Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 09 Fevrier. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4x54f1nf29/
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Lundi 9 Février 191' UN KUMEKO CINQ CENTIMES Lundi S Février 1914 Franco en Belgique Un an s S5 > * 5 mois . 8fr, » » 3 mois ; 4 rr. Franco en Hollande Un an : 22 fr, » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal ei dans tous les bureaux de poste, ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÈGE Annonças. = . ta ligne, S© esffifc Séclames. • „ s « » » 40 cent Faits divers ...«»! franc Réparations judiciaires * 3 francs Informations financières « 3 francs Avis de sociétés u petits lip» 30 sent- Émissions. . . . . s> 1 franc RÉDACTION TÉLÉPHONE 91? FEUliLE POLITIQUE. LITTERAIRE ET C0K8ERCULE. - FONDEE ES 1764 RÉDACTION ET IMQMHATIII\ ; BOULEVARD DE LA SABVEMÈRE. 25 I Salle du JOURNAL DE LIEGE jj —o— Expflsiîion des (Euytbs j | H™ Marie I0UTM j g ;peintre !ET I. Eug. Se DREMàECKER f sculpteur | A BRUXELLES g Cette exposition sera ouverte tous | g les jours de 10 heures à 1 heure et g de 2 à 6 heures du soir, jusqu'au '<< § 17 février inclus | ENTREE LIBRE ÉTRANGER La Semaine {loiiliquc Dans Ses Balkans •Nous sommes dans une période où les diplomaties sont hésitantes (par suite de l'attitude indécise — on pourrait dire volontairement indécise — de la Turquie. Celle-ci inscrit à son passif, Ici refus de céder les îles à la Grèce en ne s'iriclinont pas devant la note anglaise ; l'interruption dans les négociations du traite de paix serbo-turc ; les difficultés soulevées à la Russie dans la question des réformes arméniennes ; les pourparlers concernant un emprunt à contracter auprès de la firme Krupp concurremment à une opération financière de 400.000.000 de francs en instance à Paris. On ne ipeut se résoudre à croire que les hommes d'Etat à Constantinople soient absolument incapables de résoudre rapidement ces questions. Il faut tenir compte des lenteurs et des procédés de la diplomatie orientale, et savoir que ce que nous considérons comme une perte de temps doit être un, gain pour les gens du Bosphore. Certainement, un gain. Ils veulent gagner du temps, pour être prêts le jour où seront déchaînés les événements que des intrigues louches (préparent et sur lesquels comptent les Turcs pour opérer de nouvelles reprises. On se demande où et comment, avec la Grèce il ne peut être question que des îles et pour le moment la Turquie ne dispose pas de forces navales. Sur terre, une agression turque pont»re les t'errifcoi/res grecs n'est possible qu'en empruntant fa province bulgare au nord de Dedeagatch. Il faudrait pour cela, le consentement de Sofia. Peut-être serait-on dispose' à céder en Bulgarie! où les idées da revanche' sont' toujours caressées. Malheureusement ipour ceux que tentent les aventures, le roi de Roumanie a fait des déclarations très nettes, suffisantes pour, faire hésiter les ministres austrophi-les du Roi Ferdinand. C'est en quelque 'Sorte un véritable- avertissement pour quiconque des pays balkaniques s'aviserait d'ouvrir le premier ou de faciliter des hostilités contre l'un ou l'autre de ses voisins.Le roi Carol considère le traité de Bu-charest comme intangible et se rangerait du côté de celui qui serait attaqué. Au point de vue du maintien de la paix dont la péninsule a si besoin, ces déclarations 0ont favorablement accueillies et nous ne pas qu'elles puissent «être un obstacle à des négociations capables d'amener un rapprochement serbo-bulgare ou greco-bulgare par des concessions réciproques.D'ailleurs, l'idée d'une restitution partielle de territoires à la Bulgarie a été lancée à propos d'Istip et de Kotchana. Examinée officieusement par le groupe fpssophile de Sofia, elle parait provisoirement abandonnée. Mais le fait qu'elle n'a pas soulevé de trop vives protestations à Belgrade, prouve que la Serbie ne serait pas exagérément désolée de se débarrasser d'une partie des 600.000 Bulgares qu'elle B'est annexés, Cette éventualité aura certainement été v«nutée à Saint-Pétersbourg où étaient V- . M. Pachitch, M. Venizelos et le gé-reunis . Qimitrieff, le ministre bul- mirai IUukiw -„3SOphile. gare sincèrement - -,He a tlù ^occuper La oiplom.-iio.moscp . ^cynriller la pour des fins h venir, de . [nrpn Bulgarie, là 'Serbie et la Grt«. Jj- , ~ à reconstituer la fédération balkanique a particirKition roumaine. „ Il s'asit là d'iu,ne entreprise très OBn-cilc, car si la Serbie et la Grèce sort disposées à faire certaines concessions, elles ne peuvent s'empêcher d'observer une cei-taie» réserve, attendu <jue la Bulgarie, entraîné" par sa rancune s est trop intimement raimmehée de la Turquie. Celle-ci, comme nous le disons plus b^ut, voudrait bien remorquer sa voisme ■aaTis une aventure que le maintien de la plice serbo-greco-roumame a empeene y qu'à présent. , .. rTTl, Cependant, il est à souhaiter que ■ " tape termine au plus tôt les affaires a -banie, de C.hio et de Mitvlène, pou^ P -voir empêcher l'alliance bul^aro-tuTqu^ _ Réaliser ses espérances territoriales ment que ipar la discussion.', la raison la conciliation. .. rp Pendant quelques jours on avait va ic-naître l'espoir d'une paix J>on- Bourse, ce baromètre des nations. _ -trait des dispositions à remonter. L mll. tude venant d'Orient l'a arrêtée Tout cela, provient de l'atti tique et cauteleuse de la Sublime ■ C'est peut-être très intéressant de jouei a. sphinx, mais encore faut-il savoir crue c _ comédie est capable d'impatienter men gens. En Albanie, des combats sont ^1% jî1'3 Grecs par les bandes albanaises. Le,If n'Obtiennent pas plus de succès que qu'elles attaquèrent les troupes sernes. L'évacuation de l'Epire est remise a mois et demi. C'est fort ihieureux, car •départ des soldats grecs manquerait •commencement d'une guerre civile. Essad Pacha et' Ismaïl Kemal sont au. 1\alil„ cmrin lo m ÎTlfA flp liVlOd eTUl tiîna toujours la conclusion ae remprun avant de se mettre en route. Ce dévoue ment subit des deux aventuriers albamoi devrait mettre en défiance le nouveau soi verain dont le départ pour l'Albanie ser une véritable imprudence si l'on tier compte du fanatisme de ses sujets musu mains. L'histoire d'un archiduc autrichie: devenu empereur du Mexique devrait êtr toujours présente à la mémoire du princ de Wied. Au reste, cela vaut-il vraiment la pein qu'il parte. Il sera à Durazzo, pris entr l'Autriche et l'Italie, comme le fer entr le marteau et l'enclume. Italiens et Autrichiens se valent sous b rapport des intrigues. L'Albanie est pou l'instant la scène d'une véritable opérett* dont les acteurs sont reliés par des ficelle: a Rome et 'à Vienne. Ils se font récipro quement des nichés plus ou moins ciésa gréables ; les spectateurs rient et s'amu sent. Pendant ce temps, les figurants,Grecs Albanais, Malissores, Monténégrins et Ser bes, s'égorgent dans les coulisses. L'opérett< deviendra réellement tragique le jour oî les acteurs commenceront 4 se cogner Ils s'y préparent. L'Italie vient d'ordonner l'étude des dialectes albanais à un certain nombre d'officiers. De même elle faii venir dans les villes de la péninsule une quantité de jeunes gens albanais qui voni s y assimiler la langue et les méthodes italiennes de gouvernement. Ils formeronl plus tard autant d'agents précieux à la disposition des représentants italiens. De son côté, l'Autriche drocade aux mêmes démarches' et fait faire par ses délégués une active propagande austrôphïle. Cela ne les empêche pas de nier leurs visées sur l'Albîinie. Angleterre Sir Edward Grey a prononce un discours a la chambre de commerce de Manchester. Une grande partie fait allusion aux arme-monts navals, et paraît vouloir justifier 1 attitude de l'Angleterre dans la question des augmentations do dépenses pour la construction de dreadnougnts. Si le budget de la marine est quelque peu diminué, le programme naval exposé il v a deux ans par M. Winston Churchill ne sera en rien modifié. Le ministre des affaires étrangères a démontre que mt-me si l'Angleterre ralentissait ses constructions, son exemple ne serait pas suivi par les autres puissances. il est par conséquent impossible pour le Royaume-Uni de songer à une réduction. ue ses armements sans être bien sûr que les puissances rivales adopteront une mesure correspondante. Le jeu" serait trop dangereux pour celui qui prétendrait vouloir donner l'exemple. Il risquerait de ne Pp.^v,oi^ janiais rattraper le temps perdu et dêtre finalement dépassé. « Si d'ans ce pays les protestations con-» tre les dépensés militaires sont si vio-» lentes, c'est a ne nous sommes avant tout » des- hommes d'affaires et (fu'à ce titre » nous sommes frappés nlus que d'autres » par lénormité do ces dépenses improductives. En tant qu'hommes d'affaires, » nous sommes consternés de voir un pa-»> i cil gaspillage et nous sommes inquiets » en sctngeant au résultat qu'il pourrait » avoir finalement sur le crédit non seu-» lement de l'Angleterre, mais de toutes » les grandes puissances. » Et maintenant quelles sont les conclu-» sions pratiques de tout ceci ? Je me vois » pas autre chose à faire que de mainte-» nir nos dépenses dans la limite néces-» saire pour assurer notre sécurité et celle » .de notre empir'e. On a émis l'idée eue » nous devrions faire appel aux autres >» puissances et conclure avec elles des ai-» rangements pour la réduction simultanée » des armements. » Nous avons fait — j'ai fait moi-même — » plusieurs appels de ce genre. Je ne re-» tire aucune des paroles que j'ai pronon. » cées. Il ne faudrait pas croire cependant » que si les autres puissances refusent de » faire cfâ qui nous semble si urgent, la » faute en soit à l'Angleterre. 11 ne l'au-» cirait tout de mjème pas croire qu'au » jiond elles meurent d'envie de le faire et » que si elles 'hésitent à le faire, c'est » qu elles attendent de nous le geste déci-» sif. La vieille maxime : <c Ne faites pas » aux autres ce que vous ne voudriez pas » qu on vous fit » a besoin d'être modifiée » en ce qui concerne la politique étrangère » bi vous voulez être en bons termes avec » vos voisins, il faut les traiter comme ils » entendent être traités. Il ne sert à rien » de leur faire des propositions qui seront » mal accueillies et qu'ils n'ont aucune » envie d'accepter. Il ne faut pas oublier » que la plupart des grandes nations con-» tiuentales regardent la question de leurs » dépenses militaires comme une question » tout à fait personnelle et qu'elles con-» sidèrent comme offensante toute tenta-» tive d'Une nation étrangère de se mêler » de ces questions. Le mieux est, pour le ?) moment, d'attendre que les grandes » puissances soient convaincues comme » nous le sommes de la nécessité de met-» tre un terme aux dépenses militaires. Il » faut espérer d'ailleurs que les difficultés » financières qui sont l'inévitable rançon » de cette politique amèneront une réac-» tion et rendront plus facile ou a l'heure » actuelle un arrangement pour la réduc-» tion mutuelle des armements. » Si nous devons attendre que l'espoir émis S.ir Edward Grey se réalise, nous pou-Vops iious armer de beaucoup de patience. Ce n'est certes pas une utopie chez cet homme remarquai.;Je, ruais les puissances semblent prises d'une telle frénésie d'armements, il reste encore tant d'ambitions à satisfaire, de problèmes à résoudre et d'intrigues à dénouer, que vraiment nous sommes tentés de croire que Sir Edward Groy voulait tout simplement tranquilliser les "industrloja çt les commerçants*jui formaient son auditoire. Le lendemain de "ce discours, l'amiral v.'u Tjrpit/,, au Reichstag, plaidait pour le renforcement de la flotté allemande et faisait ressortir qu« Je. rapport de 16 à 10 proposé par l'Angleterre est cpcore acceptable aujourd'hui à condition de ne pas réaliser l'idée d'une année sans constructions. C'était dire que l'Allemagne répondait à l'Angleterre par une fin de non recevoir, bien que selon M. yon Jagow, les. relations anglo-allemandes peuvent être considérées comme très satisfaisantes, la détente et le rapprochement faisant de grands progrès, les rapports entre les deux cabinets étant inspirés par une très grande confiance. Amérique Depuis longtemps, grâce ù. la maladresse des États-Unis, le Mexique noua offre le spectacle d'une lamentable guerre civile. Cela ne paraissait, peut-être "pas suffisant, car les nègres de Haïti se sont à leur tour révoltés et cet exemple n'a pas tardé à être i suivi par les militaristes péruviens. : Le Président. Billinghurst a été fait pri-i sonnier et exilé sur le champ par son compétiteur Durand. : Il sera très intéressant de connaître les ■ motifs de ce nouveau pronunciamento qui t ne peut être provoqué que par l'envie e l'intérêt, car le Pérou avait lieu d'être trè s satisfait de la façon dont M. Billinghurs - administrait le pays. A. M. a --- ^ | FKAïvCE c La dernière manière 3 Paris, S. — On sait aue M. Louis Blé riot, le hardi aviateur qui, le premier > passa la Manche sur un appareil construi ; par lui, est candidat aux élections du con j seil général qui auront lieu aujourd'hui. à Versailles. Et pour conquérir le siège ; laissé libre» par la mort de M. Chrétien l'illustre pilote vient d'inaugurer un nou ; veau mode de campagne électorale, qui 5 sera, on n'en saurait douter, efficace. Donc, au-dessus de la vieille cité royale, on vit, hier, le candidat aviateur, monte su r un'monoplan pavoisé do drapeaux tricolores, évoluer. Et du haut de son appareil, il jetait à pleines mains, hors de son , baquet, des professions de foi et des bulletins de vote ù son nom. Cependant, M. Périnard, avocat au barreau de Versailles et conseiller municipal, entretenait ses électeurs de son programme.Or* ne lo dansera pas Paris, 8. — Le président de la République et Mme Poincaré viennent de lancer les invitations pour le premier bal de l'Elysée, qui a lieu samedi prochain. On affirme que l'orchestre Desgranges, qui mettra les couples en mouvement, recevra comme instruction de s'abstenir de tout air de tango, ou de maxixe brésilienne ; le président de la République suit en cela l'exemple d'autres chefs d'Etat européens qui sont absolument opposés à cette danse pour quelques semaines encore à la mode. Si M. et Mme Poincaré n'acceptent pas de consacrer officiellement à l'Elysée le tango, le président du Sénat et Mme Antonin Dubost ne lui témoignent pas la même hostilité ; on a dansé beaucoup le tango à une des dernières soirées du Petit-Luxembourg. Arrestation à "foui d'urj espion présume Toul, 7. — Ce matin, un individu soupçonné d'espionnage, a été arrêté près du fort de Lucey. Vers neuf heures et demie, des soldats | manoeuvrant sur le plateau, en face de la ] Neuveville, derrière Foug et non loin du j fort de Lucey, aperçurent un individu qui j se dissimulait dans les replis du terrain j déLoisé. Sur l'ordre de leurs officiers, ils i firent un arc de cercle et surprirent l'hom-J me qui, une jumelle en mains, fouillait • l'horizon. Il fut arrêté. Outre sa puissante 1 jumelle, il était porteur d'appareils photographiques par télépfiotcgraphie, d'un fragment de la carte du fort de Lucoy, d'un carnet de poche contenant certains^ renseignements chiffrés et d'une somme de cent vingt francs. L'individu arrête 'au fort de Lucey s'appelle Théodore Burgard, cinquante-deux ans. Il .se dit cultivateur à I-Ieillencourt (Meurthe-et-Moselle), marié et père de quatre enfants. Il était arrivé le matin de Nancy et avait encore en poche son billet de retour pour cette ville. Ajoutons que le gardien de la batterie de Trondés, M. Vançon, avec qui se trouvai- -un ouvrier civil, M. Jules Migot, s'était rendu compte du manège de Burgard, qui oxagnuAit les environs avec une jumelle et prenait des notes. i ALLEMAGNE) Dei-:x hommes porteront le costume fémJmn Berlin. 8. — La préfecture de police vient, après avoir pris connaissance de certificats médicaux, d'autoriser un architecte et un commerçant berlinois à porler le cos- j tume féminin, à la condition toutefois que | l'ordre public n'en souffre pas. Le Berliner : Tageblait, qui se fait l'édho de cette curieuse information, ajoute que ces deux individus, Agés d'une quarantaine d'années, sont tous deux pères de famille et fort heure jx en ménage. ANGLETEBltE Un Raphaôî vendu 3,500,000 fr. Londres, 7.i — D'aprète le New-York Times, le collectionneur américain Wide-ner vient d'acheter la Madone de Paus-hati'yer, de Raphaël, qui. jusqu'à ces derniers temps, était possédée par la famille Couper. La toile, qui mesure 57 cm. sur 42 cm., aurait été payée trois millions 500.000 fr. Elle a été achetée, au XVIIIe siècle, par le troisième lord Covvper, et, à la mort récente de lady Cowper, sa nièce, lady Dos-borough, L'offrit à la National Galery, pour une somme de 1.750.000 franas, le prix offert par la maison Duveen. La National Galery avait trouvé le prix trop élevé, la maison «Deveen devint acquéreur, et c'est elle qui vient de céder la toile au collectionneur américain. PORTUGAL La crise ministérielle Lisbonne, 8. — Les journaux de ce matin disent que les partis de droite ne sont pas favorables à la composition dui ministère telle qu'elle a été indiquée. M. Camacho a rendu visite cette nuit à "M. de" Arriaga. Ll-s parlementaires des groupes de l'opposition de la conjonction républicaine se réuniront aujourd'hui pour discuter la composition du ministère. Le journal unioniste A Liïcta dit que la crise n'est pas encore résolue. Nous ignorons, ajouie-t-il, si elle le sera aujourd'hui. MAROC La mort du général Gtrardot Oiyda, 8. — Les funérailles du général Girardot ont eu lieu au milieu d'une énorme afiluence. 10 généraux étaient présents, notamment le général Meynier, comman- , étant lo 19e corps d'armée, les généraux! : Gouivaud et Henrys. Le gouverneur Lutaud ; s'était fait représenter. Le préfet d'Oran suivait le cortège ain- ! si que «M. Varnier, haut commissaire du i gouvernement. Plusieurs discours ont été prononcés no- ! tamment par lo.général Lyautey qui a rap- ' neîé les sentiments l'unissant au général Girardot et le rôle qu'il lui avait réservé dans l'achèvement de l'œuvre marocaine. Le Roi d'Espace a envoyé au général Lyautey le télégramme suivant, à l'occasion' du décès du général Girardot : <( J'apprends avec grand regret le décès du commandant du Maroc oriental. Je m'empresse de vous envoyer l'expression de mes sentiments d'e condoléance® sincères et vous prie de les transmettre à la famille du général. » Le général Lyaiutey a répondu : « La haute sympathie de Votre Majesté, t dans le deuil epii frappe les troupes < 3 Maroc, a été au cœur de tous et c'est av t émotion que la famille du général Girard et moi prions Votre Majesté de recevo l'expression de notre respectueuse gral tude. » Le général Marina, résident général e paginol, a envoyé également ses concl léonces. BALKANS Le trône d'Albanie Berlin, 8 février, -r- Le Berliner Tag blalt apprend de source informée que 1 prince Guillaume do . Wied a accepté ai jourd'hui, officiellement, le trône d'Alb; nie, après que la question de l'emprunt eî reçu, comme nous l'avons annoncé hic: une solution satisfaisante, bien que prov spire. Le prince a reçu 10 millions d marks. Le prince de Wied a notifié son.- accepte tion aux six ainnassade-urs des grande puissances accréditées' à Berlin et en a ir formé en même temps la commission d contrôle international qui siège à Durazzc Demain inati n le prince d'Albanie par incognito pour Rome, où il passera ejuatr jours ;il se rendra enèuite à Vienne, e sera d.e retour à Berlin dans une huitain de îours. Il recevra ensuite à Néuwied le délégués du peuple albanais, avec Essa< pacha 'à leur tête. Le «princ*?i sie reIndra an Albanie pai Trieste sur un yacht, accompagné de: vaisseaiux de guerre des grandes puissan ces. •=■■—— Paris, 8. — A Bue, les aviateurs Pierron, 1 asejuier et Chemet ont bouclé plusieurs fois la boucle. A Niort, Auclemars et Garros se sont également livrés à des exercices de haute acro-« bâtie et ont effectué plusieurs fois le loo-! pnig. I * [ Nancy, 8. — Les agents ont perquisitionné a Hellecourt, à la ferme du sieur Bur-■ gart, arrêté hier au moment où il pratiquait l'espionnage aux environs du fort : de Lucey. On a découvert cinquante cartes de l'état-major annotées. Les unes intéressaient la défense de Toul, Lunéville, Montmedy et les forts cle la Momche. On a retrouvé plusieurs appareils photographiques et des lettres dont plusieurs en allemand. L'une d'elles établissait que Bur-g irt était en relation avec l'Allemagne depuis plus de quinze ans. Mme Burgart a déclaré qu'elle avait épousé Burgart il y a plus de quinze ans ; elle savait que ce dernier avait été instituteur de Ire classe mais ign^vait qu'il se livrât à l'espionnage. ' •X" Bordeaux, 8. — Ce matin, on a découvert le cadavre d'une épicière qui avait été assommée à coups de hache. Le crime a où être perpétré par plusieurs individus ejui se sont laissés enfermer dans la cave de l'immeuble, La nuit venue, ils sont montés à l'étage où ils» ont accompli leur forfait.Le vol a été le mobile du crime. ■X- Barcelone, 8. — A l'issue d'un meeting, les partisans de M. Maura ont été attaqués. Plusieurs coups de revolver ont été tirés. Il y a eu un mort et plusieurs blessés.* Constantinople, '8. — Le Jeune Turc annonce que l'accord anglo-turc relatif aux questions du chemin de fer de Bagdad et dé Koweït est soumis en ce moment à la signature impériale.' Le Brillants Opération de M. Levie Les deux officieux XXe Siècle et Journal de Bruxelles publiaient samedi matin cette information sensationnelle : Notie correspondant de Londres nous télégraphie que l'emprunt belge, offert au public vendredi matin, a rencontré le plus vif succès. Nous avons dit hier qu'il s'agissait d'une première émission de 15 millions, à valoir sur un emprunt de 800 millions à 3 p. c. L'abondance des souscriptions a été telle que dès avant 11 heures les listes ont pu être clôturées. À ceux qui accusaient le gouvernement d'avoir, par ses opérations financières, avili d l'étranger le. crédit national, le grand marché de Londres inflige un éclatant delncnli. Dès à présent le nouveau titre fait prime. Possible que ce bluff fasse impression sur les bons catholiques qui ne peuvent lire que les journaux cléricaux, sous peine de péché mortel. Mais le lecteur d'une intelligence moyenne doit se dire, cependant, que si le marché de Londres, qui se fiche pas mal de nos querelles politiques, s'est jeté avec un semblable empressement sur l'emprunt Belge, c'est que celui-ci est terriblement avantageux.... pour le prêteur et par conséquent terriblement onéreux pour l'emprunteur.Et c'est bien le cas, en effet. On offre à John Bull, à 77, du 3 p. cent bô'ige remboursable au pair en 25 ans, et le-3 prospectus anglais insistent tout particulièrement sur ce remboursement, et sur le tableau d'amortissement qui oblige l'Etat belge à retirer chaque année de la circulation, pour1 les détruire, une partie des oOO millions des nouvelles rentes, partie croissant progressivement de 8.206.OOÎ) fr. e-'n 1816 à 16.728.000 fr. en 1839, année où tout l'emprunt aura été remboursé. Des 77 francs payés par le souscripteur, l'Etat ne perçoit même que 7\ fr. diminués encore du timbre anglais. Mais le cours ei'émission de 77 est précisément celui que cotait jeudi notre 3 p. cent non amortissable, car l'amortissement tel qu'il fonctionne maintenant par rachat non obligatoire à. la bourse, avec une dotation de 0 fr. 20 par 100 francs portée par la suite il 0 ir. 30, n'est pas effectif et ne représente d'ailleurs relativement que 10 là 5 p. cent de la dotation obligatoire et réelle de l'amortissement de l'emprunt anglais. On donne donc gratis aux souscripteurs de ce dernier, une prime de remboursement assurée epri atteint 23 fr. sur 77, soit 30 p. cent de la somme prêtée, et payable au plus tard en 1939. Cette prime de remboursement de 23 francs dans 25 ans, représente au taux de 4 p. cent qui est Tinté- lu rêt réellement payé) par l'Etat belge un îc valeur actuelle de 23 x 0.37511, soit 8.62 fr. 3t Le souscripteur anglais paie, en réalite ir 77 — 8.62 soit 63 fr. 38 pour du 3 p. cen i. belge, coté actuellement 77 fr. L'Etat belge fait donc un cadeau d'un s- valeur actuelle de plus de 8 fr., sous form 3- de prime de remboursement, aux porteur du nouveau fonds, et ce cadeau sera mêm plus considérable parce que les rentier: anglais, qui savent calculer, seront san: doute peu pressés de vendre a la 'boursi fort ■efrifdessdus du pair, des obligations qu( 1 Etat belge s'est engagé à leur rembourse] e au ipoir, dana 25 ans au plus tard'. L'amortissement par rachat pourra fonc-t- tionner les premières années, mais il esi t certain epie le remboursement par tirage > au sort devra commencer bien avant 1939 et pour celui qui touchera sa prime de e remboursement en 1930 par exemple, la valeur-actuelle de cette nrimo de 23 fr. re- - présente 23x0.5330 soit 12 fr. 28 et le coût 5 de sa rente de 3 p. c. descend à 77—12,28 - soit 6î- fr. 72. e Une remarque très* simple démontrera le fondement de nos calculs, t Le même jour où le 3 p. c. bbdinairé était : coté 77 fr., les annuités 3 p. cent dues par J l'Etat et amortissables par tirage au sort - se prolongeant jusqu'en 1966 étaient co-? tées 82.80 fr. Or, il est incontestable que la prime de remboursement du nouveau 3 p. . cent a ame valeur actuelle supérieure à celle des annuités 3 p. c., prime epie la ' bourse estime à 5 fr. 80. M. Levie a donc cédé aux banquiers anglais pour 74 fr. seulement, ce qui, en réalité, vaut 83 fr. au bas mot d'après la cote d® la bourse. Et les journaux officieux qui se réjouissent de la prime de 3 unités que fait déjà le nouvel emprunt, ne paraissent pas s'apercevoir que cette prime obligera, d'ici à un an, de racheter ià 80 fr. iun montant nominal de 8.226.030 francs pris ferme à 74 fr. Cette première tranche de rentes coûtera donic à l'Etat, outre 3 fr. d'intérêt, 6 fr. de prime, soit 9 fr. d'intérêt pour 74 fr. reçus. C'est de l'argent qui ouvra coûté plus de 12 p. cent d'intérêt à la Belgique. Lannée suivante avec rachat à 81 par exemple, l'intérêt sera de 2x3 + 7 soit 13 fr. pour 2 ans ou 6 1/2 (p. cent par an sur la partie remboursée : mais il se peut très tien que l'on ne trouve pas à racheter à 81 des rentes remboursables à 100. En se plaçant dans les hypothèses les plus favorables au gouvernement, il serait facile de démontrer que les 210 millions qu'il s'est procurés sur le marché anglais, lui ! coûteront au minimum 5 p. cent d'intérêt. Et faut-il insister sur le patriotisme d'un Ministre des finances qui offre aux Anglais seuls l'aubaine d'un semblable placement : la première tranche de 150 millions dut Belgian Government 3 % sterling loan of 1914, était entièrement souscrite à Londres vendredi matin, avant même que les rentiers belges eussent pu avoir connaissance des conditions de cette opération sur laquelle-le Moniteur des Intérêts Matériels lui-même publiait vendredi matin des ren- , seignements erronés. La victoire du gouvernement rappelle ter-riihlemelnt les « grandes victoires des Français », remportées par les Prussiens que les : c rieurs de journaux annonçaient dans nos j rues en 1870. C'est une victoire fc/elge remportée par les Anglais 1 — m» Le Désarroi du eftemm tie fer L'Organe Industriel rappelle, avec beaucoup d'à propos, les paroles prononcées par le baron Ancion dans la séance du Sénat du 2.f août et qui montre, sur le vif, l'incurie de Vadministration depuis plus de i dix ans. Voici la partie essenticle de ce discours : Dans son rapport sur le budget des chemins de fer pour l'exercice 1913, l'honorable M. Dallemagne signale également la situation dont je nie plains, et il indique les travaux projetés, pour y porter remède. Ce sont notamment : 1° la construction d'une ligne nouvelle de Fe'xhe-le-IIaut-Ciocher à Kinkempois, en vue de dégager la gare des Guillemins. Pour le dire en passant, cette question est très ancienne : il y a trente-cinq ans, le conseil provincial ele Liège, dont j'avais alors l'honneur de faire partie, a voté un vœu en faveUr de cette ligne ! 2° le quadruplement des voies des Guillemins, ù Henné, point de bifurcation de la ligne des plateaux de Herve ; 3° un raccordement entre la ligne de Maestricht et la ligne de l'Etat à Angleur, afin d'éviter la gare de Longdoz. Mais ces divers travaux, sauf le dernier, je les ai indiqués dans mes rapports sur le budget des chemins de fer pour les. exercices .1902 et 1903. Je voudrais relire les observations que j'ai présentées à ce sujet, mais je dois abréger. A une question posée par la commission du Sénat, le ministre répondait, il y a onze ans, que l'administration avait décidé i la construction de la ligne de Fexhe-le-Haut-Clocher à Kinkempois. et l'année suivante, j à une question semblable, il répondait que ( les études et les levés se poursuivaient 1 i activement. | Or, après onze années, où en sommes-[ nous ? 5 Le compte-rendu du chemin de fer pour j 1911 nous répond par ce chiffre : il a été ; dépensé, jusqu'au 31 décembre de -cette ': même année, 1.210.498 fr. 69 c. N'est-ce pas dérisoire ? En ce qui concerne le quadruplement des voies des Guillemins à Henne, que répond-on aujourd'hui a.u rapporteur d© la section centrale ? Que ce travail doit se faire par étapes et qu'il est subordonné à el'autres travaux, à savoir : construction d'une nouvelle cour à marchandises au cuai de Fragnée ; construction d'un viaduc au-dessus de la rue du Val-Benoît ; suppression des arcades d'inondation d'Àn-gleur ; construction d'un pont-rail sur FOurthe, en remplacement du pont actuel iservant également au roulage, laquelle construction est elle-même subordonnée à la construction par les ponts et chaussées d'un pont-route en aval du premier. L'adjudication de ce dernier nont avait été annoncée pour novembre 191.1, mais elle n'a pas eu lieu. Pourquoi y Le roulage sur une de nos routes les plus fréquentées se fait sur un pont à simple voie, adossé au chemin de fer. Il y a là une situation véritablement scandaleuse, à laquelle il est plus que temps de mettre fin. Eh bien, messieurs, tous les travaux que je viens d'énumérer étaient reconnus nécessaires il y a onze ans et depuis, rien n'a été fait. Je me trompe, on a remblayé (ce travail a duré trois ans) le terre-plein de la gare .à marchandises du quai de Fragnée pour le mettre à niveau voulu, mais on n'y a pas encore posé un seul rail ! En 1903, on me répondait que la partie e du pont dù Val-Benoît, réservée au roi lage, ne pourrait être livrée au chemin d fer pour y établir deux nouvelles voie t que lorsque le nouveau pont de Fragné serait construit. Or, ce dernier pont es 2 livré à la circulation depuis mars 1905 e 3 nous en sommes toujours au même point s Si le pont du Val-Benoit était consolieli » et si quelques autres travaux de moindn 5 importance étaient achevés, le quadruple ; ment des voies pourrait être effectué de* . Guillemins à la bifurcation Angleur-Our , tire, ce qui serait une grande amélioration. cette section étant de beaucoup la plus chargée. Dans ce même rapport sur le budget d£ , 1903, j'avais également indiqué une solution pour la transformation de la gare des Guillemins, gare défectueuse s'il en fût et qui- est un obstacle invincible à un service régulier. On se rappelle l'ingénieux projet du baron Ancion, proposant de relever de 6' à 7 mètres le. niveau, des voies sous lesquelles on aurait installé le bâtiment das recettes, compte d Cologne, et ce. qui eût permis 'd'allonger et d'élargir considérablement la plateforme réservée aux voies, de multiplier celles-ci et de les allonger de '250 mètres. Cette solution, ajoutait l'orateur, serait encore réalisable aujourd'hui, mais telle serait plus coûteuse, car il faudrait démolir toutes les maisons du côté droit ele 1 avenue de l'Observatoire sur une certaine longueur, et eLivers immeubles récemment construits place des Guiliemins. Aussi longtemps que l'on n'aura pas transformé radicalement la gare des Guillemins dans le sens que je viens d'indiquer le service sera irrégulier quoi que 1 on fasse pour en améliorer les voies d'accès.Après cela, libre à M. van de Vyv'ere det tresser des couronnes à son Administration. fout le monde conviendra qu'elle ne mente Que blâme et critiques ! En Belgique M m» Les porteurs belges de Bons Turcs DJayid Bey a reçu samedi matin, à l'Iiô-[' .Grillon, a Paris, où il est ^Stescendu, M. le baron Delbeck, ancien ministre des Travaux publics dei Belgique, président de 1 Association pour la défense desl fonds publics, ainsi que MM. Decock et Otto l'i anck, délégués du comité belge des fonds turcs, chargés de connaître les sentiments de la Iuiquie à l'égard des porteurs de bons turcs. Après l'entrevue qui a duré une heure, M. Delbeck a bien voulu accorder un entretien à un rédacteur de Paris-Telégram- i mes et lui a donné les renseignements sui- ! vants : « Nous avons été reçus par son éminen-ce Djavid Bey, délégué financier de la Turquie, a qui nous avons demandé quel serait le sort des porteurs dé bons turcs du trésor (1911-1912). Nous avons été informés et autorisais <à publier e(ue ces bons du trésor seraient intégralement remboursés sur le montant de I emprunt négocié actuellement en France et qui vraisemblablement sera conclu d'ici très peu de temps. loutes.nos inquiétudes ont donc disparu, Djavid Bey nous ayant fait voir les documents nécessaires à croire à la tonne exécution de ces promesses faites officiellement.L'exposition d'Anvers en 1920 Plusieurs journaux ont annoncé que les Anversois avaient définitivement renoncé à organiser leur Ex/position en 1920. Nous ne savons ce qui a pu donner lieu à ce bruit, dit la Métropole. Peut-être est-ce le fait qu'on va entourer la tour ele la cathédrale d'un échafaudage? Mais il a été expressément entendu que si l'exposition de 1920 a lieu, on ferait d'ici là des réparations provisoires et qu'on débarrasserait la tour de son revêtement de poutres pendant toute la durée de la world's fair. Pour notre part, nous n'avons aucune c confirmation que le comité d'initiative fondé en vue de l'exposition d'Anvers et qui a déjà réuni des souscriptions pour plusieurs millions, se soit dissous. Chez les Eludiaiits Libéraux Le Meetïng- tiu Trïanon-Pathé Au programme des festivités organisées par les Etudiants Libéraux à l'occasion de leur XVIe congrès, figurait un grand meeting au théâtre Trianon-Pathé. Cette réunion politique avait attiré dans le coquet auditoire une foule considérable de bourgeois et d'étudiants. Sur la scène avaient pris place plusieurs personnalités du monde libéral, entr© autres : MM. Alfred Magis et Magnette, sénateurs ; Paul Van Iloegaerden, président de l'Association de l'Union Libérale ; Jans-sens, président de l'Association Progressiste ; etc., etc. M. Heuse présidait le meeting au cours duquel on entendit successivement MM. Mechelynck et Devèfce, députés de la gauche libérale. Discours do M; Mechelyr.ck Après avoir évoqué le souvenir de deux gfrandsl libérauk liégeois Jdisparus, MM. Dupont et Neujean, M. Mechelynck, l'émi-nent député de Gand, attaque l'intolérance dont fait preuve le parti gouvernemental. II stigmatise le jésuitisme du parti clérical qui — contre ses promesses des dernières élections pourtant — réalise toutes les questions défendues par les libéraux. Mais hélas, avec leur mentalité, ces questions n'ont pas reçu la solution que les nôtres désiraient ; c'est nourquoi nous devons tous, à quelque fraction du parti libéral que nous appartenions, lutter, la main dans la main, pour que ces projets soient réalisés conformément à notre idéal. Avant tout c'est sur la question scolaire, que nous devons porter tous nos efforts et toute notre énergie : le projet scolaire constitue un véritable attentat à la liberté de conscience, à la liberté individuelle et cela, nous ne pourrons, jamais l'admettre. Un tel projet est abominable, car c'est à la vie intellectuelle de la nation tout entière qu'il va porter préjudice. (Longs applaudissements).L'orateur cite en passant, un extrait de l'Ami du Clergé qui, en substance, pose cette question : « Serait-il permis d'intercepter la correspondance adressée à une personne faisant partie d'une association, d'un groupement politique ennemi ? » Et cette feuille de répondre : « Oui, s'il b s'agit de l'intérêt de l'Eglise. » 3 Emminant la question du droit' de suf-2 frage, l'orateur l'envisage avec une grande t ampleur de vue et constate que la formule t libérale de 1906, accordant le double vote . aux pères de famille âgés de 35 ans, pa-' raît aujourd'hui bien accueillie par les so-; cialistes ; il faut évidemment arriver à une formule transactionnelle. i Pour les élections communales, la question est bien plus délicate : c'est dans les, grandes villes et communes epie les libéraux trouvent les points d'appui à leur, résistance au gouvernement clérical. Ne peut-on craindre, comme le gouvernement le laisse entrevoir, que l'extension du droit électoral communal entraine des modifications au régime actuel en restreignant, en supprimant même l'autonomie communale. Ce sont des questions graves qui demandent ime étude sérieuse : ce sont des questions à ne pas résoudre à la légère.A Gand, elles sont pour nous un objet d'étude. Je sais qu'il en est de même à Liège, mais de pareilles questions, en pré-, sence du péril clérical, 11e peuvent diviser les libéraux. Ce qu'il faut, dans l'intérêt du pays, dans l'intérêt du succès de notre cause aux élections prochaines, c'est quo les libéraux à Liège comme dans le reste, du pays, marchent la main dans la main en réunissant sur leur liste les voix de tous ceux qui s'inspirent dés principes du libre examen. (Applaudissements prolongés). Les cléricaux, malgré leurs promesses, ont créé de nouveaux impôts, ils devront en créer encore : c'est la crainte d'impôts qu'auraient dû établir les libéraux pour assainir la situation financière, c'est l'achat des consciences et des voix, cé sont les augmentations de traitements aux employés, ouvriers et fonctionnaires au service de l'Etat, qui ont occasionné le succè9' clérical en 1912. (Applaudissements). , L'orateur termine en exhortant à nouveau ses auditeurs à se préparer à la lutte, unis contre les ennemis des libéraux, et à concentrer tous leurs efforts pour le triompha de la cause. (Acclamations prolongées). Discours de r«1. D&vôze Le jeune et brillant député de Bruxelles prend ensuite la parole. Il évoque l'échec des élections de 1912 et déclare crue de ces heures sombres et attristantes, il ne reste plus aujourd'hui qu'un mauvais souvenir. Le parti libéral s'est ressaisi et il est prêt de nouveau à marcher vaillamment au combat. L'orateur, qui s'anime, reproche au parti libéral ses hésitations, son manque de cohésion dans les idées. C'est là ce qui le perd. Ce qu'il faut faire, c'est réaliser tout •notre programme, sans marchandage. Passant en revue les réformes du Parti Libéral, M. Devèze cite la revision constitutionnelle dans le sens égalitaire, sans laquelle il ne sera point de justice et d'égalité. Parlant de la politique scolaire libérale. il fait ressortir combien celle-ci est sincère, car elle est dénuée de tout' fanatis-nie et basée sur la tolérance la plus complète.Au point de vue social, les libéraux doivent améliorer le sort de l'ouvrier, de la petite bourgeoisie et de la petite industrie. La grande industrie doit également être protégée et on ne peut lui imposer de plus lourds sacrifices, car sa ruine serait celle de l'ouvrier. C'est à la législation d'avoir à se préoccuper de l'outillage économique du pays. 11 faut que le gouvernement fasse non plus de la politique, mais de l'administration, -il faut que l'œuvre de solidarité soit à là base de toutes nos organisations. L'orateur fait appel à la jeunesse libérale et l'engage à étudier les problèmes sociaux de l'heure présente. Revenant sur les élections de 1912, M: Devèze déclare que si les libérau-xi ont connu la défaite, la cause en est due uniquement aux socialistes, dont le programme diffère en ce qu'il a effrayé l'électeur de celui du parti libéral. C'est à cette différence qu'est dû l'échec de 1912. M. Devèze se défend de vouloir déclarer la guerre aux socialistes, mais il considère beaucoup de leurs principes comme des utopies, et ce serait compromettre l'avenir du pays que de les admettre et les défendre. M. Devèze engage les libéraux à préparer le scrutin de 1914, ils doivent aller unis à la bataille avec confiance, et avec la conviction qu'ils renverseront la domination cléricale. La Belgique est à un tournant de son histoire, et si le joug clérical n'est pas brisé, c'en est. fait de notre pays, qui sera de plius en plus en proie au fanatisme et au néo-cléricalisme. M. Devèze termine en évoquant Tacite qui disait : N'ayons qu'un cœur pour aimer la patrie et mille bras pour la défendre. Et bien que ce soit là notre signe de ralliement, et nous vaincrons. La fin de ce discours, plusieurs fois entrecoupé par des applaudissements, est longuement acclamée. Puis M. Heuse, président, remercie les deux orateurs et engage la jeunesse universitaire à écouter les sages conseils qu'ils lui ont donnés. On applaudit le président et la séance est levée an milieu d'un grand enthousiasme.La Vie à Bruxelles AU PALAIS DU ROI. — LES DEUX PROJETS.— MM. WICHELER ET LIBEAU. — LE MONUMENT DE LEOPOLD II. — L'EXPANSION BRUXELLOISE : LA VIE NOUVELLEOn a annoncé que M. Jules Cran, chargé par la questure de la Chambre de peindre la prestation de serment du roi Albert, le jour historique de la Joyeuse Entrée, avait envoyé son tableau au Palais. Ii n'en est rien. Cette vaste toile n'a pas abandonné un instant son bel atelier aérien de la rue Dupont d'où l'on jouit d'un superbe panorama sur Bruxelles. Ce qui est exact c'est que le Roi a reçu en audience privée M. Jules Cran. La Reine et les princes Léopold et Charles y assistaient.Afin de répondre à un vœu de l'artiste désireux cle plus d'exactitude, notre souverain avait bien: fvoulu revêtir la tenue qu'il portait le jour do son avènement. M. Cran a pu prendre de rapides croquis du Roi, ele la Reine, du duc de. Brabant et du comte de Flandre. L'accueil du Roi est toujours empreint d'une gimable simplicité et il met à l'aise celui qu'il reçoit. Depuis cette audience, M. Jules Cran a retouché sur sa vaste toile la figure royale. Et le portrait est supérieur à ce qu'il était il y a quelques semaines. La pose des princes a gagné en naturel et en vérité. Le tableau sera livré fin mars à la ques-

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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