Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 06 Avril. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9k45q4sk1k/
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Lundi 6 Avril 1914. UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 6 Avril 1914 Franco en Belgique Un an : SS ir. » » 6 mois : 8 fr. » » 3 mois ; 4 îr. Franco en Rouanda Un an : 22 fr, » Union postale » 32 îr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste. ADMÏNISTRATIOF ÏÉLÉPHONE S8>' JOURNAL DE LIÈGE Annonces. . „ la ligne, 20 cent Réclames. » 8 « . * 40 cent Faits divers . . s . » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francg ^formations financières » 3 franct Avis de sociétés t* petite uga» 30 cent émissions. . „ „ , » î franc EÉDÂOTIOB TÉLÉPHONE 915 FEUriLE POLITIQUE., LITTERAIRE Êï COMMERCIALE. - FONDEE EN 1764 RÉDACTION ET AI")MIN USTIl ATEOfô g BOULEVA.RP BE LA SA l'VENtÉRE, 25 —i i imimi'I»—il'l" 1 !'_* ' '111 '111 ""1 T*1*1*™™™ salle du Journal do Uégo EXPOSITION D'ART Gravures Meubles et Tableaux (ancien, moderne, reconstitution) OEUVRES EXPOSEES : GRAVURES : Originaux : de Millière, GU-soul Luigini, Coppens, Eaertsoen, Jourdain, SipontTdé Lat&uy. Simon, Robbe etc. Estampes d'après Demarteau, Huet, Jubier, Barthollom, Bonne!.. Anciennes : Avril, Au-dran, Desplaces, Salvator Rosa. MEUBLES : liait naturel .- Epoque Louis XV. Dorés : Styles Louis XIV, Louis XV, Loiûs XVI. Lustres, bois sculptés, etc. TABLEAUX ANCIENS ET REPRODUCTIONS : de Lairdsse et autres. EXPOSiTÎON DE Copies Artistiques île Toiles de Maîtres anciens et modernes obtenues à l'aide du procédé !'H ELIOPEINTURE principaux artistes figurant à cette Exposition : ANCIENS. — >Boilly, Fragonard, Greuze, Jordaens, Lawrence, Lépicié, Léonard de Vinci, Rembrandt, Reynolds, Ruysdael, Le Titien, Vestier, Watteau. MODERNES. — Bouguereau, CaLame, Chabas, Détaillé, Delaroche, Lempoel, Meis-sonier, Monticelli, Muenier, Rcgnault, Run-del, Robiquet, Troyon. Exposition sera ouverte tous les jours de 10 heures à 1 heure et de 2 heures à 6 heures du soir. ENTRES LIBRE ~ÈT RANGER i IV"»-1 ^ VJ B\_ ia Semaine poiUiqye h Baikans Les négociations engagées entre le çhol du ffouvèitomant épirote et l'oifleier hollandais délégué1 du Prince de VYiedsontin-terrompues. On semble, à Durazzo, vouion recourir à -la manière forte et il y a là l'indice d une attitude intransigeante adoptée par l'entourage un souverain albanais, J}ans ces conditions, les troupes grec-maintenues en Epire .pour contrarie! Tinsjirrec.tion ont reçu l'ordre id' achei\.or l'évacuation du territoire sacrifié. Ainsi les JEpirotes et les Albanais restent seuls en présence et ceux-ci n'auront pas la besogne facile car les premiers ont 16X01) hommes organisés eh régiments réguliers, sans compter tous les villageois qui n'attendeni qu'un signal pour prendre le maquis. Il est incontestable que le Prince de Wie'c joue un jeu très dangereux en se laissait' ainsi influencer par Essad Pacha qui cher £iie tout simplement à propager la guerre civile. Pour peu que cela continue, l'anarchie dépassera les frontières et l'insurrec Stioii s'étendra jusqu'en nouvelle Serbie oi 3e dernier soulèvement vient d'être répri mé de façon sérieuse. Il n'y a d'ailleur: pas d'autre moyen de faire comprendre au: 1>eys pillards et Voleurs que l'ère des ra pin es est finie. Quoi qu'il en soit, une intervention aus tro-italien no est à craindre' et il est hier <iifficilc -de prévoir comment elle se termi jfc^/ait, attendu qu'il ne serait pas pos&iibli (de 5•"gnlendro pour les deux pays. ■Xr péjrà *?,igjn tenant l'Italie surveille atten fiv.ement Jos tentatives faites par l'Autri $*e pour prendre possession du Loe'veen ^io;^agne qui domine la baie de Cattaro Si le Monténégro codait cette position stra tégique à l'Autriche, celle-ci aurait tout' sécurittà pour faire de Cattaro une? basi navale qui lui donnerait momentanémeri la suprématie dans l'Adriatique. La Tri buna a déjà fait remarquer que toute ten tative d'altérer l'équilibre de l'Adriatiqin ne pourrait que compromettre l'alliance entre l'Italie et l'Autriche. Le jour où le: îiw.pes italiennes débarqueraient à Valona cet équilibre serait certainement rompt ' mais au profit de l'Italie cette fois, et c'es de Vienne que partiraient alors les prates talions et les menaces. ■36" Toutes les relouions sont rétablies entre le pays balkaniques,seulement les derniers évé nements albanais ne sont pas sans provo quer une certaine géne. En effet, la Grèc< étant <}.â,ns un grand embarras par suite de, a&'aires d'flpire, et surtout devant les exi gences autrichiennes à Salonique, la Tur ijuie en profite pour vouloir discuter di jeciemerit avec Athènes, le sont de Ghi( et Mytilène sans s'arrêter à lîi_décisioi de l'Énrope. La chose aurait pu une foi: <ie plus très mal tourner, si la Roumanie n'était intervenue en envoyant le génwlra Coand.a à Conatantinople. Ce diplomate malgré «es allures officieuses, aura certai nement fait connaître la volonté de soi gouvernement de voir la paix respectée. Pour ce qui concerne l'évacuation du Do (léjj.onèse, la question évolue encore. L'Ita lie, après avoir obtenu de la Turquie de concessions qui lui permettront de pren rire p:;n - j'exDloi.tatioa de l'Asie-Mineu ï'e, pose aujourd'hui de nouvelles condi tio.ns à la remise des îles, lille entend ol: tenir un droit de contrôlé sur la façoi doiit «erait appliquée la claassî du trait italo-turc qui prévoit l'amnistie? pour je habitants du Dodécanèse{ craignant les rc prts'iiiles de l'Adniiniatr.itiôn ottomane. Il est certain au'il s'agit là d'uine nor yej.e manœuvre de la diplomatie italienn tendant h retarder la rétrocession da< île jusqu a une date i r.déterminés. La Tui quic refuse naturellement des condtiion qui lui paraissent humiliantes l'heure o «lie se prépare à appliquer tout un pre gramme de réformes dont les insulaires e cause profiteraient au môme titre que l<j Arméniens, les Syriens, les Kurdes et le Jjecs d Asie-Mineure. Au fond, l'Italie a* de '•"> Tr Roumanie ua L'orientation nouvelle de la politiqaie roumaine est partout à Tordre du jour. On irentend plus parler que de manilestations ■" francophiles 'i Bucharest et de témoigna-gc<s de l'amitié rommano-ruase. L'accueil fait à Saint-Pétersbourg aux princes de Roumanie et le projet d'alliance par un mariage entre une fille du Tzar et le prince héritier, ont provoqué la colère des organes officiels du pangermanisme et de la Triplice. Il est indéniable que depuis deux ans, la ll_ Roumanie s'est complètement détachée de 'n> la Triple Alliance et s'est chargé© de dite- riger la politique balkanique. Elle y a na-ir> turellement trouvé des avantages que l'Àu-u_ triche aurait préféré ne pas lui voir prendre.Sans vouloir revenir sur l'écrasement y comploté de la Bulgarie on doit convenir <~ue Bucliarvst a sagénieni agi en tranchant le-., liens qui la retenaient à l'AuLri-C- clic. Elle était, en çueknie sorte, neutralisée et le danger devenait grand pour les Roumains enserrés entre la Hongrie, la Russie et une Bulgarie victorieuse et un peu enivrée par ses succès. Esc mptant la d-ocilité des Roumains, l'Autriche les sacrifiait complètement au profit de sa politique anti-slave. Elle vou-§§ le.it soûle dominer dans les Balkans. Il fallait une occasion propice à la Roumanie du pour lui permettre de reprendre sa liberté d'action. Elle a profité de la dernière guerre pour appliquer son programme et prendre Ln direction d'un;- fédération balkanique. En réclamant la révision du. traité de Bu-i • cîiarest,- F Autriche, tout en voulant sauver ze> ses alliés bulgares, commettait sa grande de j faute diplomatique car elle achevait de Le I perdre l'amitiA et la confiance roumaines, et rapprochait Bucharest, Belgrade et Atliè- jg' On a depuis* un an. les résultats de ' la politique maladroite pratiquée à Vienne. .VCalgré le travail de l'Autriche à Cons-tantinopîe et à Sofia, la Roumanie a su empêcher un nouveau, conflit, en même ,,rs temiis qu'elle intci-venait dans la conclu-a sion de !a paix turco-grecqrue, et qu'au-jou.rd'hui encore elle prend- part très dis-orélément mais efficacement au règlement de le questie-n dos îles. Evidemment, la forte position occupée ^ par la Roumanie dans les affaires d'Orient, ^ contrarie considénablement les intentions ai?'n^l). j'ines en particulier et celles de la Triplice en général. Il lui serai, difficile 1 d'agir autrement, ayant assez d'exemples i pour comprendre que si elle laissait faire ' -» l'Autriche, celle ci aurait vite fini d'absorber les petits pays du Sud du Danube. Par conséouent en agissant comme ils le 'ont, les hommes d'Etat roumains travaillent na.r esprit de conservation pour la r ace rcir.maihe qui est isolée entre les nationalité** allemc.r.die, slave et hongroise. Il n'est ;>as étonnant qu'une amitié fraaco-ef roumaine se dessine nettement, et que les ,i F.oumtains dégoûtés de l'égoïsme des pan-germa.:..istes, se' soient tournés vers la • " France et la Russie. De celte orientatien décisive, ils recueilleront de holî'vëa.ux avanta .es dans un ave-. . nir : a - fort éloigné, et contraindront les Auiri'-îiei.-vs au respect de la paix, en ;es menaçant dans le Sud, du nom! re des cinq cent mille soldats de la fédération balka-a nique. 11 serait ridiicule de prétendre à des in-- L tentions bel'li'.'i.uénses de la part de Br.icha-°" rest et de Belgrade. La Roumanie et la u" Serbie, ainsi que la Grèce, veulent vivre en paix et se développer dans la paix en éten-111 dant leurs relations commerciales et en augmentint leurs voies d'échange. Ces pays c*d travaillent là. réunir -la mer Noire à l'Adria-nt tique jm.r \;n chemin de fer qui assurera ir" le m- développement et les libérera, de la tu. re telle économique de l'Autrichc. C'est à cela n'- que tend la politique roumaine. G-'est pour -c; cela que les Allemands les Autrichiens et ou les Hongrois sont si exaspérés. ri- irs Ang:2eteB-ï"© ux On v.ait à qiuoi ont abouti les malentendus 'a- survenus entre le gouvernement et les officiers des iLgimmts cantonnés- en Irlande. is- Le colonel Seely, ministre de la guerre, a en dû démissionner. Los conservateurs ont ai- triomphé bruyamment, nuis, se sont tus >lô i ornent, à la nouvelle que M. Asquith prenait la -direction des affaires de la guerre. En acceptant pareille responsabilité, le ;n- cher parti libéral anglais se montrait ,ri_ décidé .à introduire des réformes capables »n de ramener le corps des officiers à, une plu,a p0' saine appréciation de leurs devoirs envers ,a; le pays. ite V.er' conservateurs ont compris, cette fois, " qu'ils étaient allés très loin en préparant ;nl la guerre civile, facilitée elle-même par les 7-j. txi.^unce-; d'officiers trop politiciens et pas assez disciplinés. uë ïhs ' nt stlPPos^ W devant la situation extérieure, les ministre-, libéraux feraient toute:; les concessions possibles «à rUJstpr, afin de se débarrasser au plus tôt de ce ' ' sa; ci. Le gouvernement entend, au con-[_t traire, faire voter le Home iule une der-" niêro fois, quitte à v apporter flans la suile -b" les mcv.iifications propres à donner satisfaction aux Oran.gistes et aux Irlandais, 11 n'est pas douteux au'un terrain dksm les tente sera trouvé. Les éléments modérés de oh-aque parti ayant compris la grandeur du 1 o- danger que l'on vient d'éviter. Il est im-:ce possible de pousser les cl oses à l'extrême, les On semlde vouloir s'arrêter à une so-l-u-xi- tion fédérale !qui donnerait l'autonomie à ir- rUlster. fit réduirait l'indépendaince trop li- grande dont jouirait un Parlement irlan* ido daiMais ce projet rencontre de grandes on dil'ilcultés d'apnlication ; sa cliacuscion au-)is ra toutefois l'avantage de permettre des no groupements qui faciliteront le contact en. •al tre les députés appelés prendre une dé-te, cisioïi. ai- Toutefois, ct+i incident.;-, auront des con-on :ô;;iueuces très importantes en ce sens que a. la nécessité de réformes radicales dans l'armée est devenue très évidente. Il faut dona j0_ s'attendre à voir M.-Asquith prendre des ta- sérieuses qui prépareront la réoiv l^s ganisation de l'armée. Françe La Commission d'enquête a terjpjniéj se s )b. 'r^: vaux. Son rapport est en discussion à on !a Chambre des -députés. Les conclusion^ ne .sont pas trè-ï en faveur de la majorité de lès ia C!,m;,liF-c;.!'0fi- Il est. certain que les radi-re- caux-socialisîcs ont to^u-l fait pour sauver les ministres Moijis et Caillaux, et pour compromettre dons la mesure du possible me Pn?ncl G'- B"»'thou. les • sa^'- d'une solution inconiplète et tir- \ailsse flue beaucoup de Français ' ne vou->ns !'r n* ^eceptei'. Cette affaire n'est pas ter-où m*néo à notre avis, et des déclarations nou-ro- ve '?3 seront faites qui provoqueront pas mal de bruit. Une ceuvre d'épura.tion est com-ir«> mencée. Ceux qui l'ont entreprise ne l'a-bandonneront pas. ,git Russie 'ri- L'antagonisme russo-allemand commen- tomatiques de l'événement qui agite certains groupes russes. A la suite, d'une con-lérence sur les relations économiques entre | l'Allemagne et la Russie, le club national > de St-Pctersbour.g a voté la résolution suivante. Elle se passe de commentait es : « Reconnaissant : : » 1° Qu'-à la base de la politique allcman-1 » de se trouve la nécessité de s'assurer l'im-: » portation des produits agricoles et des » . matériaux bruts et l'exploitation des pro-L » duits manufacturés ; » 2° Que le principal fournisseur et, en » même temps, le principal acheteur pour : » l'Allemagne est la Russie ; » 11" Que notre politique extérieure, de-» puis plus d'un siècle, ne concordant pas » avec les intérêts russes a violé ces inté-» rets au profit de l'Allemagne, l'enrichis-» sant et faisant supporter à la Russie, » d'une façon détournée pour la forme » mais très réelle quant aux résultats, sur-» tout depuis les derniers traités, une con-» tribution se chiffrant par milliards ; » Qu'en ce moment, toute la politique » extérieure de l'Allemagne, ses armements » et ses menaces à l'adresse de la Russie » tendent à l'intimider et à l'oppresser po-» litiquemcn:, pour — en conservant tous » les avantages de sa situation antérieure » — lui arracher un nouveau traite' de com-» merce ruineux, économiquement parlant, » et, dans l'avenir, désastreux au point de » vue politique, » L'assemblée estime : •) TJ Que l'obligation du gouvernement ;> russe réside actuellement dans une mi-» nutieuse préparation au traité de com-» merce avec l'Allemagne qui doit repo-» ser sur le principe que cette dernière est » dépendante au point de vue économi-» que de la Russie et non le contraire ; » 2° Que le devoir des milieux russes .con-» siste à élucider' les relations réciproques » entre les deux pays tant au point de vue » politique qu'économique, de façon que la » population connaisse le fond de ces re-» lations, le* besoins de l'Allemagne, ses » exigences ot le véritable sens de ses me-» naces : » 3° Qu'à toute menace allemande il soit » opposé un», réponse immédiate et énergi-» que sous la forme de mesures écono.ni-» ques ; » ■i0 Que si l'Allemagne passait des x$e-» naces à l'usage de la force, toute" la Rus-» sio, comme un seul homme, doit se lever » pour défendre son bien d'un pillage, et » son honneur d'une (humiliation. » A. M. * FRANCE [s L'instruction judiciaire xi c<© l'affaire Casliau a _ L'instruction judiciaire de l'affaire Cai i- laux a élucidé déjà toutes les concomi [i tances du drame. Et il semble qu'elle n y. découvre point de fait nouveau, jusqu'à 1 ;s déposition que doit formuler, la semain i- prochaine, M. Caillaux. IHer, le seul témoignage qui ait fourni u détail inédit est celui de M. Abef Boimarc I- bon::ac de lotîtes. M: -'-..bel Bonnarii e: î- tret-enait d-es relations suivies avec le diret !S teur du Figaro. M. Cal.nette, d'autre par 's savait que M. Bonn ird rencontrait àsso q s-.uve.ut Mme GueycTan, et même i're'quef t- tait chez e;le. Le jour même de la publiée tion. par le Figaro, de la lettre «Ton 'Jo> i- M. Calmette écrivit à M. Bonnerd une lei i- tre qui contenait cette phrase : a « Vous sachant ami de Mme Gueydar n je vous prie de lui exprimer toute la viivc i- cittô et la sincérité de mes rgorets nour 1 n publication de la lettre qui lui était adrej s séo. » i- M. Abel Boimard a relaté ces circonstar a ces devant M. Boueard, et, afin d'appuyé i- son récit, il a remis au juge la lettre reçu a par lui r— le timbre en fait foi — le 1 r mars. Il en conclut que, manifestement,-M ît Cal mot te ne tenait pas de Mme Gueydai la lettre « Ton Jo », et la publiait contre 1 vœu de la destinataire. ? ANGLETERRE JVï. Asquith â î-acîybarik a Londres, 4. — Le petit village de.Lady t bank, î o circonscription de M. Asqufth s était aujourd'hui le point vers lequel con h ver^oa.it l'attention générale dans fout 1 •- Royaume-Uni. e ^ On sait que M. Asquith-, premier minis it tue a pris le portefeuille do la guerre à Ii 'S f^te de la démission du précédent titu ,a laire, le colonel Seely. démission prove •g quee par l'engagement ooi'il avait contract de ne pas obliger les- troupes d'Irlande . i, combattre ies habitants de l'Ulster, prêt it a se soulever si l'administration d'un gou ■s versement autonome de l'Irlande leur étai s imposée. On sait aussi que, conformément à, la le n anglaise*, le nouveau ministre devait se re it présenter devant ses électeurs, et hier il r, annoncé le départ triomphal, de M. Asquit •e pour sa tournée électorale. i- . Lady, .;uik était donc en effervescence an r- îourd'hui, et qmaaid, vers deux heyres, 1 'e prem:cr ministre est arrivé du château d s- Ki maron avec Mme et Mlle Asquith, le habitants lui ont fait un accueil enthoi a,- si as le. le D uo; le discours qu'il a prononcé, M. Af u qt-.t-.i a tout d'abord fait justice des accr t- savons relatives à. un « complot ;> tend a r e. a provcc'or i Utster à la résistance à mai L,_ annee. accusations portées contre le goi à yena-ment au moment même où celui-e ip faisait des propositions dans le but d'arr il. ver ki un règlement des difficultés créée -s Par le Home Ru le. u- Passant ensuite, selon son expressior aux question# sérieuses M. Asquith a pari a. des incidents quj amenèrent les démission é- au colonel Seely, ministre- fie la guerre d maréchal French, chef d'état-major gon« n- rai, et du, lieutenant général Ewart, adji je dant général de l'armée. r- 4 11 y a eu, dit-il, des malentendus ce: "ut l'ains et des errera commises de bonne fo mai,; lien -qui soit de nature ù justifier 1 r- moindre doute sur l'intégrité et l'honnei; des personnes intéressées. » Il en est résulté une situation grave e ce Cjui concerne la discipline de l'aimée « es ,ef rapports de celle-ci avec le pouvoir c à V!-> el n est <y. :dent, qvc 'si l'on avait cont ne 7;V° dans cette voie, on serait arrivé d< je m-racafe que tout patrioie doit vouloir év j j. iei-. er n L -u u. e. ajoute M. Asquith, 11e m'ente! ir d-™ limais lui peibv poluique, mais en r .le tour je ooSEjjte ne jamais ontendi-p Parmi me parler ipclitique. » (Vifs appîaudiss et me-ntî.) u. M. .-Vaquith parle ensuite du gouvern ir. ment iutui- de l'Irlande u- 11 roff|>el|c que le Home Rula a été vo aj j)-ar la Chambre des communes dans dei •n. sessions successives et ou'il n'est pas do-a- ,8 8$ra nouveau lundi pr chai il. Il considère crue cette mesure est juste sage. n- Faisant allusion aux offres soumises p- l'opposition pour faciliter un accord, le pr <■'- mier ministre dit que ces offres étaient non seulement équitables, mais encore généreu-e ses. 11 constate avec plaisir que des deux il côtés de la Chambre le gros des députés i- semble désireux de trouver le moyen d'arriver à une solution de la question. — Pour moi, ajoute-t-il. ie souhaite vive-t- ment la paix ; mais cette paix, je le élis l- pour les deux partis, doit être une paix ho-s norable, et quel que soit le règlement qui y- intervienne, le Home Ruïe doit prendre force de loi. Nous espérons que cela n'est a point incompatible avec e respect des con-r viciions de la minorité et-nous croyons fermement qu'avec le temps et l'expérience, i- les forces opposées convergeront vers l'uni-s té complète de l'Irlande Une tempête d'acclamations a salué la péroraison du grand homme d'Etat. , Au dehors, une manifestation enthou-e siaste l'a accueilli au moment de son départ pour le château de Içilmaron. RUSSIE D Menaces cîe r r.presaillce contre t'ir.ciissîri© allemande " St-Pétersbourg, i. — D'après la Gazette 3 de la Bourse, une question de la plus haute 3 importance;- qui a son origine dans les inci-" dents PolialvOw et Popow — doux ingénieurs russes injustement emprisonnés ré-; cenunent en Allemagiié a été agitée nanties hautes sphères gouvernementales... U ne s'agirait pas moins que de la sup-t pression de toutes les commandes passées par le «ouvemément à de;*- maison* alle-ma;:des et autrichiennes. Un rapi-ori 1res ^énergique de l'ingénieur . Mitinsky, directeur du service de revision . des commandes au ministère des travaux publics a été soumis à M. Roiikhlow, ministre de ce département. ; Ce rappor' Coin lut à la nécessité d'exiger > de l'Allemagne des garanties pécuniaires qui constitueraient une sorte d'assurance préventive cootrc- l'arrestation des ingénieurs russes. Si les ingénieurs arrêtés sont poursuivis, ces garanties resteraient acquises au Trésor russe. ' Le rapport demande qu'au cas où les maisons allemandes n'accepteraient pas ces con-d:t ons, on leur refuse dorénavant toute c-spèce de commandes. Actuellement, le ministère des travaux publics ne passe aucune commande à l'Autriche, mais à. l'Allemagne il a commandé cinquante mille aiguilles de chemin de fer, représentant plusieurs centaines de mille roubles. h-fin le ministère avait l'intention de passer .prochainement à l'Allemagne de nombreuses commandes, d'abord parce que les usines métallurgiques- russes ont trop de travail en ce moment, et ensuite parce qu'elles ne disposent pas d'une assez grande quantjté de matière première. La (razett-î de la Bourse, déclare Cfue M. Roukhlow présentera à ce sujet au conseil des ministres un projet de loi qui a déjà toutes les sympathies des autres ministres. Lej. .otti :■ oiîttqaes 'ïo îôi Saint-Pétersbourg, 4. — Los prisonnières politiques russes de St-Pétersbourg viennent de déclarer ta grève de la faim après avoir formulé les revendications suivantes : promenades plus longues, meilleure nourriture, permission ele voir leurs parents deux fois pilr semaine et faculté de disposer d'un plus grand nombre de livres de la bibliothèque. ALBANIE Le> souîêv^irWteîrjt c$o S'F.pire Vieillie, 4. — Le sens des commentaires de la journée au sujet de l'agitation albanaise peut se résumer en ces quelques mots. L'Autriche-Hongrie est peu disposée à envisager le soulèvement épirote comme comportant une intervention de l'extérieur, soit par le groupe collectif des puissances, soit par certaines puissances agissant comme mandataires. M'ais ce point- de vue n'a qu'un intérêt rétrospectif en présence de la nouvelle de la mobilisation de l'armée albanaise. A ce sujet, ïAllgçmeine Zeitung écrit : « Celte résolution du prince paraît destinée à rencontrer l'approbation générale. La décision du gouvernement alb-anais est un indice clair qu'il considère la question épirote comme -une affaire strictement intérieure de l'Albanie, analogue à ce qu'est en Angleterre celle de l'Ulster. •Cette première manifestation montre que .e prince envisage sa mission avec sérieuxi et confiance, car Essad pacha s'était offert à. réprimer le soulèvement avec une armée qu il aurait levée lui-même. Le prince préfère exercer le commandement en personne. On ne peut que souhaiter à lui et à son pays un succès rapide et définitif. » La Zcit est d'avis que les difficultés seront grandes. Selon elle, une partie de la population est grecque, une autre partie est albanaise, ruais hellénisée. L'orthodoxie qui domine dans ces régions rapproche ces populations. D'autre part, le sentiment national est encore peu développé en Albanie. Les liens de faimlle et les liens de tribu passent avant tout. Et la Zeit ajoute qu'Essad pacha, dont le prince est l'homme de paillé, est maître ou centre, mais qu'il ne l'est pas du sud ni du nord. t-a mobilisation Durazzo, 5. — Les dispositions pour les cadres de mobilisation sont prises. Le prince Guillaume a reçu, de nombreuses dépêches de la population indignée des événements qui se passent en Epire et se mettant à sa disposition. GC\) fugitifs -arrivés de Sinaï, sur la rive de la Voissii, ont télégraphié au prince in-vcouai't son secours. Le j.rince a télégraphié à la reine de Iiol-lancie ses félicitations pour la conduite d'u ! maijor Ruelles, dont les blessures vont mieux, On mande de Valona que le gouverne-i m.c'.t a appelé la commission internatic-t noie qui est partie pour Durazzo. T'UUO.lilK U fëvcJto t ec kurdes Constantinople, o. — D'après les "télégrammes reçus ue Bitlis, les Kurdes re-. belles ont battu en retraite en plein dé-j sordre. Les troupes se sont emparées des positions occupées par les Kurdes tout autour de la ville. A Pâliis, G Kurdes ont été blessés. Dix î autres .se sont réfugiés au consulat de Rus-ç sie. " 3,tes. troupes ont mnrc-hé de Mossoul et u Lrzinghian vers Bitlis, pour empêcher l'extension du mouvement, t Le patriarche arménien s'est rendu chez le ministre de l'intérieur. Il a demandé i la reconstruction, aux frais du gouvernement, des églises détruites. EGYPTE Nouveaux ministres Le Caire, 5. — Mustapha-Fahmi ayar é alloué dans la constitution du cabinet, l khedive en chargea RouchcLay-Pacha, doi la combinaison a réussi. ETATS-UNIS Mort d'un miiliardairo Pasadena (Etats-Unis), 4. — On armor ce la mort, survenue aujourd'hui, de M Frédérick Weyerhaeuser, le multimillior narre qu'on -avait surnotnmé le roi du boi de construction. Il était considéré comme l'homme le plu riche des Etats-Unis après M. Rockefellei MEXIQUE La prts_ de ïorreon New-York, 4. — Le correspondant de l'As sociated Piess à Torreon télégrapliie qu'ui non-combattant de cette ville estime que 1j garnison cTu général huertiste Velasco n< comptait pas plus de OOCO hommes don 1.500 ont été tués ou blessés. Le général Velasco a été laissé en arrièn dans un hôpital militaire. Une seule infirmière avait à soigner deu: cents Jalessér, tous les infirmiers ayant sui vi famée dans sa fuite. Les malades étaient très inquiets parc* qu'on leur avait dit que le général Vilh ne faisait aucun prisonnier. Ils ont été ras surés par M. Cumminâ, consul britannique ti Gomez-Pàlacio, qui pénétra le preniiei dans l'hôpital en chjan.v,<ant les cadavres. L'air était empesté d'une odeur de sang desséché. Le consul annonça que le généra. Villa lui avait assuré qu'aucun des blessés ne serait achevé. Ceux qui en avaient la force s'accoudèrent sur leur graiô-at el crieront : «\ive Villa ! .> Un malaéle que 1 infirmière soignait mourut en poussant ce cri. Plusieurs personne:* affirment avoir vu le général huertiste Velasco faire exécuter sommairement trois Espagnols qu'il accusait d'avo:r fait feu sur ses troupes. La femme de l'un d'eux, Lotero Lopez,*couvrit son mari de son corps. La même balle les tua tous les deux. ci>j Espagnols, dont des femmes et des enfants, se sont réfugiés dans les locaux d une banque et ont demandé protection au consul des Etats-TJnis, t[ui est resté dans la ville pendant toute la bataille. Au cours du combat dans les rues de la v nie, eie nombreux soldats fédéraux se sont réconciliés avec leurs adversaires et,v de part e-t d'autre, en a cessé le combat. Il laudra au moins q-oi'-.ze jour-, pour ré-oi\g.m.ser l.armée r êv o 1 u t i o : i n aire avant qu'elle puisse marcher sur Saïtillo et Mon-terey. 1. —<*£» — . . Paris, 5 — Ml Perrichon, premier prési-dont de la Cour d'appel, accompagné d'un greh'ier, s'est rendu ce mâtin à. l'Elysée pour recueillir la déposition du président de ia République au sujet du meurtre de M-, Gaston Calmette. Aucune indication officielle n'a encore été donnée sur cette déposition. On assure toutefois, que M. Poincaré a confirmé que M. Caillaux lui avait rendu visite à l'Elysée le matin du jour où devait avoir lieu au l'igaro le drame que l'on sait. Dans la conversation qiu'il a eue avec le chef de l'Etat, M. Caillaux l'aurait entretenu de la campagne du Figaro, de la publication, qu'il pressentait imminente, de lettres privées et des craintes que lui faisait éprouver l'état d'exaltation de Mme Caillaux. Il aurait répondu qu'il connaissait M. Calmette et qu'il le croyait incapable, étant donné son caractère et sa. prc'bité professionnelle, de livrer à la publicité' les lettres en question. M. Caillaux n'aurait été qu'à moitié rassuré, et n'aurait pas caché qu'il ne pourrait demeurer impassible si M. Calmette faisait usago pour les besoins de sa polémique de res lettres absolument intimes. Paris, 5. ■— Cet après-midi à St-Ouen, d eux i ndi vi d r s en état d ' i v resse se disp u-taient sur la voie publique lorsqu'un agent intervint et tenta de les séparer. L'un d'eux sortit un revolver de 3a poche et fit feu sur l'agent, qui tomba mortellement blessé. Bue, 5. — Cet après-midi, à l'aérodrome de Bue, un aviateur suédois a fait une chute d'une hauteur de iiO mètres. Il a -été transporté à l'hôpital où l'on a constaté qu'il était atteint de fortes contusions. L'appareil est complètement brisé. Vienne, 5. —- On mande de Durazzo : Il est parvenu ici divers télégrammes provenant de fonctionnaires du gouvernement albanais dans la région Epirote. •C'apre» eux, la gendarmerie albanaise trouverait devant elle non plus seulement des comitadjis, mais aussi des bandes compensées ele troupes'grecques régulières. De même les canons et les mitrailleuses employés par les rebelles sont maniés par des artilleurs grecs. Par suite des renforts constants qui leur viennent de Grées, les Epirotes s'enhardissent et se risquent à attaquer des places assez importantes, qui ne sont plus défendues qu'avec beaucoup de peines par la gendarmerie o/ue commandent des officiera hollandais. — —UCK. Le Discours cte Briand ■ Dans la séanco de nuit qui a précédé le vote de l'ordre du jour sur l'affaire Ro-dit ite, M. Briand a prononcé un des plus beaux discours de ^a carrière ; en voici les conclusions, d'après le Journal officiel : M. Aristide Briand. — Cette çommissior d'enquête, est née dans l'atmosphère des passions politiques, elle est composée ci hommes politiques, elle a discuté âpre mont. Et les pouvoirs judiciaires, qu'or lui a donnés n'ont pas modifié son carac t .-re. Elle comprend des amis et des adversaires des hommes en cause. Et nous som mes à ia veille d'une consultation électo raie. ; Quelle tentation pour ces hommes politi ques d'oublier qu'ils sont magistrats ins truoteurs ! Et comment pouvez-vous leui t demander des conclusions empreintes d< r l'impartialité désirable ? (Applaudisse ments sur les mêmes bancs.) z II suffit de les lire, ces conclusions, pou: § y sentir la gêne : ce sont, des blâmes édul corés se balançant péniblement avec di vagues regrets... Toute cette distributioi de justice parlementaire impressionnée pai rapproche des élections, quel spectacle I [\ us applaudissements sur les mêmes t bancs.) j Non ! vous pouviez faire autre chose. Vous pouviez dire : « Pas de sanction I » et laissant de côté les individus — après uvoir mis leur honneur à l'abri des coups — et vous élevant au-dessus des faits, jeter un coup d'oeil impartial sur les causes. Ce qu il y a surtout de grave dans toute celte affaire, c'est cette pitoyable manipulation des magistrats, consecxuence fatale d'une conception fausse, terriolement fausse de l'exercice du pouvoir, c'est cette promenade des procureurs généraux de cabinets de ministres en cabinets de ministres... (Vifs applaudissements au centre, à droite et sur plusieurs bancs à gauche.) Ce sont ces interrogatoins posées sur des affaires de la justice par des ministres à des procureurs généraux alors que des comparses sont dissimulés derrière des rideaux. (Nouvaux applaudissements sur les mêmes bancs.) Ce qu'il y a de particulièrement bas et ignominieux dans cette ailaire, c'est ce l'ait : un avocat éminent du ban eau de Paris avec le parquet, avec la cour, a réglé le rôle, il a accepté une fixation, il est prêt à plaider, — il faut lire, pour s'en convaincre, la sténographie du sa déposition, — on vient lui demander de réclamer de nouveaux eléiais, il dit : « Non ! Ce n'est pas possible, je ne veux pas m exposer à l'af-front d'un refus certain», et un beau jour, il voit entrer dans son cabniet, son client, celui au nom duquel les magistrats ont été traînés dans la boue, celui dont on à voulu faire une grande et radieuse victime de la justice persécutrice ; il entre, la tête haute, lui, 1 escroc, le financier taré. Et ce que l'avocat n'a cas osé demander, certain de se le voir refuser, il l'apporte à Son avocat : « Allez-y, maître I Demandez sans crainte, le renvoi vous est accordé d'avance ! » Et c'est lui qui a raison ! Voilà ce qu'il y a d'abominable dans cette affaire. (Nouveaux ei; vifs applaudissements au centre et à droite et sur divers bancs à gauche.) C est de là, c'est de ce fait rendu public, qui aurait dù être mis au premier plan des conclusions et des flétrissures de votre commission, c'est de ce fait que sort et monte comme un miasme malsain ce qui incommode toutes les narines un peu délicates de ce pays. Et vous vous conteniez de dire dans vos conclusions si vagues : « Oui, il y a là quelque chose de malsain. Il faut que le pays réagisse ! » Le pays ? Ah 1 c'est lui le coupable, n'est-ce .pas, le pays? Mais ne réagit-il pas, par tout son mécontentement, par . on attitude, par ce ou'il éprouve? 11 réagit. Et nous ? N'avons-nous pas à réagir contre nos (habitudes, contre nos procédés, n'a^ )i9fl.3"noas & . 'aire notre vica culpa ? (vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs.) Ah ! la magistrature manque d'indépendance? . Ce procureur, sous sa robe rouge et son hermine, n'a pas ou la conscience assez haute pour resister. Mais que se passe-t-il donc dans les ministères ? J'y suis allé, dans les ministères ,et dans celui de la justice. La nomination de ces magistrats, leur avancement, leur carrière, leur vie est toute entre nos mains ! (Vifs applaudissements sur un grand nombre de iban.es. Interruptions à l'extrême gauche). Nous pouvons bien dire cela, car c'est en le reconnaissant et en nous groupant dans un effort de solidarité pour améliorer cet état de choses oue nous aurons accompli notre tâche et rendu service au pays et à la République. (Applaudissements.) Là tare est l'à, elle n'est pas ailleurs. Comme garde des sceaux, quelle sanction ai-je songé à tirer J'ai fait venir les magistrats du parquet et je leur ai tenu le langage suivant : « Je vous interdis d'ouvrir vos cabinets, d'ouvrii vos oreilles -aux influences politiques Si vous êtes appelés par des ministres, mes collègues, même par le président du conseil, je vous interdis de vous y rendre sans mon ordre. Et s'il s'agit d'une affaire de justice ,je serai présent à l'entretien, ou il n aura pas lieu. »{Vifs applaudissements). Voila les sanctions d'ordre général qu'on peut prendre pour éviter le retour d'un pareil scandale, et aussi pour qu'à l'avenir, les magistrats du parquet ne soient plus considérés comme des agents administratifs. (Très bien ! Très bien ! ) Un ministre de l'intérieur n'a pas à faire venir un procureur général, de même qu'un garde des sceaux n'a pas à prove>quer la délibération du conseil des ministres sur une affaire de justice. Tout au plus peut-il informer ses collègues, pour, éviter' qu'ils n'apprennent la nouvelle par les journaux. (Mouvements divers). Voilà, ce que la commission d'enquête pouvait dire, si elle avait décidé de ne pas tôucher aux personnes. Mais dès qu'elle est descendue à une tâche oue je considère comme inférieure, dès qu'elle a envisagé des cas particuliers, alons il fallait qu'elle conservât un esprit de justice absolu. Et le chagrin d'infliger certains blâmes ne devait pas être balancé par des sévérités imméritées à l'égard d'adversaires politiques. (Applaudissements au centre.) 'En lisant vos conclusions, les Animaux matc-des de la peste, le Loup et Vayneau chantaient dans ma mémoire. La justice n'a pu être absolue. 11 vous a fallu une compensation Pour l'avoir c-ue, vous m'avez amené à la tribune, car je n'accepte d'aucune manière aucune critieiug concernant mon rôle dans cette affaire. La Chambre vous suiv ra peut-être, mais se sera alors associée à une parodie de justice, inspirée par les passions politiques. (Double salve d'applaudissements au centre et sur un grand nombre de bancs.) £ ' MISE AU POINT ~ les VExpress n'interprète pas, comme nous ion l'ordre élu jour d'union voté par l'Associa des tioii li'béraie et appelle à la rescousse., sée M. Franck, d'Anvers, qui a toujours ét >re- partisan du S. U. pur et simple à tous le 'on degrés, tout en reconnaissant qu'il aura le •ac- conséquences les plus fâcheuses pour le li fer- béralisme. 3m- Mais immédiatement après, YExpres ;to- écrit : Le Peuple semble, en effet, ne pas avoi ins- *u ce car il le résume ainsi : « Le em, doctrinaires ont un peu mis d'eau dan ^ leur vin. 11? se sont engagés, sans plus, sse- discuter Ie droit de suffrage à la commun et à la province ultérieurement ». Et l'Express oppose à cette apprécatio de PewPle cet^e interprétation : ion « L'Association Libérale s'engage ensuit à discuter la question électorale communale et provinciale, non pas «ultérieurement)! c'est-à-dire dans un temps indéterminé, mais lors de sa première assemblée générale statutaire, par conséquent au début de 1915. » Et dès à présent, elle repousse tout autre modalité au S. U. que le double vote au père de famille âgé de 35 ans. o> Nous estimons, quant à nous, que c'est' l'interprétation du Peuple qui è5t la vraie. — —» Les Assurances sociales Le Bien Publie continue sa vigoureuse campagne contre les mirages décevants du. projet gouvernemental, amendé par la commission. Voici la suite ele l'article que nous avons reproduit il y a quelques jours : Ce n'est pas uniquement d'après l'âge d'admission que doivent être calculées, logiquement, les cotisations perçues' par les mutualités. Des observations très étendues faites à Anvers pendant les années lôll et 1012 permettent de conclure que le risque .de maladie varie notablement d après la profession. La moyenne annuelle par tète des jours d'incapacité de travail pour cause de maladie — accidents oxclus — est de 7,22 chez les dockers, de chez les ouvriers du transport, de 5,92 chez lc^s ouvriers d'usine, de 5,'/0 clhez les métallurgistes : de 5.09 chez les travailleurs du bois ; de 4,33 chez les peintres, de .'J,75 chez les autres ouvriers du bâtiment. Il semble bien, d'après cela, qu'il n'est pas équitable d'imposer une cotisation uniforme à tous les Ouvriers, indépendamment des risques très variables auxquels ils sont exposés, mais qu il faudrait multiplier la cotisation fixée d'après l'âge par le coefficient spécial qui exprime la morbidité du métier. Les ouvriers ont une tendance, tout au moins dans les loe^rlités industrielles, à se grouper par profession. Seulement, pour les clients du futur conseil régional, le projet d assurance obligatoire prévoit une cotisation fixe de 18 îr. par an, dont 12 pour la maladie, et ô pour l'invalidité. Les conseils régionaux, il est vrai, pourront se faire autoriser à imposer des cotisations supplément lires à leurs affiliés ou a certainos catégories ele ceux-ci, d'après les nuques spéciaux de ces catégories. La cotisation de 18 francs ne serait ainsi epie le minimum dû par les ouvriers cjui, au point de vue de l'âge et de la santé, se trouvent dans les conditions les plus favorables. Il est clair que, .i les conseils régionaux se décidant jamais à graduer la cotisation d après tous les facteurs qui influent sur la morbidité, le minimum de 18 francs sera, en de nombreux cas, doublé, triplé ou oua-druplé.Y a-t-on réfléchi ? S'imagine-t-oi* qu'il soit possible d'imposer une pareille charge à des ouvriers qui, peut-être, soit à cause de leur êge, soit à r ause de certaines tares, sont déjà très disgrâciés au point de vue du salaire ? Ou bien les auteurs du projet se sont-ils /latté#s que les conseils régionaux trouveraient indéfiniment, dans les caisses publiques, les sommes nécessaires au service de '. assurance ? A en croire certains avocats du système, les Conseils régionaux ne seront pas la Cour des miracles de l'assurance, mais plutôt le refuge des hommes dont l'esprit indépendant répugne à. l'embrigadement mutualiste.Où les mauvais riserues se concentreraient-ils donc, si ce n'est à l'ombre du Conseil régional ? Le rapport de ?a Commission spéciale exprime l'espoir que les mutualités existantes leur seront hospitalières. En vérité !... Les mutualités, par le fait de la loi, se trouveront dans une situation déjà bien assez précaire pour qu'elles ne soient pas tentées, par surcroît, d'obérer leur caisse au profit des derniers venus de la prévoyance obligatoire. Sont-elles seulement certaines de pouvoir recruter ele nouveaux membres parmi la jeunesse ? Beaucoup de ces mutualités, anciennes déjà, sont grevées de charges considérables par suite de l'âge avancé de la .plupart de leurs membres. Beaucoup ne disposent pas des réserves nécessaires pour faire face à ces charges et devraient pouvoir compter sur un abondant afflux de membres jeunes pour esquiver Je déficit. En d'autres termes, la cotisation étant uniforme, ce sont les nouveau.-; venus qui doivent courir le risque des vieux, en attendant que ces nouveaux venus vieillissent a. leur tour. Et c'est peut-être bien cette perspective d'un copieux contingent de jeunes, qui a rallié ià l'obligatoire un certain nombre ele mutualités... Est-il -à prévoir oue les je.unes entreront dans les mutualités anciennes ? Ne jugeront-ils luis plus avantageux de fonder des mutualités nouvelles, sans charges, basées sur les données véritablement scientifiques, tous les affilies payant d'après le risque afferant à l'âge d'admission y Du coup les mutualités existantes verraient se tarir la source du recrutement. Ce serait, pour beaucoun d'entre elles, sinon la mort à brève échéance, du moins aC marasme. 'Miarasme d'où elles ne sauraient s'évader qu'en imposant à leurs membres des cotisations supplémentaires très élevées. Mais alors, ces membres, ainsi taxés et surtaxés, resteront-ils fidèles à leur mutua-lité ? Ne trouveront-ils pas plus expédient d aller porter leur mauvais risque au Conseil régional, du me>ins s'il est entendu que la caisse du Conseil régional doit être alimentée, comme un tonneau des Danaïdes, par les deniers des administrations publiques i? Çn nous reprochera peut-être de ne pas faire fond., suffisamment sur l'esprit de solidarité qui est à la base du secours mutuel.De grâce, ne confondons pas la solidarité avec la charité proprement dite. Les membres des mutualités — exception faite poulies membres honoraires — se laissent guider par le désir non de gratifier autrui, mais de -pourvoir au risque dont ils sont menacés eux-mêmes. Sans doute, il est hautement méritoire, pour les membres des mutualités, d'accorder une aide spéciale à tel ou tel confrère profondément éprouvé. Seulement, c'est sur leurs defliérs personnels ou sur les ressources extraordinaires ele la Société, par exemple sur les dons ou sur le prcKluit des fêtes, que le montant de ce secours doit être prélevé. Faire des générosités avec les recettes ordinaires, c'est grever l'avenir, c'est détourner les fonds sc>ciaux ele leur destination normale. En tous cas, il n'appartient pas aux pouvoirs publics d'encourager de pareilles pra-1 tiques soit directement, soit indirectement.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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