troubles cherchent à exploiter pour semer la zizanie entre la Roumanie et la Grèce et troubler leurs cordiales relations. Fas de massacres a Coritza Valona II. —• D'après les informations des officiers hollandais, la gendarmerie albanaise aurait effectivement réprimé à Coritza un soulèvement fie certains éléments do la population, mais il n'y aurait pas eu de ma:-sacres. Les bar-dos épirotes Durazzo, 11. — Aux environs de Biklista, des bandes ont détruit deux villages albanais. Elles ce dirigent vers Coritza. Des renforts de gendarmerie ont été envoyés sur les lieux. D'autres partiront demain. SUEDE La santé dut roi Stockholm, 11. — Le Roi a été hier en état de recevoir, outre la visite de la Reine qui reste d'une façon nermanente à l'ihô-pital Sophie, celle du prince héritier, de la princesse héritière et du prince Eugène. 11 a pu échanger quelques paroles avec ses proches. Le pouls -est très bon. Toute crainte de complications semble maintenant écartée. Si la maladie suit son cours normal, le Roi pourra prendre dans quelques jours des aliments solides, mais légers. Le bulletin de santé qui a été publié ce L matin, à 10 1/4 heures, est ainsi conçu : Le Roi a passé une nuit tranquille et a bien > dormi. Il ne s'est produit dans la plaie » consécutive à l'opération, aucun change-!• ment inquiétant. Les douleurs ont considérablement diminué. Température, 37°o ; nouls, 64. Tous les sympôtes permettent d'espérer que l'amélioration va s'accentuer. MAROC Aviateurs assassinés Raii/at, 10. — L'aéroplane du capitaine aviateur Hervé, assassiné, ainsi que son mécanicien, le caporal Rolland, il y a quatre jours, dans la vallée de l'oued Bou-Regreb, par des rôdeurs marocains, a été retrouvé à vingt-cinq kilomètres au sud de Tedders, dans le plateau de Souit. Dans la matinée, un détachement est parti chercher l'appareil, qui n'a pas été détérioré et qui est gardé par des Marocains fidèles à la cause française. MEXiOUE Un incident américano-mexicain à Tampico Mexico, 11. — Un détachement de marins américains qui avait débarqué à Tampico pour se ravitailler eh pétrole, a été arrêté par les fédéraux. Le contre-amiral Mayo a protesté immédiatement auprès des autorités et les marins ont été mis en liberté. Le contre-amiral a également demandé que des excuses soient faites dans les 24 heures et que le pavillon américain soit salué. Dans une déclaration, le général Huerta a exprimé son indignation et a dit qu'un officier inférieur était blilmaible. Les Espagnols expulsés de Torreon Madrid, 11. — Les nouvelles officielles reçues d'El Paso par le cabinet de Madrid annoncent qu'environ mille des sujets espagnols expulsés de Torreon se trouvent dans une situation critique. Le miniistre des affaires étrangères! a demandé ce matin ;à l'umbass&deur de3 Etats-Unis une intervention du cabinet do Washington en leur faveur, indépendamment des mesure^ que- le gouvernement espagnol compte prendre pour leur rapatriement.JAPON Los funérailles do l'impératrice douairière Tokio, 11. — Le corps de l'Impératrice douairière est arrivé à Tokio. Paris, 11. — Le correspondant parisien de ['Etoile belge avait donné une interview de M. Doumergue contenant notamment ce passage : — Les journaux, heureusement, ont perdu la confiance du paysan ; sans quoi nous serions fichus, simplement... Je sais bien qu'il'y a l'affaire Caillaux !... Mais n'allez pas croire que nos paysans s'en émeuvent, Ils prennent cela pour une histoire de femme et ils ont raison... Les journaux ? Us voudraient gouverner parce qu'ils tiennent Paris. Mais qu'est-ce que c'est que ça, Paris ? Une note Havas dit à ce sujet : Nous sommes autorisés à démentir formellement l'interview qu'un- journal bruxellois publie de M. Doumergue. Le Président du Conseil n a reçu aucun correspondant de ce journal et n'a fait à quiconque aucune des déclarations qu'il lui prête, tant au sujet du rôle de la grande presse parisienne que du rôle politique de Paris. Il n'a pas davantage donné 'à quiconque l'interprétation oui lui est prêtée par ce journal au sujet de l'affaire Caillaux.Rouen, 11. — Une équipe d'ouvriers travaillaient cet après-midi dans le port à transporter d'un wagon sur un paquebot des rails d'acier de 12 mètres de longueur et pesant 3D0 kilogrammes. Au cours d'une manœuvre, 7 rails s'écroulèrent du wagon et tombèrent sur trois ouvriers restés à terre. Un des travailleurs a eu la tête écrasée, un autre a été également tué sur le coup, le 3e a eu les jambes, fracturées. -X- Belgrade, 11. — Les rapports diplomatiques entre la. Serbie et la Turquie sont maintenant repris. La Loi scolaire et M. Woeste A la veille de chaque élection générale, M. Woeste éprouve le besoin de catéchiser ses troupes. Il fut un temps où les sermons de M. Woeste étaient accueillis avec indifférence dans le parti clérical, mais aujourd'hui le vieil homme d'Etat a repris de l'ascendant et son opinion mérite qu'on s'y arrête. Son éminence verte consacre à la loi scolaire son article politique de la Revue Générale. La question dominante, selon lui, dans cette affaire, ce n'est pas la question d'argent et de subsides ; « c'est celle de la direction morale à imprimer aux ; jeune? générations dans la sphère de l'enseignement. » 11* importe en effet.fort peu à M. Woeste que les pouvoirs publics soient forcés d'allouer 24 millions aux écoles confessionnelles. Je doute fort peu oue l'opinion par-tage la désinvolture du chef, in partïbus, ciu gouvernement. Quant 4 la direction morale à imprimer aux jeunes générations, t';ut le monde sait ce que cela^ veut dire sous la plume du plus fanatique des droitiers : il s'agit d'une clérica.lisation ài outrance de l'enseignement. On comprend que cette œuvre subjugue à ce point, l'attention de M. Woeste. lit cependant M. Woeste estime qu'en cette question, « c'est r intérêt de l'enfant qui mérite avant tout d'être pris en con-- ' le ration. » C'est là une thèse qui nous semble, en effet, inattaquable. Aussi demandons-nous un enseignement qui respecte la conscience de l'enfant, Oiui lui assure un développement intellectuel et moral, lui permettant cle choisir lui-même sa voie quand il est arrivé à l'âge de discernement, La seule école qui soit fondée dans l'intérêt exclusif de l'enfant, c'est l'école neutre. Si M. Woeste est donc logique avec ses prémisses, il se ioindra à nous pour réclamer l'école neutre. Il faut, hélas, renoncer à l'espoir de convertir le pape laïc. Son petit coupl sur l'intérêt de l'enfant eut là comme tror pe-l'œil. Au lieu de nous rendre hommag il dit leur fait aux libéraux, radicaux socialistes qui, en préconisant une éco neutre, fermée aux influences de tous 1< partis, respectueuse de la liberté de l'ei fant, « cherchent tout simplement à s'a surer pour l'avenir des auxiliaires en f; çonnant l'enfant à leur image. » Vous allez me dire : Cette phrase s'a] plique mot pour mot aux prétentions dt cléricaux en matière scolaire. N'est-ce p£ eux qui veulent un enseignement cléricf lisé à fond, qui rêvent de créer, sous form d'écoles, des « pépinières d'électeurs cc tholiq-ues » et qui ne se font pas faute d'aï prendre' à des enfants de 10 ans à siffle et à jeter des pierres sur le passage de anticléricaux ? Et ce qui. mieux est. ils 1 veulent non pas au moyen de leurs pre près deniers, mais avc-c les ressources soc tirées au Trésor public. Vraiment, M. Woeste avait bien besoi de parler de ces nartis en les mains des que1 s la auestion d'enseignement est tom bée et qui « au lieu de fixer d'une façoi désintéressée la meilleure solution à y ap porter, ne songent qu'à ©réparer leur pre pondérance ne craignant pas de sacrifie le sort de l'enfant à leurs calculs. » Quel pavé dans la mare aux grenouille. cléricales ' Naturellement, M. Woeste, qui est d'uni candeur stupéfiante, ne reconnaîtra pa: ses conceptions sous cette définition. On ni pouvait mieux les caractériser. <( l'enseignement libre, dit-il, n est plu: traité en paria. » Il y a encore bien 1 en seignement officiel, mais il est amelioit c'est à dire qu'il se cléricalise de plus er plus. Midis s'il porte encore des traces de division, la cause en est dans 1 état d( la société « divisée de croyances et d opinions. » , , , M. Woeste laisse voir le fond de son cœur en écrivant : « Sans doute, une situation meilleure résulterait de ce qu'un enseignement base sur l'union étroite de l'instruction, de l e-ducation et de la religion fût donné à tous; cette union, on avait cherché à la realiseï en 1842 ; mais elle a été brisée, et, si elle doit être rétablie, ce ne sera que par le mouvement libre et raisonné de lp. nation elle-même. » Comme on le voit, M. Woeste ne désespère pas de voir un jour l'enseignement public et privé complètement clericalise. En attendant, puisqu'il faut tenir compte de l'opinion publique, M. Woeste cite 1 article 6 qui ne permettra pas qu on subsidie les écoles athées, puisque « la négation du Dieu est une idée subversive au premier chef. » , , . Nous serions bien naïfs de croire que la loi scolaire, telle qu'elle vient d'être votée, satisfait à toutes les exigences des Cléricaux mjs en appétit. M. Woeste nous donne à cet égard un avertissement que nous ne devons pas ou-blier.<( Les catholiques sont-ils satisfaits, se demande-t-il. Il .*aut distinguer. Déjà je l'ai rappelé : depuis quelques années on a entendu retentir dans leurs rangs, avec une force croissante, iq cri : Il nous faut une nouvelle loi scolaire ! Ce cri était justifié. » Seulement, parmi ceux qui le poussaient, beaucoup, -tout en ayant le sentiment intense de lo- nécessité d'une réforme, n'avaient jamais approfondi les difficultés de la question ou ne semblaientiinême pas s'en douter. J'espère qu'ils reconnaîtront que lés solutions intervenues sont suffisantes. » Le cadeau de 24 millions que la loi scolaire offre aux clér;caux sur un plat d'argent ne les satisfait donc pas entièrement, puisque M. Woeste lui-même en est réduit à les' convaincre. Les fanatiques de la droite ne seront rassasiés que le jour où ils auront substitué à renseignement officiel l'enseignement confessionnel.S'ils no tentent nas leur œuvre de destruction aujourd'hui, c'est qu'ils jugent que l'opinion publique n'est pas mûre. Si le corps électoral ne profite pas de l'occasion des élections du 24 mai pour manifester sa réprobation contre la loi scolaire, il est à craindre que de nouvelles exigence? cléricales s'affirment. L'article de M. Woeste contient un avertissement suggestif. Refue de la Presse L'Indépendance Belge met au point les incidents qui ont été provoqués par le refus de quatre colonels de se présenter aux épreuves pour le généralat : De quoi s'agit-il on réalité ? Les colonels proposés pour le généralat ont été soumis au camp de Beverloo à des épreuves déterminées. Dix-sept colonels lurent ainsi appelés à se présenter devant le jury, tandis que sept colonels furent exemptés de ces épreuve- pour des raisons qu'on n';a pas cru devoir exposer. En présence de cette étrange dispense accordée à sept colonels, quatre colonels inscrits pour subir le nouvel examen auraient refusé de se présenter à cet examen, et il se trouverait que ces quatre colonels sont précisément parmi les plus brillants que compte notre armée. L'un d'eux, au cours d'une audience qu-i! demanda au ministre de la guerre, aurait déclaré ne pouvoir se livrer aux hasards d'une épreuve dont sep1 de ses collègues étaient dispensés. Voilà les faits, et, de quelque manière qu'on les envisage, il est impossible d > voir sérieusement un ucte d'indiscipline. Ces quatre colonels ne demandent pas è être promus au généralat sans subir l'é preuve en question, mais certains de leurs collègues ay-ajnt été dispensés de cette épreuve pour des raisons qu'on se gard< bien d'indiquer, ils estiment que cette épreuve se produit dans des conditions qu ne leur conviennent pas et ils préfèren renoncer au généralat plutôt que de k subir dans ces conditions. C'est leur drol absolu, c.ucun examen n'étant obligatoin pour un citoyen belge et un colonel étan libre de renoncer à devenir général. Il es simplement regrettable pour l'armée belg< que des officiers supérieurs de grande va leur renoncent au haut commandement, o» ils auraient pu rendre les plus précieu: services. Le Province se demande, non sans rai son, quel est le programme du gouverne ment catholique ; Quant au programme du gouvernement on ne le voit poindre nulle part. Le parti catboliiqU-;- .serait!-iil résolu i faire bloc contre le suffrage universel ? 1 semble que cette plateforme le tente : ton ceux qui, dans la Commission des XXXI de- près ou de loin, touchent au gouverne ment, ont' nettement {marqué leur répu et gnance pour le S U. et leur admiratic a- pour le régime plural. Mais il y a d e, membres do la droite qui sont partisai 2t du S. U. ? C'est vrai. le A cela, le Bien Public répond que le fa >s est sans importance, qu'il faut voir l'ét; î- d'esprit du parti, et qu'à de rarissimes e: s- captions le parti catholique tout entier e i- hostile au S. U. iCette tactique est évidemment imagine )- pour grouper tous les timorés autour d s parti catholique. s A ceux-là. nous disons : l- Le parti catholique était tout entier, sar e exception, adversaire de l'instruction obi gatoire, — i! l'a votée ! ! - Le parti catholique était, dans sa ni£ r jeure partie, hostile au service personne! s et c'est avec le concours du. gouvernemen e que le remplacement a été aboli ! Le parti catholique a combattu avec er semble le service général, et pourtant i l'a voté 1 1 Enfin, le parti catholique avait été ré fractaire à toute extension de suffrage, e pourtant il a voté le suffrage général, oi 1 le suffrage universel, avec adjonction d voix pour certains privilégiés. ■ L'attitude du î^arti catholique sur le S. U : aujourd'hui, est une fière garantie pou: demain. Le Matin d'Anvers montre les inquiétude, » du parti clérical : 5 Le Sénat a beau avoir suivi la Chambre - en vacances, la politique reste au premiei plan et cela en raison même de la casa 1 pagne électorale qui s'an'nonce dans tous les arrondissements où l'on luttera en ma prochain. Nos honorables ne sont plus à Bruxelles, c'est vrai ; mais on compfe ceus : qui consacrent les vacances au repos. Ceu> qui ne sont pas soumis à réélection vonl donner un coup d'épaule ià ceux qui connaissent les joies de la campagne électorale. Pendant la semaine pascale, il y aura un peu partout des conférences et des meetings, les chefs de file donnant avec ardeur.Les cléricaux éprouvent certaîîles inquiétudes. Us ne savent pas comment leur clientèle habituelle appréciera en fin de compte la réforme militaire et comment l'appoint modéré qu'ils acquirent en 1912 appréciera les nouveaux impôts. D'autre part, ils savent bien au'ils ne pourront plus exploiter la peur du cartel comme ils l'exploitèrent en $.912. Çà et là dans les trous perdus, on essayera bien de tirer parti, contre les libéraux, de l'affaire Caillaux, mais cela ne prendra pas comme prit il y a deux ans l'abominalé campagne d'assimilation des anticléricaux avec les criminels de la bande Bonnot-Garnier. En Belgique Nos approvisionnements militaires La Presse entière a été unanime à constater que c'est avec un sentiment de confiance qu'on a assisté, mercredi, à Bruxelles, au défilé de nos nouveaux effectifs. Enfin, c'en est fini de nos régimeints squelettiqucs, nous possédons une armée. On a beaucoup parlé, dans ces derniers temps, de la question des approvisionnements et le gouvernement a donné à la Chambre les plus formelles assurances à cet égard. Nous avons appris qu'en effet, il est question d'augmenter considérablement la production dé notre Cartoucherie d'Etat et nous croyons même savoir qu'il vient déjà d'être fait appel à l'industrie nationale pour la fourniture des machines nécessaires. Alors que la plupart des Etats sont tributaires de l'étranger, nous pouvons nous enorgueillir, en""effet, de posséder en Bel* giqus de.-» constructeurs de matériel .pour la fabrication des cartouches de guerre. L'une cle ces usines entr'autres, née avec notre indépendance,, approvisionne un grand nombre de manufacture? d'Etat en même temps que les principales cartoucheries d'Europe. Nous espérons que le Gouvernement comprendra l'utilité de soutenir cette industrie et que, dérogeant à des habitudes anciennes qui ont déjà été abandonnées en ce qui concerne l'artillerie de campagne et les :-hrapnels, il commandera à des Belges le matériel nécessaire à la défense de la Nation. S'il a fait 'appel à la concurrence étrangère; ce dont nous voulons clouter, nous espérons qu il n'aura eu d'autre but que cle contrôler les offres reçues de nos nationaux. S'il en était autrement et si, de parti pris il tuait cette industrie à laquelle il serait impossible de concourir à l'étranger, avec des fournisseurs préférés par le gouvernement belge lui-même à ses nationaux, combien effrayante serait sa responsabilité en cas de conflit international ! Trouverait-il dhez les étrangers à qui il aurait commandé aujourd'hui ses machines, les outillages qui lui seraient nécessaires ? L'exportation des caoutchoucs frelatés et impurs Le Moniteur d'hier a publié l'arrêté suivant : « L'exportation des caoutchoucs frelatés; et des caoutchoucs impurs est interdite pai toutes les frontières du Congo belge. Le gouverneur général déterminera pai voie d'ordonnance quels sont les caout choucs impurs. Tout caoutchouc présenté à l'exportation devra être accompagné d'un certifica de vérification délivré dans les condition: prévues par ordonnance du gouverneur gé néral. Ce certificat sera retenu par l'adminis tra.tion lors de l'exportation. Quiconque aura dissimulé des caout choucs frelatés ou impurs dans des coli: de caoutchoucs de bonne qualité ou aur; cherché par une manœuvre quelconque i éluder le contrôle établi par le présent dé cret, sera passible d'une servitude pénal de 1 à 7 jours et d'une amende de 200 n 1.030 francs, ou d'une de ces peines seule mont. La marchandise sera saisie et cor t flsquée, à l'exception toutefois des partie t dont la qualité aura été reconnue satis 5 faisante. Dans les ports et les régions frontières \ les lieux où le caoutchouc est entrepose! : déposé ou préparé, sont soumis à la visit des officiers de police judiciaire qui or lo droit de couper et de sectionner le caou-chouc pour en vérifier la composition. Quiconque s'opposera à cette intéfventio des officiers de pe)lice judiciaire, sera pur » d'une servitude pénale cle 1 à 7 jours ( d'une amende de 50 à 290 francs ou d 1 l'une de ces peines seulement, sans préji 1 dice de l'application clés peines qui répr s ment la rébellion. t Le décret du 16 janvier 1911 réprimai les aibus résultant cle l'adultération d caoutchouc est abrogé. » Le Mort de M. Sam Wiener it — o-gn— ^ Nous avons annoncé hier, dans notre sé-,7 conde édition, l'affreujç^/iccidcnt dont a été victime M. Sam Wiener et, dans son laconisme, l'information que nous avons publiée 0 laissait déjà entrevoir les tragiques con-11 séquences de ce douloureux événement. Hélas, ces tristes prévisions ne devaient pas tarder à se confirmer. Deux heures ,s après la collision d'automobile, l'honora-l" Lie sénateur expirait sans avoir repris connaissance.L'accident qui a mis fin à cette belle » et noble vie, nous écrit notre correspon-t dant bruxellois, est dû uniquement à une charrette à bras non éclairée. Revenant de Boitsfcr.t où il avait été di- 1 lier chez son frère, M. Sam Wiener descendait en auto (une voiture ouverte ayant la l'orme torpédo), la rue de la Loi pour re- t gagner son hôtel de l'Avenue de l'Astronomie.Son chauffeur apercevant soudain le petit véhiculé, donna un coup de volant, ce qui projeta l'auto sur la voiture motrice d'un électrique. Le choc fut terrible. M. Sam Wiener fut lancé de sa voiture sur le pavé, ce qui détermina une congestion cérébrale. On le transporta immédiatement chez le docteur I-Iotlet, cù ne tardèrent pas à se trouver les docteurs Uuard et Verbieren. mais il était impossible de le sauver et il succomba bientôt Le parquet fit une descente sur les liexx presqu'immédiatement. Il ne mit en cause ni le cihauffeur de M. Wiener, ni le watt-man du tram. M. Sam Wiener devait aile:- passer lea fêtes de Pâques au littoral. 11 était attendu par son fils à Ostendo d'où il se proposait de gagner le Zoute où se trouvent en villégiature sa fille et son gendre. Des dépêdbes leur ont appris; la terrible vérité et, navrés, le cœur brisé, ils sont arrivés à Bruxelles .. Dans la nuit, M. Wiener, le frère du défunt, avait été prévenu et s'était rendu immédiatement à l'hôtel de l'Avenue de l'Astronomie, demeure du sénateur. Son désespoir fut vif : avoir quitté son frère pleine de vie et de gai té, dans une réunion familiale ci le retrouver "inanimé, victime d'une fatalité stupide. Qui ne partagerait ce sentiment cle stupeur et de tristesse en présence d'un malheur si imprévu, mettant fin brusquement à une si belle et :i noble carrière. L'homme public Le sénateur Sam Wiener était non seulement un homme politique réputé, un avocat distingué, un juriste consulté par l'élite de la nation, mais, homme du monde, écrivain, ami des arts, se mêlant rfu mouvement de la cité, il appartenait à ce Tout-Bruxelles des premières, dont il était l'une des figures les plus sympathiques et les plus connues. Il a été frappé en pleine force, en dépit de ses 63 ans. Solide, robuste, il défiait la maladie et.son activité n'avait jamais été plus grande. Au Palais, à la Ligue libérale, au Sénat, il l'affirmait dans toutes les occasions. Au Palais, que de procès plaidés avec vigueur, une conviction toujours renaissante, une argumentation puisée aux sources qui se renouvelaient sans cesse. Inscrit, à la Cour d'appel, il était l'avocat de la liste civile. Léopold II mettait en lui sa confiance et il le chargea d'une mission auprès de la princesse Louise. C'était un prudent et excellent conseiller. Aussi combien recherchées ses consultations juridiques ! Comme le souverain défunt, le roi Albert" avait pour M. Sam Wiener une vive estime.A la Ligue libérale il se montra toujours ■ un zélé, un admirable propagandiste. D'ailleurs, c'était un libéral dévoué, convaincu, ardent. Au Conseil provincial, où il siégea de 1884 à 1900, il devint vice-président de cette assemblée. Aux élections de mai 1900, la première consultation où la R. P. fut appliquée, il fut nommé sénateur et depuis il ne cessa d'être réélu. 'Il continua à s'intéresser à l'œuvre de propagande de la Ligue libérale, lîe ménagea pas les renseignements, donna des avis et exerça sur cet organisme politique une sérieuse influence. Il en était le président zélé. Au Sénat, nul n'a oublié le rôle joué par M. Sam Wiener et les paroles véhémentes qu'il prononçait pour repousser une discussion hâtive do la loi scolaire. Il se montra dans cette récente séance de vitalité intense et de conviction ardente. C'était l'un des leaders de la Haute Assemblée où sa parole, pleine de feu. d'une belle éloquence. était touiours écoutée avec une sympathique attention. L'écrivain Fils du célèbre graveur Léopold Wiener, il avait été élevé dans une ambiance d'art. Son frère consacra à la peinture ses heures de liberté et lui-même serait devenu 1111 artiste s'il n'avai' été soudain 1*11 traîné par ses études vers le Droit Mais il garda de son éducation première le goût des œuvres d'art et il s': montra à l'occasion un écrivain de style clair et do phrases pittoresques.Ses notes de voyage sur le Mont-Saint-Michel, Jcrsry, VEngadinc, sont d'un joli tour toutefois sans afféterie. Elles trahissent l'homme épris des grands spectacles, de la nature... Sans les^occupations encombrantes de son cabinet d'avocat, qui sait s'il n'eut ajouté à ces livres d'autres ouvrages également colorés ? Il est aussi l'auteur d'un livre de tout autre aspect, : « L'exception du jeu et des opérations de liourse)> où le juriste se substitue au littérateur. Curieux atavisme: M. Françis^de Crois" set (Françïs Wiener) est le neveu du défunt, Et c'est à son grand-père Léopold Wiener et à son oncle qu'il a dû sans doute sa passion des lettres. Le patriote M. Sam Wiener, bien avant d'autres au Sénat, vse dévoua à la cause de la défense nationale. 1! était à côté do Léon Chômé, lors cle la grande_manifcstation du. 13 juin 1897 en faveur du service personnel, où Brialmont, à la tête clos généraux pensionnés. se rendit auprès de Léopold II. e Que de discours il prononça contre les t hontes du remplacement, 11 ne cessa de se-r con.der Chômé dans sa campagne et il mérita d'être considéré par les Ex et les A11-a ciens militaires comme l'un des plus vail-,i lants défenseurs de leurs idées, t A diverses reprises, la Belgique militaire e le remercia de sa participation à des mee-1- tings où il avait appelé l'attention de tous i- sur la nécessité de modifier notre régime militaire. Les lois sur le service personnel it et le service général sont le résultat d'une 0 campagne de vingt ans à laquelle il prit large part.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes